a life, a story Monsieur Archibald Scott ne voulait pas d’enfant. Il a grandit avec trois frères et n’a jamais vraiment trouvé sa place dans la famille. Il n’a jamais aspiré à fonder la sienne, trop occupé à réussir sa vie. Pour lui, se reproduire n’a jamais été le synonyme d’une vie accomplis. Avoir un travail qui rapporte de l’argent, se faire connaitre dans le monde était plus dans ses aspirations. Mais ça c’était avant de rencontrer Annabelle…

Elle n’était pas du tout comme les femmes qu’il côtoyait, ambitieuse et charmeuse. Non. Annabelle était le genre de jeune de femme à sortir de chez elle en oubliant son portable, les cheveux attaché en un chignon désordonné, le nez dans un bouquin et se fichant bien de l’heure qu’il est. Le genre de femme qui se réjouit du retour du printemps, de l’éclosion de la moindre fleur et capable de danser sous la pluie. L’inverse total d’Archibald Scott. C’est sans doute ce qui lui a plut chez elle. C’est connu les opposé s’attire.

Ils se sont rencontrés alors qu’Archibald sortait du tribunal, lui le jeune avocat en herbe. Elle était près de la fontaine en train de lire et il n’avait plus de batterie. Il lui a demandé s’il pouvait lui emprunté son téléphone et il est resté choqué lorsqu’elle lui a répondu qu’elle n’en avait pas. Ensuite ce fût elle qui fût scandalisé quand son livre se retrouva à l’eau par inadvertance, en partit par sa faute à lui. Charmé, Archibald lui proposa un rendez vous pour se faire pardonner. Elle accepta à la seule condition que ce soit elle qui s’occupe de tout. Intrigué, lui qui penser l’emmener dans un restaurant quatre étoile accepta à son tour. Le soir même elle l’entraina sur le toit d’un immeuble où elle avait étendu des guirlandes lumineuses et où se trouvaient des couettes et des cousins. Ils allaient manger ici, au clair de lune. Archibald n’avait jamais fait ça ! Il ne lui a fallu qu’une seule soirée pour tomber amoureux d’Annabelle. C’est à peine un an plus tard qu’il la demanda en mariage sur ce même toit, qu’il avait décoré avec deux photos d’eux, accroché un peu partout sur la guirlande lumineuse.

C’est deux ans plus tard que viens au monde Naty. Archibald qui n’avait jamais rêvé d’avoir un enfant, trouver son bonheur dans le regard de ce petit bonhomme qu’il serrait dans ses bras. Lui qui passait plus de 50h au travail avant l’arrivé d’Annabelle dans sa vie, leva le pied pour passer du temps avec sa famille. Naty grandit dans une grande maison, ses parents étaient plutôt aisés et chez lui il y avait un major d’homme, une femme de ménage, une cuisinière mais l’endroit étant vivant, habité, principalement grâce à l’amour de ses parents. Sa mère travaillait dans une petite librairie de quartier et son père était toujours avocat. Très jeune, Naty s’intéressa à la musique. Archi savait jouer du piano et Anna adorait l’entendre jouer. Naty s’allongeait quand à lui sur le tapis face à eux et dessiner ses parents, les dessins racontant comme les livres de passionnante histoire comme le disait si bien sa mère.

Malheureusement, parfois les choses se compliquent… Naty avait dix ans quand il apprit que sa mère était gravement malade. L’année qui suivit fût très très difficile pour lui. Il voulait être fort et brave mais sa mère passait pas mal de journée au lit, fatigué… Son père s’arrêta de jouer du piano, trop inquiet pour sa femme et n’étant pas prêt à ce qu’elle quitte sa vie. Naty ne pouvait pas déplacer le piano dans la chambre, commença à apprendre la guitare. Il voulait que sa mère ait toujours de la musique pour lui. Petit à petit elle n’avait plus la force de lire, alors ce fût lui qui lui fit la lecture, comme quand il était plus jeune et qu’il se mettait sur ses genoux pour écouter l’histoire. Puis un jour… Elle décéda.

Les choses changèrent considérablement à partir de ce jour là. Tom se referma comme une huitre. Annabelle avait toujours était son rayon de soleil et passer du temps avec Naty devenait trop douloureux. Il recommença à beaucoup travaillé et Naty se retrouva seul avec le personnel dans cette maison bien trop grande pour lui.  La musique l’aida à faire son deuil. Son père se lança dans la politique et fût élu sénateur.

Il parait que les amis sont la famille qu’on choisit. Ce dicton est vrai pour Naty. Heureusement pour lui, ses amis pallièrent à son père absent. Il se forma rapidement un petit groupe soudé au lycée, qui le suivit ensuite à la fac. Au lycée, Naty forma un groupe de musique et s’il se voyait en faire son avenir, son métier, son père n’était pas du tout du même avis. Il voyait ça comme un passe temps, un hobby. Ils passèrent alors un marché, il devait faire des études de droit et aurait droit d’essayer de produire son premier album seulement quand il serait diplômé. Naty accepta le deal, comme le fait qu’il acceptait d’être le gentil fils aimant du sénateur.