a life, a story Un couple aimant, trois filles magnifiques, la famille Adams était bien connue dans le voisinage. Mais derrière cette apparente perfection, comme tout couple, les parents avaient leurs hauts et leurs bas. Trop de travail, peu présent, le père de famille ne s'est pas rendu compte que sa femme s'éloignait. Un faux pas, un seul et la petite Christy forçait le passage dans leur vie. Il le savait, le capitaine, que ce n'était pas sa fille. Il aurait pu la renier, quitter sa femme, briser cette famille que la mère avait commencé à fissurer. Il n'en fut rien. Touffe de cheveux blonde sur la tête dès la naissance, tranchant avec le brun des ses sœurs, premier cri poussé, Christy n'avait rien demandé et ne méritait pas d'être rejetée. Il l'éleva comme sa propre fille, lui donnait amour et affection comme pour les trois aînées et personne ne reparla des conditions de sa naissance. Hélas, Christy n'a que peu de souvenirs de son père. Âgée de même pas quatre ans, le capitaine de police fut tué, laissant seules les femmes de la famille. Aujourd'hui, il ne lui reste de lui que les photos et les souvenirs racontés par sa mère et ses sœurs. Cette perte prématurée a toujours empêché Christy de se sentir aussi proche de son père que l'étaient ses sœurs sans savoir, à cette époque, la triste vérité.

« Arrête ces bêtises, lave-toi les mains on va passer à table » C'était toujours comme ça. A chaque fois qu'elle abordait le sujet, chaque fois qu'elle demandait pourquoi elle n'était pas comme ses sœurs, pourquoi ses cheveux, pourquoi ses yeux. Non pas qu'elle n'aimait pas son reflet dans le miroir, sa crinière dorée et ses prunelles émeraude. Ce qui la rendait hors du commun avait petit à petit commencé à lui peser. Elle n'y prêtait pas attention au début, aux regards fuyant, aux changements de sujets un peu trop rapides. Chaque Mais non, voyons, chaque Evidemment que t'es une Adams, chaque Laisse les gens parler, ils sont juste jaloux la rassurait sur le moment, pour une durée déterminée. Jusqu'au regard en coin suivant, jusqu'au prochain chuchotement sur le passage des filles Adams dans les rues de Monterey, jusqu'à la nouvelle raillerie des petites pestes de l'école qui embêtaient tout le monde. Le plus récent « T'façon c'est sûre que t'es adoptée, ça se voit, ils veulent juste pas te le dire » en date avait eu raison de son assurance. Confiance en elle ébranlée, elle avait utilisé les quelques dollars dans son cochon rose pour acheter une teinture brune bon marché dans le premier magasin du coin. Tête penchée au-dessus du lavabo, c'était Candice qui l'avait empêchée, de justesse, de massacrer ses cheveux de gamine en poussant par hasard la porte de la salle de bain. Le grand secret familial ne pouvait pas être caché plus longtemps. La discussion était inévitable, Christy devait savoir, obtenir des réponses à cette sensation de non-appartenance. On lui appris tout. Sa mère était bien sa mère mais son père n'était qu'un faux pas, une erreur de parcours qui avait mené à sa naissance. Tout le monde le savait. Sauf elle. Voilà ce quelle était : un accident. Un accident à qui on avait menti, caché une partie d'elle-même. Tout l'amour, toutes les paroles rassurantes ne pouvaient chasser totalement ce sentiment, se mettant soudain à douter de la sincérité de sa mère, de ses sœurs. N'avaient-elles pas été forcées de l'aimer, après tout ?

Cette révélation marqua un tournant dans la vie de la cadette. Après cet épisode, elle se renfrogna, se referma sur elle-même. Toute sa vie était remise en question. Sa naissance était le fruit du hasard. Pire : un adultère. La preuve d'un amour déchu. Cette gamine, rappel constant de la faute de sa mère. Avait-elle poursuivi sa grossesse pour s'infliger la punition d'avoir trahi son époux ? Depuis quand ses soeurs étaient au courant pour elle ? Comment l'avaient-elle su ? Pourquoi n'avait-on jamais répondu à ses questions quand elle avait commencé à les poser au lieu d'attendre qu'elle pète un câble ? Elle avait à peine dix ans mais était capable de comprendre les choses. Pendant des jours, elle resta enfermée dans sa chambre, ne parlant qu'à son journal intime, ignorant ses sœurs, ignorant sa mère, ne leur adressant la parole que lorsque c'était réellement nécessaire. C'était le choc, qu'elles pensaient toutes. Alors on lui passa cette attitude désagréable. Jusqu'au jour où elle se montra carrément odieuse avec sa mère. Cette dernière recadra fermement la môme, condamnant sans ménagement cette petite crise d'ado avant l'heure. Être déboussolée n'était pas une excuse à tout. Elle se calma au fil du temps mais de son côté, le mal était fait.. pour autant, elle passa ses innombrables questions sous silence, comprenant que le sujet mettait tout le monde mal à l'aise. Elle réserva ses interrogations au carnet à la couverture rose, bien décidée à y obtenir des réponses un jour. Mais pas aujourd'hui.

Epoque si maudite que bénie de l'adolescence. Temps de toutes les premières fois. Premières heures de cours séchées en toute discrétion pour faire comme les autres mais en flippant un max que sa mère l'apprenne. Premier petit-ami. Premiers vrai baiser. Toute première fois. Premier cœur brisé. Première déception d'une longue liste à venir. Premières fêtes dans lesquelles elle se laissait embarquer avec plaisir par Miguel. Première grosse cuite et gueule de bois. Première panique de l'enfer en pensant être enceinte. Petite rébellion qui s'éveille. Encore un bébé voulait être une adulte. Christy admirait ses sœurs. Etudes, passions. Elles savaient quoi faire de leur vie. Candice prenait la relève de leur père. Callie s'éclatait malgré les risques, donnant parfois envie à la cadette de prendre les mêmes, pas dissuadée par les plâtres. Cléo avait su faire le deuil de l'homme qu'elle aimait, avait tourné la page et vivait de sa passion. Au milieu de tout ça, une petite Christy qui se contentait de trop faire la fête sans savoir ce qu'elle comptait faire de sa vie. Elle avait fait un choix simple. Plutôt que de faire des plans sur la comète, se fixer des objectifs qu'elle ne tiendrait pas, elle avait choisi de simplement vivre. Au jour le jour, en prenant les choses comme elle venait. Elle avait eu plusieurs petits boulots avant d'arriver au Wolf Golden.

Maman, on peut se parler ? demanda-t-elle un soir Et j'ai besoin que tu sois honnête avec moi ... par cette simple phrase, elle sut de quoi sa plus jeune fille voulait parler. Si Christy n'avait pas remis le sujet sur la table depuis bien longtemps, elle n'avait jamais oublié. Je veux que tu me parles de mon père. Je veux savoir qui c'est. Et me dis pas que tu t'en souviens pas.. j'suis plus intelligente que ça et tu le sais Christy était observatrice. Ou sa mère mentait mal. Un peu les deux. Sur ce sujet en tout cas. Elle avait toujours été beaucoup trop fuyante pour qu'il s'agisse d'un coup d'un soir dont elle ne se souvenait pas. Ça, c'était plutôt le genre de Christy après un shot de trop - mais ça, sa mère n'avait pas besoin de le savoir. « Chérie.. ça n'a aucune importance » comme d'habitude. Pour toi ! J'en ai marre qu'on me dise rien, ça me concerne putain ! jura-t-elle en se levant brusquement. Bien qu'elle ait les gros mots facile, elle faisait toujours attention à son langage devant sa mère mais elle en avait gros sur le coeur. Vous vous rendez pas compte de ce que c'est pour moi... écoute, je sais que t'aimais papa mais.. moi je l'ai pas vraiment connu rapella-t-elle Un père, j'en ai un autre quelque part et... j'dis pas que j'veux former une famille avec lui, j'suis même pas sûre de vouloir le connaître mais j'ai besoin de savoir. J'vous ai foutu la paix trop longtemps avec ça, je partirai pas sans un nom. Elle avait essayé madame Adams mais sa fille était trop têtue, trop bornée, entêtée. Christy n'en démordrait pas. Alors elle chercha à tourner autour du pot, expliquant qu'il était lui aussi marié, qu'il avait probablement une famille qu'elle ne devait pas venir bouleverser. Rien à faire. La culpabilisation ne marchait pas. Ce qu'il en ressortait c'est qu'elle avait peut-être d'autres frères et sœurs. Personne ne remplacerait ses sœurs dans son cœur mais il fallait qu'elle parte à la recherche de l'autre partie de sa vie. De Nassau. C'était tombé. Elle avait un nom... et elle ne savait absolument pas quoi faire de cette information à présent. Elle fit alors ce qu'elle fit le mieux en cas de questionnement, aller faire la fête avec Miguel et finir par pioncer en position fœtale dans un coin improbable.

one life, lot of stories
01. Plutôt douée pour les desserts, Cléo lui a transmis les bonnes astuces.
02. Christy a pratiqué beaucoup de danse et de gymnastique dans son enfance et son adolescence, elle possède une grande souplesse et un équilibre à tout épreuve.
03. Elle mange trop gras, trop sucré, trop salé. Toujours en train de boire des sodas et des sirops, c'est à se demander comment elle peut rester si fine.
04. Halloween est sa fête préférée, celle où il faut se déguiser, un vrai plaisir pour Christy.
05. La jeune femme ne fait plus la liste de ses ex's et de ses courtes histoires de quelques semaines. Il n'y a clairement pas que des flèches dans la liste...
06. Si elle a déjà essayé de se mettre en couple avec des filles, tout est resté au stade des baisers et des rencards sans aller plus loin.
07. Team lève-tôt, se lever après 9h30 sans avoir fait la fête la veille est considéré comme une grasse matinée.
08. Christy est allergique aux fruits de mer. C'est en dinant au restaurant en famille qu'elle a fait sa première réaction.. aujourd'hui c'est devenu une anecdote marrante mais sur le coup, ils riaient beaucoup moins.
09. Elle ne cesse d'acheter des bouquins qu'il "faut qu'elle lise" mais ils s'accumulent soigneusement dans sa bibliothèque sans en avoir lu ne serait-ce que la moitié.
10. Grande adepte des milk-shake à la vanille. On la regarde souvent bizarrement lorsqu'elle décide d'y tremper ses frittes.
11. Chèvre miel, porc au caramel, canard à l'orange, les mélanges sucré-salé sont son pêché mignon... elle a la fâcheuse tendance à faire des mix improbables, ça surprend quand on n'a pas l'habitude de la laisser cuisiner.
12. Elle passe trop de temps dans la salle de bain. Miguel et Christy ont laissé tomber le verrouillage de cette porte pour ne pas passer leur temps à y tambouriner pour que l'autre en sorte.
13. Typiquement la casse-bonbons qui s'endort comme une masse au bout de dix minutes de film après avoir dit "mais si, j'vais regarder jusqu'au bout !"
14. La blonde paume tout le temps son téléphone, parfois dans des endroits incongrus. Retrouver un téléphone dans le congélateur ? Normal.