(outfit) // @Tom Everdeen - 28/04 - Finalement la soirée n’était pas si mal en dépit de l’ambiance parfois étrange qui régnait dans la maison d’Émilie. Il est évident que la plupart des invités avait des comptes a régler entre eux mais étonnamment tout le monde semble avoir fait bonne figure pour la maîtresse de maison qui a passé la plus part de son temps à fixer la porte d’entrée et à se plaindre comme souvent ce que Scott ne manqua pas de souligner lorsqu’il rentra chez lui en compagnie de sa cadette. Le retour avec Hanaé fut assez calme, ils discutèrent de tout et de rien avant de laisser sa marmotte préférée rejoindre les bras de Morphée, loin d’être un grand dormeur, il prit une bière avant de s’installer devant le journal des sports à la télévision. Quelque chose était étrange chez Tom, il le connaît depuis des années maintenant presque depuis toujours et pour la première fois depuis longtemps il a eu l’étrange sensation que sa présence le mettait plus à l’aise qu’autre chose. Scott fait parti de ces gens qui connaissent énormément de monde, qui ont la discussion facile mais qui ne se lie d’amitié qu’avec très peu de gens en particulier parce que la plupart des êtres humains l’ennuie profondément. Mais d’aussi loin qu’il s’en souvienne, Tom a toujours été différent, ils sont extrêmement différent l’un de l’autre mais se comprenne à demi-mots, ils se soutiennent dans les bonnes comme dans les mauvais jours et il a toujours su qu’avec lui il n’aurait jamais l’impression d’être un pauvre type. Son téléphone dans la main, il cherche sa conversation avec son meilleur ami et commence à écrire, il a besoin de savoir ce qui cloche pour pouvoir l’aider à arranger les choses et soudainement il se remémore la conversation qu’ils ont eu il y a quelques jours. Une fille, c’est une fille le problème en réalité aussi loin qu’il s’en souvienne c’est toujours une fille le problème. Scott n’y avait pas vraiment repensé jusqu’à maintenant mais à moitié allongé dans son canapé il se demande quel être aux courbes féminines le mets dans un tel état. Soudainement il passe en revue toutes les filles avec qui il a pu le voir. Les quelques conquêtes des dernières mois sont toutes sans intérêts, elles sont fades, ne dégage rien et n’ont pour seule ambition que d’être plus mignonne que leur soit disant meilleure amie. Évidemment, le nom d’Émilie attire toujours son attention, elle coche toutes les cases sans exception mais il a juré que ce n’était pas elle et bien qu’il ne soit pas parfait, Tom est tout sauf un menteur. Il ne va pas bien, il le sent, il se sent impuissant face à cela et cette idée lui déchire le cœur. Le regard à moitié perdu dans le vide et l’esprit plongé dans ses pensées, il soupire avant de quitter le canapé. Sa bière terminée, il rejoint sa chambre, elle est profondément endormie et cette vision est l’une des plus apaisante qu’il connaisse mais alors qu’il la regarde tendrement l’évidence éclaire son esprit comme si un million de lumière scintillantes venait de s’allumer devant ses yeux. C’est elle. C’est elle celle pour qui l’amour est si fort qu’il fait mal, elle est celle qui lui ferait tout perdre, ce n’est pas blondie mais sa petite sœur et soudainement la compassion qu’il éprouvait envers son meilleur ami se transforme en une colère qui le consume de l’intérieur. Scott quitte la pièce, griffonne quelques mots sur un papier au cas ou Naé se réveillerait et attrape les clés de sa voiture pour foncer chez Tom. Il dort sans aucun doute, la fête s’est terminé il y a quelques heures à peine mais tout ceci n’a aucune importance, il se gare dans l’allée, monte les quelques marches qui le séparent de la porte d’entrée et tambourine à cette porte comme si sa vie toute entière en dépendait. Les secondes qui lui semblent des heures défilent et le visage de Tom apparaît. Sans attendre, il entre, sans demander la moindre autorisation. Cela n’a rien d’inhabituel mais il n’a rien a voir avec l’homme qu’il est habituellement avec lui. Il est froid, distant et son regard est aussi sombre que le capot de sa voiture.  « Y’a tant à perdre c’est bien que tu disais non ? Ca te rend fou, c’est incontrôlable, ça te ronge et tu me mentirais jamais n’est ce pas ? » il se rappelle chaque message, chaque mot qui s’est affiché sur son téléphone et il se sent tellement con de ne pas y avoir pensé plutôt  « C’est Naé c’est ça ? » il sent la pression monter, la chaleur le gagner, les pensées qui le traverses sont dures, il veut avoir tord, il le faut à tout prix.

Bon sang, mais qu’est-ce qui m’a pris d’envoyer un tel message à Scott y’a 2/3 jours ? Une telle perche ? Je ne sais pas ce qui m’a pris, j’étais au boulot, inspiré et j’sais pas, j’ai été pris par une pulsion soudaine. J’en ai peut-être eu marre en fait, c’est sûrement ça. Le secret devenait beaucoup trop lourd à porter, trop lourd à cacher et j’avais besoin de conseils, du meilleur tous, pour m’aiguiller. Je commençais à tirer ma révérence, à réfléchir à une issue pour passer à autre chose, oublier tout ça et j’avais besoin de son point de vue. Sans forcément parler de qui il s’agit. SAUF QUE J’AI OUBLIE, JE N’AI PAS PENSE, QUE LE PREMIER TRUC QUE SCOTT DEMANDERAIT C’EST… Qui est cette personne ?! Je me suis sentit trop con à pas savoir quoi lui répondre, pris au piège, j’ai essayé de sortir tout un tas de fausses excuses, j’ai essayé de détourner la discussion et j’ai failli me retrouver coincé. Heureusement, j’ai réussi à m’en sortir en noyant le poisson, en trouvant une porte de sortie. J’ai passé la soirée chez Emilie à boire comme un trou, un estomac sans fond que j’avais, j’ai du ingurgité des litres et des litres avec Ace, rageant de cette situation qui nous échappe. Et aujourd’hui, je me réveille avec un putain de mal de crâne, comme si quelqu’un tapait dans mon crâne. Merde ! Ce n’est pas dans mon crâne qu’on tape, c’est à ma porte. Je saute de mon lit, passe à la salle de bain pour me passer un peu d’eau sur le visage et je me retrouve à ouvrir la porte. Scott. Son regard est… indescriptible, je ne l’ai jamais vu comme ça, j’ai l’impression de prendre feu sur place. Il entre et je claque la porte devant lui, m’attendant au pire. Je ne l’ai jamais vu comme ça. Est-ce qu’il a compris ? Est-ce qu’il se doute de quelque chose ? Il me connait tellement bien, comme s’il m’avait fait, j’peux pas faire semblant, j’peux plus me dérober. Jouer un rôle toutes ces années, c’était très bien, faire semblant, esquiver, être dans le flou. Mais Scott mérite mieux que ça, c’est un frère, mon frère, le seul qu’il me reste et je n’imagine pas ma vie sans lui, c’est pour cette raison que je n’ai jamais osé émettre le moindre mot concernant cette histoire qui remonte à notre adolescence. Je suis perdu, noyé, cette histoire est trop compliquée, la situation me dépasse… J’ai perdu le contrôle, ça m’a échappé. J’ai le cœur au bord de l’explosion, j’en tremble, la tête qui vacille et je ne sais toujours pas quoi faire. J’ai envie d’hurler ma douleur, de l’extérioriser, de la calmer surtout, parce qu’elle devient insoutenable. « Scott… » ma voix tremble, je détourne spontanément les yeux, je suis incapable de lui mentir et il le sait, incapable de le regarder dans les yeux aussi, incapable de voir la colère, la déception, la trahison dans ses yeux. J’ai le cœur qui bat à 100 à l’heure, non à 1000 à l’heure. Sa question m’achève. Mon dieu… il sait. Ace m’a conseillé de ne pas faire le lâche, qu’elle méritait que je m’incline face à son frère. Elle mérite tellement plus que ça putain ! Et elle ne se doute même pas de ce qui se passe, elle n’en a pas la moindre idée de ce que je ressens et moi, moi je vais la perdre en même temps que son frère. Je vais perdre les deux personnes les plus chères à mes yeux à cause de putains de conneries de sentiments que j’ai été incapable de maitriser, incapable de contrôler. « Je te jure que j’ai tout fait pour éviter ça.. » je souffle. Premier aveu. j’suis coincé. Je mens, je le sais, il le sait et je suis incapable de lui répondre, je ne sais pas quoi lui dire, comment le rassurer. Je ne veux pas le perdre… Je ne m’sens pas bien, j’étouffe, je suis au bord de l’asphyxie. Bon dieu, je ne sais pas quoi faire, je n’arrive pas à me calmer. Je fais les cent pas dans la maison, au bon milieu de mon salon, inspirant et expirant profondément. Je n’arrive plus à respirer, je ne sais plus respirer. Dans quelle merde je viens de me foutre sérieux ?! Je ne suis pas prêt pour ça, je ne veux pas parler de ça, j’en ai trop dit. Mon coeur bat si fort dans ma poitrine qu’il s’apprête à exploser. « Mais je vais me retirer!Je vais prendre mes distances, m’éloigner d’ici jusqu’à ce que ça passe… » Lui dis-je comme pour le rassurer, me rassurer moi même surtout, montrant que j’avais déjà trouvé la solution.