words like violence break the silence - (outfit) - @Taylor Brooks // C’est à ce moment qu’il préfère la ville, quand elle est calme, que la plupart de ses habitants dorment encore et que l’aube se pointe tout doucement. C’est apaisant et profondément silencieux, il apprécie ces moments ou il ère dans les rues après une soirée sans autre but que de celui de rentrer chez lui. Les mains dans les poches, la casquette visé sur sa tête, il avance en profitant du ciel qui lentement devient de moins en moins foncé. Scott ne l’avouera jamais mais il ne s’imagine pas vivre ailleurs, cette ville est la définition même de la maison, il a ici ses souvenirs, les gens qui lui sont chers et pour rien au monde il ne voudrait être ailleurs. Il n’a pas fermé l’œil depuis plus de vingt-quatre heures il a travaillé toute la journée au garage avant de rejoindre des amis dans un bar, puis dans un autre et encore un autre avant de se retrouver au coin de cette rue, le regard fixant le bonhomme rouge l’empêchant de traverser au passage piéton. Lorsqu’il passe au vert, il traverse, croise le regard d’une rouquine et continue son chemin sans y accorder plus d’attention. Il envisage d’aller voir sa sœur, de commencer sa nuit près de Naé mais il est tout juste cinq heures du matin ou quelque chose du style et il imagine déjà le regard foudroyant de sa cadette s’il se pointe de si bonne heure avec l’odeur d’une soirée arrosé sur lui. Un sourire aux lèvres face à cette pensée, il s’arrête net lorsqu’un duo passe devant lui. Scott ne les connaît pas vraiment mais il a déjà eu à faire à eux, leur réputation les précédents, ce sont des racailles, des petites terreurs inoffensives pour lui mais qui prenne un malin plaisir à mettre la pression, à harceler et parfois pire la gente féminine. Tout se bouscule assez vite dans son esprit et il repense à la jeune femme qu’il a croisé il y a moins de deux minutes. Il ne pense pas qu’elle ne sera pas capable de se défendre seule mais il pense à sa petite sœur et ses jambes font demi tour. Le brun avance le plus rapidement possible avant de rattraper les deux individus qui sans surprise balance toutes sortes d’insultes dégradante à la jeune femme qui cherchait sans aucun doute à simplement rentrer chez elle. Il a beau ne pas avoir un grand nombre de principe, il ne supporte pas la violence gratuite encore moins quand elle est adressé à une femme, il refuse depuis des années d’être complice de ça, de ne pas agir lorsqu’il le faut et d’être de ses hommes qui font comme s’ils ne voyaient rien. Alors sans attendre, il traverse la rue et s’interpose entre eux, il plaque le plus faible au sol en l’affublant d’un coup bien placé et plaque le plus fort des deux contre le mur son bras coincé sous sa gorge et exerce une certaine pression en lui faisant comprendre que pour le bien de tous il ferait mieux de passer son chemin avec l’acolyte qui lui sert d’ami. Son regard sombre se plonge dans le sien alors qu’il ordonne  « Maintenant vous dégagez » il sait ou les trouver, il sait qu’ils fréquentent les endroits qu’il fréquente lui aussi, les retrouver ne sera pas bien compliqué si la suite des événements l’exigent. Il retire son bras, laisse tomber cet abruti au sol et pose enfin un regard sur la rouquine. Elle est jeune mais elle n’a pas l’air effrayée, il la regarde de haut en bas rapidement avant de demander  « Ils sont désolés » au fond il sait bien que non, que ce sont des petites ordures sans intérêts mais à cet instant précis cela semble être la moindre des choses. Du coin de l’œil, il les regarde s’éloigner un peu plus loin dans la rue et rapporte son attention sur cette fille qui ne doit pas être beaucoup plus âgé que sa petite sœur.  « Tu rentrais chez toi ? J’te raccompagne ? » il demande non pas parce qu’il se sent obligé ou parce qu’il envisage de l’ajouter à sa liste de conquête mais simplement parce qu’il veut qu’elle rentre saine et sauve, parce que si c’était chouquette, dans cette rue, à ce moment précis, il voudrait que quelqu’un vieille sur elle de manière désintéressé.

words like violence break the silence - (outfit) - @Taylor Brooks // Il n’est pas un saint loin de là même, il a pendant des années surfé sur la vague de l’illégalité en traînant dans des affaires un peu louche, il a volé, cambriolé, il s’est battu, à couru et a commis quelques erreurs sous l’excuse un peu facile de la jeunesse mais en dépit de ces actions il n’a jamais supporté qu’on s’en prenne à plus faible que ce soit, aux enfants et aux femmes. Très loin de la notion de perfection, il a toujours gardé en lui les valeurs que son père lui a transmises durant son enfance et face à la scène qui se déroule sous ses yeux il refuse de rester inactif. Une fois les choses prisent en main, tout se déroule assez vite, sans grande surprise ils ont de grandes ambitions mais face à une personne qui les égales ils s’écrasent. Une fois les garçons éloignés, il rapporte son attention sur la jeune femme qu’il vient tout juste de rencontrer, elle dégage quelque chose de solaire, de drôle et naturellement il lui propose de la ramener chez elle.  « T’allais par là je crois ? » il désigne la rue juste devant eux menant aux beaux quartiers de ville. Ces rues il les connaît par cœur, il les à fréquenter pendant longtemps et durant un bref instant il se demande si la maison qu’elle habite fait partie de ceux qu’il a pu cambrioler avec sa bande dans le passé. Les mains dans ses poches, il lui rend sourire, elle est charmante bien que trop jeune mais cette petite étincelle  de séduction qu’il perçoit dans son regard rieur et presque innocent est loin d’être désagréable.  « Enchanté, Scott » il lui serre la main par réflexe, parce que c’est un truc qu’il fait lorsqu’il rencontre quelqu’un et commence à marcher en direction de chez elle. Le ciel s’est éclairci de quelques nuances mais il ne fait pas encore tout à fait jour, la plus grande partie des commerces qu’ils croisent sont fermés mais au coin d’une rue la lumière rouge et orange d’une enseigne attire son attention. Au premier abord cet endroit ne paie pas de mine, la devanture est vieille, des dizaines d’affiches collé un peu partout sans rapport les unes avec les autres, une musique à peine audible datant des années soixante-dix mais une odeur délicieuse, à la fois salé et sucrée, un susceptible mélange d’épice qui lui rappelle qu’il n’a rien avalé depuis un moment maintenant.  « T’as faim ? » ce n’était pas l’idée mais après tout pourquoi pas ?  « Amar fait les meilleurs sandwich indien de la ville, crois-moi je sais de quoi je parle » il ne sait pas l’expliquer mais il décèle chez elle une âme d’aventurier, une folie sauvage qui doit lui attirer des ennuis la plupart du temps. D’un signe de la tête, il lui indique de rentrer avec elle à l’intérieur du snack, il imagine que vue l’endroit ou elle vit et sa façon de se tenir qu’elle ne doit pas avoir l’habitude de se genre de boutique mais il n’est à ses yeux jamais trop tard pour bousculer un peu ses habitudes. Grand habitué, il salut le propriétaire qui en réalité se montrer d’une gentillesse et d’une sympathie hors norme avec tout ses clients avant de passer sa commande  « J’vais te prendre le sandwich du chef » dit-il avant de se tourner vers la rouquine  « Tu te laisses tenter ? » il n’a pas le temps de dire quoi que ce soit, qu’Amar tente déjà de la séduire en ventant son travail et complimentant de manière plus que polie la jeune femme sur son regard clair. Pendant qu’Amar prépare tout ça en se déhanchant sur un vieux titre, il prend appuie sur le comptoir et scrute du regard celle qui lui fait tant penser à sa cadette  « Tu revenais d’où ? Soirée étudiante qui s’est terminé très tard ? » il balance cette théorie sans même savoir si elle étudie encore mais quitte à passer un peu de temps ensemble autant l’utiliser pour faire connaissance.