Tout peut basculer



Valeria Myers & @Kenny Harlow    

TW: mention de drogues, d'alcool, accident de moto

La musique est forte, l’ambiance est bonne, l’alcool est à peine tiède.
Le Paradis sur Terre.
Je termine d’une traite la fin de mon verre, tout sourire, riant à gorge déployée suite à une blague débile lancée par un des gars du cercle dont je fais partie. Je parais… heureuse. Je suis d’humeur fêtarde, mon sourire est léger, sincère. Et pourtant, la journée que je viens de passer est une des plus effroyables que je n’ai jamais vécu. Pire, même: dans ma poitrine vibre une terrible sensation de déception que je n’arrive pas à faire taire. Je suis malheureuse, j’ai le cœur brisé. Je pourrais presque mourir sous le chagrin. Mais… je n’arrive pas à gérer cette colère. Je préfère l’étouffer, l’ignorer, faire comme si elle n’existait pas. Et afficher au reste du monde un masque de sérénité et de normalité qui, je le crois sincèrement, réussira à me protéger.
Après tout… Quelle est donc la meilleure réaction à adopter quand on vient de se faire plaquer, hein?
Surtout que dans mon cas, je n’ai pas été techniquement quitté. Bien au contraire, j’ai plutôt été… abandonné.
Après une nuit magique, celui que j’aime plus que tout au monde et avec qui je me voyais faire le reste de ma vie a préféré… fuir. Sans un mot, sans une explication. Cela fait plusieurs mois désormais que je vis avec cette souffrance, cette désillusion. Après avoir été sur un véritable petit nuage, la chute fut brutale, lourde. Décevante.
La vie est une chienne, que je pensais pouvoir apprivoiser. Mais je me trompais lourdement.
Et depuis cette… séparation et cette terrible peine de coeur, je broie du noir. Je laisse ma colère me dévaster, tout briser sur son chemin. Je suis moins attentive à mes séances d’escalade, je suis plus agressive avec mon père et ma Tante Sandra. Bref, je ne suis plus que l’ombre de moi-même… et pourtant, je n’arrive pas à agir autrement.
Sauf quand je suis en soirée. Ici, entourée de dizaines d’inconnus, à m’enivrer, à ingérer des substances illicites… je peux, à ma manière, me défouler et oublier ma peine. Juste le temps de quelques heures.
Et je compte bien en profiter, jusqu’au bout. Jusqu’à la dernière seconde, je savourais ma liberté, je tentais de plaire, je danserais sur n’importe quelle mélodie. Car je peux m’évader et ignorer cette plainte dans mon cœur: celle d’avoir cru en l’amour et d’en être définitivement déçue.
Et cette journée est à marquer d'une croix car suite à un énième message de ma part, il ne m'a toujours pas répondu.
Encore et toujours ce profond silence...
Tournant rapidement la tête quand un rire que je connais se fait entendre, mon sourire redouble quand j’aperçois Jeremy, à quelques mètres de là. Nos regards se croisent, le temps d’un instant. Lui qui a la base était un ami de mon… ex-compagnon a fini par devenir MON meilleur ami. Celui qui a su sécher mes larmes, comprendre ma haine. Je ne serais jamais assez reconnaissante pour son soutien, son âme généreuse…
Portée par une pulsion sans doute fondée grâce à l’alcool, je rejoins Jeremy qui, au même instant, me tourne le dos et préfère rejoindre une jolie jeune demoiselle.
Soupirant fortement, je jette mon gobelet vide dans un sac poubelle posé au sol et croise les bras sur ma poitrine, la mine boudeuse. Repérant du coin de l’oeil un joli blond qui me fixe étrangement du regard, j’oublie mes bonnes manières tandis que je lui demande, d’un ton sec:
On se connaît?
Je m’en veux d’être aussi agressive mais… telle est donc ma nature: impulsive, colérique.
Frustrée, je cherche à me servir un autre verre mais le charmant inconnu est plantée devant la table où sont posées les bouteilles. Fronçant des sourcils, j’attends patiemment qu’il se déplace… en espérant aussi qu’il a compris où je voulais en venir.
C’est que la fête est loin d’être terminée, pour le moment!

@Valeria Myers    

Kenny n'avait pas eu une vie facile, mais depuis qu'il était arrivé à Monterey on peut dire que la chance avait un peu tourné celui-ci s'étant enfin trouvé une vraie famille avec les Harlow. Heureusement d'ailleurs parce qu'il faut bien dire que sinon le jeune homme aurait pu très mal tourné ayant subi beaucoup de pertes dans sa vie. Beaucoup plus que la plupart des jeunes de son âge. La seule chose qui l'avait fait tenir avant son adoption par les Harlow était le fait qu'il avait toujours eu Sam, sa sœur jumelle, avec lui et clairement c'est pour elle qu'il s'était battu. Leurs liens étaient plus que fusionnels et pour elle il était prêt à tout. Bref, tout cela pour dire que malgré toutes les pertes qu'avait subi le jeune homme, celui-ci avait trouvé une vraie famille avec les Harlow et il s'était petit à petit ouvert au fur et à mesure que le temps s'écoulait et passait. Bien entendu il y avait toujours cette tristesse d'avoir perdu des êtres chers, mais plutôt que d'y faire face, celui-ci avait préféré se protéger et se forger une carapace de Bad Boys. Depuis il vivait sa vie profitant de chaque instant que celle-ci lui procurait tout en faisant tout de même attention.

C'est ainsi qu'aujourd'hui celui-ci s'était décidé à sortir afin d'en profiter ayant eu au préalable l'autorisation de Silver. C'est seul qu'il s'était donc rendu à la soirée ayant proposé à sa meilleure amie, Adaline, de l'accompagner mais celle-ci lui avait répondu qu'elle n'était pas disponible. C'était dommage parce que les deux s'entendaient très bien, enfin surtout au niveau des vols et des cambriolages, mais ça c'était leur secret rien qu'à eux. Une fois prêt, Kenny s'était donc rendu à cette soirée puis une fois là-bas il s'était mis à s'amuser se laissant entrainer par le son de la musique tout en profitant pour draguer quelques jeunes femmes. Au bout d'un moment en ayant marre, celui-ci s'accouda à la table où se trouvait les bouteilles puis se servit un verre et finit ensuite par regardait les alentours. C'est ainsi que là il remarqua une jeune femme qui se démarquait des autres à ses yeux voyant très bien que quelque chose n'allait pas avec elle. Certes celle-ci avait l'air de bien s'amuser, mais Kenny voyait qu'au fond cela n'était pas le cas. C'était plutôt un moyen de se protéger, protéger de quelque chose qu'elle venait de subir. Après tout niveau carapace le jeune homme s'y connaissait assez bien. Ne la lâchant plus du regard il la regarda ensuite jusqu'à ce que finalement celle-ci le voit et l'interpelle.

"Non on ne se connait pas" lui répondit il d'un air aussi sec qu'elle. Il n'était pas du genre à se laisser faire. "Je crois que si c'était le cas, je m'en souviendrais"  rajouta t-il tout en la fixant droit dans les yeux.

Kenny n'était pas du genre à se laisser faire et c'est pour cette raison que le jeune homme ne s'était pas laissé faire lorsque la jeune femme s'était montré agressive envers lui. Personne n'avait le droit de lui parler ainsi et encore moins une inconnue. Voyant par la suite que celle-ci voulait se servir un verre, Kenny finit le sien d'une traite puis se décala de la table où se trouvait les bouteilles afin qu'elle puisse y accéder puis il s'éloigna quelque peu retournant danser et se rapprochant d'une jeune femme visiblement seule. Celle-ci avait d'ailleurs l'air d'aimer son côté Bad Boys. Il en profita cependant pour lui lancer un petit avertissement avant de partir. Il n'avait pas aimé la façon dont elle l'avait abordé, mais ce n'est pas pour autant qu'il voulait qu'elle finisse mal.

"Tu devrais tout de même faire attention à toi ! L'alcool ce n'est pas la solution à tes problèmes." lui dit-il.

Tout peut basculer



Valeria Myers & @Kenny Harlow    

TW: mention de drogues, d'alcool, accident de moto

Au fond, je ne sais pas vraiment ce que je fais ici. Certes, j’ai besoin de me détendre, de penser à autre chose, d’oublier que l’homme que je pensais être l’amour de ma vie m’a en fait lâchement abandonné. Dans une autre vie, je me serais refugiée dans ma chambre d’adolescente, celle que j’ai encore chez mon père, et j’aurais pleuré de tout mon saoul, tout le long de la nuit en s'empiffrant de glace et en broyant du noir devant une comédie romantique quelconque.
Mais Valeria Myers ne fait jamais rien comme tout le monde.
Alors, je préfère m’entourer de monde, me noyer dans tout ce bruit, toute cette vie. Quand je m’adresse à l’inconnu, je ne prends pas de pincettes… et lui non plus, quand il me répond. Haussant les sourcils, je ne me démonte pas d’un iota et lui répond, m’imaginant dans un échange de tennis, lorsque la balle rebondit de part et d’autre du filet:
Ouais, je te confirme, tu t’en souviendrais.
Val’, tu te montres bien prétentieuse… comme d’habitude, j’ai envie de dire. Bon, l’avantage, c’est qu’il finit par se décaler, me laissant enfin l’accès à la quantité faramineuse d’alcool qui s’étale le long d’une immense table. Et une fois un énorme whisky soda de servi dans un gobelet rouge, je soupire en entendant les mots que l’inconnu me prononce et réponds, du tac au tac:
Sans vouloir te vexer, tu sais pas vraiment ce que je vis là donc… Je t’assure que l’alcool est une bonne solution. À ta santé!
Je lève mon verre dans sa direction et avale une longue gorgée. Durant les vingt prochaines minutes, je ne fais que danser, basculant d’homme en homme qui laisse leurs mains sur mes hanches, qui m’embrasse, même. Mais je suis insensible… je ne réalise pas ce que je vis et pour preuve: mon cœur est anesthésié, à l’article de la mort. Je finis par rompre tout contact physique, perd mon sourire ravageur que j’étais pourtant fière de présenter au reste du monde. C’est le retour du boomerang: la tristesse qui fait son grand retour.
Perdue dans mes pensées, mais avec un verre à la main, je me mets à réfléchir. Je n’arrête pas de me poser une question, une seule: “Pourquoi moi?”. Elle tournoie dans mon esprit, ne souhaite plus me quitter d’une semelle. Je fuis le groupe, préférant mettre une certaine distance afin de me laisser aller à quelques larmes. Je suis fatiguée de lutter, épuisée de ressentir cette immense peine qui me broie, littéralement.
Je ne mérite pas ça, non? Alors, pourquoi moi?
Et encore ces questions. Encore et toujours. N’arrivant pas à m’en débarrasser, je ne vois qu’une seule option: laisser évacuer ma colère. Jetant mon gobelet au loin, sans même réaliser où il pourrait finir sa course, je finis par sursauter quand j’entends un léger cri. Intriguée, je m’approche de la source de ce son et finit par découvrir deux nanas, très jeunes, loin d’être majeures, en train de sniffer une ligne de coke. N’appréciant pas être dérangées de la sorte, elles filent aussi sec, l’une d’entre elles s’occupant de me bousculer brutalement. Sous le choc, je finis au sol, les quatres fers en l’air, grognant comme un animal et jurant comme un chartier. Abandonnant l’idée de me remettre debout, je finis par rester allongée, contemplant le ciel étoilé, même magnifique en cette nuit si étrange.
Quand soudain, derrière moi, j’entends un bruit. Des pas.
Quelqu’un approche!

@Valeria Myers    

Kenny avait tout simplement voulu être gentil envers la jeune femme, mais apparemment celle-ci avait mal pris son intervention au vu de sa réaction. Le jeune homme n'était cependant pas du genre à se laisser faire ayant lui aussi un sacré caractère et c'est ainsi qu'il ne se laissa pas faire lui répondant aussi sèchement qu'elle. Non mais franchement lui qui voulait seulement savoir si tout allait bien, il se retrouvait à jouer à un jeu d'échange verbal avec elle. Ce n'était de base pas prévu le jeune homme ayant pour objectif de s'amuser et de profiter, mais apparemment le destin en avait décidé autrement. La suite de l'échange énerva encore un peu plus Kenny lorsqu'elle lui dit que s'ils s'étaient déjà vu, c'était sûr il s'en souviendrait. Pour qui se prenait elle pensa-t-il. Sa fierté en prenant aussi un peu un coup il ne put s'empêcher de répliquer à cette affront. Cela ne pouvait rester impuni.

"Tu m'as mal compris. Je crois plutôt que c'est toi qui t'en souviendrais. Après tout on ne m'oublie pas facilement." lui dit-il avec assurance.

Suite à cela voyant que la jeune femme n'était pas du tout prêt à l'écouter, le jeune homme se décala de la table lui laissant la place afin qu'elle puisse aller se chercher un verre. De toute façon quoi qu'il dise, cela n'aurait rien changé donc autant la laisser faire même s'il savait qu'elle le regrettait par la suite. Commençant à s'éloigner petit petit il ne put néanmoins s'empêcher avant de partir de lui lancer un petit avertissement. Avertissement qu'elle n'avait apparemment pas l'intention d'écouter au vu de sa réponse. Kenny soupira donc à ses mots, son interlocutrice ne connaissant même pas un dixième de ce qu'il avait déjà vécu. Toutes les pertes qu'il avait subi. Si seulement elle savait…

"Non je ne sais pas ce que tu vis effectivement, mais je sais reconnaitre quand quelqu'un va mal. Je connais très bien ce sentiment. Et non l'alcool n'est pas une solution crois-moi." lui dit-il sincèrement.

La jeune femme leva ensuite son verre dans sa direction tout en buvant une longue gorgée en signe de provocation tandis que Kenny lui s'éloigna et retourna sur la piste pour danser se rapprochant d'une fille visiblement seule. Ayant besoin de se changer les idées, le jeune homme entreprit donc draguer ledit jeune femme se rapprochant d'elle tout en dansant et usant de ses charmes. Cela fonctionna d'ailleurs très bien puisque lui et la jeune femme, nommé Olivia, après avoir dansé collé serré se rapprocheraient et finirent par échangeait un baiser. Baiser très agréable. Suite à cela Kenny proposa à Olivia de venir avec lui afin qu'ils s'isolent puis après qu'elle ait acceptée ils partirent tous les deux se chercher un verre pour finalement se trouver un coin afin de s'isoler. Coin qu'ils trouvèrent occupé par une autre personne allongée que le jeune homme avait croisé il y a déjà quelques minutes. Elle avait d'air de faire mal la maligne désormais, chose qui lui fit esquisser un petit sourire, il devait bien l'avouer. Ce n'était que le retour de bâton après s'être montré aussi sec envers lui. Se préparant donc à partir avec Olivia, Kenny n'en eut cependant pas le temps, celle-ci s'adressa à la jeune femme allongée.

"Hé toi ! Tu m'entends ? Tu vas bien ?" lui demanda elle.

"Mais oui je suis sûr qu'elle va bien. Allez viens on va se trouver un autre endroit." lui répondit il ayant la rancune tenace.

"Mais non tu vois bien que ça va pas. Moi je reste avec elle, toi tu fais ce que tu veux." lui répondit elle fixant son regard sur lui et ne comprenant pas sa réaction.

"Bon d'accord. Comme tu veux !" lui dit-il tout en soupirant.

Suite à cela, Kenny resta donc là immobile à attendre que la jeune femme allongée répondre à Olivia ne tenant pas vraiment sur place. En d'autres circonstances d'ailleurs il aurait certainement utilisé de ses charmes pour la séduire, mais là après leurs conversations de tout à l'heure cela n'était pas à l'ordre du jour. Bref tout en attendant il en profita pour finir son verre de vodka puis une fois cela fait il s'agenouilla puis secoua légèrement la jeune femme avec sa main essayant de la faire réagir.

"Hé ! Tu comptes lui répondre ou pas ?" lui dit-il voyant très bien ses yeux ouverts et entendant sa respiration.

"Vas-y plus doucement quand même" lui dit Olivia sidéré par son manque de tact.

Tout peut basculer



Valeria Myers & @Kenny Harlow    

TW: mention de drogues, d'alcool, accident de moto

Seule. Perdue. Flottant au sein de ma propre galaxie.
Allongée sur le dos, sur le sol inconfortable de cette forêt angoissante, j’hésite entre hurler jusqu’à ce que mes cordes vocales se brisent ou pleurer jusqu’à ce que plus aucune goutte d’eau n’existe au sein de mon corps meurtri. Et il n’y a pas que ma silhouette décharnée qui souffre: mon cœur a connu un triste sort, l’épreuve de trop. Du genre qui fout un putain crochet du droit, me rendant KO.
Repensant aux paroles qu’avait prononcé le blondinet que je venais de rencontrer, quelques minutes plus tôt, je m’interrogeais sur mon pitoyable comportement: je savais très bien que ni l’alcool ni la drogue n’étaient des solutions viables au mal qui me rongeait. Oui, je savais tout cela… et pourtant, j’écartais vivement de la main tous les bons conseils qu’on désirait me prodiguer et j’acceptais d’ingérer ces poisons dans mon organisme, ne trouvant rien d’autre à faire.
Tout ce dont j’ai besoin, c’est Lui. L’amour que je pensais être éternel et qui avait finalement choisi de prendre ses jambes à son cou…
Il avait été lâche. Apeuré à l’idée même que l’on puisse, lui et moi, être heureux. Pour l’éternité. Je le déteste. Du plus profond de mes tripes.
Et puis, sans prévenir, une larme. Une seule. Qui s’échappe de mes yeux que je m’empresse de fermer, unique symbole de l’immense détresse qui s’insurge dans mon âme.
Putain, qu'est ce que j'ai mal.
Et puis, j’entends un bruit. Au début, je me contente de garder les yeux clos, écoutant avec attention les voix environnantes. Avec un peu de chance, la personne… non, les deux personnes, finalement, finiront par lever le camp et me foutre la paix! On ne peut donc pas broyer du noir tranquillement, bordel de merde?! Mais quand je finis par reconnaître la voix masculine, j’ouvre subitement les yeux, telle une morte vivante. Non mais d’où il ose me toucher, celui-là? Me redressant, j’observe d’un œil mauvais le fameux blondinet, accompagné pour le coup. Sa conquête, à la voix si aiguë qu’elle me fait hérisser les cheveux sur la tête, s’inquiète pour moi et pousse un cri de surprise tandis que je finis par me mettre debout. Maudissant la manière dont Blondinet ose s’adresser à moi, je finis par lui cracher, l’air mauvais:
Bah alors, t’es en charmante compagnie… Elle a pas encore remarqué le petit con que tu étais?
Me comporter d’une manière aussi puérile est particulièrement ridicule, je le reconnais aisément. Mais je me sens si… faible et vulnérable que je n’ai pas d’autres options que de laisser ma colère prendre le dessus. Attrapant son verre, je baisse les yeux vers son contenu et soupire, tout en remarquant, d'un air prétentieux:
Vide. Bah bravo. Alors… je te propose un truc. Tu vas m’en servir un et en échange je te fais goûter la meilleure Marie-Jeanne que t’aurais jamais l’occasion de tester dans ta vie. Marché conclu?
Je n’en ai que faire de la mistinguette à ses côtés: en réalité, il commence plutôt à me plaire, Blondinet. Et puis, jouer au Chat et à la Souris a toujours été mon activité favorite et où je suis une véritable experte en la matière…

@Valeria Myers    

Depuis que Kenny avait voulu aider une jeune femme voyant que celle-ci n'allait pas très bien il avait fini par abandonner celle-ci n'appréciant pas vraiment son intervention. Il s'était donc éloigné d'elle pour se retrouver sur la piste de danse et ainsi danser pour oublier cette échange qui l'avait, il faut bien l'avouer, énerver. Cela lui apprendrait à vouloir être poli et à aider son prochain. Se déhanchant sur la piste celui-ci finit donc par trouvait au bout d'un moment une fille visiblement seule, fille qui lui plaisait et au doux nom d'Olivia. Le blond se rapprocha d'elle et c'est ainsi qu'ils se mirent à danser ensemble collé serré pour finalement finir par échanger un baiser. Une fois cela fait ils décidèrent de s'éloigner afin de se trouver un coin tranquille, mais n'en eut pas l'occasion le coin étant déjà occupé par une personne que Kenny reconnut très rapidement. Elle faisait moins la maligne là désormais. Il se refusa néanmoins à l'aider celle-ci l'ayant envoyé sur les roses tout à l'heure et le jeune homme ne l'avait toujours pas digéré. Celui-ci s'apprêtait donc à passer son chemin, mais il n'en eut pas le temps Olivia insistant pour qu'ils aident la blondinette. Se résignant, le jeune homme se décida donc à s'agenouiller pour secouer la blondinette allongée par terre pour voir si tout allait bien tout en lui demandant de répondre à sa conquête du soir. La réaction de celle-ci ne se fit pas attendre puisqu'elle se redressa tout en les toisant pour finalement se relever et prendre la parole afin de cracher toute sa haine sur Kenny. Comment osait elle lui parler ainsi ? Elle ne le connaissait même pas. C'était vraiment irrespectueux et immature.

"Oui suis en charmante compagnie. Jalouse ? " dit-il pour la piqué au vif. "Et apparemment non elle ne l'a pas encore remarqué. Par contre, elle a bien dû voir la petite peste que tu étais." rajouta il énervé.

La jeune femme une fois sa haine déversé sur Kenny finit par lui prendre son verre des mains puis remarquant que celui-ci était vide elle soupira tout en lui proposant un marché. Marché assez alléchant il faut bien l'avouer, mais il était hors de question de l'accepter. En tout cas pas tant qu'elle lui parlerait ainsi même si au fond de lui il devait bien reconnaitre que cela lui plaisait. Après tout d'habitude il arrivait toujours à ses fins sauf que là c'était différent. Reportant son attention sur Olivia, il remarqua que celle-ci ne comprenait vraiment rien à leur conversation et n'aimant pas leurs échanges elle finit par les abandonner se sentant de trop. Chose que Kenny n''avait pas prévu… Merci d'avoir ruiné sa chance.

"Bravo !! J'espère que tu es fier de toi ? " dit-il tout en applaudissant et la toisant d'un air mauvais. "Tu m'as pris pour ton larbin ou quoi ? Va le chercher toi même ton verre." rajouta il vexé.

Le blond récupéra donc son gobelet en lui arrachant des mains puis il partit à son tour la laissant seule comme elle l'avait fait auparavant ayant besoin d'un verre. C'était aussi pour s'éloigner parce qu'il devait bien avouer que la blonde commençait à lui plaire et qu'il aimait le jeu du chat et de la souris qui se mettait en place. Se retrouvant donc au bout de quelques minutes devant la table où sont entreposés les boissons il se servit un verre de vodka qu'il but d'une traite puis en reprit un autre savourant celui-ci. Il ignorait cependant que la jeune femme l'avait suivi et ne faisait donc pas attention à elle regardant les gens danser sur la piste. Il avait également jamais testé le Marie-Jeanne mais c'est vrai que cela lui plairait bien. S'il avait refusé c'est parce qu'elle ne lui avait pas demandé assez poliment…

Tout peut basculer



Valeria Myers & @Kenny Harlow    

TW: mention de drogues, d'alcool, accident de moto

Les têtes à têtes avec de sombres inconnus mignons mais exaspérants à souhait, j’connais bien. J’pourrais même dire que ça a causé ma perte, autrefois… Et que ça continuera à m’atteindre si je ne fais rien pour contre attaquer ce genre de malédiction qui me colle à la peau.
Pour le moment, nous sommes encore trois au compteur. La conversation prend une tournure assez agressive, ce dont je suis à l’origine, j’en ai bien conscience. Levant les yeux au ciel, je ne peux m’empêcher de rétorquer, piquée au vif:

Jalouse de quoi, Blondinet?... Et petite peste, je prends le compliment, on me l’a souvent dit.

Mensonge. Jamais, ô grand jamais je ne m’étais comportée de la sorte. Un sale caractère, oui, ça, je devais l’assumer depuis l’enfance, ma mère n’arrêtait pas de me le dire. Et que je ressemblais à mon père ce qui, dans sa bouche, ne sonnait pas comme un trait positif de ma personnalité. Être perpétuellement en conflit avec le reste de l’humanité, je connaissais bien. Être aimée n’était pas dans mes priorités, je ne faisais rien pour que les autres m’acceptent. J’étais populaire sans être réellement proche de qui que ce soit, je souriais et j’étais de bonne compagnie sans estimer qu’une autre personne pourrait l’être réciproquement.
Sauf avec… lui.
Non, Val. Ne fait pas ça. Résiste à l’appel entêtant et délicieux de son souvenir.
Tu mérites mieux que ça. Tu es ici pour te changer les idées, ici pour tenter d’oublier…
Mais comment dire Adieu à un amour que je pensais éternel?
Fermant les yeux, une poignée de secondes, je refuse que les larmes qui perlent au coin de mes yeux finissent par apparaître au reste du monde. Je me contrôle, avec brio. Grâce au ciel, la nana qui accompagnait Blondinet a fini par prendre ses jambes à son cou. Riant face au visage agacé du gars, je soupire et réponds, reprenant mon légendaire sourire malicieux:

Oh, ça va, elle n'en valait pas la peine, si elle a décidé de partir. C’est tant pis pour elle…. Et tant mieux pour moi?

J’attrape le col du tee shirt de Blondinet, sans pour autant être violente ou agressive. Tout au fond de mon esprit, une petite voix me murmure de m’adoucir, de faire preuve de patience et d’allégresse en sa compagnie. Il ne méritait pas que je me comporte aussi mesquinement. Je n’étais pas comme ça et ce n’est pas aujourd’hui que je comptais changer mon attitude.
Mais ça semble être trop tard pour revenir en arrière.
Blondinet n’accepte pas ma proposition. Pire que ça: il tourne les talons, retourne au cœur de la fête, approchant de la table des boissons pour se servir un verre. Lâchant un juron, je le suis telle une ombre, l’observant s’enfiler cul sec un verre de vodka tandis que je me sers d'une belle rasade de whisky soda. Me raclant la gorge, je l’approche et décide de tenter une nouvelle tactique:

Bon… On a peut-être mal démarré, tous les deux. Val, enchantée.

Je tends ma main droite devant son torse, ne cillant pas tandis que mon regard se plante sur son visage. Concentrée, j’ajoute, d’une voix tout aussi sérieuse que mielleuse:

Je me suis servie un verre toute seule du coup… Mais… Tu m’accompagnes pour en boire un autre? Et on pourrait se préparer le joint, là, à l’abri des regards.

Je pointe le menton vers un coin reculé de la soirée, en direction d’un tronc d’arbre à l’orée de la forêt qui serait parfait pour obtenir un peu d’intimité.
C’est que j’en ai encore, des choses à lui dire, au Blondinet… Que je pourrais sans doute appeler autrement dès qu’il m’aurait confié son prénom.

@Valeria Myers    

Non mais franchement pour qui elle se prenait celle-là ! Ce fut la pensée qui traversait l'esprit de Kenny lorsque celle-ci vient gâcher le moment que partageait le jeune homme avec la jeune femme nommé Olivia et dont il espérait bien repartir avec ce soir. Il avait essayé d'être sympa avec elle la conseillant d'éviter les excès, mais tout avait fini par se retourner contre lui celle-ci prenant très mal son intervention. Elle avait même réussi à énerver Olivia, celle-ci n'appréciant pas les échanges qui se déroulait devant elle, chose qui énervait le blondinet. Lui qui espérait passer une bonne soirée c'était mal parti pour le moment… Tout avait été gâchait par cette peste. Canon certes, mais peste quand même. Kenny s'était donc braqué instantanément se montrant un peu plus agressive tout en répondant à sa question

"Jalouse de quoi ? D'elle parce que tu n'es pas à sa place. C'est une bonne raison non ?" dit-il en rajoutant une couche. "Et tu ne devrais pas prendre cela pour un compliment tu sais… Ce serait plutôt le contraire." rajouta il tout en levant les yeux au ciel.

Le jeune homme n'en pouvait plus de cette jeune femme, mais il devait bien reconnaitre que le fait que celle-ci ne se laisse pas faire lui plaisait assez, chose dont Kenny n'avait pas l'habitude. C'est certainement pour cette raison qu'il oublia pendant quelque instant Olivia se laissant happé par leurs conversations.  Ledit Olivia dut remarquer cela puisque celle-ci n'en pouvant plus préféra prendre ses jambes à son cou plutôt que de rester là et de tenir la chandelle. Fuyant les lieux et la situation le blond se trouva donc seul avec celle qu'il avait tout d'abord voulu aider. A cet instant précis celle-ci devait d'ailleurs être contente puisqu'elle avait réussi son coup, faire fuir la conquête du jeune homme. C'est tout en la toisant d'un air mauvais et l'applaudissant que celui-ci prit donc la parole tout en appuyant bien sur le fait qu'il n'était pas son larbin et lui demandant si elle était fière d'elle.

"Si elle a décidé de partir, c'est peut-être à cause de toi non ?!" dit il n'ayant toujours pas digéré la pilule. "Tant mieux pour toi ? Dans d'autres circonstances je dirais dis oui, mais là tu viens de louper ta chance. rajouta-il. Oui une part de lui avait envie de jouer quand même.

La suite Kenny ne l'accepta pas et il repoussa donc la blonde lorsque celle-ci lui attrapa le col de son tee-shirt puis une fois cela fait il tourna les talons s'éloignant au cœur de la fête afin d'aller se servir un verre de vodka en ayant bien besoin. Devant la table où sont entreposés les boissons il se servit donc un verre de vodka qu'il but d'une traite puis il s'en resservit un et en but une gorgée. Le jeune homme fut ensuite interrompu par la blonde qui revient à la charge se présentant à lui tout en lui tendant sa main droite. Faire amende honorable c'est bien, mais encore faut-il que Kenny l'accepte.

"Mal démarré ? Tu trouves ? " dit -il d'un ton ironique. " Et sinon je m'appelle Kenny. Enchanté du coup Val. rajouta il essayant de mettre de l'eau dans son vin et donc de se calmer.

Kenny serra ensuite la main que lui tendait Val tout en plongeant son regard dans le sien puis il écouta ensuite celle-ci lui demandait s'il voulait l'accompagner pour boire un autre verre. Elle lui proposa également d'aller se mettre à l'abri afin de se préparer les joints qu'elle avait.

"C'est tout ce que tu as trouvé pour te faire pardonner ? Mais soit c'est un bon début. J'espère que tu trouveras mieux pour la suite..." dit-il ayant la rancune tenace. "Bref allons nous servir un verre et après on pourra aller se préparer les joints là-bas oui. Je te suis du coup ! " rajouta il tout en se déridant un peu et lui offrant donc un petit sourire.

Tout peut basculer



Valeria Myers & @Kenny Harlow    

TW: mention de drogues, d'alcool, accident de moto

Je me comporte comme la pire des connasses avec ce presque plus si inconnu que ça, je m’en rends bien compte et pourtant, je n’arrive pas à me détacher de ce rôle qui me colle à la peau et au corps. C’est si facile, de me faire détester. J’ai pensé être aimée, si sincèrement, si profondément. Mais il y a quelques semaines, j’ai appris que la chute était douloureuse, quand il s’agit d’amour. La déception que j’ai connu a tout changé dans mon existence et a radicalement changé ma perception des choses. Je n’ai plus rien à perdre, gagner n’est plus une option raisonnable.
Loin d’être offusquée par sa remarque, je soupire et garde la face, souriant continuellement en ajoutant, sur un ton de défi:

T’en fais pas, j’ai l’habitude de ce genre de compliments.

S’il savait! Sincèrement, il n’était pas le premier et sûrement pas le dernier à me houspiller de la sorte. Mais j’étais solide, bien plus que je ne le pensais, et je n’allais pas me laisser démonter par une simple réflexion de ce type. Après tout… J’étais Valeria Myers, première du nom. Une pauvre petite gamine irréfléchie qui était abandonnée de tous. Et qui avait cru si fort en l’Amour, le Vrai, le Durable et le Solide, que la chute de mon piédestal avait été celle de trop. Pourtant, avec l’escalade, je connaissais ça, repartir de zéro. Se figer dans une concentration extrême pendant de longues minutes, tout ça pour finir dans le vide, bien harnachée, retenue par un mousqueton solide.
Mais je n’avais plus de filet de sécurité. Il était parti, il m’avait oublié. Comme ça, en un claquement de doigt. Pouf, terminé. Et voilà que Valeria se retrouve en équilibre, prête à tomber, pour de bon, cette fois-ci. Plus de seconde chance. Plus de vie en stock.

Sa naïveté est touchante mais presque trop agaçante. Levant les yeux au ciel, je finis par répondre, doucement, sans vouloir pour autant le vexer d’une quelconque manière:

Bon, tu sais quoi? T’apprendras dans la vie que les gens partent toujours, un jour ou l’autre. J’ai fait que provoquer de manière précoce l’inévitable…

Je le sais mieux que personne, cette fichue vérité. Et je ne vois pas en quoi sa… pimbêche serait l’exception qui confirme cette règle universelle.
Il est plutôt coriace, le coco! Il repousse ma main qui s’était posée sur le col de son tee-shirt et je médite sur la réplique qu’il vient de m’envoyer. J’ai raté ma chance… S’il savait à quel point je le sais, ça, bordel! Mais je n’ai pas dis mon dernier mot et mon approche plus… civilisée semble porter ses fruits. J’apprends que la Souris s’appelle Kenny et que dans cette histoire, j’ai endossé le rôle du Chat qui ne peut s’empêcher de jouer et de n’en faire qu’à sa tête. Kenny serre ma main, accepte mon programme. Je retrouve un sourire qui me caractérise le plus, légèrement espiègle, presque trop complice. Attrapant mon verre rempli à ras bord, je prends la direction du fameux coin de forêt, très excitée à l’idée de tester une nouvelle méthode pour m’amuser comme il se doit. Nous traversons la foule, difficilement et finissons par retrouver un silence étrange mais apaisant. Un nouveau tête à tête se prépare, que j’espère bien plus tranquille. Posant mon verre en équilibre sur un tas de feuilles, je m’installe en tailleur sur un carré d’herbe nu et sors de mon soutien gorge l’attirail complet pour la composition d’un joint plutôt bien garni. Mes gestes sont habiles, maîtrisés, je fais ça depuis longtemps et sans vouloir me vanter, je suis plutôt une pro’ en la matière. J’vois bien que Kenny m’observe avec attention et j’éclate de rire en allumant la cigarette rigolote, comme j’aime à l’appeler depuis toujours, j’inspire une longue bouffée avant de lui tendre, relançant ainsi une pièce dans la machine:

Bon, Kenny… Qu’est ce que t’es venu foutre à cette soirée, hein? À part te faire emmerder par une blonde caractérielle, évidemment.

Je pense que je suis suffisamment mature afin de me qualifier de la sorte.
S’il y a bien une qualité dont je suis fière depuis toujours, c’est ma franchise.
Espérant qu’il en fasse autant envers moi… Donnant, donnant, n’est ce pas?

@Valeria Myers    

Si Kenny avait décidé de venir à cette soirée c'était avant tout pour s'amuser, mais on dirait bien que la vie en avait décidé autrement puisque celle-ci eut la bonne idée de mettre sur son chemin une jeune femme blonde qui semblait avoir besoin d'aide. Le jeune homme s'était donc empressé d'aller la voir pour lui dire de faire attention, chose naturel pour lui, sauf que rien ne se passa comme prévu. Celle-ci l'envoya donc bouler lui disant qu'elle faisait ce qu'elle voulait puis après l'avoir recroisé à nouveau elle en profita pour s'attaquer à la jeune femme, Olivia que Kenny avait trouvée et flirter avec. Non mais franchement elle avait vraiment un problème celle-là ? Qu'elle s'en prenne à lui passe encore, mais s'en prendre à Olivia c'était dépassé les bornes et ça le blond ne pouvait le tolérer.

"Tu as l'habitude de ce genre de compliments ?  Je me demande bien pourquoi tiens !" dit-il tout en soupirant.

Se rendant compte par la suite que la conversation ne servait à rien puisque celle-ci tournait en rond Kenny se prépara à abandonner et à partir sauf qu'il n'en eut pas le temps se rendant compte que son flirt du moment avait pris la poudre d'escampette. Non mais putain ce n'est pas vrai… C'est quoi ces conneries là !! Lui qui voulait passer une bonne soirée eh bien c'était raté pour l'instant ! Et tout ça à cause d'une peste blonde. Peste qui venait de ruiner le début de sa soirée ainsi que son flirt. On pouvait donc dire qu'elle venait de faire une sacrée mauvaise impression avec son palmarès. Le jeune homme le lui fit donc bien comprendre et lorsque celle-ci lui répondit il ne put s'empêcher de laisser exploser sa colère n'arrivant plus à la supporter. Colère dirigée en partie contre elle tout d'abord parce qu'elle l'avait exaspéré avec ses réflexions, mais aussi contre lui-même parce que dans le fond il savait qu'il y avait une part de vérité dans ce qu'elle disait. La vie n'est pas toujours un long fleuve et ça Kenny le savait très bien ayant eu lui aussi son lot de drame dans celle-ci.

"Non mais sérieusement c'est quoi ton problème en fait ? Ça t'amuse c'est ça ? Tu t'es dit que gâcher ma soirée ça pouvait te soulager c'est ça ?! dit -il énervé. "Et ne t'en fais pas je sais très bien que les gens partent un jour ou l'autre..." rajouta il tandis que son regard s'assombrissait un peu.

Après tout le jeune homme avait perdu suffisamment de proches dans sa vie pour savoir que la vie pouvait parfois être une sacrée chienne. Il ne s'était pourtant pas laissé abattre et s'était battu pour ne pas sombrer dans une dépression. Pour lui, pour les Harlows, mais surtout pour sa sœur jumelle, Sam. La prunelle de ses yeux. C'est donc pour toutes ces raisons que Kenny ne comprenait pas la réaction de la jeune femme qui ne semblait faire aucun effort. Celui-ci la repoussa donc lorsqu'elle lui attrapa par la suite le col de son tee-shirt et une fois cela fait s'éloigna d'elle se dirigea vers la table afin d'aller se servir un verre de vodka qu'il but d'une traite. Il ne s'attendait cependant pas à ce qu'elle vienne le rechercher et bien qu'il se montrât froid et distant au début il finit par se calmer un peu, la jeune femme ayant décidé de se montrer plus conciliant tout en se présentant. Valeria qu'elle s'appelait donc…  

Une fois les présentations faites Kenny accepta sa proposition afin de s'éloigner et d'aller se fumer un joint à l'abri d'autres regards. C'était un bon début après tout pour qu'il arrive à lui pardonner son attitude désagréable de tout à l'heure. Elle avait d'ailleurs beau être assez jolie cela ne suffirait pas le blondinet ayant son caractère bien à lui, un caractère bien trempé. Sortant donc de ses pensées suite à cela, il alla se resservir un verre puis il suivit ensuite Valeria et finit par s'installer à ses cotés sur un tas d'herbe tout en la regardant fabriquer ce joint. Fasciné par ce qu'elle était en train de faire il ne put détacher ses yeux d'elle, chose qui finit par la faire rire. A vrai dire cela l'étonna un peu puisque désormais elle semblait totalement différente de tout à l'heure, mais voyant sa bonne humeur il ne put s'empêcher d'éclater de rire à son tour. Une fois cela fait il prit le joint que lui tendait la blonde puis après avoir pris une bouffée qui le fit tousser n'ayant pas l'habitude d'en fumer souvent il la regarda tout en lui adressant un petit sourire. Sourire qui montrait qu'il commençait à se décrisper un peu…

"Ce que je suis venu faire ici hein ? J'avais seulement besoin de me changer les idées. Je me suis donc dit que venir à cette soirée et m'amuser était plutôt une bonne idée. Tu n'es pas d'accord avec moi ?" dit-il."Et toi alors qu'est-ce que tu es venu faire ici ? Mis à part emmerder ton monde." rajouta il ayant la rancune tenace. C'était aussi une façon à lui d'un peu la taquiner.

Rien ne servait de mentir puis de toute façon cela n'était vraiment pas le genre de Kenny. Il avait donc tout déballé, en espérant que la jolie blonde en ferait de même. En attendant celui-ci en profita pour inspirer à nouveau une bouffée du joint qui passa mieux puis il le lui tendit ensuite tout en buvant une gorgée de sa vodka. Il la regarda ensuite et prit à nouveau la parole.

"Ou alors ton passe-temps c'est d'emmerder les beaux gosses comme moi c'est ça en fait ?" dit-il tout en lui adressant un clin d'œil.

Tout peut basculer



Valeria Myers & @Kenny Harlow    

TW: mention de drogues, d'alcool, accident de moto

Je suis insupportable. Et le pire, dans tout ça? Je suis plus que fière de l’être et je vais le revendiquer jusqu’à la fin des temps. Et même sans doute pousser le bouchon encore plus loin. Oui, je suis une peste quand je me comporte comme la dernière des connasses mais je ne sais rien faire d’autre. Ce n’est pas ma seconde nature, d’être aussi détestable, c’est tout simplement ma version la plus sincère. La vraie Valeria. En me rendant à cette soirée, en choisissant de quitter le manoir oppressant des Myers, j’avais à cœur de me changer les idées. Je n’avais aucune intention louable, tout ce que je voulais, c’est penser à autre chose qu’à mon immense peine de coeur, à la douleur que je ressens dans la poitrine depuis… qu’il est parti. Je voulais tout sauf m'apitoyer sur mon sort, je ne voulais pas m'abaisser à un pareil affront. J’avais assez pleurer, en cachette, dans ma chambre, des heures durant. J’avais assez jeter d’objets contre le mur, qui avaient tous fini brisés. J’avais assez hurler contre ma Tante adorée, qui pourtant ne m’avait rien fait.
J’en avais assez. Je devais passer à autre chose, reprendre du poil de la bête.
Et que faire de mieux que de me perdre dans les méandres d’une nuit infinie...?

Voilà pourquoi, après un charmant jeu de chat et de la souris, nous finissons, avec Kenny, par nous éloigner de la petite fête. Mon envie de fumer de la drogue est plus que passagère, je ne suis pas une consommatrice régulière. Tout ce que je désire, c’est m’amuser, prendre du bon temps. Faire quelque chose de différent. Je roule notre joint que nous n’allons pas tarder à partager d’une main de maître, observée par un Kenny hypnotisé. Et puis…
Un rire. Je l’entends rire. Incapable de me retenir, je lui lance cette réflexion bien sentie mais si sincère:

T’as un joli rire, Kenny la malice.

Un compliment? Et bien, oui, on dirait que c’est ce qui vient de s’échapper de mes lèvres! Oupsy. C’est un savant retournement de situation mais m’adoucir ne peut pas me faire de mal. Je hisse le drapeau blanc, en quelque sorte. Tandis que je tâtonne dans la poche arrière de mon jean afin de débusquer un briquet, pour allumer ce joint, j’écoute sagement Kenny me questionner. Son visage, charmant au possible et plein d’audace, est clairement attirant. Je souris, tout en lui passant le joint, en serrant mes genoux l’un contre l’autre et en posant mon menton dessus. Je me sens plus légère, flottant au dessus des nuages… Pour brutalement revenir sur Terre tandis qu’il me pose une question, à laquelle je réponds dans un murmure abrupt:

Qu’est ce que je suis venue faire ici…?

La vérité, Valeria, ça serait bien, pour changer, non?
Pourtant, je n’arrive pas à la lui fournir. Je préfère sauter sur l’occasion en rebondissant sur ces dernières paroles, tout en baragouinant, mon légendaire sourire coquin flanqué sur les lèvres:

Bah bien entendu que c’est pour draguer des beaux gosses dans ton genre, Kennychou. Qu’est ce que tu crois?

C’est bien, ma petite, c’est que tu mens à la perfection. Un de tes nombreux talents, que tu entretiens avec brio. Tu t’es sorti d’une confession qui aurait pu te plonger dans tes habituels démons, mais ta roulade est convaincante, mes félicitations.
Je suis vraiment en dessous de tout.

Et je cherche à m’enivrer, encore et encore. Je bondis sur mes pieds, afin de récupérer plusieurs bouteilles d’alcool, que je ramène auprès de notre camp de fortune. Je ne me dégonfle pas tandis que je mélange drogue et alcool, le cocktail est détonnant mais qui a le mérite d’être efficace. Ma tête commence à tourner, chaque échange avec Kenny me fait hurler de rire.
Je me sens bien. Libérée, en quelque sorte, du fardeau qui pesait sur mes épaules.
Et puis, je ne sais pas pourquoi, mais je finis par sortir mon smartphone. La compagnie de Kenny est agréable, distrayante, il n’y a aucun doute là-dessus, mais je ne peux pas m’empêcher de penser à Collin. Il hante chacune de mes pensées et tandis que, par faiblesse, je lui envoie un message, je m’aperçois qu’il m’a bloqué sur absolument tous les réseaux sociaux où nous échangions.

Quelle putain de connerie.

Je suis furieuse, j’ai envie de vomir. La faute à qui, hein… La tienne, Val? Celle de Collin, l’homme dont tu es éperdument amoureuse mais qui a préféré te faire faux bond? Ma vue se trouble, je sens les larmes monter mais je refuse de céder à la tentation de me montrer faible aux yeux de mon nouvel ami. Je serre les dents, contracte la mâchoire, préfère broyer mon gobelet en plastique d'une main puissante, tout en baragouinant, plus pour moi-même qu’autre chose:

Et si j’allais faire un tour en moto, hein…? C’est une bonne idée, ça!

Je quitte donc Kenny, afin de retrouver Freddy, un vieux copain du lycée qui ne cesse de me jeter des regards charmeurs depuis le début de la soirée. Il se la ramène depuis des heures, avec sa moto. Bah… On dirait qu’il va devoir passer à l’action, hein.
Moi, en tout cas, je n’hésite pas. J’ai le dos droit, mon regard est déterminé.
J’ai mal putain. Et tout ce que je veux, c’est que ça s’arrête.
Que cette douleur parte, qu’elle s’envole, peu importe comment. Et si ça doit être grâce à la vitesse, alors…
Qu’il en soit ainsi…