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couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh

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Sebastian Hayes

Sebastian Hayes
1467
spf + elle
Jude Law
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daniel keller + tom everdeen

54 ans

couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh 4223b47fe1c52e69c9543cfb609ca49a78ad6fc4
perfection ;

Célibataire. A épousé son premier amour, la femme de sa vie qui est devenue ensuite la mère de ses enfants. Puis, tout a volé en éclat ensuite. Difficile d'accorder sa confiance depuis.
Il a été militaire pendant de très longues années avant de se tourner vers autre chose. Il a fondé le bar familiale Hayes'Bar qu'il gère depis des années.
Il vit dans la maison familiale Hayes, qu'il surnomme la Casa de l'amour. Il y a vu ses enfants grandir. Il l'a toute fois récemment rénové il y a quelques années, pour se créer de nouveaux souvenirs. Un parfait mélange entre charme de l’ancien et contemporain.
couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh A004f3c7cfe6ab6dd00ace69aee03b157d3a8f74

ses enfants sont ce qu'il a de plus précieux au monde + ne commence jamais une journée sans son café, il en prends un autre au cours de la matinée et un thé après le déjeuner et après le dîner + il entretien une bonne activité sportive malgré son âge, il fait de la course à pied et parfois du baseball + il a toujours aimé la musique, il joue du violon depuis qu'il est enfant et il chante aussi parfois, seulement avec les personnes qui le mettent à l'aise, il a une très jolie voix et a transmis ce don à sa fille + le poker est bien plus qu'une passion, il a failli être une dépendance, heureusement, il est resté uniquement un passe-temps + il a un chat appelé Berlioz + il écoute de la musique classique pour se détendre + il fait encore quelques cauchemars de ses années à l'armée, malgré le temps qui est passé + c'est un homme qui aime toujours prendre soin de lui, ne sort jamais sans une chemise non repassée ou décoiffé + il a une moto qu'il ne laisse personne toucher, une Delahaye 135, une voiture de collection qu'il chérit et un mini van dans lequel il sortait ses enfants et qu'il garde comme souvenir.



présente

diamond member
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MessageSujet: couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh EmptyLun 18 Mar - 10:12#


 



couldn't ever imagine even havin' doubts
cubaft. @Niamh Fitzgerald  couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh 2633041334

Elle ne viendra pas. Je soupirais, jetais un dernier coup d'œil à ma montre. Il ne restait plus que dix minutes avant la fermeture des enregistrements et elle n'est toujours pas là. Au fond, je le savais pourtant, que c'était beaucoup trop risqué de ne pas lui en avoir parlé avant, glisser une enveloppe dans son sac le jour du mariage de Siobhan était trop risqué. Mais j'eu comme envie de créer ce moment de surprise, de joie, et j'ai voulu marquer le coup d'une certaine façon, la surprendre dans le bon sens, la faire sortir de sa zone de confort. Elle ne l'a peut-être même pas vu. Ou alors si, elle l'a vu et a préféré l'ignorer. Je soupirais une nouvelle fois, faisant les cent pas dans ce foutu hall d'aéroport. Elle adore tout contrôler, elle planifie la moindre de ses tâches, se laisser aller ? Elle ne doit même pas savoir ce que c’est, donc bien évidemment, elle ne se laisserait jamais entrainer dans une aventure aussi folle, où elle n’aurait pas eu son mot à dire.
Nous en avions parlé un soir au bar, après son rendez-vous déniché par ses filles sur un site de rencontre. Le rendez-vous s'est avéré être catastrophique et s'est soldé par un échec. La soirée s'est donc finie comme d'habitude, nous deux, verre à la main, au Hayes, à nous raconter les débris de nos vies et les dernières péripéties de celle-ci. Nous avions évoqué Cuba sur le ton de l'humour, de la rigolade et pourtant, malgré moi, je me suis imaginé sur cette plage de sable blanc en sa compagnie à terminer une énième soirée ensemble.
Il ne m’en a pas fallu plus pour passer à l’action. A la fin de notre soirée au bar, en rentrant à la maison, à peine sortit de la douche, j'ai pris les billets dans la foulée. Sous l'effet de l'adrénaline, de l'excitation, ou poussé par une pulsion que j’avais oublié depuis des lustres. Je n’ai pas réfléchi, et comme j’étais presque autant un fou du contrôle qu’elle, pour ces vacances, rien n'a donc été laissé au hasard. Billets en poche, je mis un peu plus de temps à choisir un hôtel, portant une attention à la situation géographique car j’en voulais un qui soit bien placé pour à la fois visiter la Havane et à la fois profiter des plages de sable blanc. Mais ce n’est pas tout. J’avais en plus certaines exigences en termes de confort, je voulais qu’on soit à l’aise, que les services proposés soient à la hauteur. Vu que Niamh n’était pas au courant, hors de question de prendre le risque de la décevoir. Mon coup de cœur s’est finalement porté sur un des plus luxueux de la ville, qui je l’espère lui plaira.

J’avais préparé ma valise avec le stricte nécessaire, des shorts, des polos, des chemises et une trousse de toilettes, rien de bien fou. Une valise de 10kg et un sac à dos suffirent pour ranger toutes mes affaires. Je me maudissais d’avoir voulu tout faire de mon côté. Je suis sûr que c’est ce qui a fait défaut : qu’elle n’ait pas été impliquée dans l’idée ou dans l’organisation. D’habitude, nous avons pourtant tendance à être sur la même longueur d'onde sur pas mal de choses, nous avions tous les deux une famille nombreuse, le même parcours amoureux, nous avons vécu les mêmes joies, les mêmes déceptions et nous avions donc les mêmes points de vue sur les grandes lignes essentielles de la vie. Raisons pour lesquelles j'étais assez confiant sur des vacances qu'on passerait ensemble, car finalement, c'est avec elle et personne d'autre que je m'étais projeté. Je détestais d'ailleurs ces doutes qui me submergeaient, parce que dans la quasi majorité des cas, je suis toujours sûr de moi, décidé, je ne laissais jamais place à la moindre incertitude. Sauf en cet instant, parce qu'elle n'est pas là.
Alors que je perdis totalement espoir de la voir débarquer, convaincu que je prendrais cet avion seul, je la vis, au loin et au bord de la panique, mon regard croisa le sien. Elle est… là. Là. En hâte, pressée peut-être, mais elle est là. “Niamh !” au bord de l'euphorie, je levais la main pour qu'elle me repère plus facilement, je pourrais la prendre dans mes bras tant j'étais soulagé et surtout très heureux, de la voir enfin.

_________________
I know a lot. But I didn't see anything.


Dernière édition par Sebastian Hayes le Lun 29 Avr - 17:45, édité 2 fois
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Niamh Fitzgerald

Niamh Fitzgerald
221
wild heart/louisa + elle.
mandy moore.
fassylover (ava), self (sign, icons, bann, gifs), olivia rodrigo/making the bed (lyrics sign).
eugene, la star déchue (r. gosling) ; caroline, la simplette grincheuse (e. mackey) ; naveen, le geek charmant (m. cornett) ; caron, la rebelle (m. barrera).

à seulement quarante-et-un ans, j’ai cette mauvaise habitude de me tirer le visage avec mes mains, tous les matins lorsque je croise le miroir. pourtant pas à plaindre, ma grand-mère dit encore de moi que je suis « belle comme un cœur ».
depuis trois ans, je suis veuve. époux décédé brutalement me laissant seule avec nos cinq filles. si ce n'est pas tous les jours évident, j'ai la chance d'être épauler de mes merveilleuses enfants.
après une carrière très brève dans le monde la musique après ma victoire dans un télé-crochet, j'ai repris le chemin des études. aujourd'hui travailleuse sociale au bord du burn-out, je fais de mon mieux pour aider les autres.
au nord de la ville, petite maison… assez grande pour loger six personnes.

couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh 84edd4ad7009f734c9b211af00d72bc10997a16f couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh 4efe8a3f156361d6d87b7db0d60111c984e1b012

✧ gagnante d'un télé-crochet, au début des années 2000. à la clef, un album qu'elle n'a jamais pu finir suite à l'arrivée de sa première fille. opportunité ratée qu'elle ne regrette pas spécialement. bon vent !
✧ fan inconditionnelle de la country. elle ne compte plus le nombre de festivals qu'elle a fait. passionnée par la musique, il n'est pas rare de la voir jouer quelques-unes de ses chansons préférées au piano.
✧ veuve depuis un petit bout de temps, maintenant, il y a peu, ses filles ont eu la brillante idée de l'inscrire sur un site de rencontres. très peu à l'aise à l'idée de rencontrer de parfaits inconnus. les documentaires sur les serials killers l'ont traumatisés, à tout jamais.
✧ dès qu'elle rentre du travail, la première chose qu'elle fait, c'est se mettre en pyjama. pour elle, il relève presque de l'illégalité que de traîner chez soi dans un vêtement qui n'est pas confortable.
✧ comme les enfants, à 16h, elle prend son goûter. important pour prendre des forces, éviter les maux de ventre. en bref, il est impossible pour elle d'avoir le ventre vide.
✧ féministe depuis la première heure. elle avoue avoir été dépassé par ses filles, dont elle apprend énormément et ce qu'elle apprécie. toujours au goût du jour, la maman fitz'.

couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh 8f6980fe7be55e7101bd2545feeebd96933f1213

w/ sioleb ; w/ wedding ; w/ seb (#2) ; w/ sio ; w/ jayden.

couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh 6RWIeBzI_o


présente, autant que possible.

bronze member
https://basique.forumactif.com/t8786-i-ve-got-thorns-with-my-pet https://basique.forumactif.com/t9741-like-every-night-has-its-da
MessageSujet: Re: couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh EmptyJeu 28 Mar - 23:20#


couldn't ever imagine even havin' doubts
cubaft. @Sebastian Hayes couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh 2633041334
« Maman, j'peux prendre le sac que t'avais au mariage ?
- Oui, vas-y. »

Une matinée comme les autres qui commencent. Tandis qu’une de mes filles va chercher mon sac-à-main, utile le temps d’une soirée, je me prélasse devant un magazine. Pas franchement passionnant mais le temps passe, sans que je sois devant un écran, me permettant de faire la morale à mes enfants, tout en profitant de mon café encore bouillant. Une matinée totalement banale. Encore une journée à rester tranquillement à la maison. De toute façon, je n’avais pas d'autres prétentions. Enfin un peu de repos. Loin du travail, de tous les tracas habituels, des inconvénients qui font partie du quotidien. Je suis dans un état de relaxation… proche de zéro ! J’entends ma fille chercher mon sac-à-main partout. De ce fait, je suis obligée de me lever, de lâcher ma tasse de café et de chercher à sa place. Je vois en horreur le foutoir. J’ai fait le ménage à fond, spécialement, exprès pour profiter de mes jours off. Je ne supporterais que pour un aussi petit sac, le nettoyage, fait dans ses profondeurs, soit gâché. En quelques secondes, je mets la main dessus. Un super-pouvoir de maman, paraît-il. A ces dires, accompagné d’un sourire moqueur, je lève les yeux au ciel.

« Il s’appelle “Reviens”, je te préviens, jeune demoiselle. »

Et pourtant, je n’ai pas porté une seule attention à ce sac après le mariage. Il n’a été que la jolie protection pour mon téléphone. Ni plus, ni moins. Il m’a coûté une blinde… pour pas grand chose, finalement. Une fois l’objet entre les mains de ma fille, je retourne, vaquer à mes occupations, lire mon magazine. J’aimerais arriver à la fin, là où il y a les horoscopes. Un tissu de conneries mais un tissu de conneries que j’ai si peu lu dans ma vie que je veux prendre le temps et le plaisir de le faire. Je m’installe, à nouveau, tranquillement sur mon canapé. Ma lecture reprend tranquillement. Je ne suis plus qu’à une page de l’horoscope, savoir qu’est-ce qui m’attend, moi, en tant que cancer..? Je crois… Allez savoir ! A ça de savoir comment va se dérouler ma journée, de quelle humeur je vais être quand Aisling a décidé que je serai énervée. Elle court dans les escaliers. Première chose que je déteste. Elle hurle maman dans toute la maison. Deuxième chose que je déteste. Elle agite dans les airs un sac qui m’a coûté plus de cent dollars. Troisième chose que je déteste et que j’ignorais détester jusqu’à aujourd’hui.

« Maman ! Maman ! Y a un billet pour Cuba dans l’sac ! »

A ses dires, je lève, à nouveau, les yeux au ciel. Rien qu’hier, je lui ai dit clairement et nettement non pour un road trip avec des amis, à la fin de l’année scolaire, dans tout l'État de la Californie. Maintenant, voilà qu’elle me parle de Cuba. Un peu plus et je fais une syncope à cause de cette enfant. Je prends une gorgée de mon café, je pose délicatement le magazine, dont, de toute évidence, je ne connaîtrai jamais les prédictions astrologiques. Je tourne mon visage vers ma fille, toute excitée.

« Oui, bien sûr, Aisling. Moi, j’ai trouvé un ticket gagnant du Loto dans la machine à laver, hier soir. On échange ? », répondis-je, cyniquement.

A peine ai-je prononcé ces quelques mots qu’elle se rapproche de moi et me fout en plein visage le morceau de papier. Je le prends vivement en main. Je prends un petit instant avant de comprendre de quoi il s’agit. C’est bel et bien un billet d’avion… Est-ce que ma fille vient de prendre un billet d’avion pour faire son spring break alors que je lui ai interdit ?!

Oh… Non…
Ce n’est pas ça.
Ce n’est pas un billet d’avion pour Aisling.
C’est pour moi.


San Francisco, Californie → La Havane, Cuba.

« C’est qui qui t’as fait ce cadeau de fou ? »

Excellente question posée par Aisling, bien qu’elle soit mal dite. Il ne me faut pas longtemps pour avoir une réponse. Il n’y a qu’une seule personne à qui j’ai parlé de Cuba… C’est Seb’. Et je ne peux pas m’empêcher de lâcher un petit ricanement, affichant un large sourire sur mon visage.

Merde !
J’ai quel âge, quinze ans ?!
La honte, Nini, sérieux…

« Qu’est-ce que je fais ? », demandai-je, paniquée à ma fille.

Je suis dépassée. Surprise. Agréablement surprise. Prise de court. A tel point que je demande conseil à une gamine de dix-sept ans.

« J’en sais rien mais faut que tu te décides toute suite. Le vol est dans deux heures dix et on a pratiquement deux heures de route sans oublier qu’il faut que tu fasses ta valise et que tu t’apprêtes un peu. Il est hors de question que tu sortes avec la dégaine que tu as, Maman. », me répond-t-elle dans le plus grand calme.

Je n’ai que quelques minutes pour me préparer ? Je ne me demande même pas si c’est faisable. Je veux que ça le soit. Je pose le billet sur la table basse du salon. Je fonce dans ma chambre, je retire ma valise de sous mon lit. Elle est dans un sale état. Elle est poussiéreuse. Ça fait si longtemps que je ne suis pas partie de Monterey. Très longtemps. A vrai dire, la dernière fois, c’était à ma lune de miel. J’avais l’âge de Dierdre, c’est pour dire… Dans la valise, je mets, à peu près, tout ce qui me tombe sous la main. Je n’ai aucune idée de ce que je dois apporter. Est-ce qu’il fait froid, là-bas ? Je ne pense pas… Quoique, j’en sais rien, purée ! Tant pis ! Je prends un pull, juste au cas où. Je prends tout et n’importe quoi ! Sans oublier, bien sûr, un maillot de bain. Il est vieux, très vieux. Peut-être même aussi vieux qu’Aisling, dans la salle de bain, en train de préparer ma trousse de soin. Est-ce qu’il me va encore, même ? On s’en fout ! On a pas le temps !

Une fois la valise bouclée, si on peut dire ça, je vais dans la salle de bain. Je m’empresse de prendre une douche. Je n’ai jamais été aussi peu de temps sous l’eau de mon incroyable douche à l’italienne. D’habitude, je reste au moins dix minutes de plus. Seulement, pas le temps ! Je sors, je commence ma routine… que je vais écourter à mon brossage de dents. Pas le temps ! Heureusement, j’ai la chance d’avoir Aisling dans cette épreuve du combattant qui m’a préparé mes vêtements. Je viens tout juste de finir de me brosser les dents qu’elle met tout ça dans ma trousse et l’enferme dans la valise.

« Il faut pas que je me maquille ?
- On va tout miser sur le naturel, Maman ! »

On a pas le temps ! En quelques secondes, j’enfile les vêtements. Je sors de la salle de bain, une queue de cheval en guise de coiffure. Une queue de cheval fait dans la hâte. Tant pis ! On va dire que c’est mignon, non ? Mais pourquoi je me prends autant la tête sur ce à quoi je ressemble, maintenant ? Sérieusement, j’ai l’impression d’être revenue à l’époque de mes années lycée.

Ni une, ni deux, la valise en main, mon sac-à-main sur l’épaule, mes indispensables qui ne quittent jamais le sac en question, ma veste en cuir en main, pas le temps de la mettre, mon téléphone dans la poche arrière de mon jean, le billet d’avion dans l’autre main, la seule encore libre, je monte dans ma voiture. Voiture qui s’apprête à être conduite par Aisling. Jamais de toute ma vie je n’ai eu aussi peur pour ma vie, pour mon retard, pour ma fille et surtout pour ma bagnole. Le GPS indique une heure et cinquante minutes de route pour arriver à l’aéroport de San Francisco. Normalement, je devrais arriver à l’heure indiquée pour le vol. Les premières quarante minutes se passent, étrangement, drôlement, bien. Je suis même impressionnée par le calme ambiant sur la route… jusqu’à ce que le GPS commence à montrer du rouge sur le chemin que nous prenons.

Eh, merde !

Ma fille essaye de me rassurer… En vain. Je déteste, de nature, être en retard. Alors, là, je me sens… Triste ? A l’idée de louper le vol. Je veux voir Seb’. Je veux prendre ce vol pour l’une de mes destinations de rêve. Je suis nerveuse. Mes jambes tremblent frénétiquement, sans arrêt. C’est insupportable, je sais. Je le suis. Particulièrement quand je me sens aussi anxieuse, stressée. Encore plus lorsque je ne peux rien contrôler. Impossible de faire retarder le vol. Je n’ai pas encore ce pouvoir sur les aéroports, malheureusement. Je prends mon téléphone en main, j’envoie un message à Sebastian. Impossible de l’envoyer. Mon réseau n’est pas assez bon !

Eh, merde !

Je savais qu’être aussi radine sur mon forfait téléphonique me porterait préjudice, un jour. Je ne pensais pas juste aujourd’hui précisément. Les étoiles ont dû se mettre d’accord pour m’en faire baver. C’est ce qu’il devait avoir écrit sur mon horoscope du jour… sauf que je n’ai pas eu le temps de le lire, bien sûr !

Tout ce qui me reste pour le temps restant, c’est le stress, l’angoisse de louper le vol, de ne pas pouvoir prévenir Sebastian, de le voir partir sans moi, pensant que je ne veux pas partir avec lui, à tort. Tout ça parce que je ne suis pas foutue de fouiller dans mes propres affaires. Quelle erreur, sérieux ! Je me sens stupide… Les minutes passent. Je regarde nerveusement mon téléphone, impuissante face à cette situation. Alors qu’elle conduisait, d’un simple revers de la main, Aisling jette mon téléphone à l’arrière du véhicule, si long que je ne peux même pas espérer le choper. Après quoi, elle éteint Waze, prend son téléphone et fait de même avec le sien. Impossible de savoir l’heure qu’il est. C’est cruel mais très intelligent, à la fois. Je suis impressionnée par autant d’audace. Un brin paniquée de ne plus rien savoir… eh, oui, parce que l’heure dans ma voiture n’est pas la bonne. Je n’ai jamais trouvé ça nécessaire d’y mettre l’heure quand je suis toujours en présence de mon téléphone. Une énième erreur ! Est-ce que je suis à une erreur près, aujourd’hui ? Non, pas vraiment !

Ça me paraît interminable ! Lorsqu’on arrive à l’aéroport de San Francisco, c’est à peine si j’y crois. C’est bon, j’y suis ! Je sens tout mon corps frétiller. Je me sens comme une gosse, purée. J’embrasse fort ma fille avant de sortir du véhicule, de prendre ma valise, mon sac, mon téléphone et de vérifier une dernière fois que j’ai bien tout.

C’est bon, je peux y aller. Je me sens toute légère. C’est donc ça de n’avoir aucune responsabilité. Je ne pense même pas à regarder mon téléphone, j’ai peur de constater être en retard, d’avoir foiré Cuba. Je cours. Une fois devant le tableau de tous les vols, je vois rapidement La Havana. Je cours, à nouveau, en direction du couloir indiqué. Plus que huit minutes avant la fermeture des enregistrements ! De toute ma vie, je n’ai jamais couru aussi vite. J’ai la sensation de voler tant je presse ma course.

Plus que cinq minutes, et me voilà à l’enregistrement. L’employé souligne que je n’étais qu’à quelques minutes avant de ne plus pouvoir embarquer. Comme d’un moyen pour me réconforter, je lui raconte toute ma mésaventure. Ce à quoi, avec un grand sourire, il me dit :

« Bon vol, madame Fitzgerald. »

C’est bon ! Le plus dur est derrière moi ! Maintenant, je n’ai plus qu’à, toujours d’un pas actif, rejoindre la salle d’embarquement, et retrouver Sebastian. Si toutefois, il s’agit de lui. Y a intérêt ! Hors de questions que j’ai fait autant d’efforts pour quelqu’un d’autre que lui. Fatiguée, toute transpirante, à deux doigts de suffoquer, je cherche l’homme du regard… Je le savais ! Je n’y pense que maintenant ! J’ai oublié mes lunettes ! Je ne vais jamais le retrouver dans cette foule de monde. Qu’est-ce que je suis tentée de m’installer sur ces sièges qui ont l’air si peu confortables, mais qui semblent être la solution à tous les maux que ressent mon corps.

Tout d’un coup, parmi cette foule de gens, je le reconnais. Il est là, c’est bien lui. Je suis tellement soulagée. Je ne pourrais pas expliquer l’apaisement que je ressens en le voyant, là, en train de m’attendre. Je n’ai plus du tout la force de courir, pourtant, je puise dans le peu de force qu’il me reste pour me dépêcher d’aller vers lui. Je suis si heureuse de le retrouver. Je n’ai pas fait tout ça pour rien. Je l’ai fait pour lui. Et il est là. Contrairement à moi, il est beau, bien apprêté, il sent bon. Tout pour que je lui tombe dans les bras, soulagée d’être enfin en sa présence. Le graal après tout ça. Je n’ai même pas réfléchi, avant de foncer dans ses bras, j’ai tout lâché. Valise, sac, manteau, téléphone.

« Tu me crois si j’te dis que j’ai trouvé ton billet y a seulement deux heures ? », dis-je en me détachant de lui.

Après quoi, je ramasse mes affaires pour les poser sur un siège, planté là et victime de ma flemmardise soudaine, due à une immense fatigue.

« J’ai pas franchement fière allure, là… J’fais tâche, non ? »

Nerveusement, je lâche un rire… Seulement, véritablement, je me sens comme un immense étron. Je suis la Bête dans la Belle et la Bête. Ni plus, ni moins.

_________________

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i'm so tired of bein' the girl that i am. every good thing has turned into something i dread and i'm playin' the victim so well in my head.


Dernière édition par Niamh Fitzgerald le Mer 10 Avr - 0:21, édité 2 fois
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Il vit dans la maison familiale Hayes, qu'il surnomme la Casa de l'amour. Il y a vu ses enfants grandir. Il l'a toute fois récemment rénové il y a quelques années, pour se créer de nouveaux souvenirs. Un parfait mélange entre charme de l’ancien et contemporain.
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ses enfants sont ce qu'il a de plus précieux au monde + ne commence jamais une journée sans son café, il en prends un autre au cours de la matinée et un thé après le déjeuner et après le dîner + il entretien une bonne activité sportive malgré son âge, il fait de la course à pied et parfois du baseball + il a toujours aimé la musique, il joue du violon depuis qu'il est enfant et il chante aussi parfois, seulement avec les personnes qui le mettent à l'aise, il a une très jolie voix et a transmis ce don à sa fille + le poker est bien plus qu'une passion, il a failli être une dépendance, heureusement, il est resté uniquement un passe-temps + il a un chat appelé Berlioz + il écoute de la musique classique pour se détendre + il fait encore quelques cauchemars de ses années à l'armée, malgré le temps qui est passé + c'est un homme qui aime toujours prendre soin de lui, ne sort jamais sans une chemise non repassée ou décoiffé + il a une moto qu'il ne laisse personne toucher, une Delahaye 135, une voiture de collection qu'il chérit et un mini van dans lequel il sortait ses enfants et qu'il garde comme souvenir.



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MessageSujet: Re: couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh EmptyJeu 4 Avr - 17:11#

MOONBOARD HOTEL  couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh 3927969214 :


couldn't ever imagine even havin' doubts
cubaft. @Niamh Fitzgerald  couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh 2633041334

Debout, le dos contre un des murs blancs de l’aéroport, le temps me paraît indéfiniment long et je ne trouve aucune occupation pour me remplir l’esprit. Je tourne en rond, je regarde l’heure, je m’imagine les pires scénarios du monde, et même dans ces conditions, les minutes semblent interminables. Jusqu’à ce que mon regard se pose sur elle, ENFIN, au loin, en hâte, paniquée. J’ai cru halluciner à sa vue, j’avais perdu tout espoir de la voir débarquer et pourtant, elle est là, et elle semble être à ma recherche. Un sourire se mit naturellement à flotter sur mes lèvres, avec une hâte indescriptible de la retrouver. Je n’eu besoin de faire que quelques pas jusqu’à ce qu’on se croise enfin et qu’elle se jette dans mes bras. Comme si ces gestes nous étaient familiers, comme si nous avons toujours eu des contacts aussi proches, aussi intimes. D’abord surpris, je restais figé, le regard vide et le cœur débordant d’une joie que je n’ai pas ressenti depuis des lustres. Je sens toute la pression retombée, celle cumulée ces derniers jours et celle emmagasinée depuis mon arrivée dans cet aéroport. Elle est venue, elle est là et c’est tout ce qui compte. Dans mes bras, elle est dans mes bras, elle vient s’y caler et moi, je me retrouve comme un idiot les bras ballants. J’eu besoin de quelques secondes pour me ressaisir et enfin l’envelopper contre moi, cette étreinte suffisant à me rassurer sur ses intentions et sur ce départ en vacances. “Je suis heureux que tu sois là.” Ma voix sonne comme un murmure soulagé, d’une douceur dont je ne me sentais pas capable, je ne suis même pas sûr qu’elle l’ait entendu finalement. Ma main passe tout doucement dans son dos, je ne suis pas prêt à la laisser se reculer, je me sens… bien, plus léger et surtout, rassuré.
 
Revenus à la réalité, nous nous détachons l’un de l’autre, laissant volontairement un espace de plusieurs centimètres, afin de dissiper la gêne s’apprêtant à s’installer. Mais il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais de gêne avec Niamh Fitzgerald, elle a toujours le mot, la phrase, la réplique qu’il faut pour détendre l’atmosphère, la rendre plus légère, plus joyeuse surtout. L’amusement balaye gêne, et sa réplique vient chasser le silence s’apprêtant à s’installer. “Sérieusement ? Comment c'est possible ?” Je demande en secouant la tête, finalement amusé par la situation car depuis des jours je me fais un sang d’encre, je réfléchis à toutes les éventualités, je me torture le cerveau à me demander si c’est une bonne idée ou pas d’avoir foncé là-dedans, alors qu’au final, elle ne s’en était même pas rendue compte, de ce foutu billet. “Prochaine fois, je te le donne en main propre! Plus de frayeur comme ça!” Je lui glisse alors, car il est certain que j’ai retenu la leçon et que je ne referais pas la même erreur une seconde fois. Une seconde fois. Je secoue la tête, chassant toute pensée loufoque de mon esprit. L’idée était de lui faire une bonne surprise, pas de la stresser ou encore la faire paniquer. Une image d’une Niamh courant dans toute la maison me traversa l’esprit et m’arracha un rire amusé, synonyme sans doute de ma pression redescendue. Je repose mes yeux sur elle, s'entend-elle seulement parler ? Elle une tâche ? Nous n'avons décidément pas la même définition du mot tâche. Elle est belle, elle est toute mignonne, naturelle, et prête à conquérir le monde. Je me suis senti chanceux d'être à ses côtés. “Tu ressembles à une parfaite touriste prête à découvrir chaque recoin de Cuba.” Je réponds, avec un clin d’œil et un sourire en coin. Elle respirait la mignonerie avec sa queue de cheval et ses vêtements bien que confortable, lui allant à ravir. Depuis quelques temps, à chaque fois que je pose le regard sur elle, j’ai l’impression de la voir… Différemment.

Plus de temps à perdre, je jetais un dernier coup d’œil au tableau d’affichage, j’avais presque fini par apprendre par cœur les différentes destinations et les portes d’embarquement correspondantes. Pour La Havana, la porte 105 nous attendait et nous voilà en ordre de marche pour l’atteindre. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que l’embarquement commence et que nous entrons dans l’avion, rejoignant nos deux places côte à côte. Huit heures relient Los Angeles à La Havana, sans escale. Naturellement, je lui laissais le côté hublot, préférant prendre la place côté couloir. Avant de mettre mon téléphone en mode avion, je checkais une dernière fois mes messages, j’en envoyais un à Raphael, m’assurant que tout roule bien de son côté, un message à Wallace pour ne pas qu’il oublie de fermer la porte avant de monter se coucher, un autre pour Miles, histoire qu’il passe voir son frère de temps à autre et vérifier qu’il prend bien ses médicaments. J’eu une pensée pour Jamie, même si ça fait un bon bout de temps que nous ne nous sommes pas retrouvés et bien sûr pour Rosalie, à qui la vie n’a pas encore suffisamment souri. En mon absence, mon plus jeune fils Wallace avec qui je cohabite depuis quelques temps a prit la responsabilité de s’occuper de la maison, bien que je n’aie pas donné beaucoup de détails sur mon absence soudaine.

Décollage imminent, ceinture de sécurité attachés, après le speech des hôtesses de l’air, quelques minutes suffirent pour que l’avion se retrouve dans les airs. J’ouvris ensuite mon sac à la recherche d’un bouquin qui je tendis à Niamh. “J’ai pris ce guide, histoire que tu nous organises un peu le séjour.” Je lui expliquais alors, persuadé qu’elle adorerait planifier chacune de nos journées. “Qu’est-ce que tu aimerais faire ? Par quoi tu voudrais commencer ?” Même si j’avais une petite idée de quelques activités à réaliser, je préférais lui laisser le champs libre pour écouter ses idées et ses envies, je voulais connaître ses motivations, ce qui la ferait vibrer et qui sait, peut-être même ce qui la ferait rêver.

Le trajet pourrait paraître long, mais pas lorsque nous sommes en bonne compagnie, n’est-ce pas ? Mes regards envers elle sont discrets, furtifs, lorsqu’elle admire les nuages par la fenêtre, l’air adorable sur son visage fini de m’attendrir. J’aurais pu envisager de dormir pour cesser de la contempler, mais impossible de fermer les yeux pour ma part, je n’arrivais déjà pas à bien dormir dans mon lit bien confortable avec une taille surdimensionnée pour une seule personne, donc sur un siège d’avion, ce n’est même pas imaginable. Un taxi nous attendait à l’arrivée pour nous conduire à l’hôtel, Doña Isabel, qui semble propre et aux chambres spacieuses et bien décorées. Si on se fie aux photo, c’est un véritable petit nid douillet en plein cœur de la vieille Havane. Alors que les paysages défilaient sur la vitre, je scrutais les réactions de Niamh, jetant des coups d’œil discrets en direction de la jeune femme et essayant tant bien que mal de deviner ses premières impressions.

Je ne fus pas déçu par l’hôtel, l’endroit est encore plus beau que sur les photos, c’est mignon, cosy et pour les vacances que nous nous apprêtions à passer, juste parfait. “Monsieur Hayes… Il y a un soucis avec votre réservation, vous n’avez pas reçu notre message ?” Je clignais des yeux plusieurs fois, pas sûr de comprendre. Je fixais la réceptionniste, de quoi donc me parle-t-elle ? “Vous en êtes sûre ?” Demandais-je en sortant ma pièce d’identité que je lui posais sur le comptoir en insistant. Je savais que le tuto fait par Wallace avait des manquants. Celui-ci, a donc, malencontreusement, oublié de me montrer comment regarder mes messages et mieux, y répondre ? Je soupire fortement. A son tour, elle s’attarda sur les vérifications nécessaires avant de me tendre deux clefs, portant le même numéro de chambre et expliquant qu’ils étaient complets, et que nous n’aurions pas d'autres choix. Il en est… hors de question, ce n’est pas possible, pas envisageable. Je ne peux pas partager la même chambre que Niamh, outre le côté proximité et intime, je ne peux considérer que nous vivrons dans le même endroit pendant plusieurs jours ; de toute façon, elle ne tiendra pas, elle ne me supportera pas aussi longtemps, j’ai des vieilles habitudes dont il est impossible de me débarrasser et je suis incapable de dormir plus de 3/4h par nuit, revivant en permanence mes scènes de guerre, même dans mon sommeil le plus profond. Il y a des facettes de ma personnalité que je n’ai pas envie qu’elle découvre. Je veux qu’elle garde cette image soft, pas qu’elle sache que j’ai connu et dirigé des atrocités dans une autre vie.

La journée a été riche en émotion, la fatigue commence à peser, si l’idée de changer d’hôtel m’effleura l’esprit, je n’étais pas sûr d’avoir la force de chercher autre chose, pas à cette heure-ci en tout cas. Je lâche un soupir, je suis tout de même prêt à changer d’hôtel s’il le faut, et je me tourne vers elle, persuadé qu’elle serait du même avis. “Et maintenant ?” Je demande d’une voix la plus neutre possible, alors que je bouillais intérieurement.  

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Niamh Fitzgerald

Niamh Fitzgerald
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fassylover (ava), self (sign, icons, bann, gifs), olivia rodrigo/making the bed (lyrics sign).
eugene, la star déchue (r. gosling) ; caroline, la simplette grincheuse (e. mackey) ; naveen, le geek charmant (m. cornett) ; caron, la rebelle (m. barrera).

à seulement quarante-et-un ans, j’ai cette mauvaise habitude de me tirer le visage avec mes mains, tous les matins lorsque je croise le miroir. pourtant pas à plaindre, ma grand-mère dit encore de moi que je suis « belle comme un cœur ».
depuis trois ans, je suis veuve. époux décédé brutalement me laissant seule avec nos cinq filles. si ce n'est pas tous les jours évident, j'ai la chance d'être épauler de mes merveilleuses enfants.
après une carrière très brève dans le monde la musique après ma victoire dans un télé-crochet, j'ai repris le chemin des études. aujourd'hui travailleuse sociale au bord du burn-out, je fais de mon mieux pour aider les autres.
au nord de la ville, petite maison… assez grande pour loger six personnes.

couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh 84edd4ad7009f734c9b211af00d72bc10997a16f couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh 4efe8a3f156361d6d87b7db0d60111c984e1b012

✧ gagnante d'un télé-crochet, au début des années 2000. à la clef, un album qu'elle n'a jamais pu finir suite à l'arrivée de sa première fille. opportunité ratée qu'elle ne regrette pas spécialement. bon vent !
✧ fan inconditionnelle de la country. elle ne compte plus le nombre de festivals qu'elle a fait. passionnée par la musique, il n'est pas rare de la voir jouer quelques-unes de ses chansons préférées au piano.
✧ veuve depuis un petit bout de temps, maintenant, il y a peu, ses filles ont eu la brillante idée de l'inscrire sur un site de rencontres. très peu à l'aise à l'idée de rencontrer de parfaits inconnus. les documentaires sur les serials killers l'ont traumatisés, à tout jamais.
✧ dès qu'elle rentre du travail, la première chose qu'elle fait, c'est se mettre en pyjama. pour elle, il relève presque de l'illégalité que de traîner chez soi dans un vêtement qui n'est pas confortable.
✧ comme les enfants, à 16h, elle prend son goûter. important pour prendre des forces, éviter les maux de ventre. en bref, il est impossible pour elle d'avoir le ventre vide.
✧ féministe depuis la première heure. elle avoue avoir été dépassé par ses filles, dont elle apprend énormément et ce qu'elle apprécie. toujours au goût du jour, la maman fitz'.

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présente, autant que possible.

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MessageSujet: Re: couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh EmptyMer 10 Avr - 0:25#


couldn't ever imagine even havin' doubts
cubaft. @Sebastian Hayes couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh 2633041334
Bel et bien arrivée à temps. L’adrénaline qui descend, au fur et à mesure. Je me sens, enfin, à l’aise. Mon stress s'atténue aux paroles rassurantes et bienveillantes de Sebastian, comme s’il savait parfaitement quoi dire pour m’apaiser, moi et mes angoisses. Comme toujours, j’ai imaginé le pire, je l’ai imaginé prendre ce vol, sans moi. Qu’il s’en aille en direction de Cuba, la destination de mes rêves, qu’il se fasse son week-end, à lui tout seul, qu’il en oublie mon existence, qu’il rencontre une charmante cubaine, qu’ils reviennent à Monterey, que je tienne la chandelle et que je vois une autre femme vivre mon utopie… je parle du voyage, bien sûr ! Mais inutile de ruminer tout ça, je suis là, sous le point de rentrer dans l’avion. Non pas que ça soit une partie de plaisir. « Il s’agit du moyen de locomotion le plus sûr au monde ». Bien. En attendant, je ne peux m’empêcher de ressentir quelques frissons en réalisant à quel point l’appareil est lugubre.

En plus de ça, je me retrouve à suivre, aveuglément, Seb’. Non pas que je ne lui fasse pas confiance, le fait que je sois là, sans pouvoir contrôler quoique ce soit, prouve bien toute la confiance que je lui attribue. Toutefois, moi, habituée à tout gérer, tout le temps, constamment, à la moindre seconde, je suis davantage dépaysée, jetée dans l’inconnu. Je le suis et je m’installe à la place qui m’est dédiée. Je prends un temps, quelques jeux de jambes, de drôles d’articulations des bras avant de trouver une position digne de nom. Je ne suis absolument pas habituée aux avions. Au tout et pour tout, ça doit être le deuxième vol que je prends de toute ma vie. Je n’ai jamais voyagé en dehors des États-Unis. Peur de l’inconnu, l’occasion qui ne s’est jamais présentée, la routine qui s’est installée dans mon couple sans que je ne vois rien venir. Un ensemble de raisons qui crée cette gêne chez moi. Rien ne me détend… jusqu’à ce que Seb’ me tende un guide touristique. A ça, je lâche un léger rire, accompagné d’un sourire qui pourrait presque me faire mal aux joues si je n’étais complètement excitée à l’idée de forger notre planning du séjour. Ce séjour, si je m’écoute, je l’ai secrètement préparé depuis des années. J’attendais juste de trouver la bonne personne, la personne avec qui je voulais et pourrais partager tout ça. De toute évidence, ça m’a demandé du temps avant de réaliser qu’il n’y avait personne de mieux placé que Sebastian pour tout ça. Une personne suffisamment patiente et aventureuse pour suivre mes folies et mes envies.

  • Visiter le village de pêcheurs, Cojímar.

  • Faire de la plongée dans l’eau cristalline de Tarará.

  • Longer Rio Almendares en vélo.

  • Découvrir la Fabrica de Arte Cubano.

  • Aller au musée de la Ciudad et Bellas Artes.

  • Prendre un café à la Vieille Place après avoir visité la cathédrale.

  • Sortir son appareil photo instantané et faire ses plus belles photos du Callejón de Hamel.

  • Profiter des sublimes plages cubaines (dont Malecón, Guanabo).

  • Passer une soirée au Jazz Club La Zorra y El Cuervo.


Entre autres, voilà tout ce que je veux faire. Un brin ambitieux, peut-être mais je veux que le premier voyage que je fais, en dehors de ma zone de confort, soit mémorable. Je ne veux pas regretter un seul instant, me disant que j’aurais pû faire mieux. Cette liste, je la fais comme une check-list. Bien sûr, je garde les pieds sur terre, il est possible que nous ne réussissions pas à tout faire mais je veux en faire le plus possible. Je veux vivre ces séjours dont tout le monde me parle, tout le temps. Je veux être celle qui raconte ses aventures et ses mésaventures, s’il le faut. Je veux avoir de quoi discuter avec mes proches lorsqu’ils parlent de leurs vacances ou road-trips complètement fous. Je ne veux plus vivre uniquement pour mes filles, mes sœurs, mes parents et mon travail, je veux vivre pour moi aussi, l’espace de quelques jours. Je veux oublier toutes les responsabilités qui m’attendent. Je ne veux penser à rien d’autre qu’à mon bronzage et à quel point mes cheveux vont être abîmés par le soleil des Caraïbes. Je sais être en parfaite compagnie pour lâcher prise. Je suis avec la seule personne avec qui j’ai réussi à ressentir une forme de légèreté. Le seul qui parvient à m’aider dans cette optique sans me faire sentir coupable. La personne idéale sous tous les aspects. L’homme parfait.

Les huit heures de vol passent, étonnamment, vite. Entre l’explication du planning – parfait – que j’ai concocté, un petit film comique de Cameron Diaz, une petite sieste, le feuilletage complet du guide, la mise au niveau de quelques bases en espagnol, des discussions autour de tout et de rien, comme si lui et moi ne nous étions pas vus il y a deux semaines, un repas affecte dont nous nous sommes ouvertement moqués et jouer les critiques culinaires… à nouveau une petite sieste. Tout pour être pleinement en forme lors de l'atterrissage. Une épreuve foutrement traumatisante. Persuadée qu’il n’est normal qu’un avion donne autant de haut-le-cœur. En tout cas, c’est avec hâte, hâte de découvrir Cuba, mais aussi et surtout, dans l'immédiat, hâte de me casser de ce foutu appareil. Une fois dans l’aéroport, je n’ai qu’une seule envie, me barrer de ce lieu, prendre ma valise, la main de Seb’ et d’ores et déjà visiter chaque recoin. C’est sans compter sur le temps monstre que prend le simple fait de récupérer ses affaires ? Prendre l’avion, une plaie jusqu’au bout ! Expérience détestable de A à Z. Toutefois, aussitôt nos biens en main, rien que de sortir de l’aéroport, d’être frappé par le soleil couchant de Cuba, l’ambiance générale qui se dégage d’ores et déjà me fait oublier tout ce que je viens de critiquer.

Je suis euphorique. Presque impossible à contrôler. Dans le trajet en taxi entre l’aéroport et l’hôtel, je suis ingérable. Je regarde à la fenêtre, je scrute le moindre détail dans chaque rue tout en essayant de communiquer, dans un espagnol franchement bancal, avec le local cubain. Malgré tout, j’arrive à le faire rire. Certainement se moque-t-il de moi, dans un esprit bon enfant, je l’accepte sans rechigner. En descendant du véhicule, je prends conscience du petit nid douillet que nous a trouvé Sebastian. Au premier abord, tout à l’air si charmant, si intimiste, si simple, si joli. L’endroit idéal, le lieu parfait, à tel point que je le croyais choisi sur-mesure pour moi. De toute évidence, je ne suis pas si compliquée à cerner. En tout cas, il semble avoir compris. Je suis émerveillée par l’architecture, la décoration, tout est si typique. Je ne fais même pas attention à ce qui se passe autour de moi. Une nouvelle fois, je me laisse guider, je me laisse porter. Comme une gamine, j’admire, j’absorbe sans prendre en compte ce qui se déroule devant moi. Je suis sous le charme, ni plus, ni moins.

Enfin, je découvre la chambre. Frappée en plein cœur ! L’ambiance est chaleureuse, colorée, agréable. Je lâche mon sac et ma valise, comme ça, sans apporter une quelconque importance à mes affaires. Je fais le tour du propriétaire. C’est une chambre absolument adorable, cosy, sans chichi, sans superficialité. Comme si ce n’était pas assez, je tombe nez-à-nez avec cette petite terrasse, une sublime vue sur les quartiers colorés de Cuba. Depuis plus de vingt minutes, je ne peux m’arrêter de sourire. Pas un seul nuage gris au tableau. Je me sens tellement différente. Comme si je flottais. Comme si plus rien ne pouvait m’atteindre.

« Et maintenant, on pose nos valises et on va boire un cocktail près de la plage. »

A cette question, je réponds l’air de rien, un large sourire que je ne peux lâcher. Toutefois, en tournant mon regard vers Seb’, je ne peux que remarquer que quelque chose ne va pas, que quelque chose le turlupine. Je connais bien ces sourcils froncés, ce visage fermé, ce ton de voix faussement anodin, cette position raide, signe qu’il est tracassé. Je me sens mal. J’ai été tellement concentré par ma découverte et mon émerveillement que j’en ai presque oublié tout le reste. A tel point que je ne comprends même pas ce qui a pu mener cette réaction.

Réfléchis, Nini.

Je regarde autour de moi. A mes yeux, rien n’est dérangeant. Bien au contraire. J’ai cette sensation de perfection, que tout est parfaitement disposé pour moi. Jusqu’à ce que j’apporte une plus grande importance à la pièce centrale de la chambre ; le lit. Un lit double. Ainsi, immédiatement, je réalise le souci. Comment je n’ai pas pu ouvrir les yeux plus tôt, sérieusement ?! A quel moment suis-je devenue si auto-centrée ? Qu’est-ce que je peux dire pour apaiser la situation ? Est-ce que je suis de taille à le faire ? Je l’ai rarement vu aussi contrarié…

« Ne t’inquiètes pas pour la chambre, Seb’. Elle est largement assez grande pour nous deux. Pour dormir, si la proximité te pose problème, on peut toujours demander plus de coussins ou un traversin pour séparer les deux côtés du lit. »

La chose la plus simple à faire n’est-elle pas de faire avec les moyens du bord ?

« Et puis, j’ai été dans un mariage foireux pendant des années, alors, je sais rester de mon côté, sans jamais outrepasser les limites. »

Un peu d’humour, plus ou moins acceptable, pour apaiser l’ambiance ? J’ignore si j’agi correctement. Je ne sais pas vraiment quoi dire. Je voudrais profiter, m’amuser… mais impossible de le faire si je ne sens Seb’ complètement avec moi là-dedans. Je ne veux rien faire pour le brusquer, je ne veux pas mal agir. Je veux savoir quoi dire, quoi faire, comme lui le fait tout le temps avec moi. Je veux me montrer aussi réconfortante et apaisante que lui. Je veux avoir les bons mots, ceux qui changent tout. Ceux qui arrangent toutes les situations, aussi foireuses soient-elles. Je veux me montrer aussi patiente, douce et empathique que lui. Alors, dans cette optique-ci, je n’ai qu’une chose qui me vient :

« Enfin, je ne veux pas te forcer à quoi que ce soit. Si tu veux partir, on part. Je te suis. »

Ce voyage n'en vaut la peine que parce qu’il est là. Je veux qu’il se sente à l’aise. Qu’il soit content de le faire avec moi. Je ne veux pas lui imposer quoi que ce soit. C'est une mauvaise habitude de ma part. La seule chose que je souhaite, c’est qu’il se sente aussi bien que je ne me sens, actuellement. En très grande partie grâce à lui, grâce à cette aura qu’il dégage, grâce à l’homme merveilleux qu’il est.

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perfection ;

Célibataire. A épousé son premier amour, la femme de sa vie qui est devenue ensuite la mère de ses enfants. Puis, tout a volé en éclat ensuite. Difficile d'accorder sa confiance depuis.
Il a été militaire pendant de très longues années avant de se tourner vers autre chose. Il a fondé le bar familiale Hayes'Bar qu'il gère depis des années.
Il vit dans la maison familiale Hayes, qu'il surnomme la Casa de l'amour. Il y a vu ses enfants grandir. Il l'a toute fois récemment rénové il y a quelques années, pour se créer de nouveaux souvenirs. Un parfait mélange entre charme de l’ancien et contemporain.
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ses enfants sont ce qu'il a de plus précieux au monde + ne commence jamais une journée sans son café, il en prends un autre au cours de la matinée et un thé après le déjeuner et après le dîner + il entretien une bonne activité sportive malgré son âge, il fait de la course à pied et parfois du baseball + il a toujours aimé la musique, il joue du violon depuis qu'il est enfant et il chante aussi parfois, seulement avec les personnes qui le mettent à l'aise, il a une très jolie voix et a transmis ce don à sa fille + le poker est bien plus qu'une passion, il a failli être une dépendance, heureusement, il est resté uniquement un passe-temps + il a un chat appelé Berlioz + il écoute de la musique classique pour se détendre + il fait encore quelques cauchemars de ses années à l'armée, malgré le temps qui est passé + c'est un homme qui aime toujours prendre soin de lui, ne sort jamais sans une chemise non repassée ou décoiffé + il a une moto qu'il ne laisse personne toucher, une Delahaye 135, une voiture de collection qu'il chérit et un mini van dans lequel il sortait ses enfants et qu'il garde comme souvenir.



présente

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MessageSujet: Re: couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh EmptyLun 22 Avr - 13:38#


couldn't ever imagine even havin' doubts
cubaft. @Niamh Fitzgerald  couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh 2633041334

Je me sens comme un gamin partant en vacances pour la première fois, la même envie, la même excitation, avec cette impression de tout redécouvrir, tout revivre. Il s’agit d’une première en effet, de partir en vacances avec une amie, l’idée ne m’a jamais effleuré l’esprit jusqu’à présent, trop accro à cette solitude que je cultive depuis des années. Et pourtant, avec Niamh, l’idée est venue presque naturellement. Après quelques minutes de voiture, nous arrivons à l’hôtel, un endroit plutôt mignon, fidèle aux photos et aux commentaires des visiteurs. Tout est fait pour nous faire tomber sous le charme, une histoire s’y cache derrière chaque recoin et suscite l’envie de la découvrir. C’est lorsque nous arrivons à la chambre que je me prends la première claque, pas sûr de tout suivre, pas sûr de comprendre ce qui se passait sous mes yeux. Le pire ? Ca n’a pas du tout l’air de la gêner, elle ne tilte pas où est le problème. Bien sûr qu’en temps normal, il n’y aurait pas de problème, deux amis qui partagent la même chambre, qui dorment dans le même lit, il n’y a absolument aucun soucis. Non ? J’inspirais profondément, l’écoutant me rassurer sur cette pièce. Elle est largement assez grande pour nous deux. “Hmmm.” Lui répondis-je, assez sceptique, peu convaincu. Elle ajoute ensuite que si la proximité me pose problème… Pourquoi bon dieu la proximité me poserait problème si de son côté, il ne semble y en avoir aucun ? Je soupire cette fois, le problème vient réellement de moi, donc. Je vais finir par la mettre mal à l’aise avec tout ça, elle ne devrait même pas se justifier, et moi, moi je devrais faire abstraction de tout cela.

Pourtant, je n’y arrive pas. Je ferme les yeux quelques secondes, réfléchissant à comment me sortir de tout ça. Je ne veux pas qu’elle connaisse ces traits de ma personnalités, ces cauchemars, ces cris de guerre… Une période de ma vie dont je ne suis pas très fier, et que je revis presque chaque soir, en fermant les yeux. Ca n’arrive pas tout le temps, mais ça arrive à répétition, et il est fort probable que ça arrive au moins une fois en une semaine. Je suis tiraillé… Entre l’envie de m’échapper d’ici et l’envie de lui faire plaisir jusqu’au bout. Son regard, je n’arrive même pas à le maintenir. Puis, pourquoi suis-je entrain de créer cette gêne, ce malaise qui n’a même pas lieu d’être ? Nous nous connaissons depuis des années avec Niamh, notre relation est platonique, s’il devait se passer quelque chose, ce serait arrivé depuis la nuit des temps. Toutefois, savoir qu’on sera aussi proches, aussi intimes… Eh bien ça me perturbe. Bien sûr que ça ne devrait pas, mais ça me perturbe. Cette chambre est largement grande pour nous deux, bien sûr, je n’en doute pas, elle n’a pas tort. Le problème, ce n’est pas toi, Niamh… Eu-je envie de lui répondre. Mais sa dernière réplique fini de me détendre et la décision me saute aux yeux. J’émets un petit rire lorsqu’elle parle de son mariage foireux, de sa précaution à savoir rester de son côté du lit. Je secoue la tête, nous sommes en vacances après tout et détendus, je trouverais un moyen de passer outre mes démons du passé.  “Bon…” Commençais-je en me tournant vers elle, sourire en coin. “On va se le boire ce cocktail ?” Parce que c’est bien la raison de notre venue jusqu’ici, n’est-ce pas ?

J’ouvris mon sac à dos pour y sortir mon superbe appareil photo Nikon, acheté lors de mon dernier road trip. Pour la cinquantaine, il y a quatre ans, j’eu envie de tout plaquer pour partir vagabonder et me retrouver. Je m’étais bien équipé, pour qu’au final tous ces moyens ne me servent qu’une fois. Il était temps que je dépoussière tout ça. Mon appareil autour du cou, je passe à la salle de bain me passer un peu d’eau sur le visage et nous voilà prêt à partir. Nous passons par la réception, et j’en profite pour demander quelle direction prendre pour rejoindre le bar le plus proche en bord de mer. Wallace a passé des heures à m’expliquer comme me servir d’un GPS, en vain. C’est entré d’une oreille pour en sortir de l’autre, étant donné que je suis incapable de le faire fonctionner au moment où j’en ai le plus besoin. “Dix petites minutes de marche pour y arriver.” Informais-je madame Fitzgerald et nous voici en ordre de marche, nous promenant dans les petites ruelles du vieux cuba jusqu’à voir la mer à l’horizon.

Le bar était exactement comme je m'y attendais, voire mieux. Des couleurs exotiques peignaient les murs, des dessins atypiques y figuraient et surtout, la terrasse permettait d’avoir les pieds dans le sable et donnait directement sur la mer. Idyllique. J’eu soudainement envie de retaper toute la déco du Hayes’ pour le faire ressembler à cet endroit utopique. “Aux vacances !” Je trinquais mon verre contre celui de Niamh, une fois nos cocktails servis et lui affichais un beau sourire. Avec un peu de chance, entre la fatigue et l’alcool, je dormirais comme un bébé et ne laisserais aucun souvenir du passé me hanter. “C’est comme ça que tu l’imaginais ?” Je fis référence à notre fameuse soirée au bar il y a quelques semaines, quand cette idée est née dans nos esprits. Un premier cocktail fini, un deuxième nous ai servi pour observer le soleil commençant à disparaitre derrière l’horizon. Le ciel aux teintes rosâtres se transforma en véritable œuvre d’art tandis que le soleil continua sa descente vers l’océan, c’est un véritable spectacle rare qui s’offrait à nous et que nous ne prenions jamais le temps de regarder habituellement. Le mouvement du soleil est lent, entre ciel et océan, c’est très reposant, très zen, la luminosité est parfaite, le spectacle est fascinant. La lumière sur l’océan transforme le moment, et nous continuons à le contempler, nous n’avons pas besoin de parler, les émotions nous emmènent loin, très loin. Dire que le moment est magique serait une euphémisme, car c’est bien plus que ça, bien au-delà de tout ce que nous pourrions imaginer. Je décalais ma main pour caresser le dos de la sienne avec mon pouce et tournais enfin la tête vers elle, fasciné par le spectacle. Je ne trouve aucun mot suffisamment fort pour décrire la scène que nous vivons et lorsque mon regard croise enfin le sien, je comprends que je suis exactement à ma place et que je ne voudrais être nulle part ailleurs.

Le moment paraît si irréel que je crains de le briser en me raclant la gorge. Il fait à présent bien noir, la nuit est tombée et la faim commence à se faire ressentir. Je lui demandais donc ce qu’elle préférait, entre rester ici ou changer d’endroit. Mais la terrasse est tellement sympa avec cette vue sur mer, que nous nous contenterons de ce qu’ils proposent ici. Je ne connais pas du tout la cuisine typique cubaine, mais nous pourrons la découvrir au fil du séjour dans d’autres restaurants pittoresques. Pour la soirée, le serveur nous apporte pleins de petites tapas à goûter et à déguster qui firent notre bonheur. Nous ne sentons pas le temps passé, entre cocktails, tapas et bon moments à admirer l’endroit. C’est presque à contre-cœur que nous nous levons pour rentrer. Le chemin du retour est plus long qu’à l’aller, nous trainons un peu des pieds et la fatigue commence à doucement se faire ressentir. La marche ressemble plus à une promenade, nous découvrant là les premiers prémices de Cuba, remarquant rapidement les différences avec Monterey et les Etats-Unis que nous connaissons si bien.  

Nous y voilà. Dans cette fameuse chambre – suffisamment grande pour nous deux – à partager pour le séjour et bizarrement, elle me parait bien plus petite que tout à l’heure. “Tu préfères quel côté du lit ?” je demande en jetant un bref regard au meuble super large, il n’y aura sans doute même pas besoin de coussins pour définir les frontières.  “Je te préviens, j’ai de sacrés vieillies habitudes pour dormir. Tu es sûre d’être prête pour ça ?” Je lui demande avec un sourire taquin. Les quelques grammes d’alcool ingurgités ont suffi à me détendre et je décide de mettre mon cerveau sur off arrêtant de réfléchir et éliminant le moindre doute. Entre la boisson, la fatigue et l’heure… Les barrières commencent doucement à tomber, place à la plaisanterie, à l’amusement. Il en faut, pour ne pas que la gêne prenne place dans cette intimité que nous nous apprêtions à partager.  “Je peux aller à la douche en premier ? J’en ai pour cinq minutes.” Déclarais-je avec un petit regard auquel, je l’espère, elle céderait facilement. Elle prendra sûrement beaucoup plus de temps, elle de son côté. Une fois son approbation obtenue, j’ouvre ma valise pour… Eh bien, je ne sais pas quoi en sortir, mais il va falloir trouver. J’avais prévu de dormir seul et dans ces conditions, un boxer aurait largement suffi. Fouillant dans ce que j’ai pu ramener, je recherche un tee-shirt qui fera l’affaire, et un short aussi, ce ne sera pas plus mal.

Je fais vite !” Je lui dis en refermant la porte derrière moi, je me déshabille en quelques secondes et laisse l’eau chaude, voire brulante me mouiller la peau. Qu’est-ce que ça fait du bien… Je sens chacun de mes muscles, même ceux dont je soupçonnais l’existence, se détendre. Je ferme même les yeux, inspirant à grands coups pour me vider l’esprit. Je ne saurais estimer le temps écoulé, mais je finis par en sortir, serviette autour de la taille, sentant la vanille et totalement décoiffé.  “Niamh ? J’ai besoin de toi.” je haussais les sourcils avant de me frapper la tête. Hm, ça commence, nous y voilà.  “J’ai laissé mes affaires sur le lit, tu peux me les passer, s’il te plait ?” Il suffira d’entrouvrir la porte, qu’elle glisse sa main à l’intérieur, ou qu’elle ferme les yeux… Rien de plus simple, n’est-ce pas ? On y croit. Je pourrais la taquiner un peu, m’amuser à la faire rougir, ça rendrait l'atmosphère d'autant plus légère, mais allons y en douceur, step by step.  

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Niamh Fitzgerald

Niamh Fitzgerald
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wild heart/louisa + elle.
mandy moore.
fassylover (ava), self (sign, icons, bann, gifs), olivia rodrigo/making the bed (lyrics sign).
eugene, la star déchue (r. gosling) ; caroline, la simplette grincheuse (e. mackey) ; naveen, le geek charmant (m. cornett) ; caron, la rebelle (m. barrera).

à seulement quarante-et-un ans, j’ai cette mauvaise habitude de me tirer le visage avec mes mains, tous les matins lorsque je croise le miroir. pourtant pas à plaindre, ma grand-mère dit encore de moi que je suis « belle comme un cœur ».
depuis trois ans, je suis veuve. époux décédé brutalement me laissant seule avec nos cinq filles. si ce n'est pas tous les jours évident, j'ai la chance d'être épauler de mes merveilleuses enfants.
après une carrière très brève dans le monde la musique après ma victoire dans un télé-crochet, j'ai repris le chemin des études. aujourd'hui travailleuse sociale au bord du burn-out, je fais de mon mieux pour aider les autres.
au nord de la ville, petite maison… assez grande pour loger six personnes.

couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh 84edd4ad7009f734c9b211af00d72bc10997a16f couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh 4efe8a3f156361d6d87b7db0d60111c984e1b012

✧ gagnante d'un télé-crochet, au début des années 2000. à la clef, un album qu'elle n'a jamais pu finir suite à l'arrivée de sa première fille. opportunité ratée qu'elle ne regrette pas spécialement. bon vent !
✧ fan inconditionnelle de la country. elle ne compte plus le nombre de festivals qu'elle a fait. passionnée par la musique, il n'est pas rare de la voir jouer quelques-unes de ses chansons préférées au piano.
✧ veuve depuis un petit bout de temps, maintenant, il y a peu, ses filles ont eu la brillante idée de l'inscrire sur un site de rencontres. très peu à l'aise à l'idée de rencontrer de parfaits inconnus. les documentaires sur les serials killers l'ont traumatisés, à tout jamais.
✧ dès qu'elle rentre du travail, la première chose qu'elle fait, c'est se mettre en pyjama. pour elle, il relève presque de l'illégalité que de traîner chez soi dans un vêtement qui n'est pas confortable.
✧ comme les enfants, à 16h, elle prend son goûter. important pour prendre des forces, éviter les maux de ventre. en bref, il est impossible pour elle d'avoir le ventre vide.
✧ féministe depuis la première heure. elle avoue avoir été dépassé par ses filles, dont elle apprend énormément et ce qu'elle apprécie. toujours au goût du jour, la maman fitz'.

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présente, autant que possible.

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MessageSujet: Re: couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh EmptySam 27 Avr - 0:53#


couldn't ever imagine even havin' doubts
cubaft. @Sebastian Hayes couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh 2633041334
Boire un verre à Cuba, profitant des ses plages sublimes et de son couché de soleil. Une phrase, balancée, comme ça, sur un ton ironique, il y a quelques semaines. Là, je suis en chemin, admirant chaque recoin des petites rues que nous traversons, pour aller le déguster. Des paroles en l’air et qui, pourtant, ont pris une importance puisqu’elles sont, très probablement, la raison de notre venue dans l’île. Quelquefois, sur le chemin, je dégaine mon téléphone pour prendre des photos. Une véritable touriste, ni plus, ni moins. Une gamine, émerveillée par ce qu’elle voit, par ce qui l’entoure. Mon sourire ne quitte pas mon visage et cela malgré que mes joues commencent à souffrir. Je ne peux empêcher cette fatalité qui veut que je sois véritablement heureuse. Libérée du poids qui traîne sur mes épaules, naturellement, depuis toujours. Je ne pense à rien d’autre qu’au moment présent, celui que je suis en train de vivre. Je déconnecte totalement de la Niamh de Monterey pour laisser place à Nini de Cuba. La Nini qui demande à Sebastian de la prendre en photo devant un mur joliment coloré. La Nini qui presse du pas, voire fait une petite marche rapide pour accéder au bar, réputé pour ses cocktails.

Installés à une table presque en contact avec la mer. Uniquement le bruit des vagues pour nous déranger. Mon regard qui n’arrive pas à me décoller du paysage. Semblable à celui de Californie, en soi. Sauf que c’est bien la première fois que je me sens presque emportée par les vagues tant que je suis détendue, sans aucune angoisse de quoique ce soit. C’est à peine si j’ai conscience que les boissons ont été commandées et servies à table. La tête en dehors des nuages, je goûte une première gorgée après avoir trinqué à nos vacances. Des vacances, des vraies de vraies. Les premières depuis… Plus de vingt ans ? Des vacances où je n’ai besoin de m’occuper de personne à part de moi-même. Des vacances où je peux respirer, m’amuser, faire des conneries (un peu, juste un peu). Des vacances où je suis avec le meilleur partenaire possible. Celui qui, je le sais, sera prêt à me suivre dans toutes mes folies sans me juger, jamais. Ce qui est une chance… Avec la fatigue du vol et de la journée qui, l’air de rien, touche à sa fin, ajoutant à tout cela l’alcool, il est fort possible que la raison me quitte.

« C’est mille fois mieux ! Jamais j’n’aurais pu imaginer quelque chose d’aussi beau. »

Et ce n’est pas peine d’avoir rêvé une bonne centaine de fois à une situation similaire. Et pourtant, à l’instant T, tous ont été surpassés, dépassés de très loin parce que je vis actuellement. La mer d’un bleu sublime, les vagues apaisantes à entendre et voir, le vent légèrement chaud, agréable au visage, la musique cubaine envoûtante et chaleureuse en fond, le soleil laissant doucement mais sûrement sa place. Un moment que je suis contente de partager avec Sebastian. A vrai dire, je n’aurais pas pu espérer meilleur compagnon. En dehors de notre amitié vieille d’une bonne décennie, je sais que je ne me serais jamais sentie aussi à l’aise, confiante, détendue, épanouie s’il n’avait pas été là. Il est bien la seule personne qui me fait ressentir cette plénitude sans faille.

A tel point que je ne prends même pas conscience du temps qui passe. D’un coup, je réalise que le ciel orangeâte a laissé place à un ciel étoilé, éclairé par une lune sublime. Les premiers frissons du soir provoquent mon corps. Il faut partir. Il faut rentrer. Il faut dormir. Profiter d’une bonne nuit réparatrice pour attaquer demain, pleinement. A contre-cœur, nous faisons le chemin inverse. Le trajet retour paraît interminable, là où l’aller était plus fluide. Sans aucun doute, les deux verres d’alcool que je me suis enfilée ne doivent pas aider. C’est presque avec soulagement que nous rentrons dans notre chambre. Immédiatement, alors que je viens de lâcher mon sac, dans la seconde qui suit, je me jette sur le lit. Je sens que l’alcool commence à faire ses premiers effets sur moi. Je ne me connais que trop bien lorsque je suis alcoolisée. Je suis joyeuse. Foutrement joyeuse. Le genre à rigoler pour tout et n’importe quoi. Bon public, un peu trop bon public. Sans filtre. Tout ce que je pense, je le dis. Inutile de le cacher à Seb’. A vrai dire, le peu de fois où j’étais dans cet état, c’était en sa présence, dans son bar, par sa faute. Bien que la position que j’ai adoptée ne soit pas des plus confortables, c’est avec difficulté que je me redresse pour m'asseoir sur le lit. D’un mouvement lent, sans absolument aucune motivation, j’attrape ma valise, je la pose sur le lit, à côté de moi, j’ouvre la fermeture éclaire avant de répondre :

« Le plus éloigné d’la porte. Comme ça, si quelqu’un rentre par effraction, j’ai plus de chances de survivre, dis-je, accompagnée d’un grand sourire, amusée. T’as d’la chance, alors. J’en ai des défauts mais je suis une dormeuse de compétition. Je ne bouge pas. Je ne ronfle pas. Je ne prends pas beaucoup de place. Je suis sûre que tu vas oublier que je partage le même lit que toi. »

Sur ces dires, je découvre tout le bordel que j’ai mis dans ma valise avec ma fille, Aisling. Ça ne peut qu’être un fouillis sans nom au vu du poids de la chose. Au premier abord, je vois surtout du linge qui n’est pas plié. Ça ne fait aucun doute que seule ma fille peut être à l’origine de cela. Je vois une succession de tee-shirt, beaucoup trop pour le nombre de jours que je vais passer à Cuba. Véritable maniaque, je suis obligée de plier le linge. Ainsi, après cette montagne de hauts, je tombe sur ma trousse de maquillage. Après quoi, il y a… Oh, non, elle est pas sérieuse ?! Instinctivement, en voyant la chose, je m’empresse de remettre les trois tonnes de vêtements dessus. Pas étonnant qu’elle l’ait caché ! Bon Dieu… Mais qu’est-ce que j’attends pour les exiler, ces gamines ? Pas une pour rattraper l’autre ! J’en connais une qui va en prendre pour son grade à mon retour à la maison. J’espère juste que Seb’ n’a rien vu… La honte, sérieusement. Je suis morte de honte ! Je sens mon visage rougir, automatiquement. Bordel, il faut que je fasse comme si de rien n’était. Une chance qu’il prenne la parole sur quelque chose qui n’a rien à voir !

« Oui, vas-y. Les hommes d’abord. »

Je tente de cacher mon embarras de la meilleure façon que je connaisse ; l’humour. Aussitôt, il s’en va dans la salle de bain. L'occasion où jamais de contacter ma fille. Qu’elle sache ce qui l’attend quand je vais rentrer. Il n’est qu’une question de secondes avant qu’elle ne réponde à mon appel. Je fonce sur le balcon. Je suis obligée de lui crier dessus. Je n’ai pas d’autres choix. Et je ne peux pas prendre le risque qu’il entende et qu’il nous classe, de façon officielle, dans la catégorie “famille de folles”.

« Aisling, à quoi tu pensais ? T’es sérieuse d’avoir mis ça dans ma valise ?
- Tu parles des nuisettes, des préservatifs ou des lubrifiants ?
- Attends, y a pas juste une nuisette ?!
- Bah, sortez couverts, c’pas ça le dicton ?
- Non, le dicton c’est que j’vais te déshériter.
- Ça n’me dérange pas.
- Je suis partie avec un ami. UN AMI.
- Oui, un ami, bien sûr. J’suis désolée mais si demain j’t’annonce que j’pars à Cuba avec un ami, tu m’interdis d’y aller parce que tu veux pas qu’on finisse dans “Teen Mom”. Et un type qui planifie un vol, certainement un hôtel, qui fait le moove graaaave comédie romantique des années 2000 de mettre le billet dans ton sac, si ça c’est pas pour ken, j’sais pas c’que c’est.
- Ça veut dire quoi “ken” ? Oh, et puis merde, j’veux pas savoir. Prépare-toi psychologiquement à mon retour, jeune demoiselle. T’es pas prête, d’accord ? »

De loin, alors que je suis encore au téléphone avec Aisling, j’entends Seb’ appeler mon prénom. Je n’entends rien de plus, à cause de la distance. Dans la précipitation, inquiète qu’il s’agisse de quelque chose de grave, je raccroche au nez de ma fille avant de foncer dans la salle de bain, ouvrant grandement la porte. D’abord rassurée de voir qu’il allait parfaitement bien, je n’arrive plus à décrocher mon regard de lui, totalement déboussolée par tous les derniers éléments et le voir si peu vêtu est… la cerise sur le gâteau, d’une certaine façon ?

« Oh, merde… Mmmh, désolée. Je pensais qu’il t’arrivait quelque chose, j’ai eu peur. »

Je parvins à détourner mon regard de son corps, gênée, embarrassée de m’être littéralement attardée dessus. Merde, j’ai quel âge ? Ça, c’est à cause d’Aisling et de sa succession de conneries qu’elle a enchaîné à une vitesse folle. Entre ce qu’elle a dit, la nuisette que j’ai vu dans ma valise, l’alcool et maintenant… ça. Je ne sais plus où me mettre. Je ne sais plus quoi faire. J’dois vraiment avoir l’air d’une folle furieuse.

« Merde, pourquoi je reste là, moi ? Je vais te chercher tes affaires. », m’exclamai-je dans un élan de lucidité.

Je ferme la porte derrière. Je vais chercher les affaires de Sebastian, laissées sur son côté du lit. Avant de le lui rendre, je passe rapidement ma main libre sur mon visage. Il est bouillant. Je suis tellement gênée. Je n’ai jamais été aussi peu à l’aise. Rien ne va. Tout se succède, s’enchaîne et je suis impuissante. Il faut absolument que je me rattrape. Il faut que je sois cool. Que je sois détendue. Comme je l’étais, un peu plus tôt dans la soirée. Après avoir longuement soufflé, j’entre-ouvre la porte, tend les vêtements avant de refermer aussitôt la porte, comme si de rien n’était. Prétendre, c’est bien la seule chose qui me reste à faire pour garder la face.

Après quoi, Sebastian ressort presque immédiatement de la salle de bain. Presque trop rapidement. Je n’ai même pas encore le temps de me remettre, ne serait-ce qu’un peu, de la gêne que j’ai ressenti qu’il est là, dans la même pièce que moi. C’est dingue comment, tout d’un coup, je trouve la pièce foutrement minuscule.

Je pose mon regard sur lui et…

Eh, merde. Eh, merde. Eh, merde !

Je le sens. Je le sais. Il a changé. Je ne parviens pas à le voir de la même façon qu’il y a quoi… quelques minutes ? Je ne saurais pas expliquer ce qui a changé. Je ne sais même pas si je sais ce qui a changé à la suite de cet “incident”, dira-t-on, mais quelque chose a changé. Je ne lui porte plus le même regard. Je ne ressens plus la même chose en le voyant. Ça, il faut absolument qu’il ne s’en doute pas ! Il faut que je sois la même, que je ne devienne pas brusquement différente. Pas au début de notre séjour. Pas alors que nous venions à peine de poser les pieds à Cuba et que nous devons, encore, passer de nombreuses heures l’un avec l’autre. Sois cool, Nini. Dis un truc cool, fun, léger.

« Visiblement, c’est vrai c’qu’on dit sur les militaires. ‘fin, on dit qu’ils sont bien foutus parce qu’ils sont débiles et qu’ils doivent compenser… c’est pas ton cas, bien sûr ! Enfin, je veux dire que t’es bien foutu mais t’es pas stupide. »

Ouais… J’aurais peut-être dû fermer ma grande bouche, non ? Sérieux ? Qu’est-ce que ça veut dire même ? Est-ce que je viens de sous-entendre que toutes les personnes avec qui il a passé une partie de sa vie et même son propre fils sont débiles parce qu’ils sont militaires ?! Et j’ai vraiment souligné, à deux reprises, qu’il était bien foutu ? En plus d’être une remarque franchement réductrice, je lui ai fait remarquer, au cas où il n’avait pas vu mes yeux plantés sur son corps tantôt, que je l’ai reluqué. Bordel mais comment ça peut être possible d’être aussi déroutante en aussi peu de temps ?

« Désolée… Hésite pas à me dire quand, à force de m’enfoncer dans le sol, je trouve du pétrole. »

L’humour, le vrai, pas le gênant, c’est bien la seule chose qui me reste. Je n’ai plus rien d’autre dans mon arc. Ma dignité s’est envolée, me laissant à l’abandon, moi et l’alcool. Joyeuse idée…

« Je vais rester plus longtemps que prévu dans la douche. Je dois retirer toute la honte et la gêne que je viens de produire en un temps record. Ça va être long, limite éternel. Ne m’attends pas. »

Est-ce qu’il ne voudrait, ne serait-ce, que t’attendre, maintenant, Nini ? Je n’imagine pas dans quel inconfort je l’ai mis avec toutes mes âneries. Si, parfois, par hasard, ça peut être charmant, là, c’est à la limite du grotesque. C’est à peine si j’ose croiser son regard. Je regarde par terre, à côté, ma foutue valise à la con, le lit. Tout et n’importe quoi pour l’ignorer. Manque de chance, dans le chemin que je me suis frayée, avec mes vêtements de nuit en main, je croise ses yeux verts. Jamais son regard ne m’a autant déstabilisé. Je me sens chamboulée à l’idée que ses yeux soient rivés sur moi. En partie parce que je suis terriblement gênée par mes actions et aussi pour une autre raison que je ne suis pas sûre de comprendre..?

« Arrête de me regarder avec tes yeux, là ! A deux doigts de te forcer à porter des lunettes si tu continues. »

Sur ces “menaces”, je me réfugie dans la salle de bain. Je tombe, en premier, sur mon reflet dans ce miroir immense, laissant montrer tous mes défauts… et ils ne sont pas que physiques. Je me désespère. Il faut absolument que je me détourne de mon reflet. Je ne sais tout bonnement plus où me mettre. Je me vois en horreur. Une bonne douche froide me fera le plus grand bien.

Après pratiquement vingt minutes enfermée à double tour, essayant de retrouver un peu d’amour propre, je sors de la pièce d’eau. L’avantage c’est que je me sens moins sale, moins impure. Je me suis débarrassée de mes vêtements plein de honte pour enfiler mon pyjama, un vieux tee-shirt six fois trop grand pour moi et un short, aussi vieux que mes filles, où je me sens à l’aise. En tout cas, légèrement plus qu’il y a vingt minutes. J’ose espérer que je n’ai pas complètement ruiné notre journée qui avait pourtant merveilleusement commencé. Timidement, encore confuse, je m’installe sur le lit, aux côtés de Sebastian. Je n’ai qu’un seul souhait, c’est qu’il soit complètement amnésique et qu’il ait oublié tout ce que j’ai fait, en si peu de temps. Je ne veux pas tout gâcher. Pas avec lui.

« Oh, tu te souviens quand tu m’as dit que tu aimais bien écouter de la musique classique pour te calmer ? J’ai pensé à toi quand j’ai retrouvé, par hasard, un disque des incontournables de Tchaïkovski chez moi. », confiai-je en fouillant dans mon sac de bonnes secondes avant de le retrouver et de le lui tendre.

Retrouver par hasard… Par hasard serait peut-être de trop ? A vrai dire, j’ai ce disque depuis des années. Ça remonte à mes années universitaires, autrement dit, une autre vie. Je l’ai cherché partout. J’ai ouvert tous les cartons possibles et imaginables pour remettre la main dessus. Tout ça pour le lui donner. Je l’ai dans mon sac depuis quelques semaines, maintenant. Heureuse de constater que je l’ai sorti au bon moment ? Au moment où j’ai peur d’avoir tout foiré.

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Sebastian Hayes

Sebastian Hayes
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daniel keller + tom everdeen

54 ans

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perfection ;

Célibataire. A épousé son premier amour, la femme de sa vie qui est devenue ensuite la mère de ses enfants. Puis, tout a volé en éclat ensuite. Difficile d'accorder sa confiance depuis.
Il a été militaire pendant de très longues années avant de se tourner vers autre chose. Il a fondé le bar familiale Hayes'Bar qu'il gère depis des années.
Il vit dans la maison familiale Hayes, qu'il surnomme la Casa de l'amour. Il y a vu ses enfants grandir. Il l'a toute fois récemment rénové il y a quelques années, pour se créer de nouveaux souvenirs. Un parfait mélange entre charme de l’ancien et contemporain.
couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh A004f3c7cfe6ab6dd00ace69aee03b157d3a8f74

ses enfants sont ce qu'il a de plus précieux au monde + ne commence jamais une journée sans son café, il en prends un autre au cours de la matinée et un thé après le déjeuner et après le dîner + il entretien une bonne activité sportive malgré son âge, il fait de la course à pied et parfois du baseball + il a toujours aimé la musique, il joue du violon depuis qu'il est enfant et il chante aussi parfois, seulement avec les personnes qui le mettent à l'aise, il a une très jolie voix et a transmis ce don à sa fille + le poker est bien plus qu'une passion, il a failli être une dépendance, heureusement, il est resté uniquement un passe-temps + il a un chat appelé Berlioz + il écoute de la musique classique pour se détendre + il fait encore quelques cauchemars de ses années à l'armée, malgré le temps qui est passé + c'est un homme qui aime toujours prendre soin de lui, ne sort jamais sans une chemise non repassée ou décoiffé + il a une moto qu'il ne laisse personne toucher, une Delahaye 135, une voiture de collection qu'il chérit et un mini van dans lequel il sortait ses enfants et qu'il garde comme souvenir.



présente

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MessageSujet: Re: couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh EmptyJeu 2 Mai - 19:52#


couldn't ever imagine even havin' doubts
cubaft. @Niamh Fitzgerald  couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh 2633041334

Une chambre pour deux. Une seule. Une unique chambre. Je tente tant bien que mal de digérer l’information, je me la répète suffisamment pour l’assimiler, pour la comprendre et surtout, pour y faire face. Les bagages de mon passé sont trop lourds, m’empêchent de l’accepter, je ne veux pas lever certaines barrières avec Niamh, pas maintenant, pas alors que nous sommes au bout du monde pour des vacances, pour décompresser, pour tout sauf gâcher l’instant. Je tiens à préserver ma vie privée, mon intimité et surtout je ne veux pas qu’elle me voit différemment, qu’elle change le regard qu’elle porte à mon égard. Je ne veux pas la décevoir et pourtant… Je sens bien que je suis à l’origine du malaise, je le crée tandis que de son côté, elle, elle s’en fiche complètement, elle le prend avec le sourire, avec sa bonne humeur et avec suffisamment d’amusement pendant que je me torture l’esprit. Je ne devrais pas, non ? Réfléchir encore et encore à de telles futilités… J’ai cette fâcheuse habitude de me tourmenter plus que je ne le devrais de réflexions excessives sûrement nourries par mes responsabilités parentales acquises beaucoup trop tôt, trop jeune. Toutefois, accepter la situation me semble être le meilleur compromis pour me sortir de cette scène. Afin de me mettre dans de bonnes conditions, j’opte pour une bonne douche qui me détendra. Entre l’eau chaude, la fatigue, les grammes d’alcool… c’est tout à fait envisageable d’avoir quelques heures de sommeil tranquilles et d’éviter ces cauchemars qui me tourmentent depuis des années. Quoi qu’il en soit, je n’ai jamais hérité d’un sommeil profond, quelques heures me suffiront, et si nous nous tenons à ses paroles, elle ne bouge pas et ne prend pas beaucoup de place, ce sont deux bons points qui m’aideront à me détendre. Mais… Oublier qu’elle partage mon lit ? Je ne pense pas être doté de ce pouvoir. Le fait qu’elle le partage me perturbe plus qu’autre chose.

Niamh est une belle femme, même si elle ne s’en rend pas suffisamment compte. Elle ne remarque pas le potentiel qu’elle a, l’attirance qu’elle peut provoquer… Passer à la douche en premier est une bonne idée, ça me fait du bien, je retrouve mes esprits. Les minutes sous l’eau s’éternisent et je ne me rends compte que tardivement que mes vêtements ne sont pas à portée de main. Mince. Je prends une inspiration et décide malgré moi de faire appel à celle qui sera ma colocataire pour le séjour. Niamh débarque en furie dans la salle de bain, folle d’inquiétude. Je pouffe de rire malgré moi face à la situation dans laquelle nous nous retrouvons. Elle ouvre la porte en grand et la surprise se lit immédiatement sur mon visage lorsqu’elle me découvre, très peu habillé. “Ce serait bien…” Je laisse ma phrase en suspens, me pince lèvre inférieure et décide finalement de ne pas m’arrêter là. “A moins que ça ne te dérange pas que je me balade à poil devant toi ?” Je demande en arquant les sourcils, scrutant la surprise sur son visage et surtout, j’ai ce regard qui la défie. Je n’oserais jamais, je suis beaucoup trop pudique pour ça. Mais savoir qu’elle s’imagine la scène dans sa tête et surtout qu’elle y croit, m’amuse plus que ça ne le devrait.

Elle revient aussitôt avec mes vêtements, un tee-shirt, un boxer et un short assez détente qui feront l’affaire comme pyjama. Je les enfile rapidement et sors de la douche complètement décoiffé, lui laissant la place. Je passe d’ailleurs une main dans mes cheveux pour les aplatir un peu et les remettre en place, tout en avançant dans la chambre, me retrouvant près d’elle. Je… je fronce les sourcils en l’entendant puis pouffe de rire. Ca alors… Si je m’y attendais. De sa part en plus. Je suis bien foutu, mais je ne suis pas stupide. Ce sont des compliments ? Je ne sais pas comment le prendre. De la bouche de n’importe qui, j’aurais seulement haussé les épaules, indifférent face à de tels propos. Mais de sa bouche à elle, les mots ont une connotation différente, je suis flatté de ses compliments masqués, maladroits, mais qui ne me laissent pas indifférent. La situation pourrait être extrêmement gênante, mais je préfère ne pas la vivre sous cet angle, je ne veux pas que nos échanges deviennent embarrassants dès le premier soir et surtout pour si peu. “Niamh…” Elle se retourne à peine que je balance d’une traite “Et encore… Tu n’as rien vu.” Je dis avec un sourire en coin, débordant de sous-entendus, et d’un clin d’œil. Si elle voit ce que je veux dire. Enfin, voir non. Si elle comprend plutôt ce que je veux dire.

Je continue de l’observer du coin de l’œil, alors qu’elle continue de m’amuser au plus haut point avec ses mots. Je lève les yeux au ciel, amusé, comment ça ne m’attend pas ? Notre soirée commence à peine et prend une tournure que je n’ai pas forcément vu venir. Une tournure assez amusante. “Traine pas trop quand même, si tu t’éternise, je risque de m’inquiéter et venir vérifier que tout se passe bien, si tu vois ce que je veux dire ?” C’est à dire, revivre exactement la même scène qu’il y a quelques minutes mais avec les rôles inversés. Donc ce serait elle qui… Je fronce les sourcils, mon regard soutint le sien et d’un coup, sans que je m’y attende, un choc étrange qui m’ébranla de la tête aux pieds. Des images qui n’auraient jamais dû traverser mon esprit. Des scènes que mon inconscient le plus profond ne soupçonnerait pas. Que je sois excité par une femme n’était en rien nouveau pour moi. J’avais depuis longtemps compris que certaines femmes enflammaient ma sensualité plus vite et… Une nouvelle fois, des images jaillirent de mon imagination en ébullition : son corps, ses courbes, cette peau que je n’avais pas encore vue mais que je visualisais parfaitement, la rondeur de ses formes sous ses mains. Je voulais sentir son odeur dans mes narines, et sur ma propre peau... la soie de ses longs cheveux sur mon torse... Je voulais faire des choses inavouables avec elle, avec… Je me râclais la gorge, revenant à moi-même. Qu’est-ce qui m’arrive bon sang ?

Je secoue la tête et commence à faire les cent pas dans la chambre. Je ne dois pas penser à elle, pas comme ça, je ne dois pas laisser ces images s’incruster dans mon esprit. Je me sers un verre d’eau pour me calmer, essayant de maitriser les pulsions de mon cœur. Ce n’est pas normal, je ne suis pas censé la voir sous cet œil. J’inspire profondément, il faut impérativement que je m’occupe, que je me vide l’esprit, ou je vais finir par la rejoindre sous sa douche. Je me gifle intérieurement pour avoir osé ces pensées. Imbécile. Vider l’esprit, nous t’avons dit. Je m’approche de mon sac à dos et en sort une carte de cuba, ainsi que mes lunettes de repos, j’en aurais besoin à cette heure-ci. Je récupère également la liste qu’elle m’a fourni dans l’avion, celle des endroits qu’elle souhaiterait visiter. Je m’installe sur le lit, dépliant la carte, méditant sur les meilleurs chemins pour optimiser notre parcours lorsque quelques minutes plus tard, j’entends la porte de la salle de bain s’ouvrir. Je ne relève pas tout de suite les yeux en sa direction, concentré sur mes premières idées qui se dessinent. “Je réfléchissais au programme de demain, en partant d’ici, on mettrait à peu près…” je relève les yeux de ma carte et lorsque ceux-ci se posent sur elle, soudainement, j’en perds mes mots. Elle est si naturelle, si adorable, que je ne sais plus aligner une phrase. Je toussote légèrement, je ne dois pas me laisser déstabiliser et elle ne doit surtout pas le remarquer. “ … deux heures pour atteindre le village des pêcheurs. Le mieux serait de louer une voiture. Ou une moto peut-être ? Qu’est-ce que tu préfères ?” Je lui demande en gribouillant sur une feuille à côté et évitant aussi bien que mal de relever mes yeux vers elle.

Niamh s’approche et s’assoit sur l’extrémité du lit, jetant un coup d’œil à ce que je préparais. Je brule d’envie de la titiller un peu, juste un peu, de plaisanter avec elle, je veux la voir sourire, je veux la voir rougir, je veux la voir à l’aise avec moi et je me surprends même à vouloir être taquin avec elle. Je m’apprête certainement à créer un autre moment gênant, mais c’est le meilleur moyen pour faire sauter la première barrière entre nous, histoire qu’il n’y ait plus de malaise naissant. “Hm... Tu n’as pas osé ?” Je demande, l’air de rien, tout à fait innocemment. “Pas dès le premier soir, c’est ça ?” je continue, scrutant sa réaction. Toutefois, comprend-elle seulement où voulais-je en venir ? Fait-elle réellement le lien avec sa nuisette que j’ai malencontreusement vu tout à l’heure lorsqu’elle a déballé sa valise ? Je me mords la lèvre inférieure, m’impatientant quant à sa réaction. Je ne cherche pas à la gêner, juste à la taquiner un peu.

Finalement, je plie la carte que je mets de côté et m’approche doucement d’elle, préférant mettre les pieds dans le plat pour éviter tout autre situation gênante à laquelle nous devrions faire face. “Des scènes comme celles-ci, on risque d’en vivre un paquet d’ici la fin du séjour. Et tu sais ce que j’aime le plus chez toi ? Ton côté nature peinture, pas de chichis ni de faux semblants ni quoi que ce soit. Donc… hm, tu n’as pas à te sentir gêné pour si peu, on est entre nous après tout. Non ?” Je tente de la rassurer du mieux que je peux et j’espère y arriver, histoire que l’atmosphère se détende. Je ne veux pas qu’elle ressente une pression ou je ne sais quoi sur les épaules, juste qu’elle reste elle-même, je n’ai pas besoin de plus.

La fatigue commence à se faire ressentir, je me sépare de mes lunettes que je pose sur mon chevet et me frotte doucement les yeux. Mes paupières se font lourdes, je distingue de loin sa silhouette fouillant dans son sac avant de me redresser immédiatement lorsqu’elle me tend un disque. Je cligne plusieurs fois des yeux, alterne mon regard entre elle et Tchaïkovski. Mais non… ? “Fais voir… ?” Je me lève brutalement et m’approche de cette pépite qu’elle a dans ses mains, la regardant avec des yeux admiratifs. Je n’y crois pas, je n’y crois paaas… Un sourire commence à flotter sur mes lèvres tandis que je touche précieusement le disque, comme s’il s’agissait de la chose la plus précieuse que j’eu entre les mains. “Je t’ai réellement dit ça ?” Je… A quel moment j’ai laissé passer une telle info ? je me le demande. Je dois définitivement arrêter l’alcool en sa présence, elle arrive à me soutirer des infos que je pensais garder pour moi. “Et tu t’en ai souvenu ?” C’est sans doute ce qui est encore plus étrange, qu’elle se souvienne d’un détail comme celui-ci, qui devrait être insignifiant à ses yeux. Je suis touché, touché qu’elle y ait pensé, touché par son attention pas du tout anodine. Je me rapproche d’elle, doucement, un pas après l’autre, saisi par une audace que je n’avais même pas envisagée. Je me rapproche d’elle et vais doucement poser mes lèvres sur sa joue droite. Mon geste est naturel, pas du tout réfléchi, je lui murmure même un “Merci.” lorsque je suis tout proche de son oreille. Mauvaise idée. Très mauvaise idée. Sa peau est trop douce, sent trop bon et bon sang, ça me transporte ailleurs et ça me donne ces foutues idées que j'enferme à double tours au fin fond de ma conscience.

Comprenant ensuite ce que je venais de faire, je me reculais, à la recherche d’un moyen pour utiliser le disque. Il détendra un peu l’atmosphère. Je ne fus pas déçu de mes recherches, le côté vintage de l’hôtel et parmi sa décoration atypique, je retrouve un objet vieux comme le monde pour écouter de la musique. Je glisse le disque à l’intérieur et augmente à peine le son. “Tu l’as déjà écouté ? C’est un de mes morceaux préférés.” Appuyé contre la table, je fermais les yeux quelques secondes, penchais la tête sur le côté et expirais fortement. Ça me fait un bien fou, ça me détend, je me sens si léger. Prêt à m’endormir avec une jolie jeune femme à mes côtés. Avant de reprendre la direction du lit, j’éteignis les lumières et réglais le son pour qu’il soit un bruit de fond et qu’il nous berce. Je prends le côté du lit qui m’est destiné et m’y glisse sous le drap. Le matelas est confortable, tout comme l’oreiller. Je passe un bras derrière la tête, fixant le plafond. Hors de question que je me tourne vers elle, je risque d’être encore plus perturbé que je ne le suis déjà. “Dis-moi tout, quelles sont tes habitudes à toi pour dormir ? Lire une bonne histoire ? Compter les moutons ? Te faire tout pleins de scénarios qui n’arriveront jamais ? Réfléchir aux prochaines punitions de tes filles ?” Je demande avec un sourire en coin.
 

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I know a lot. But I didn't see anything.
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Niamh Fitzgerald

Niamh Fitzgerald
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wild heart/louisa + elle.
mandy moore.
fassylover (ava), self (sign, icons, bann, gifs), olivia rodrigo/making the bed (lyrics sign).
eugene, la star déchue (r. gosling) ; caroline, la simplette grincheuse (e. mackey) ; naveen, le geek charmant (m. cornett) ; caron, la rebelle (m. barrera).

à seulement quarante-et-un ans, j’ai cette mauvaise habitude de me tirer le visage avec mes mains, tous les matins lorsque je croise le miroir. pourtant pas à plaindre, ma grand-mère dit encore de moi que je suis « belle comme un cœur ».
depuis trois ans, je suis veuve. époux décédé brutalement me laissant seule avec nos cinq filles. si ce n'est pas tous les jours évident, j'ai la chance d'être épauler de mes merveilleuses enfants.
après une carrière très brève dans le monde la musique après ma victoire dans un télé-crochet, j'ai repris le chemin des études. aujourd'hui travailleuse sociale au bord du burn-out, je fais de mon mieux pour aider les autres.
au nord de la ville, petite maison… assez grande pour loger six personnes.

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✧ gagnante d'un télé-crochet, au début des années 2000. à la clef, un album qu'elle n'a jamais pu finir suite à l'arrivée de sa première fille. opportunité ratée qu'elle ne regrette pas spécialement. bon vent !
✧ fan inconditionnelle de la country. elle ne compte plus le nombre de festivals qu'elle a fait. passionnée par la musique, il n'est pas rare de la voir jouer quelques-unes de ses chansons préférées au piano.
✧ veuve depuis un petit bout de temps, maintenant, il y a peu, ses filles ont eu la brillante idée de l'inscrire sur un site de rencontres. très peu à l'aise à l'idée de rencontrer de parfaits inconnus. les documentaires sur les serials killers l'ont traumatisés, à tout jamais.
✧ dès qu'elle rentre du travail, la première chose qu'elle fait, c'est se mettre en pyjama. pour elle, il relève presque de l'illégalité que de traîner chez soi dans un vêtement qui n'est pas confortable.
✧ comme les enfants, à 16h, elle prend son goûter. important pour prendre des forces, éviter les maux de ventre. en bref, il est impossible pour elle d'avoir le ventre vide.
✧ féministe depuis la première heure. elle avoue avoir été dépassé par ses filles, dont elle apprend énormément et ce qu'elle apprécie. toujours au goût du jour, la maman fitz'.

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présente, autant que possible.

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MessageSujet: Re: couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh EmptyMar 7 Mai - 23:48#


couldn't ever imagine even havin' doubts
cubaft. @Sebastian Hayes couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh 2633041334
Cette douche froide me fait le plus grand bien. Comme un besoin de me ramener sur Terre. Qu’est-ce que je peux enchaîner les conneries quand je m’y mets… J’ai honte. J’ai honte de moi ! Il faut dire, d'un côté, je ne suis pas tellement habituée à la gente masculine. De ma vie, en dehors de mon père et de mon frère, je n’ai vécu qu’avec un seul homme. Mon ex-mari… qui a préféré aller voir ailleurs. Autant dire que cette union n'était pas une franche réussite. Et dans ces moments de doutes, ces instants où je n’avais besoin que d’une chose, de prendre l’air, il n’y a qu’une seule personne chez qui j’aimais me réfugier : Sebastian. Et malgré notre amitié, vieille de plus d’une décennie, jamais nous n'avons partagé autant d’intimité. Une chance que je ne sois pas spécialement psychorigide, contrairement à ce que je pourrais faire croire. Je suis plutôt gauche, pas franchement à l’aise avec mon corps mais je n’ai aucun tabou. Tout du moins, j’essaye de n'en avoir aucun. La vérité est toute autre quand je repense à ce qui s’est passé plus tôt, dans cette même salle de bain. Je n'étais pas gênée parce que je découvrais Sebastian sous un jour plus intimiste. Non, à vrai dire, je suis gênée de ressentir ce que je ressens. Ces frissons sur tout mon être. Ces pensées qui me traversent l'esprit et ayant terriblement du mal à me quitter. Embarrassée de n'avoir qu’une envie, c’est d'en découvrir davantage. De connaître la réaction de nos deux corps ensemble…

Purée, non ! Nous sommes amis ! A-M-I-S. Tout a toujours été naturel entre lui et moi. Je ne veux pas tout gâcher pour une pulsion ridicule. Depuis le temps qu'on se connaît, si quelque chose aurait dû se passer, ça se serait fait depuis des siècles et des siècles. Ou peut-être n’avons-nous osé ? Non, non, Nini ! Arrête ! C’est ridicule… Je suis ridicule. Je l'ai toujours été avec Seb’. Ces pensées ne sont pas de nouvelles arrivantes dans ma tête. Elles la traversent depuis bien plus longtemps. Je les ai toujours minimisées. A tel point que, jusqu'ici, je les avais même oubliées. Il faut absolument que je cesse de ressasser tout cela. Je dois penser A-M-I-S. Cette amitié si chère à mon cœur, à mon quotidien. Je ne veux pas gâcher une chose aussi pure. J’ignore s’il s’en rend compte parce que je ne parle que très peu de mes sentiments, mais il est certainement l’une des personnes les plus importantes dans ma vie. Après tout, ce n’est pas avec n’importe qui que j’oserais aller à Cuba, comme ça, sur un coup de tête, sans réfléchir, sans tout prévoir dans le moindre détail.

Après de longues minutes sous l’eau froide, je sors de la douche. Une chance que je ne sois pas aussi tête en l’air que mon compagnon. En ma possession, j’ai bel et bien mon pyjama, froissé. Je l’ai serré tellement fort après ses allusions, celles où il faisait écho à mon entrée fracassante dans la pièce. Vanne parfaitement lancée. A tel point qu’à part lui jeter un coussin en plein visage, je n’ai pas su répondre  par une réplique cinglante comme j’en ai la recette – bien gardée. Non, au lieu de ça, je me suis vengée sur ces morceaux de tissu que j’essaye, tant bien que mal, de rattraper. Un peu pointilleuse, pas mal maniaque, à vrai dire, je vois en horreur ce genre de “détails”, insignifiants pour énormément de monde. Pas pour moi. Frénétiquement, je passe un coup de main vif dessus. Bien forcée de constater que rien ne change. Inquiète de ce qu’il pourrait penser de moi. Entre ça et la dégaine avec laquelle je suis arrivée, plus tôt, à l’aéroport, je dois donner une sacrée image de moi. Je sais avoir affaire avec une personne qui me connaît, et depuis des années, mais j’aime montrer mes meilleurs côtés et on ne peut pas dire que je brille de cela depuis le début de ce voyage. Peut-être demain ?

En tout cas, il faut que je prenne mon courage à deux mains et que je sorte de la salle de bain. Une fois mon tee-shirt – immense – et mon short, mes cheveux essorés, mon visage purifié une fois ma “night routine”, instaurée de force par mes filles, faite. Je souffle longuement avant de quitter la pièce et rejoindre la chambre à coucher. En ouvrant la porte, je regarde le sol, je n’ose plus croiser son regard. J’ai peur de dire ou de faire une connerie. Je ne veux pas le mettre dans une situation délicate juste à cause de ma maladresse et de mes dires et actions que je ne peux, étrangement, plus contrôler. Certainement à cause de l’alcool et… de ce sentiment qui m’habite et que je ne saurais – toujours pas – expliquer.

Il brise le silence, proposant un plan pour demain. Ce sourire foutrement niais, que je sens naître sur mon visage, devient davantage bêta lorsqu’il mentionne la moto comme moyen de locomotion. J’en ai des papillons dans le ventre. Rien que penser à la sensation d’être à bord du véhicule, des souvenirs de ma jeunesse, qui me semble si lointaine, refont surface. Une autre vie, tout simplement. A des années lumières de ce que je vis actuellement. A sa question, avec un enthousiasme, un brin trop euphorique pour l’heure, je réponds :

« Oh, la moto ! Ça fait des années que j’en ai pas fait ! Ça doit remonter à… Quinze ans ? Quelque chose comme ça. »

Sur ces mots, je prends place sur le bord du lit, attrapant l’un des nombreux guides que j’ai pris à la réception de l’hôtel. Je feuillette les quelques pages avant que ma concentration ne soit volée par les dires de Sebastian. Merde ! Merde ! Merde ! Merde ! Il sait pour la nuisette ! Je serais prête à parier une très grosse somme que la raison de cela est mon manque de discrétion. Il faut dire que j’ai tellement été décontenancée par l’audace et la présence du tissu dans ma valise. Encore peu habituée à l’idée de cacher mes ressentis, tout se lit en moi comme un livre ouvert. Là, je suis dépassée. J’ignore comment réagir. Naturellement, sans que je ne réfléchisse, avant que je prenne le contrôle sur quoique ce soit, je ris. Je lâche un léger rire. Nerveusement, je joue avec une mèche de cheveux. Dans la plus grande audace possible, je réponds à sa provocation..?

« Oh, le premier soir, ça m’importe peu. C’est plus pour toi, à vrai dire. Un corps pareil se voit si peu dans la vie d’un homme, je veux que tu l’apprécies et pour cela, il faut bien que je te fasse languir, tout de même. »

Foutue nuisette. Et dire qu'il y en a plus d’une dans cette valise de malheur ! Je suis peu à l'aise à l'idée que cette chose – qui n'est même pas la mienne – soit dans mon sac de voyage. Heureusement, et comme à son habitude, désamorce la situation. Grâce à sa patience quasi légendaire, avec les années, il a réussi à me cerner, moi et mes réactions aléatoires. Il met les mots sur chaque sentiment que je ressens. Et, même comme ça, il réussit à glisser quelques compliments. Réconfortée, rassurée, encore spectatrice de sa bienveillance sans frontière, je sens mon corps se débarrasser d’un lourd poids. Je n’ai qu’à être moi-même, me laisser vivre. Assumer pleinement sans aucune honte.

« Oui, je sais…  Je crois avoir bien posé les bases, d’ailleurs, non ? »

Et ce n’est pas peu dire. Les bases sont installées, instaurées et d'ores et déjà appliquées. Ainsi, je continue dans ma lancée, dans laquelle je me suis jetée seule, à corps perdu, sans réfléchir.

« Je suis contente que tu penses de la sorte. Sache qu’à partir de maintenant le “tu es bien foutu” va devenir un running-gag. Drôle ou pas, tu vas le subir. »

Sous couvert de taquinerie, j’essaye de regagner un minimum de dignité. Je tente de reprendre le dessus sur une situation qui m’a complètement dépassé. Toutefois, je ne peux m’empêcher de lâcher un rire foncièrement amusé, voyant à quel point il est simple de rire de tout en sa présence. A quel point, jamais, ô grand jamais, je ne me serais sentie aussi à l’aise avec quelqu’un d’autre dans un tel contexte. Obligée de constater que Sebastian Hayes a cette aptitude, cette facilité foutrement déconcertante de tout rendre meilleur, simple, décomplexé, un brin innocent ? Une nouveauté, un air nouveau dans mon existence monotone.

Une chance, grâce à mon cadeau, la conversation part sur autre chose. Sur ce disque et sur le fait que j’ai cette particularité – plutôt inutile – de me souvenir de tout, dans le moindre détail. Ce qui amène, très souvent, à ce que je les ressasse constamment, continuellement dans mon esprit. Je me souviens encore si bien de la fois où Sebastian m’a raconté cette anecdote. En y repensant, j’affiche un large sourire. De ton évidence, lui ne se souvient de rien. Il faut dire qu’aucun de nous n’était apte à se remémorer quoique ce soit lors de cette soirée. Alors, amusée, j'hoche la tête.

« On était tous les deux sacrément torchés à Halloween mais oui, je m’en suis souvenue. »

Sans que cela ne m’étonne, il fonce trouver un lecteur pour écouter cette compilation qui, il me semble, n’a jamais quitté l’emballage. Les premières notes se font entendre, apporte une ambiance douce, agréable, mélodieuse à cette chambre, presque plongée dans le noir. Je prends place de mon côté du lit. Nerveusement, proche du toc, je tape dans les draps comme pour qu’ils prennent la forme de mon corps. Étrange habitude mais qui remonte à aussi loin que je me souvienne. Confortablement installée, je commence réellement à écouter les notes de musique… avant que Sebastian pose cette question piège. Comment lui annoncer que je suis une fraude ? Détentrice d’un diplôme en musicologie sans le mériter véritablement. J’en suis persuadée, il s’y connaît mille fois plus que moi. Une fraude, une vraie comme on en fait si peu.

« Tu veux que je sois honnête ? Je m’y connais absolument pas en musique classique. Absolument pas ! A l’université, je séchais carrément ces cours-là. J’ai jamais su réellement apprécier l’univers. Après, si tu es courageux, je te laisse me le faire découvrir voire même apprécier ? Peut-être que vu par toi, je vais y trouver un intérêt quelconque. »

Parce que la vérité veut que tout soit plus passionnant en sa présence, grâce à lui. J’ai cessé de compter le nombre de fois où, parce qu’il était là, je me suis laissée porter, persuadée de passer un bon moment. Cuba en est la preuve ultime. En temps normal, je me serais contentée de jeter ce billet et arrêter de parler à ladite personne. Pourtant, pas avec Sebastian. Parce que… Il est lui, tout simplement. Pour ça, à ce genre musical, que je trouve, au fin fond de ma personne, franchement insipide, je lui donne une chance parce qu’il l’adore, parce qu’il sait me faire aimer ce qu’il aime, sans même que je ne le réalise.

Les lumières s’éteignent. Plongée dans le noir. Instinctivement, je ferme les yeux, je tourne légèrement sur le côté. Je me sens bien, fatiguée mais confortable, en sécurité. Malgré notre distance, je sens la chaleur et la présence de Sebastian. Je ne sais pas s’il est juste, normal ou convenable de ressentir cela mais ça me fait du bien, ça me rassure. Je ressens une sorte de légèreté. Un apaisement que je n’ai que trop rarement connu dans ma vie. Si je m’écoutais, si j’écoutais mon corps, mes envies et besoins, je me rapprocherais de lui. Je chercherais un contact physique quelconque. N’importe lequel, tant que je peux l’avoir proche de moi.

Oui, je sais, je sais ! Je ne devrais pas penser ça. Je ne devrais pas ressentir ces envies-ci. Toutefois, je ne peux rien empêcher. Mon cerveau tente, du mieux qu’il peut, de faire cesser la propagation de ces pensées – impures – de mon esprit et corps. C’est là qu’il réussit à couper court à tout ça, posant une question, au premier abord, simple. Qui ne l’est nullement pour moi. Alors, je tente d’aller au plus simple, tout en essayant d’être honnête.

« J’en sais trop rien… Je pense énormément. Je pense à tellement de choses, je finis par m’endormir quand mon cerveau et mon corps sont trop fatigués. »

Je tourne la tête en direction de la sienne. Je vois son regard. Il n’est pas convaincu par ma réponse… Moi-même, je ne le suis pas. Et pourtant, je suis douée pour me mentir à moi-même. Alors, pour éviter une quelconque honte, je positionne ma tête et mes yeux droit sur le plafond, que je ne distingue que très légèrement, dans le noir de la nuit de Cuba, accompagnée d’une lune et d’étoiles qui donnent cette lumière tamisée, presque romantique.

NON ! NON ! Nini, bordel !
 

« Je m’inquiète pour tout le monde. Tout le temps. J’ai peur d’être une mauvaise mère, d’être une mauvaise sœur, d’être une mauvaise tante, d’être une mauvaise amie. J’ai l’impression d’avoir tout le temps foiré lorsqu’il était question de protéger ceux que j’aime. J’ai pas pu protéger Callum de cet accident de moto. J’ai pas pu protéger Derek de son cancer. J’ai pas pu protéger Oonagh de cette relation foireuse qui l’a foutu en prison. J’ai pas pu protéger Shiv’ et Madeleine du départ de Conrad. J’ai pas pu protéger mes filles de la perte de leur père. Je me sens responsable de tout ce qui leur est arrivé. J’y pense tous les soirs, dès que je ferme les yeux. »

Sans crier garde, je me confie. Je parle de ces choses que je n’ose aborder avec personne. Ces craintes qui m’empêchent de dormir la nuit. Ces peurs irrationnelles qui me tiennent éveillées. Enfin, pour la première fois, je les exposé et les explique à quelqu'un. A Sebastian. Le seul qui, je le sais, ne me jugera pas. Bien que je la sache, au plus profond de mon être, je ne peux m’empêcher de vite essuyer ces larmes que je sens couler le long de mes joues. Instinctivement, parce que je suis habituée à me cacher sous une carapace où je prétends n'être atteinte par aucune peine, j'affiche un léger sourire avant de tourner ma tête, et mon regard, vers lui. Je ne veux pas rendre l’instant triste. Alors, dans toute la légèreté possible, je demande :

« Et toi ? Je parie sur les moutons ! »

Changer de sujet au plus vite. Faire semblant que tout va bien. Prétendre que mes sentiments sont légers quand ils ne le sont pas… et je vois son regard. Mieux que personne, il me comprend. Des vies si différentes et pourtant tellement semblables. Moi qui ai tant peur de tomber sur un regard complaisant à chaque fois que je daigne faire part de mes sentiments, en voyant celui de Seb’, je ne ressens rien de cela. Bien au contraire. Sans rien faire, avec le simple fait qu’il me regarde, je me sens à l’aise, apaisée, en confiance. Et pourtant, je me sens troublée. Je suis troublée par ses yeux rivés sur moi. Presque embarrassée de n'être que moi. Ce regard… waw. Je sens mes joues se réchauffer, j’ose les imaginer rouges. Un sourire gêné, en coin. Un rire que je pouffe, tentant de le canaliser, espérant limiter mon embarras. Mes mains, légèrement fraîches, trouvent position sur mon visage. En essayant de me cacher, je sens la température de mon visage descendre. Je les retire presque aussitôt. Un spectacle digne d’une pré-adolescente, face à ses premiers déboires amoureux… et pourtant, il me regarde toujours, Sebastian. Je me dois de suivre ses conseils, ne plus être gênée, être moi-même, nature peinture, qu’il dit. Alors, comme très souvent, un brin d’humour cynique est bien ma seule solution.

« Par contre, il faut vraiment que tu arrêtes de me regarder comme ça. J’vais finir par te crever les yeux. »

Menace cachant délibérément une vérité déplacée, ambigüe, qui me demande une force monumentale pour y lutter. Une vérité qui explique mon regard posé, subtilement, sur ses lèvres. Malgré la faible luminosité, je sais exactement où elles sont. Plus je m’attarde sur celles-ci, plus mon corps appelle à succomber, à me laisser tenter par ce fruit défendu. Ce que je ferais, ce que j’aimerais faire, plus que tout en cet instant. Sauf que cette incertitude de ne pas savoir ce qu’il ressent, ce masque qu’il porte à merveille, ses mystères qu’il prend soin de conserver me freinent. Certainement avec raison. Après tout, est-ce que je veux être l’horrible responsable d’une amitié brisée ? Est-ce que je supporterais de le perdre ? J’en doute. Et ce n’est pas un coup de poker que je veux risquer de jouer. Il y a trop à perdre… Et pourtant, je suis tentée. Terriblement curieuse de savoir le goût et la sensation de ses lippes sur les miennes. Désireuse de le connaître d’une façon plus qu’amicale.

Regarde ailleurs, Nini. Il faut que tu regardes ailleurs.

Regard de nouveau posé sur le mur, puis que je ferme, cherchant à chasser toutes mes idées saugrenues, attirantes, stimulantes… bien trop stimulantes. A tel point que je fais bouger frénétiquement ma jambe droite, perturbée d’éprouver autant de sentiments – pourtant devenus absents avec les années – mais qui reviennent en force en sa présence.

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couldn't ever imagine even havin' doubts + niamh

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