Depuis le 24 février 2024, je suis une femme mariée, mon cœur & mon âme appartiennent désormais à Caleb pour l’éternité.
« L’amour est une question de timing. Il faut beaucoup de chance pour tomber sur la bonne personne, au bon moment, au bon endroit ♡ »
« L'amour d'une mère pour son enfant ne connaît ni loi, ni pitié, ni limite. Il pourrait anéantir impitoyablement tout ce qui se trouve en travers de son chemin ♡ »
Je suis sage-femme en chef chez Mom&Me, une clinique de maternité privée, que nous avons créé en janvier 2022, avec mon associée et amie de l'université
Petit à petit, je me suis installée chez Caleb, avec Maddie. Cette garçonnière à l’Ouest de la ville, s’est littéralement transformée en vrai petit cocon familial. Et toujours à l'Ouest de la ville, dans le secteur de Carmel cette fois, nous sommes les heureux propriétaires d'une grande maison en chantier. Avec mon adorable mari, nous tentons de lui donner vie, à notre image (Vivement les travaux fini!!!) Nous espérons y emménager début d'année prochaine !
« Las Vegas ; I love this city. no clocks, no locks and above all… no restrictions »
Sujet: ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ; w/Caleb Mer 6 Mar - 16:09#
☆ ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ☆
Tw :: aucun
25 FÉVRIER 2024
Les côtes mexicaines. C’est ce qu’il nous attend, avec Caleb. Mon mari. (Oh, que j’aime le penser, le dire à voix haute. ça me semble surréaliste… et pourtant, je ne rêve pas!) Notre lune de miel à déjà commencé, même s’il a fallu prendre l’avion de Monterey, jusqu’à Los Angeles de très bonne heure ce matin. Se réveiller dans mon ancienne chambre, très tôt alors que la nuit a été plus que courte, dire au revoir à tout le monde. Puis, le plus important : embrasser notre fille. Nous avons une réservation sur l’un des plus majestueux bateau de croisière que nous avons gagné, à Las Vegas l’année dernière, grâce à ce fabuleux concours de chant qui n’a pas fait que nous offrir ce merveilleux voyage. Il a surtout marqué le début d’une nouvelle histoire et à présent, lorsque je regarde mon annulaire, j’y vois une alliance précieuse que je chéris depuis plusieurs heures déjà. Je suis Madame Siobhan Adelson. Je suis certaine que mon sourire n’a pas quitté mon visage depuis hier. Je suis heureuse. Je me sens plus que bien. Je crois que je n’ai jamais été sur un nuage de bonheur aussi longtemps de toute ma vie. Ou alors, je ne m’en rappelle pas. Qu’importe… Ce qui compte, c’est notre petit tête-à-tête pendant une semaine, n’est-ce pas ? Avec Caleb, nous avons opté pour une cabine extérieure, avec vue sur l’extérieur. Lit king size (évidemment) et salle de bain privative. Quelques jours avant le mariage, nous avons passé en revue le trajet, les escales et nous nous sommes rapidement perdus dans la contemplation de ces photographies, qui accompagnaient notre planification. Elles nous font rêver : le bateau est somptueux; imposant. Il y a toutes sortes d’activités à faire comme de l’escalade, du surf sur des vagues artificielles, il y a de nombreuses piscines, pour adultes et enfants. Des cours de cuisine, de gym, de zumba aussi… Il y a également plusieurs boutiques sur l’un des nombreux ponts qu’ils appellent la promenade. Je suis sous le charme, littéralement. Je n’aurais pas le temps de penser à Monterey sur ce gigantesque bateau de croisière. Ou peut-être que si, finalement. Je n’ai jamais été si longtemps éloignée de ma fille. Jamais. Je ne dis rien mais je suis certaine que l’angoisse se lit aussi sur mon visage. Je sais que Madeleine est entre de bonnes mains. Mes parents, mes sœurs, sa marraine… je suis certaine qu’elle sera choyée, et qu’elle ne remarquera même pas mon absence, ni celle de Caleb. Ou peut-être que si, finalement. Je veux lui manquer, ne fusse qu’un petit peu. A peine l’avons nous laissée qu’elle me manque, cruellement…
S’octroyer quelques jours pour cette magnifique lune de miel est un véritable cadeau. Je vais pouvoir me pavaner en maillot de bain sur le pont supérieur du bateau, au bras du plus bel homme que je connaisse, j’suis certaine d’en faire des jalouses mais… oubliez tout de suite mesdames, ce détective diablement sexy est désormais à moi, au cas où le doute s’installerait… L’anneau qu’il porte à son doigt en est la preuve directe !! Et il est dix heures lorsque nous arrivons au Port de Los Angeles, prêts à embarquer sur ce gigantesque paquebot. Je suis incroyablement surprise car sur les photos, on a toujours l’impression que c'est beaucoup plus petit. Je suis excitée comme une puce, je n’arrête pas de sautiller partout, comme une enfant Vraiment, je ne tiens pas en place et plusieurs fois, Caleb doit me tenir la main pour ne pas que je m’éloigne. A bord, nous sommes accueilli par un homme d’un certain âge, très imposant également:
— Bonjour Monsieur et Madame Adelson. Je suis Maurice, et c’est moi qui vais m’occuper de vous durant votre séjour. Je vais vous escorter jusqu’à votre cabine.
Je regarde Caleb, incline la tête. Dis donc, on va être carrément aux petits soins pour nous, j’adore ! Je veux bien me marier tous les jours à Caleb, si c’est pour se faire choyer de la sorte! Je glisse mes doigts entre ceux de mon époux, récupère ma valise et nous suivons Maurice jusqu’à notre cabine. Le chemin jusque là est relativement court, nous sommes logés dans l’une des plus belles suites de tout le bateau et en tant que jeunes mariés qui passent leurs noces ici, on ne pouvait franchement pas rêver mieux, hein ?
— Nous y sommes. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas. Je ne suis pas loin.
D’un large sourire, je le remercie lorsqu’il tend à Caleb, les clés de notre suite nuptiale ! Un regard en direction de mon merveilleux mari, et je me perds totalement dans le bleu de ses iris. Soudain, Caleb passe un bras dans mon dos, puis l’autre sous les cuisses et me soulève. Surprise, je lui demande :
— Mais qu’est-ce que tu fais ??
[ ... ]
02 MARS 2024
Six jours en mer. Six jours à voguer vers des terres jusque-là inconnues pour moi. J’ai découvert plusieurs régions du Mexique et j’ai apprivoisé ses plages de sable blanc. Tout y était merveilleux. La culture mexicaine est totalement différente de ce que je connais habituellement. Les mets sont exceptionnels mais j’ai dû faire plus attention que d’habitude puisque je ne peux plus manger n’importe quoi, ni n’importe comment. Je prends toutes les précautions nécessaires pour ce petit être qui grandit dans mon ventre. Joanne m’a fait parvenir les tests du laboratoire, qui, selon mon taux de gonadotrophine, ma grossesse date de plusieurs semaines. Peut-être deux mois. C’est variable, à ce stade, parce que chaque femme sécrète un taux d’hormones différent au début de la grossesse et sa datation varie en conséquence. Seule l'échographie pourra déterminer l’âge de ma grossesse avec plus de précision, même si ce n’est jamais sûr à cent pour cent. Il y a toujours une marge de quelques jours mais c’est assez précis, dans le temps. Et avec tout ce qu'il s'est passé ces derniers mois, on ne peut pas dire que j'ai été très attentive sur mes cycles. Donc, si j’essaie de me référer aux taux indiqués sur le document, c’est un bébé qui a été conçu entre décembre et janvier. Je ne sais pas vraiment… Mais maintenant que nous sommes rentrés à la maison, nous allons pouvoir en parler plus sereinement et envisager d’aller faire un tour chez le médecin. J’ai besoin de savoir ce qu’il en est.
Quand je regarde Caleb galérer avec nos valises dans les escaliers, je soupire et lui demande :
— T’es sûr que tu veux pas que je t’aide ? Ma valise n’est pas si lourde que ça, tu sais. Et j’suis pas fait en sucre et j’suis pas malade non plus…
Non mais c’est à croire que depuis qu’il sait que nous allons avoir un bébé, je pourrais soudainement changer de matière. Devenir plus fragile, peut-être ? Enfin, j’suis juste enceinte. J’suis pas faite en guimauve et je suis toujours la même personne. rien n’a changé. Enfin si… les nausées. Je les déteste, et mon appétit en berne aussi!
— Au moins les p’tits sacs ?
Je peux porter ça sans risquer quoi que ce soit, mon amour. C’est promis. Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais… en enfer ?
Son soupire par le nez veut tout dire, mais j’ai gagné. Caleb Adelson a abdiqué devant sa femme ! Et une fois devant l’appartement, après avoir grimper les quelques marches jusqu’à son palier, je le regarde tout jeter par terre et me sourire. Devinant ainsi l’origine de la lueur dans ses yeux, je pose mes mains sur mes hanches et lui lance :
Joanne Prescott // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
41 ans, il assume son âge sans problème, essaie de se maintenir en forme avec une pratique du sport régulière et des tatouages pour fêter chaque année qui passe.
L'heureux marié d'une femme extraordinaire, généreuse, bienveillante et magnifique. La seule qui compte à mes yeux, mon âme soeur. Siobhan qui désormais porte fièrement mon nom...
Where the time is frozen
Where all the universe is open
Love isn't random, we are chosen
And we could wear the same crown
Keep slowing your heart down
We are the gods now
Détective privé, plus qu'un métier, c'est ma passion.
Les deux seules raison de me battre contre l'Univers tout entier
Adieu l'appartement étriqué, à nous la grande maison sur les hauteurs de Monterey, dans le Quartier Ouest de la ville. Une bâtisse pour laquelle nous avons eu le coup de foudre avec ma formidable épouse, que nous avons acheté aux enchères et que j'ai à coeur de rénover afin de la rendre aussi magnifique et extraordinaire que notre histoire.
Lovely Baby Dog. ; Karma
Partenaire de Prestige ; Pour toujours à tes côtés
La roue du Karma tourne, tourne et je risque de la prendre en pleine gueule...
Γ Grand amateur de vin
Γ Parle quatre langues
Γ Possède une montre offerte par son oncle pour sa majorité
Γ A un MV-Agusta 800 Brutale Rosso, qu'il a nommé Lucy (et on se moque pas, merci)
Γ Fan inconditionnel de poker et de cigares hors de prix
Γ Jure comme un charretier
Γ Fan des Legos, dans le plus grand des secrets
Γ Réalise des puzzle et des sudokus quand il a besoin de se détendre (ouais, habitude de vieux, bonjouuuur)
Sujet: Re: ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ; w/Caleb Mar 2 Avr - 16:23#
☆ ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ☆
Tw :: aucun
25 FÉVRIER 2024
Nous sommes mariés. Putain. De. Bordel. De. Merde. Oui, ce n’est plus qu’un songe irréel, un vague projet de vie. Là, c’est la réalité. Celle que nous avons choisi de concrétiser, celle que nous avons décidé de rendre vivante, au prix d’efforts inimaginables. Nous avons affronté le pire… Tant de souffrances, d’obstacles sur notre chemin. Et le meilleur reste à venir. Si nous nous réveillons à l’aube ce matin-là, ayant encore les souvenirs de notre union qui tourbillonnent dans nos esprits embrumés, c’est pour une excellente raison. Nous nous apprêtons à dire “au revoir” à Monterey, le temps d’une poignée de jours. Pour quoi faire? Nous délecter de notre méritée et très attendue lune de miel, bien entendu. Qui ne nous a pas coûté un centime, étant donné que nous avons gagné ce voyage grâce à un fabuleux talent caché de ma formidable et nouvelle épouse. Mais qui, déjà ce soir-là, voulait en dire long, sur notre histoire commune: tout était écrit. Et dès que nous avons retrouvé la vue, nous nous sommes empressés de dévorer les pages du livre de notre destin…
Tandis que nous quittons difficilement le lit, après de rapides échanges de baisers et caresses matinales, nous contrôlons une dernière fois nos bagages. Nous n’avons pas besoin de parler outre mesure, nos cœurs respectifs sont lourds à une simple idée: celle de quitter Maddie. Oh, bien entendu, elle sera entre de très bonnes mains, nous pouvons compter sur sa Marraine ainsi que l’ensemble du clan des Fitzgerald pour bien s’occuper d’elle. Mais elle reste notre fille, c’est notre devoir de s’inquiéter pour elle, n’est ce pas…?
La séparation est douloureuse, mais nous tenons bon, main dans la main, comme à notre habitude avec Sio. La très bientôt arrivée sur notre paquebot de rêve prend le dessus sur le reste et tandis que nous quittons les parents de Sio en leur adressant des gestes de la main ainsi que nombreux remerciements de vive voix, nous nous glissons dans les bras de l’autre, si impatients de démarrer comme il se doit cette lune de miel. Ma tendre épouse est intenable, voilà pourquoi, alors que ne venons à peine d’embarquer, je chuchote à son oreille, d’une voix suave:
On y est, Sio. On y est, ma femme…
Je me penche subtilement en direction des lèvres de Sio, ayant la farouche intention de les baiser comme il se doit, lorsque nous sommes interrompus par une voix rauque. Oui, qui nous parle…? Interloqué, je me tourne vers le visage d’un homme sérieux, qui s’annonce comme être notre… Notre… Notre quoi, au juste, hein? J’ai pas demandé de nounou, je sais parfaitement comment m’occuper de mon épouse. Bordel de merde. Surtout depuis qu’une alliance à son doigt la présente au reste du monde comme Madame Adelson. Mais je suis bien trop heureux et excité pour me mettre en colère ou pour refuser tout acte de bienveillance extérieure. Bien au contraire, je me contente de sourire, le plus sincèrement du monde, laissant notre guide nous montrer le chemin jusqu’à notre somptueuse cabine. Dès que nous sommes seuls, et après avoir jeté plusieurs regards afin de m’assurer que le couloir était désert, j’attrape Sio par les jambes et la nuque, tout en lui répondant, d’un air fier:
Ce que je fais…? Mais il est hors de question que Madame Adelson franchisse le pas de cette cabine en posant un seul orteil au sol, voyons…
Je finis par éclater de rire, tout en plongeant en direction de ses lèvres pour y déposer un farouche baiser. Qu’il est bon de l’embrasser, encore, encore, encore et encore. Le goût de ses lèvres est le plus délicieux en ce monde. Nos valises ayant déjà été installées au préalables au bord du lit, j’ai donc les mains libres afin d'agripper comme il se doit Sio. Titubant en direction du lit, je finis par m’y effondrer, me tenant ainsi au-dessus de Sio. Tels des adolescents, nous rions, jusqu’à en avoir de sacrées crampes au ventre. Je suis heureux, bordel. Comme jamais je n’aurais imaginé le devenir. Tout en enlevant précipitamment mon tee-shirt, je finis par lui susurrer, sentant une toute autre énergie nous relier:
Bon, et si je m'occupais d’honorer mon épouse comme il se doit, hein…?
Six jours. J’ai six jours pour satisfaire Madame Adelson. Et le compte à rebours démarre… Maintenant!
[ ... ]
02 MARS 2024
J’aurais aimé que cette lune de miel ne connaisse jamais de fin. Premièrement car je suis littéralement tombé amoureux du Mexique, du concept de la croisière. C’est vrai, quoi, qui n'aimerait pas être chouchouté, pratiqué mille activités à la journée et manger et boire à volonté? Mais la lune de miel est terminée, je le réalise pleinement tandis que nous rejoignons la terre ferme de Californie. Tel un gosse capricieux, je suis boudeur, plutôt sur la défensive, alors que Sio n’est en rien responsable de mon humeur effroyable. Bien au contraire, cette semaine à ses côtés a été la plus belle de mon existence, et de très loin. Mais toute bonne chose à une fin, je suis bien placé pour le savoir. Et puis, nous allons faire des jaloux, avec notre bronzage à toute épreuve et travaillé durant toute une semaine, et c’est tout ce qui compte, au final. Je jette un dernier coup d’oeil à Sio, avant de retrouver notre quotidien, notre train-train habituel. Bien entendu, je double ce réflexe par un geste tendre de la main sur le ventre de Sio, au sein duquel grandit notre enfant. Notre petit miracle. L'embrassant, pour la millième fois durant ce séjour, je n'oublie pas que nous avons encore tant à faire. Comme déposer nos bagages à la maison, par exemple. J'expire bruyamment, tandis que je grimpe dans la souffrance chacune des marches menant à notre appartement. Putain, j'ai vraiment forcé sur la bouffe et les cocktails, sur le paquebot, je ne suis plus autant en forme qu'avant. La reprise du sport va être douloureuse, mon petit père! Et hors de question que Sio me donne un coup de main, c'est à moi de gérer, ce qui je lui fais comprendre en répondant, vexé:
Ça va pas ou quoi? Allez, oust, tu files, je ne veux pas te voir. Puis, tu oublies l’image du mari fort pour sa femme, hein, bordel, j’vais y arriver, j’vais…
Et ce qui devait arriver arriva. Après avoir jeté quelques sacs aux pieds de Sio, je finis par tirer la valise, qui pèse une tonne. Et me prends les pieds dedans… ce qui provoque mon inévitable chute. M’étalant de tout mon long sur le palier, je pousse une flopée impressionnante de jurons, qui provoque à son tour une sortie loin d’être discrète de la part de notre voisine. Lui souriant tout en me remettant rapidement debout, je m’occupe de débusquer le trousseau de clés dans la poche extérieure de mon sac à dos, nous offrant ainsi une intimité méritée. Et puis merde, mon égo masculin en a prit un coup. À fleur de peau, je ne remarque même pas Sio qui m’aide à tout transporter à l’intérieur, calmant ma fureur des derniers instants pour me concentrer sur un simple détail: Que l’on puisse, au plus vite, retrouver Maddie. Notre fille m’a manqué et bien que l’arrivée de sa petite sœur ou de son petit frère soit concrète d’ici plusieurs mois, je ne pourrais jamais oublier mon adorable coup de cœur. Sans même prendre le temps de boire un café ou de boire une gorgée d’eau, nous nous empressons de descendre les escaliers, provoquant un boucan infernal une nouvelle fois remarqué par votre voisinage aux airs d’espions. Une fois dans la voiture, Sio s’occupe d’envoyer un message à la personne chargée de s’occuper de Maddie, ce jour-là. Peu importe qu’elle soit dans le bain, en train de manger ou encore en train de faire la sieste. Tout ce qui compte, désormais, c’est qu’elle retrouve ses parents. Que notre famille soit au complet. Tous les trois… Ou plutôt, tous les quatre.
Tirant précipitamment le frein à main après être arrivés, je jette un regard complice à ma femme, osant même un clin d’oeil avant de lui annoncer, sans détour:
Allons chercher notre fille, ma chérie.
Ni une, ni deux, nous quittons le véhicule, frappons à la porte d’entrée, comme le guide la bienséance. Mais à la seconde où nous pouvons poser un tendre regard sur notre merveille, qui bat des cils en nous reconnaissant, la longue attente connaît enfin un point final. Incapable de me retenir, je murmure, tout en tendant les bras vers mon trésor:
Madeleine, comme tu es belle, viens me voir…
Hésitant à ajouter "viens voir papa", je préfère me taire, savourant nos retrouvailles comme il se doit. À l’image de sa mère, elle inonde la pièce d’une perfection sans égale. Merci, Karma, d’enfin me foutre la paix…
Heart beats fast, Colors and promises, How to be brave?, How can I love when I'm afraid to fall?, But watching you stand alone, All of my doubt suddenly goes away somehow
Siobhan Adelson
4179
Psyko // elle
La fabuleuse Odette Annable
Wild Heart_♡ (ava) Wildheart (bannière Fitz) Me (crackship & cie)
Depuis le 24 février 2024, je suis une femme mariée, mon cœur & mon âme appartiennent désormais à Caleb pour l’éternité.
« L’amour est une question de timing. Il faut beaucoup de chance pour tomber sur la bonne personne, au bon moment, au bon endroit ♡ »
« L'amour d'une mère pour son enfant ne connaît ni loi, ni pitié, ni limite. Il pourrait anéantir impitoyablement tout ce qui se trouve en travers de son chemin ♡ »
Je suis sage-femme en chef chez Mom&Me, une clinique de maternité privée, que nous avons créé en janvier 2022, avec mon associée et amie de l'université
Petit à petit, je me suis installée chez Caleb, avec Maddie. Cette garçonnière à l’Ouest de la ville, s’est littéralement transformée en vrai petit cocon familial. Et toujours à l'Ouest de la ville, dans le secteur de Carmel cette fois, nous sommes les heureux propriétaires d'une grande maison en chantier. Avec mon adorable mari, nous tentons de lui donner vie, à notre image (Vivement les travaux fini!!!) Nous espérons y emménager début d'année prochaine !
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Sujet: Re: ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ; w/Caleb Ven 26 Avr - 2:58#
☆ ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ☆
Tw :: fausse couche.
09 mars 2024
C’est demain, le jour J. Un nouveau jour J dans notre vie à deux, à trois, qu’on attend impatiemment. Notre jour J pour le mariage a été toute une aventure. On l’a imaginé pendant des mois pour qu’il soit à notre image. Et il l’a été, plus que je ne l’imaginais. Avec l’aide de ma sœur, bien entendu. Puis Rosalie. De vraies perles, dans notre vie, je crois que tout cela n’aurait pas été possible sans leur aide précieuse. Comme quoi, un mariage, ça ne se prépare pas qu’avec les futurs mariés. Enfin, ça pourrait oui, mais la famille y’a que ça de vrai dans ce monde. D’autant plus, que parfois, des êtres importants manquent à l’appel. Callum était présent, la première fois que je me suis mariée. Il m’a si souvent conseillée, dirigée, quelquefois grondée, mais il n’a jamais cessé d’être présent pour mes sœurs et moi. Il avait toujours le mot pour rire, la phrase typique pour nous remonter le moral et surtout plein d’amour à distribuer. Quand je vois ses filles, ce qu’elles deviennent jour après jour, je me dis qu’il a fait du beau travail avec elles. Peut-être pas suffisamment, parce qu’il nous a été arraché bien trop tôt pour continuer à guider ses filles dans leur vie mais je sais que de là-haut, il prend soin d’elles, à sa manière et à la manière dont nous voyons les signes. Malheureusement, il n’était pas là, pour mon second mariage. J’aurais tant voulu m’accrocher à son bras, avancer jusqu’à l’autel où il m’aurait glissé quelques mots à l’oreille, juste avant de confier sa petite sœur, à l’homme que j’aime et que j’ai choisi pour mari.
Son absence me pèse, chaque jour. Avant, dés que quelque chose de nouveau arrivait dans ma vie, je courais tout lui raconter. Quand j’avais des problèmes avec Conrad, il était le premier à qui je me confiais. Nini étant du genre très sévère et intraitable au sujet de mon ex mari (oui parce qu’elle ne l’a jamais aimé, malgré ses efforts… aussi petits soient t’ils) je savais que Cal aurait plus d’avantage de maturité pour mieux me conseiller. Aujourd’hui, je compose avec son absence. Je ne parle plus tellement de mes plus grandes peurs, avec autant de légèreté que je le faisais avec mon frère aîné. Il savait quoi dire, quoi faire, à chacune de mes problématiques. Il était vraiment parfait. Alors, s’il me manque autant, c’est qu’il doit manquer davantage à sa veuve, Missy et à ses filles ; Sinéad et Saoirse. Qu’est-ce qu’elles grandissent vite, c’est incroyable. Et plus elles grandissent, plus elles te ressemblent, mon frère… J’ai gardé des tas de secrets, dans ma vie, mais Callum connaissait le plus lourd à porter. Il m’a aidé à tenir ma croix, si on peut dire. Madeleine est ma victoire à ce combat. Et il ne l’a connaît pas. Ma fille ne connaîtra jamais l’homme extraordinaire qu’il était de son vivant, il aurait fait un oncle plus qu’exceptionnel, ça j’en suis certaine. Aujourd’hui, c’est à moi de continuer à le faire vivre en nous, à faire en sorte que Maddie puisse le connaître à travers nos souvenirs, c’est bien là, un maigre récit mais c’est tout ce que nous avons. Et il ne sera pas là, pour ce bébé à venir. Ce petit miracle qu’on espérait pas vraiment, en fin de compte. Avec Caleb, on ne s’était jamais posé la question. Si on voulait des enfants un jour, parce que pour moi il était évident qu’on ne pourrait pas… En tout cas, pas comme ça. Parfois, la vie nous récompense d’une manière bien particulière et merveilleuse. A nous de prendre soin de ses cadeaux.
10 mars 2024
Et parfois, ses cadeaux sont empoisonnés. Ils nous bouffent littéralement de l’intérieur. C’est l’effet que je ressens, à cet instant. Je me réveille, avec une douleur abdominale tout à fait gérable. C’est surtout qu’elle est dérangeante. Je ne m’alarme pas, parce que ce n’est pas une douleur étrangère. Je l’ai déjà ressenti des centaines de fois et on l’assimile souvent aux douleurs des règles. Mais comme je suis enceinte, l’explication est tout autre. Il est courant de ressentir des douleurs de ce genre en début de grossesse, c’est ce qu’on nous apprend dans les magazines, mais aussi dans les manuels de médecine. Notre corps change, il s’apprête à accueillir un bébé. Il le fabrique, même. C’est normal que mon corps subisse ses changements violents. Il y a plusieurs facteurs et ils ne sont pas tous fatalistes, là-dessus. Ce n’est pas parce que j’ai mal au ventre que quelque chose de mauvais est en train d’arriver à notre bébé. Alors, je regarde l’heure, il est presque quatre heures du matin. Je me lève, et me dirige vers la salle de bain, sans faire de bruit. Je ne voudrais pas réveiller Caleb qui dort à poings fermés, ni Madeleine dans la chambre à côté. Je bois un verre d’eau, puis retourne me coucher. Je me rendors assez rapidement malgré les quelques spasmes abdominaux, mais je n’ai pas à m’alarmer, c’est tout ce que je me dis.
Six heures, le réveil sonne. Caleb se lève en ronchonnant. Finalement, je n'ai presque plus dormi. Je me rendormais par épisode de quelques minutes, mais la douleur au ventre ne m’a pas quittée. Est-ce que je dois m’inquiéter, maintenant ? Je ne crois pas. On voit le médecin tout à l’heure pour l’échographie, en fin de matinée. J’ai hâte d’y être. Et Caleb aussi, je le vois sur son visage. Y’a juste le réveil qui est difficile chez lui. Une fois une gorgée ou deux de café, et il est bien plus détendu. Je m’occupe de Maddie, de l’habiller pour la préparer à aller chez nounou Annie, dans une heure. On a convenu avec mon mari, qu’on se retrouverait à la clinique tout à l’heure, pour l'échographie. Je n’ai encore rien dit à personne, mais avec Joanne comme complice, ça sera le temps de l’annoncer, après cette merveilleuse visite qui occupe mon esprit depuis des jours maintenant ! A table, j’avale à peine de quoi, pour tenir même pas la demi journée. Je n’ai pas faim, je me sens barbouillée. Mes maux de ventre changent, ils ne sont plus comme d’habitude. Je sens la décharge électrique se faufiler dans mon dos. En fronçant les sourcils, je regarde Caleb qui récupère la petite dans les bras et je file à la salle de bain.
— Excuse-moi !
Je ne me sens vraiment pas bien. J’ai des bouffées de chaleur. Je fais couler l’eau froide dans l’évier et m’asperge le visage pour me refroidir. Il ne faut que quelques secondes à Caleb pour me rejoindre dans la salle de bain. Je peux lire l’inquiétude dans ses yeux. Maddie toujours dans ses bras, je les observe à travers le miroir.
Quelque chose cloche.
Je le sais, je le sens à présent. Entre mes cuisses, une chaleur anormale m’inonde, j’ai même l’impression de me faire pipi dessus. Quand je plonge mon regard vers le bas, ma main se glisse immédiatement vers mon entrejambe, où je sens bien que c’est humide. Je découvre du sang, sur mes doigts. Paniquée, j’ose à peine regarder mon mari. Je comprends ce qui est en train d’arriver. Non, ce n’est pas bon signe. Tout à coup, c’est comme si mon corps tout entier se mettait en mode pilote automatique. Je me mets à réfléchir à voix haute :
— Il faut que je me change, il faut qu’on dépose Maddie chez Annie, il faut qu’on… qu’on…
Mon regard se pose ensuite sur Caleb. Je sais ce qui est en train d’arriver. Et je ne l’accepte pas. Je sens quelques larmes rouler sur mes joues, que j’efface presque immédiatement, et m’exécute dans mes tâches: Je sors de la salle de bain, je cherche de nouveaux vêtements, je ne peux pas… je ne peux pas… me rendre comme ça… à… à… Je ne ressens aucune douleur, pas plus qu’un simple mal de ventre, pourtant, ce qu’il s’y passe à l’intérieur est en train de me faire perdre les pédales. Je ne sais plus quoi faire. Les yeux rougis malgré moi, je demande à Caleb :
— Je ne sais pas… je ne sais plus… Caleb, qu’est-ce q…????
Je n’attends pas spécialement une réponse de sa part. Au contraire. Je fronce les sourcils en soufflant par le nez, et m’enferme dans la salle de bain. Je prends bien soin d’enlever le bas de mes vêtements souillés, de me laver, comme je peux et de m’habiller avec du propre.
L’impensable est en train d’arriver, n’est-ce pas ? Ne sois pas défaitiste, Sio. Ce n’est peut-être rien. Il est fréquent d’avoir des hémorragies en début de grossesse. Ce n’est pas normal, certes, mais ça arrive. Tout n’est peut-être pas perdu.
En sortant de la salle de bain, je remarque que Caleb est toujours là, qu’il attend sans doute les directives, je ne sais pas. Il attend, c’est sûr. Je souris à Madeleine, lui dépose un baiser sur le front, et m’adresse ensuite à mon époux.
— Il faut qu’on dépose Maddie chez la nounou, et… qu’on aille à l’hôpital.
Si l'impensable se produit, alors il n’y a rien que l’on puisse faire. La machine est en route, on ne peut plus l’arrêter. J’espère sincèrement que le pire n’est pas arrivé et qu’il reste de l’espoir. Nous prenons nos affaires, quittons notre appartement, dans la hâte afin de déposer le bébé à la garderie pour ensuite nous rendre à l’hôpital.
Dans la voiture, le silence règne en maître. Caleb pose même sa main sur ma cuisse, me lance quelques regards inquiets, en se disant que tout va bien aller. On a besoin de positivité, c’est vrai, mais en moi-même je crois que tout est couru d’avance. Je ne suis pas prête à revivre ça. Je ne suis pas prête à affronter la déception que je lirais sur le visage de mon mari. Je connais la chanson, je connais les ravages de cette situation. Je l'avais déjà vécue auparavant. Et pas qu’une seule fois. Ma main posée sur la sienne, je regarde par la fenêtre, en m’efforçant de ne pas fondre en larmes. Pourtant, je pourrais. Pourtant, je devrais. Je devrais laisser toute cette douleur s’évaporer, mais qu’est-ce qu’il me restera, après ça ? J’ai peur, je suis à l’agonie. Je ne veux pas que ça recommence…
A l’hôpital, nous passons directement par les urgences. Je signale à l’accueil que je suis enceinte et que je fais peut-être une fausse couche.
Une fausse couche. Le dire à voix haute me fait encore plus mal que de le penser. Parce que le penser, ce n’est pas vraiment la rendre réelle. Tandis que le dire à une autre personne que moi, c’est en prendre connaissance, c’est se dire que tout est peut-être fichu. Non ce n’est pas peut-être…. Car au fond de moi, je sais que c’est ça. Comme je l’ai dit, je ne suis pas en terrain inconnu, ça m’est déjà arrivé. Je suis certaine de faire une fausse couche et je n’ose croiser le regard de mon époux.
J’ai honte. J’ai honte de moi, de ce que je lui fais subir. J’ai honte de ce que je suis, rien ne fonctionne normalement dans ce corps. Je suis une bonne à rien, maintenant je le sais.
Je garde la tête froide, mais ce n’est pas quelque chose que j’ai habitude de faire. Je ne passe pas par le triage, ou n’attends pas sur une chaise froide parmi ceux qui toussent et qui reniflent, qu’on vienne me chercher. L’infirmière à côté de la dame de l’accueil nous demande de la suivre, qu’un gynécologue va être appelé tout de suite pour en savoir plus, sur mon état. Elle nous conduit dans un boxe d’examen, et nous demande d’attendre que le médecin arrive. Je m’assois sur la table d’auscultation, tandis que Caleb pose nos affaires sur le dossier d’une chaise et vient me rejoindre. Directement, je passe mes mains sur ses hanches et enlace mes doigts dans son dos. Je souffle en fermant les yeux, dépose ma tête contre son ventre et murmure d’une voix tremblante ;
— Je suis désolée, Caleb.
L’attente. C’est ce qu’il nous reste à présent. A lui, à moi. Et un brin d’espoir qui s’évapore, petit à petit… Je suis désolée d’être celle qui te cause du tort. D’être celle qui te brise le cœur, une fois de plus. Pardon, mon amour. Je te demande pardon…
Joanne Prescott // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
41 ans, il assume son âge sans problème, essaie de se maintenir en forme avec une pratique du sport régulière et des tatouages pour fêter chaque année qui passe.
L'heureux marié d'une femme extraordinaire, généreuse, bienveillante et magnifique. La seule qui compte à mes yeux, mon âme soeur. Siobhan qui désormais porte fièrement mon nom...
Where the time is frozen
Where all the universe is open
Love isn't random, we are chosen
And we could wear the same crown
Keep slowing your heart down
We are the gods now
Détective privé, plus qu'un métier, c'est ma passion.
Les deux seules raison de me battre contre l'Univers tout entier
Adieu l'appartement étriqué, à nous la grande maison sur les hauteurs de Monterey, dans le Quartier Ouest de la ville. Une bâtisse pour laquelle nous avons eu le coup de foudre avec ma formidable épouse, que nous avons acheté aux enchères et que j'ai à coeur de rénover afin de la rendre aussi magnifique et extraordinaire que notre histoire.
Lovely Baby Dog. ; Karma
Partenaire de Prestige ; Pour toujours à tes côtés
La roue du Karma tourne, tourne et je risque de la prendre en pleine gueule...
Γ Grand amateur de vin
Γ Parle quatre langues
Γ Possède une montre offerte par son oncle pour sa majorité
Γ A un MV-Agusta 800 Brutale Rosso, qu'il a nommé Lucy (et on se moque pas, merci)
Γ Fan inconditionnel de poker et de cigares hors de prix
Γ Jure comme un charretier
Γ Fan des Legos, dans le plus grand des secrets
Γ Réalise des puzzle et des sudokus quand il a besoin de se détendre (ouais, habitude de vieux, bonjouuuur)
Sujet: Re: ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ; w/Caleb Dim 28 Avr - 19:10#
☆ ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ☆
Tw :: mention de fausse couche, langage vulgaire.
26 FÉVRIER 2024
Putain, qu’il est bon, ce soleil. Le Paradis sur Terre. Accompagné d’un délicieux cocktail d’une remarquable frâicheur, de la meilleure compagnie qui soit avec Sio, ma charmante épouse qui se prélasse sur le transat juste à côté du mien et surtout, avec la paix, oui, putain, enfin, la paix, seule une agréable brise salée qui caresse mon visage et cette absence de bruit qui me pousse à sourire à pleines dents.
… enfin, pour le silence, on repassera, HEIN, LE FAMEUX COURS DE ZUMBA QUI A LIEU JUSTEMENT À CÔTÉ DE LA PISCINE?!
Putain, je te jure, toujours quelque chose pour nous emmerder, hein. Le séjour se déroule à la perfection, je n'ai rien à redire, je suis le premier surpris d'une telle qualité durant ce séjour. Mais c'est trop demandé d'avoir un peu de tranquillité, en cette fin de matinée?! Je vous jure... Me redressant, ouvrant péniblement un oeil et me protégeant du soleil grâce à ma main droite, je maudis ces sportifs occasionnels, quasiment que des femmes, en train de se déhancher au son d’une musique entraînante qui m’empêche de me reposer comme je l’espérais. Pestant, me tournant en direction de Sio, je remarque qu’à mon exact contraire, elle semble très enjouée, se levant ainsi afin de participer à la séance, me proposant même de la rejoindre. C’est une blague, n’est ce pas…? Moi…? En train de danser? Je n’ai pas suffisamment prouvé mes compétences, lors de notre ouverture de bal…? Souriant malgré tout, notre entente actuelle ayant atteint un délicieux paroxysme, je me contente de bredouiller, mon excellente humeur n’ayant pas totalement disparue:
Oh, ma chérie, non, je… J’ai pas envie. Je te laisse y aller, je te regarde d’ici, hein? La vue sera excellente, je n’en doute pas.
Clin d'œil salace que je lui lance, sans l’ombre d’un remord. Je réponds toujours présent quand il s’agit de savourer chaque parcelle de l’incroyable silhouette de ma femme. Elle est, et de très loin, la plus belle des danseuses du jour. Mais quand je remarque que le professeur dispensant la séance se rapproche dangereusement de Sio, qui vient de rejoindre les rangs des participants, je déchante. Bondissant à la vitesse de l’éclair, je laisse échapper quelques jurons, qui à priori ont été entendus par l’enfant du couple étant installé sur les transats voisins des nôtres. Comment je le sais? Bah, quand il se met à les répéter à voix haute et que sa mère le gronde tout en me lançant un regard accusateur, je me sens comme qui dirait... Un peu coupable. Faut vraiment que je pense à faire attention, surtout avec l'arrivée de notre enfant, d'ici quelques mois. Mais on s'occupera de ce détail plus tard. Ne prenant même pas la peine de m’excuser, je n’hésite pas plus longtemps avant de réagir, courant littéralement jusqu’à Sio et de ce fait, me retrouvant à quelques centimètres du professeur de danse à qui je lance, d’une voix bourrue:
Ça va, je te dérange pas, beau gosse?
J’pense pas qu’il m'ait entendu, avec sa gueule d’ange. Il doit avoir perdu l’audition à force de parler, de parler, de parler, histoire d’entourlouper les belles nanas qui bavent sans se cacher devant sa silhouette d’Apollon. Ouais, je fais un petit peu tâche, avec mon maillot de bain hawaïen, à me faufiler dans ce cours de sport où je n’ai clairement pas ma place. Mais ensemble, pour le meilleur et pour le pire, n’est ce pas…? On va voir si Madame Adelson assume son ridicule mari, désormais!
[ ... ]
10 MARS 2024
Putain, j’étais en train de faire un de ces cauchemars…
C’est en ouvrant péniblement un œil que je réalise que je quitte doucement une douloureuse phase de sommeil. Le réveil qui sonne, je l’accompagne d’un grognement sans équivoque. Je me sens si… bizarre. Je n’ai aucun véritable souvenir de mon rêve des plus perturbants, pourtant, tandis que je quitte le lit afin de me faire couler un café et de préparer le petit déjeuner pour les deux femmes de ma vie, je me sens habité par ces images qui deviennent de plus en plus floues. Je fournis tous les efforts possibles afin de me souvenir mais… Je n’y arrive pas. Et merde, fais chier. Mais je ne vais pas m’attarder sur un détail aussi regrettable. Bien au contraire, j’ai toutes les raisons du monde d’être d’excellente humeur, en cette belle journée. De formidables promesses nous attendent, nous allons d’ici quelques heures pouvoir observer notre enfant. À travers un écran, certes, mais ce miracle qui grandit dans le ventre de Sio sera très prochainement une vérité que je vais me prendre en pleine gueule. Putain, qu’est ce que j’ai hâte.
Très enthousiaste, j’achève donc la préparation du petit déjeuner, réservant mon “assiette rigolote” pour une Maddie qui se ne lasse pas de mes efforts afin d’être un véritable père pour elle. Dévorant ma portion en un temps record, je remarque que du côté de Sio, l’appétit n’est pas au rendez-vous. Le trac, sans doute? Non, ce n’est pas ça. Certainement pas une raison aussi futile. L’observant quitter la table afin de se rendre dans la salle de bain, j’attrape Maddie qui avait rejoint les genoux de sa mère, décontenancé. Mais qu’est ce qu’il se passe…? Caressant doucement le crâne de notre adorable petite fille, je me dirige vers la pièce dans laquelle se trouve Sio. Mes pas sont lourds, je me sens déconnecté de l’instant présent, ayant comme une sensation désagréable qui grandit dans mes tripes.
Quelque chose cloche.
Et j’en ai la certitude tandis que je découvre du sang sur les doigts de Sio, croisant son reflet dans le miroir. PUTAIN MAIS C’EST QUOI CE DÉLIRE?! Je n’ai qu’une envie: me précipiter vers mon épouse, m’époumoner, jeter un objet contre le mur. N’importe laquelle de ses réactions serait une parfaite représentation de Caleb Adelson, dans toute sa splendeur, mais je n’oublie pas que je tiens notre fille dans nos bras. Je dois rester calme, conserver mon sang froid, à l’instar de Sio qui me déroule la suite des évènements. Elle est livide mais semble en parfaite maîtrise de ses émotions. Tandis que moi, je brûlerais la Terre entière, là, tout de suite.
Sio s’enferme dans la salle de bain, tandis que je réagis, enfin. Je réunis les affaires de Maddie, d’une main fébrile. Je n’arrête pas de trembler, putain, Caleb, ARRÊTE DE TREMBLER BORDEL DE MERDE! Concentre-toi. Une chose à la fois. Lançant un regard en direction de Maddie, je peux l’apercevoir crisper son regard, elle est au bord des larmes. Bah voilà, mon con, tu lui as transmis ton état de panique, la petite, c’est une véritable éponge, elle est instinctive, comme toi, elle sent bien que quelque chose ne tourne pas rond, que ses parents sont perturbés. Je dois faire quelque chose. Alors, sans réfléchir, je la dépose sur le canapé, la calant ainsi contre le dossier moelleux, et lui offre une distraction passagère qui a pour but de me détendre par la même occasion. Je me mets donc à chantonner, à voix basse, telle une casserole:
“ Ainsi font, font, font… Les petites marionnettes… “
Je répète la phrase, en boucle, encore et encore. Et puis, une lueur d’espoir. Les éclats de rire s’échappant de la bouche de Maddie me font fondre et, sans attendre une seconde de plus, je plonge en direction de son adorable joue afin de lui offrir une pluie de tendres baisers. Maddie, ne t’en fais pas, tout va bien se passer. Enfin, je l’espère…
Enfin, nous sommes rejoints par Sio, la pièce manquante de notre trio qui ne doit pas tarder à devenir un quatuor de choc. Tandis que j’approuve la proposition de ma femme de déposer Maddie chez la nounou, nous quittons l’appartement, retrouvons la voiture. Je prends le volant, hésite entre une présence quasi étouffante ou une distance raisonnable qui laisserait à ma moitié suffisamment d’espace afin de gérer la situation. De mon côté, je réalise que perdre du sang durant une grossesse n’est pas un bon présage. Je ne suis pas un expert dans le domaine, mais mon instinct me trompe rarement. Espérons que cette fois-ci, ce soit l’exception qui confirme la règle…
Notre arrivée à l’hôpital se fait dans une nervosité sans précédent. Ne comptant plus Maddie dans l’équation, je peux enfin laisser mes émotions me diriger, prendre le contrôle de mon esprit confus. Et le coup de grâce me frappe en pleine nuque tandis que j’écoute Sio se présenter à l'accueil et expliquer ce qui l’amène.
Une fausse couche.
Pardon…? C’est une blague…? Non. Non, ce n’est pas possible. Non. Non. Non. Non. Non.
Non. On ne peut pas perdre notre bébé… C’est notre miracle… Notre famille, que devient-elle, alors…? Une simple vision d’espérance qui n’a plus aucune raison d’exister…?
Je me transforme en pantin, tandis que je suis Sio, qui est immédiatement pris en charge et installée dans un box. Enfin, le médecin met bien trop de temps à arriver, à mon goût. Qu'est ce qu'il branle, putain de merde?! Je trépigne, tente de contenir le feu qui prend vie dans ma cage thoracique, rendant ma respiration compliquée. Tandis que Sio m’offre un contact physique et des excuses que j’estime déplacées, je baise le sommet de son crâne et souffle, bouillonnant de rage:
Ne te dis pas de bêtises, tu n’as rien fait de mal… Ça va aller, mon amour, tu verras... Bon, attends, je…
Bien malgré moi, je me défait de cette étreinte. Je fais les cent pas, me crispant, avalant difficilement ma salive. Putain, mais qu’est ce qu’il nous arrive, hein… C’est toi, le Karma, qui revient nous faire chier, hein, c’est ça? Putain mais pourtant, on a rien fait de mal, tu le sais, ça? On veut juste être heureux… ON VEUT JUSTE ÊTRE ENFIN HEUREUX, PUTAIN! …
Je la sens. Cette furieuse envie qui grimpe dans ma gorge, pousse sur mes glandes lacrymales. J’ai envie de chialer, j’ai envie de me précipiter vers mon épouse afin de la rassurer comme je peux, lui chuchotant ainsi des vérités que j’aimerais croire, vraiment. Mais tout ce que j’arrive à faire, c’est m’énerver. Comme toujours. Puisqu’au fond, les gens ne changent jamais, n’est ce pas…? Ne pouvant me retenir plus longtemps, je passe une tête hors du rideau et hausse le ton, faisant preuve d’une inconvenance ridicule:
MA FEMME A BESOIN D’ÊTRE EXAMINÉE DE TOUTE URGENCE, QU’EST CE QUE VOUS FAÎTES, PUTAIN?! OH, ET PUIS MERDE…
Ayant fini de hurler, je finis par poser un regard en direction de Sio. Il est révélateur, elle peut y lire la tourmente qui me bouleverse. J’aimerais à mon tour m’excuser pour ce lamentable comportement. Surtout qu’un médecin finit par pénétrer dans notre semblant d’intimité, afin de prendre le relais, au sujet de Sio. De son état. De tout ce sang, oui, tout ce sang…
Ne me dîtes pas que… Pour une fois dans toute ma vie, j’aimerais que Sio possède un défaut: Qu’elle ait tort…
Heart beats fast, Colors and promises, How to be brave?, How can I love when I'm afraid to fall?, But watching you stand alone, All of my doubt suddenly goes away somehow
Siobhan Adelson
4179
Psyko // elle
La fabuleuse Odette Annable
Wild Heart_♡ (ava) Wildheart (bannière Fitz) Me (crackship & cie)
Depuis le 24 février 2024, je suis une femme mariée, mon cœur & mon âme appartiennent désormais à Caleb pour l’éternité.
« L’amour est une question de timing. Il faut beaucoup de chance pour tomber sur la bonne personne, au bon moment, au bon endroit ♡ »
« L'amour d'une mère pour son enfant ne connaît ni loi, ni pitié, ni limite. Il pourrait anéantir impitoyablement tout ce qui se trouve en travers de son chemin ♡ »
Je suis sage-femme en chef chez Mom&Me, une clinique de maternité privée, que nous avons créé en janvier 2022, avec mon associée et amie de l'université
Petit à petit, je me suis installée chez Caleb, avec Maddie. Cette garçonnière à l’Ouest de la ville, s’est littéralement transformée en vrai petit cocon familial. Et toujours à l'Ouest de la ville, dans le secteur de Carmel cette fois, nous sommes les heureux propriétaires d'une grande maison en chantier. Avec mon adorable mari, nous tentons de lui donner vie, à notre image (Vivement les travaux fini!!!) Nous espérons y emménager début d'année prochaine !
« Las Vegas ; I love this city. no clocks, no locks and above all… no restrictions »
Sujet: Re: ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ; w/Caleb Lun 3 Juin - 20:09#
☆ ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ☆
Tw :: fausse couche.
10 mars 2024
Une fausse couche. Le dire, c’est comme en prendre totalement conscience. C’est avouer qu’on a perdu au jeu de la vie. Encore.
Qu’on l’a perdu, lui. Elle. Je l’ignore. Je ne le saurais jamais, en fin de compte. Ce bébé que j’avais déjà idéalisé, que je voyais déjà dans nos bras à Caleb et moi. C’est au rôle qu’on donnerait à Madeleine, une grande sœur extraordinaire à en devenir, j’en suis certaine. Je ne pensais pas que cela serait possible, moi qui n’ai jamais vraiment eu de chance dans ma vie. Mais j’ai espéré, j’ai cru au bonheur, tout autant que Caleb. On l’aurait choyé, ce bébé, sans aucun doute.
Ce n’est pas ma première fausse couche, je sais comment ça se passe, comment ça se termine et je me sens tellement tellement coupable de ce qui vient d’arriver. D’anciennes émotions refont surface. Ces étranges sensations du passé, qui vont inévitablement me bouffer la vie, les jours, les semaines, voire les mois à venir. Comme je l’ai dit, je n’en suis pas à ma première fois, non. Je vais devoir me montrer forte, mais j’ai peur d’abandonner, comme je l’ai fait à l’époque. J’ai abandonné, j’ai laissé la noirceur prendre possession de mon âme. Je fiche tout en l’air. Mon époux est plein d’espoir. Il est inquiet mais il espère que tout ceci soit une blague de mauvais goût mais je le sens, dans mon corps : la vie n’est plus, au creux de mon ventre. Je suis si désolée, mon amour. J’aurai tant voulu te donner cette chance d’être un père. Un père que tu es déjà pour Maddie, certes, mais un nouveau père quand même. Tu mérites d’être heureux, d’avoir la vie que tu désires, et même si cet enfant, on ne l’avait pas prévu le moins du monde, tu méritais de faire sa connaissance et à cause de moi, ça ne se fera jamais.
Mon corps est dysfonctionnel. Je l’ai toujours su. Aujourd’hui, il est fatigué, sans doute, il ne peut supporter ce genre de traumatisme indéfiniment. On aurait peut-être dû faire en sorte que ça n’arrive jamais ? Je ne sais pas, je n’ai plus du tout les idées claires, je crois que je dis n’importe quoi. Et l’énervement de Caleb n’arrange rien.Il devient impatient, il est en colère mais il peut l’être après moi, si cela pouvait l’aider à extérioriser toute cette horreur que nous sommes en train de vivre. Je sais que je ne peux pas le protéger de tous les malheurs du monde, mais j’aurais au moins voulu le préserver de ce fardeau, qui n’est plus seulement le mien, à présent; mais fait partie intégrante de la vie de mon mari.
— Caleb, s’il te plait...
Je n’ai pas le temps de finir ma phrase, qu’un médecin entre dans le box d’examen. Un médecin avec lequel j’ai eu l’occasion de travailler par le passé, lorsque j’étais encore l’épouse de Conrad et qui dans mon malheur s’était déjà retrouvé à cette place, il y a quatre ans, lors de ma fausse couche prédécdente. D’un coup, Caleb se calme (d’une certaine manière), s’approche de moi pour me prendre la main, alors que je m’installe sur la table d’auscultation. J’aimerais l’entendre me dire que tout va bien, que ce n’est qu’un malheureux effet secondaire dû à la grossesse, parce que ça arrive oui, parfois, même si c’est rare. Donc, allongée sur la table, j’inspire profondément lorsque le médecin commence l’examen.
Instinctivement, je me tourne vers l’écran, je connais les rouages d’une échographie sur le bout des doigts pour en avoir fait des centaines au cours de ma carrière de sage-femme. Sur l’écran en noir et blanc, on peut y distinguer le fœtus, de plusieurs semaines. Dix, ou douze, tout au plus. En l’observant, je sens la culpabilité me ronger, le chagrin m’envahir. Je ne veux pas pleurer devant lui, ni devant Caleb. Je serre la mâchoire pour ne pas fondre en larme mais je fais le même constat que le gynécologue qui fige l’image, dans l’espoir de voir son cœur battre. Mais il n’y a aucune activité cardiaque.
Non, aucune.
— Ce sont des choses qui arrivent, malheureusement. La prochaine fois, peut-être ?
La prochaine fois ? Y aura-t-il seulement une prochaine fois, dans mon cas ? C’était déjà inespéré alors… je doute sincèrement de ces propos.
— Je suis désolé, Siobhan.
Avant de quitter la salle d’examen, il m’informe des choses qui vont suivre. J’ai le choix d’attendre que le fœtus s’en aille de lui-même, mais que ça peut-être long, parfois. Ou avoir recours à un curetage. Que l’invention se fait sous anesthésie, que ça prendrait moins d’une heure et qu’avant la fin de la journée sauf complications, je pourrais rentrer chez nous.
J’ai besoin de rentrer chez nous et de retrouver notre fille. Un regard vers Caleb, qui semble être spectateur plutôt qu’acteur, je fais un signe de tête, pour lui dire que c’est la deuxième option que je choisis. Lorsque le médecin s’en va afin de mettre tout sur pieds dans les plus bref délais, je sens que la journée risque d’être longue pour mon époux. J’avoue, je ne sais pas comment réagir, mis à part…
Fondre en larmes. Relâcher la pression. Je me sens vulnérable.
— J’pourrais pas le faire sans toi… Caleb…
20 mars 2024
J’appréhende ce moment depuis quelques jours déjà. Je me demande si je ne devrais pas me reposer encore un peu, juste au cas où ? Non, le médecin a dit que je pourrais retourner travailler, que cela n’impacterait plus sur ma santé physique. Qu’en est-il du mental, dans ce cas ?? Tout est détraqué, sans dessus-dessous dans ma tête mais il y a dix jours, Caleb et moi avons vécu la plus tragique des journées ; notre bébé à en devenir n’est plus. Il a disparu aussi vite qu’il est entré dans nos vies. Nous n’avons pas eu le temps de préparer sa venue et d’un sens ce n’est peut-être pas si mal. ça aurait été encore plus dur pour nous, je pense. Mettre de côté ce que nous venons de vivre est impossible pour moi, je n’y arrive pas. Le monde qui m’entoure continue d’avancer, sans se douter un seul instant qu’à l’intérieur de ma poitrine, gronde une peine immense et une culpabilité sans nom. Je n’arrête pas de tourner le problème dans tous les sens depuis que c’est arrivé et je cherche le moment exact où mon corps a décidé de me trahir, une fois de plus. Cependant, je ne trouve pas la faille…
Mon retour au travail est donc programmé. Un matin comme tous les autres, une routine qui s’est installée depuis plus d’un an, entre Caleb et moi. Sans oublier Maddie, qui vit sa vie de petit bébé sans savoir le malheur qui nous est tombé sur la gueule. Et tant mieux, je tiens à la préserver. Malgré tout, elle doit se douter que quelque chose ne va pas chez nous. Le soir, elle est en demande constante de câlins. Que ce soit de ma part, ou celle de Caleb. Le rituel des dodos se fait plus long et ça nous fait du bien. Madeleine, c’est du concret. Elle est là, elle est vivante et elle demande de l’attention, à nous de faire en sorte qu’elle ne manque de rien, ni surtout d’affection. On décuple notre amour pour cette petite fille. Parce qu’elle le mérite tout simplement.
— À ce soir.
Je lance à Caleb, avant de déposer un baiser sur ses lèvres. Ensuite, je le laisse embrasser notre petit trésor que je déposerai chez Annie, avant de me rendre à la clinique.
Clinique, que je n’ai pas vue depuis dix jours. Et c’est en arrivant devant celle-ci que je me rends compte que je ne suis pas prête pour ça. Je suis en proie à de fortes palpitations, ma main posée sur la poignée de la porte d’entrée. J’étouffe, je me sens oppressée. Il faut que je m’en aille, rapidement. Et finalement, je trouve refuge chez Dani, mon meilleur ami. Une longue et douloureuse conversation s’installe entre nous. Il me comprend, il sait ce que je vis, pour l’avoir vécu à son tour, avec Elena. L’infertilité, les traitements, les fausses couches… J’ai besoin de Caleb, pour surmonter cette douloureuse épreuve, je ne peux pas reproduire les mêmes erreurs du passé en m'enfermant dans ma bulle comme je l’ai fait avec Conrad. Je ne peux pas, et je ne veux surtout pas, qu’un mur se dresse entre nous. Déjà par le passé, Caleb s’était montré très avenant me concernant et je n’ai jamais éprouvé de difficulté à parler de mes chagrins, comme lorsque j’ai perdu mon frère il y a six ans. Il était là pour moi et aujourd’hui, n’en fera pas l’exception. Après plusieurs heures, je décide d’aller chercher Maddie un peu plus tôt qu’à l’accoutumée chez Annie, je rentre à la maison pour attendre tranquillement mon époux. Il faut qu’on en parle pour dépasser ça. Et je ne veux pas qu’on se cache des choses, ou faire semblant que tout va bien.
La journée a été longue et éprouvante même si je n’ai pas travaillé. Elle a surtout été très éprouvante mentalement, tandis que je ressassais mes démons intérieurs. La porte qui claque, une voix que je reconnais entre mille. Je sors Madeleine du bain à l’instant et l’enveloppe dans sa serviette.
— On est dans la salle de bain, mon amour.
Il ne faut pas longtemps à Caleb pour nous rejoindre dans la salle de bain, sourire aux lèvres. Il dépose un baiser sur mon front en me caressant le dos, puis occupe toute son attention sur ce petit bébé tout mouillé !
— Pa..pa.
En voilà une, qui avait hâte que son papa rentre à la maison ! Et je suis ravie qu’il rentre chez nous. Sa présence m’est si vitale en ce moment…
Joanne Prescott // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
41 ans, il assume son âge sans problème, essaie de se maintenir en forme avec une pratique du sport régulière et des tatouages pour fêter chaque année qui passe.
L'heureux marié d'une femme extraordinaire, généreuse, bienveillante et magnifique. La seule qui compte à mes yeux, mon âme soeur. Siobhan qui désormais porte fièrement mon nom...
Where the time is frozen
Where all the universe is open
Love isn't random, we are chosen
And we could wear the same crown
Keep slowing your heart down
We are the gods now
Détective privé, plus qu'un métier, c'est ma passion.
Les deux seules raison de me battre contre l'Univers tout entier
Adieu l'appartement étriqué, à nous la grande maison sur les hauteurs de Monterey, dans le Quartier Ouest de la ville. Une bâtisse pour laquelle nous avons eu le coup de foudre avec ma formidable épouse, que nous avons acheté aux enchères et que j'ai à coeur de rénover afin de la rendre aussi magnifique et extraordinaire que notre histoire.
Lovely Baby Dog. ; Karma
Partenaire de Prestige ; Pour toujours à tes côtés
La roue du Karma tourne, tourne et je risque de la prendre en pleine gueule...
Γ Grand amateur de vin
Γ Parle quatre langues
Γ Possède une montre offerte par son oncle pour sa majorité
Γ A un MV-Agusta 800 Brutale Rosso, qu'il a nommé Lucy (et on se moque pas, merci)
Γ Fan inconditionnel de poker et de cigares hors de prix
Γ Jure comme un charretier
Γ Fan des Legos, dans le plus grand des secrets
Γ Réalise des puzzle et des sudokus quand il a besoin de se détendre (ouais, habitude de vieux, bonjouuuur)
Sujet: Re: ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ; w/Caleb Dim 16 Juin - 19:36#
☆ ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ☆
Tw :: mention de fausse couche, langage vulgaire.
02 Avril 2024
L'insomnie.
Cette nouvelle compagne qui me gangrène. Qui ne veut pas me quitter, qui ne peut s’empêcher de me coller au cul, cette saloperie. Toxique, insoutenable mais avec laquelle je dois composer, je n’ai pas le choix. Nous n’avons plus le choix. L’Impossible a gagné notre quotidien et les certitudes s’effilochent, se font la mal, foutent le camp. Tandis que je reste allongé sur le dos, les yeux grands ouverts, que j’ose jeter un coup d'œil au réveil posé sur la table de chevet pour prendre connaissance d'une heure anormale pour être réveillé, je faufile ma main jusqu’à celle qui partage ma couche. Je caresse ses doigts du bout des miens, je contrôle ma respiration et mon envie de la réveiller. Elle a besoin de sommeil, sa poitrine se soulève doucement au gré de son apaisement. Tandis que dans la mienne, c’est le chaos infernal. La pagaille. Le putain de bazar, quoi.
Je sais que des non dits nous bercent, Sio et moi. Et putain, qu'est ce que ça me fait mal...
Je me souviens de cette journée, de ma femme qui choisit de retourner au travail. Courageusement. Après l’épreuve qu’elle a vécu, après le traumatisme et la souffrance physique, elle a décidé de rompre le silence et de renouer avec son quotidien, l’aspect professionnel de sa vie. Son métier a toujours été d'une importance capitale, à ses yeux. Je l’ai soutenu, du mieux que je le pouvais, en m’occupant de Maddie, en l’encourageant, en lui préparant son petit déjeuner préféré. Je me souviens avoir prié pour que tout se passe à merveille, que cette reprise sonne la fin d’une inactivité dangereuse, aussi bien pour le corps que pour l’esprit. Je me souviens avoir compris, sans même qu’elle me l’avoue, quand je l’ai retrouvé dans la salle de bain, à mon retour du bureau, après que Madame Cooper ait été étrangement complaisante, ce jour-là. Je me souviens m’être fait la douloureuse réflexion qu’elle n’avait pas réussi. Nous avons profité de Maddie, nous avons joué ensemble, nous l’avons nourri, embrassé, couché. Et ensuite, nous nous sommes retrouvés en tête à tête. J’ai tenu sa main, je l’ai embrassée. Et puis surtout, je me souviens m’être dit: Putain, Caleb, qu’est ce que tu es inutile.
Et putain, j’suis toujours là, les yeux grands ouverts, à fixer le plafond, à chercher le sommeil sans pour autant le trouver. Il n’y a pas si longtemps que ça et à la fois ce qui me semble être une éternité, je manquais de repos et mes nuits étaient follement courtes. Grâce à un amour physique, grâce à une vie sexuelle épanouie. Qui, malheureusement, n’est plus qu’un lointain souvenir. L’euphorie du post mariage s’est évaporée et le manque de contacts physiques est tel une amputation, une douleur fantôme. Je ne peux pas en vouloir à ma moitié, elle a besoin de temps pour renouer avec son propre corps, à apprivoiser ce prétendu allié qui est devenu un véritable ennemi. Mais moi, de mon côté, je reste avec ma frustration, mes envies, mon incompréhension… Je suis là, avec mes propres douleurs que je garde précieusement, me disant: “Putain, Caleb, qu’est ce que tu es ingrat”. Mais est-ce réellement une si mauvaise chose que d’éprouver un manque de complicité avec celle que j’avais promis de chérir, de toutes les manières possibles et inimaginables…?
Et putain, j’suis toujours là, les yeux grands ouverts, à fixer le plafond, à chercher le sommeil sans pour autant le trouver. Parce que je pense à Delia, qui, depuis son retour, n’est plus que l’ombre d’elle-même. À ma petite soeur qui est revenue de l’Enfer, loin d’être épargnée, encore noircie par les flammes dans lesquelles elle a été plongée, contrainte et forcée. Reprendre le cours de sa vie semble être une évidence inabordable, elle oscille entre un silence perturbant et des réflexions insondables. J’ai la sensation, une fois de plus, de ne servir à rien, bordel. Impuissant, je continue à ne pas la brusquer, à me montrer disponible sans pour autant forcer un dialogue qu’elle ne désire pas. Bien entendu, je peux comprendre son état. Je ne peux imaginer ce qu’elle a traversé mais je sais aussi qu’elle finira par s’en sortir. J’aimerais simplement qu’elle comprenne à quel point son absence m’a traumatisé et que malgré son retour, j’ai la sensation de ne pas avoir tout à fait retrouver ma Delia adorée…
Et putain, j’suis toujours là, les yeux grands ouverts, à fixer le plafond, à chercher le sommeil sans pour autant le trouver. Parce que je pense à Conrad avec Maddie, au lien qu’il cherche à créer avec elle. Avec sa nouvelle compagne, qui attend un enfant. L’injustice qui me foudroie me pousse à chaque seconde à vouloir jeter un vase, une assiette, un verre contre le mur. Tant que l’objet se brise. À la hauteur de la déception que l’annonce de cette fausse couche m’a causé. Je n’arrête pas de me répéter, en boucle: Pourquoi eux? Pourquoi pas nous? Je n’en veux pas à Sio, je ne lui en voudrais jamais. Contrairement à ce qu’elle soutient, mordicus, son corps n’est pas définitivement en grève. Je sais que nous y arriverons, un jour ou l’autre. Mais qu’un autre couple arrive à toucher du doigt ce rêve, surtout ce couple… Ça me rend malade, putain. Je me sens réduit à une condition pire que l’ignorance. Savoir, faire face à un manque aussi terrible est sans doute la pire épreuve qu’il m'ait été donné de vivre.
Mais le réveil finit par sonner. Le jour finit par se lever. Les choses changent, le combat continue. Jour après jour, nous nous battons. Ensemble. Côte à côte. Car je ne verrais jamais Sio comme une ennemie, encore moins une étrangère. Alors, je me tourne vers elle, retrouve son visage, sa lumière, je quitte enfin les ténèbres de cette insomnie, lui sourit et me contente de la saluer, après un long baiser chargé de tendresse et d’amour:
Bonjour, la belle au bois dormant. Bien dormi? Moi, comme un loir!
Parce que je lui ai promis, tandis que j’ai enfilé cette alliance avec laquelle je joue, nerveux. J’ai promis de la protéger. De l’aimer. Inconditionnellement. Mentir, restreindre ma peine, mes interrogations, mes insatisfactions. Nous y arriverons, un jour ou l’autre. Il n’y a aucune raison que l’échec devienne notre partenaire particulier, n’est ce pas…
[ ... ]
31 MAI 2024
J’me suis perdu, j’crois.
Putain mais comment c’est possible, alors que j’suis un foutu gosse de toujours de cette foutue ville de Monterey…?
Je déambule, à pied, dans une partie de la ville que je n’explore pas souvent. Je me suis trouvé dans cette zone à cause du travail, je suis une piste que je sais perdue d’avance. Pourtant, l’obstiné Caleb refuse de lâcher l’affaire. Il se doit d’explorer et d'asseoir des certitudes. Comme toujours. S’il y a bien quelque chose qui fonctionne à peu près, en ce moment, c’est le travail. Bon, Madame Cooper est toujours insupportable, hein, y’a des éléments qui ne changent pas et ne changeront jamais. Mais les dossiers s’accumulent, se suivent mais ne se ressemblent pas toujours. Je suis sans cesse stimulé et mon esprit torturé de ces derniers mois trouve un certain repos et une complaisance agréable. Être dans l’action m’a toujours profondément caractérisé, je poursuis donc ma quête, quitte à finir dans les entrailles d’un quartier dont je ne connais rien. Plusieurs minutes s’écoulent pour devenir des heures. Et toujours rien. Dépité, frustré et quelque peu en colère, je m’apprête à dégainer ce foutu smartphone pour regagner ma voiture à l’aide d’une application GPS tandis que je finis par lever les yeux, me protégeant du soleil en positionnant ma main comme une visière. En réalité, je cherche les panneaux de signalisation, la mention d’une rue, d’une avenue, quelque chose du genre. Jusqu’à ce que mon regard soit attiré par autre chose. De beaucoup plus grand. De beaucoup plus splendide. De beaucoup plus inspirant.
Et là, le coup de foudre. Pour une maison, Caleb, t’es sérieux, là…?
Mais je ne sais pas, quelque chose dans sa façade, dans sa manière de se dresser. Isolée du reste des habitations, elle semble perdue. Tout comme moi. Incomprise, tout comme moi. Ne demandant qu’à trouver une occasion de revivre, de renaître de ses cendres. Putain, qu’est ce qu’il se passe, là…? Une attirance, une décision prise de m’avancer jusqu’à son perron, comme happée par les entrailles de cette bâtisse dont la porte est ouverte. Une invitation? Ok, pourtant, je ne suis pas un homme facile, je ne cède pas aussi facilement… Mais Caleb, qu’est ce que tu es con. Tu cèdes au chant des sirènes mais tu n’es pas le seul à arpenter les pièces toutes plus magnifiques les unes que les autres. Certes, rien n’est parfait. Il y a beaucoup de choses à faire, de gros chantiers à prévoir. Mais je ne sais pas pourquoi, j’tombe amoureux. Je m’y projette, entre ces quatre murs… Et tandis que j’attrape un flyer posé sur une des tables du hall d’entrée, je comprends. Tous les éléments s’emboîtent, comme par magie, dans mon esprit étonnement calme. Une visite préambule à une vente aux enchères, qui a lieu l’après-midi même. Cette maison est à vendre. Au plus offrant. Et là, j’ai autant envie de chialer que de sauter au plafond. L’idée fuse. Paraît si absurde. Et à la fois… C’est notre salut. PUTAIN MAIS OUI, C’EST NOTRE SALUT! Miraculeusement, je finis par rejoindre ma voiture en un temps record. Tandis que je rebrousse chemin, direction notre appartement, je réalise que durant cette matinée, je n’étais pas perdu. Pas le moins du monde. Au contraire, j’ai retrouvé mon chemin. Cet éclat dans mon regard, tout a un sens, désormais. Je sais ce qu'il me reste à faire... Défonçant quasiment la porte de mon domicile, déclenchant, une fois de plus, les réprimandes de ma connasse de voisine, je me rue jusqu’à mon épouse et l’interpelle, elle qui était tranquillement en train de se reposer dans le canapé, devant une série quelconque dont je ne connais pas le titre:
SIO! SIO… Sio… Sio… Ah putain, faut que je reprenne le sport, merde…
Mais c’est quoi ce souffle ignoble, hein?! Ohlalala, Adelson, c’est plus ce que c’était, hein… J’en ai des sueurs, je suis plié, les mains sur mes genoux afin de reprendre mes esprits. J'dois ressembler à un fou sorti de l'asile mais pourtant, je sais qu'elle comprendra. Qu'elle m'écoutera. Je réussis donc à articuler, tant bien que mal, animé par ce frisson encore impossible à apprivoiser:
Sio, j’ai quelque chose à te proposer. Une maison… Dans le Quartier Ouest… Elle est… Un peu délabrée… Elle est… Y’a des travaux à prévoir mais… La vente aux enchères… Elle a lieu… Tout à l’heure et…
Oh Caleb, concentre toi, putain! Elle doit rien comprendre à ton putain de charabia, non mais tu t’entends? Explique lui, merde! Prends donc le temps! Et si, justement, les mots ne suffisaient pas? Et si, justement, mon incapacité à lui expliquer la situation justifiait de lui montrer, tout simplement…? Attrapant sa main, sachant que Maddie est chez sa Marraine et que nous disposons donc de tout le temps nécessaire, je lui souffle, attrapant mon casque de moto et lui jetant le sien:
Vite, faut y aller!
Nous irons plus vite à califourchon sur Lucy (Putain, que cette phrase est étrange…). Le temps de nous équiper, de prendre la route, d’arriver à destination. Jetant un coup d'œil à la montre enfilée sur mon poignet, fidèle au poste depuis ma majorité, je réalise que nous sommes arrivés juste à temps. Juste à temps, Sio.
Tout s’agite autour de nous mais nous réussissons à faire un tour de la maison, très rapide, le temps nous est compté. Je ne cesse d’argumenter envers mon épouse, lui expliquant les modifications possibles selon moi. Quatre spacieuses chambres, un beau terrain, une jolie terrasse, la possibilité de creuser une piscine. Une cuisine ouverte, du parquet, de grandes fenêtres. Cette maison est imparfaite, comme nous. Cette maison peut être éclatante, comme nous. Cette maison peut être notre seconde chance. Comme nous le représentons de tant de manières.
Le regard pétillant, excité comme un gosse, je me faufile dans la petite assemblée qui fait face au commissaire priseur. Là, je prends un gros risque. Nous n’avons plus la possibilité de visiter davantage, nous ne disposons pas non plus d'économies à rallonge. Mais quand nous nous lançons dans la bataille des enchères, je sais que nous y arriverons. Ensemble, une fois de plus. Il suffit d’y croire, toujours plus fort…
Heart beats fast, Colors and promises, How to be brave?, How can I love when I'm afraid to fall?, But watching you stand alone, All of my doubt suddenly goes away somehow
Siobhan Adelson
4179
Psyko // elle
La fabuleuse Odette Annable
Wild Heart_♡ (ava) Wildheart (bannière Fitz) Me (crackship & cie)
Depuis le 24 février 2024, je suis une femme mariée, mon cœur & mon âme appartiennent désormais à Caleb pour l’éternité.
« L’amour est une question de timing. Il faut beaucoup de chance pour tomber sur la bonne personne, au bon moment, au bon endroit ♡ »
« L'amour d'une mère pour son enfant ne connaît ni loi, ni pitié, ni limite. Il pourrait anéantir impitoyablement tout ce qui se trouve en travers de son chemin ♡ »
Je suis sage-femme en chef chez Mom&Me, une clinique de maternité privée, que nous avons créé en janvier 2022, avec mon associée et amie de l'université
Petit à petit, je me suis installée chez Caleb, avec Maddie. Cette garçonnière à l’Ouest de la ville, s’est littéralement transformée en vrai petit cocon familial. Et toujours à l'Ouest de la ville, dans le secteur de Carmel cette fois, nous sommes les heureux propriétaires d'une grande maison en chantier. Avec mon adorable mari, nous tentons de lui donner vie, à notre image (Vivement les travaux fini!!!) Nous espérons y emménager début d'année prochaine !
« Las Vegas ; I love this city. no clocks, no locks and above all… no restrictions »
Sujet: Re: ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ; w/Caleb Sam 6 Juil - 16:44#
☆ ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ☆
Tw :: .
Monterey, 31mai 2024
S’accorder du temps pour soi n’est pas égoïste. Madeleine est chez Rosalie et Caleb travaille sur je ne sais quelle affaire importante pendant que moi, j’ai décidé de me prélasser toute la journée. A la clinique, je forme un jeune alternant : Diego. Il est dévoué et met beaucoup de cœur à l’ouvrage. Il est très débrouillard, également. N’a pas peur de prendre des initiatives et de suggérer des idées qui permettent à ce que lui et moi formions un excellent duo. Il y avait longtemps que je n’avais pas ressenti une telle énergie émaner de quelqu’un en apprentissage. Ce vent de fraîcheur au sein de notre équipe est, bien évidemment, le bienvenu et c’est un réel plaisir pour moi, d’enseigner à Diego, tout ce que j’ai appris moi-même il y a quelques années.
Mais même si enseigner m’aide à ne pas m’enfoncer dans les abysses du passé, j’ai également besoin de me reposer le corps et l’esprit de temps en temps. Je sais qu’il n’y a pas longtemps que j’ai repris le travail mais le but est d’y aller progressivement pour ne pas finir enfermée dans une cellule capitonnée parce j’aurais complètement décroché de ma réalité. Je sais ce qu’il s’est passé, ce que nous avons subi, Caleb et moi, mais je ne peux pas définir notre avenir sur l’échec d’il y a deux mois. Alors, prendre un bain moussant, bien chaud, avec une petite playlist d’ambiance que j’ai choppé sur Spotify ce matin même, y’a rien d’autre qui pourrait me faire plus plaisir !
Ah si, une série à l’eau de rose, peut-être ? Affalée sur le canapé, en robe de chambre (parce que non, je n’ai pas pris la peine de m’habiller), j’entame justement le quatrième épisode de la deuxième saison d’Emily à Paris quand je fais un saut, qui me hisse hors du canapé. Et pour cause : Caleb vient de rentrer, en furie, incapable de reprendre son souffle, à jacasser comme un fou furieux, je le regarde en haussant un sourcil. Ma main posée sur ma poitrine, je tente moi-même de reprendre mon souffle après une telle frayeur !! Cependant, je ne comprends pas un traître mot de ce qu’il raconte :
— Quoi ? Attends… Tu… je ne comprends pas ce que tu veux dire… Quelle vente aux enchères ? Pourquoi faire ?
Mais Caleb est pressé, il se hâte, m'embrouille l’esprit. Je ris, on dirait un enfant surexcité et je ne sais toujours pas pourquoi ! Quand il me jette mon casque de moto dans les bras, je lui fais donc remarquer :
— J’peux pas partir en robe de chambre, Caleb. Donne-moi une minute pour m’habiller.
Je file dans la chambre à coucher, enfile un jean noir et un gardigan ivoir au-dessus. J’enfile ensuite ma paire de bottines pour Lucy et revient rapidement dans le hall d’entrée, où m’attend mon époux, à la limite de taper un scandale. Il semblerait que six minutes pour me préparer, c’est cinq de trop !!
Arrivés à destination, je comprends alors ce qu’il essayait de me dire tout à l’heure. Il a découvert une maison qu’il veut que je visite absolument. Aux premiers abords, elle a l’air de manquer d’amour, mais le lieu est si reculé que j’ai l’impression d’être loin de la civilisation. Pourtant, elle se trouve dans le quartier Est de Jacks Peak, assez recherché, ces derniers temps. Tout en me tenant la main, c’est de façon rapide que nous voyageons entre les différentes pièces de cette demeure et Caleb tente de me convaincre que ce serait parfait pour nous y installer. Certes, elle a besoin qu’on lui refasse une beauté, que les travaux vont durer des semaines et des semaines mais qu’elle vaut la peine de s’y projeter. Et j’avoue que sur le coup, même prise de court, je me laisse facilement influencer par mon tendre époux : direction, l’assemblée pour la vente aux enchères. Et entre nous, la vue panoramique sur la forêt ainsi que la baie ont déjà conquis mon cœur.
D’après ce que je comprends, c’est une succession qui date de plusieurs années et pendant que la famille s’arrache la fortune de la défunte tante Agathe, ils se sont vite rendu compte que la pauvre vieille dame avait beaucoup de dettes et que la seule façon d’apaiser les créanciers, c’était de vendre tous ses biens. Y compris cette demeure laissée à l’abandon depuis des lustres. Je m’installe sur une chaise, avec mon numéro inscrit sur une pancarte. Les enchères commencent à un peu moins d’un million et j’entends déjà quelques personnes proposer un prix et ensuite un autre. Je me penche vers Caleb afin de lui murmurer :
— J’espère que t’es prêt à sortir le chéquier, parce qu’elle va nous donner du fil à tordre cette maison !
Tout ça pour dire, qu’on va suer, à cette vente aux enchères. Je propose alors mon prix, qui est vite écrasé par quelqu’un d’autre, et on recommence encore et toujours. En observant mon mari, je le vois se tortiller sur sa chaise, se mordiller la lèvre inférieure. Son genou commence même à trembler sous l’effet de l’énervement, ou de l’angoisse ? Je ne sais pas vraiment. Caleb m’a balancé de très bons arguments pour cette demeure et même si je n’ai pas eu le temps d’en apprécier chaque coin et recoin, je sens bien que c’est ce qu’il faut qu’on fasse : se battre à coup de pancarte (littéralement parlant, hein) pour obtenir les clés de notre avenir. Dans un dernier espoir, je dépasse très largement le million et demi. Somme assez dérisoire aux vues de son emplacement extrêmement recherché mais aussi du potentiel qu’elle renferme. Quand le commissaire priseur nous félicite de notre nouvelle acquisition, satisfaite je souris à mon cher et tendre :
— Et bah voilà, suffisait de demander… Alors, heureux, mon cher mari ?
Fresno, 15 juin 2024
Comme chaque samedi matin, je dépose Maddie chez Conrad… et Rose. La vie poursuit son chemin, j’accepte petit à petit ce qu’il s’est passé et que je n’ai aucun contrôle sur mon destin. Tout ce que je peux faire c’est garder en mémoire ce qui nous a blessé et de choisir de ne garder que le meilleur pour avancer. Pour aller mieux, surtout. Ce n’est pas facile mais… ai-je vraiment le choix? Si je ne veux pas sombrer davantage dans les ténèbres, je dois accepter les signes positifs que l’on nous offre, aussi infirme soient-ils… comme cette brochure qui parle d’un rassemblement de motards débutants (je suis une débutante après tout!) à Fresno pour ce week-end. Au programme, balade en moto dans la région, c’est aussi une occasion de faire de nouvelles rencontres entre passionnés des deux roues mais aussi pour les débutants, comme moi qui n’y connait rien mais qui souhaite en connaître davantage sur la passion de mon mari. Et puis, c’est une bonne excuse pour passer du temps rien qu’avec lui. Ces derniers mois n’ont pas été de tout repos et j’admets que je ne l’ai pas fait beaucoup d’efforts afin de l’inclure dans mon intimité de tous les jours. Sympa, pour un couple qui vient de se marier, n’est-ce pas ?
J’ai eu besoin d’accuser le coup. Je sais qu’il me reste encore du chemin à parcourir pour oublier et surtout passer à autre chose, mais il serait temps que je donne un coup de pied dans ma propre fourmilière pour retrouver un équilibre stable, l’équilibre parfait que j’avais aux côtés de Caleb. En lui envoyant un message pour lui proposer l’activité, c’est une façon pour moi de briser le mur que j’ai dressé entre nous et d’envoyer tous les autres se faire fout… voir. La clé du bonheur ne réside pas dans la vie quotidienne des autres, il dépend de la qualité de nos pensées. Le bonheur, c’est un choix. On peut choisir d’être heureux, il y aura toujours des mauvais jours mais c’est à nous de choisir si ça nous affecte ou non et je ne peux pas continuer à ce que ma fausse couche affecte notre vie de couple, notre vie de famille. Je suis donc ravie que Caleb accepte sans hésitation. Sur le chemin du retour, j’en profite pour appeler Oonagh pour lui demander si récupérer Madeleine chez Conrad ne l’embête pas trop ? La dernière chose que j’ai envie de provoquer, c’est un cataclysme à l’échelle mondiale concernant mon ex mari et mes sœurs. Je ne le propose donc pas à Nini, c’est sûr qu’elle va en faire toute une histoire. Garant mon véhicule en bas mon immeuble, (qui ne sera plus très longtemps notre cocon familial) j’envoie un message à Conrad pour l’informer que ce sera Oonagh qui récupérera Maddie à ma place. Il n’a pas besoin de connaître mon emploi du temps mais je tiens à ce qu’on respecte notre accord, sans débordement. Que ce soit de son côté, ou du mien. Ça fonctionne des deux côtés, ceci dit, je n’ai pas à lui dire que je ne rentrerai pas aujourd’hui. Et ma petite sœur va se faire un plaisir de choyer sa nièce, qu’elle soit en compagnie de Nicole ou non.
Il y a deux semaines, nous avons acheté une maison à l’Est de la ville et bien qu’elle ait besoin d’une très grande attention, nous venons à peine de signer le compromis de vente, et l’expert concernant les travaux à prévoir nous a envoyé sa soumission. Et je peux vous dire que c’est pas joli joli tout ça. ça va prendre tout l’été, pour la rénovation des lieux, peut-être plus et il y a quelques travaux qu’on va pouvoir effectuer nous même avec Caleb. Nos trois semaines de congés en juillet vont servir à se prendre la tête pour tout ce qui va être esthétique ! Je laisse bien évidemment le plus gros des chantiers à l’amour de ma vie, puisque de mon côté j’irais faire quelques achats afin de rendre ce nid douillet encore plus beau qu’il ne peut l’être sous peu.
— Je croyais que tu serais déjà prêt et à tourner en rond, à m’attendre !
Je le taquine, bien sûr. Je remarque sans peine qu’il a déjà préparé notre sac à dos pour le voyage, pas besoin de beaucoup, nous ne sommes pas en voiture. Juste le strict nécessaire, demain nous serons de retour chez nous.
Je passe le sac à mon dos, une fois la superbe combi enfilée et je grimpe à l’arrière de Caleb, sur Lucy. J’enroule mes mains autour de sa taille et voilà que nous faisons route jusqu’à Fresno, en profitant du paysage…
Joanne Prescott // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
41 ans, il assume son âge sans problème, essaie de se maintenir en forme avec une pratique du sport régulière et des tatouages pour fêter chaque année qui passe.
L'heureux marié d'une femme extraordinaire, généreuse, bienveillante et magnifique. La seule qui compte à mes yeux, mon âme soeur. Siobhan qui désormais porte fièrement mon nom...
Where the time is frozen
Where all the universe is open
Love isn't random, we are chosen
And we could wear the same crown
Keep slowing your heart down
We are the gods now
Détective privé, plus qu'un métier, c'est ma passion.
Les deux seules raison de me battre contre l'Univers tout entier
Adieu l'appartement étriqué, à nous la grande maison sur les hauteurs de Monterey, dans le Quartier Ouest de la ville. Une bâtisse pour laquelle nous avons eu le coup de foudre avec ma formidable épouse, que nous avons acheté aux enchères et que j'ai à coeur de rénover afin de la rendre aussi magnifique et extraordinaire que notre histoire.
Lovely Baby Dog. ; Karma
Partenaire de Prestige ; Pour toujours à tes côtés
La roue du Karma tourne, tourne et je risque de la prendre en pleine gueule...
Γ Grand amateur de vin
Γ Parle quatre langues
Γ Possède une montre offerte par son oncle pour sa majorité
Γ A un MV-Agusta 800 Brutale Rosso, qu'il a nommé Lucy (et on se moque pas, merci)
Γ Fan inconditionnel de poker et de cigares hors de prix
Γ Jure comme un charretier
Γ Fan des Legos, dans le plus grand des secrets
Γ Réalise des puzzle et des sudokus quand il a besoin de se détendre (ouais, habitude de vieux, bonjouuuur)
Sujet: Re: ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ; w/Caleb Ven 9 Aoû - 14:50#
☆ ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ☆
Tw :: fausse couche, langage vulgaire.
Monterey, 02 Juin 2024
AAAAAAAAAIEEEEEEEEEEEEUH!
Et encore un clou planté dans mon doigt au lieu de la planche, bordel! Mais qu’est ce que je suis con! Et maladroit! Un con maladroit, oui, voilà ce que je suis! Un pauvre abruti qui sautille sur place en appuyant sur son pouce endolori et en poussant une série de jurons tout droit sortis de sa réserve personnelle et fort fournie. Tiens, tandis qu’une nouvelle injure inédite franchit la barrière de mes lèvres, je me surprends à penser que je n’ai jamais été aussi heureux d’avoir mal. Je me sens terriblement vivant, au point d’en souffrir, au point que cette impression se cristallise afin de devenir une vérité contre laquelle je ne peux rien. Qui s’inscrit dans ma chaire… J’espère juste ne pas avoir chopé le tétanos, putain. Mais de pareilles réflexions paraissent bien ridicules: rien ne peut m’atteindre, en ce moment. Et quand je dis “moi”, je veux dire “elle”, et “elle” et surtout “nous”. Mais je me voile la face, nous avons été ébranlés. Et de la pire manière qui soit. Perdre un enfant avant même qu’il ne voit le jour… Est-ce que cela devrait atténuer notre peine? C’est si stupide, quand on y pense. Nous avons connu le Paradis, juste un peu, avant d’être plongés dans les bains infernaux de l’Enfer. Notre peine est inimaginable, nous avons pleuré, beaucoup, souffert, intensément. Avec beaucoup de précautions, nous avons tenté de protéger Maddie de ce cataclysme, cet enfant ne devait pas payer pour un autre, je m’y refusais. Tout comme je ne pouvais en vouloir à Sio, elle n’avait rien à se reprocher, elle n’est pas coupable. Personne ne l’est. C’est la faute au Karma qui refuse de nous lâcher la grappe, putain… Nous avons été plongés dans un désarroi terrible, nous n’avions pas les codes pour nous en sortir mais nous avons fait de notre mieux pour sortir la tête de l’eau. Pour regarder vers l’avenir sans oublier les cicatrices du passé. Vivre le présent, tout simplement. Cette maison est notre salut. Je l’ai deviné au premier coup d'œil, j’en ai fait ma certitude et je n’ai pas voulu attendre que des personnes qualifiées se bougent le cul pour attaquer les travaux. Je suis loin d’être un professionnel mais j’ai envie d’apprendre, d’essayer. De me tromper, oui, de tout rater et puis surtout, de recommencer. Sio n’arrête pas de me répéter que je dois attendre que les devis soient acceptés pour commencer quoi que ce soit mais pour une fois, je n’ai pas envie de l’écouter, j’ai envie de lui tenir tête. Car ce projet me tient à cœur. Parce que cette fois-ci, nous allons réussir, j’en fais une affaire personnelle.
Nous n’y habitons pas vraiment pour le moment, nous gardons mon appartement, le temps de rendre le lieu… vivable? Je ne sais pas combien de temps cela prendra et au fond, peu importe. Les finances ne sont pas un problème dont j’ai envie de tenir compte, je préfère continuer à me planter des clous dans les doigts, jusqu’à ce que ce que j’en saigne, jusqu’à ce que j’oublie, jusqu’à ce qu’une page se tourne et que nous soyons prêts à en écrire une nouvelle…
Un bruit familier me pousse à cesser ce cinéma, à travers l’immense séjour, je découvre l’agréable et parfait visage de Sio, accompagnée de notre adorable fille. Mon visage s’illumine, un séjour s’inscrit sur mes lèvres et je cours la rejoindre, enroulant mes bras autour de ses épaules, tout en lui murmurant, la voix emplie d’une douceur indescriptible:
Bonjour Chérie! Tu as passé une bonne journée?
Doux et furtif baiser déposé sur le coin de ses lèvres tandis que j’attrape Maddie de mes mains bourrues afin de la plaquer contre mon torse. Elle m’a manqué. Elles m’ont manqué. Je les aime, plus que ma propre vie.
Ici, nous serons bien. Heureux. Réunis.
Et ça vaut bien de sacrifier un pouce ou deux, hein…
Fresno, 15 juin 2024
Deux semaines que cette maison est à nous et que je cherche un moyen de me l’approprier. J’ai la sensation de courir après le temps, de me précipiter, comme si les heures étaient comptées. C’est ridicule, voyons. L’acte notarié est signé, la paperasse prendra un temps considérable à être achevée mais… C’est bien réel, cette bâtisse est la nôtre. La mienne, la sienne, celle de la famille que nous formons désormais. C’est un nouveau départ que nous avons bien mérité, qui donne du sens à la tragédie que nous surmontons, jour après jour. Construire après la destruction, avancer pour ne plus jamais reculer vers les terribles épreuves dont nous ne sommes pas sortis indemnes. La douleur est toujours présente, s’atténue, par le travail, par les énergies positives, par ce beau projet qu’est devenu cette maison à retaper.
Mais je dois me rendre à l’évidence: nous avons besoin d’une pause.
Et ce “nous” si évident, il y a de cela quelques semaines, est devenu si complexe à prononcer, comme une idée révoltante, presque honteuse. La perte de Sio est également la mienne, sa peine, sa tristesse, sa colère et sa déception, ces quatres fortes émotions se sont répercutées contre mon âme, s’y sont installés, dans ma foutue poitrine, au point de m’empêcher de respirer, quelques fois. Et malgré mon investissement sans faille dans les travaux de la maison, je dois relever la tête du béton, des cloisons, des perceuses et des disqueuses. J’ai bien mieux à faire. Je dois m’occuper un peu plus d’elle, ma femme, et un peu moins d’elle, cette biquoque que j’aime pourtant comme un dingue, mais pas autant qu’Elle.
Comme à son habitude, Sio fait le premier pas, elle propose une idée géniale, sans doute mûrement réfléchie depuis des jours. Une sortie moto, tout un week-end, à Fresno. De quoi me rendre euphorique et terriblement excité. Je réponds à son invitation écrite avec un empressement presque enfantin, jette la truelle dans le seau, n’attend plus une seule seconde pour tout mettre sur pause. Cette maison peut bien attendre, notre couple, lui, est devenu l’urgence.
Pas de temps à perdre, je dois retourner aussi vite que possible à notre appartement afin de prendre une douche, me changer et préparer mon sac. Nous vivons toujours dans ce trois pièces devenu trop étroit mais la transition est douce, c’est ce qu’il nous faut, nous en sommes convaincus. Dès que Sio fait son apparition, je bondis et vient à sa rencontre. Nous grimpons sur Lucy et prenons la route. Pas de GPS, nous allons y aller à l’ancienne, suivre notre instinct. Certes, nous sommes censés rejoindre un rassemblement mais faire deux trois détours m’intéressent beaucoup plus. Ainsi, nous passons la journée sur la route, à couper le moteur de Lucy dès que le paysage mérite un arrêt. Nous prenons des photos, des satanés selfies sur lesquels je ne cesse de faire des grimaces, je ne sais rien faire d’autre. J’embrasse Sio, je lui souris, je l’embrasse encore, m’assure qu’elle est en sécurité tandis qu’elle enroule ses bras autour de ma taille, posant son casque contre le mien. Je reste prudent et n’effectue aucun excès de vitesse, enfin… Rien de trop méchant. J’ai à cœur que Sio prenne du plaisir et nous retrouvons un certain équilibre, presque par mégarde, il nous retrouve, nous relie, comme avant. Nous nous sentons si libres et je sais que je peux parler en notre nom, à tous les deux, puisqu’il a toujours s’agit de… Nous.
La journée passe en un éclair et bientôt, la nuit nous enveloppe. La faim nous gagne, alors, je débusque une fête foraine, où, d’après un panneau à l’entrée de Fresno, on sert les meilleurs hot dog de tout le pays. Lucy a besoin de repos et nous, nous avons besoin de nous restaurer. La promesse de la publicité n’était pas mensongère, je me régale, m’en lèche les doigts afin de récupérer de la moutarde et du ketchup qui se sont défilés du pain que j’ai dévoré en trois bonnes bouchées. Le rire de Sio est rapidement rejoint par le mien et tandis que nous déambulons à travers la fête foraine, nos casques et vestes sous nos bras, je repère un regroupement de machines à grappins, ceux grâce auxquelles il est possible d’obtenir une peluche, si seulement la chance est de notre côté.
Je ne sais pas ce qui me prend mais je me dirige vers cette bonne fortune que je n’ai jamais connu, me disant que peut-être, peut-être, peut-être… Les choses pourraient être différentes, pour une fois. Les rires continuent de nous relier, de nous rythmer, Sio et moi. Je fais le change, transformant un billet de vingt dollars en une série de pièces que nous faufilons à travers la fente d’une machine, choisie avec soin par Sio. Je ne m’oppose pas à cette décision et prends le manche. Les tentatives se succèdent, sont vouées à l’échec. Je perds patience, trépigne, tape du pied. Mais Sio caresse mon épaule, m’assure que je vais y arriver, elle m’encourage, me prodigue de précieux conseils. Et puis, un dernier coup. Une dernière chance. Comme une occasion rarissime, la pince ne récupère pas une mais deux peluches, qui tombent, miraculeusement, dans la niche où nous pouvons les récupérer, afin d’en être les dignes et heureux propriétaires. Et le lien qui unit ces deux objets me saute aux yeux jusqu’à me les embuer. Ce n’est pas un couple, ce n’est pas Simba et Nala qui pourtant était l'une de mes cibles, je sais à quel point nous adorons ce dessin animé, Sio et moi. Non, ce n’est pas nous. Ce sont Anna et Elsa. Deux soeurs.
Tournant la tête vers Sio, je fronce les sourcils et la questionne, réalisant bien qu’elle n’a pas la réponse, elle non plus:
Qu’est ce que ça veut dire…?
J’dirais bien que j’aurais besoin d’une bière, que j’aurais besoin de passer à autre chose, d'oublier ce flottement. Mais je suis figé, le regard planté dans celui de Sio, à attendre. Quoi, ça… Je ne sais pas…
Heart beats fast, Colors and promises, How to be brave?, How can I love when I'm afraid to fall?, But watching you stand alone, All of my doubt suddenly goes away somehow
Siobhan Adelson
4179
Psyko // elle
La fabuleuse Odette Annable
Wild Heart_♡ (ava) Wildheart (bannière Fitz) Me (crackship & cie)
Depuis le 24 février 2024, je suis une femme mariée, mon cœur & mon âme appartiennent désormais à Caleb pour l’éternité.
« L’amour est une question de timing. Il faut beaucoup de chance pour tomber sur la bonne personne, au bon moment, au bon endroit ♡ »
« L'amour d'une mère pour son enfant ne connaît ni loi, ni pitié, ni limite. Il pourrait anéantir impitoyablement tout ce qui se trouve en travers de son chemin ♡ »
Je suis sage-femme en chef chez Mom&Me, une clinique de maternité privée, que nous avons créé en janvier 2022, avec mon associée et amie de l'université
Petit à petit, je me suis installée chez Caleb, avec Maddie. Cette garçonnière à l’Ouest de la ville, s’est littéralement transformée en vrai petit cocon familial. Et toujours à l'Ouest de la ville, dans le secteur de Carmel cette fois, nous sommes les heureux propriétaires d'une grande maison en chantier. Avec mon adorable mari, nous tentons de lui donner vie, à notre image (Vivement les travaux fini!!!) Nous espérons y emménager début d'année prochaine !
« Las Vegas ; I love this city. no clocks, no locks and above all… no restrictions »
Sujet: Re: ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ; w/Caleb Lun 12 Aoû - 4:08#
☆ ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ☆
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Carmel, Monterey, début juin 2024
Je n’arrive pas à croire que nous avons acheté cette bicoque. Enfin, je n’arrive surtout pas à croire que je me suis faite avoir par mon adorable mari quand il a décidé que ce serait notre vente aux enchères. Du coup, on se retrouve avec une tonne de travaux à faire, et des devis à demander un peu partout. Alors je sais bien que Caleb veut en faire le plus possible et je l’aide du mieux que je peux entre mes patientes à la clinique et les joies d’être une maman d’une petite fille qui me demande beaucoup d’attention mais il y a certaines choses que je préfère gérer à ma façon. Comme la toiture par exemple! Pas question de laisser le mari monter sur le toit pour rafistoler les quelques tuiles brisées. Et ce n’est pas parce que je n’ai pas confiance en lui hein, c’est juste que… chacun son métier… La journée a filé à vive allure, j’ai récupéré Madeleine chez la nounou et direction Carmel pour retrouver Caleb en plein chantier. Bébé est ravie de voir son papa, qu’à peine j’ai passé la porte, qu’elle est déjà dans ses bras. Souriante, les yeux qui pétillent, je m’adresse à mon époux :
— Oui très bonne. Toi aussi, à ce que je vois.
Oui, Caleb s’est éparpillé, je le vois nettement aux planches étalées tout autour de lui, aux clous pliés et au marteau sur la ceinture. C’est que son trousseau d’outils à la taille ferait de l’effet à n’importe qui. Une chance, il est juste à moi ! Maddie aimerait vagabonder dans la maison, je le remarque à sa manière de se débattre dans les bras de Caleb pour qu’il la pose au sol, mais pas question, c’est bien trop dangereux. Tout en tentant de calmer ma petite chérie, je sors un document très important de mon sac en bandoulière, que je tends fièrement au papa :
— J’ai vu l’entrepreneur pour la toiture et voilà son devis. J’ai réussi à faire descendre le prix de dix mille. Il reste le plus abordable de la région et peut même commencer dès la semaine prochaine. La charpente est en excellent état d’après lui, alors c’est déjà ça de gagné !
Je dépose un baiser sur sa joue et reprends Maddie dans mes bras. Elle s’impatiente. Je crois que je vais lui faire visiter la maison en lui tenant la main, ça évitera qu’elle touche à tout et qu’elle se blesse.
Ce projet me faisait vraiment peur au début. Et encore aujourd’hui, je ne suis pas tout à fait sereine mais ça me fait beaucoup de bien d’imaginer notre avenir dans cette maison. Et puis, ça ouvre la possibilité à d’autres projets de voir le jour…
Fresno, 15 juin 2024
Un coup de tête, comme ça. Il a suffit que je tombe sur une proposition de balade à moto pour ne pas avoir réfléchi plus longtemps. Cette balade pour le week-end est sans doute notre salut. J’ai besoin de retrouver mon mari. J’ai besoin qu’on redevienne ce duo complice, qui sourit à la vie et qui s’aime à en crever. Je n’ai aucun doute sur la véracité de mes sentiments à son égard et jamais je ne douterais de nous, mais ces dernières semaines, bien que —éprouvantes, ne nous ont pas aidé à être unis l’un avec l’autre. Je me suis sans doute un peu trop éloignée à mon goût et je me déteste pour ça. J’aimerais changer les choses, retrouver la légèreté de notre couple, la simplicité de nos échanges et l’intimité qui ne nous a jamais fait faux bond. Jusqu’à récemment. Pourtant, je ne le fais pas exprès, à chaque fois que nous nous retrouvons seuls, quelque chose se met à dérailler dans ma tête et je perds tous mes moyens. Je ne veux pas lui montrer que cela me perturbe autant, alors dégoter cette balade à moto, un peu sortie de nulle part, est pour moi une chance de rattraper mon attitude plus que douteuse de ces derniers mois.
Je n’ai toujours pas vaincu ma peur concernant les motos, Caleb le sait. Ceci dit, j’apprivoise tranquillement son deux roues, depuis qu’il m’a offert cette combinaison moto, à mon anniversaire l’année passée. Avoir perdu mon frère aîné dans un accident de la route impliquant sa propre bécane, ça laisse des marques indélébiles sur l’esprit. Chaque fois que je monte à moto, c’est à Callum que je pense et aux personnes qu’il a laissé derrière lui mais je dois aussi me rendre à l’évidence, c’est que tout le monde ne meurt pas en faisant de la moto. Je dois reconnaître que j’aime ça. Enfin… Pas encore à vouloir sortir tous les week-end, à prendre de la vitesse et de posséder ma propre « Lucy ». Non, dans ma tête, je n’en suis pas encore là mais je suis d’accord d’enrouler mes bras autour de la taille de mon mari, et de lui faire confiance aveuglément. Je sais qu’il ne commettra aucune imprudence. Et la route jusqu’à Fresno prend évidemment plus de temps que prévu. On profite du paysage, de faire plusieurs arrêts afin d’immortaliser notre virée. On prend d’ailleurs quelques selfies, Caleb ayant le don de toujours faire la grimace, mais je ne m’avoue pas vaincue pour autant ! Je finirai par en avoir une ou deux, de potable, c’est évident !
Finalement, ce n’est pas vraiment ce soir qu’on rejoindra le groupe de motards, nous avons passé la journée à nous balader comme des électrons libres, et nous voilà arrivés dans une fête foraine où mon cœur d’enfant prend le pas sur tout le reste. Les yeux qui s’émerveillent, des envies d’essayer telle ou telle machine. Mais avant tout, il est question de se nourrir, je peux sentir mon estomac se tordre de douleur tant la faim, l’assaille. Je suis surprise de manger un hot-dog aussi bon. Goûteux. Et en regardant Caleb manger le sien, je comprends très rapidement qu’il doit avoir la même opinion que moi, à ce sujet. Je me mets à rire, tout autant que lui. Je me rends compte qu’il y avait longtemps qu'on n'avait pas ri comme ça tous les deux. Je me sens bien. Pas une seule fois —de la journée— je n’ai pensé à nos déceptions familiales. Pas une seule fois, je n’ai agit négativement. Il n’y a que le positif qui attire le positif. Un adage que je ferais bien de garder en mémoire, pour quand je broie du noir.
En poursuivant la soirée, Caleb échange un billet, contre des pièces afin de tenter de gagner une peluche dans ses machines à grappins. Alors, j’adorais ces machines quand j’étais qu’une gamine mais en grandissant, on comprend très vite qu’on dépense plus qu’on ne gagne. Et quand on gagne une peluche par miracle, on l’a payer le double, voire le triple du prix qu’elle coûte réellement. Mais ce soir, mon mari s’en donne à coeur joie. Il ne veut pas lâcher l’affaire, même quand les pièces de monnaie défilent encore et encore. C’est qu’il est têtu, le monsieur Adelson !!! Mais quand deux peluches se mêlent et atterrissent dans la niche de récupération des gains, je souris tout en sautillant sur place. Il est fort mon amour, il est fort !!! Elsa & Anna dont la chanson libérée-délivrée tourne déjà en boucle dans ma tête, merci aux filles de Linh d’ailleurs, sans qui, je ne connaîtrai pas ces refrains à se tirer les cheveux… et du coup quand Caleb se questionne sur un signe possible, je ne sais pas quoi lui répondre sur le moment. Je m’adosse alors contre la machine, en posant l’une de mes mains sur les boutons et tout en me mordillant la lèvre inférieure, je cherche à capter son regard :
— Peut-être que ça veut dire qu’il est temps pour nous d’avoir un autre bébé ? …
Oui, je veux un autre bébé. Nous n’avons jamais eu ce genre de discussion, avant que je tombe enceinte. En fait, je ne pensais pas être… capable de juste, tomber enceinte. Et puis, le miracle s’est produit sans qu’on ne cherche à ce que cela arrive. Alors certes, l’issue nous a été défavorable mais l’envie de connaître de nouveau la sensation de porter la vie, de devenir mère ne m’a plus quittée. Et ce, même quand j’allais mal. Je veux qu’on essaie mais avant-tout, j’espère que c’est ce qu’il veut…
Joanne Prescott // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
41 ans, il assume son âge sans problème, essaie de se maintenir en forme avec une pratique du sport régulière et des tatouages pour fêter chaque année qui passe.
L'heureux marié d'une femme extraordinaire, généreuse, bienveillante et magnifique. La seule qui compte à mes yeux, mon âme soeur. Siobhan qui désormais porte fièrement mon nom...
Where the time is frozen
Where all the universe is open
Love isn't random, we are chosen
And we could wear the same crown
Keep slowing your heart down
We are the gods now
Détective privé, plus qu'un métier, c'est ma passion.
Les deux seules raison de me battre contre l'Univers tout entier
Adieu l'appartement étriqué, à nous la grande maison sur les hauteurs de Monterey, dans le Quartier Ouest de la ville. Une bâtisse pour laquelle nous avons eu le coup de foudre avec ma formidable épouse, que nous avons acheté aux enchères et que j'ai à coeur de rénover afin de la rendre aussi magnifique et extraordinaire que notre histoire.
Lovely Baby Dog. ; Karma
Partenaire de Prestige ; Pour toujours à tes côtés
La roue du Karma tourne, tourne et je risque de la prendre en pleine gueule...
Γ Grand amateur de vin
Γ Parle quatre langues
Γ Possède une montre offerte par son oncle pour sa majorité
Γ A un MV-Agusta 800 Brutale Rosso, qu'il a nommé Lucy (et on se moque pas, merci)
Γ Fan inconditionnel de poker et de cigares hors de prix
Γ Jure comme un charretier
Γ Fan des Legos, dans le plus grand des secrets
Γ Réalise des puzzle et des sudokus quand il a besoin de se détendre (ouais, habitude de vieux, bonjouuuur)
Sujet: Re: ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ; w/Caleb Mar 10 Sep - 19:18#
☆ ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ☆
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Carmel, Monterey, début juin 2024
J’crois que j’suis vexé.
Boudeur comme un enfant face à une épouse qui ne me fait pas assez confiance pour assurer la réparation de la charpente, je me braque et finit par me réfugier dans un silence pesant. Oui, je suis d’accord, le chantier est colossal… Mais tout de même! Je sais gérer, il suffit de voir à quel point le rafraîchissement de la buanderie est réussi… Bon, ok, l’étagère du haut tombe dès qu’on pose du poids dessus mais… QUAND MÊME! Merde, j’sais que j’peux y arriver. Je ne sais pas pourquoi je plonge, tête baissée, dans cette attitude qui risque de déplaire à Sio. J’agis comme un enfant qui ne peut s’empêcher d’être insupportable, comme un ange récent qui ne peut tourner le dos définitivement à ses démons. Pourtant, voir mon adorée avec notre bébé dans ses bras, gigotant et mourant d’envie de déambuler sur le sol dangereux comble un peu ce creux que je tente de remplir, dans ma poitrine. Depuis ce fameux soir où Sio a couru dans mes bras pour m’affirmer que j’étais le seul et unique dans son cœur, j’ai la sensation d’être en plein rêve et qu’il connaîtra, tôt ou tard, une fin regrettable. Et putain, j’en veux pas, bordel! Je veux que la lune de miel perdure, encore et encore, qu’elle ne connaisse aucun répit. Alors, je tente de retaper cette maison, parce qu’elle vaut la peine d’être sauvée. Parce qu’elle est à mon image: abîmée, oui, branlante, certainement, mais elle a tellement de potentiel. Je l’ai vu, tout comme Sio a pu lire en moi. Tout le monde a le droit à sa chance, aussi infime soit-elle.
Mais c’est pas le tout, les travaux, c’est bien, mais la vie de famille, c’est mieux. Incapable de résister à cette bouille d’ange, je souris en croisant le regard de ma petite fille adorée et demande d’une voix apaisée à mon épouse, tendant les bras vers la merveille qui repose entre les siens:
… Passe moi Maddie.
Un besoin viscéral de tenir ma fille entre mes mains désormais calleuses, je lui consacre quelques secondes, remarquant qu’elle ne cesse de pencher la tête en direction de ma ceinture bien garnie. Attrapant l’outil qu’elle pointe désespérément de son minuscule doigt, je lui tends et lui murmure, après avoir déposé un doux baiser sur sa joue si douce et qui sent si bon l’amande douce:
Tu vois, ça, c’est un marteau et…
Adelson, tu vas vite reposer ton engin, hein, sinon, j’en connais une qui va te dégommer. Lorsque j’ose gagner le regard de Sio, je peux y lire une exaspération légitime, qui me frappe de plein fouet mais à laquelle je réponds, sur le ton de l’humour:
… Ce n’est pas de ton âge. Roh, ça va, Sio, c’était une blague…
Même plus le droit d’être un ado dans le corps d’un adulte, dis donc. C’est ça, prendre un nouveau départ. Garder le bon, oublier le mauvais. Construire un avenir encore meilleur qu’a été le passé. Aller de l’avant.
Et, à priori, trouver le numéro d’un professionnel compétent en ce qui concerne la toiture…
Fresno, 15 juin 2024
Faut croire que je suis abonné à l’extraordinaire, aux côtés de Sio. Mon épouse adorée, celle qui rend la vie si unique, pour qui elle mérite d’être pleinement vécue. J’suis en plein rêve, à ses côtés, à déambuler à travers l’État et ensuite une fête foraine. Tout est si simple, aux côtés de mon épouse. Je n’ai jamais été capable de savourer, à sa juste valeur, son aura incroyable qui pourtant, m’englobe désormais. Cinquième roue du carrosse, sale gosse capricieux et pourri gâté, privilégié de l’Univers après avoir été si longtemps sa victime de prédilection. J’aimerais remercier Sio pour son initiative mais je n’ai jamais été doué pour parler et exprimer mes sensations les plus enfouies. Au lieu de celà, je pilote Lucy, je réagis au gré de mes envies, j’agis à l’instinct. Ma femme m’impressionne, elle ne pipe mot, elle qui est d’ordinaire si peu à l’aise sur un deux roues. C’est un équilibre parfait: elle fait des efforts, je contrôle mes pulsions. La bienveillance prime, jusqu’à notre arrivée tardive à une fête locale. Un hot dog avalé, une furieuse envie de dépenser quelques dollars afin de tenter ma chance aux machines à grappins. Sans me douter un seul instant que lire des signes évidents dans des actions aussi banales pouvait changer une existence toute entière.
Ébahi face à mon gain, je ne sais quoi penser. Encore moins quoi dire. Bordel, Caleb, faut dire que t’es bavard, d’ordinaire, alors, putain, trouve quelque chose! Je ne sais pas vraiment pourquoi je lui ai dit une bêtise pareille. Sans doute car… cela n’en est pas vraiment une? Faut dire que la réaction de Sio ne se fait pas attendre et prend une direction étonnante: je peux découvrir une femme sensuelle, jouant avec le haut de sa combinaison, me suggérant qu’il est temps pour nous de faire un bébé, de réessayer, de retenter, de laisser une chance pour l’impossible, une seconde fois.
Et puis, la peur.
Et si… quelque chose était définitivement brisé, entre nous? Il n’y a plus que le silence, désormais, dans notre couple. L’épreuve que nous avons traversée a laissé des traces indélébiles et on ne peut rien faire contre cette fatalité. Elle existe et bien que nous soyons dans une démarche positive l’un envers l’autre, le silence a pris une place bien trop permanente à mon goût. Effrayé à l’idée de commettre une bourde, j’ai laissé le temps au temps, je me suis dit qu’elle avait besoin d’espace, de gérer ce drame à son rythme. Que pour une fois, putain, je pouvais arrêter d’être un gros con et lui laisser le temps de respirer. De gérer les choses, d’accepter, de digérer, d’être en colère, furieuse, triste et mélancolique. Mais quoi qu’il arrive, je serais là. Je ne compte pas bouger. J’ai bien trop attendu pour cette place de choix.
Et puis, l’instant d’après, je n’ai plus peur.
J’attrape ma femme par les hanches et lui offre un baiser d’une rare intensité. Comme électrisé par cette vision, le temps semble s’accélérer tout à coup et je n’ai plus envie d’en perdre davantage. Ma langue vient caresser la sienne, d’abord très timidement, presque à reculon, avant d’agir comme son propriétaire: avec autant de puissance et d’envie que la situation l’impose. La vérité, c’est que Sio est carrément sexy aujourd’hui et que les lumières de la fête foraine la rendent encore plus désirable que jamais. Puis, je réalise que cela faisait une éternité que nous n’avions pas prit ce temps, rien que tous les deux. J’aime Maddie, c’est une petite fille que je considère comme la mienne, mais la vie de jeunes parents n’est pas toujours de tout repos. Prendre le temps de souffler, c’est essentiel. Sauf quand l’envie d’enchaîner est plus forte que tout.
J’attrape la main de Sio, l’accompagne jusqu’à Lucy que je chevauche après avoir enfilé à la hâte mais tout de même convenablement mon casque. Un coup d'œil en direction de Sio, qui enroule très vite ses bras autour de mon torse. Et nous voilà partis! Je n’ai pas d’idée précise de destination jusqu’à ce que je la découvre des yeux: un motel, à mi-chemin du rassemblement officiel de motards. Du genre complètement désert, un peu à la Bates Motel… Le style effrayant en moins. Ou alors, je suis aveuglé par l’excitation grandissante que je ressens envers Sio? Sans aucun doute, oui. En moins de temps qu’il n’en faut, je récupère une clé à l'accueil, la chambre la plus luxueuse de cet hôtel posté au bord de la route. En espérant qu’il y ait des serviettes de bain, en tout cas. L’endroit est déserté, presque abandonné. Du genre glauque, mais qu’importe la place, seule la compagnie a une quelconque importance. Dès que je rejoins Sio, je la plaque contre la porte, un peu trop brutalement, mais l’heure des excuses n’est pas encore de mise. Avec un sourire des plus coquins, je lui chuchote, enfin abrités dans la chambre, où l’obscurité nous enveloppe de la plus sensuelle des manières:
Tu disais quoi, déjà, tout à l’heure…?
Ma voix suave que je n’adopte qu’à ses côtés, dans des circonstances bien particulières. Un cadeau que je lui réserve, que j’ai envie de lui donner, encore, encore et encore… Une connexion qui ne tardera pas à se faire, tandis que je me débarrasse de ma veste ainsi que de mon tee-shirt et que je laisse mes mains caresser la poitrine de Sio, tout en lui murmurant, ma mémoire ne me faisant plus défaut soudainement:
Ah oui… Faire un bébé…
Rien de plus primaire que ce besoin de m’adonner à ma femme. Madame Adelson, si je peux avoir le privilège de vous honorer…
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Siobhan Adelson
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Depuis le 24 février 2024, je suis une femme mariée, mon cœur & mon âme appartiennent désormais à Caleb pour l’éternité.
« L’amour est une question de timing. Il faut beaucoup de chance pour tomber sur la bonne personne, au bon moment, au bon endroit ♡ »
« L'amour d'une mère pour son enfant ne connaît ni loi, ni pitié, ni limite. Il pourrait anéantir impitoyablement tout ce qui se trouve en travers de son chemin ♡ »
Je suis sage-femme en chef chez Mom&Me, une clinique de maternité privée, que nous avons créé en janvier 2022, avec mon associée et amie de l'université
Petit à petit, je me suis installée chez Caleb, avec Maddie. Cette garçonnière à l’Ouest de la ville, s’est littéralement transformée en vrai petit cocon familial. Et toujours à l'Ouest de la ville, dans le secteur de Carmel cette fois, nous sommes les heureux propriétaires d'une grande maison en chantier. Avec mon adorable mari, nous tentons de lui donner vie, à notre image (Vivement les travaux fini!!!) Nous espérons y emménager début d'année prochaine !
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Sujet: Re: ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ; w/Caleb Mar 8 Oct - 3:47#
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Fresno, 15 juin 2024
Je n’avais jamais verbalisé mon désir d’avoir un autre enfant, depuis notre perte en mars dernier. Je me suis enfermée dans une bulle que je ne pensais jamais revoir. Je pensais que ce serait différent mais en fin de compte, j’ai agi de la même façon qu’à l’époque. Je me suis éloignée de mon époux, je me suis réfugiée dans un mutisme sans pareille, j’ai refusé cette intimité qui nous ressemblait tellement. Alors dire à voix haute ce que je désire tout bas, c’est comme si je prenais enfin les commandes de mes envies, de mes choix, c’est prouver à Caleb qu’aujourd’hui, je suis prête à tourner la page sur ces mois de chagrin. Je suis prête à tout laisser derrière nous, et à espérer retrouver notre complicité d’avant la tragédie. J’ai besoin de retrouver sa douceur envers moi, j’ai besoin de retrouver ses bras qui m’enlacent, de retrouver notre amour quelque peu malmené. J’ai besoin de lui…
Et d’un bébé.
Est-ce que Caleb le veut, lui aussi ? Rebondir sur cette prise dans la machine à grappins est sans doute un peu trop exagérée mais c’est la seule porte qui s’est ouverte pour moi. Voir un signe en tenant ces deux peluches entre les mains est à la portée de tous, peu importe ce qu’il imagine, peu importe la nature de ses envies, moi je sais ce que j’y vois et je n’y suis pas allée par quatre chemins. L’étincelle dans les yeux de mon mari ne se fait pas attendre très longtemps, je la vois, je la ressens à travers tous mes pores. Un sourire se dessine sur mes lèvres à l’approche de ses mains sur mes hanches. La profondeur de notre baiser est sans appel : Elle renoue avec nous, elle retrouve ce qu’elle avait tout simplement perdu. Un long frisson me parcourt les entrailles, j’ai l’impression —tel le Phénix— de renaître de mes cendres à ce simple contact. Pendant longtemps, j’ai cru que je ne méritais plus son attention, que j'avais laissé notre chagrin nous éloigner davantage, jour après jour, mais c’était une erreur.
J’ai promis de l’aimer et de le soutenir dans chacune de nos épreuves, j’ai échoué à la première difficulté. Je m’en veux de ne pas être l’épouse que je lui ai promis que je serais. Je m’en veux toujours pour ma fausse couche, mais j’essaie sincèrement d’aller de l’avant. Je vais de l’avant. Nous allons de l’avant. Et je veux lui prouver qu’il n’y a plus que la nouvelle page de notre livre qui compte, alors je le laisse m’emporter avec lui, grimpe sur sa moto sans un mot et entoure mes bras autour de sa taille. Une légère excitation s’empare alors de moi tandis que le casque protégeant ma tête se pose contre son dos. Cette même excitation que j’ai ressentie lorsque nous sommes partis à Las Vegas, la première fois. Je venais de divorcer, je me retrouvais seule et j’avais besoin de changement dans ma vie. Je n’imaginais pas une seule seconde que Caleb serait mon changement. J’ai l’impression que mon corps se réveille, que mon cœur bat d’une toute nouvelle manière. Et lorsque nous nous arrêtons à un motel sur la route, complètement désert, j’observe Caleb, à l’accueil. Sa façon qu’il a de taper ses doigts sur le comptoir montre clairement son impatience et je souris davantage. Je l’observe quand il marche vers notre chambre, j’observe sa main dans la mienne et les pas qu’il fait de plus en plus rapides. Elle est là notre connexion d’avant. Je ne sais pas pourquoi mais je repense à mes années lycée. Mes premiers petits copains, mes premières fois. Chaque émotion que j’ai ressentie, chaque moment que j’ai vécu et j’me sens comme une adolescente, à cet instant. Avec beaucoup plus d’expérience mais moins d’hésitation, moins de pudeur. C’est pour cette raison que je ne suis pas surprise, ni gênée que mon mari me plaque contre la porte, au contraire.
Cette dernière se referme derrière nous, l’état visuel de notre chambre est dérisoire, nous avons beaucoup mieux à faire que d’inspecter les lieux. En tout cas, ce n’est pas l’intention à Caleb de faire le tour, alors qu’il se débarrasse d’une partie de ses vêtements. Sa remarque me fait sourire, pendant que du regard, je le dévore sans aucune restriction. Je me mordille la lèvre inférieure, je le laisse glisser ses mains sur ma poitrine, ses lèvres se collant sur mon cou, je pousse un soupire tout en fermant les yeux.
— Faire un bébé.
Je répète. Je murmure. Oui mon amour, faisons un bébé. Mais avant, faisons simplement l’amour, retrouvons nous enfin de la plus belle intimité qu’on n’ait jamais connue, toi et moi.
Je dépose ensuite mes mains sur son torse et l’oblige à marcher à reculons jusqu’au bord de notre lit puis, je défais la ceinture de son pantalon, déboutonne ce dernier tout en couvrant de petit baisers, le haut de son corps dénudé. Lorsque j’arrête tout contact pour plonger dans ses yeux, je décide à mon tour d’ouvrir la fermeture éclair de ma veste de motarde, de la jeter au sol, avec mon tee-shirt, de déboutonner également mon pantalon et de lui offrir une vision qu’il affectionne tant. Une version de moi-même qu’il n’a pas vue depuis longtemps. Pourtant, les battements de mon cœur s’intensifient de la même manière que lorsque je suis nerveuse. Mais… je le suis, n’est-ce pas ? Oui, je suis nerveuse. Ma respiration est un peu plus bruyante, mon regard ne l’a toujours pas quitté et j’ai peur de perdre mes moyens.
A ce moment, je réalise que ma peur est bien plus profonde que je ne le pense. Et si recommencer était synonyme de se reproduire, dans notre cas ? Et si je tombais vraiment enceinte et que nous étions confrontés à un nouvel échec ? J’ai peur, j’ai peur de tout perdre. Mais dans le regard de mon mari, je peux y lire la tendresse, le réconfort, la confiance absolue entre nous et petit à petit, la peur laisse place à l’apaisement, au bonheur, à l’amour que nous ressentons l’un pour l’autre. Alors d’une légère pression de la main sur son épaule, je le fais asseoir sur le lit et viens me placer à califourchon sur ses cuisses. Je passe ensuite mes mains dans ses cheveux, lui offrant un baiser langoureux où ma langue retrouve la sienne sans difficulté. En le fixant ensuite du regard, je m’assure que les mots qui vont suivre seront bien entendus :
— Est-ce que je t’ai déjà dit que tu étais un mari extraordinaire ? Non ? Tu es un mari extraordinaire, Caleb. Tu as été plus que patient avec moi, si doux, si prévenant… Je t’aime si fort.
Je crois… non, j’en suis sûre : je l’aime davantage chaque jour. Aujourd’hui, je l’aime plus qu'hier, et un peu moins que demain. Mon amour pour lui ne fait que grandir. Je dépose mes lèvres sur les siennes, une nouvelle fois, avant de passer mes mains dans mon dos afin de défaire l’attache de mon soutien-gorge que j’agite ensuite devant ses yeux.
Il est temps de faire ce bébé, monsieur Adelson ! Je ne risque plus de paniquer, parce que tu es avec moi, à chaque pas que je fais, vers notre bonheur…
Carmel, West Monterey, 30 août 2024.
Les travaux de notre nid d’amour avancent bien. Je dirais même que ça n’a jamais été aussi bien depuis le tout début. Il reste encore tellement à faire que je sais que nous ne vivrons pas ici avant le début d’année prochaine. Les ouvriers font leur possible, avec le gros chantier. Quant à Caleb, le voir avec sa ceinture d’outils puis, qui s'en donne à cœur joie dans cette maison, ça vaut tout l’or du monde à mes yeux. Il apprend sur le tas, tout comme moi. En même temps, ce n’est pas notre métier mais on se défend plutôt bien, je dois l’admettre. J’ai déjà parcouru des tonnes de catalogues pour la déco, vu et revu le mobilier en faisant des simulations grâce à l'intelligence artificielle. C’est dingue ce qu’on peut faire sur internet de nos jours !! J’ai juste à prendre des photos du salon et y intégrer les meubles que je veux, en choisissant les couleurs etc et tadaaaam, en quelques secondes, je visualise très bien à quoi ressemblera chaque pièce de la maison, une fois celle-ci achevée.
Mon mari me laisse gérer la déco, alors la moindre des choses que je puisse faire à son égard, c’est de le laisser percer ses trous où il veut, du moment qu’il n’arrache pas les nouvelles plaques posées des cloisons. J’ai cependant mis un point d’honneur à faire la chambre de Madeleine en premier parce que même si la maison est en chantier pendant des mois encore, j’aimerais que notre fille puisse avoir un endroit à elle sans pour autant être attirée par ce qui est dangereux dans cette maison. Plus vite son paradis est construit, plus vite elle pourra y rêver tout en douceur. Nous avons donc choisi le plancher, la couleur, le mobilier et les accessoires pour décorer cette chambre d’enfant. Et puisque nous avons décidé d’avoir un autre bébé, j’ai suggéré à Caleb de faire la nurserie juste à côté de la chambre de Maddie. Enfin, nurserie… c’est mettre la charrue avant les bœufs donc une pièce neutre, propre, mais sans décoration. Une pièce vide pour le moment.
Il est presque quatre heures du matin lorsque j’ouvre les yeux et impossible de retrouver le sommeil. Avec Caleb, nous avons veillé tard au milieu de ce chantier, afin d’avancer dans les couleurs primaires des chambres d’enfants. Madeleine passe la nuit chez ses grands-parents, ce qui nous permet de souffler, sans avoir besoin de courir après un bébé curieux toutes les cinq minutes. J’hésite à réveiller Caleb parce que je ne suis même pas certaine que je tiendrais encore longtemps. On est fin août, j’ai du retard. Pas grand chose, deux ou trois jours mais je suis allée acheter un test de grossesse à la pharmacie, hier en fin d'après-midi. Il est vrai que ça ne fait pas longtemps qu’on essaie d’avoir un bébé mais malgré nos deux premiers tests négatifs, on ne désespère pas. Celui-ci sera peut-être le bon, qui sait ? Et pour le savoir, il faut que je le fasse. Je dépose un baiser sur la joue de mon cher et tendre, lui caresse le bras afin de le réveiller tout en douceur. Je murmure alors :
— Je vais faire le test, d’accord ?
Il marmonne quelque chose d'incompréhensible, s’étire, baille fort. Je sors donc du lit et me dirige dans la salle de bain, à moitié finie mais fonctionnelle. Le carrelage n’est pas encore posé, mais ce n’est qu’un détail à cette heure du jour ou de la nuit ? Je déchire ensuite l’emballage qui contient le test et procède à son utilisation, comme les fois précédentes. C’est à ce moment-là que mon mari me rejoint dans la salle de bain, à moitié endormi mais conscient de ce qui se joue actuellement. Je soupire en posant le test de grossesse sur le bord de la baignoire et lui dit :
— Trois minutes, comme d’habitude.
Et trois minutes, c’est long. Trois minutes, j’ai le temps de dérailler. Mon esprit imagine dès lors, tout un tas de scénarios possibles. Avoir un bébé, c’est la suite logique de notre vie commune, c’est l’espoir qui continue à vivre en nous, qui nous guide vers un avenir prospère et paisible. C’est aussi porteur de changement, de nouvelles priorités, de nouveaux défis et je suis prête pour tout ça.
Ma jambe droite commence à trembler comme une folle, l’attente est insoutenable. Et si je n’étais pas enceinte, encore une fois ? Y faire face, comme les autres fois, sourire en se tenant droite en faisant comme si ça ne nous touchait pas. C’est voir un nouvel espoir s’envoler, une fois de plus. C’est combattre ses démons encore et encore. Se demander pourquoi la vie continue -t-elle à s'acharner sur nous ? Pourquoi toujours les autres et pas nous ?
Et puis, le moment est arrivé. Il est attendu avec impatience autant qu’il est redouté. J’attrape le bâton de plastique blanc entre les mains et fixant solidement le regard de mon mari, je souffle bryamment par la bouche.
Je le retourne. Une barre. Une seule barre. Espoir envolé. Encore… Je regarde de nouveau Caleb en lui faisant un signe non de la tête.
— Je suis désolée.
La prochaine fois, sera la bonne, j’en suis persuadée…
Joanne Prescott // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
41 ans, il assume son âge sans problème, essaie de se maintenir en forme avec une pratique du sport régulière et des tatouages pour fêter chaque année qui passe.
L'heureux marié d'une femme extraordinaire, généreuse, bienveillante et magnifique. La seule qui compte à mes yeux, mon âme soeur. Siobhan qui désormais porte fièrement mon nom...
Where the time is frozen
Where all the universe is open
Love isn't random, we are chosen
And we could wear the same crown
Keep slowing your heart down
We are the gods now
Détective privé, plus qu'un métier, c'est ma passion.
Les deux seules raison de me battre contre l'Univers tout entier
Adieu l'appartement étriqué, à nous la grande maison sur les hauteurs de Monterey, dans le Quartier Ouest de la ville. Une bâtisse pour laquelle nous avons eu le coup de foudre avec ma formidable épouse, que nous avons acheté aux enchères et que j'ai à coeur de rénover afin de la rendre aussi magnifique et extraordinaire que notre histoire.
Lovely Baby Dog. ; Karma
Partenaire de Prestige ; Pour toujours à tes côtés
La roue du Karma tourne, tourne et je risque de la prendre en pleine gueule...
Γ Grand amateur de vin
Γ Parle quatre langues
Γ Possède une montre offerte par son oncle pour sa majorité
Γ A un MV-Agusta 800 Brutale Rosso, qu'il a nommé Lucy (et on se moque pas, merci)
Γ Fan inconditionnel de poker et de cigares hors de prix
Γ Jure comme un charretier
Γ Fan des Legos, dans le plus grand des secrets
Γ Réalise des puzzle et des sudokus quand il a besoin de se détendre (ouais, habitude de vieux, bonjouuuur)
Sujet: Re: ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ; w/Caleb Mer 23 Oct - 12:24#
☆ ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ☆
Tw :: .
Fresno, 15 juin 2024
Comme si nous repartions de zéro. Une nouvelle vie après une éternité de souffrance où j’ai presque cru perdre mon épouse. Le nouveau départ que m’a offert mon mariage avec Sio était inespéré mais je pense avoir fait une croix sur l’homme qui ne pouvait s’empêcher de remettre son bonheur en question. Non, désormais, tout ce qui me préoccupe, c’est de comprendre pourquoi nous n’avons pas le droit à plus. À du simple, à de l’évidence, à cet acquis que bon nombre de couples affichent sans aucun état d’âme. Être une famille, me balader avec une poussette vide dans les rues du centre de ma ville tandis que ma femme porterait le nourrison à bout de bras, qu’elle couvrirait de bisous tendres, mon bras qui rejoint le sien, qui caresse ensuite sa joue. La pièce du puzzle au bon endroit, pas besoin de forcer, non, juste celle qui s'emboîte à la perfection. Oh que cette vision aurait dû être la nôtre. Pourquoi donc un tel acharnement? Pourquoi donc cette malédiction nous colle-t-elle à ce point à nos peaux? Ces “pourquoi” qui m’ont empêché de dormir durant un paquet de nuits, ces derniers temps. La quête impossible d’une réponse afin de changer significativement le cours des événements. Jusqu’à ce que je réalise qu’il a toujours été question de complications entre nous. Mais qui ne signifient pas forcément qu’un résultat soit impossible. Des embûches, nous en avons connu, oh putain, ça, c’est le moins qu’on puisse dire…
Et alors? Depuis quand nous arrêtons-nous à la moindre difficulté?!
Depuis jamais, depuis toujours. J’aimerais ne pas croire à la fatalité et pourtant, elle revient, comme un putain de boomerang. Elle me ronge, elle est accompagnée par sa bonne copine, la culpabilité. Et puis, plus on est de fous, plus on rit, alors, la Colère n’est pas loin, elle provient de l’idée qu’elle subisse la même tragédie que durant son précédent mariage. L’idée qu’elle se sente comme un chat noir me tord les entrailles et d’un autre côté, je me sens également responsable. De lui offrir le même cycle éternel et destructeur, de ne pas avoir réussi à être meilleur que lui. Putain d’égo masculin, putain de fierté mal placée. Toujours occupé à tirer la couverture sur ma petite personne, alors que désormais, tout est le contraire. Elle n’est pas seulement ma femme, je suis également son mari, et nous avons des droits, certes. Mais surtout des devoirs l’un envers l’autre. Le mien est de lui sourire, de la rassurer, de lui promettre que tout ira mieux, même quand tout semble perdu, autour de nous. Je dois y croire, alors, j’y crois. Je ne suis pas bête et discipliné, je suis surtout convaincu afin d’être convaincant.
Tout va si vite. Nous deux, dans cette chambre, comme un air de déjà vu, comme un fantasme si facile à réaliser. Tout me semble si familier, si naturel. Mes mains qui parcourent son corps, qui osent s’aventurer dans des zones interdites, ces dernières semaines. De peur de la brusquer, de peur de devenir l’agresseur plutôt que l’adorateur de ce corps de rêve. Mais désormais, je sens que la barrière qui s’était érigée entre nous a définitivement disparu, pour mon plus grand plaisir. J’ai la sensation de pouvoir respirer à nouveau, d’être libéré d’un poids si lourd. Je me sens léger et plus que coquin, ça, y’a pas de doute. Même si les mots, ces quelques paroles prononcées entre deux décharges électriques, sont entendus, compris, retenus et étudiés. Oui, un enjeu existe, nous ne pouvons pas l’éviter. Trois mots qui résonnent en écho contre les murs de cette chambre: faire un bébé. Fabriquer une vie, compter sur la magie, sur l’incroyable machine qu’est le corps humain afin de produire le parfait mélange anatomique de nos deux corps. Mais avant toute chose, il s’agirait de s’aimer, de se retrouver, de nous lancer du temps, une chance, une accalmie, une pause. Souriant comme un con suite à l’aveu prononcé par Sio, telle une petite fille apeurée à l’idée d’être surprise en pleine confession, je lui réponds, mes yeux pétillants sous l’émotion, partagé entre l’idée de lui demander à nouveau sa main et celle de lui sauter dessus pour vivre une folle nuit d’amour:
À votre service, Madame Adelson. Je te rends simplement ce que tu m’offres au centuple…
Mon cœur qui se serre à l’idée de pouvoir l’aimer jusqu’à ce que je rende mon dernier souffle. Mon cœur qui se serre à l’idée qu’elle ait pu autant souffrir. Et mon cœur qui se serre tandis que je réalise que malgré tout ce qui nous tombera sur le coin de la gueule, je serais toujours avec elle pour affronter ce merdier…
Elle et moi, c’est pour la vie, on se l’est juré. Et je n’ai qu’une seule parole. Je tiens toujours mes promesses et là, silencieusement, nous venons de signer un pacte: profiter. Sans réfléchir. Laisser notre attraction de toujours faire le reste. Après un léger mordillement de son épaule gauche, je retrouve ses lèvres pleines et lui gronde, tel un animal:
Viens par là, toi…
Nos vêtements qui volent dans tous les sens, cette nudité qui n’a rien d’une situation gênante ou complexe. Nos états naturels, ces peaux chaudes, cette vibration naissante et familière, celle qui m’a tant manqué. Que j’ai plaisir à retrouver, que je n’ai jamais oublié. Et tandis que je la pénètre, je laisse un soupire s’échapper de mes lèvres, remplir ce silence qui n’existera plus entre nous, désormais. Lui faire l’amour, pouvoir exprimer physiquement l’incroyable quantité de sentiments que j’éprouve à son égard. Les secondes s’égrainent, n’ont plus aucun sens, peuvent s’étirer en heures si cela leur chante. Tout ce qui compte, c’est Sio qui, grâce à une souplesse admirable, s’occupe de rebondir contre mes cuisses, de ma bouche qui ne cesse de baiser la sienne, de mes doigts maladroits qui passent dans ses cheveux, qui caressent ses seins, qui les empoignent et qui, quelques minutes plus tard, choisit de mener la danse en la plaquant contre le matelas et attrapant une de ses cuisses afin de pouvoir lui offrir mon atout le plus intime, pouvoir lui prouver à quel point chaque atome de mon corps la désire et souhaite la servir, jusqu’à mon dernier souffle.
Des retrouvailles puissantes, à la hauteur de notre amour. Voilà tout ce que nous méritons…
Carmel, West Monterey, 18 Octobre 2024.
Une barre. Deux barres. Avant, ça m’aurait presque amusé, ce petit jeu idiot. J’aurais, avec mon foutu sourire en coin, plaisanté en disant que ce n’était pas si grave, qu’il valait mieux oublier tout ça au “bar”, en buvant une pinte de bière bien fraîche. J’serais passé pour un gros con, avec mon jeu de mots à deux balles mais tant pis, j’suis comme ça, on va pas me refaire. Et puis, je serais passé à autre chose, tout simplement, en pestant sur Madame Cooper, sur mon paquet de cigarettes vide et en m’enfilant un verre de bourbon dix huit ans d’âge. Mais maintenant, ça me fait chier. Genre, pour de vrai. Depuis quand un bâtonnet en plastique s’occupe de régir notre vie hein?! Putain, j’suis hors de moi. Elle m’effraie, cette colère, elle me fatigue, cette douleur. Cette injustice que je ressens en boucle depuis des mois, qui ne veut pas nous foutre la paix, qui nous hante, comme un fantôme. Je me souviens encore de cette nuit, ou de ce matin, les souvenirs sont flous, j’ai à peine compris ce qui se passait, sur le coup. Puis j’ai retrouvé Sio, dans la salle de bain, je l’ai vu passer par toutes les couleurs de l’arc en ciel jusqu’à m’offrir une mine dépitée et des excuses que je me suis empressé de balayer de la main. Parce qu’elle ne sera jamais fautive, parce qu’elle ne pourra jamais s’empêcher de se sentir la seule coupable, parce que la vie, elle fait chier putain, elle n’est pas toute belle, toute rose, toute simple. Et que parfois, j’aimerais juste croire aux contes de fées.
MAIS OUI, C’EST ÇA! UN CONTE DE FÉES…!
Et cette idée qui a germé dans mon esprit, dont je n’ai osé parler à personne, pas même à Madame Cooper. De toute façon, elle aurait été de très mauvais conseils, j’en suis persuadé. Elle y connaît rien, à l’amour. Ou peut-être que si…? Je frissonne en imaginant qu’elle puisse draguer, être courtisée, pouah, quelle horreur. J’ai expédié mes dossiers au bureau cet après midi là afin de rentrer le plus vite possible dans notre… maison/chantier permanent. Malgré la poussière, les tournevis et les seaux de peinture, j’ai eu à cœur d’organiser ce que j’avais repéré sur une vidéo, ce cocon qui sera le nôtre pour la soirée. Parce que tout est si noir en ce moment, j’avais envie d’apporter un peu de marron. D’orange. De blanc ou encore de rouge. Tout ce qui me passerait sous la main pour colorier ce tableau qui s’assombrit de minutes en minutes. Tandis que je m’active et que je cours aux quatre coins de la villa pour récupérer les éléments essentiels dans l’élaboration de mon plan, je finis par passer dans le couloir des chambres, m’arrêtant quelques secondes, presque par obligation, par souci de respect, devant une porte entrouverte. Que j’aimerais défoncer de mes poings.
Cette putain de pièce. Propre, rangée, aseptisée. Et toujours vide. Inlassablement vide.
Je passe devant tous les jours et c’est toujours aussi douloureux, de réaliser qu’elle n’est pas occupée. Mais je n’arrive pas à penser autre chose que “pas encore” plutôt que “jamais”. Au fond, hein, c’est ça qui faut se dire? Qu’il faut pas perdre espoir, qu’il faut pas abandonner, que ça arrivera, tôt ou tard. Mais est-ce trop tard…? Il n’y aurait jamais eu de trop tôt, quand on y pense. J’aurais cent fois préféré que ça me tombe sur le coin du nez, toute cette histoire, plutôt que d’attendre avec une foutue impatience qu’elle soit… qu’on devienne… Même les mots deviennent trop douloureux à penser, putain, j’y crois pas. Secouant la tête, je préfère m’activer à peaufiner les derniers préparatifs, jusqu’à entendre Sio rentrer à la maison, Maddie dans les bras. Dès que je les vois débarquer dans le salon, je me sens plus léger. Rassuré par leur présence, libéré de ce poison qu’est devenu l’attente, elles sont devenues mon essentiel. Et puis, tout à coup, je me sens con, bredouille, je tente d’apporter des explications à tout ce bordel qui se tient derrière mon dos et je bafouille, comme un ado qui vient de fumer un pétard dans sa chambre, pris sur le fait:
J’ai… J’ai eu une idée, euh… J’ai vu une vidéo, sur… Facebook? Instagram? J’sais plus…
Je me retiens d’ajouter “putain”, je dois faire attention, Maddie est dans les parages. Loin de moi l’idée de lui inculquer le langage Adelson, elle en fera les frais dans quelques années. Et puis, j’ose moi aussi jeter un œil à l’installation de fortune et je me dis que… c’est pas si mal? Le canapé déplié, des coussins et plaids jetés de part et d'autre, les volets baissés et des bougies allumées aux quatre coins de la pièce… et pas de risques que tout s’enflamme, non, j’ai pris mes précautions… TOUT EST SOUS CONTRÔLE! Nous avons besoin de quelques minutes, une heure tout au plus, pour nous retrouver. Pour apprécier la beauté d’un acquis avant de bouder face à un manque brutal. De savourer avant de réclamer, de remercier la vie avant de l’accabler de reproches. Penaud, je fais quelques pas en direction des deux femmes de ma vie (Delia et Sawyer me tireraient les oreilles si elles pouvaient m’entendre) et je demande, d’une voix solennelle, presque celle utilisée lors de notre mariage:
Acceptez-vous de regarder un film avec moi, Madame Adelson? Il y a également deux plateaux, un salé, un sucré. Et du vin, un biberon pour Maddie et…
Ta gueule, Adelson, t’en fais trop, là. T’es pas en train de lui vendre du rêve ou une bagnole, putain. T’es juste en train de lui proposer de revenir à l’essentiel: partager du temps ensemble. Pour réaliser que votre rêve ultime ne s’est pas encore réalisé mais cela ne signifie pas que votre vie actuelle ne peut pas se révéler… magique.
Oser espérer n’a rien de mal, croire que le niveau supérieur sera atteint, tôt ou tard, n’a rien de malsain. Mais ce que nous avons là, sous nos yeux, doit nous apporter la force nécessaire afin de composer avec une sacrée nana, plutôt capricieuse à notre sujet: Dame Patience…
Heart beats fast, Colors and promises, How to be brave?, How can I love when I'm afraid to fall?, But watching you stand alone, All of my doubt suddenly goes away somehow
Siobhan Adelson
4179
Psyko // elle
La fabuleuse Odette Annable
Wild Heart_♡ (ava) Wildheart (bannière Fitz) Me (crackship & cie)
Depuis le 24 février 2024, je suis une femme mariée, mon cœur & mon âme appartiennent désormais à Caleb pour l’éternité.
« L’amour est une question de timing. Il faut beaucoup de chance pour tomber sur la bonne personne, au bon moment, au bon endroit ♡ »
« L'amour d'une mère pour son enfant ne connaît ni loi, ni pitié, ni limite. Il pourrait anéantir impitoyablement tout ce qui se trouve en travers de son chemin ♡ »
Je suis sage-femme en chef chez Mom&Me, une clinique de maternité privée, que nous avons créé en janvier 2022, avec mon associée et amie de l'université
Petit à petit, je me suis installée chez Caleb, avec Maddie. Cette garçonnière à l’Ouest de la ville, s’est littéralement transformée en vrai petit cocon familial. Et toujours à l'Ouest de la ville, dans le secteur de Carmel cette fois, nous sommes les heureux propriétaires d'une grande maison en chantier. Avec mon adorable mari, nous tentons de lui donner vie, à notre image (Vivement les travaux fini!!!) Nous espérons y emménager début d'année prochaine !
« Las Vegas ; I love this city. no clocks, no locks and above all… no restrictions »
Sujet: Re: ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ; w/Caleb Dim 17 Nov - 5:34#
☆ ❝La vie oscille, comme un pendule❞ ☆
Tw :: aucun.
Carmel, West Monterey, 18 octobre 2024. 2024
Nous sommes devenus esclave d’une vie qui ne nous appartient pas vraiment. Notre comportement est régi d’une seule manière ; celui de mettre tout en œuvre pour avoir un bébé. Oui, on désire un bébé, de tout notre coeur mais depuis que nous essayons, nous perdons de vue, l'objectif. On s’acharne depuis quatre mois maintenant à faire attention à tous. Ma température, mon cycle, mes jours favorables, et l’essentiel: l’ovulation. Et quand il est temps de se mettre au travail, on perd définitivement le but de nos moments sous la couette au profit de créer la vie. Certes, c’est le rythme de vie que nous avons choisi pour agrandir notre famille, mais on oublie de s’aimer. On oublie de profiter de l’intimité de la plus basique des façons. D’abord faire l’amour signifie se donner l’un à l’autre sans condition, il n’y a ni devoirs, ni contraintes. C’est un instant de partage, simplement. Au lieu de ça, tout est scruté à la loupe, calculé en fonction des périodes propices et la magie n’existe plus.
J’ai besoin de magie, comme j’ai besoin de tomber enceinte mais je dois faire un choix, pour notre bien à tous les deux et arrêter d’y penser pour le moment. Il parait que quand on n’y pense pas, c’est là que la magie opère. Et souvent, c’est plus facile à dire qu’à faire. Comment je fais pour ne pas y penser H24 quand on essaie depuis des mois ? Le pire, c’est de se balader en ville, de voir des femmes enceintes (Je ne parle pas de mon travail), de voir des bébés dans des poussettes…comme si le monde entier se tournait vers moi en me disant : “Penses-y, penses-y”. J’ai l’impression que le sort s’acharne encore sur nous. Depuis le début, il ne nous permet pas d’obtenir ce que nous voulons. Le bonheur est ce que l’on en fait et je dois cesser de me focaliser que sur une seule chose. Madeleine me comble de bonheur, tout comme Caleb. Cela devrait me suffir amplement. Je suis mariée à un homme extrêmement généreux, j’ai une petite fille adorable et en parfaite santé. Une maison sur le point d’être achevée qui sera notre foyer, à tous les trois. Sans oublier notre petite terreur, Karma, qui est enfin propre ! Après dix mois, il était temps ! Elle passe beaucoup de temps avec Maddie, une réelle connexion s’est faite entre elles et c’est un bonheur de les voir jouer ou dormir ensemble.
Madeleine a fêté son deuxième anniversaire il y a quelques jours. J’ai laissé Conrad l’emmener au parc, et tout s’est bien passé. Je l’ai récupéré le soir sans aucune difficulté. Avec mon ex-mari, c’est devenu cordial, pour le bien de notre fille. Je fais en sorte d’accepter les choses, sa vie avec Rose et leur nouveau bébé. J’essaie sincèrement de ne pas être jalouse de cela mais prétendre le contraire serait un gros mensonge. Je suis jalouse qu’il ait le bonheur de connaître cela à nouveau alors qu’on a mis des années à essayer d’avoir un bébé. Et avec Caleb, j’ai le même rythme, comme si c’était moi le problème. Enfin, c’est sûr, je suis le problème, sinon pourquoi ça ne marche pas alors ?? Je me secoue la tête, récupère ma fille à la garderie. Ce qui est top avec celle-ci, c’est qu’elle est proche de la clinique, il ne me faut que quelques minutes en voiture pour y parvenir. Nous sommes vendredi soir, je ne sais pas encore ce qu’on va faire ce soir, mais demain on a prévu de fêter l’anniversaire de Madeleine, mais également de Caleb ; une pierre deux coups, comme on dit ! Nous avons dégagé une bonne partie des matériaux du salon et de la cuisine, pour laisser place à de grandes tables qu’on installera demain en même temps que les ballons, pour servir le buffet. Rien de bien compliqué, évidemment, nous ne pouvons nous permettre mieux cette année. La maison en chantier a été notre priorité ces derniers mois et j’ai vraiment envie de la finir dans les temps, afin d’ouvrir un nouveau chapitre de notre famille Adelson. Une nouvelle page blanche nous permettra également de faire table rase du passé, de nos échecs pour recommencer à zéro. C’est notre seconde chance, j’ai envie de dire.
Alors j’arrive à la maison et en posant mes clés sur le comptoir de la cuisine, je retrouve le salon avec Maddie dans les bras, signalant ainsi notre présence. Mais je remarque tout de suite le changement impressionnant du salon ; plus rien ne traîne, pas un outil dans les parages, pas une seule perceuse, ou visseuse. Pas de boîte remplie de clous. Non, je vois des bougies parfumées partout, une odeur incroyable de popcorn au beurre salé et un mari extrêmement dévoué à notre bien-être. Je souris. Je souris de toutes mes dents et murmure :
— Oh Caleb…
D’habitude, le vendredi soir c’est soirée poker avec les copains, on ne déroge pas à la règle, normalement. Au début, je n’ai pas compris pourquoi il annulait sa soirée à la dernière minute mais maintenant je comprends tout. Madeleine se débat ensuite, je la laisse descendre, et tandis que je regarde mon mari avec amour, je lui dis :
— C’est génial ce que tu as fait. Bien sur que je veux p…
Oh oh ! Du coin de l’œil je vois la petite s’approcher des bougies qui se trouvent à sa hauteur, je lance immédiatement :
— NON ! Maddie, c’est chaud !
Et je m’avance vers elle afin de la réprimander. Je récupère même les deux bougies qu’elle était sur le point d’attraper et je les dépose sur la cheminée, loin de ses petites menottes d’enfant curieux! Notre merveille grimpe alors sur le canapé et en soupirant, je retrouve mon époux et l'enlaçant de mes deux bras, je dis, comblée :
— Catastrophe évitée mon amour ! Et si on le regardait, ce film, hm ?
Je dépose un baiser sur ses lèvres avant de me faire attirer sur le canapé, Madeleine entre nous. Caleb opte pour un film pour enfant. Pas certaine que Maddie reste attentive tout le long mais au moins, ça nous permet d’être juste tous les trois. Je dépose un baiser sur le crâne de ma fille avant de me tourner vers Caleb que je regarde tendrement. C’est ce genre de moments privilégiés qui me rappellent que l’essentiel, je l’ai juste sous les yeux…
Carmel, West Monterey, 21 octobre 2024.
Doucement mais sûrement, nous nous remettons de cette petite fête en l’honneur des deux personnes qui comptent le plus au monde pour moi, il y a, à peine deux jours. Puisque Maddie avait passé le jour de son anniversaire en compagnie de Conrad, il était plus qu’évident de lui faire une petite journée en son honneur avec la famille et nos plus proches amis. Nous avons décidé de fêter l’anniversaire de Caleb en même temps, marquant d’une pierre deux coups et la journée à été exceptionnelle. Ils ont été gâtés tous les deux, que ce soit en cadeaux ou en présence. Et puis, la semaine a repris sa routine. La garderie pour notre fille, le boulot pour nous deux, le premier lundi difficile après un weekend à festoyer.
Aujourd’hui est un jour spécial. C’est l’anniversaire de mon tendre mari, bien aimé. Une année supplémentaire qui l’a angoissé ces dernières semaines. On prend de l’âge chaque année mais une fois dans la quarantaine, je crois que ça défile encore plus vite. Je sais que j’ai encore quelques années avant d’y arriver à mon tour mais je sais que c’est difficile pour Caleb. Il se montre bougon dès qu’il en a l’occasion, rouspète pour un rien. L’autre jour c’est parce que sa perceuse ne voulait pas fonctionner alors il jurait à tue-tête sans penser qu’il y avait Madeleine dans les parages mais quand il a compris, il a arrêté net ce qu'il faisait. Pour se rendre compte quelques minutes plus tard qu’il n’avait pas connecté la rallonge à la prise de courant. C’est sûr que là, ça n’aurait jamais marché !! J’ai pas osé lui faire la remarque, de peur d’avoir une réflexion mal placée de sa part.
Le plus dur est derrière nous, c’est ce que je tente de me convaincre parce qu’on est le jour J et que je ne sais pas du tout dans quel état il va être à son réveil. Pour ma part, je me suis levée un peu plus de bonne heure que lui, Maddie dort encore. Je prépare un déjeuner de fête, comme mes parents avaient l’habitude de me faire à mon anniversaire : des pancakes aux myrtilles ainsi que des gaufres aux brisures de chocolat. J’en connais deux qui vont se faire plaisir ce matin, avant de commencer la routine de la semaine ! Et quand j’entends un raclement de gorge derrière moi, tandis que je termine ma fournée de petits gâteaux, j’étire un large sourire avant de chantonner doucement :
— Happy birthday to you… monsieur Adelson !
Je m’avance vers lui, en petite tenue afin d’embrasser mon adorable mari. L’épouse en moi est doublement amoureuse ce matin, mes gestes se voulant tendres et généreux. J’ajoute ainsi, enroulant mes bras autour de sa nuque :
— Tu es mon roi aujourd’hui… je suis à ton service. Tes désirs sont des ordres, mon amour, la journée est à nous.
On fait ce que tu veux, Caleb. Sauter en parachute, se promener à Moto, flâner dans le canapé à regarder des films, ou à faire l’amour dans notre lit toute la journée… Enfin, presque toute la journée ! J’ai anticipé cette journée depuis des semaines. Madame Cooper a pris soin de ne mettre aucun rendez-vous au 21 octobre, Délia va passer dans une heure chercher Maddie pour la déposer à la garderie avec Jacob.
Il y a une seule chose de notée à l’agenda aujourd’hui; dégustation des meilleurs whisky en fin d'après-midi, aux abords de Monterey. J’ai remarqué que la réserve personnelle de mon cher et tendre diminue à vue d’oeil mais ça, c’est parce qu’il profite de ses vendredis soirs avec ses copains de poker, et il n’a pas pensé à remplir le bar. Il aura ainsi l’occasion d’acheter ceux qu’il préfère. J’ai jeté un œil sur leur site internet et les prix semblent abordables du moment que la modération est de mise.
Alors mon mari adoré, seras tu raisonnable en ce jour particulier ?