(( trente-et-un ans )) Trente-et-une années qu'elle fait partie de ce monde, sur ces trente-et-une années, il y a en une vingtaine qu'elle rêve de le rencontrer, qu'elle collectionne un nombre inimaginable d'objets à son effigie, prête à payer pour la moindre chose, allant de mouchoirs usagés aux toast à moitié mangés. Nourrissant une obsession malsaine pour un homme qu'elle n'a jamais rencontré, allant jusqu'à traquer la moindre de ses apparitions publiques, se créant ainsi un univers intimement lié au sien. Active sur de multiples réseaux sociaux à l'aide de plusieurs faux comptes dissimulés, cherchant à obtenir la moindre information sur sa victime.
(( célibataire )) Son obsession pour une certaine célébrité la rend complètement invalide émotionnellement. Vous demanderez à Wilhem, son ex petit ami. Son obsession pour Eugene était telle qu'elle lui demandait d'agir exactement comme lui, de répliquer de la même façon qu'il le ferait, de copier la moindre de ses réactions.
(( photographe )) Devenue la photographe attitrée de l'Atmosphère depuis peu, décidant d'user aussi de ce métier comme de passion, passant par de simples photographies des habitants de Monterey à couvrir de grands événements, rêvant de s'immiscer dans le monde des célébrités. Métier parfait pour la personne effacée et discrète qu'elle est. Elle peut rester tapisser dans l'ombre et surgir seulement au moment opportun, rôle parfait pour une personnalité aussi obsessionnelle.
(( quartier est ))) Habitant le plus près possible de celui qu'elle convoite. Plus facile de pouvoir l'observer subtilement à travers la fenêtre alors qu'elle fait partie du même quartier. Appareil photo souvent près, elle réussit parfois à capter des moments intimes.
présente
gold member
Sujet: we don't need no education w/patrick Ven 4 Oct - 3:58#
Aujourd’hui, je dois me présenter à l’école primaire de Monterey en tant que photographe attitrée, appareil photo à la main, afin de capturer l’instant d’un moment, les portraits scolaires individuels et ceux de classes. Me faufilant adroitement dans le hall bourdonnant de vie, je suis surprise de voir que les élèves attendent déjà leur tour en file, l’agitation ambiante faisant écho à l’effervescence d’un moment que les enfants attendent à la fois avec impatience, mais qu’ils redoutent aussi avec insistance. À chaque recoin où j’ose poser les pieds avec une certaine hésitation, les rires chaleureux éclatent comme des bulles dans l’air.
Lorsque j’entre dans la pièce, je remarque tout de suite les couleurs dans les tons neutres attirent immédiatement mon regard. Un beige délavé aux murs qui respire la monotonie apaisante. Pourtant, l’éclat vif des affiches éducatives collées aux murs vient perturber cette uniformité. Des lettres colorées, des chiffres géants et des dessins d’animaux. Sacrilège. Je me dois de faire appel à mon œil de professionnelle afin de capter la meilleure lumière possible. Le choix de l’emplacement de chacun sur les photos est crucial. Le moindre détail, une main mal placée ou simplement une ombre mal dosée peut ruiner la composition.
Normalement, je ne gère pas ce type de contrat. Je dois bien avouer que faire face à autant d’enfants à la fois n'est pas ce qui me met le plus à l’aise. Certains enfants se lancent des regards nerveux, ajustant leur chemise ou tentant de chasser une mèche de cheveux pendante. D’autres se poussent, essayant d’être les premiers à prendre leurs photos. Ils représentent un monde que je n’ai jamais vraiment connu. Celui de l'insouciance, la spontanéité. Ici, tout est trop bruyant, trop vivant. Et ce contraste m’irrite autant qu’il me fascine. Je pouvais sentir le regard de certains enfants curieux se poser sur moi, la fameuse étrangère. Mais ce qui attira mon attention fût l’un des enseignants que j'aperçus, et dont l’approche chaleureuse avec ses élèves m’a immédiatement fascinée. Cette attitude contraste totalement avec le calme olympique, presque glacial dont je fais preuve.
L’observant au loin, cet enseignant parmi les autres, me peignant en retrait face à la situation, j’essaye de me focaliser sur la tâche que je dois accomplir, mais difficile de faire abstraction de la façon dont l’homme non loin de moi s’occupe des enfants, étant trop fascinée par son approche. Sa voix est si douce, mais à la fois bien ferme. Ce qui les guide avec une sorte d’aisance naturelle. Je ne peux m’empêcher d’être intriguée par cette démarche. C’est plus fort que moi, je me dois d’analyser chaque geste et chaque interaction. En l’observant, je ne peux m’empêcher de repenser à ma propre enfance, à cette froide distance qui avait toujours régné entre les adultes et moi. Jamais je n'avais eu droit à cette forme de douceur à mon égard étant enfant. D’un côté, je ne cesse de me demander ce à quoi aurait pu ressembler ma vie avec une telle figure dans mon passé. Peut-être n’aurais-je pas eu besoin de me cacher sous toutes ces couches de maîtrise de soi.
J’ajuste mon objectif, capturant l’instant fugace où les petites mains viennent se glisser dans celles de leur enseignant, cherchant une sécurité silencieuse. Mentalement, je note l’aisance avec laquelle il se déplace parmi eux, ses gestes empreints d’une chaleur bienveillante qui m’est totalement étrangère. Je le vois, s’avançant vers moi, probablement pour me féliciter, me remercier de mon travail ou s’assurer que tout se déroule bien. Je reste distante, ne sachant pas trop comment réagir face à quelqu’un de si ouvert. J’hésite pendant quelques instants à ce que je pourrais bien lui dire. Les mots me semblent tout à coup bien inutiles. Pourtant, je ne peux m’empêcher de ressentir une étrange pression, comme si ma distance habituelle n’avait pas suffit. J’inspire profondément, cherchant à retrouver mon équilibre
- Vous avez un don avec les enfants, lâchais-je, presque sans émotion.
Je n’ajoute rien, les yeux rivés sur mon appareil photo, cherchant une échappatoire, prête à me réfugier derrière l’objectif. Un certain malaise prend possession de mon être face à son ouverture et sa simplicité déstabilisante. Quelque chose que je n’arrive pas à comprendre, ni même à contrôler. J’esquisse un sourire mécanique, le genre de sourire qui ne touche pas mes yeux, puis je me détourne pour reprendre mon travail, le laissant probablement avec une première impression étrange. Je le sens, restant derrière moi quelques instants, probablement intrigué par la froideur que je dégage.
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Cold, cold heart ♡
Patrick Smith
937
Dawn
Benedict Cumberbatch
ava. Wild Heart ♡ - sign. ice and fire
Sylvia Norwood (Brit Marling)
44 ans, né en plein été le 19 juillet 1980. Sa mère lui a raconté que big ben chantait lorsqu’il est arrivé.
Célibataire endurci, il porte en lui les stigmates d’une solitude pourtant consentie.
Depuis que le scandale a entaché sa notoriété, qu’elle a éclaboussé de ses embruns outragés sa probité Smith a été écarté de la chaire universitaire qu’il occupait. Abandonnant définitivement les espaces d’Hilbert et autre Sobolev, Patrick a troqué son costume (en tweed évidemment) de professeur pour devenir instituteur.
Un appartement dans le centre ville à deux pas de l'école.
❶ Je suis myope comme une taupe et ne voit rien sans mes lunettes que je porte exclusivement chez moi quand la porte est fermée. Le binoclard c'est comme ça que l'on m'a surnommé pendant toute ma scolarité. Depuis mon undergraduate en mathématiques appliquées je ne sors qu'avec une paire de lentilles que je change tous les jours de l'année.
❷ Je suis un allergique compulsif. Poussière, pollen, poils d'animaux. Si vous comptiez m'offrir un chien ou un chat pour briser ma solitude autant oublier, c'est une très mauvaise idée !
❸ Je milite à mon échelle contre le harcèlement scolaire, sensibilise mes élèves aux différences, ne supporte pas que l'on s'en prenne aux plus faibles. Je sanctionne sévèrement tous ceux qui dérogent aux règles.
❹ addicted L'odeur de la cigarette imprègne mes vêtements, mes cheveux. Je fume en prenant mon café, me couche après une dernière bouffée. Le poison m'accompagne à longueur de journée mais il n'est pas le seul à m'intoxiquer. Le gin est mon alcool préféré je m'en sers toujours un avant le dîner. La bouteille ouverte traine devant l'unique assiette et si par malheur je m'en sert un deuxième je ne sais plus m'arrêter. Seul le jeu est capable de m'y faire renoncer. Les soirs de casino la sobriété est mon meilleur allié. Compter les cartes, compter les points, ne jamais arriver à 21. Compter enfin...
❺ Je préfère la pluie au soleil, l'automne à l'été ce qui est un comble quand on a élu domicile sur la côte Californienne ♤ Si les mathématiques sont mon domaine de prédilection la littérature est une de mes passions. Enfant j'ai dévoré Arthur Conan Doyle et retourne avec une certaine délectation au 221B Baker Street comme on rentre à la maison ♤ Mélomane à mes heures perdues je joue du violon ♤ Je suis extrêmement maniaque et peux vraiment m'énerver si je ne retrouve pas un livre, un objet à la place qui lui est précisément dédiée ♤
On pourrait croire que la journée d’un ou d’une instit commence par accueillir sa petite troupe en classe mais en réalité elle débute près de la cafetière à attendre que la photocopieuse se libère. Tous les enseignant(e)s, notamment les retardataires, se massent devant cette grande boîte qui crache à longueur de temps des exercices divers. Je me souviens qu’au début j’ai accaparé la machine de manière abusive mais j’ai appris à m’avancer et à la partager avec mes collègues. J’ai d’ailleurs rangé dans mes armoires différentes activés classées par matières !
Ce matin l’effervescence n’est pas du côté copieur ni même du percolateur qui nous donne l’impulsion nécessaire pour tenir une journée entière face à nos élèves. Entre nous, avant la grande messe, nous bavardons joyeusement de l’événement de la journée, à savoir, qui sera la nouvelle photographe. Car oui c’est une femme qui remplacera l’ancien (vieux) bonhomme qui s’est chargé de cette tâche avant de prendre sa retraite. Nous lui avions d’ailleurs préparé, l’année dernière, un énorme goûter pour célébrer son travail et sa gentillesse. L’école primaire est l’endroit le plus bienveillant, stable et constant que je connaisse. Tout n’est qu’habitudes et coutumes qui se déclinent de mois en mois, puis d’années en années, orchestrées de la même manière. Il n’existe ici aucune variable, aucun paramètre modulable, seulement des journées identiques, calquées sur le même modèle… précisément comme les saisons californiennes qui ne changent pratiquement pas derrière mes fenêtres !
Ces rituels sont censés apporter un cadre rassurant aux gamins. J’dois bien avouer que moi aussi je profite de cette monotonie familière. Mon métier représente le dernier point d’ancrage, sérieux et réel, dans le chaos de ma vie, et pour rien au monde je n’échangerais mon rang de professeur des écoles aujourd’hui. LE grand événement de l’année viens pourtant chambouler nos projets ordinaires, exit le français ou les maths place à l’art… et à la fameuse photo de classe !
J’ai du mal à garder mon sérieux devant les gamins qui ont subitement changé de garde robes et de codes vestimentaires. Tous alignés dans le couloir et par ordre alphabétique ils attendent, presque patiemment, de se faire tirer l’portrait et de garder un souvenir impérissable de leurs années de primaire. J’ai en charge les plus grands qui quitteront définitivement l’enfance pour devenir pleinement des adolescents. Mais avant de plonger délibérément vers cette période ingrate reste sur leurs visages les traces de l’âge tendre prêtes à être immortalisées.
Traditionnellement ma classe passe la dernière devant l’objectif, tant j’insiste à m’en tenir au programme habituel. J’ai d’ailleurs apprécié les messages qu’a envoyé à cet effet la jeune demoiselle qui se cache littéralement derrière son appareil. J’aimerai avoir le retour de mes collègues et savoir s’ils partagent avec moi la même sensation. Je crois que la personne est, en fait, très mal à l’aise en présence des gamins qui se plient pourtant à ses exigences comme aux miennes. Placé judicieusement à mi-chemin entre l’encadrement de la porte et la chaise où se hissent les enfants je joue mon rôle d’éducateur et fait en sorte que tout se déroule au mieux et en un minimum de temps. Grâce, ou à cause, de sa mécanique de précision je pense battre mon propre record et me remettre rapidement à travailler quand, à la surprise générale, nous entendons le son de sa voix qui nous lâche autre chose que les directives générales. Celles du genre, sourit, tiens-toi droit, 1, 2, 3, c’est dans la boîte…
- C’est mon métier, répondis-je piqué par son apparente froideur.
J’ai du mal à saisir pas la teneur du message, s’il est simplement un compliment ou une manière d’entrer en communication ? Son timbre était sans affect mais cette soudaine interaction m’incite à regarder dans sa direction. Me reprochant le manque de chaleur dont j’ai fait preuve et avec un sourire encourageant je poursuis sur ma lancée et tend ma main pour me présenter…
- Patrick, enchanté Mara… J’aimerais vous remercier pour vos messages et votre collaboration…
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I was thinking that a life is just the history of what we give our attention to.
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Maggie Powell
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aucun.
(( trente-et-un ans )) Trente-et-une années qu'elle fait partie de ce monde, sur ces trente-et-une années, il y a en une vingtaine qu'elle rêve de le rencontrer, qu'elle collectionne un nombre inimaginable d'objets à son effigie, prête à payer pour la moindre chose, allant de mouchoirs usagés aux toast à moitié mangés. Nourrissant une obsession malsaine pour un homme qu'elle n'a jamais rencontré, allant jusqu'à traquer la moindre de ses apparitions publiques, se créant ainsi un univers intimement lié au sien. Active sur de multiples réseaux sociaux à l'aide de plusieurs faux comptes dissimulés, cherchant à obtenir la moindre information sur sa victime.
(( célibataire )) Son obsession pour une certaine célébrité la rend complètement invalide émotionnellement. Vous demanderez à Wilhem, son ex petit ami. Son obsession pour Eugene était telle qu'elle lui demandait d'agir exactement comme lui, de répliquer de la même façon qu'il le ferait, de copier la moindre de ses réactions.
(( photographe )) Devenue la photographe attitrée de l'Atmosphère depuis peu, décidant d'user aussi de ce métier comme de passion, passant par de simples photographies des habitants de Monterey à couvrir de grands événements, rêvant de s'immiscer dans le monde des célébrités. Métier parfait pour la personne effacée et discrète qu'elle est. Elle peut rester tapisser dans l'ombre et surgir seulement au moment opportun, rôle parfait pour une personnalité aussi obsessionnelle.
(( quartier est ))) Habitant le plus près possible de celui qu'elle convoite. Plus facile de pouvoir l'observer subtilement à travers la fenêtre alors qu'elle fait partie du même quartier. Appareil photo souvent près, elle réussit parfois à capter des moments intimes.
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Sujet: Re: we don't need no education w/patrick Lun 21 Oct - 16:18#
Pendant un instant, je me surprends à l’observer, silencieuse, dans un moment qui semble s’étirer. Mon expression reste bien figée, mon appareil solidement ancrée entre mes mains, comme une barrière qui s’érige entre le monde et moi. Ma propre forteresse qui me garde éloigné du monde extérieur. Après avoir accepté ce contrat, je me suis habituée à ce rôle d’observatrice distante. Capturer des images, sans nécessairement me laisser capturer par l’instant. Je n’étais pas prête à ce type d’interaction ou plutôt, pas à ce que son geste et ses mots aient une telle répercussion sur ma personne. J’avais appris à être présente, mais sans vraiment l’être. À tout simplement, m’effacer derrière l’objectif. Je me contentais d’observer, de capturer. Bref, d’être ici pour ce don j’avais été convoqué. Ce qui se passait donc en dehors de cette bulle n’était pas censé m’atteindre, encore moins me concerner.
Je baisse légèrement mon appareil, captant du coin de l'œil le sourire encourageant que l’enseignant me lance, hésitant mais sincère. Ce genre de chaleur à mon égard ne m'atteint pas souvent, ce qui donne l’effet de créer un léger décalage en moi, un certain malaise. Il y a quelque chose dans son geste, dans la simplicité de son attitude qui crée une certaine dissonance en moi. Je suis habituée à un certain détachement, une certaine froideur que j’impose entre moi et les autres pour ne pas risquer de me laisser envahir. C’est plus simple ainsi. Mon métier ne me demandait pas forcément de m’engager émotionnellement. Mais quelque chose, peut-être sa simplicité désarmante, me poussait à réagir. Pourtant, ce sourire, cette spontanéité, quelque chose dans sa manière d’être m’incite à réagir, presque contre ma volonté.
Je sens mes doigts trembler légèrement sur l’appareil, une sensation inhabituelle chez moi. D’ordinaire, mes gestes sont précis et maitrisés. Présentement, ils oscillent, comme si une part de moi hésitait, incapable de maintenir la distance habituelle. Pourquoi ici, avec lui ? Je n’en suis pas certaine. Peut-être sa manière désarmante de rester accessible, de ne pas exiger plus que ce que je suis prête à offrir, contrairement à d’autres. Cette situation me trouble. Et pourtant, sans trop savoir pourquoi, je finis par incliner la tête. Nos mains se frôlent, un effleurement si léger qu'il pourrait même ne pas exister. Un contact éphémère, que je n’ose pas vraiment saisir. Un instant qui me semble si fragile. Et je me sens tout aussi fragile face à lui. Ce n’est pas quelque chose à quoi je suis habituée. Normalement, je contrôle tout. Ici, c’est différent.
- Mara… murmurais-je doucement, presque comme un écho pour moi-même. Je marque une pause, laissant mon regard glisser vers un élève qui commence à s’impatienter. Un sourire timide lui échappe alors que je le fixe brièvement avant de revenir à Patrick. Vous êtes.. efficace, avec eux.
Un compliment ou peut-être une simple observation. Même s’il semble creux de ma bouche, comme un observation mécanique. Mais il y a quelque chose d’autre derrière, quelque chose qui dépasse la simple formalité. Mon ton est neutre, presque détaché, comme à mon habitude, mais une infime trace de curiosité y subsiste. Discrète, mais bien présente. Dans ma voix flotte cette neutralité familière, mais avec un fragment de curiosité qui semble se glisser entre les lignes. Je n’arrive pas à cerner cet homme. Il n’est pas comme les autres adultes que j’ai l’habitude de côtoyer. Et cela me perturbe. Beaucoup plus que je n’aimerais le laisser paraître. Ce n’est qu’une infime perturbation Maggie, mais elle est bien là, s'immisçant doucement.
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Sylvia Norwood (Brit Marling)
44 ans, né en plein été le 19 juillet 1980. Sa mère lui a raconté que big ben chantait lorsqu’il est arrivé.
Célibataire endurci, il porte en lui les stigmates d’une solitude pourtant consentie.
Depuis que le scandale a entaché sa notoriété, qu’elle a éclaboussé de ses embruns outragés sa probité Smith a été écarté de la chaire universitaire qu’il occupait. Abandonnant définitivement les espaces d’Hilbert et autre Sobolev, Patrick a troqué son costume (en tweed évidemment) de professeur pour devenir instituteur.
Un appartement dans le centre ville à deux pas de l'école.
❶ Je suis myope comme une taupe et ne voit rien sans mes lunettes que je porte exclusivement chez moi quand la porte est fermée. Le binoclard c'est comme ça que l'on m'a surnommé pendant toute ma scolarité. Depuis mon undergraduate en mathématiques appliquées je ne sors qu'avec une paire de lentilles que je change tous les jours de l'année.
❷ Je suis un allergique compulsif. Poussière, pollen, poils d'animaux. Si vous comptiez m'offrir un chien ou un chat pour briser ma solitude autant oublier, c'est une très mauvaise idée !
❸ Je milite à mon échelle contre le harcèlement scolaire, sensibilise mes élèves aux différences, ne supporte pas que l'on s'en prenne aux plus faibles. Je sanctionne sévèrement tous ceux qui dérogent aux règles.
❹ addicted L'odeur de la cigarette imprègne mes vêtements, mes cheveux. Je fume en prenant mon café, me couche après une dernière bouffée. Le poison m'accompagne à longueur de journée mais il n'est pas le seul à m'intoxiquer. Le gin est mon alcool préféré je m'en sers toujours un avant le dîner. La bouteille ouverte traine devant l'unique assiette et si par malheur je m'en sert un deuxième je ne sais plus m'arrêter. Seul le jeu est capable de m'y faire renoncer. Les soirs de casino la sobriété est mon meilleur allié. Compter les cartes, compter les points, ne jamais arriver à 21. Compter enfin...
❺ Je préfère la pluie au soleil, l'automne à l'été ce qui est un comble quand on a élu domicile sur la côte Californienne ♤ Si les mathématiques sont mon domaine de prédilection la littérature est une de mes passions. Enfant j'ai dévoré Arthur Conan Doyle et retourne avec une certaine délectation au 221B Baker Street comme on rentre à la maison ♤ Mélomane à mes heures perdues je joue du violon ♤ Je suis extrêmement maniaque et peux vraiment m'énerver si je ne retrouve pas un livre, un objet à la place qui lui est précisément dédiée ♤
Le (trop) long processus, c’te putain d’coutume, qui exige qu’en début d’année chacun des gamins d’Amérique, dont les miens, soient pris en photo commence à m’irriter au plus haut point. M’ennuyant fermement à jouer au gendarme et faire littéralement la circulation, mon esprit divague vers l’exercice qui nous attend en classe. À l’heure dite nous avons abandonné papiers et crayons pour nous ranger en ordre et patienter gentiment. J’peste intérieurement de n’avoir pas mieux calculé nom coup, un comble pour un (ex)prof de maths qui savait pertinemment que nous serions interrompus. J’me suis obstiné à m’en tenir à mon programme comme un idiot… nous étions en pleine rédaction ! J’me demande si les gosses vont perdre le fil de leur histoire, soit raconter leurs vacances en quinze lignes, comme je perd patience. J’souffle (ou soupire), avant de m’focaliser sur la petite troupe qui s’amasse en groupe. Si seulement la demoiselle avait un peu de conversation, le temps passerait moins lentement. Entre deux remarques qui grondent, et de gros yeux qui menacent, j’regarde agacé les aiguilles de ma montre…
Y-a-t’il une réelle personne derrière l’objectif ou un robot ? Malgré nos messages professionnels (consensuels ?), et sa mécanique d’horlogerie, mon regard se heurte à cet appareil qui crépite ! J’ai beau lorgner de son côté je ne distingue qu’un corps sans visage et une chevelure blonde. La couleur de ses yeux aucune idée, pas plus que je ne distingue l’arrondie ou l’ovale d’un visage, une quelconque expression. J’me dis que j’vais en toucher deux mots à la directrice, pour qu’à l’avenir elle fasse plus attention aux recrutements, ne serait-ce que pour un photographe à la con ! Ça aussi c’est con… Un jour elle m’a donné ma chance sans poser de questions !
Puisqu’elle ne nous accorde aucune attention j’décide de l’ignorer également. D’ailleurs j’ne vois pas en quoi ça m’regarde qu’elle fasse la gueule ou non. Je commence donc former de jolis rangs groupés et serrés, exactement comme j’les aime et j’alterne deux par deux une fille et un garçon. Je ne pousse pas le vice à les faire se tenir la main déjà qu’ils s’adressent des œillades qui en disent long. Ça m’fait pourtant marrer de former des couples improbables, et de mélanger à mon gré la première de la classe avec le cancre qui ne pense habituellement qu’à divertir la galerie et à se donner en spectacle. Pour l’instant le pitre est calme sans doute grâce à l’extrême silence presque religieux qui règne dans cette pièce, et quoiqu’on en dise le sérieux et la concentration que dégage la jeune femme qui mitraille sans concession.
Évidemment les instants de grâce ne durent jamais très longtemps… Quoique !
Enfin elle parle ! J’ai envie de crier it’s alive, it’s alive comme le docteur Fankenstein qui découvre que sa créature bouge les doigts. J’me ravise. Sans doute que j’m’emballe au son du simple murmure.
- Vous l’êtes aussi…
Efficace j’veux dire. Un compliment pour un autre, une manière de faire un premier pas en sa direction. J’pourrai reculer tant l’espace d’un (trop) bref instant j’suis confronté à son extrême beauté. En effet je pourrai… mais j’reste suspendu à nos mains qui s’effleurement, à ce geste inattendu, en regrettant amèrement qu’il ne dure pas plus longtemps. Déjà ses doigts s’écartent et retournent se lover sur l’appareil posé en haut de son trépied.
- Vous allez bien ? Que j’demande. J’fronce les yeux. Si je n’m’abuse ses doigts que je viens de lâcher se mettent à trembler, son exactitude automatique à dérailler. A moins que ce ne soit moi qui délire ??? Discrètement je rejoins la petite tête bien formée que j’ai mis en premier. Rosy, s’il te plaît, tu peux aller chercher les gâteaux qui sont dans mon armoire. Tu ne peux pas te tromper ils sont dans une boîte métallique rouge. Vas-y dépêche-toi ! Mes élèves n’étaient pas encore au courant de l’existence de cette fameuse boîte. A moins que les anciens ne les aient mis au courant ? J’la garde toujours pour les occasions spéciales… c’en est peut-être une ?!
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(( célibataire )) Son obsession pour une certaine célébrité la rend complètement invalide émotionnellement. Vous demanderez à Wilhem, son ex petit ami. Son obsession pour Eugene était telle qu'elle lui demandait d'agir exactement comme lui, de répliquer de la même façon qu'il le ferait, de copier la moindre de ses réactions.
(( photographe )) Devenue la photographe attitrée de l'Atmosphère depuis peu, décidant d'user aussi de ce métier comme de passion, passant par de simples photographies des habitants de Monterey à couvrir de grands événements, rêvant de s'immiscer dans le monde des célébrités. Métier parfait pour la personne effacée et discrète qu'elle est. Elle peut rester tapisser dans l'ombre et surgir seulement au moment opportun, rôle parfait pour une personnalité aussi obsessionnelle.
(( quartier est ))) Habitant le plus près possible de celui qu'elle convoite. Plus facile de pouvoir l'observer subtilement à travers la fenêtre alors qu'elle fait partie du même quartier. Appareil photo souvent près, elle réussit parfois à capter des moments intimes.
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Sujet: Re: we don't need no education w/patrick Lun 28 Oct - 3:15#
Il a suffi de seulement quelques mots de sa part pour que mon coeur batte un peu plus vite, une anomalie que je ne devrais pas laisser transparaitre. Est-ce que je craque pour lui ? L'idée me semble absurde, presque risible, et pourtant elle me serre la poitrine d'un étrange mélange de peur et d'excitation. Je réponds à son sourire par un léger mouvement de tête, même si mes doigts trahissent une infime tension. Merci. Murmurais-je presque comme une excuse pour ma maladresse passagère, d'une voix que je ne reconnais même pas, rauque et presque brisée. À cette intonation ce joint aussi étrangement une douceur, une vulnérabilité que je ne voudrais pas monter. Je déteste cette fragilité soudaine qui transparait dans mes mots. Reprends-toi Maggie, me répète une voix en moi avec une froideur rassurante. Ce trouble n'est qu'un incident passager. Rien de plus. Mon rôle est simplement de capturer, d'observer, sans qu'il y ait de retour, de dialogues. C'est mieux ainsi, n'est-ce pas ?
Le contact est presque imperceptible. Une fraction de seconde, un effleurement... si banal qu'il devrait me laisser indifférente. Ce n'est rien, vraiment, juste un simple effleurement. Pourtant, je ressens ce geste avec une intensité inattendue. La chaleur de sa main, même à peine perceptible, semble avoir déclenché en moi un tremblement intérieur. Cela n'a pas de sens. Je n'ai jamais accordé la moindre importance à de tels gestes. J'en ai toujours vu que l'inutilité, l'inconstance. Mais avec lui... tout me parait différent. Mais au lieu de ça, une chaleur inattendue grimpe le long de mon bras, aussi vive qu'une étincelle. Je devrais me ressaisir, ne pas accorder d'importance à ce simple toucher de main. Pourtant, un trouble grandit en moi, incontrôlable, se mêlant à une angoisse sourde que je n'avais pas ressentie depuis des années.
Nos doigts s'effleurent à peine, mais ce simple contact semble déclencher une onde silencieuse en moi. Comme si ce bref touché avait brisé quelque chose d'inhabituellement vulnérable derrière ma façade rigide. Et pourtant, à l'instant où nos mains s'effleurent, un doute surgit. Peut-être que dans une autre vie, avec d'autres circonstances, j'aurais pu être moi aussi de ces personnes chaleureuses et ouvertes. Mon souffle se suspend, mes doigts se retirent précipitamment, mais ce tremblement incontrôlé me trahit. Il a dû le remarquer.
Je détourne les yeux, refusant d'affronter son regard, me repliant derrière mon appareil pour masquer l'intensité de ma réaction, tout en espérant que mon trouble passe inaperçu. Pourtant, mon esprit s'emballe, échafaudant une distance imaginaire, un écran de contrôle qui m'échappe. Ce trouble... jamais personne ne m'a ébranlée ainsi. La froideur qui m'a toujours protégée semble inutile face à sa présence. Je lutte pour camoufler la légère tremblote qui prend mes doigts alors qu'ils regagnent l'appareil. Mes gestes sont normalement précis, méticuleux, presque machiniques. Mais maintenant, j'ai l'impression que chaque mouvement me trahit, que ce contact a fissuré mon masque soigneusement élaboré. Je serre plus fort le boitier de mon appareil, tentant de reprendre le contrôle, comme si je pouvais m'ancrer au métal froid. En vain. Le monde semble avoir perdu sa netteté, flou comme si l'objectif de ma propre conscience était défaillant. Ce n'est pas censé arriver. Je ne suis pas l'une de ces personnes qui se laisse troubler par la présence d'un inconnu, encore moins par un simple contact physique. Mon esprit est habitué à fonctionner comme un engrenage bien huilé, capable de faire abstraction des gens, des émotions, pour ne me concentrer que sur la scène à capturer. Alors pourquoi est-ce que cette main effleurée remet tout en question ?
Vous allez bien ? Cette question s'infiltre dans le brouillard de mes pensées, et mon regard croise le sien, bien malgré moi. Son visage est empreint d'une douceur qui me parait presque inhabituelle. Il me complimente, et un sourire esquissé échappe à mon contrôle, fragile mais réel. Je devrais ignorer ce moment, mais son attention m'enveloppe, et je sens naître en moi un désir inhabituel, celui de me rapprocher, de baisser mes défenses, même si ce n'est qu'un instant. Depuis quand est-ce que je pense ainsi ? Depuis quand est-ce que je regarde quelqu'un avec cette lueur d'admiration ? C'est absurde, pourtant je n'arrive pas à détacher mes pensées de lui.
Il a vu mon trouble, il l'a perçu, et cette idée seule me déstabilise. J'inspire discrètement, essayant de ravaler la vague de vulnérabilité qui me submerge. Ce trouble me semble presque humiliant, mais il est trop tard pour l'éloigner. Mes doigts, toujours tremblants, effleurent instinctivement ma tempe dans une tentative maladroite de dissimuler mon malaise. J'essaie de garder mon masque, l'appareil photo entre nous comme une barrière rassurante, mais son regard scrutateur semble percer cette façade. Les mots me paraissent lointains, difficilement accessibles, mais je parviens à articuler, à contre-courant de mes habitudes, une réponse qui franchit mes lèvres
- Oui, je vais bien, merci. Et puis, dans un élan irrépressible, je lui demande à mon tour Ça va de votre côté ?
Je le demande sans réfléchir, presque par instinct. La voix m'échappe, presque cassée. Un simple échange, mais il y a quelque chose de réconfortant dans cette banale politesse, quelque chose d'inattendu qui, pour une fois, me fait hésiter. Moi qui ai toujours mis un point d'honneur à éviter toute connexion émotionnelle, me voilà en train de m'inquiéter pour lui. Il est trop tard pour dissimuler le rouge qui monte à mes joues, et je me concentre à nouveau sur l'appareil, comme si cette machine pouvait me protéger de mes propres émotions.
Mais malgré mes efforts pour me convaincre, quelque chose en moi continue de vibrer, insoumis. Je repense à ce contact fugitif, a ce qu'il a déclenché en moi, une faille ouverte que je ne comprends pas encore. Et pour la première fois depuis longtemps, je ressens une faiblesse qui m'échappe, qui me met face à une partie de moi que je croyais éteinte. Quand mon regard revient à l'objectif, je ressens soudain un étrange mélange d'attirance et de méfiance, un combat entre le désir de rester proche de lui et celui de fuir. Tandis que la séance se poursuit, chaque regard échangé, chaque sourire volé me laisse un peu plus prise dans un filet d'attirance auquel je n'étais pas préparée. J'essaie de me rappeler pourquoi je devrais rester distante, mais une part de moi se demande, avec une douceur coupable, ce que serait de baisser un instant la garde avec lui, de laisser la professionnelle en moi céder le terrain à cette femme qui commence à se réveiller.