a life, a story -

Quel temps de merde, quand il a vu le jour. Ses parents se sont clairement dits, qu'il allait faire de la merde en grandissant, et c'est clairement le cas. Ah Velam, tu as fait quoi au bon dieu ? Ben rien. Famille bien protestante comme il se doit, baptisé dans cette satanée église qu'il connaît bien trop par coeur et dont il aimera plus tard, colporter des rumeurs sur le pasteur, sur le lieu et qui lui voudra des gifles de la part de papa. Ah le futur sale gosse. Velam est attendu, maman est tombé enceinte après le mariage en Allemagne, papa est content, il s'est marié avant d'avoir son gosse. Corpus Christi, déjà qu'ils sont bien religieux, il est né dans une ville qui pu Jésus à des kilomètres, enfin, c'est lui qui le pensera une fois dans l'adolescence.

Velam est sage, papa est fier. Il lui instruit tout un tas de valeurs, les valeurs du klan, du KKK, des valeurs qui ne faut pas croire, mais quand tu as onze ans, tu suis les dires de papa et maman y croit aussi dur comme fer.

Velam est obéissant, Velam est sage, Velam est souriant. Velam va pourtant changer. Gamin assez influençable, il va commencer à suivre certains gamins dans des activités de gamins, comme emmerder des enfants, mais qui, aux yeux de ses parents, ce n'est pas mal, quand les enfants sont afro-américains. Vol dans des petites supérettes, claquer des pétards dans une poubelle. Si papa et maman le laissent faire, ils ne sont pas contents des mauvaises notes qu'il ramène par contre. Quand enfin, il entre dans le collège, il intègre l'équipe de foot. Papa est entraîneur, maman travaille à l'église, Velam commence à dévier de certaines valeurs. Foot, foot, et encore foot alors qu'il grandit, il veut tout plaquer. Rébellion qui s'entame, Velam commence à toucher à certaines choses qu'il ne faut pas, la drogue, que son père surnomme affectueusement : Le poison des hippies. Puis, dix-huit ans, il entame l'alcool, et quand maman et papa découvrent, il est mis dehors, enfin, non, il choisit, claquant clairement aux nez de ses parents, qu'il est athée, qu'il n'aime pas le foot, que jamais il entrerait de le KKK et en prime, qu'il affectionne les deux genres. Un choix, entre deux, il choisit de quitter tout le monde et de se débrouiller.

Meilleure amie présente, il vit chez elle, avant de faire une colocation avec elle, quand le temps l'exige. Mais Velam n'est pas quelqu'un de très stable. Corpus Christi porte un nom bien sage et pourtant, les gangs sévissent. Velam rejoint le plus influant, les Devil's. Rapidement, il se montre utile dans certaines activités, rapidement, il monte en grade, de simple recru à bras droit. Par ailleurs, si ce côté fleuri, il fleurit en amour. Mariage avec sa meilleure amie, Missy. Vingt-trois ans qu'il a et ce mariage a fait en sorte de le rapprocher de nouveau de ses parents. Cependant, si au début ça va, trois ans de mariage, qui vole en éclats, car monsieur a été arrêté en état d'ivresse, drogue dans le sang et surtout, accusé de meurtre. Ce qui est malheureusement vrai. Meurtre fait au nom de son gang, qui est démantelé plus tard, alors qu'il n'a rien balancé, mais on lui fait porter le chapeau. Bon avocat, merci papa, Velam revoit le jour après trois ans de prison. Un an après, trente ans, il dit bonjour à San Francisco. Pourquoi ? Il fuit ses parents, s'il reste à Corpus Christi, il était obligé de se ranger derrière les convictions de papa s'il voulait qu'on l'aide sur certains points. Alors économies, un braquage ici et là et il se casse.

San Francisco, c'est beau, c'est merdique, en toute franchise, il ne trouve rien de beau à ses yeux, rien n'est beau, tout est fade. Il est chiant, tout simplement. Tout ce qui l'intéresse, c'est bosser, manger, boire, ce qu'il va faire et bien entendu, tirer aussi son coup, ici et là. S'il se lance dans un bar miteux, il y bosse bien, à cœur joie et apprenant les ficelles du métier de barman et de mixologue pas besoin de diplôme, monsieur apprend tout simplement vite les choses. Mais quand le bar vient de fermer pour de bons, une histoire des plus louche dont, pour une fois, il ne sait rien, il se retrouve sans boulot pendant un an, avant de choper une annonce pour un bar. Trente-huit ans et le voilà dans ce boulot, au Wolf Golden. Et un an passe, il s'y trouve toujours, un an quand il travail dans le bar de sa cousine.

Accessoirement, il n'est pas encore sage, le suédois à l'accent Texan, il lui arrive encore de se battre, de chercher les emmerdes et en prime, de dire bonjour à des cellules de commissariat.