a life, a story

Acte I  Enfant, on ne pouvait pas rencontrer plus caractériel que Corban. Il n'arrivait à communiquer ses émotions qu'en hurlant et en jetant des choses à travers la pièce. Seuls les membres de sa famille arrivaient à apaiser un tant soit peu ses sautes d'humeur. L'époque de l'adolescence ne fut pas plus plaisante. C'est l'âge où les enfants sont odieux entre eux, à se lancer des vacheries à la gueule toute la journée. Évidemment, vous vous en doutez sûrement, il en a fait voler des dents. Convoqué chez le directeur, c'est sa grande sœur qui venait le chercher. Quand elle ne l'aidait pas à étaler quelques gencives. Aujourd'hui, tout le monde connait sa réputation et encore plus celle de sa famille, pas des enfants de cœur. Quoi qu'il en soit, il devrait peut-être aller se faire soigner. Pas sûr que ce soit normal d'être aussi énervé pour un tout et pour un rien. A moins que ce soit un trait commun chez tous les Rivers ? Hm, ceci pourrait expliquer cela.

Acte II S'il ne pouvait pas extérioriser dans la violence, il fallait qu'il trouve un autre moyen. Il est passé par pleins de sport avant de trouver celui qui lui conviendrait et avec lequel il aimerait gagner sa vie : le basketball. C'était devenu bien plus qu'une passion. Il n'écoutait pas en cours, attendant seulement que les minutes défilent plus vite afin d'aller à l'entraînement. Lui qui de base avait du mal à trouver sa place et dont les gens avaient peur, il a trouvé en son équipe une deuxième famille. De par sa taille, on l'a assigné au poste d'intérieur, celui qui joue des coudes dans la raquette et qui essaye de ne laisser personne se frayer un chemin entre lui et le panier. C'est désormais grâce à son jeu de pivot qu'il a su se faire une place dans le monde des athlètes universitaires et qu'il a pu se dégoter une bourse. Il avait néanmoins l'obligation de se tenir à carreaux s'il voulait que tout continue et se passe comme sur des roulettes. Il n'a d'ailleurs jamais passé d'aussi bonnes soirées qu'en compagnie de ses coéquipiers. Ne parlons même pas des fois où les cheerleaders les rejoignent... C'est-à-dire à peu près tout le temps, pour son plus grand plaisir.

Acte III C'était peut-être une énième fille et il n'avait pas spécialement de sentiments pour elle, mais elle était censée être sa copine à cette époque. La sienne et celle de personne d'autre. Mais il avait fallu qu'elle l'humilie devant tout le monde et qu'elle embrasse un de ses amis les plus proches devant ses yeux, le narguant de ses yeux sournois. C'est vrai qu'il lui en avait fait vivre des vertes et des pas mûres mais faire ça devant tout le monde ? C'était la goutte de trop. Les seules choses dont il se rappelle c'est de s'être avancé pour repeindre le mobilier avec le sang de l'un et de traiter de tous les noms l'autre. Il ne sait plus exactement dans quel ordre. Après ça, il avait bu jusqu'à frôler le coma éthylique. Merci les gênes Rivers de lui avoir donné autant de descente. Il se renferma dans son égo, frôlant les murs de sa carcasse désinhibé pendant que son verre renversait plus d'alcool par terre que le brun n'était en train d'en boire. La montée des escaliers avait été la descente aux Enfers, il a cru ne jamais en voir la fin, et finit par se poser dans une salle de bains. Il se passa de longues minutes, peut-être des heures avant qu'elle n'apparaisse dans l'encadrement de la porte. Un ange tombé du ciel. Innocemment, elle était seulement venue faire la conversation à Corban mais elle ne se doutait pas qu'il avait besoin de ça à ce moment précis. Les choses en entrainant une autre, il dérapa consciemment. Après tout, plus rien ne l'accrochait à l'autre et il n'en avait pas grand chose à foutre de toute façon. Ses doigts vinrent trouver ses cuisses et ses lèvres jouaient avec son cou. La langue plongée dans sa bouche, il n'entendait pas ses plaintes et gémissements alors qu'il remontait ses doigts vers l'entrejambe de la demoiselle. Il avait pourtant était prévenu et avait décidé de ne pas écouter. Qu'elle ne fut pas sa surprise de découvrir qu'elle avait ce je ne sais quoi en plus. Non, rectification : il le savait. Il savait parfaitement qui elle était mais il avait décidé de laisser parler ses envies. Il savait très bien que si ça avait été elle ou bien même un mec qui lui avait accordé un tant soit peu de son attention, il aurait cédé tout pareil. La jeune femme ne savait juste pas à ce moment-là que ces regards du coin de l’œil dans les vestiaires des hommes n'étaient pas que de la jalousie. L'air faussement stupéfait, il n'avait lâché qu'un « Putain. » Comme s'il avait été pris dans les phares d'une voiture, il vérifia par dessus son épaule si personne n'avait vu ou ne regardait dans leur direction. Un deuxième « Putain » s'échappa de ses lèvres alors qu'il quitta la pièce d'un pas rapide, s'essuyant la bouche du revers de la main. Qu'avait-il fait ? Il s'est juré de ne plus recommencer et a commencé à agir en conséquence. Être détestable. Viscérales, ses propos déplacés en ont fait jaser plus d'un. Si la communauté arc-en-ciel devait s'en prendre à quelqu'un, Corban serait sûrement le premier sur le bûcher. A tord, à son grand désarroi. Mais Ô grand jamais il ne l'avouera, c'était comme se tirer une balle soi-même dans le pied. Alors il va dans les extrêmes, pour se plier à cette masculinité toxique dont ces putains d'américains raffolent. Alors il sort avec des meufs. Beaucoup. Il efface ses traces mais ce n'est pas non plus comme s'il n'appréciait pas également la compagnie féminine. Et il se perd.

Acte final Il n'a jamais été aussi triste et en colère à la fois. La nouvelle était tombée : sa grande sœur adorée avait un cancer. Difficile à tanker, trop. Il savait qu'il ne pouvait rien faire, n'étant pas compatible, et ça le terrifiait. Il s'en voulait et blâmait la terre entière d'avoir mis cette putain de maladie en travers de la route. Toute cette situation avait secoué tous les Rivers et Corban les découvrait sous un autre jour. Il n'avait jamais vu Maël comme ça, alors ne parlons même pas des parents. Blake faisait partie de la famille qu'ils avaient tous choisi d'avoir alors lui non plus n'était pas prêt à la laisser partir. Ça le rongeait, ses notes chutaient et il trouvait un certain réconfort à sortir et à se mettre minable presque tous les soirs de la semaine. Il faisait tout pour oublier. Peut-être qu'en évitant d'en parler le cancer disparaitrait ?

anecdote une s'il se trimballe toujours à moitié à poil quand il est entouré de sa famille, il se montre très pudique avec ses coéquipiers. personne ne l'a jamais vu se mettre nu ou même prendre une douche après un match. le plus qu'il ait fait c'est peut-être enlever ses chaussettes. sexy. m'enfin, c'est le premier torse poil en soirée. anecdote deux il est persuadé que la plupart des gens qui lui cherchait des noises étant jeune ont disparu de sa vie à cause ou grâce à sa sœur plutôt. terrifiant petit bout de femme. le reste, il suppose que c'est son frère qui s'en est occupé. non moins coriace. c'est qu'il encaisse comme personne, et c'est tout bonnement effrayant. corban a bien vite appris à ne plus chercher des noises à son grand frère, en grande partie parce qu'il était toujours perdant. anecdote trois a la puberté, il s'est vite rendu compte qu'il pourrait faire de ce corps et de cette belle gueule un atout indispensable. c'est à ce moment là qu'il a commencé à aller à la salle et les efforts ont payé. il n'est devenu populaire que grâce à ses charmes et il en joue grandement. il aime faire tourner les regards vers lui et faire chavirer les cœurs de ses pauvres demoiselles. mais il n'aime que la partie intéressante des débuts et quand les choses deviennent trop sérieuses, il quitte le navire. anecdote quatre malgré sa vie de sportif, il s'autorise pas mal d'excès. que ce soit l'alcool ou les clopes, il ne se prive absolument pas. il ne fume peut-être pas autant que son grand frère, mais il s'offre quelques écarts en soirée. sa plus grande fierté est de réussir à décapsuler les bières avec ses dents, alcool qui l'accompagne dans la plupart de ses soirées si ce n'est toutes. s'il a envie de quelque chose de plus fort, il ira sans doute se réfugier dans un bon whisky. anecdote cinq si la plupart dans sa famille préfère une belle voiture sportive, il est plus du genre pick up. depuis qu'il a son permis voiture, il conduit une dodge ram 1500 grise. quand il aura passé son permis moto, il optera sûrement pour une custom. mais ce n'est pas pour autant qu'il n'aimerait pas participer un de ces quatre à un rodéo urbain dont il entend tant parler. le danger, ça l'attire et le fait frémir. anecdote six s'il reste silencieux et que ses poings commencent à trembler pendant que tu es en train d'insulter sa mère ou d'insinuer que tu te taperais bien sa bonne de sœur, c'est très peu souvent bon signe. cours, et vite. c'est le signal qui veut dire qu'il ne s'arrêtera pas de taper. que même s'il se pète les phalanges et les poignets avec, il s'assure que tu repartes en chaise roulante pour le reste de ta vie et que cette bouche édentée ne serve qu'à s'excuser auprès des femmes de sa vie. anecdote sept handicapé des sentiments, il a du mal à en éprouver et encore moins à les partager. la plupart du temps il les simule et cela paraît tellement réel qu'on pourrait s'y méprendre. il faudrait le voir exprimer ce qu'il ressent envers sa famille pour pouvoir démêler le vrai du faux. anecdote huit il a arrêté de porter des bagues depuis qu'il a compris que ça le gênait quand il essayait de rendre les coups. le seul bijou qu'il porte est une chaîne en argent autour du cou offerte par sa sœur. il ne saura jamais si elle l'a acheté légalement ou non, mais c'est l'intention qui compte. anecdote neuf il n'est tactile qu'avec une cible qu'il est sûr d'avoir dans son lit à la fin de la soirée ou quelques membres de sa famille. sinon, il a beaucoup de mal à être touché ou à toucher. ça l'horripile et les poils dans sa nuque se hérissent. il pourrait même en venir aux mains avec quelqu'un qui insiste un peu trop. anecdote dix très grand fan de Tekken 8 et de tous les précédents de la même licence. il aime aussi particulièrement les vieilles consoles et les jeux vintage. il pourrait passer ses journées entières sur des jeux comme Street Fighter, Pacman, Space Invaders, Tetris, les vieux Zelda, Rayman ou bien même Donkey Kong anecdote onze quand il est stressé ou nerveux, il a ce tic de la jambe qui tremble et il se ronge les ongles. dans certains cas, il lui arrive de se mordre jusqu'au sang. c'est rare, mais ça arrive. anecdote douze il n'a pas encore de tatouage mais il ne serait pas contre en avoir quelques uns. anecdote treize après la soirée avec elle, il s'est surpris à faire des tests sur son orientation sexuelle. ce n'était que le début avant qu'il n'aille plus loin. depuis quelques semaines, il a créé un compte sur un site de rencontres et chat anonymement avec d'autres personnes de tout horizon. heureusement que dieu a créé la navigation privée. anecdote quatorze il a un grain de beauté très reconnaissable juste en dessous de son pectoral gauche. anecdote quinze des emmerdes ? il s'en est attiré un bon paquet. que ce soit à l'école ou quand il tentait de faire comme les plus grands dans l'entreprise familiale, il avait heureusement sa fratrie pour le tirer d'affaire. et quand il avait encore plus de chance, même les parents n'étaient pas au courant. anecdote seize dès que Blake a besoin, Corban répond présent. que ce soit simplement pour jouer les serveurs ou au contraire passer dans les backstages, il décline rarement la proposition. anecdote dix-sept le jeune homme n'a pas hérité de l'amour pour la mécanique de son père. il sait faire seulement le strict nécessaire sur sa caisse. tant que ça roule. en revanche, il ne se démerde pas trop mal en cuisine. anecdote dix-huit il a toujours adoré monter à cheval depuis petit au ranch familial, faisant de lui un cavalier hors pair. il s'autorise de temps en temps à faire du barrel racing. anecdote dix-neuf il ne compte plus le nombre de trous qu'il a fait dans les murs de la baraque et de tous les pots cassés que ses parents ont dû essuyer. anecdote vingt il a depuis peu changé d'appartement. au lieu des chambres de l'université, le voilà embarqué dans la nouvelle aventure de vivre dans un immeuble communautaire. il ne sait pas du tout ce que ça va donner ni sur qui il va tomber, mais c'était trop tard pour faire machine arrière. son ancienne chambre avait déjà été redistribué et il se voyait mal retourner chez papa et maman. anecdote vingt-et-une il ne sait jamais comment coiffer ses satanés cheveux. anecdote vingt-deux on ne dirait pas comme ça mais, oui, c'est quelqu'un de sensible. la maladie de sa sœur a mis ses sentiments à vif et il ne réagit pas toujours de la bonne manière mais c'est surtout parce qu'il s'inquiète terriblement. anecdote vingt-trois il a une étrange fascination pour les armes à feu et éprouve du plaisir à s'entraîner dans les stands de tir. anecdote vingt-quatre he's a coffee guy. anecdote vingt-cinq il préfère assurément les animaux aux humains mais a une peur terrible des reptiles et de tout ce qui s'en rapproche plus ou moins de loin. anecdote vingt-six il a un petit côté psychorigide sur certains sujets. c'est tout bête, mais la façon dont il range ses vêtements par exemple. anecdote vingt-sept quand il s'ennuie, il gribouille sur ses feuilles de cours. on pourrait dire que ses dessins ressemblent à quelque chose. il apprécie particulièrement l'art géométrique et les illusions d'optique. anecdote vingt-huit son péché mignon c'est le réglisse. anecdote vingt-neuf son répertoire musical se compose presque exclusivement de techno et de phonk. anecdote trente Plutôt du genre dominant, il ne dira jamais non à une femme qui sait ce qu'elle veut.