Wildheart ♥ (av.) _ magma (sign.) _ Wildheart ♥ (bannière)
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Thomas Fraser // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
Trente trois années que je foule cette terre, perdue dans une bulle parfois oppressante. Terriblement seule, différente, femme qui s'inscrit dans une réalité qu'elle cherche désespérément à construire sur les ruines d'un douloureux et traumatisant passé.
Célibataire aux portes de mon mariage, je me suis sauvée, jetant le bouquet par terre et attrapant un taxi pour m'enfuir loin de cet amour toxique. Refaire confiance? Impossible. Enfin, il ne faut jamais dire jamais...
Ancienne éditrice, je balbutie à présent comme artiste tatoueur, venant d'ouvrir mon propre salon en plein cœur du centre ville.
Dans une belle maison au bord de la plage, dans le quartier ouest de Monterey. Grâce à Jeremy, mon frère jumeau, j'ai quitté mon appartement misérable et je mène ainsi une vie de célibataire au calme, ayant une magnifique vue comme source d'inspiration.
À l'aube d'une nouvelle ère, je me dresse face à mon avenir, tournant définitivement le dos à mon passé.
✲ Adepte de l'astrologie.
✲ Gauchère.
✲ Connaît la filmographie de Christopher Nolan sur le bout des doigts.
✲ Ne se sépare jamais d'un large chouchou qu'elle colle contre son nez quand elle est stressée.
✲ Apprécie chanter, dans le plus grand des secrets.
✲ Allergique aux chats.
✲ Toujours en possession d’un petit carnet où elle y note ses pensées.
✲ Pratique le tir à l'arc depuis toute petite, étant même médaillée régionale.
✲ Possède une cicatrice sur le genou droit.
✲ Un tatouage dans le creux des reins, symbolisant la constellation de son signe astrologique.
✲ Adoratrice de la décoration, elle aime chiner et bricoler elle-même afin d'avoir un intérieur à son image.
Des jumeaux vrais ne sont qu'un seul être dont la monstruosité est d'occuper deux places différentes dans l'espace.
Mon cœur tambourine dans ma poitrine, je semble en proie à un malaise. Luttant pour ne pas m’effondrer au sol, n’osant plus ciller, respirant tantôt à plein poumons mais plus régulièrement grâce à de courtes inspirations bien insuffisantes. Le temps semble s’être arrêté ou tout bonnement accéléré, mon pauvre corps ne pouvant plus suivre le rythme effréné que le destin semble lui imposer en cette charmante journée de printemps. Car entre mes mains se trouve une information qui pourrait changer ma vie. Prendre des décisions, ces derniers mois, s’est imposé comme une évidence. Allant de pair avec ma volonté de me mettre en difficulté tout en prenant des risques, je suis aujourd’hui en face à face avec la résultante d'autant de choix risqués. Et je ne suis pas certaine d’être assez solide pour encaisser les coups. Quelle ironie, quand on y pense. D’utiliser un vocabulaire aussi violent tout en prenant compte de mon passé traumatisant. Mais à l’aube de ma nouvelle vie, je ne veux plus penser au reste. Aux souvenirs, aux flashs insistants dans mon esprit. Je veux être libre, et ne pas seulement le penser. Je veux pouvoir me détacher de cette emprise que je pensais éternelle, pouvoir oublier, et ne pas simplement l’espérer. Je suis sur le chemin d’une guérison certaine, tout en conservant la tête froide, sachant pertinemment que c’est un combat que je mènerais jusqu’à la fin de mes jours.
Ce tourbillon de pensées, de constats et de vérités me fait perdre la tête. Pourtant, je reste focalisée sur ce courrier, que je tiens entre mes longs doigts fins. Je m’attendais à le recevoir, bien entendu. Et ce ne serait en aucun cas exagéré d’ajouter que je l’admire désormais comme le messie. Il y a quelques semaines, j’ai eu vent d’un salon de tatouage, se déroulant à l’autre bout du pays. Une occasion en or pour découvrir des techniques, se faire connaître et proposer mon travail à des clients lointains. J’ai tout de suite envoyé ma candidature, afin d’obtenir un stand… Mais pas seulement. Un concours a été organisé et après une longue hésitation solitaire, j’ai fini par y participer. Le thème était loin d’être évident, la pièce demandée étant un dos complet. Mais au bout de trois jours d’efforts intensifs, durant lesquels mon client a été un amour de patience et un véritable soutien quand je pensais ne jamais y arriver, je me suis classée troisième du classement. Une consécration surprenante mais qui m’a apporté une confiance inespérée. Je suis rentrée à Monterey avec des milliers d’étoiles dans les yeux, la sensation que le monde était à ma portée. Avant de partir, l’organisateur du concours m’a informé que je recevrais une récompense supplémentaire, un gain que je n'oublierai jamais. Et il semble que la journée à marquer d’une pierre blanche soit enfin arrivée.
L’ancienne Andrea aurait hésité encore plusieurs heures avant d’ouvrir l’enveloppe mais c’est l’énergie créative de ma nouvelle version qui s’occupe de déchirer le papier, tout en dépliant ce courrier qui changera le cours de ma carrière professionnelle. En effet, je lis, à la vitesse de l’éclair, que je vais prochainement devenir l’heureuse propriétaire d’un tout nouvel équipement de tatouage. La Rolls des machines à tatouer, le nec plus ultra des aiguilles et un kit d’encre d’une qualité auquel je pensais uniquement dans mes rêves. En bref, je gravis une marche de plus dans l’ascension qu’est ma nouvelle profession.
Mon coeur si bruyant finit par exploser, et, sautant dans les airs, poussant quelques cris de satisfaction bien incongrus, je finis par laisser ma joie se transposer en chanson, fredonnant le premier air dont je me souviens et qui semble être de circonstance:
It might seem crazy what I'm 'bout to say Sunshine she's here, you can take a break I'm a hot air balloon that could go to space With the air, like I don't care baby by the way Huh, because I'm happy Clap along if you feel like a room without a roof Because I'm happy Clap along if you feel like happiness is the truth Because I'm happy Clap along if you know what happiness is to you Because I'm happy Clap along if you feel like that's what you wanna do
Cette audace musicale s’accompagne de quelques pas de danse, d’une énergie débordante. Ma reprise est fantaisiste, à mon image. Le rythme et le tempo ne sont pas les mêmes que la musique originale, les aigus sont un peu trop poussés. Mais qu’importe, ce qui compte, c’est l’expression de ma joie, dans sa forme la plus pure. Seule, au milieu d’une pièce qui m’appartient, au sein de laquelle je m’exprime, jour après jour, dévoilant ma passion au reste du monde. Je me dévoile, pourrait presque paraître vulnérable. Alors que je suis simplement… la plus sincère des versions de moi-même. Il était temps, n’est ce pas…?
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Dernière édition par Andrea Hopkins le Lun 29 Avr - 6:38, édité 3 fois
Barthelemy Reynolds
76
Heavy is the Crown
Henry Cavill
Mandydy
Wallace Hayes & Jonas Webber & Alan Murray & Chayanne Fontes & Joyce Prescott & Richards Wayne & Reyner Fox
41 ans à fouler cette terre. Il se rend compte que le meilleur est peut-être déjà derrière lui. Il a déjà passé le coup de blues de la quarantaine. Tantôt, sa vie lui actuelle l'aurait rendu fou. Maintenant, il est content de ce qu'il a.
Célibataire, il a longtemps cru qu'il avait lui aussi le droit à l'amour. Pour finalement s'y résigner. Aujourd'hui, il n'attend plus rien.
Professeur de musique dans une petite ville, il aime son boulot calme, loin de son ancien monde. Certes, toujours dans le même domaine, mais désormais, il a réussi à se sortir de cette pression. Vivre de sa passion différemment. Il a dû l'apprendre par la manière forte. Il est aussi le concierge d'un conservatoire vétuste.
Il habite à quelques heures de route de Monterey, dans une petite campagne où il possède presqu'un ranch. Sans le côté équestre. Il mène sa vie là-bas, de son côté, sans être dérangé.
Un monde sans musique n'est pas un monde qui vaut la peine de découvrir
Aime :
◊ Avoir sa montre à gousset toujours sur lui
◊ Se lever à l'aube, pouvoir l'observer en silence
◊ La nature, il se surprend à aller se balader en forêt de temps en temps
◊ Discuter autour de la musique, partager cette passion
◊ Faire du shopping, il n'a jamais assez de costumes
◊ Déteste la technologie, préfère le rustique, l'ancien
◊ Possède une chienne adorable du nom d'Hope
Sujet: Re: La Chanson est l'Art de l'Instant Dim 28 Avr - 22:19#
La Chanson est l'Art de l'Instant
Tell me somethin', girl Are you happy in this modern world? Or do you need more? Is there somethin' else you're searchin' for? @Andrea Hopkins
Barthelemy se promenait. Il n’était pas chez, n’était pas dans ses champs, sa campagne qu’il appréciait tout particulièrement. A première vue, il n’avait pas l’apparence de genre de personne. Bien au contraire. Il était bien habillé, il l’était toujours. C’était un point essentiel pour lui. D’avoir un accoutrement à son goût. Il ne faisait pas dans le paraître, il avait certes une petite envie d’envoyer une bonne image de lui, c’était certain. Mais il voulait simplement se sentir bien, se sentir comme il le voulait. Et cela passait par s’habiller de cette façon. Quelque chose d’assez ample, sans trop faire gros. Quelque chose d’assez classe, comme une petite chemisette. Le genre de trois pièces. Il avait même sa petite montre à gousset. Qu’il venait tirer de son haut, regardant l’heure. Voyant qu’il avait encore le temps d’aller flâner. Il pouvait encore essayer d’apprécier ce qu’il pouvait dans le coin. Bien que trop goudronné, trop urbain à son avis. Il préférait de loin les longues collines vertes de chez lui. Où il pouvait marcher pendant des heures, entendre le bruit des oiseaux, celui du vent qui murmure sur les arbres. Ce genre de mélodie qui venait chatouiller ses oreilles dès le matin, surtout le matin. Avec un levé de soleil, très peu de chose était plus beau à voir selon lui.
Les bruits de bus, de voiture étaient si désagréables à l’oreille de l’ancien prodige. Lui qui avait l’habitude d’entendre de si jolies notes. Il s’y était fait, avait réussi à se dire que ce n’était que le temps qu’il entraîne son audition à de nouveaux sons. Bien plus rauques, agressifs que le son d’une ficelle qui grince, ou de l’air qui passe à toute vitesse dans une flûte et qui en ressort transformé. C’était une des chutes qu’il avait déjà dû gérer, mais c’était certainement l’une de celles qui lui donnait le plus gros pincement au cœur. Pas à pas, il avançait dans cette jungle urbaine qu’était Monterey, sans y trouver d’accroche, sans y trouver quelque chose à suivre. Il se posait pour y boire un café dans une enseigne locale, regardant la rue, les gens vivres. Ce monde lui semblait si différent. Il n’était pas du genre à traîner sur son portable, à vivre de la sorte, non, lui voulait profiter de chaque instant de la vie, la réelle. Il terminait sa boisson chaude avant de reprendre sa route. Il avait encore pas mal de temps devant lui, c’était pourquoi, au lieu de reprendre le même chemin, Reynolds décidait de changer le retour. Passer par une autre rue. Une qui lui semblait tout aussi fade, mais quelque chose lui disait de s’y rendre.
Rien n’y changeait, l’agression était toute aussi puissante, proche de venir lui monter une migraine. Il avait si hâte de repartir. Ce n’était plus qu’une question de jours avant d’envie prendre la fuite et de se sortir de tout ce brouhaha. Avant d’entendre la première chose qui réussissait à réellement capter son attention. Une voix, un mot. Chanté. L’homme se figeait. priant pour qu’il puisse entendre la suite. Qu’il n’avait pas imaginé ce son pour distraire son esprit. Non, ce n’était pas possible. La suite venait et pour son plus grand plaisir, c’était tout autant agréable à entendre. Surprise totale, il cherchait du regard d’où provenait ce son, cette voix. Tête qui se tournait à droite, à gauche. Impossible de trouver l’origine. Était-ce le vent qui l’amenait pour donner un peu de répit à l’homme? Non, une fenêtre ouverte, non loin de lui, en était la source. Impressionné, Barthelemy faisait quelques pas pour s’y approcher, pour entendre mieux, pour en profiter même. Il venait s’approcher du mur, pour presque s’y coller, dos au marbre alors que la femme continuer de chanter. Certaine de ne pas être entendu, elle déployait sa voix, pour son plus grand bonheur. Elle venait lui faire oublier tous les autres sons. Pour ne se focaliser que sur elle. Il ne connaissait pas la chanson, mais il n’en avait que faire. Tout ce qui l’importait pour le moment, était de l’entendre continuer. Mais il s’en doutait, toute bonne chose avait une fin. Changement de pièce, musique terminée. Qu’importe, la raison ne serait jamais à la hauteur pour justifier l’arrêt. Barry voulait aller à sa rencontre. Sans savoir qui elle était. Il voulait lui dire, complimenter ce chant. Il s’y connaissait, en avait entendu des chanteuses. Mais très peu avec cette intensité, avec ce timbre qui avait réussi à le faire vibrer en quelques mots.
Barthelemy était frappé par la réalité. Il ne pouvait pas aller toquer chez la dame simplement pour lui dire cela. Elle allait lui claquer la porte au nez, avant de le traiter de fou par cette même fenêtre qui avait réussi à se faire s’échapper son chant. Non, c’était impossible. Tout comme simplement reprendre sa marche. Il venait chercher au fond de sa poche, avant d’y trouver une carte de visite. Il n’aimait pas l’idée de laisser sa carte de visite, ce n’était pas le message qu’il voulait laisser passer. Mais c’était le seul papier qu’il avait. Il venait donc le tourner, avant de prendre un crayon. Comme un bon gentleman, il en avait toujours un d’accroché non loin de sa montre. Il venait y marquer un petit mot, quelque chose de très poli, très courtois. Mais marquant ce moment qu’il avait passé. Qu’il partirait de cette ville avec ce passage en tête. Et que finalement, Monterey n’était pas une si mauvaise ville à découvrir si ce genre de surprises étaient de mise. Il venait s’approcher de la porte, avant d’y glisser sous la porte ce petit morceau de carton. Avant de tourner ses talons, et de repartir vaquer à ses occupations. Son temps en ville était comptait. Et quelques jours plus tard, Reynolds n’était plus dans le coin, repartant à sa petite vie. Celle de prof de musique. Celle d’une personne qui avait tout. Celle d’un homme sachant se satisfaire de sa vie actuelle. Qui n’en demandait plus beaucoup. Mais qui espérait au fond, avoir le droit de l’entendre à nouveau, cette femme à la voix mélodieuse.
Mademoiselle... Permettez-moi de vous prendre quelques secondes de votre belle journée, pour vous dire que moi, simple passant, ait eu l'incroyable chance de vous entendre, d'être transporté, ainsi que d'être subjugué. Merci à vous pour ce moment, pour ce partage. Monterey est belle de surprises ! Bien à vous, un passant.
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Trente trois années que je foule cette terre, perdue dans une bulle parfois oppressante. Terriblement seule, différente, femme qui s'inscrit dans une réalité qu'elle cherche désespérément à construire sur les ruines d'un douloureux et traumatisant passé.
Célibataire aux portes de mon mariage, je me suis sauvée, jetant le bouquet par terre et attrapant un taxi pour m'enfuir loin de cet amour toxique. Refaire confiance? Impossible. Enfin, il ne faut jamais dire jamais...
Ancienne éditrice, je balbutie à présent comme artiste tatoueur, venant d'ouvrir mon propre salon en plein cœur du centre ville.
Dans une belle maison au bord de la plage, dans le quartier ouest de Monterey. Grâce à Jeremy, mon frère jumeau, j'ai quitté mon appartement misérable et je mène ainsi une vie de célibataire au calme, ayant une magnifique vue comme source d'inspiration.
À l'aube d'une nouvelle ère, je me dresse face à mon avenir, tournant définitivement le dos à mon passé.
✲ Adepte de l'astrologie.
✲ Gauchère.
✲ Connaît la filmographie de Christopher Nolan sur le bout des doigts.
✲ Ne se sépare jamais d'un large chouchou qu'elle colle contre son nez quand elle est stressée.
✲ Apprécie chanter, dans le plus grand des secrets.
✲ Allergique aux chats.
✲ Toujours en possession d’un petit carnet où elle y note ses pensées.
✲ Pratique le tir à l'arc depuis toute petite, étant même médaillée régionale.
✲ Possède une cicatrice sur le genou droit.
✲ Un tatouage dans le creux des reins, symbolisant la constellation de son signe astrologique.
✲ Adoratrice de la décoration, elle aime chiner et bricoler elle-même afin d'avoir un intérieur à son image.
Des jumeaux vrais ne sont qu'un seul être dont la monstruosité est d'occuper deux places différentes dans l'espace.
L’euphorie. C’est cette émotion qui me transperce l’âme, qui me fait bondir de joie, qui me pousse à extérioriser cette intense satisfaction que je pensais hors de portée. En participant à ce concours, je n’espérais pas grand chose. L’important, c’est de… Oh non, pitié, pas cette phrase que m’a trop souvent répété mon père, durant toute mon enfance. Se contenter du peu, c’est exactement ce qui m’a poussé à ma perte, dans de nombreux aspects de ma vie. Je ne suis plus cette Andrea, j’ai refusé tant d’opportunités dans le passé. J’ai laissé passer tellement d’occasions d’être heureuse, d’essayer, de découvrir, de ne pas me limiter au monde que je connaissais par cœur. Désormais, je suis à l’exact contraire, dévorant la vie, prenant des risques et acceptant l’idée que les échecs sont encore possibles, les erreurs sont le lot de tout un chacun, dans ce monde. Oui, j’étais prête à ne rien attendre, et c’est ce qui rend cette victoire encore plus magnifique à mes yeux. Ce regard émerveillé que je lance, encore et encore, sur ce courrier que j’ai découvert il y a quelques minutes maintenant, est si pétillant. L’énergie qui se diffuse à travers mon organisme, l’adrénaline qui coule dans mes veines… C’est si exaltant! Je laisse donc cette émotion ultra positive me diriger, prendre le contrôle.
Je te laisse les commandes, ô toi, vénérée émotion que j’admire tant. Fais ce que tu désires, ils seront des ordres que j'exécuterai sans broncher, telle une véritable soldate obéissante. Alors… je me mets à chanter. C’est aussi simple que cela. Un air que je connais par cœur, qui transcende ma condition, qui est si instinctif et surtout involontaire. Mais aucun risque n’est à craindre, je suis protégée, ici, dans ce cocon que j’ai moi-même bâti, dans une solitude appréciable, entourée de murs que je considère comme une véritable forteresse.
Rien ne peut m’atteindre, je m’y efforce chaque jour. En me protégeant de tous les dangers existants tout en conservant un parfait équilibre avec une ouverture sur le monde nécessaire pour nourrir mon épanouissement personnel. Je défile sur la corde tendue de mon quotidien, telle une funambule. Exercice risqué, la chute n’est jamais loin, les risques sont toujours considérés à leur juste valeur. Mais que faire quand le danger apparaît quand on ne s’y attend pas, quand il surgit, sans crier gare?
Ayant disparue quelques instants dans l’arrière boutique de mon shop, je retourne en direction de l’entrée, prête à de nouveau ouvrir au public. La pause est terminée, le travail doit reprendre, le rythme soutenu que j’entretiens ces derniers temps ne peut être ralenti, encore moins freiné. La main sur la poignée de la porte, mon regard est immédiatement attiré par un petit bout de papier, posé sur le parquet vernis. Interdite, j’observe cette carte de visite. Fronce des sourcils, pince des lèvres, les plaçant sur le côté de mon visage, dans une moue que je ne réserve qu’à ce relâchement solitaire.
Qu’est ce que ça veut dire…?
La retournant, j’y découvre un message manuscrit, et à sa lecture, je réalise l’horreur de la situation. Non. C’est impossible. Un regard en direction de la fenêtre laissée ouverte, cause de cette formidable météo qui m’a poussé à aérer la pièce. Et l’évidence qui pointe le bout de son nez.
Quelqu’un m’a entendu! OH SEIGNEUR, C’EST UN DRAME!
Paniquée, je pousse un glapissement de terreur, me lance dans des cent pas qui me donnent le tournis. Le chant est une passion plus que secrète, je suis d’ordinaire honteuse de laisser échapper quelques notes de mes lèvres habituellement closes. Dessiner, c’est justement la possibilité de s’exprimer en silence, de laisser mon crayon et mon imagination faire le reste. Je suis une femme inspirée, qui n’a pas peur de donner le contrôle à sa créativité, la preuve, je me suis lancée en tant qu’artiste tatoueuse, j’ai donc affirmé mon style, mes envies, souhaitant plus que tout satisfaire mes clients grâce à des dessins toujours plus parfaits, précis, symboliques. Mais le chant… Non, chanter, ça n’a rien à voir. C’est se mettre à nue, un véritable exploit pour la pudique à l’extrême que je suis.
J’ai été audacieuse, il y a quelques mois de cela. Durant un évènement caritatif, j’ai osé interpréter une chanson devant une foule conséquente, mais ce n’était qu’une exception dans la règle que je me suis imposée. N’éprouvant aucune confiance en moi dans le domaine, je n’ai jamais cherché à exploiter cette distraction que je considère comme personnelle, voire intime. Alors, effarée, je finis par m’effondrer sur ma chaise de travail, ayant abandonné l’idée d’ouvrir au public pour le moment. J’ai besoin de quelques instants pour reprendre mes esprits. Pour réaliser. Pour digérer.
Instinctivement, j’attrape un crayon, attaque un dessin. Une véritable catastrophe. Aucune régularité dans les courbes et en ce qui concerne la profondeur, n’en parlons pas, c’est un carnage sans précédent. Agacée, je finis par arracher la feuille du calepin, la broie sous mes doigts tremblants et la jette dans la corbeille que je manque, évidemment.
Quelqu’un m’a entendu chanter. Pire que ça, il semble avoir… apprécié. C’est une blague. De très mauvais goût, qui plus est. Excédée, je finis par pousser d’un geste impulsif de la main l’intégralité du contenu de mon bureau. Tout y passe. C’est une pulsion que je regrette aussitôt, m'accroupissant afin de récupérer chaque objet que je viens de jeter sur le sol. Reniflant, mes cheveux venant tomber en cascade de chaque côté de mon visage aux traits tendus, je tombe de nouveau sur cette carte de visite. Pas de numéro de téléphone. Pas d’adresse mail, pas de compte du moindre réseau social. Seulement une adresse.
…
Peu m’importe. Je verrais ça plus tard. Car un client vient de toquer à la porte. Oui, mon rendez-vous pour le loup sur l'omoplate! Oui, Andrea, plonge toi donc dans ton travail. Dans ta passion. Celle que tu as décidé de partager au reste de l’humanité. Pas celle dont tu viens d’offrir une prestation qui semble avoir été savourée par un sombre inconnu…
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41 ans à fouler cette terre. Il se rend compte que le meilleur est peut-être déjà derrière lui. Il a déjà passé le coup de blues de la quarantaine. Tantôt, sa vie lui actuelle l'aurait rendu fou. Maintenant, il est content de ce qu'il a.
Célibataire, il a longtemps cru qu'il avait lui aussi le droit à l'amour. Pour finalement s'y résigner. Aujourd'hui, il n'attend plus rien.
Professeur de musique dans une petite ville, il aime son boulot calme, loin de son ancien monde. Certes, toujours dans le même domaine, mais désormais, il a réussi à se sortir de cette pression. Vivre de sa passion différemment. Il a dû l'apprendre par la manière forte. Il est aussi le concierge d'un conservatoire vétuste.
Il habite à quelques heures de route de Monterey, dans une petite campagne où il possède presqu'un ranch. Sans le côté équestre. Il mène sa vie là-bas, de son côté, sans être dérangé.
Un monde sans musique n'est pas un monde qui vaut la peine de découvrir
Aime :
◊ Avoir sa montre à gousset toujours sur lui
◊ Se lever à l'aube, pouvoir l'observer en silence
◊ La nature, il se surprend à aller se balader en forêt de temps en temps
◊ Discuter autour de la musique, partager cette passion
◊ Faire du shopping, il n'a jamais assez de costumes
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Sujet: Re: La Chanson est l'Art de l'Instant Lun 29 Avr - 12:48#
La Chanson est l'Art de l'Instant
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Un retour chez lui plutôt fade, la route était bien longue, tête contre la vitre alors que l’engin passait d’état en état. Il aimait toujours regarder le paysage, voir défiler le long de la route le changement. Le vert passer à l’orange, quelque fois au blanc selon la période de l’année. Il avait souvent la tête dans les nuages dans ce genre de moment, mais encore plus aujourd’hui. Il n’arrivait pas à s’enlever de la tête ce qu’il avait vécu. Au point que même quelques jours plus tard, il y pensait toujours autant. Avec toujours autant de force, d’envie d’entendre à nouveau, de la découvrir sur d’autres musiques. Mais c’était tout ce qu’il avait à récupérer. C’était avec une mine plutôt triste qu’il arrivait sur le pas de sa porte. Il venait tourner la porte pour y entrer ensuite. Debout dans l’entrée, il venait prendre une grande inspiration. Avec de tout expirer. Le voilà de retour à sa vie, celle qu’il connaissait. Sa vie banale, qui n’avait plus rien d’extraordinaire depuis bien longtemps. Il avait ses petites tâches. Nettoyer la maison, s’occuper de son chien, aller tondre, ficeler les quelques instruments qu’il possédait. Avant de se poser dans ce petit fauteuil à bascule. Le temps lui permettait d’être dehors, avec une petite pipe sur le coin du bec, il regardait le loin. Son esprit fusait. Il divaguait partout, restant une demi seconde sur un sujet, avant de passer à un autre. Sans jamais s’arrêter. L’homme était heureux dans cette vie. Il avait réussi à y trouver ce qu’il cherchait. Il avait sa paix avec son passé. Il n’avait personne, vivait avec son chien dans une maison plutôt grande, bien campagnarde. Sans téléphone, internet ou toute autre chose qui le dépassait. Il préférait vivre simplement.
Puis, un beau jour, Hope venait attirer son regard. Il ne recevait pas souvent de courrier, la plupart du temps, c’était même elle qui venait l’avertir que le facteur avait déposé quelque chose. Comme aujourd’hui. Arquant un sourcil, il essayait tout d’abord d’imaginer ce que cela pouvait être. Les factures ? Trop tôt. De la pub ? Non, ils savaient qu’il en avait que faire, qu’il la brûlait instantanément. Sans perdre de temps, il se levait, enfilait des chaussons avant de rejoindre la boite métallique. Avant d’y sortir le papier. Une lettre. Un destinataire qu’il ne connaissait pas. ‘Andrea Hopkins?’ soufflait-il. Qui cela pouvait être, encore une personne qui se trompait d’adresse pensait-il d’abord, avant de froncer un peu les sourcils et de commencer à lire. Coeur qui s'accélérait. Il venait s’asseoir sur une de ses marches pour commencer à lire. Ses traits passaient de tendu à beaucoup moins renfrognés. Avec un début de rictus qui pouvait se lire sur son visage. Andrea. C’était le nom à placer sur la magnifique voix. Quelle chance avait-il de recevoir ce morceau de papier. Il prenait le temps de le lire, en long, en large et de travers. Partout. Il s'empressa à son tour de vouloir lui faire une réponse. Avant de commencer doucement une petite routine avec cette femme. Il ne savait pas à quoi elle ressemblait, qui était-elle. Mais cela n’avait pas d’importance. Elle avait une voix à en faire tomber les gens, à rendre jaloux n’importe qui dans le milieu de la musique. L’avoir entendu était un privilège, et lui parler ensuite, échanger ces quelques lettres était un jeu auquel Barry s’y prenait beaucoup. Il se surprenait à attendre la prochaine lettre, comme une bouffée d’air, comme d’un soulagement lorsqu’il entendait Hope aboyer. C’était le moment de la semaine qu’il attendait. Il ne savait pas quand, rarement à quel moment elle allait arriver. Mais tout ce qu’il comptait était qu’elle soit là. Son petit bout de papier. C’était le principal. C’était tout ce qu’il voulait.
Du temps passait, l’échange était toujours présent, d’autant plus intense, maintenant qu’ils parlaient de bien plus que la musique et de sa voix. Barry savait qu’il allait être de retour à Monterey sous peu. Peut-être un moment propice pour inviter Andrea ? Mais comment allait-elle réagir ? Il avait peur de la faire fuire, qu’elle décide de ne plus lui écrire alors qu’il voulait finalement la rencontrer. Continuer ces lettres, mais partager un moment avec elle. Il réfléchissait longtemps avant de lui envoyer la lettre. L’invitation à un opéra. Pendant son séjour à sa ville, un soir où il était libre, où il pensait qu’il pourrait vivre quelque chose. Sans savoir quoi. Il voulait simplement échanger un moment avec la femme. Sa toute dernière lettre était un échange comme les autres, en précisant comment allait-il venir, dans quelle tenue. Pour qu’elle puisse le reconnaître sans soucis. Avant de prendre le bus quelques jours plus tard.
Impatient, Barry n’était pas comme ça, ne l’était plus. Il n’avait qu’une hâte, être à ce fameux soir, ce n’était plus qu’une question de jours, d’heures. C’était insoutenable. Le jour même, il avait pris un costume adéquat. Pour ne pas lui faire tache, c’était tout simplement impossible pour lui d’y aller avec une tenue ordinaire. Non, bien sûr que non. Il lui fallait le meilleur, le plus beau de ses costumes, la pièce de maître. C’était ça ou rien. Une fois le tout préparé, il prenait la direction de l’opéra. A l’arrière du taxi qu’il venait de louer, l’homme regardait l’heure constamment. De peur de ne pas être à l’heure pour rejoindre la fameuse Andrea. Cette femme qu’il désirait plus que tout rencontrer. Placer finalement un visage sur cette voix, sur cette écriture. Sur cette personne qu’il converse déjà depuis quelques semaines. Le bâtiment était en vue, le véhicule se plaçait sur le côté, pour le laisser régler avant de descendre, n’oubliant pas son petit manteau en plus qu’il avait pris, le gardant dans ses bras. Un regard à droite, à gauche. Il cherchait du regard Andrea. Il savait la couleur qu’elle allait arborer. Un mélange d’impatience extrême ajouté à un début de stress, de vouloir être parfait pour cette première rencontre l’envahissait. Il traversait finalement la rue avant d’aller se placer proche de l’entrée et attendre de voir arriver enfin mademoiselle Hopkins.
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Joanne Prescott // Caleb Adelson // Thomas Fraser // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
Trente trois années que je foule cette terre, perdue dans une bulle parfois oppressante. Terriblement seule, différente, femme qui s'inscrit dans une réalité qu'elle cherche désespérément à construire sur les ruines d'un douloureux et traumatisant passé.
Célibataire aux portes de mon mariage, je me suis sauvée, jetant le bouquet par terre et attrapant un taxi pour m'enfuir loin de cet amour toxique. Refaire confiance? Impossible. Enfin, il ne faut jamais dire jamais...
Ancienne éditrice, je balbutie à présent comme artiste tatoueur, venant d'ouvrir mon propre salon en plein cœur du centre ville.
Dans une belle maison au bord de la plage, dans le quartier ouest de Monterey. Grâce à Jeremy, mon frère jumeau, j'ai quitté mon appartement misérable et je mène ainsi une vie de célibataire au calme, ayant une magnifique vue comme source d'inspiration.
À l'aube d'une nouvelle ère, je me dresse face à mon avenir, tournant définitivement le dos à mon passé.
✲ Adepte de l'astrologie.
✲ Gauchère.
✲ Connaît la filmographie de Christopher Nolan sur le bout des doigts.
✲ Ne se sépare jamais d'un large chouchou qu'elle colle contre son nez quand elle est stressée.
✲ Apprécie chanter, dans le plus grand des secrets.
✲ Allergique aux chats.
✲ Toujours en possession d’un petit carnet où elle y note ses pensées.
✲ Pratique le tir à l'arc depuis toute petite, étant même médaillée régionale.
✲ Possède une cicatrice sur le genou droit.
✲ Un tatouage dans le creux des reins, symbolisant la constellation de son signe astrologique.
✲ Adoratrice de la décoration, elle aime chiner et bricoler elle-même afin d'avoir un intérieur à son image.
Des jumeaux vrais ne sont qu'un seul être dont la monstruosité est d'occuper deux places différentes dans l'espace.
Qualité dont je n’ai jamais eu la primeur de compter dans la longue liste que je tiens à mon égard. Plutôt modeste dans l’âme depuis toujours, je prouve pourtant ce soir que je suis capable de me surpasser, de dépasser mes peurs, d’aller au-delà des à prioris et que les folies peuvent parfois se concrétiser, tant on investit les moyens pour qu’elles passent de fantasme à une pleine réalité. Car je m’apprête à passer un moment si extravagant, qui n’arrive que si peu dans une vie. Voilà des semaines que je m’imagine cette journée. Celle qui serait la dernière avant cette incroyable rencontre, que je vivrais à la vitesse de l’éclair et à la fois, qui serait aussi lente qu’un escargot qui tente de traverser un jardin à l’aube d’une journée humide. Mon impatience est à la hauteur de ma réticence, j’ai chaud, j’ai froid, je n’arrive à rien, me concentrer est une terrible épreuve que je n’arrive pas à fournir. J’ai pourtant tenté de gribouiller quelques esquisses, afin d’avancer dans plusieurs projets en cours, de magnifiques tatouages qui ne tarderont pas à être gravés pour toujours dans la peau de sombres inconnus qui me choisissent afin d’immortaliser une symbolique profonde de leur point de vue. Pleinement épanouie grâce à cette activité qui est désormais ma profession, je suis pourtant submergée par une nouvelle passion, aussi étonnante que grandissante, que je nourris, bien malgré moi: Le chant. J’ai été surprise, dans mon propre salon, durant une poignée de secondes durant lesquelles j’ai poussé la chansonnette. Un moyen d’exprimer mon bonheur incandescent à l’annonce d’un cadeau qui améliore grandement mes conditions de tatoueuse. Une explosion de joie que je ne pouvais contenir et qui a été découverte par un passant, qui n’a pas pu s’empêcher de me laisser une note manuscrite, saluant ce qu’il a considéré comme un talent. Une adresse, une envie de ma part de le découvrir. Et voilà des semaines que nous correspondons par lettres. Des enregistrements de ma voix et des siens de sa musique sont parfois ajoutées aux courriers, vibrations qui ponctuent cet échange purement écrit. Une relation épistolaire qui, lors de la dernière missive envoyée par Barthelemy Reynolds, le nom de mon… ami? Mentor? Confident musical? s’est soldé par une étrange proposition.
Celle de me rendre à un concert.
Une représentation unique, ayant lieu rarement dans ma ville de Monterey. Un billet glissé avec la lettre habituelle, une hésitation qui s’est étalée sur plusieurs jours… avant de finalement accepter. L’étrangeté de nos conversations est précise, l’aspect inhabituel de cette relation n’est plus à prouver. Mais après un long débat avec moi-même, j’en ai conclu que je ne devais pas réfléchir plus longtemps pour lâcher prise. Durant de trop longues années, j’ai vécu dans l’angoisse, figée dans une existence qui ne me ressemblait pas, piégée par des décisions outrageuses, enfermée dans une cage dorée qui ne me rendait pas heureuse. Barthelemy est devenu un membre central de mon entourage, à sa manière. Et l’étape suivante, celle d’enfin pouvoir lui parler de vive voix, semble être d’une logique contre laquelle je ne peux pas me battre.
Alors, j’ai accepté l’idée de me rendre à l’opéra de Monterey, aux alentours de vingt heures, en ce Samedi soir. Je suis prête, en phase avec cette décision. Et le rendez-vous est dans seulement une poignée d'heures, voilà donc la raison de ma nervosité sans appel.
Même si elle m’a obsédé toute la journée, je semble enfin calme, en fin d'après midi. Apaisée d’enfin approcher l’instant fatidique de la rencontre physique, je rentre chez moi, me prépare un thé, goûte avec un appétit étonnant. Je prends ensuite un temps infini pour me préparer. Étape primordiale, il est hors de question de ne pas soigner ma tenue, ma coiffure, mon maquillage. La première impression doit être sensationnelle, même si je ne sais pas pourquoi j’accorde autant d’attention à des détails qui me paraissent d’ordinaire si futiles. Je me transforme, mes mains deviennent moites, je perds clairement mes moyens, traverse des phases d’hésitations nombreuses, extrêmement déstabilisantes. Mais je tiens bon, je prends une douche chaude et relaxante, entoure mes cheveux d’une serviette moelleuse, me plante devant mon lit, sur lequel est étalée plusieurs toilettes, je n’ai plus qu’à faire mon choix. J’ai même eu le courage de demander à Sofia et à Caron si elle pouvait me prêter quelques robes, histoire de rajouter davantage d’options à une sélection plutôt maigre, en ce qui concerne ma propre garde robe. Je prends enfin ma décision, enfile la dite tenue, accorde mon rouge à lèvres, sèche et coiffe mes cheveux comme il se doit. Et après un rapide regard dans le miroir, je juge que je ne passerais pas pour une inculte, je semble être suffisamment élégante pour la destination de ce soir. Espérons que tout se déroule à merveille. Je ne suis pas prête à vivre un nouvel échec, j'ai trop souffert.
Je commande un taxi, qui arrive dans les dix minutes qui suivent. Durant le trajet, je pèse encore les pour et les contre d’une telle folie, considérant également que le chemin parcouru depuis ma rupture avec Jacob est impressionnant. Ma confiance était devenue un sujet sensible, surtout envers les hommes. Mais je réalise également qu’entre Archie et Monsieur le Procureur, j’ai appris à laisser ma méfiance de côté, préférant me délecter d’amitié sincère en ce qui concerne mon meilleur ami et une attirance bouleversante pour un homme qui ne fait plus partie de mon quotidien. Et grâce à cette expérience, je tente d’analyser au mieux ce qui se joue, entre le musicien et moi. Et le constat est que je n’en ai aucun. Perdue, noyée dans un océan de questions, je préfère accepter de vivre l’instant comme il se doit, rester entière et accueillant à bras ouverts les surprises qui se profilent sans doute en cette soirée unique en son genre.
Le chauffeur me sort brutalement de mes pensées silencieuses, m’informant que nous sommes arrivés à destination. Bredouillant des remerciements accompagnés d’un paiement en liquide comprenant un très léger pourboire, je quitte le véhicule, rejoignant ainsi la rue, admirant quelques secondes le fabuleux bâtiment qui se dresse devant mon regard pétillant. Je reprends ensuite mes esprits, cherchant dans la foule mon cavalier pour la soirée… Quand je pense le trouver. Il est élégant, très impressionnant. Je détaille quelques instants son visage avant de m’approcher de quelques pas, réduisant l’écart d’à peine quelques mètres, tout en lui demandant, d’une voix hésitante:
… Monsieur Reynolds…?
Premier mot que je prononce en ayant conscience qu’il les entend. Qu’il peut m’observer, découvrir mes lèvres qui bougent, mon visage réagissant à des émotions plutôt violentes. Ce soir, pas d'échappatoire, nous sommes sur le même pied d’égalité. Je le vois, il me voit. Peut m’entendre, sans chanter, ma voix prononcer son nom, tandis que j’attends, sagement, qu’il me réponde afin de confirmer ma théorie. Mais dans mon coeur, je peux le sentir. Oui, c’est lui. Aucun doute possible…
code by exordium.
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┗ UNDISCLOSED DESIRES ┛
I want to reconcile the violence in your heart I want to exorcise the demons from your past
Barthelemy Reynolds
76
Heavy is the Crown
Henry Cavill
Mandydy
Wallace Hayes & Jonas Webber & Alan Murray & Chayanne Fontes & Joyce Prescott & Richards Wayne & Reyner Fox
41 ans à fouler cette terre. Il se rend compte que le meilleur est peut-être déjà derrière lui. Il a déjà passé le coup de blues de la quarantaine. Tantôt, sa vie lui actuelle l'aurait rendu fou. Maintenant, il est content de ce qu'il a.
Célibataire, il a longtemps cru qu'il avait lui aussi le droit à l'amour. Pour finalement s'y résigner. Aujourd'hui, il n'attend plus rien.
Professeur de musique dans une petite ville, il aime son boulot calme, loin de son ancien monde. Certes, toujours dans le même domaine, mais désormais, il a réussi à se sortir de cette pression. Vivre de sa passion différemment. Il a dû l'apprendre par la manière forte. Il est aussi le concierge d'un conservatoire vétuste.
Il habite à quelques heures de route de Monterey, dans une petite campagne où il possède presqu'un ranch. Sans le côté équestre. Il mène sa vie là-bas, de son côté, sans être dérangé.
Un monde sans musique n'est pas un monde qui vaut la peine de découvrir
Aime :
◊ Avoir sa montre à gousset toujours sur lui
◊ Se lever à l'aube, pouvoir l'observer en silence
◊ La nature, il se surprend à aller se balader en forêt de temps en temps
◊ Discuter autour de la musique, partager cette passion
◊ Faire du shopping, il n'a jamais assez de costumes
◊ Déteste la technologie, préfère le rustique, l'ancien
◊ Possède une chienne adorable du nom d'Hope
Sujet: Re: La Chanson est l'Art de l'Instant Mer 26 Juin - 19:05#
La Chanson est l'Art de l'Instant
Tell me somethin', girl Are you happy in this modern world? Or do you need more? Is there somethin' else you're searchin' for? @Andrea Hopkins
C’était le moment. Le fameux moment. Il était là, lui qui l’attendait depuis déjà… Bien longtemps. Il ne pouvait plus être impatient, mais le tout mélangé avec de la presque angoisse, il voulait si bien faire, il voulait tout faire au possible, que ce moment soit l’un des meilleurs moment de sa vie. Il avait ce côté perfectionniste, ce côté qu’il gardait déjà probablement de la musique, de son ancienne version de lui-même, comme un vestige du passé, comme une ancre qu’il avait laissé derrière lui mais qui lui permettait de toujours savoir d’où venait ses racines, ses points d’ancrages. Il n’avait plus le temps de se questionner, de savoir s’il avait fait le bon choix de lui proposer ce rendez-vous, bien sûr qu’il était le bon choix, il l’attendait, il le voulait. C’était aussi simple que cela. Il cherchait du regard, alors que l’homme se tenait là, debout. On pouvait lire en lui de l’aisance, mais aussi son appartenance à un autre monde, à celui peut-être un peu plus ancien. De sa façon de se tenir, de sa façon qu’il avait de regarder, de se tourner. Mais en aucun mal, ce n’était jamais avec dédain, simplement que l’homme était resté figé dans un siècle qui n’était pas la sien probablement. Comme étant né bien trop tard. Mais c’était aussi ce qui pouvait lui donner un certain charme, ce côté unique, ce côté presque rustique, manquant à beaucoup.
L’opéra était de l’autre côté de la rue, du monde s’y trouvait déjà, attendant le début de la pièce, Barry n’aimait pas tellement se mêler aux autres, non pas par égo, ou pas un mauvais sentiment, mais il avait déjà fait assez son temps au milieu des foules, il n’avait plus le besoin ni l’envie de s’y trouver. Et puis, de l’autre côté, il devait retrouver Andrea. Il savait qu’elle allait porter du rouge, mais pas plus. D’un autre côté, il y trouvait quelque chose de joli dans cette façon d’essayer de se trouver. De son côté, il aurait pu prendre un instrument, essayer de jouer, pour qu’elle puisse reconnaître sa mélodie, pour s’y rattacher et remonter jusqu'à l’homme, comme l’inverse était tout à fait possible, de chercher cette voix qui avait réussi à le faire vibrer, à lui faire comprendre que la musique était faite pour ce genre de ton, pour être sublimée comme Hopkins réussissait sans mal. Dernier tic, dernier regard à sa montre à gousset pour l’heure. Il était un peu trop à cheval sur les temps, arrivant des fois un peu en avance, ne le reprochant jamais aux autres, bien qu’il espérait du fond du cœur que sa cavalière serait bien là, à l’heure, en retard, en avance. Comme elle le désirait, mais qu’elle soit là. Sa vision sautait de personne en personne, avant de se stopper sur une magnifique femme… Il n’y avait aucun doute, c’était elle…
Elle était magnifique, elle venait prendre la vedette de tout ce qui pouvait se trouver autour, il n’y avait plus qu’elle qui existait. Barry ne trouvait pas les mots, il n’avait pas besoin d’en dire, d’en sortir même à vrai dire, puisqu’elle était encore à quelques mètres, mais elle s'approchait. Elle arrivait presque à sa hauteur, il pouvait voir son magnifique visage, premier détail qui venait le frapper était quand il posait ses yeux sur les lèvres de la femme, étonnamment, c’était ici qu’il venait voir en premier, savoir que le son, que les sons provenaient d’ici, de cette femme, que tout ce qu’il avait pu entendre, il comprenait enfin, il pouvait la voir, il n’avait qu’à relever légèrement les yeux pour parcourir son visage, ses joues, s’approcher doucement de son nez pour venir se planter et se perdre dans ses yeux. Avant qu’Andrea ne vienne le secourir en prononçant son nom. Il devait avouer que l’entendre le dire en réalité lui faisait quelque chose. C’était comme un moment sortie du temps, quelque chose qui semblait impossible, qui ne pouvait pas être réel alors que si, il pouvait enfin l’entendre, sans attendre une semaine, sans délai, sans rien, elle était là, devant lui, il pouvait la saluer à son tour, se présenter réellement, ce qu’il aurait peut-être dû faire il y a quelques mois. Mais il n’aurait certainement pas eu la chance de partager cette soirée avec elle, pas de cette manière. Barry, cherchant sa voix à son tour, essayant de rester droit, comme à son habitude, avait les traits détendus, ceux qui montrait qu’il était heureux, que la joie l’avait empli, et qui mourait d’impatience de lui parler, ce qu’il faisait sur le champ.
“Mademoiselle Hopkins !” répondait il, faisant un pas vers elle, pour confirmer son interrogation, et pour lui annoncer qu’elle avait bien raison, qu’elle avait clairement vu qui il était. Il lui souriait, avant de lui dire à nouveau. “Quel plaisir de vous rencontrer ! Je… Je dois bien vous avouer que ma hâte était bien compliquée à contenir !” Il faisait un minuscule stop avant de reprendre, comme un gentleman, sans jamais chercher quoi que ce soit d’autre que l'honnêteté, mais aussi le plaisir de lui dire sa vérité, il complimente donc Andrea. “Le rouge vous va à ravir !” Ravir, c’était vraiment trop faible pour lui dire à quel point sa robe était parfaite pour elle, ainsi qu’effectivement ce ton de rouge, qui lui collait parfaitement à la peau, comme si la couleur avait été spécialement créée pour cette femme. Barry laissait son visage continuer de s’adoucir, avant de lui tendre sa main, la paume vers le haut, comme une invitation à la prendre. “Si vous me le permettez, mademoiselle, j’aimerais me présenter en bonne et due forme” Il venait donc faire un petit pas, vérifiant du coin de l’œil si sa tenue était bien propre, si aucun détail ne lui avait échappé, pas même sa coupe qu’il avait regardé plusieurs fois dans les carreaux des voitures sur le chemin. Il venait de commencer. “Enchanté de faire votre connaissance, mademoiselle.” Il venait s’incliner légèrement, par signe de respect, douce main de la femme contre sa paume si cette dernière avait acceptée l’invitation. Lorsqu’il se redressait doucement, il venait lui ajouter ensuite, sur un ton un peu plus léger, moins sérieux et solennel que tantôt. “J’espère ne pas vous avoir déçu ! Vous ne pouvez pas savoir à tel point votre présence ce soir me réchauffe le cœur. Merci encore d’avoir accepté, je vous en suit éternellement reconnaissant.” Entendant les premières personnes entrer dans l’opéra, pour se placer, Reynolds venait se placer côtes à côtes avec Andrea, pour pouvoir discuter sans soucis, sur un rythme de pas lent, agréable pour un échange. “Avez-vous fait bonne route?” S’inquiétait l’homme, soucieux du bien être de sa cavalière. Reynolds rencontrait Hopkins
CODAGE PAR AMATIS AVATARS : Ethereal rpg ; Avatar Kosmos
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Andrea Hopkins
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The Red Feather (Camille ; elle)
La complexe Dianna Agron
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Trente trois années que je foule cette terre, perdue dans une bulle parfois oppressante. Terriblement seule, différente, femme qui s'inscrit dans une réalité qu'elle cherche désespérément à construire sur les ruines d'un douloureux et traumatisant passé.
Célibataire aux portes de mon mariage, je me suis sauvée, jetant le bouquet par terre et attrapant un taxi pour m'enfuir loin de cet amour toxique. Refaire confiance? Impossible. Enfin, il ne faut jamais dire jamais...
Ancienne éditrice, je balbutie à présent comme artiste tatoueur, venant d'ouvrir mon propre salon en plein cœur du centre ville.
Dans une belle maison au bord de la plage, dans le quartier ouest de Monterey. Grâce à Jeremy, mon frère jumeau, j'ai quitté mon appartement misérable et je mène ainsi une vie de célibataire au calme, ayant une magnifique vue comme source d'inspiration.
À l'aube d'une nouvelle ère, je me dresse face à mon avenir, tournant définitivement le dos à mon passé.
✲ Adepte de l'astrologie.
✲ Gauchère.
✲ Connaît la filmographie de Christopher Nolan sur le bout des doigts.
✲ Ne se sépare jamais d'un large chouchou qu'elle colle contre son nez quand elle est stressée.
✲ Apprécie chanter, dans le plus grand des secrets.
✲ Allergique aux chats.
✲ Toujours en possession d’un petit carnet où elle y note ses pensées.
✲ Pratique le tir à l'arc depuis toute petite, étant même médaillée régionale.
✲ Possède une cicatrice sur le genou droit.
✲ Un tatouage dans le creux des reins, symbolisant la constellation de son signe astrologique.
✲ Adoratrice de la décoration, elle aime chiner et bricoler elle-même afin d'avoir un intérieur à son image.
Des jumeaux vrais ne sont qu'un seul être dont la monstruosité est d'occuper deux places différentes dans l'espace.
Accepter l’imprudence. Composer avec l’inconnu. Se jeter dans le vide. Sans réfléchir.
Agir de manière aussi… stupide, selon certains ou bien illusoire selon d’autres était simplement la preuve que j’avais retenue la leçon. Je ne me jetterais plus jamais dans la gueule du loup sans m’assurer du bien fondé de sa démarche, soyez en sûr. Ma confiance accordée à Barthelemy grâce à de longs mois durant lesquels nous avons échangés des lettres, des enregistrements, des confidences et des pensées profondes n’est plus à discuter. Accepter cette rencontre physique était un pas gigantesque dans ma reconstruction mais j’étais en phase avec cette décision. Pire, même: j’avais hâte. Hâte de me présenter officiellement, découvrir son visage, son style vestimentaire, sa voix et sa gestuelle. De nombreux aspects m'attiraient chez cet homme, de manière aussi improbable qu’étrange. Moi qui m’était promise de ne pas paniquer et encore moins de me faire des plans sur la comète, voilà que je me comporte comme une adolescente fébrile en écoutant ses premiers mots! Ma première réaction verbale ne se fait pas attendre, farouchement semblable à celle ci:
Je vous en prie, appelez-moi Andrea.
Mes joues rougissantes sont impossibles à masquer et je tente de conserver la tête froide, écoutant la voix de Barthelemy s’adresser à moi. En face à face. Fait impossible de part notre correspondance, de notre relation… épistolaire? Poser un terme définitif sur nos échanges est aussi effrayant qu’impossible. Après m’être si longuement questionné, je préfère désormais vivre l’instant. Laisser ma spontanéité prendre le dessus, cesser de prévoir mes réactions et réfléchir mille fois à ses réponses écrites dont je me souviens dans les moindres détails. L’écouter et pouvoir pouffer de rire en réalisant que son phrasé est issu d’un autre temps est loin d’être assimilé à une certaine moquerie mais plutôt à un étonnement rassurant. C’est un homme apaisant, de bien des manières et ma gêne se dissipe peu à peu. Ne laissant pas passer un tel compliment, je baisse les yeux en direction de ma toilette enfilée pour l’occasion et rétorque:
Je vous remercie, je… Je me disais que c’était une couleur plutôt facile à remarquer dans la foule.
Et, secrètement, je me surprends à penser que je n’avais pas besoin de repère vestimentaire afin de le retrouver dans une foule dense. Je peux sentir une attraction nous lier, une gravité s’occuper de nous réunir. L’amour de la musique, deux points de vue différents mais se rejoignant de bien des manières? Sûrement… L’attitude adoptée par Barthelemy me laisse sans voix. Aussi loin que je m’en souvienne, je n’arrive pas à trouver un homme s’étant comporté de manière aussi prévenante que lui dans ma vie. Rythmant mes pas sur sa cadence, je tourne la tête en direction de son visage et lui rend l’appareil:
Oui, c’était… J’ai fait bonne route, en effet. Et vous…?
Notre conversation est rapidement écourtée par une employée de l’opéra nous réclamant nos billets. Laissant faire mon partenaire, nous n’attendons qu’une poignée de secondes avant d’obtenir l’autorisation de poursuivre notre route. Mes mains venant se placer sur le tissu se situant vers mes cuisses afin de ne pas marcher sur le bas de ma robe tandis que nous empruntons les marches menant à la salle, mon souffle devient plus saccadé. Et non pas à cause d’un quelconque manque d’effort physique mais plutôt à cause de l’excitation mêlée à une certaine impatience d’assister à un tel évènement. Arrivée à destination, stupéfaite de découvrir un spectacle aussi beau qu’une scène et une assemblée prête à découvrir un spectacle sans précédent, j’attrape instinctivement l’avant bras de Barthelemy et soupire, émue aux larmes:
C’est magnifique, Barthelemy. Encore merci pour cette invitation.
Mon regard croise le sien et les rougeurs apparaissent à nouveau de chaque côté de mon visage, comme une réaction naturelle de protection. Pourtant, cette fois-ci, je ne baisse pas mon menton vers le sol. Non. Je laisse mes yeux découvrir les siens, détailler chaque trait de son visage… atypique mais loin d’être déplaisant. Je ne sais pas vraiment poser de mots sur les sentiments qui m’envahissent. Mais cela a-t-il une quelconque importance…? Le temps est suspendu, le bruit finit par s’étouffer. Notre bulle nous permet de survoler cet opéra, la ville, le pays, le continent. Perdue dans des pensées bien fantasques, je ne remarque pas tout de suite qu’un homme bien impoli vient de me bousculer. Venant, au passage, de me renverser sa coupe de champagne sur mon décolleté. Abasourdie et extirpée de mes songes silencieux d’une manière plutôt brutale, je me contente de battre des cils, découvrant ce pitoyable spectacle.
Même quand je m’efforce d’exploiter l’extraordinaire d’un instant, mes efforts sont ravagés par un méfait plutôt banal mais qui brise cette boucle que j’entretiens férocement: Celle de savourer chaque journée, chaque soirée, comme si c’était la dernière. Qu’un grain de sable aussi désolant s’occupe de ruiner notre première rencontre me donne envie de fondre en larmes. Mais je tiens bon, offrant un sourire crispé à Barthelemy. Après tout, ce n’est rien… Rien d’autre qu’un échec de plus à ajouter à la longue liste que je dresse depuis le début de mon existence…
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Barthelemy Reynolds
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41 ans à fouler cette terre. Il se rend compte que le meilleur est peut-être déjà derrière lui. Il a déjà passé le coup de blues de la quarantaine. Tantôt, sa vie lui actuelle l'aurait rendu fou. Maintenant, il est content de ce qu'il a.
Célibataire, il a longtemps cru qu'il avait lui aussi le droit à l'amour. Pour finalement s'y résigner. Aujourd'hui, il n'attend plus rien.
Professeur de musique dans une petite ville, il aime son boulot calme, loin de son ancien monde. Certes, toujours dans le même domaine, mais désormais, il a réussi à se sortir de cette pression. Vivre de sa passion différemment. Il a dû l'apprendre par la manière forte. Il est aussi le concierge d'un conservatoire vétuste.
Il habite à quelques heures de route de Monterey, dans une petite campagne où il possède presqu'un ranch. Sans le côté équestre. Il mène sa vie là-bas, de son côté, sans être dérangé.
Un monde sans musique n'est pas un monde qui vaut la peine de découvrir
Aime :
◊ Avoir sa montre à gousset toujours sur lui
◊ Se lever à l'aube, pouvoir l'observer en silence
◊ La nature, il se surprend à aller se balader en forêt de temps en temps
◊ Discuter autour de la musique, partager cette passion
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Sujet: Re: La Chanson est l'Art de l'Instant Dim 11 Aoû - 20:29#
La Chanson est l'Art de l'Instant
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Barry pouvait enfin poser les yeux sur Andrea, il pouvait enfin voir la personne avec qui il conversait depuis si longtemps. C’était étrange au début, il ne savait pas réellement comment le décrire, comment mettre des mots sur ce sentiment. Mais c’était bon, c’était tellement bon pour lui. Il sentait son coeur s’alléger au moment de poser son regard sur elle. Magnifique blonde, qu’il avait déjà pu entendre la voix, mais aussi des bribes de son caractère. Barthelemy était quelqu’un d’un ancien temps,lorsqu’il s’approchait d’elle pour la saluer, c’était avec tout le respect, mais aussi l’admiration qu’il avait pour elle. Cela devait être dans le registre de ce que Reynolds pouvait faire. Il venait lui faire part de son excitation qu’il n’arrivait plus à tenir depuis qu’il savait qu’elle le rejoindrait à ce concert. Il la complimentait alors qu’elle venait lui demander de l’appeler directement Andrea. Il gardait cette information dans un coin de sa tête, ravi à l’idée d’avoir le droit de pouvoir la nommer ainsi. Barry était quelqu’un comme ça, le genre de personne dans la rue qui pouvait recevoir des moqueries de la façon qu’il avait de parler, de s’habiller, de se déplacer et réagir. Mais tout cela faisait partie de lui. C’était une vie qu’il avait acceptée depuis un petit moment, et il devait bien avouer qu’il en était heureux. Elle était calme, elle était posée. Elle lui permettait d’être cet homme qu’il était aujourd’hui. Ce gentleman calme, doux et surtout bienveillant. C’était un tout autre homme que dans le passé. “Vous avez fait un très bon choix” disait-il, alors que son visage était léger, ses traits n’étaient pas fermés du tout, à la vue d’Hopkins. Il venait terminer de se présenter à elle avant de commencer à faire les premiers pas pour rejoindre le bâtiment.
Il faisait bien attention de la vitesse dont il marchait, ses foulées devaient être assez rapide pour ne pas qu’Andrea s'ennuie, mais pas assez rapide pour qu’elle risque une chute, c’était l’exact opposé que l’homme souhaitait. “Plutôt ! Ma hâte de voir le bâtiment se dessiner à travers la vitre était si grande ! Mais tout ça est derrière à présent, nous y sommes finalement !” Disait-il, avec un petit sourire. Qui l’aurait crû que le simple fait d’avoir surpris Andrea mènerait à tout cela ? A un si beau début d’histoire, comme le début d’une grande partition, celui qu’ils s'apprêtaient à vivre. Pendant que les marches défilés, il était juste derrière elle pour lui souffler “Ce n’est pas la meilleure, mais c’est une pièce qui, j’espère, saura être à votre goût !” pour finalement arriver en haut, il venait se placer à ses côtés alors que l'immensité de l’endroit se faisait sentir. Mais aussi sa beauté, son côté grandiose. Il sentait sa compagne du soir attraper son bras, ce qu’il n’empêchait pas, avant de la laisser s'exprimer. Grand sourire aux lèvres. Sincèrement joyeux de pouvoir lui faire ce cadeau, lui offrir la découverte d’une partie de son monde, dans un milieu qui pouvait surprendre plus d’un, mais pas Andrea. Il était réellement touché qu’elle accepte de venir passer ce moment, mais aussi qu’elle soit impliquée dans ce dernier. Être à l’heure, prendre du temps pour se faire jolie, il n’y avait pas à dire, elle marquait tous les points. Elle avait tout de quoi faire tomber le gentlemen. Il tournait le visage alors qu’il voyait que ses yeux étaient humide. Elle avait aussi le rouge qui lui été monté aux joues, ce que l’homme trouvait aussi bien mignon que très joli à sa teinte et à son visage. De son côté, il était toujours aussi calme, toujours avec cet aspect doux, ce côté en paix qu’il était, d’autant plus lorsqu’elle était attachée à son bras. “Heureux de pouvoir vous faire découvrir un peu de mon monde” Il se sentait bien, tout partait pour être une super soirée entre eux, où il pourrait lui faire découvrir tout ça, à ses côtés. Perdu à regarder la très charmante compagnie qu’il avait, il loupait l’homme qui venait bousculer Andrea, lui renversant du liquide sur sa magnifique tenue. Barthelemy était hors de lui…
“Mais voyons, vous ne pouviez pas faire attention plutôt que de déambuler de la sorte !” Il faisait les gros yeux, il n’était pas quelqu’un qui cherchait la bagarre ou le côté physique d’une confrontation, mais il ne fuyait pas non plus, il venait attraper le poignet de l’homme avec assez de force pour le retenir. Avant de lui intimer de s’excuser. Sans hausser la voix, toujours avec un ton calme, étrangement serein même, il venait reprendre. “De votre faute, Miss Hopkins est toute gênée pour l'événement à suivre. Vous seriez aimable de vous excuser et d’aller demander de quoi l’essuyer à l'accueil.” Il s’approchait à son oreille pour lui chuchoter quelque chose que seul lui et l’homme en question entendrait. Ce que Barry lui disait n’avait pas l’air de laisser l’homme de marbre, qui venait balbutier des excuses avant de prendre la direction de l'accueil. Il venait faire un sourire et un petit geste aux gens qui s’étaient arrêtés, avant de prendre et d’entourer Andrea pour s’écarter un peu, prenant par la même occasion le couloir qui menait à leur place. “Je suis confus…” Il venait placer d’un geste doux la veste de son trois pièce pour lui permettre si elle le souhaitait de cacher la tâche. “Cette tâche ne vient pas réussir à m’enlever de la tête que cette robe est parfaite” disait-il, avec un petit sourire comme pour essayer de lui remonter un peu le moral, voyant que le geste de l’inconnu l’avait affecté. “Nous sommes situés dans un petit local, ce sont des places individuelles. Il n’y aura que nous, peut-être vous y sentiriez plus à l’aise là-bas ?” Sans d’autres personnes pour voir la tâche, qu’elle puisse se remettre de ça, il ne manquait plus que quelques pas pour arriver devant la porte qui ouvrait leur emplacement. Il n’avait qu’à tourner la poignée pour ensuite se mettre de côté. [color=#A11629“Peut-être que ceci pourrait vous faire oublier cette petite déconvenue.” [/color]Il se voulait toujours aussi doux. La pièce était dans leur champ de vision, une table avec deux chaises, quelques bougies pour éclairer tout ça, sans qu’il y ait trop de luminosité. des assiettes laissant à présager qu’il était possible d’y manger ici. Un fauteuil plutôt confortable sur le côté pour patienter le temps que l’opéra commence, mais aussi deux sièges pour qu’il puisse y assister dans le plus grand des conforts. Cet endroit était pour elle. Barry n’avait pas de fortune, mais il s’était promis de rendre cette soirée plus que spéciale et agréable pour Andrea. Lignée qu’il comptait suivre tout au long de cette soirée.
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Andrea Hopkins
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La complexe Dianna Agron
Wildheart ♥ (av.) _ magma (sign.) _ Wildheart ♥ (bannière)
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Thomas Fraser // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
Trente trois années que je foule cette terre, perdue dans une bulle parfois oppressante. Terriblement seule, différente, femme qui s'inscrit dans une réalité qu'elle cherche désespérément à construire sur les ruines d'un douloureux et traumatisant passé.
Célibataire aux portes de mon mariage, je me suis sauvée, jetant le bouquet par terre et attrapant un taxi pour m'enfuir loin de cet amour toxique. Refaire confiance? Impossible. Enfin, il ne faut jamais dire jamais...
Ancienne éditrice, je balbutie à présent comme artiste tatoueur, venant d'ouvrir mon propre salon en plein cœur du centre ville.
Dans une belle maison au bord de la plage, dans le quartier ouest de Monterey. Grâce à Jeremy, mon frère jumeau, j'ai quitté mon appartement misérable et je mène ainsi une vie de célibataire au calme, ayant une magnifique vue comme source d'inspiration.
À l'aube d'une nouvelle ère, je me dresse face à mon avenir, tournant définitivement le dos à mon passé.
✲ Adepte de l'astrologie.
✲ Gauchère.
✲ Connaît la filmographie de Christopher Nolan sur le bout des doigts.
✲ Ne se sépare jamais d'un large chouchou qu'elle colle contre son nez quand elle est stressée.
✲ Apprécie chanter, dans le plus grand des secrets.
✲ Allergique aux chats.
✲ Toujours en possession d’un petit carnet où elle y note ses pensées.
✲ Pratique le tir à l'arc depuis toute petite, étant même médaillée régionale.
✲ Possède une cicatrice sur le genou droit.
✲ Un tatouage dans le creux des reins, symbolisant la constellation de son signe astrologique.
✲ Adoratrice de la décoration, elle aime chiner et bricoler elle-même afin d'avoir un intérieur à son image.
Des jumeaux vrais ne sont qu'un seul être dont la monstruosité est d'occuper deux places différentes dans l'espace.
Se détacher d’un pareil sentiment n’est pas chose aisée. C’est comme se débarrasser d’une vilaine habitude, comme la cigarette ou le chocolat. Une addiction réconfortante, en apparence seulement, il faut bien faire preuve d’honnêteté. Bien que les arguments positifs construisent une liste acceptable, rien ne peut justifier une pareille consommation excessive. Et encore, même en petite quantité, le risque zéro n’existe pas. Il en va de même pour ce sentiment d’effroi qui ne m’a pas quitté durant des années. J’en suis devenue accro, me sens si incertaine quand il ne coule pas dans mes veines. C’est une contradiction effrayante, d’être esclave de ce qui nous rend justement si asservie. Un serpent qui se mord inexorablement la queue mais je ne perds pas espoir d’aller mieux, un jour prochain. Chaque victoire, aussi infime soit-elle, doit être fêtée comme il se doit et chaque occasion de braver ses incessants questionnements doit être saisie. Voilà pourquoi je suis si à l’aise aux côtés de Barthelemy et c’est sans doute pour cette raison que j’affiche une mine dépitée après qu’un inconnu m’ai renversé l’intégralité de sa bière sur ma robe. Je suis tracassée par l’attitude de mon compagnon de la soirée, je n’aime pas la prise qu’il opère sur son bras, elle me dérange et j’exprime mon malaise de la sorte, à voix si basse qu’il se peut qu’il ne l’entende pas:
Barthelemy, je vous assure, ce n’est pas nécessaire…
L'idée même de devenir le centre de l’attention pour de mauvaises raisons me révulse. Pire, même, me terrifie. Je n’ai aucune envie que ce fâcheux incident ruine cette soirée qui promet d’être fabuleuse, et si le prix à payer pour être sereine est d’oublier cette fichue tâche humide sur ma robe, alors, grand bien me fasse. Ce n’est pas si important même si au fond, je regrette que ma toilette ait été saccagée de la sorte. Moi qui l’avait choisie avec soin… Tout est fichu.
Mais il n’est pas acceptable d’être aussi fataliste, Barthelemy ne l’est pas, je dois suivre son exemple. Après lui avoir chuchoté une vérité qui ne regarde qu’eux deux, il quitte du regard mon assaillant, ce dernier se rue en direction de l'accueil pour récupérer de quoi me nettoyer. L’observant, béante, je sursaute dès que je sens la veste de costume de Barthelemy se déposer sur mes épaules. Immédiatement, je tente de lui rendre, avançant comme argument:
Non, je ne peux pas accepter… Et puis, je risque de la tâcher à son tour…
Mais la vérité est toute autre: ce vêtement me rassure, apaise mes tourments et réconforte la terreur et la déplaisante sensation qui m’a gagné à l’instant même où ma robe a reçu la boisson. Alors, je décide de ne pas lutter davantage, lui emboîte le pas. Rapidement, nous gagnons notre endroit réservé et à la seconde même où mon partenaire ouvre la porte, je pousse un cri d’admiration et tourne un visage radieux en direction du sien, lui disant:
C’est… magnifique. Sincèrement! Comment… Comment avez-vous obtenu un tel privilège?
Même si mes connaissances au sujet de l’opéra sont ridicules, je sais qu’un tel accès n’est pas réservé à tous les détenteurs de billets. Je m’apprête à vivre un instant unique et surtout de profiter d’une solitude partagée, ce qui me comble de joie. Mon regard se pose et se dépose, je tente d’admirer chaque détail de ce cocon dans lequel je me sens immédiatement très à l’aise. La température est parfaite, j’en profite donc pour retirer la veste de costume, la laissant sur le dossier d’une chaise. Soudainement, je me sens mal à l’aise. J’ai peur de ne pas savoir quoi lui dire, comment me comporter. Mais des semaines de correspondance écrite facilitent les choses et nous bavardons gaiement en attendant le début de la représentation, qui ne se fait pas attendre.
Et c’est une véritable claque que je me prends en plein visage.
Pas de celles que j’ai, malheureusement, déjà reçues dans le passé. Non, rien de tel, il n’est pas question de violence gratuite, ce n’est rien qu’une… succession de sons, d’images, de véritables délices pour les yeux. Je ne vois pas le temps passé, il est d’une qualité dont j’ai rarement eu l’occasion de goûter. Le grain de la voix de la cantatrice est si pur, si profond, il me provoque des frissons le long de la colonne vertébrale. Je ne peux m’empêcher de m’installer à mon image, glissant mes pieds sous mes cuisses, légèrement surélevée, j’admire, telle une enfant qui n’est jamais rassasiée. Lors d’un passage particulièrement puissant, je ne peux m’empêcher d’attraper la main de Barthelemy, posée négligemment sur l’accoudoir. Un contact physique qui peut paraître abrupt mais qui, au fond, n’est que la preuve que ma spontanéité ne me fait pas défaut. La dernière chose que je souhaite, c’est le braquer. Mais ses doigts qui appuient contre la paume de ma main me prouvent que ce geste n’est pas refusé…
Enfin, la coupure. Je profite de l’entracte pour dégourdir mes jambes nues et reprendre mon souffle, les émotions se bousculent dans ma poitrine. À la hâte, je jette le bas de ma robe jusqu’à mes chevilles, décontracte mes muscles et part en quête d’un petit quelque chose à grignoter, la faim se faisant sentir. Mon souhait est rapidement exaucé, un généreux plateau de fromage et de fruits a été déposé en toute discrétion. Afin de ne pas perturber cette béatitude sans nom que je viens de vivre aux côtés d’un homme pour qui l’amour de la musique ne fait plus aucun doute. Je n’ai jamais eu l’occasion de partager une telle passion en compagnie d’un être humain et je me suis risqué, plusieurs fois, à l’observer. Son visage si sérieux l’était tout autant mais dans son regard, je pouvais y lire, malgré l’obscurité, un apaisement sans nom. Curieusement, je suis tiraillé par une réponse que j’aimerais obtenir de sa part, voilà pourquoi je lui demande:
Barthelemy… Je suis d’une nature curieuse et je m’en veux de céder à la tentation mais… Puis-je savoir ce que vous avez murmuré à l’oreille de ce malotru qui m’a bousculé tout à l’heure?
Mordillant quelques grains de raisin à la suite, je remarque qu’un employé de l’opéra fait son entrée dans la pièce, déposant ainsi une bouteille de champagne hors de prix sur le garde debout installé entre nos deux sièges.
C’est simple, je crois rêver. Mais tout ceci existe, Andrea, et il est de ton devoir d’en profiter jusqu'à minuit, petite princesse…
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Barthelemy Reynolds
76
Heavy is the Crown
Henry Cavill
Mandydy
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41 ans à fouler cette terre. Il se rend compte que le meilleur est peut-être déjà derrière lui. Il a déjà passé le coup de blues de la quarantaine. Tantôt, sa vie lui actuelle l'aurait rendu fou. Maintenant, il est content de ce qu'il a.
Célibataire, il a longtemps cru qu'il avait lui aussi le droit à l'amour. Pour finalement s'y résigner. Aujourd'hui, il n'attend plus rien.
Professeur de musique dans une petite ville, il aime son boulot calme, loin de son ancien monde. Certes, toujours dans le même domaine, mais désormais, il a réussi à se sortir de cette pression. Vivre de sa passion différemment. Il a dû l'apprendre par la manière forte. Il est aussi le concierge d'un conservatoire vétuste.
Il habite à quelques heures de route de Monterey, dans une petite campagne où il possède presqu'un ranch. Sans le côté équestre. Il mène sa vie là-bas, de son côté, sans être dérangé.
Un monde sans musique n'est pas un monde qui vaut la peine de découvrir
Aime :
◊ Avoir sa montre à gousset toujours sur lui
◊ Se lever à l'aube, pouvoir l'observer en silence
◊ La nature, il se surprend à aller se balader en forêt de temps en temps
◊ Discuter autour de la musique, partager cette passion
◊ Faire du shopping, il n'a jamais assez de costumes
◊ Déteste la technologie, préfère le rustique, l'ancien
◊ Possède une chienne adorable du nom d'Hope
Sujet: Re: La Chanson est l'Art de l'Instant Dim 27 Oct - 17:56#
La Chanson est l'Art de l'Instant
Tell me somethin', girl Are you happy in this modern world? Or do you need more? Is there somethin' else you're searchin' for? @Andrea Hopkins
L’objectif était clair. Andrea devait passer une soirée formidable. Ce n’était que la seule et unique préoccupation de l’homme qui lui servait de cavalier pour ce soir. Il s’était déjà fait le scénario plusieurs fois dans sa tête, pour essayer d’avoir tous les tenants et aboutissant de ce qui allait se dérouler. Pour essayer de rendre encore meilleure cette expérience qu’il pouvait lui proposer. Quand il voyait qu’un homme venait tâcher sa magnifique robe, d’imprudence probablement, Barry bouillait en lui. Il ne voulait pas la voir gênée, ce n’était pas possible… Il venait donc s’assurer que la scène n’allait pas se reproduire, en étant ferme, mais toujours aussi calme, sans le perdre. Il venait ensuite s’excuser auprès de la dame de la soirée. Il était confus, il ne savait pas comment faire pour lui rétablir ce tort. La meilleure solution était peut-être de laisser la suite se produire…? Il venait lui proposer de prendre sa veste de costume. Elle n’était tout d’abord pas très à l’aise à cette idée, mais elle n’avait pas nullement le besoin d’être tracassée de salir sa veste, il venait lui dire une nouvelle fois. Venir la rassurer. “Oh mais ne vous en faite pas, le plus important est votre confort miss Hopkins” Il venait lui sourire avant de remarquer qu’ils n’étaient plus très loin de la réservation qu’il avait booké…
Lorsqu’il tournait le loquet pour laisser place à cette pièce, il était tout heureux de voir qu’elle semblait être surprise, agréablement par sa façon de l’invité. “Et bien… Un magicien ne révèle pas ses secrets !” disait-il, avant d’ajouter un peu plus de contexte. “Il fallait bien la meilleure des salles pour la meilleure des compagnies.” Finissait-il, la laissant entrer avant de faire un pas à son tour pour ensuite refermer la porte. Lui laissant le temps de découvrir leur lieu privatisé. Leur endroit, leur petit nid le temps de cette soirée, de cette représentation. Il était toujours important pour Barthelemy de bien sentir l’endroit. De s’assurer qu’il y soit bien, décontracté. À l'aise surtout. C’était une partie très importante de sa personnalité, alors elle était d’autant plus accentuée pour elle. Pour Andrea. Il lui laissait le temps qu’il fallait pour être à son tour à l’aise. Voyant son coeur se réchauffer pour cette soirée qui semblait avoir bien repris son cours…
Puis, venait la pièce. Bien installé dans ce fauteuil, Barry mentirait s’il disait qu’il se souciait plus du spectacle que de sa compagne du soir. Il n’était pas du genre à zieuter, pour ne pas la mettre mal à l’aise, mais il essayait d’écouter les signes, de les sentir. Comme voir qu’elle était totalement à fond dedans. Qu’elle semblait apprécier ce moment, pour le moment, tout était au vert. Au point même où il sentait la main d’Andrea venait se placer dans la sienne. probablement sans faire attention, mais Reynolds notait le geste, pour garder ce contact. Il n’y ajoutait rien d’autre que de la douceur, dans sa façon de tenir la main, dans sa façon même de lui transmettre son contact. Comme un nouveau lien, comme une façon d’être liée à elle. Et… Sans savoir comment, la pièce avait une toute autre saveur. Elle semblait encore meilleure, plus profonde, plus agréable. Tant surpris même qu’il ne réalisait pas qu’il avait gardé la main de la dame dans la sienne jusqu’à la pause. Ce qui ne semblait pas l’avoir non plus trop dérangé finalement. Elle se levait pour se dégourdir un peu, ce qui ne lui semblait pas être une mauvaise idée, mais il ne bougeait pas pour le moment, regardant simplement Andrea faire. Quand il voyait que des plateaux avaient été ajouté, il lui proposait “Surtout, n’hésitez pas !” Avant qu’à son tour, il ne décide de se lever, passant rapidement un coup sur son vêtement pour faire les quelques pas et rejoindre Andrea, dont le visage était sublimé par les bougies. Elle venait ensuite se risquer après avoir entamée quelques raisons. Barry, n’ayant pas pour coutume de mentir, venait lui répondre directement. “Oh ? Et bien…” ses traits se fronçaient tout en recherchant la réponse, non pas parce qu’il voulait lui omettre, mais tout simplement parce qu’elle ne l’avait pas marqué. “Qu’il devait avoir honte d’avoir fait preuve d’une telle imprudence et que c’était nullement un comportement de ce qu’on pouvait attendre de lui… Quelque chose de ce genre là il me semble bien” Il finissait tout juste, qui venait apporter une bouteille. Barry en profitait pour remercier l’employé avant de se tourner à nouveau vers elle, et se placer proche de la table pour à son tour attraper quelque chose à se mettre sous la dent avant le vrai repas. “ Ce rendez-vous est à votre convenance ? Les plats ne sont pas encore présent car je préférais vous laisser le choix de votre commande et de votre faim, désirez-vous quelque chose à dîner à la fin du spectacle, dame Andrea ?” Finissait-il, prêt à ensuite faire le nécessaire pour que tout soit préparé et prêt à temps.
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Trente trois années que je foule cette terre, perdue dans une bulle parfois oppressante. Terriblement seule, différente, femme qui s'inscrit dans une réalité qu'elle cherche désespérément à construire sur les ruines d'un douloureux et traumatisant passé.
Célibataire aux portes de mon mariage, je me suis sauvée, jetant le bouquet par terre et attrapant un taxi pour m'enfuir loin de cet amour toxique. Refaire confiance? Impossible. Enfin, il ne faut jamais dire jamais...
Ancienne éditrice, je balbutie à présent comme artiste tatoueur, venant d'ouvrir mon propre salon en plein cœur du centre ville.
Dans une belle maison au bord de la plage, dans le quartier ouest de Monterey. Grâce à Jeremy, mon frère jumeau, j'ai quitté mon appartement misérable et je mène ainsi une vie de célibataire au calme, ayant une magnifique vue comme source d'inspiration.
À l'aube d'une nouvelle ère, je me dresse face à mon avenir, tournant définitivement le dos à mon passé.
✲ Adepte de l'astrologie.
✲ Gauchère.
✲ Connaît la filmographie de Christopher Nolan sur le bout des doigts.
✲ Ne se sépare jamais d'un large chouchou qu'elle colle contre son nez quand elle est stressée.
✲ Apprécie chanter, dans le plus grand des secrets.
✲ Allergique aux chats.
✲ Toujours en possession d’un petit carnet où elle y note ses pensées.
✲ Pratique le tir à l'arc depuis toute petite, étant même médaillée régionale.
✲ Possède une cicatrice sur le genou droit.
✲ Un tatouage dans le creux des reins, symbolisant la constellation de son signe astrologique.
✲ Adoratrice de la décoration, elle aime chiner et bricoler elle-même afin d'avoir un intérieur à son image.
Des jumeaux vrais ne sont qu'un seul être dont la monstruosité est d'occuper deux places différentes dans l'espace.
Une magie semble émaner de l’atmosphère. Brillante, qui s’adoucit dans l’air, qui la contamine de la plus extraordinaire des manières. Est-elle causée par l’opéra, par son ambiance indescriptible ou tout simplement par Barthelemy qui agit comme un gentleman d’une autre époque…? Je ne sais pourquoi ni comment mais quelque chose change, que ce soit dans l’attitude que j’adopte ou bien dans ma façon de lier ma main à celle de mon partenaire du soir. Une confiance sans égale me permet de complètement libérer cette panique permanente que j’entretiens à l’égard de la gente masculine. Toutes mes peurs et a prioris n’ont plus lieu d’être tandis que l’entracte sonne enfin, nous permettant de nous lever, de profiter de notre cocon et d’engager une conversation au sein de laquelle je ne peux m’empêcher de questionner l’élégant Monsieur Reynolds. Sa réponse ne m’étonne guère et à la fois me fait sourire. J’aimerais rire, aussi, mais au lieu de cela, je me contente de répondre:
Oh… je vois.
J’hésiterais presque à lancer un clin d’oeil complice mais je sens que ce geste pourrait être de trop, je me retiens donc, je préfère lui tourner le dos, juste le temps d’aller chercher deux flûtes que je sers avec beaucoup de précautions de champagne, et le retrouve en lui tendant un des deux verres et en ajoutant:
Je ne veux pas abuser de votre générosité, sincèrement… Cet encas fera parfaitement l’affaire. Trinquons, plutôt! À cette pièce, à notre rendez-vous… Vous êtes exactement comme je l’avais imaginé.
Ma voix qui s’étrangle tandis que je prononce cette dernière phrase, je n’ai pas pu m’en empêcher, bon sang Andrea, qu’est ce qu’il t’arrive à la fin, hein? Toi, dans cette robe de soirée, désormais tâchée, les cheveux coiffés et un maquillage délicat appliqué sur le visage, perchée sur des hauts talons… Une tenue que j’ai très souvent portée, autrefois. Quand j’étais la future épouse d’un homme qui passait son temps à me maltraiter au lieu de m’aimer, quand je ne ressemblais à rien d’autre qu’à la pire version de moi-même, quand j’étais terrorisée, paniquée, seule et isolée. Je lutte pour ne pas me laisser attraper par de tels souvenirs traumatisants. Non, Andrea, accroche toi, n’y retourne pas, il n’y a aucun intérêt à s’attarder sur le passé. Le présent, lui, est tout ce qu’il te reste. Et ce soir, il vaut plus que jamais la peine d’être vécu…
Je savoure donc le champagne, tout en papotant en compagnie de Barthelemy. Fort heureusement, la pièce reprend rapidement, ce qui nous pousse à de nouveau instaurer un silence religieux, à nous installer confortablement sur nos chaises, nos deux paires d’yeux tournés dans la même direction, nos mains se retrouvant, comme attirées, comme des aimants. Je me permets même de légères caresses sous forme de pression sur sa paume, tandis que les notes montent dans les plus périlleuses sphères des capacités humaines. Les murs tremblent, tout comme mon cœur dans ma poitrine. C’est si beau, si parfait, si intense! Dans la dernière partie de la représentation, je ne peux plus lutter et je sens quelques larmes dégouliner sur mes joues, réduisant sans doute à néant le maquillage que j’ai passé tant de temps à réaliser. Mais tant pis! Cette démonstration d’émotions vaut la peine d’être présente: je me sens si petite et à la fois grandit par le spectacle qui vient d’entrer dans le panthéon de mes souvenirs. Observant les spectateurs, là, juste sous notre balcon, prendre la direction de la sortie quand le glas de fin finit par sonner, je renifle et sursaute en sentant la main de Barthelemy quitter la mienne pour se poser avec précaution sur mon épaule. Battant frénétiquement des cils, je me contente de lui dire, ne sachant s’il pourra déchiffrer cette intime confession:
C’était si beau… Je me sens bouleversée, je…
Je prends quelques instants pour me remettre de cette bombe artistique que je viens de me prendre… Ou peut-être plusieurs heures? Nul ne saurait le dire, je me contente de rester là, assise dans ce moelleux fauteuil, à dévorer la vie, la beauté, la perfection, le début, le commencement, la fin, le renouveau. Quand enfin je réussis à me mouvoir, il n’y a plus âme qui vive et aucun membre du personnel ne semble venir à notre rencontre afin de nous diriger vers la sortie. C’est alors que me vient une drôle d’idée, une envie irrépressible, impossible de me détourner. Je me dirige donc vers les escaliers, les dévale, profitant d’un regain exceptionnel d’énergie pour traverser presque en courant la salle des lieux d’assises, grimper les quelques marches menant à l’espace scénique.
Et me voici. Là, à la place des artistes qui ont foulé ce parquet et qui ont magnifié et transcendé la simple condition humaine. Suis-je capable du même exploit…? Je me demande… Je me demande… Mais maintenant que la scène est vide, je me sens beaucoup plus libre. Tout semble possible et à la fois tellement effrayant. Pourtant, mes lèvres qui s’entrouvrent, c’est comme une ode à cette paix intérieure que je ressens, cette volonté qui devient plus forte que tout, qui me pousse à chanter, ma voix amplifiée, dévorant l’espace de cette salle, fermant les paupières afin de me donner le courage d’entamer l’interprétation d’une de mes chansons favorites:
I've been walking in the same way as I did Missing out the cracks in the pavement And turning my heel and strutting my feet "Is there anything I can do for you dear? Is there anyone I could call?" "No and thank you, please Madam I ain't lost, just wandering"
Contre toute attente, je m’arrête, pose deux doigts sur mes lèvres tremblantes et finit par me retourner, en direction de Barthelemy, tout en murmurant, morte de honte:
Pardon, je… Je ne sais vraiment pas ce qui m’a pris, tout à coup…
Une pulsion que je ne retenais pas vraiment, venue de nulle part et de partout à la fois. Effrayée, je croise le regard de mon unique spectateur, ne sachant pas réellement ce que je pourrais déchiffrer dans ses yeux ahuris. Mais le plus simple, c’est de ne s’attendre à rien. Histoire de ne pas connaître une nouvelle et puissante déception…
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