Rares étaient les fois, où je prenais le temps d'aller flâner au centre commercial. Rare mais pas impossible ce qui était le cas. Vraiment. Je devais rejoindre Capucine, pour faire deux trois magasins, plus encore je devais également faire un point également pour la babyshower de mon meilleur ami et Sofia. J'avais des petits trucs à prendre, me trouver une robe digne de ce nom et des talons à ne pas me rompre les os, un gros programme en cours. ça c'était sur le papier, en vérité c'était tout autre. J'avais la tête sur ma longue liste. Oui, je fais tout le temps des listes sur ce que je dois faire, ne pas oublier, les priorités parce que dans ma tête j'ai un million de choses et que parfois les petits détails tout simple de la vie, je les oublie. Voilà, ma vie. Alors oui, je fais des listes. Je faisais des listes quand Eugene vint se positionner devant moi. En déglutissant un peu trop bruyamment, pas du tout glam, je sais, on avait décidé de prendre un petit café au Starbucks après mes deux trois achats.

Et voilà. Nous y sommes. Je regardais nerveusement mon téléphone pour indiquer à Capucine que je me dirigeais vers la petite boutique qui faisait des petits décorations pour la babyshower. J'étais absorbée par la recherche du meilleur emoticon correspondant à ma recherche quand j'entendis des coups... Vous savez dans ses moments là, vous avez un sixième sens, ce genre de sens qui vous indique, que ce n'est pas normal, qu'il faut fuir, se cacher, se mettre à l'abris. Je me retournais avant essayant de chercher du regard ma soeur, Capucine. Mais dans les hurlements, la panique générale, je ne vis rien, hormis ma propre peur et ma panique générale. Je ne suis rarement capable de gérer ce genre d'informations, qui peut se revendiquer comme tel ? Le choc passé, je cherche d'un simple regard, l'endroit où je pourrais me cacher, mon instinct n'est pas le meilleur, mais je me dirige vers la première boutique que je croise, il y a déjà des gens, et je me cache au sol, mon téléphone dans les mains.

« p*tain de m*rde. »

Je jure entre mes lèvres, me demandant où se trouve ma soeur, où se trouve Eugene et qu'est ce qui se passe. J'étais persuadée avoir entendu des coups de feu, mais la panique me prenait et je n'arrivais pas à calmer les tremblements de mon corps.

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La fête préféré de Paloma a toujours été, Halloween. Elle sait que peu importe les gens. Les gens peuvent se sentir bien dans leur peau. Ils peuvent se déguiser à ce qui désire. Paloma fait parfois des choix bien simples tant dis que parfois, elle choisit un costume un peu plus farfelus. Cette année, Paloma a eu envie de se créer un costume dans l'univers de Disney. Elle a eu envie de se déguiser en reine blanche dans Alice aux pays des merveilles. Paloma a participer à plusieurs fêtes concernant Halloween. Elle a eu beaucoup de plaisir. Elle a encore quelques évènements à venir. Elle adore tellement son costume. Elle décide de le porter même si elle n'est pas une fête. Paloma n'a pas peur du ridicule. Elle n'a pas peur du jugements des autres. Paloma vit pour elle, non pour les autres.

Elle a remarquer en plus qu'il a beaucoup de promotions en ce moment au centre commercial. En plus, c'est jamais trop tôt pour préparer des cadeaux de Noel à l'avance. Elle peut également en profiter pour se gâter également. Il suffit d'avoir un costume Halloween pour profiter des rabais. Paloma magasinait tranquillement jusqu'en temps, elle attend des coups de feu. Paloma ne pensait pas que ca pouvait vraiment réaliser une chose pareille. Au début, elle ne réalise pas jusqu'en temps, elle voit tout le monde qui se cache. Paloma fait pareille. Elle donne la main à la personne qui se trouve à côté d'elle. On dirait bien que c'est Martha ...

Mes parents m'ont fait la surprise de débarquer chez moi hier soir et, comme on se retrouve à être quatre au lieu de deux, je leur ai proposé d'aller faire des courses le lendemain. Ils ont plusieurs fois demandé à y aller à sa place, mais j'ai réussi à les convaincre de rester à la maison en leur disant qu'ils pourraient passer du temps avec Abigail, leur petite fille. L'idée les a ravi et, face à tout ça, j'ai pu aller faire les boutiques seule. Parce que oui, si je comptais évidemment faire les courses, j'avais aussi prévu de faire quelques achats pour leur faire des cadeaux. Qu'est-ce que j'avais prévu ? D'acheter un collier à ma mère et une montre à mon père. J'ai bien assez eu l'occasion de l'entendre dire que la sienne était tombée en panne et qu'il n'arrivait pas à trouver les bonnes piles, ce qui est difficilement surprenant considérant l'âge de la montre en question.

Sauf que rien ne s'est passé comme prévu. Je sortais tout juste de la première boutique de bijoux dans laquelle j'étais allée, trainant devant les boutiques en attendant de trouver celle vers laquelle me tourner. Sauf que mon attention a été brutalement arrachée des vitrines quand j'ai entendu un premier coup, suivi de plusieurs autres. Des coups de feu, c'est une évidence. « Qu'est-ce que... » C'est les seules paroles qui passent le bord de mes lèvres avant que je ne suive le mouvement des personnes présentes autour de moi, le tout par réflexe plus qu'autre chose. Je sens la panique me gagner alors que je regarde partout autour de moi, n'ayant besoin que de quelques secondes de plus que les autres pour rentrer dans la première boutique qui se trouve à mon niveau. Arrivée là-bas, je regarde partout autour de moi, le tout d'une manière presque effrénée, à la recherche de la moindre information que je trouvais, le tout sans réellement en trouver. Naturellement, ma main gagne mon téléphone, constatant rapidement l'absence de réseau, mais ignorant cette dernière pour poser mon regard sur mon fond d'écran : ma fille. Impossible de ne pas penser à elle, impossible de ne pas penser à ce qu'elle risque de vivre s'il m'arrivait quelque chose. Au final, je suis encore plus intéressée par les conséquences que tout ça pourrait avoir sur ma fille, plutôt que sur ce que je pourrais être amenée à moi-même vivre. Malgré tout, c'est cette photo qui me permet der réaliser la situation dans laquelle je suis, mon palpitant commençant à perdre toute forme de contrôle, ma main se raccrochant d'autant plus à mon téléphone, comme pour m'ancrer malgré que je sois dans une situation des plus désagréables. Les larmes me montent aux yeux l'espace d'un instant mais, malgré tout, je suis incapable de savoir quoi faire.

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Je sors tout juste du magasin de musique où je suis venu faire quelques emplettes, lorsque j’entends des coups de feu. C’est vraiment étrange ce qui se passe ensuite. C’est comme si tout avait été mis sur pause pendant une demi-seconde. Il n’y a plus de bruit, plus personne ne bouge, plus personne ne semble pouvoir dire quoi que ce soit. J’ai l’impression que tout le monde essaie de comprendre ce qui se passe, et du monde il y en a aujourd’hui, comme si la journée d’Halloween avait fait sortir tout le monde. Puis, on réalise ce qui se passe, les gens commencent à crier, à pleurer, à courir. Je ne sais pas où je vais, mais je fais comme tous ceux qui avancent devant moi, on finit par entrer dans un magasin, je ne pourrai pas dire lequel, simplement qu’il vend des vêtements. Je suis collé contre une jeune femme blonde qui regarde son téléphone avec beaucoup d’attention. Je ne peux m’empêcher un regard dans sa direction, enfin plutôt dans la direction de son téléphone et je découvre un enfant, une petite fille pour être exacte. Et soyons honnête, il ne peut y avoir qu’une personne qui regarde une photo ainsi, c’est une maman pour sa fille. Je suis replongé en arrière, des années en arrière quand j’ai moi-même perdu ma mère, et j’imagine à cet instant, alors que l’alarme retentit dans tout le centre commercial, alors que nous sommes un certain nombre à s’être caché dans ce magasin, alors que les allées du centre commercial semblent désormais désertes et que nos téléphones n’ont plus de réseaux, qu’elle préférerait être avec sa fille qu’ici. Je me penche alors doucement vers elle, et je lui lance :

C’est votre fille ?

Bon d’accord, dans ces circonstances ma question peut paraître absurde mais je sens la panique dans son regard, alors je me dis que je pourrai peut-être la distraire un instant.

Je suis focus, sur ce qui est en train de se passer. J'ose espérer que c'est un canular, des petits ados, à la recherche du frisson qui ont fait pétés des pétards, juste pour un shoot d'adrénaline. Je n'ai pas, je le sais d'avance, jamais entendu de véritable coups de feu dans ma vie, je suis incapable de dire si cela doit ressembler à cela. Mais là de suite, je suis sur le point de perdre toute notion logique. L'adrénaline tambourine dans mes oreilles, me rendant presque sourde, tellement je sens mon coeur battre de toutes ses forces dans ma poitrine. Je suis persuadée que tout va bien se passer, mais également, je ne peux que m'inquiéter. Pour les gens qui sont ici, autour de moi. Je vois enfin des visages, de personnes toutes aussi stressées, perdues que moi. J'entends une jeune femme me parler, je tourne la tête vers elle. Mais dans une situation aussi désespérée, elle a les mots pour me calmer. Alors, je me dis que moi aussi je dois essayer de calmer les gens, après tout, si on se rassure tous, on ne va pas paniquer, partir dans tous les sens et surtout, je ne sais pas... crever. Parce que oui, c'est la sensation que j'ai pour le moment. Qu'on va mourir.

« Merci... vous avez raison... » Et là, je savais que la solution s'était peut-être d'appeler les policiers. Je cherchais dans mon sac, en essayant de faire le moins de bruit possible mon téléphone afin de pouvoir appeler. je tentais de rester le plus calme, comme lorsque je fais une plaidoirie, essayer de me mettre dans ma bulle et ne pas paniquer. Je ne suis pas certaine d'être la meilleure personne pour appeler, je doute être vraiment la meilleure dans le domaine. Mais qu'importe, quand il faut il faut. « Bonjour... Nous sommes au centre commercial, cachés dans une boutique, apparemment, il y a eu des coups de feu... »

Je tentais d'expliquer au mieux mais ce n'était pas simple. Alors que le policier me demande de ne pas raccrocher, je sens une personne me donner la main, je la regarde et je la reconnais immédiatement. « Paloma... » Je souffle entre mes lèvres, serrant fortement la main dans la sienne, je vais crever et en plus de cela, on va emporter avec nous, des personnes qui nous sont chères. Je la serre encore plus fort contre moi.. « ça va aller, les policiers sont vraiment sur le coup... » Tu disais à Paloma ainsi que la jeune femme tout près de moi. Je relevais les yeux, essayant de voir s'il allait se passer quelque chose. Ayant toujours au bout de film, un policier me demandant de rester calme et silencieux. C'est ce que tu allais dire au personne autour de moi avant qu'un téléphone ne vienne à se mettre en route. Mince, tu fermais les oreilles, pitié, ils allaient savoir où nous sommes... Je tentais de me calmer, et de dire tout bas...« Les policiers nous demandent de rester bien cachés. »

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Alors que je venais de demander à cette jeune femme, si l’enfant sur son téléphone était sa fille, à @Anastasia Bianci, une autre jeune femme nous pousse un peu plus loin dans le magasin, afin de ne pas se faire remarquer. Ce n’est donc pas seulement un exercice. Pas que j’en doutais, mais je crois qu’inconsciemment, une part de moi, espérais toujours que ce soit le cas. Le rideau de la boutique se ferme et je n’ajoute rien, alors que la jeune femme qui vient de nous pousser légèrement, @Tessa House, continue de parler et tente de rassurer l’autre jeune femme.

J’aperçois alors une autre jeune femme, @Martha Sighbury, qui semble au téléphone avec la police. Je ne suis pas du genre à paniquer pour rien, mais la situation n’est vraiment pas rassurante. Alors bien évidemment, je ne compte pas me mettre en boule par terre et hurler, ni réclamer mon papa en pleurant, mais je reconnais que je ne suis pas du tout rassuré à cet instant. Je sens des émotions refaire surface, l’enfant en moi qui a refoulé de toutes ses forces, la peur de perdre sa maman, alors que celle-ci combattait une grave maladie à l’hôpital, me prend en traitre. Ce n’est clairement pas le moment de penser à cela.

Heureusement, ou pas d’ailleurs, le téléphone d’une autre jeune femme se met à sonner, celui de @Paloma Villanueva, et je ne peux m’empêcher de jeter un regard noir dans sa direction. Nous sommes tous là, à tenter de nous cacher en faisant le moins de bruit possible, la moindre des choses c’est de couper son téléphone, non ? La jeune femme qui est en ligne avec la police, ne manque d’ailleurs pas de nous le signaler. Je jette alors un coup d’œil à mon téléphone, suis-je le seul à ne plus avoir de réseau. Ma sœur savait que je venais ici aujourd’hui, je n’ose même pas imaginer dans quel état elle doit être si ce qui se passe ici est diffusé sur les chaînes d’information…