Tu croyais vraiment que j'allais te laisser comme ça...? -> @Stefan Salomon.
Fin décembre 23'

Il fallait bien que ça arrive un jour ou l’autre, c’était inévitable. J’étais pompier depuis de longues années et, il ne m’était jamais rien arrivé sur les interventions où j’avais pu exercer mon métier jusqu’à présent. Aujourd’hui, je terminais ma garde aux urgences. Évidemment, c’était bondé de monde et j’avais dû attendre que l’on me prenne en charge après avoir attendue presque deux heures, étant donné qu’il y avait eu des cas plus grave que le mien. J’avais donc eu largement le temps de repenser à ce qui avait merdé lors de cette intervention, au fait que j’avais été distraite par un détail auquel je n’aurais sans doute pas dû prêter autant d’attention. Au fait que mon coéquipier Stefan ressortait fort heureusement sans égratignure. Putain, je ne me le serais sans doute jamais pardonner s’il lui était arrivé quelque chose par ma faute. Parce qu’en réalité, c’était à moi de prendre soin des autres, j’étais leur Lieutenante et je devais veiller sur mes hommes, coûte que coûte. À la place, c’est lui qui m’avait évité de finir dans un état plus critique que de celui dans lequel j’étais déjà. Son instinct avait parlé pour lui et il avait agit immédiatement. J’imaginais d’ailleurs qu’il devait se tenir de l’autre côté de la porte battante des urgences avec nos autres collègues. Je savais que je ne les reverrais pas d’aussitôt, il était interdit aux personnes ne faisant pas partie de la famille de voir les patients et évidemment, ce ne serait pas drôle si j’avais pu avoir mon téléphone sur moi pour leur donner des nouvelles.

Je tenais de ma main une compresse pleine de sang que j’appuyais au niveau de mon arcade sourcilière. Mes vêtements étaient trempés de ce liquide visqueux qui avait coulé en abondance sur moi, mais je n’en étais pas pour autant très inquiété. Je n’avais pas perdu connaissance et c’était déjà bon signe. Par la suite, les médecin m’ont fait passer un scanner afin d’éviter tout soupçon de commotion cérébrale ou même d’une hémorragie quelconque. Tout allait bien, RAS. Ils allaient seulement devoir me faire quelques points de suture avant que je ne puisse rentrer chez moi. Au final plus de peur que de mal, mais je me retrouvais tout de même avec un sacré mal de crâne. Mon médecin s’était chargé de prévenir l’accueil afin qu’ils appellent la personne de confiance que j’avais noté dans mon dossier. Ma mère. Elle était d’ailleurs arriver complètement paniquée malgré que la secrétaire lui avait expliqué la situation et que j’allais bien.
Après avoir rempli les papiers de sortie à l’accueil je demandais à ma mère son téléphone portable pour joindre mon Chef Alcaraz afin de le rassurer et de lui dire que je rentrais immédiatement chez moi. Je le remerciais quand il me demanda de prendre bien soin de moi, insistant sur le fait que j’avais le droit de prendre quelques jours de repos.

Une vingtaine de minutes plus tard, ma mère se garait devant chez moi, en me proposant de rester pour m’aider ou même me tenir compagnie. « Tout va bien maman, j’te jure. J’ai juste besoin de prendre une douche et de m’allonger. Je peux rester seule, je suis une grande fille. Embrasse Charlie de ma part et dit lui que sa maman l'aime fort. » dis-je petit sourire aux lèvres afin de la rassurer. Elle n’insistait pas, m'informant que Charlie était avec mon père et qu'ils la garderaient à la maison tant que j'en avais besoin. Je la remerciais encore de prendre soin de ma fille pour que je puisse me reposer un minimum. À peine à l’intérieur, je me prenais le chemin de la salle de bain pour ôter ma tenue et me glisser sous la douche. L’eau chaude me faisais un bien fou, je ne pensais pas être aussi courbaturé. De longues minutes plus tard, j’apercevais mon reflet dans le miroir et je constatais qu’en plus des points de sutures, un hématome avait fait apparition sur mon visage. Génial, je me retrouvais avec un coquard en prime.

Télévision allumée j’étais sur le point de m’installer quand quelqu’un frappa à ma porte. J’étais surprise puisque je n’attendais personne en ce début de soirée et je dois dire que j’avais déjà fait mes plans dans ma tête : soirée Netflix et au lit. Lorsque mon regard se posait sur Stefan et sur ce qu’il tenait dans les bras je ne pu m’empêcher de sourire en lui répondant ; « Stefan ?! Salut ! Ouais… Heureusement que t’es là pour y penser… je ne sais pas comment j’aurais fais sans ma prescription. » Plaisantais-je en refermant derrière nous. « Non sérieusement, t’étais vraiment pas obligé. » Et puis, j’imaginais qu’il devait avoir d’autres plans bien plus intéressants qu’une soirée avec sa collègue. « J’imagine que t’as dû trouver mon adresse auprès de Tracy… qu’est-ce que tu lui as promis, que je rigoles. » Il fallait toujours négocier avec elle, on avait rien gratuitement.

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fin décembre 23'

Si j'étais loin de m'attendre à une visite de Stefan ce soir, je n'en étais pas moins ravie et un brin réconfortée. On avait eu une dure journée, riche en émotion. Sa présence était donc de bonne augure à mes yeux. Parce que j'appréciais énormément Stefan même si je n'étais pas du genre très démonstrative. Je me souviens encore de la première fois où j'avais posée mon regard sur lui, j'avais immédiatement su qu'il était quelqu'un de fiable et entier. Une relation basée sur la confiance et qui s'était bonifier avec le temps. Il était drôle, un brin taquin mais savait quand il fallait être sérieux, notamment quand on était appelés sur une intervention. Stefan faisait également partie de l'équipe que j'avais sous mes ordres et je n'avais jamais rien à redire sur son comportement ou ses compétences.

« De ton devoir ? Ah oui, je savais bien que tu étais du genre à prendre les choses à cœur. Tu es vraiment adorable Stefan, merci. » dis-je alors qu'un sourire sincère se dessinait sur mes lèvres. Bien évidement que j'étais touchée, peut-être qu'il le comprendrait avec les mots que je venais d'employer. Je remarquais tout de même une certaine angoisse dans ses paroles, dans son comportement et aussitôt, j'éprouvais le besoin de le rassurer. « Oui, ça va bien mieux rassure-toi. » Peut-être se sentait-il coupable de ce qui s'était produit même s'il n'en était pas réellement le fautif. « Ce n'était pas de ta faute, ok ? J'ai merdé toute seule. » Sur le moment je m'étais avant tout inquiéter de la sécurité de Stefan. On y voyait rien dans ce feu d'appartement, j'avais entendue des craquements et au lieu de faire attention où j'allais, mon attention s'était portée sur lui.

« Ça relève du sacrifice ça. Heureusement qu'elle ne t'a pas demandé un dîner, j'imagine pas comment tu aurais subi de longues heures. » Tracy était une sacrée enquiquineuse à ses heures perdues, on le savait tous puisqu'on en avait chacun fait les frais au moins une fois depuis notre arrivée au centre de secours. Je savais donc que cela avait bien dû lui coûter d'aller la voir pour avoir cette information. Une fois de plus, j'étais agréablement surprise.

Stefan dépose ce qu'il a amené sur la table de la salle à manger, je l'aperçois faire un tour du propriétaire du regard. Il découvre pour la première fois l'endroit où j'habite avec ma fille. Par chance, la maison est à peu près ranger puisque Charlie n'est pas là pour disperser ses jouets un peu partout. Avec un enfant en bas âge, il n'est pas toujours évident d'avoir une pièce de vie niquel, surtout maintenant que Charlie marche, elle galope partout. Ça fait maintenant quelques mois qu'on vit ici toutes les deux depuis mon divorce avec son père. J'ai décoré chaque pièces avec soin, avec des objets qui me ressemblent et je dois admettre que je suis assez fière du rendu et de l'ambiance qui règne. Je me sens bien ici, c'est mon nouveau havre de paix où les choix que je fais n'appartiennent qu'à moi. Je me sens libre et en totale harmonie avec qui je suis.

Il s'approche doucement détaillant mon visage, ma blessure et l'ecchymose qui apparaît sous mon œil. Je le regarde, descelle cette once de culpabilité dans les traits de son visage que j'avais déjà aperçue toute à l'heure. Je sens le bout de ses doigts effleurer ma joue comme je sens la chaleur envahir mon corps. « Ça l'est un peu mais ça va vite passer. » dis-je doucement en lui adressant un léger sourire. Etrangement, son geste me perturbe, mais d'une façon étrange mais ce n'est pas de a gêne que je ressens. C'est autre chose. « Ben merci, moi qui pensais que ça passerait inaperçu… » Cela dure quelques instants jusqu'à ce que Stefan retire sa main, l'air gêner. Je tente de me ressaisir, bafouille en lui répondant alors qu'il se et déjà à chercher des verres. « Oui… hum… attends je vais t'aider. »

Une fois tout réunit, verres servit nous nous installons dans mon canapé et je tente de trouver quelque chose à dire en espérant qu'un malaise ne se soit pas installé. Je me sens un peu bête et pourtant, ce qui vient de se passer à le dont de remettre plusieurs choses en question. « Au fait, tu recherches toujours un appartement ? » demandais-je sans le quitter des yeux.

Cette soirée venait malgré nous de prendre une autre direction et je me demandais ce qu'allait nous réserver les heures futures. Quoiqu'il en soit, je me sentais extrêmement bien en sa présence.

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fin décembre 23'

Notre boulot à la caserne n'était pas toujours chose facile à gérer et avec le temps j'avais fini par m'endurcir, parce que je n'avais pas eu le choix. Règle numéro un : ne pas prendre les choses trop à cœur au risque d'y laisser des plumes. Je m'étais déjà faite avoir par le passé car après tout j'étais un être humain qui avais des sentiments. L'avantage c'est qu'avec mes collègues ont parlait de tout, des moments difficiles et si le besoin était là, nous avions l'opportunité de pouvoir prendre un rendez-vous avec un professionnel. Un truc que je n'avais jamais fait, sans doute par fierté. Alors aujourd'hui, je peux comprendre le sentiment de culpabilité de Stefan et du fait qu'il ait souhaité venir me trouver pour être sûr que j'allais bien. J'aurais sans doute fait la même chose à sa place. Ce n'était jamais facile de voir un collègue en souffrance à cause d'une intervention que l'on avait mené ensemble. Cela dit, cela arrivait très rarement et heureusement puisque les conséquences pouvaient rapidement devenir dramatiques. Pour mon cas, plus de peur que de mal. Stefan se confond en excuses et moi je tente de le rassurer comme je peux, lui lâche que ce n'était strictement pas de sa faute et que tout allait bien. Pourtant, il a l'air tout autant bouleversé que depuis qu'il est arrivait. D'ailleurs, il me demande de le pardonner et j'en reste stupéfaite parce que je le connais, je sais qu'il n'est pas du genre à céder facilement, à reconnaître qu'il à tort.

« Stefan y'a rien à pardonner, vraiment. Ok ?! Si je peux être honnête, j'ai surtout eu peur pour toi quand j'ai entendu ce bruit assourdissant. Au lieu de faire attention où j'allais je t'ai plutôt cherché du regard et je l'ai pas vu venir. C'est tout. Et puis, c'est aussi mon boulot de veiller sur toi, sur mes hommes. Je refuse qu'il vous arrive quelque chose alors que vous êtes sous mes ordres. » finis-je par dire une bonne fois pour toute. C'était moi la cheffe, c'était donc mon devoir de protéger les victimes comme les hommes se trouvant sous mon commandement. Ca aurait sans doute été la même chose si j'étais intervenue avec un autre pompier. Cela dit, avec Stefan il y avait quelque chose de différent et je ne savais pas encore ce que c'était.

Peut-être que je me posais trop de questions à son sujet ou que je me faisais des films mais ce qui était certain, c'est que ça me revenais encore une fois en plein visage. Stefan me faisait comprendre que Tracy était le dernier de ses soucis, qu'il préférait être avec moi. Cela voulait dire quoi au juste ? J'étais perturbée par ses insinuations et je ne savais pas comment réagir. Pourquoi ? D'une parce qu'il était un de mes hommes et qu'il y avait certainement des limites à ne pas franchir. De deux, car j'étais pas certaine de comprendre ce qu'il attendait de moi et de cette soirée.

« Oui je vois. » dis-je alors que mon regard s'accrochait malgré tout au sien. Je n'ajoutais rien de plus, préférant rester prudente. Et si je me trompais totalement sur ce qui était en train de se produire ? J'étais bien trop fière, je préférais éviter de dire des choses que je regretterai si mes "soupçons" étaient infondés.

« Merci, mais je dois dire que j'ai une équipe formidable et ça aide beaucoup. » Je n'avais jamais eu trop de difficulté à gérer mes hommes, à ce qu'ils acceptent de faire les choses à ma manière. Alors c'est vrai que parfois, il pouvait y avoir quelques chamailleries mais jusque-là ils n'avaient jamais remis mon autorité en question. C'était un vrai plaisir de bosser avec eux. J'imaginais que ça pouvait parfois être compliqué d'être encadrer par une femme dans ce milieu aussi masculinisé et j'avais la chance de ne pas devoir faire face à des mecs machiste. C'était déjà assez compliqué comme ça de se faire une place en tant que femme.

Je bois à mon tour avant de ne finalement reposer mon verre de vin sur la table basse. Je lui pose une question quant à sa recherche d'appartement, histoire d'en savoir un peu plus puisqu'il m'en avait déjà parlé. « Oui, tu n'es pas presser et tant que tu as un toit sur la tête c'est le plus important. » Et cela lui conviens comme ça, c'est le principal. Je souris, mais j'ai l'impression qu'il cherche quelque chose à dire mais qu'il ne sait pas comment le formuler. Instinctivement, mes yeux se plissent en le regardant. Qu'est-ce qu'il lui passe donc par la tête ?!

Sa question est un peu brusque et déstabilisante. Pourquoi voulait-il savoir ça, réellement ? « N... non non. » Voilà que je bafouilles une nouvelle fois. « Je vis seulement avec Charlie, ma fille et elle est chez mes parents jusqu'à demain. » Et automatiquement je prend de nouveau mon verre et en avale une grosse gorgée afin de me donner un peu de courage. Putain tu fou quoi Billie ? T'es pas du genre à perdre pied, non ? Ressaisie-toi ma pauvre fille et dis quelque chose ! « Donc… personne ne nous dérangera ce soir. » lui affirmais-je dans un petit sourire. « Je sais pas si c'est une manière détournée de me demander si j'ai un petit-ami... mais… non, je n'ai personne. » ajoutais-je avec plus d'assurance que les secondes précédentes. Ca y est je mettais les pieds dans le plat, à voir si Stefan allait saisir cette ouverture. Oui si je m'étais totalement trompée.

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fin décembre 23'

Dans ce métier le risque était toujours omniprésent et en étant cheffe de garde c'était de mon devoir de veiller sur mes hommes, sur leur sécurité. J'avais une confiance aveugle en leurs capacités ainsi qu'en leur jugements et pour moi, il était tout à fait normal de les encourager, de les féliciter ou bien même de les rassurer. C'est ce que devais faire un Lieutenant afin de maintenir en place la cohésion que nous avions dans cette équipe.
C'est donc pour cela qu'une fois de plus je me devais de rassurer Stefan à propos de cette intervention.

« Bien évidemment. La confiance que j'ai envers toi reste la même, Stefan. »

C'était important de le dire.
Mes hommes avaient confiance en moi, en mon jugement et mes performances de Lieutenante. Et contrairement à certains gradés il me semblait normal de leur faire part de mon avis sur leur boulot. Dire quand ça allait ou quand ça n'allait pas était important. La communication était un point d'honneur auquel j'attachais une grande importance. Alors, quand il me complimentait sur mon rôle de cheffe cela ne pouvait que me toucher et me conforter dans l'idée que j'avais fait le bon choix il y a presque sept ans, en suivant cette formation pour devenir Lieutenante.

Au fil du temps qui s'écoule notre conversation dérive sur un tout autre sujet, un sujet que je ne pensais jamais aborder avec lui. Simplement parce que ce n'était pas réellement une conversation qu'on pouvait tenir avec un collègue, ou plutôt une personne sous ses ordres dans ce cas de figure. Mais qu'importe, ce soir nous n'étions plus en uniforme, nous étions deux personnes adultes libres de dire et faire ce que l'on avait envie. A la place je me focalisais sur l'homme qui se tenait à mes côtés. La distance qui nous séparait jusqu'à présent ne tarda pas à se réduire, Stefan se rapproche de moi et je sens son souffle chaud dans ma nuque. Bordel. Le faisait-il exprès ? Je pense que oui.

« Ca t'étonnes tant que ça… que je sois célibataire ? » demandais-je sans vraiment être étonnée de sa question. Cela faisait maintenant plus d'un an que mon divorce avait été prononcer et après une fin houleuse, j'avais préférée mettre les hommes de côtés pour me consacrer à ma fille ainsi qu'à ma carrière. Il n'y avait pas de place pour eux dans ma vie. Mais c'était surtout un moyen de me protéger, j'avais bien trop souffert tout au long de ma vie. Le décès brutal de mon amour de jeunesse et ce mariage de convenance avaient eu raison de moi. Je n'étais pas encore prête à prendre le risque de laisser entrer quelqu'un dans ma vie. Ce n'était pas non plus de mon genre d'avoir des histoires sans lendemain et je n'avais pas non plus le temps pour faire de nouvelles rencontres.

« Peut-être que les hommes n'aiment simplement pas le genre de femme que tu décris. Mais pour répondre à ta question, c'est plus un choix. Je ne cherche pas. Pour l'instant, je crois que je suis encore incapable d'ouvrir de nouveau mon cœur à quelqu'un. » ajoutais-je en buvant la dernière gorgée de mon verre avant de ne le poser sur la table basse. Je ne parlais que rarement de mes sentiments, de la perte que j'avais vécue il y a des années et pourtant, je m'étais confiée à Stefan quand il m'avait appris la disparition de son frère aîné il y a quelques semaines de ça. Je comprenais que trop bien ce qu'il pouvait ressentir. Ce sentiment de vide était horrible, mais avec le temps on finissait par mieux cohabiter avec lui.

Je m'installais plus confortablement dans mon canapé, me dirigeant un peu plus face à lui et le regardais quelques instants d'un air songeuse.
« Et toi alors, ça m'étonnes aussi que tu n'aies pas quelqu'un. Enfin, tu ne m'as jamais parlé de personne… » Aucune allusion, aucune mention d'une potentielle petite-amie depuis que je le connaissais. Mais peut-être qu'au bout du compte il était comme moi et qu'il préférait garder ce genre de chose pour lui.
« Au premier abord, je suis sûre que tu dois plaire aux femmes… » Billie, tu venais vraiment d'avouer que tu le trouvais charmant ? « J'imagine que tu dois avoir du monde à ta porte. » dis-je accompagné d'un petit sourire malicieux. « Enfin, si ça peut te rassurer tu n'es pas que ça. » S'il était beau à l'extérieur, il l'était tout autant à l'intérieur et je tenais à lui faire savoir que je l'appréciais pour ce qu'il était, pas que pour son physique. Mais ça encore il devait déjà le savoir puisqu'on s'était toujours très bien entendu.

Cette conversation était de plus en plus attrayante et je réalisais qu'on avait depuis bien trop longtemps dépasser les limites du raisonnable. Et puis merde, pour une fois je n'avais pas envie de murement réfléchir avant de prendre une décision, mais plutôt d'agir à l'instant T. Doucement je m'approchais de Stefan, réduisant la distance qu'il avait déjà bien raccourcie quelques secondes plus tôt. Mon regard s'accrochant au sien, je lâchais doucement en me pinçant les lèvres. « Finalement… j'ai pas très envie de rester seule cette nuit… » Billie, tu venais de lâchée une sacrée bombe…