Gagner, perdre, ou faire match nul, la partie est en cours, qu'on le veuille ou non. Alors allez-y, discutez avec l'arbitre, changez les règles, trichez un peu. Faites une pause et soignez vos plaies. Mais jouez. Jouez ! Jouez le jeu. Jouez vite. Jouez librement. Jouez comme si il n'y avait pas de lendemain. D'accord, l'important n'est pas de gagner ou de perdre, l'important c'est la manière de jouer. Vous ne croyez pas ?Grey's Anatomy

Là, tout de suite, je regrette d’être en vélo. Non pas parce que je viens de pédaler une bonne vingtaine de minutes pour arriver à destination, ni même parce que nous allons devoir opter pour un bus après ça, mais juste parce que ma sonnette en impose beaucoup moins qu’un klaxon. J’aurais voulu une arrivée en fanfare pour prévenir mon acolyte de l'après-midi. Je décroche mon infusion d'hibiscus pour boire à la paille tout en engageant un appel. Ça sonne dans le vent pendant un moment avant que monsieur ne daigne me répondre. - ULYYYYYYYYYYYYYYYYYYSSSSE ! Je n’ai même pas besoin de surjouer mon enthousiasme. Je suis sincèrement, totalement, définitivement ravie de passer les prochaines heures avec lui. Le fait d’être aussi immature l’un que l’autre n’est très certainement pas étranger au phénomène. Je sais que ça va être fun et sans prise de tête. C’est tout ce dont j’ai besoin dans la vie. Les gens sérieux et calmes, j’ai essayé. C’est aussi chiant qu’une après-midi pluvieuse. - Devine qui a débarqué devant chez toi pour illuminer ton quotidien ? C’est MOIIIIIIIIIIIII ! Allez, enfile ton plus joli tutu et viens, je nous emmène au laser game. Je t’attends ! Ciao Bello! Je ricane en raccrochant avant de patienter sagement.

Enfin… Sagement, dans le monde selon Casey Holmes.  Disons que j’enchaîne les pas de danse, la musique dans les oreilles, tout en sirotant ma boisson, en plein milieu du trottoir. Les regards amusés des passants ne m’atteignent pas vraiment. En fait, je ne les vois pas. Je m’en fiche un peu. Je suis un peu dans mon monde, et j’y suis bien ! Je reviens sur la planète terre au moment où j'aperçois Ulysse. Un immense sourire me barre le visage. Je le rejoins, en rythme, colle ma paume bien droite sur le haut de son torse avant d’agiter mon index pour lui signifier d’attendre. Je décroche une de mes oreillettes sans fil et la lui donne. Il n’y a que quand je danse que je me sens libre. Normal que j’en sois devenue accro, non ? Sur “Feet don’t fail me now”de Joy Crookes, je l’entraîne dans mon sillage, en impro totale, jusqu’à la dernière note !

Là, seulement, je coupe la musique pour l’étreinte brièvement, en riant. - Comment tu vas ? T’es prêt à poser ton auguste fessier sur mon guidon, princesse ? Main sur ses épaules, je fronce le nez en le défiant du regard. La vie est un jeu grandeur nature ! - On ne devrait pas mettre longtemps à récupérer l’arrêt de bus. Je laisserais mon vélo là-bas. Ça te va ? De toute façon, je suis déjà en train de mettre mon plan à exécution.

@Ulysse Fitzgerald      

 @Riley Holmes          

S'il y a bien une personne avec qui Ulysse aimait passer du temps c'était bien Riley. La jeune femme lui ressemblait beaucoup au niveau du caractère et celle-ci étant aussi immature que lui ils s'entendaient à merveille. C'était tout ce qu'aimait Ulysse en fait. Passer du temps sans prise de tête et cela tout en s'amusant et en gardant son âme d'enfant. Un vrai bonheur. Il n'aurait pu rêver mieux. C'est donc tout naturellement que lorsque celle-ci lui demanda il y a quelques jours par SMS s'il voulait venir faire un laser game qu'il accepta la proposition. Après tout cela pouvait être une activité amusante puis avec elle à ses côtés il était sûr de s'amuser. Répondant donc positivement à cette proposition il attendit ensuite avec enthousiaste cet évènement.

Suite à cela le temps passa rapidement jusqu'à ce que finalement le jour où devait avoir lieu cette activité arriva. Ulysse fila donc se préparer en chantant tout en attendant son amie puis lorsque son téléphone sonna il décrocha celui-ci au bout de quelques sonneries et un grand sourire s'afficha sur son visage lorsqu'il entendit la voix à l'autre bout du fil. "RILEYYYYYYYYYYY !! Je me dépêche et j'arrive avec mon plus beau tutu !! A toute." lui répondit-il au téléphone. Une fois cela fait le brun rapprocha en riant puis après être sorti de chez lui et avoir fermé à clé il partit rejoindre son amie qui l'attendait dans la rue. Au bout de quelque moment il put enfin voir la silhouette de son amie se dessiner puis il la laissa ensuite faire lorsque celle-ci se rapprocha de lui et lui demanda d'attendre. Apparemment elle avait une idée derrière la tête et Ulysse avait hâte de savoir ce que c'était. Idée qu'il ne tarda d'ailleurs pas à découvrir lorsque celle-ci lui tendit une de ses oreillettes sans fil et lança la musique "Feet Don't Mail Me Now" de Joy Crookes. Se laissant porter par les notes de la musique, les deux se laissèrent ensuite aller et partirent en impro totale profitant de l'instant. Des pas de danse à en faire rougir des pros à n'en pas douter.

Une fois la chorégraphie achevé, Ulysse laissa son amie couper la musique tout en lui rentrant son étreinte. Il ne put ensuite s'empêcher de joindre son rire au sien ayant apprécié ce moment de folie. C'était exactement pour ce genre de choses qu'il aimait passer du temps avec Riley.

"ça va bien merci. Comment cela pourrait en être autrement quand tu es à mes côtés ? Et bien sûr que suis prêt à poser mes fesses sur ton guidon. Tu m'as pris pour qui ?" dit-il tout en soutenant son regard. Il n'était pas du genre à se dégonfler. "Et oui ce plan me va, il est parfait. Mon humble fessier est prêt à prendre place. Evite les trous par contre, j'y tiens quand même à ses fesses. Sinon tu penses qu'on va réussir à s'envoler comme dans le film ET ?" rajouta il tout en prenant place sur le guidon du vélo et riant aux éclats.

Me voilà à lui faire ma plus jolie des révérences, à imiter les poses des mannequins dans les magazines, bref, à en rajouter des tonnes, juste pour le faire marrer. - Je sais, je sais, j’illumine ta vie ! Tout ça en ricanant parce que je ne me prends pas du tout au sérieux. Avec Ulysse, je me trouve dans une zone familière et sécuritaire, de l’amitié déjantée et désexualisée. Très confortable. L’assurance de zéro prise de tête tout en pouvant rester 100% moi-même. - Allez, grimpe ! On va vite le découvrir ! Je galère un peu au démarrage, mais une fois lancée, c’est que du bonheur. - J’compte sur toi pour me guider et prévenir les gens. Pardon, pardon, excusez nouuuuuuuuuuuuus ! On ne fait que passer. Au milieu des éclats de rire, j’évite de justesse une rencontre avec un poteau. Juste avant un dos d’âne, je me paie le luxe d’accélérer en criant. - Accroche-toiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Je pourrais le jurer, pendant au moins quatre secondes et douze dixième exactement, je nous offre la sensation de voler. L'atterrissage s’avère un peu plus rude. Ma roue arrière chasse au point de nous dépasser, me forçant à m’arrêter. Mon cœur palpite à toute allure tandis que je ris, à en avoir mal au côte. Ce petit numéro en valait définitivement la peine.

J’invite mon passager à descendre, de façon à stationner mon vélo jaune, puis l’attacher. Une fois que c’est fait, je passe mon bras en dessous du sien, en poursuivant notre conversation comme si du rien n’était. - Si tu pouvais t’envoler avec ma super bécane, t’irais où toi ? Étant “légèrement” plus petite que lui, je suis obligée de lever les yeux pour le regarder. Il n’a pas l’air d’aller trop mal pour quelqu’un qui vient de rompre, non ? À tous les coups, il adopte la même stratégie que moi. C’est à dire : continuer à avancer en se marrant, quoi qu’il en coûte. Sans ça, les gens comme nous… Je crois qu’on pourrait mourir de tristesse ! Parce que je l’aime bien, et parce que c’est mon pote, je lui laisse le temps de répondre à ma question avant d’enchaîner. - Je crois que j’irais…. à la Nouvelle-Orléans ! Je garde des souvenirs impérissables de la Lousiane. Ils me consolent et me rassurent, les soirs où Morphée ne veut pas de moi.

Un coup d'œil vers le panneau des bus m’indique que nous avons quelques minutes d’attente. - Au fait ? Je t’ai pas dit ? J’ai re déménagé ! Si je pouffe de rire avec l’élégance d’une ado boutonneuse, c’est de l’ordre de l’instinct de survie. - Il y a eu un dégât des eaux dans l'appart d’Eden. Je fronce les sourcils, plus très sûre de lui avoir raconté toute l’histoire. En tout cas, Eden, il sait qui sait, étant donné que je me suis allègrement épanché sur le sujet, un soir de beuverie. Vous pensez qu’Ulysse était trop bourré pour s’en souvenir ? Peut-être que ce serait pas plus mal. - Oui, bon. Je vivais chez lui, parce qu'Adam est finalement un pauvre mec. On était à la rue. Maintenant une de ses potes nous héberge et c’est genre… Une bombe atomique la meuf ! Un avion de chasse ! Je te jure. C’est… Attendez, pourquoi je lui raconte ça, moi ? Ah oui ? - Tu veux que je te la présente ? Mon grand sourire innocent parviendra-t-il à atténuer ma capacité à mettre les pieds dans le plat ? On verra bien !

@Ulysse Fitzgerald