Tu te gares à quelques mètres de la maison de Tommy, coupant le contact sans toutefois descendre de ta voiture, paralysée par l’indécision. Une part de toi brûle de lui annoncer la grande nouvelle, tandis qu’une autre partie de toi, plus revancharde, plus sombre, te souffle de le laisser dans l’ignorance. Après tout, vous ne représentez désormais plus grand chose l’un pour l’autre. Cette belle amitié que vous pensiez indestructible n’avait pas pesé bien lourd face aux drames vécus et au passage du temps. Il t'avait écarté de sa vie au pire moment, te blessant amèrement. Ce serait de bonne guerre que tu fasses pareil... Sauf que voilà, ta foutue conscience n’arrête pas de te tourmenter. Te murmurant que si les rôles avaient été inversés, tu aurais voulu qu’il vienne te le dire, peu importe l’état de votre relation. Tu prends donc une profonde inspiration, bâtissant un plan d’attaque. Tout ce que tu as à faire, c’est descendre de la voiture, lui dire et repartir. Tu n’as pas besoin de mêler des émotions à cette équation. Tu n’as qu’à faire preuve du même détachement qu’au travail. Simple, efficace et concise.
Forte de cette résolution, tu vas enfin sur le trottoir, longeant la clôture de sa maison. Tu n'es jamais venue ici mais tu n'es pas vraiment surprise de voir que c'est une belle maison. Malgré tes efforts pour faire comme s'il n'avait jamais existé, tu sais qu'il a plutôt bien réussi dans la musique. Il était normal qu'il en profite à présent... Arrivée devant l'entrée, tu te dépêches d'appuyer sur la sonnette avant de changer d'avis. En attendant qu'il sorte, tu serres tes bras autour de toi pour te frictionner, ayant un peu froid... Les soirées commençaient à se rafraîchir... Heureusement, tu ne poireautes pas longtemps car il apparaît à la porte. Tu lui jettes un regard que tu veux détaché par dessus la barrière, même si en réalité, tu as l'estomac noué rien qu'en le voyant apparaître. Forcément, ça te fait quelque chose de le revoir après tout ce temps. Et bien entendu, il a l'air surpris de te voir à sa porte mais tu ne lui laisses pas vraiment le temps de s'en remettre. " Salut. Rassure-toi, ce n'est pas une visite de courtoisie. Je ne suis pas venue rétablir le contact ou quelque chose du genre. J'ai juste quelque chose à te dire et après, je repars. J'aurai bien appelé mais je n'ai plus ton numéro."
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meera pravesh you saw her beauty but not the iron underneath.
we used to be friends A long time ago (tommy)
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