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Tempest ↯ Victor & Tori

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Tori Espinoza

Tori Espinoza
104
Emi
Jessica Alba
Emi
-

36 ans.
Les amants maudits, ça vous parle ?
Linguiste et formatrice pour le compte de l'armée.
Un appartement dans le quartier ouest.

You held my hand, and everything is okay again. You make me feel beautiful, loved, taken care of, and protected...

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Hold me tight tonight,
take me...


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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyDim 21 Mai - 18:25#

Tempest ↯ Victor & Tori
He who fights, can lose. He who doesn't fight, has already lost.

Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
Une piscine, génial !

J’allai proposer un bain de minuit à Victor quand celui-ci poussa la porte du motel. Je le sentais un peu soucieux, la tête ailleurs. Ou peut-être fatigué ? A bien y réfléchir, il ne parlait plus beaucoup depuis les derniers kilomètres avant Baker. Heureusement, je savais très bien comment détendre ou revigorer un homme, et en tirer beaucoup de plaisir au passage.
J’entrai avec lui, mon nouveau chapeau passant tout juste l’encadrement de la porte. Mes jeux se réduisirent à des fentes en avisant la jolie réceptionniste, puis, sans réfléchir, je m’emparai farouchement du bras de Victor et y plantai mes griffes. Cette brune sexy lorgnait MON compagnon ! La lippe pendait tellement qu’un ruisseau de bave menaçait de couler entre ses deux mamelles protubérantes. C’était peut-être pour s’essuyer la bouche, le foulard autour du cou ? Mon regard féroce lui signifiait clairement "Chasse gardée ! Pas touche, ou alors seulement avec les yeux !" Et pour que les choses soient bien claires, je déboîtai sans ménagement l’épaule de Victor qui avait l’outrecuidance de réserver une chambre double.

Non ! le contredis-je. On veut une chambre avec un grand lit, robuste, prévu pour la gaudriole.

Je lâchai un rire et caressai le torse musclé de MON superbe amant. Pas plus bas, je savais quand même me tenir !

On réserve aussi un accès à la piscine. Il fait tellement chaud ce soir !

Je tirai exagérément le haut de ma robe sagement échancrée, pas spécialement pour illustrer mes propos mais pour montrer à la croqueuse d’hommes que moi aussi j’avais des atouts à faire valoir auprès de la gent masculine.

Rassurez-vous, on ne fera pas de cochonneries dans l’eau ! gloussai-je en me lovant avec sensualité contre Victor. On se réserve pour Vegas !

La pauvre fille avait l’air désemparée. Elle devait me prendre pour une folle et il est vrai que je me sentais bizarre, survoltée, victime de bouffées de chaleur... Pourtant, je n’avais pas bu d’alcool au diner ! La cuisine mexicaine épicée élevait ma température et enflammait mon tempérament, c’était la seule explication. Le piment jalapeño contrôlait mes gestes et mes paroles afin de donner à Victor une raison de me gronder. Son "friponne" de la veille résonnait encore à l’intérieur de moi, avec les orgasmes inoubliables de son châtiment...

J-je suis désolée, bredouilla-t-elle. La piscine ferme à 17h. (La garce !) C’est le gérant qui a la clé. (Bon, d’accord, j’ai rien dit !) Elle rouvre à 9h demain matin, si vous souhaitez en profitez. (Ah non, c’est MAINTENANT que je veux faire des câlins dans la piscine avec Victor !) Je vous donne la chambre 16 ? Elle se situe tout au bout, la 9 est la chambre occupée la plus proche. Vous serez tranquilles.

Mademoiselle Gros Nichons eut un sourire qui me sembla mi-embarrassé, mi-salace. Comme c’était mignon de sa part de nous offrir un nid d’amour ! Je l’avais peut-être méjugée. Ou alors, elle était tout simplement futée. En général, les réceptionnistes n’aiment pas qu’une horde de clients en pétard déboule pour tapage nocturne.

La 16 nous convient parfaitement, approuvai-je en consultant Victor du regard.

Pas de piscine ! J’étais déçue, mais consentais à passer l’éponge sur ce manquement. Je songeais même à remercier la malheureuse après avoir fait, reconnaissons-le, ma diva. Sauf que sa manière de reluquer Victor me dissuada de pousser plus loin la politesse. Mon chauffeur bienséant s’occupa des modalités, puis nous sortîmes rejoindre la chambre 16. Des lumières filtraient à travers quatre fenêtres et depuis l’extérieur, on entendait l’écho de plusieurs télévisions. Je comprenais mieux le choix de la réceptionniste, l’isolation acoustique laissait à désirer.
La chambre tenait ses promesses, mais l’intérieur n’envoyait pas du rêve. C’était du préfabriqué de conception ancienne, salubre et aux normes modernes grâce à des rénovations successives. Des rideaux au style vintage côtoyaient un écran plat. Un grand lit trônait contre le mur opposé à la chambre adjacente, je sautai dessus et constatai que le matelas était ferme.

On va super bien dormir là-dessus ! commentai-je alors que mes pensées s’écriaient Parfait pour la gaudriole !

La salle d’eau était assez vétuste, carrelée d’un bleu terne, mais propre. J’utilisai rapidement les toilettes pendant que Victor rapportait nos bagages. J’avais vraiment chaud sous ma robe. De retour dans la pièce principale, j’ôtai mon chapeau et fouillai l’intérieur de ma valise posée sur le lit. Je touchai avec frustration mon bikini ramené de Floride, un modèle simple avec des lacets qui font fantasmer la gent masculine. J’aurais bien aimé le porter ce soir ! Ce n’était que partie remise, les spots aquatiques ne manquaient pas à Colorado Springs. Et en attendant...

On prend une douche avant de se mettre au lit ? lançai-je pas du tout innocemment. L’espace de la cabine était réduit, cependant on pouvait tenir à deux en nous serrant de près...


Dernière édition par Tori Espinoza le Mer 24 Mai - 22:09, édité 1 fois
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Victor Nash

Victor Nash
304
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Chris Evans
ichi
//

39 ans en avril. Vigueur des muscles, expérience de l’âme, tourments de l’esprit.
Célibataire. Il a aimé et fut aimé en retour, des cadeaux de la vie qu’il chérit en son cœur. Amours impossibles, d’intensités diverses, étouffées par son dévouement envers l’US Army, plusieurs fois ensevelies sous le tombeau de la tragédie. Il chemine aujourd’hui avec la froide solitude, ressent parfois l’envie d’une compagne de voyage plus chaleureuse.
Sergent d’infanterie muté début 2022 au Presidio de Monterey, base militaire dépourvue d’unité de combat. Affairé à des tâches profondément ennuyeuses d’intendance et logistique. Victor a toujours eu la bougeotte et le goût de l’action ; il a passé une grande part de sa vie adulte sur les théâtres d’opération de l’US Army – sa famille de cœur. Et comme dans toutes les familles… il y a des couacs. Un sauvetage interdit en Afghanistan, jugé comme acte d’insubordination, lui a valu cette mise au placard qu’il espérait temporaire. Redresseur de torts depuis septembre 2022. Des rencontres et événements inopinés le poussent à se battre hors des lois, mais toujours en accord avec son code de conduite.
Une vieille bâtisse spacieuse au nord-ouest de la ville.
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Our meeting was fate,
Our pairing was symbiosis,
Our love was serendipity,
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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyMer 24 Mai - 21:59#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
— Une piscine, génial !
Victor ne partageait guère l’enthousiasme de Tori. Il préférait l’océan grondant et les eaux chantantes des rivières aux bassins artificiels saturés de chlore. En outre, il n’avait aucunement prévu de faire trempette au cours de leur voyage d’enquête et n’avait pas emporté de short de bain.
Heureusement, ladite piscine était fermée. Victor, stoïque alors que Tori s’évertuait à lui arracher le bras, poussa un discret soupir de soulagement. La métisse était intenable. Une vraie furie qui lui faisait rouler des yeux et laissait la réceptionniste pantoise. Victor imputait ce comportement au diner jovial en compagnie des sympathiques restaurateurs. Aux épices mexicaines qui allument des feux dans la gorge et changent les honnêtes linguistes en dragons. À la météo caniculaire qui enfièvre les organismes. Les trois raisons combinées, formant un cocktail explosif. L’étincelle était facile à identifier : un affrontement sans merci entre la lionne accrochée à son bras et une concurrente plus jeune. Victor avait appris à ne jamais s’immiscer dans ces duels féroces – un homme en sort généralement saigné à blanc. Quoi qu’il en soit, Tori venait de régler la question de leur couverture : un couple en balade touristique jusqu’à la ville du péché. Crédible, bien que Tori surjouait le rôle de la compagne dévergondée et possessive. Après la frontière du Nevada, il faudrait réfléchir à une fabulation différente.
Victor renseigna le registre, consigna 5h00 pour l’heure prévue de départ, paya la somme due pour une nuitée.
La réceptionniste quitta son siège, décrocha la clé en laiton de la chambre 16 et la plaqua abruptement à l’extrémité du comptoir. Victor lui trouvait un comportement étrange. Peut-être qu’il ressemblait à un gars qu’elle connaissait. Peut-être que Tori fut la cliente irritante de trop après une journée pénible. Peut-être qu’elle aurait souhaité qu’il se pointe seul. Il tendit le bras et ramassa la clé.
— Si vous avez besoin de quoi que ce soit, nous sommes à votre disposition.
— Nous ?
— Un collègue me relaie à 1h. Vous l’entendrez peut-être arriver, si vous ne dormez pas encore.
Elle eut un sourire emprunté, trouble, puis détourna les yeux vers Tori qui trépignait devant la porte.
Victor la remercia poliment. Prit la tangente sans se poser d’autres questions. Plus on approchait de Las Vegas, plus les gens se comportaient bizarrement.

— On va super bien dormir là-dessus !
Victor en doutait. Pour diverses raisons. Il énonça la plus objective :
— Pas dans cette fournaise ; on pourrait y rôtir un bœuf.
La température de la chambre 16 dépassait allègrement les 27°C affichés sur le thermomètre monumental. Victor commença par activer le climatiseur, éteint depuis le départ du dernier client. En réglage fort, l’appareil produisait un vrombissement infernal. Impossible de trouver le sommeil avec ce boucan. Le réglage faible générait un bourdonnement acceptable, cependant la tiédeur insufflée prendrait des heures à investir la pièce. Victor remit le réglage fort, puis retourna à la voiture pour chercher les bagages.
Peu après, il quittait les toilettes avec la vessie vidée et la tête humide, toujours en surchauffe. L’eau coulant du lavabo aurait pu servir à infuser un thé.
— On prend une douche avant de se mettre au lit ?
D’instinct, Victor jeta un œil au grand lit. Chaleur moite et corps dénudés favorisent rarement un sommeil précoce et reposant. En revanche, les rapports sexuels génèrent des hormones favorables et conduisent aux bras de Morphée plus efficacement qu’un somnifère. Victor pesa le pour et le contre. Il était en mission ; cela impliquait d’écouter la voix de la raison plutôt que les susurrements tentateurs de ses désirs. Le vrombissement du climatiseur fit pencher la balance. Il répondit d’une voix calme :
— Je songeai à faire une courte promenade, le temps que la clim rende la chambre respirable. Après notre longue route, j’ai envie de me dégourdir les jambes et de respirer le parfum du désert.
Victor se posa devant l’entrée et rouvrit la porte. Un courant d’air chaud et sec lui caressa le visage. Dehors, les constellations brillaient au-dessus d’un paysage silencieux. À l’ouest, le promontoire rocheux qui se détachait dans l’obscurité offrait un poste d’observation imprenable.
Victor reporta son attention sur Tori. Elle semblait contrariée, comme si la soirée empruntait une bifurcation décevante – frustrante. Il la fixa intensément.
— Ce n’est pas ma seule envie. (Il tendit la main.) J’aimerais contempler les étoiles avec toi, profiter de leur spectacle éternel et apaisant en ta présence. Leur éclat me parait terne sans ton ravissant sourire ; leur scintillement n’est jamais plus vif qu’en se reflétant dans tes yeux. Accorde-moi ce plaisir, et il te sera retourné au centuple.
Requête ponctuée d’un plissement – charmeur, un chouïa manipulateur – des lèvres.

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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyDim 28 Mai - 18:23#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
Je songeai à faire une courte promenade, le temps que la clim rende la chambre respirable. Après toute cette route, j’ai envie de me dégourdir les jambes, de respirer le parfum du désert.

Mon nez se plissa, et j’affichais sans aucun doute ma bouche boudeuse des mauvais jours. Alors comme ça, monsieur choisit la fuite plutôt que passer un moment intime avec moi ? Etait-ce à cause de mon attitude envers la réceptionniste ? Et s’il sortait JUSTEMENT pour la voir, discuter et plus si affinités ? Je n’avais pas raté leur messe basse et regard de connivence, à tous les deux ! Bien entendu, je me trompais...

Ce n’est pas ma seule envie. J’aimerais contempler les étoiles avec toi, profiter de leur spectacle éternel et apaisant en ta présence. Leur éclat me parait terne sans ton ravissant sourire ; leur scintillement n’est jamais plus vif qu’en se reflétant dans tes yeux. Accorde-moi ce plaisir, et il te sera retourné au centuple.

Oh la la ! Victor avait le chic pour sortir ce genre de phrase romantique à l’instant crucial, avec sa voix grave et son regard électrique braqué sur moi. Je sentis mon corps se tendre des orteils à la pointe des cheveux, avec les papillons dans le ventre et mille autres signaux attestant mon craquage pour cet homme.

Marché conclu !

Je sautillai gaiement pour le rejoindre, puis glissai ma main dans la sienne, ferme et sécurisante. Je n’eus aucun besoin de me forcer pour lui offrir mon plus beau sourire. Victor paraissait aussi calme que j’étais excitée, comme si d’une certaine façon il était connecté au paisible désert alentour et à la voûte céleste dont il louait la grandeur. En glissant ma main dans la sienne, j’avais le même genre de sensation qu’en étant assise sur un grand rocher, le chant matinal des oiseaux berçant mes oreilles alors que les lueurs de l’aube caressaient et réchauffaient mon visage. Sauf que Victor était en plus de ça un homme de chair et de sang, le parangon du militaire sexy. Alors je l’enlaçai dans l’embrasure de la porte, me dressai sur la pointe des pieds et lui dérobai un long baiser gourmand, presque vorace. La caresse de ses lèvres fit repartir ma tension à la hausse, et je ne l’imaginais pas redescendre avant d’obtenir ce que je désirais, sous la douche ou dans le lit, ou même les deux pour le centuple de plaisir ! Pour rappel, c’est Victor qui avait lancé cet accord alléchant. J’affirme que l’innocence de mademoiselle Espinoza est sauve, monsieur le juge.

Allons-y ! m’exclamai-je avec enthousiasme. Ce n’était qu’une petite promenade, après tout.

Nous nous dirigeâmes vers une butte rocheuse à l’ouest de la ville. Victor marchait à une allure de soldat, il ne devait pas s’en rendre compte mais il fallait allonger les jambes pour le suivre ! Mes pieds s’échauffaient, et je sentais la chaleur accumulée dans le sol à travers les fines semelles de mes sandales. A cause de la température de l’air, pourtant moins élevée qu’à l’intérieur de la chambre, l’exercice physique me fit transpirer sous ma robe. Je réalisai que des gaudrioles endiablées sur le lit nous auraient mis en nage et épuisés, même après des préliminaires sous la douche. Qu’il eût pris au sérieux ou non mes avances, Victor avait raison de laisser la clim refroidir la chambre.
Nous entamâmes la petite ascension main dans la main et je redoublai d’effort pour ne pas ralentir Victor, immuable malgré le changement de dénivelé. J’avais l’impression que mon souffle était le seul bruit audible dans la nuit. Il n’y avait pas une miette de vent, comme si la mort affectait tout à l’approche de la vallée éponyme. Moi, par contre, j’étais bien vivante et le rappelai à Victor entre mes respirations entrecoupées.

Tes jambes se sentent mieux ?
...
C’est très... désert par ici.
....
Elle est raide, cette montée...
....
Le ciel est magnifique, regarde ces millions d’étoiles !
....


A l’approche du sommet, la promenade et le calme de Victor réussirent enfin à me détendre un peu. Je pris une profonde inspiration, tirai la main de mon compagnon (oui oui, mon compagnon !) et levai les yeux sur son visage éclairé par ses chères lumières du cosmos.

Ecoute... je tiens à m’excuser pour tout à l’heure, à l’accueil. Je ne sais pas ce qui m’a pris de réagir de cette façon. (En fait, si !) D’ordinaire, je dois boire un demi-litre de café avant de me changer en pile électrique, mais ce soir...

Je plissai des yeux, puis tendis un index derrière Victor.

Un serpent ! sifflai-je.

Ce n’était ni une diversion, ni une plaisanterie. Il faisait assez clair pour que je distingue sans doute possible la forme sinueuse d’un serpent en reptation. Je serrai les doigts de Victor et restai immobile, ainsi qu’on m’avait appris. Ce n’était pas ma première rencontre avec un animal dangereux, loin de là, et grâce à ces consignes de prudence je n’avais jamais été mordue ou piquée.
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Victor Nash

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Célibataire. Il a aimé et fut aimé en retour, des cadeaux de la vie qu’il chérit en son cœur. Amours impossibles, d’intensités diverses, étouffées par son dévouement envers l’US Army, plusieurs fois ensevelies sous le tombeau de la tragédie. Il chemine aujourd’hui avec la froide solitude, ressent parfois l’envie d’une compagne de voyage plus chaleureuse.
Sergent d’infanterie muté début 2022 au Presidio de Monterey, base militaire dépourvue d’unité de combat. Affairé à des tâches profondément ennuyeuses d’intendance et logistique. Victor a toujours eu la bougeotte et le goût de l’action ; il a passé une grande part de sa vie adulte sur les théâtres d’opération de l’US Army – sa famille de cœur. Et comme dans toutes les familles… il y a des couacs. Un sauvetage interdit en Afghanistan, jugé comme acte d’insubordination, lui a valu cette mise au placard qu’il espérait temporaire. Redresseur de torts depuis septembre 2022. Des rencontres et événements inopinés le poussent à se battre hors des lois, mais toujours en accord avec son code de conduite.
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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyMer 31 Mai - 21:38#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
Victor s’emplit les poumons de l’air nocturne. Il suffisait de marcher vingt pas au-delà des frontières de Baker pour tourner le dos à la civilisation, aux lumières artificielles et aux relents de gasoil. Devant eux, une masse de roches sombres posée sur une terre aride. Au-dessus de l’imposant promontoire, une mer de diamants qui fascinait l’espèce humaine depuis la nuit des temps, inspirant pléthore de récits fantastiques et de croyances spirituelles. Victor ne se lassait jamais du prodigieux spectacle qu’offrait l’immensité du cosmos. La feu lointain des astres projetait une lueur fantomatique sur le sol aride, nimbait Tori d’une aura pâle – et turbulente.
— Tes jambes se sentent mieux ?
— Oui, merci.
— C’est très... désert par ici.
— En effet.
Et silencieux lorsqu’on laisse le désert s’exprimer.
— Elle est raide, cette montée...
— Si on veut.
Victor n’était pas le moins du monde essoufflé. Habituées aux marches commando en montagne lestées de quarante-cinq kilos de barda, ses jambes le portaient avec aisance. Il s’aperçut que Tori était à la peine, mais décida de maintenir leur allure. Rien ne valait l’effort physique pour écouler un surplus d’énergie. En outre, la sécrétion d’endorphines améliorerait le bien-être général de la pétulante linguiste.
— Le ciel est magnifique, regarde ces millions d’étoiles !
Ils firent enfin une halte.
— Je suis d’accord, convint-il en observant le scintillement dans les yeux de Tori. Magnifique. Victor accentua légèrement la pression de leurs doigts entremêlés. Tori tourna son beau visage vers lui, le regard brillant. Il sourit. Dans un merveilleux instant de grâce, Tori sourit spontanément en retour. Ils échangèrent un baiser. Sidéral.

L’ascension reprit. À une allure plus modérée. Victor se plongea dans le silence, s’efforçant d’unir son esprit à la sérénité des lieux. Peu à peu, il se fondit dans le paysage désertique. Le pouls en harmonie avec le battement sourd et profond de la terre. L’âme ancrée dans l’éternité minérale de la roche. À travers le doux contact de leurs mains enlacées, à travers la placidité de ses regards, il s’efforça de propager cette quiétude à Tori. Parfois, une intention pure suffit à mettre en œuvre des mécanismes inconscients et décisifs. Tori portait en elle une énergie inépuisable, incandescente, qui tel le soleil émettait des jets de particules brûlantes. Elle démontra à nouveau qu’elle était aussi une femme vertueuse.
— Ecoute... je tiens à m’excuser pour tout à l’heure, à l’accueil. Je ne sais pas ce qui m’a pris de réagir de cette façon. D’ordinaire, je dois boire un demi-litre de café avant de me changer en pile électrique, mais ce soir...
Victor se positionna face à Tori, glissa une main dans sa chevelure soyeuse et la dévisagea avec bienveillance.
— Excuses acceptées. En fait, je te dois même des remerciements. Je me demandais comment nous comporter devant les autres, après ce que nous avons vécu tous les deux et ce qui nous attend. Tu as répondu à mon questionnement de manière… franche et éloquente.
Le militaire gloussa. Il repensa à la scène de l’accueil ; un élan d’autorité habita son visage.
— En revanche, je pense que la réceptionniste apprécierait quelques paroles agréables de ta part. Un compliment sur sa manucure, par exemple. Elle ne sera plus là demain ; elle quitte son service à 1h.
Les pupilles de Tori se dilatèrent. L’intellect de Victor crut à une nouvelle poussée de colère au sujet de la jeune réceptionniste aguichante. L’instinct du militaire, en revanche, perçut le danger avant que Tori ouvre la bouche.
— Un serpent !
Spontanément, Victor relâcha Tori et volta afin de braver le reptile. Face à un bipède ou un quadrupède, son corps robuste formait un rempart naturel. Mais un serpent rampait au niveau du sol, se faufilait entre les chevilles. Celui-ci ressemblait à un crotale. Pointe de la tête en forme de triangle, deux crochets redoutables et venimeux. Il profitait des températures clémentes de la nuit pour chasser.
Les jambes de Victor se caparaçonnaient derrière un jean épais et des bottillons renforcés de l’armée. Tori chaussait des sandales découvrant ses pieds hâlés ; sa robe claire descendait à mi-mollet. L’un comme l’autre ne courrait aucun danger tant qu’ils restaient immobiles. Une attitude sensée que Tori avait remarquablement intégrée.
Victor n’était pas aussi sensé.
L’audacieux garnement en quête de défis idiots habitait toujours les tréfonds de son être. Chuchotait au sergent aguerri qu’il était plus rapide, plus vif qu’un serpent. Que rien ne valait le frisson du danger.
— Ne bouge pas, murmura Victor à Tori, obnubilée par le reptile qui se mouvait lentement dans leur direction.
Victor fit un, deux, trois pas assurés au-devant du prédateur rampant. Le muscle cardiaque tambourinait à l’intérieur de sa poitrine. Une sensation exaltante, enivrante. L’adrénaline décuplait l’acuité de ses sens, la puissance de ses réflexes.
Il se laissa tomber à genoux, prunelles fixées sur les mouvements fluides à ras du sol. Il écarta les deux bras ; manœuvra ceux-ci tel un charmeur de serpent. Chercha l’harmonie avec le rythme ancestral de la terre. Avec le rythme sauvage du reptile évoluant à sa surface.

Le crotale se replia sur lui-même quarante centimètres devant Victor, adoptant une position défensive. À l’extrémité de sa queue écailleuse, la cascabelle s’agita. Produisit le son caractéristique qui lui valait le sobriquet de serpent à sonnette.
Gauche ou droite ?
Les bras de Victor continuaient à danser, se rapprochant subrepticement de la tête triangulaire. Celle-ci, menaçante, déployait sa langue fourchue avec une activité croissante. Deux prunelles fendues, effrayantes, reflétaient la lumière lointaine des étoiles. Un superbe animal, capable d’injecter une dose élevée de venin à travers ses redoutables crochets.
Qui se dévoilèrent un battement de paupières avant l’attaque.
Gauche.
Le crotale se détendit, pareil à un éclair zébrant un ciel d’orage. Une attaque fulgurante. L’instant d’après, sa gueule ouverte sifflait quelques centimètres au-dessus du bras gauche de Victor. Deux crochets longs comme la dernière phalange du pouce pointaient inutilement vers la chair indemne. La tête écailleuse ne bougeait plus, prisonnière de la main du militaire. Les anneaux inférieurs se tortillaient dans une tentative désespérée pour se libérer.
— Bravo, ami rampant. (Victor se remit sur ses jambes). Tu es très rapide.
La voix du militaire chevrotait légèrement. Des gouttes de sueur perlaient sur son front. Contrecoup de l’adrénaline et de l’effort nerveux.
Il se dirigea au bord de l’escarpement et lança l’animal en contrebas, sur une pente meuble, du côté opposé où Tori et lui étaient venus. Mieux valait à présent que les deux espères se séparent.
Puis il se retourna vers Tori.
Elle se trouvait juste sous son nez, plus farouche qu’un reptile.

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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
Excuses acceptées. En fait, je te dois même des remerciements. Je me demandais comment nous comporter devant les autres, après ce que nous avons vécu tous les deux et ce qui nous attend. Tu as répondu à mon questionnement de manière… franche et éloquente.

Mon rire accompagna celui de Victor. Je plaquai une main sur mes lèvres, un peu honteuse mais surtout rassurée. J’étais consciente que nous aurions dû discuter de tout ça au calme, entre adultes raisonnables. Le trop-plein d’émotions m’avait submergée : la disparition de Ruben, les tueurs du Venezuela, l’affaire sordide qui tourmentait papa et maman, ce voyage précipité, et bien sûr mon crush explosif pour ce naufragé qui était entré dans ma vie comme une tempête. J’étais reconnaissante envers Victor de prendre les choses avec philosophie, reconnaissante de ses manœuvres bienveillantes que je tardais parfois à interpréter.

Tu veux dire, après ce qu’on a fait hier après-midi ? le taquinai-je.

Et j’espérais bien remettre ça une fois de retour au motel ! Cette promenade au calme ne suffisait pas à apaiser les tensions de mon corps, j’avais besoin d’un remède plus radical et le fit comprendre à Victor avec une attitude... éloquente, comme il disait. Ne manquait plus que la franchise :

Je n’ai aucun problème à m’afficher ouvertement avec toi, bien au contraire ! Ce voyage, on le fait ensemble, et tu t’es engagé à veiller sur moi de très près. De très très très près, même. En plus, ça éloignera les dragueurs et les lourdingues pendant que nous recherchons mon frère.

Et cela valait pour les hommes autant que les femmes, n’est-ce pas ! Un point que Victor remit sur le tapis, drapé de son autorité de sous-officier sous l’apparence d’un conseil amical.

En revanche, je pense que la réceptionniste apprécierait quelques paroles agréables de ta part. Un compliment sur sa manucure, par exemple. Elle ne sera plus là demain ; elle quitte son service à 1h.

La jeune réceptionniste était mignonne comme un cœur, et c’est sa manucure que Victor avait remarquée ? Je mordillais inconsciemment ma lippe, notant dans un coin de ma tête de dénicher du vernis à ongles à la première occasion. Un rouge grenat qui seyait merveilleusement à mon teint, et qui évoquait de manière subtile des désirs souterrains. Ceci fait, j’acquiesçais aux recommandations avec le sourire carnassier d’une lionne en compétition avec sa rivale.
L’apparition du serpent coupa court à la discussion.

Ne bouge pas.

Evidemment ! J’avais passé la soirée dans un état anormal d’excitation, mais pas au point de danser la zumba en présence d’un crotale adulte. C’était plutôt mon chauffeur intrépide qui débloquait !

Mais qu’est-ce que...

Je m’étranglai avec ma propre voix, un cri bloqué au milieu de la gorge. La reptation du reptile me glaçait les sangs, et ce n’était rien en comparaison de la frayeur que me faisait subir Victor, agenouillé devant le reptile dangereux. A sa façon étrange de bouger les bras, je compris qu’il jouait au charmeur de serpent ou une folie du même acabit. Sauf que Victor n’avait pas de flûte, et qu’un crotale du Mojave n’est pas aussi inoffensif qu’un cobra dont on a extrait le venin ou carrément ôté les crochets.
Je jetai des regards affolés autour de moi, cherchant un moyen de mettre fin à ce numéro dément. Mais il n’y avait rien autour de nous, seulement de la roche, du sable et quelques touffes d’herbes sèches. Les premiers bâtiments de Baker se trouvaient à plusieurs minutes de marche, et je n’avais pas le courage de me précipiter dans la nuit avec ces serpents qui rôdaient. Ces bêtes-là ne s’aventurent jamais très loin de leurs congénères.
La panique m’envahit alors que le crotale se lovait, faisant sonner sa sinistre cascabelle. J’avais envie de hurler à Victor de se retirer, de fuir avec moi, mais je savais qu’à ce stade ma voix n’aurait d’autre effet que briser sa concentration et accroître le danger. Le serpent, quant à lui, s’en fichait puisqu’il était sourd. Je restai également immobile, comme Victor me l’avait demandé, car les vibrations de mes déplacements rendraient le reptile encore plus agressif et imprévisible.
Derrière la peur qui faisait palpiter mon muscle cardiaque, une autre émotion me gagnait face à cet étrange duel. Je cédais moi aussi à la fascination qu’exerçaient les mouvements fluides de Victor face au mortel prédateur. Bien que je l’observais de dos, je devinais sa concentration et sa maîtrise extraordinaires. Je n’avais jamais rien vu de comparable. Un court instant, je crus que Victor savait parfaitement ce qu’il faisait et qu’aucun danger ne pesait sur lui. Un court instant seulement, car le sifflement glacial du crotale emporta toute mon assurance. Je poussai un cri, l’étouffant tardivement de mes mains contre ma bouche. Les mouvements des deux adversaires furent si rapides que mon cerveau échoua à les interpréter. J’en contemplai seulement le résultat : la gueule terrifiante du serpent figée par la poigne incroyable de Victor. Celui-ci se relevait tranquillement, comme s’il venait d’attraper un frisbee à la plage. Je l’entendis murmurer quelque chose, mais le battement assourdissant contre mes tempes m’empêcha de capter les syllabes. Victor largua le reptile dans le vide et ce fut la fin de ce duel hallucinant. Je me précipitai aussitôt sur lui et tapai violemment du pied.

Qu’est-ce qui t’a pris de faire ça ? Tu te rends compte du risque absurde que tu nous as fait prendre ? Ce crotale aurait pu te mordre !

Je défiai le charmeur de serpent du regard, agitant un index furibond entre nos deux visages. Toute la tension accumulée dans mes nerfs explosait dans cet accès de colère.

Même un costaud comme toi se plierait en deux paralysé par le venin, ou pire encore ! Dis-moi, est-ce que tu as vu un centre hospitalier dans les environs ? Tu crois peut-être que je t’aurais trainé jusqu’au motel en attendant les secours ? J’te jure, les hommes et leur égo débile...

Je n’achevai pas ma diatribe. A la place, je poussai un cri strident alors qu’un pan de sol se dérobait sous mes pieds. Une de mes sandales chuta dans le vide. Et vous savez le pire ? J’entendis la cascabelle du crotale s’agiter furieusement quelques mètres sous mes jambes. J’avais même l’impression d’entendre un concert !
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Victor Nash

Victor Nash
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39 ans en avril. Vigueur des muscles, expérience de l’âme, tourments de l’esprit.
Célibataire. Il a aimé et fut aimé en retour, des cadeaux de la vie qu’il chérit en son cœur. Amours impossibles, d’intensités diverses, étouffées par son dévouement envers l’US Army, plusieurs fois ensevelies sous le tombeau de la tragédie. Il chemine aujourd’hui avec la froide solitude, ressent parfois l’envie d’une compagne de voyage plus chaleureuse.
Sergent d’infanterie muté début 2022 au Presidio de Monterey, base militaire dépourvue d’unité de combat. Affairé à des tâches profondément ennuyeuses d’intendance et logistique. Victor a toujours eu la bougeotte et le goût de l’action ; il a passé une grande part de sa vie adulte sur les théâtres d’opération de l’US Army – sa famille de cœur. Et comme dans toutes les familles… il y a des couacs. Un sauvetage interdit en Afghanistan, jugé comme acte d’insubordination, lui a valu cette mise au placard qu’il espérait temporaire. Redresseur de torts depuis septembre 2022. Des rencontres et événements inopinés le poussent à se battre hors des lois, mais toujours en accord avec son code de conduite.
Une vieille bâtisse spacieuse au nord-ouest de la ville.
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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyJeu 8 Juin - 21:43#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
Victor se mura derrière une attitude stoïque, pareil à une falaise rocheuse face à une mer déchainée.
— Qu’est-ce qui t’a pris de faire ça ? Tu te rends compte du risque absurde que tu nous as fait prendre ? Ce crotale aurait pu te mordre !
— Tu n’as jamais été en danger, rétorqua-t-il d’une voix calme. À aucun moment. Et moi non plus.
— Même un costaud comme toi se plierait en deux paralysé par le venin, ou pire encore !
— Seulement avec une perfusion de venin dans les veines.
Les morsures de serpent à sonnettes causent moins de cinq décès par an à travers les États-Unis. Avec une forte prévalence de personnes fragiles. Les unités d’infanterie n’emportent même pas d’antivenin lors des manœuvres d’entrainement. Il arrive pourtant que des soldats malchanceux goûtent leurs crochets en jouant à la guerre parmi les rochers, occasionnant une franche rigolade chez leurs camarades. Le crotale est un prédateur familier et inspirant, capable de gérer la puissance de ses attaques foudroyantes comme un tireur gère sa puissance de feu. Victor avait appris de ses instructeurs qu’une morsure sur cinq ne transmet aucun venin. Venin qui provoque le plus souvent gonflement, douleur plus ou moins vive, sudation et nausée. Pas de quoi inquiéter un fantassin dans la force de l’âge.
— Dis-moi, est-ce que tu as vu un centre hospitalier dans les environs ?
Puisque les dénégations rationnelles tombaient dans l’oreille d’une sourde, Victor changea de stratégie :
— Non, mais je suis sûr que le motel propose une ribambelle d’antidotes et traitements en tout genre pour les touristes imprudents.
Victor osa un petit sourire badin.
Aucun effet.
— Tu crois peut-être que je t’aurais trainé jusqu’au motel en attendant les secours ?
— Tu m’as déjà trainé de la plage de Monterey jusque chez toi, et ce geste noble nous a merveilleusement réussi.
Le sourire de Victor s’élargit.
Aucun effet.
Tori ne décolérait pas.
— J’te jure, les hommes et leur égo débile...
L’homme à l’égo débile rouvrit la bouche.
Il n’eut pas le temps de répliquer.
Le visage énervé de Tori avait disparu.
Deux mètres plus bas, dans le vide, avec le reste de son corps.

Victor plongea à terre. Son bras fusa avant que sa poitrine heurte violemment le sol. S’il fut rapide pour intercepter l’attaque du crotale, il attrapa le poignet de Tori à la vitesse de l’éclair. Le bracelet Huichol offrait une prise excellente, bien meilleure qu’une peau moite. La linguiste criait et gigotait dans tous les sens. De la poussière sèche pleuvait sur son crâne.
— Cesse de t’agiter et laisse-moi faire ! tonna le militaire. Je te remonte !
Le sol compact qui bordait le promontoire rocheux donnait une fausse impression de solidité. Il ne s’agissait pas de roche, mais d’une croûte de sable et de poussières agglomérés au fil des décennies. Si Tori continuait à remuer, la fragile structure allait s’effondrer sous eux. Ce qui ne représenterait pas un problème en soit : on ne risquait pas grand-chose à glisser sur de la terre sablonneuse. Des brûlures, quelques écorchures, un orgueil blessé.
Le problème, c’était le nid de crotales que l’ébrèchement de la falaise avait dérangé. Dix morsures énervées causent plus de dégâts qu’une seule. Des dégâts considérables.
Couché au bord du vide fatal, le poids de Tori suspendu à la poigne de son bras droit, Victor lutta contre un sentiment de panique. Le sergent d’infanterie était rompu aux situations de stress. Il avait bravé des périls mortels, senti la terre hurler sous un déluge d’obus et des balles griffer son casque. Mais la terreur est un sentiment sournois, pernicieux. Elle s’attaque aux faiblesses de l’être et s’il existe une faille, elle la trouve et s’y infiltre. Dans le cas de Victor, cette faille portait le visage de Tori Espinoza. Le destin les avait réunis de façon singulière ; ils avaient communié corps et âme. La menace s’abattant sur Tori l’atteignait comme un poignard en plein cœur.
Victor souffla bruyamment, puis essaya de se redresser, de tirer. Constata avec horreur que ses muscles refusaient d’obéir. Engourdis par la peur. Par le concert de cascabelles et les formes sombres qui serpentaient sous les pieds de Tori. Celle-ci s’agita de plus belle. Peut-être qu’elle ressentait son affreux sentiment d’impuissance. Le sol se lézarda sous la poitrine de Victor qui s’enfonça de plusieurs centimètres. Le militaire grogna. La pression écrasait dangeureusement son bras droit.
— Aide-moi ! Donne-moi l’autre main !
Ce qu’elle fit. Leurs doigts se frôlèrent, s’entremêlèrent, se scellèrent tels des filins d’acier. Un afflux d’énergie électrisa les nerfs de Victor comme une machine reliée à une prise de courant. Sa main droite maintenait le poignet gauche de Tori dans un étau. À cet instant, Victor sut qu’il ne lâcherait jamais.
— On sort de là ensemble ! rugit-il.
Le militaire banda la totalité de ses muscles. Dans un élan vif, coordonné, il bascula le haut de son corps en arrière puis se propulsa sur ses jambes. Une masse de granularités minérales s’ébranla, dévala la pente en contrebas. Une avalanche de bruissements étouffa les sifflements reptiliens.
Victor atterrit sur le dos. Souffle court, pieds dans le vide, plusieurs milliers de tonnes de roche sous ses omoplates. Tori étalée sur lui, tremblante et haletante. Il encadra le visage bouleversé de ses mains poussiéreuses, chercha l’éclat des beaux yeux sombres à travers l’obscurité.
— Ça va ? Tu n’as rien ?

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Les amants maudits, ça vous parle ?
Linguiste et formatrice pour le compte de l'armée.
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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyDim 11 Juin - 16:45#

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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
Quand je prévoyais de me tenir à califourchon sur Victor, juste avant cette maudite promenade, ce n’était pas DU TOUT la scène que j’imaginais. Mon rythme cardiaque approchait les deux cents pulsations, j’étais essoufflée comme après... je laisse cette partie à votre imagination, en multipliant l’intensité par dix. Je tremblais, de cette terreur nerveuse et viscérale qui nous saisit lorsqu’on frôle la mort. Car je serais morte au milieu des serpents si Victor ne m’avait pas rattrapée ! Et il s’en était fallu de peu pour qu’on trépasse tous les deux, emportés dans le vide. Je me retrouvais couverte de poussières, les cheveux en désordre pleins de saleté, ma belle robe blanche était fichue et j’avais perdu ma deuxième sandale en regagnant la surface. La catastrophe ! Pourtant je ressentais une forme puissante d’ivresse, d’exaltation brute. Les battements intenses dans ma poitrine me rappelaient que je venais d’échapper à une agonie horrible, mais aussi que j’étais plus vivante que jamais. C’était la deuxième fois que je faisais cette expérience en deux jours, bien que celle-ci fut plus soudaine. Les situations de stress intense s’enchainaient à un rythme infernal, et elles échappaient à mon contrôle à l’image des palpitations effrénées de mon cœur. C’était aussi la deuxième fois que Victor me sauvait d’un péril mortel en risquant sa propre vie, quand bien même il avait indirectement provoqué les deux situations. Jamais je n’avais subi une cascade d’émotions puissantes concentrées dans une fenêtre temporelle aussi étroite. Il y avait d’abord les tracasseries et inquiétudes au sujet de ma famille, auxquelles s’ajoutaient les émois brûlants que Victor allumait en moi. Je me sentais comme une bouilloire avec le besoin pressant, vital, d’évacuer sa vapeur !

Ça va ? Tu n’as rien ?

Victor prit mes joues sales entre ses deux mains vigoureuses, fouillant mon regard de ses yeux affectés. Un florilège de sensations contradictoires m’assaillait, me bousculait alors que je continuais à trembler comme une feuille, avachie sur mon sauveur. Une digue céda en moi et je m’entendis crier :

Tais-toi, idiot !

J’entourai à mon tour son visage de mes paumes et fondis férocement sur ses lèvres. Je me sentais grisée, ivre de bonheur d’être en vie, ici et maintenant, avec lui. L’homme qui chamboulait mon existence, et paradoxalement le roc protecteur qui m’apportait sécurité et stabilité dans cette période trouble. Je me calai sur les genoux, de part et d’autre de son abdomen, et recommençai à l’embrasser avec voracité. L’envie de luxure me fit geindre, je poussai des appels lascifs. Est-ce que je débloquais ? Totalement ! La passion flambait en moi, inarrêtable et déraisonnable. Je tirai violemment le bas de son tee-shirt et caressai son abdomen saillant. Je devrais plutôt dire que je le griffais, déposant sur sa fine toison les grains de sable et de poussières sous mes ongles... Je me fichais royalement de notre état crapoteux. Cette succession d’événements incroyables libérait quelque chose en moi dont je n’avais jamais soupçonné l’existence jusqu’à cette nuit. Quelque chose de terrible et féroce. Nous étions sales, collants de sueur, mais j’étais comme possédée, sous le joug d’une pulsion sauvage. Mon bassin impatient ondulait entre les reins de Victor et je sentis son excitation monter sous la toile de son jean. Sourde à la cacophonie sinistre des crotales loin derrière moi, mes doigts assaillirent fébrilement le bouton qui emprisonnait les désirs de mon dangereux et attirant protecteur...
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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyMer 14 Juin - 21:50#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
Bouche soumise à la férule de Tori, langue captive d’une danse endiablée, Victor n’était plus en mesure de proférer la moindre idiotie. L’énergie vitale de Tori déferlait sur lui tel un raz de marée. Une énergie phénoménale, d’une intensité inouïe qui le clouait sur un tapis de braises ardentes.
Victor fut témoin de ce type de réaction vive et incontrôlée à de multiples reprises. Il en avait lui-même fait l’expérience. Échapper à l’étreinte glaciale de la mort, c’était comme jaillir à la surface après une plongée dans les abysses froids et ténébreux de l’océan. On s’enivrait de chaque goulée d’air – à en perdre la raison. L’eau salée ne brûlait plus les plaies ; le ciel affichait un bleu surréel et les rayons du soleil déposaient un goût sucré sur les lèvres avides d’oxygène. Chaque fois que Victor était sorti indemne d’un péril mortel, un moment d’intense euphorie avait suivi. Des envies de danser, de hurler comme un loup, de festoyer en bonne compagnie et, si l’occasion se présentait, de copuler. La célébration de la vie en défi à la mort. Éros vainqueur de Thanatos. Réactions spontanées, primitives, ancrées dans l’espèce humaine depuis des temps immémoriaux. Grâce à sa condition de soldat, le sergent Nash maîtrisait ces élans archaïques.
Tori n’avait jamais bénéficié de cet entrainement physique et psychologique. Les chaines du conditionnement n’entravaient guère les forces colossales qui grondaient au fond de son être.
Au sommet du promontoire rocheux campé face à la Vallée de la mort, Victor incarnait le lien unique et puissant avec la vie. Le protecteur qui repoussait le danger, l’amant capable d’offrir aux sens un kaléidoscope de délices. Tori lui vouait une passion exorbitante qui galvanisait leurs instincts.
Le militaire mobilisa sa volonté, saisit les poignets qui déboutonnaient son pantalon.
— Tori ! Attends !
Un baiser vorace le réduisit au silence. Électrisé, le corps de Victor envoyait des signaux peu attentistes. Son entrejambe exprimait un désir immédiat et puissant. Tori le sentait et poursuivit ses caresses farouches. L’ardeur de la belle métisse, contagieuse comme un feu de prairie, trouvait en son amant un terrain fertile. Ses baisers incendiaires, ses mouvements de bassin aguicheurs enflammaient les sens.
La part animale de Victor gagna du terrain. Dix phalanges bestiales agrippèrent la robe crasse. Ne restait plus qu’à tirer vers le haut, arracher la culotte, puis laisser Tori faire ce qu’elle voulait. Elle en brûlait d’envie depuis leur arrivée au motel – le sergent n’était ni sourd ni aveugle, et il était convaincu d’aimer ça.
Après un grognement désapprobateur, il prit le visage de Tori entre ses paumes et détacha leurs lèvres.
— Stop !
Une volonté irrévocable l’animait. Le soldat qui ignore sa conscience devient une brute qui viole, massacre, pille et saccage. Victor ne se rappelait plus l’auteur de la citation, toutefois les mots s’étaient gravés à la surface de son âme immortelle. Et son âme – sa conscience – lui dictait ne pas tirer une quelconque jouissance de l’état de choc qui troublait le comportement de Tori.
— Arrête, s’il te plait, dit-il doucement en relevant le buste. Respire profondément. Ne dis rien. Laisse-toi aller.
Il entoura Tori de ses bras et la serra contre lui. La berça selon un rythme paisible. Ses mains décrivirent de petits cercles à la surface du dos frémissant, plus lents après chaque rotation. Victor attendit que la linguiste retrouve une respiration proche de la normale, puis les releva doucement. Il reboutonna son jean poussiéreux. Une petite tête triangulaire apparut derrière Tori, sur sa gauche, là où la falaise friable s’était découpée. Deux autres crotales de mauvais poil talonnaient leur congénère.
— Tes sandales sont perdues, annonça Victor d’une voix calme. Je vais te porter jusqu’au motel ; joins tes doigts derrière ma nuque.
Il glissa un bras sous les genoux de Tori, puis la souleva. Légèrement plus lourde qu’un barda standard de fantassin, mais bien plus agréable au toucher. Victor pourrait la porter jusqu’au bout du monde. La langue fourchue d’un crotale se déployait à un mètre de ses mollets quand Victor s’élança d’un pas rapide en direction de Baker. Peut-être le serpent qu’il avait défié et lancé dans le vide, en quête de revanche. Le bipède l’ignora crânement.
— Je m’excuse de t’avoir causé pareille frayeur, dit-il à la femme échouée dans ses bras. J’aurais dû m’abstenir.
Lesté du poids de Tori, Victor ressentait les aspérités de la roche à travers ses semelles épaisses. Le Mojave et ses reliefs difficiles formaient un environnement hostile – et donc stimulant.
— Tu avais raison : j’ai agi par orgueil. Je voulais me mesurer au désert et à l’un de ses prédateurs les plus emblématiques. (Il contempla le paysage obscur de la Vallée de la mort.) Je respecte ce territoire sacré à mes yeux. Je respecte chaque pousse qui parvient à s’extraire de son sol aride et résiste aux brûlures du soleil. Je respecte les créatures qui le piétinent fièrement, qui sautillent et rampent à sa surface. Je respecte les vautours qui décrivent de larges cercles dans le ciel et recueillent les dernières offrandes de chaque animal rendu à la terre. Et par orgueil, je voulais que ce territoire me respecte en retour. Je voulais créer un lien d’estime et de respect réciproques avec le Mojave. Ce crotale parti en chasse m’en a donné l’occasion. En réalité, mon bras n’est guère plus preste que la détente d’un serpent ; nous étions de rapidité égale. Mais j’ai usé de stratagème pour circonscrire son attaque. (Il leva les yeux vers la mer de diamants scintillants qui les surplombait.) La lumière des étoiles m’a permis d’observer, anticiper et canaliser ses mouvements. C’est la plus grande force de l’espèce humaine, Tori : notre intelligence. Bien sûr, ma condition physique a aussi joué en ma faveur. Tu connais notre dicton : entrainement difficile, guerre facile.
Victor gloussa. La route principale de Baker se matérialisa devant eux. Des lampadaires diffusaient une lumière jaunâtre sur l’asphalte.
— Pardon. Ça n’a pas été la promenade apaisante que je voulais t’offrir.
Bien qu’au final, l’objectif paraissait atteint. Tori semblait plus calme à présent – le coup d’assommoir après la violente montée d’adrénaline.

Victor glissa la clé en laiton dans la serrure de la chambre 16. Déposa Tori à l’intérieur. L’air était plus frais qu’à leur départ. Le climatiseur générait toujours un bruit infernal ; Victor tourna le bouton en position basse. La machinerie hoqueta, puis se mit à ronronner doucement. Il posa les yeux sur Tori. Cheveux sales et ébouriffés, robe souillée, peau crasse. Elle faisait peine à voir.
— Je me poste dehors. Bonne douche.
Il déplaça la clé de l’extérieur au côté intérieur du verrou, puis sortit. Ferma la porte derrière lui. S’adossa contre la façade encore chaude. Se laissa glisser jusqu’à ce que son postérieur repose sur le dallage de pierre qui longeait les chambres du motel. Alors, il leva la tête vers les étoiles et expira lentement.

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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyDim 18 Juin - 19:30#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
Tori ! Attends !

L’obstruction de Victor me mit hors de moi. Mais enfin, qu’est-ce qu’il lui prenait à cet idiot ? Il ne voyait pas que je brûlais d’envie pour lui ? A aucun moment il ne m’avait demandé de marquer une pause, quand nous étions chez moi ! Et puis, je sentais bien que lui aussi me désirait follement ! Je protestai, morigénai, admonestai sa virilité. Cela me faisait une belle jambe qu’il fût capable d’attraper un serpent à mains nues, s’il n’était pas fichu de me satisfaire comme un homme !

Arrête, s’il te plait. Respire profondément. Ne dis rien. Laisse-toi aller.

Victor m’entoura alors de ses bras, se protégeant par la même occasion d’une gifle sur le point de décoller. Un geste stupide que j’aurais regretté... Son étreinte, ferme par nécessité, me berça de caresses douces et apaisantes. J’étais fondamentalement une fille disciplinée, habituée à suivre les directives des militaires depuis toute petite, et cessai de m’agiter tout en prenant de grandes respirations.
Vous connaissez la sensation de descente après une prise de drogue, suivie d’un sentiment de honte qui vous noue l’estomac ? Moi pas, car je n’ai jamais consommé ce genre de substance. Mais la description que les toxicomanes en font ressemble cruellement à ce que j’éprouvais à ce moment-là. Je me blottis contre l’épaule de Victor et fermai les yeux, de grosses larmes se formant sous mes paupières. Je me sentais épuisée, écrasée sous le poids d’une grande lassitude. Une coulée de remords et d’excuses m’accablait, mais je ne trouvai pas la force de les faire sortir. Il fallait me rendre à l’évidence : l’incroyable ascenseur émotionnel des derniers jours, tous plus intenses les uns que les autres, m’avait bouleversée plus que je ne voulais l’admettre. Mon comportement virait à la folie, je ne me reconnaissais plus. Un sang chaud coulait dans mes veines depuis le jour de ma naissance, mais là je commençais vraiment à partir en cacahuète. Si papa et maman me voyaient, ils seraient déçus de leur fille chérie...

Tes sandales sont perdues. Je vais te porter jusqu’au motel ; joins tes doigts derrière ma nuque.

Je m’accrochai à son cou et me laissai porter, lèvres scellées et boudeuses. Mes sandales perdues étaient le cadet de mes soucis !

Je m’excuse de t’avoir causé pareille frayeur. J’aurais dû m’abstenir.

C’est MOI qui te dois des excuses !!! criait une voix dans ma tête.
Je me concentrai sur le timbre grave de Victor, lancé dans un de ses discours spirituels dont il avait le secret. Les larmes dévalèrent mes joues, libératrices. Le calme et la force guerrière de mon porteur m’enveloppaient comme un manteau protecteur. A travers ses explications, je m’immergeais dans sa vision étrange et poétique du monde. Comment voulez-vous garder de la colère, ou même de la rancœur contre un homme pareil ? C’est tout bonnement impossible. Moi l’experte du langage, je buvais ses paroles avec la fascination d’une écolière... Il réussit même à me faire sourire avec le fameux "entrainement difficile, guerre facile" qu’il tournait admirablement à son avantage.

Pardon. Ça n’a pas été la promenade apaisante que je voulais t’offrir.

Il y était parvenu malgré tout, d’une manière qu’aucun de nous n’avait anticipée. Je ne trouvai toujours pas les mots pour lui dire ce qui me pesait sur le cœur alors que ma tête reposait sur le sien. C’était peut-être son battement puissant et régulier, qui me réduisait au silence...

Nous retrouvâmes notre chambre, moins chaude qu’à notre départ. Mes pieds retrouvèrent le contact du sol. Je passai un bras sur mes paupières pour en chasser pudiquement l’humidité, y collant des grains de poussière au passage. Quelle imbécile, j’vous jure !

Je me poste dehors. Bonne douche.

Je clignai rapidement des yeux et distinguai la silhouette floue de Victor franchir le seuil de la porte. J’entendis la fermeture à travers mes oreilles aussi sales que le reste. Je pestai contre moi-même, contre mes yeux qui brulaient, en même temps que j’étais reconnaissante envers Victor de m’épargner une honte supplémentaire. Seul point positif, mon exaspération me redonnait du tonus.
Allez Tori, du nerf ! Bouge-toi !
Je fonçai vers la salle de bain, me débarrassai hâtivement de ma robe dépenaillée et de mes sous-vêtements, puis me jetai sous la douche. J’étais la fille qui trébuchait, mais qui se relevait toujours. Je devais m’accrocher à ça, continuer d’avancer au lieu de me morfondre. A l’aveugle, j’attrapai le gel douche au jasmin que j’avais préparé sur la tablette et m’en barbouillai le visage. Une mousse onctueuse chassa les impuretés de mes paupières, de mon visage et de mes cheveux. Je me frottais énergiquement le reste du corps, ragaillardie par le mouvement et la sensation de bien-être. Les senteurs florales emplirent l’espace humide et ranimèrent ma bonne humeur.
Voilà ! C’est la Tori que j’aime !
Je passai un temps minimal à brosser mes cils, démêler mes longs cheveux et nourrir ma peau de crème hydratante, songeant au pauvre Victor qui patientait devant la chambre. Les militaires ont l’habitude des longues attentes dans toutes sortes de conditions difficiles, mais ce n’était pas une raison ! J’avais suffisamment pensé à moi, il était temps que je m’occupe des autres et que je fasse amende honorable pour mon comportement.
J’enfilai un peignoir en soie sur des dessous propres, une paire de chaussons et rangeai mon bazar. Je laissai mon bracelet huichol, nettoyé sous la douche,  près de mon téléphone en recharge. Ma belle robe, d’un blanc immaculé ce matin, était crasseuse et déchirée en plusieurs endroits. Quel gâchis ! J’en ferais des chiffons. J’avais heureusement emporté une paire d’escarpins chic pour le lendemain, mais j’aurais besoin de chaussures plus confortables pour déambuler dans Colorado Springs. En attendant, tout était en ordre pour mon compagnon de voyage !
J’ouvris la porte de notre chambre, cherchant Victor du regard. Je le trouvai à ma gauche, assis contre le mur dans une posture méditative. Une autre de ses bizarreries qui ne me surprenait plus. Je lui ébouriffai les cheveux en riant et lui offris un de mes sourires qu’il aimait tant. Il en faudrait plus pour arranger les choses, mais c’était un début.

Tu peux aller prendre ta douche, sergent Nash !

Plissant les yeux, je le toisai de haut en bas tandis qu’il se relevait. Bon, il n’était pas crasseux comme je l’étais en rentrant, toutefois on était loin de Monsieur Propre Super Brillant ! Je reniflai exagérément, m’éloignai sur le dallage de pierre, puis plantai mes poings au creux de mes hanches.

Rectificatif : tu dois prendre une douche de toute urgence !

Oui, c’était toujours Tori Espinoza, la fille qui se frottait lascivement au bellâtre dans la poussière et la sueur et qui sniffait sa transpiration virile. On ne vantera jamais suffisamment les bienfaits d’une douche sur la santé mentale !
Victor m’inspecta du regard, il se demandait peut-être si j’étais folle. Puis je me rappelai sa promesse de ne pas me lâcher d’une semelle, afin de veiller sur moi et ma sécurité. A ma grande honte, mon attitude de la soirée l’incitait clairement à redoubler de vigilance.

Ne t’inquiète pas pour moi ! Je vais tenir compagnie à la réceptionniste et lui dire des mots gentils pendant que tu te décrasses.

Je pointai un index dans sa direction, un sourire fier ourlant mes lèvres.

C’est ton idée, je rappelle ! Et tu m’as dit qu’elle quitte son poste à 1h.

Et voilà ! J’étais certaine d’obtenir gain de cause en invoquant un acte de pénitence. Au fond, Victor était un homme assez prévisible une fois qu’on comprenait ses motivations. Je m’approchai et l’embrassai du bout des lèvres.

On aura une discussion, après. J’ai des choses à te dire.

J’appuyai ma demande du regard, qu’il comprenne que j’étais très sérieuse, puis l’abandonnai à ses nettoyages. Je connaissais les militaires par cœur : Victor n’allait pas se contenter d’une douche, il allait aussi dépoussiérer ses vêtements, cirer soigneusement ses bottillons militaires, et tout préparer pour être prêt à partir au quart de tour le lendemain. Cela me laissait du temps pour faire connaissance avec la réceptionniste. Pas énormément, car je connaissais aussi l’efficacité redoutable de nos troupes !

La réceptionniste s’appelait Britney, comme la chanteuse pop dont elle était fan. Je grinçai des dents lorsqu’elle m’accueillit en me demandant où était "le bel homme baraqué", fouillant la nuit derrière moi. Je compris ultérieurement son attitude. Sur l’instant, je lui décochai mon sourire magique (dixit Victor !) et fis la connaissance d’une jeune femme aussi bavarde que moi. Nous discutâmes de tout et de rien, puis je la complimentai sur sa manucure (dixit encore une fois Victor, dont je suivais les conseils à la lettre pour ma pénitence). Britney rougit et me remercia chaleureusement. Elle prit alors ma main, l’examina d’un œil expert et palpa l’extrémité de mes phalanges.

Vous avez aussi de très jolis ongles, croyez-moi ! Longs, parfaitement lisses, bien insérés. Je connais des femmes qui vendraient un rein pour avoir les mêmes ! Vous voulez que je passe du vernis ? J’ai tout ce qu’il faut !

Un REIN ! Ai-je bien entendu ? Je n’avais jamais eu à me plaindre de mes ongles, et je n’avais pas l’habitude dégoûtante de les ronger, mais enfin... Britney n’exagérait pas un tantinet ? Je n’étais peut-être pas la seule dingue de ce motel au milieu de nulle part... La réceptionniste posa alors sur le comptoir non pas une trousse banale, mais une mallette de maquillage à l’aspect très professionnel. J’en avais vu de semblables le matin même, à l’institut de beauté de Monterey. Estimant que Victor préférerait un look simple et naturel, j’avais demandé un limage des ongles mais refusé le vernissage. Je repensai à ce qu’il avait dit au cours de notre promenade et saisis ma chance.

C’est tellement gentil ! Est-ce que vous avez du rouge grenat ?

Britney approuvait mon choix, le grenat m’allait parfaitement. Un point pour elle ! Nous nous installâmes confortablement à l’arrière, comme deux bonnes copines. Il faisait encore assez chaud pour que je me sente parfaitement à l’aise dans mon peignoir fin. Pendant que Britney bichonnait mes ongles, j’appris qu’elle occupait deux emplois et économisait pour ouvrir son salon de manucure. Voilà qui expliquait sa passion, et son emphase. Je n’étais pas experte dans ce domaine, mais je constatai de visu que Britney avait du talent.

C’est un beau projet, vraiment ! Quand je vois la rapidité et la précision de vos gestes, je suis sûre que ça peut marcher. En plus, vous avez un excellent contact avec la clientèle et d’une certaine manière, ce job au motel vous rode. Bon, il est vrai qu’ici au Santa Fe, votre clientèle doit être essentiellement masculine.

La pauvre devait en voir de toutes les couleurs, une jeune femme plutôt mignonne... Je m’abstins cependant de tout commentaire, car je n’avais pas donné un bel exemple de la clientèle féminine et Victor était l’opposé du goujat. Britney tira nerveusement sur son foulard, un geste qu’elle avait également effectué en cherchant Victor du regard.

Et ce foulard autour du cou, c’est pour quoi ? lui demandai-je en remuant les doigts de ma main droite, complètement peinte. Je me sentais déjà plus belle et appréciai la complicité qui s’installait entre nous. C’était bien plus agréable qu’au salon de beauté à l’ambiance plus commerciale.

Il est comment avec vous, votre homme ? C’est un militaire, non ?

Je fus surprise de sa réponse en forme de question. Pas à cause de "votre homme", qui sonnait agréablement à mes oreilles, mais à cause de l’inquiétude et de la gêne que j’entendais dans sa voix. Britney cachait quelque chose, en plus de s’y connaitre en militaires. D’un autre côté, mon compagnon de voyage en avait vraiment l’allure. On faisait difficilement plus militaire que le sergent Victor Nash, même quand il portait autre chose que son fameux tee-shirt de l’US Army.

Victor est... formidable.

Ce fut à mon tour de bafouiller, en plus de sentir des picotements sur mon visage. En dehors de maman, je me confiais à très peu de personnes sur ma vie intime. Non que j’étais particulièrement secrète, mais en dehors du cercle familial je n’avais pas de super copines avec qui tout partager. Mon métier ne favorisait pas ces belles relations féminines.

Victor est un militaire, oui, de la pointe des orteils à l’extrémité des cheveux, mais c’est aussi un homme doux, prévenant et serviable. Il a quelque chose de spécial, qui est difficile à saisir et encore plus à décrire. Il m’inspire beaucoup. Par contre, il attrape des serpents à mains nues et je crois bien que je déteste ça !

J’eus un fou rire qui contamina Britney. Elle rirait moins si j’avais décrit comment Victor avait terrassé un paramilitaire vénézuélien à l’aide d’un tournevis pour me sauver la vie. Et elle ne m’aurait sans doute pas proposé un vernissage si je lui avais annoncé d’emblée que c’était lui qui m’avait suggéré de venir lui parler, peu avant de refuser de me faire sauvagement l’amour après que j’eus à nouveau frôlé la mort sur une butte rocheuse proche du motel. Nos moments ensemble étaient complètement dingues...

Pourquoi cette question ? insistai-je. Vous avez un copain militaire ?

Britney replongea dans la contemplation de mes ongles. Je laissai planer un silence pendant qu’elle reprenait les soins de ma main gauche. Ce n’était visiblement pas facile pour elle de se confier et un sentiment de malaise s’insinua en moi.
Un malaise qui se changea très vite en colère.
Britney m’expliqua qu’elle venait de rompre avec un militaire qui était violent avec elle. Il ne l’avait jamais frappée, par contre il se montrait particulièrement brutal au lit. Mes ongles terminés, elle retira son foulard et j’aperçus des traces violacées de strangulation autour de son cou.

Votre Victor attrape des serpents au col. Max, c’est mon cou qu’il serrait fort, très très fort pendant l’acte...

J’écarquillai les yeux, outrée et furibonde. J’aimais sentir la vigueur d’un homme, spécialement quand elle se conjuguait avec la douceur, mais toujours dans le respect et les limites de rapports sains. Jamais rien d’aussi scabreux, et surtout qui ne m’apporta du plaisir ! Je m’aperçus que les marques étaient récentes.

Vous avez été à la police ? Où est-il, ce Max ? Quelqu’un veille sur vous ? Est-ce que cette ordure vous menace encore ?

Les salauds dans son genre ont toujours du mal à lâcher leurs victimes, ils sont trop contents de les tenir sous leur emprise. Et je n’imaginais pas Britney repousser seule un homme violent, spécialement un militaire formé au combat. Elle confirma mes soupçons en détournant ses yeux emplis de larmes. Je lui pris la main pour lui donner du courage, et enfin elle se confia entre deux sanglots.

La police ne fera rien... C’est un haut gradé de Fort Irwin, ce sont les rois par ici. Max est... il est... chambre 9... avec une femme...

Alors là, c’était trop ! Furieuse, j’attrapai le bras de Britney et tirai ma nouvelle amie jusqu’à la chambre 16, là où se trouvait un militaire et un homme digne de ce nom.
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Victor Nash

Victor Nash
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//

39 ans en avril. Vigueur des muscles, expérience de l’âme, tourments de l’esprit.
Célibataire. Il a aimé et fut aimé en retour, des cadeaux de la vie qu’il chérit en son cœur. Amours impossibles, d’intensités diverses, étouffées par son dévouement envers l’US Army, plusieurs fois ensevelies sous le tombeau de la tragédie. Il chemine aujourd’hui avec la froide solitude, ressent parfois l’envie d’une compagne de voyage plus chaleureuse.
Sergent d’infanterie muté début 2022 au Presidio de Monterey, base militaire dépourvue d’unité de combat. Affairé à des tâches profondément ennuyeuses d’intendance et logistique. Victor a toujours eu la bougeotte et le goût de l’action ; il a passé une grande part de sa vie adulte sur les théâtres d’opération de l’US Army – sa famille de cœur. Et comme dans toutes les familles… il y a des couacs. Un sauvetage interdit en Afghanistan, jugé comme acte d’insubordination, lui a valu cette mise au placard qu’il espérait temporaire. Redresseur de torts depuis septembre 2022. Des rencontres et événements inopinés le poussent à se battre hors des lois, mais toujours en accord avec son code de conduite.
Une vieille bâtisse spacieuse au nord-ouest de la ville.
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Our meeting was fate,
Our pairing was symbiosis,
Our love was serendipity,
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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyJeu 22 Juin - 21:31#

Tempest ↯ Victor & Tori
He who fights, can lose. He who doesn't fight, has already lost.

Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
Serviette autour des hanches, Victor coupait tranquillement sa barbe. Il avait commencé par dépoussiérer et nettoyer ses vêtements – conditionnement de l’armée où l’entretien de l’équipement passe avant celui des hommes. Ses bottillons semblaient sortir de l’usine. Les vêtements sales se contenteraient d’un programme rapide en laverie. En revanche, le tee-shirt neuf avait récolté suffisamment de trous à l’arrière pour être inutilisable. C’était le troisième bon à jeter depuis sa rencontre avec Tori. À ce rythme, le stock n’allait pas faire long feu. Après le brossage, Victor avait éprouvé le besoin de se rafraichir les idées et passé plus de temps que d’ordinaire sous la douche tiède. Pas loin de neuf minutes. À présent, le militaire autorisait son esprit à vagabonder entre deux coups de ciseaux. Il songeait à Tori, dont il n’avait su déceler l’ampleur du trouble intérieur. Elle fut exposée à un danger mortel par sa faute. Victor se reprochait d’avoir jeté de l’huile sur le feu en se confrontant au reptile. Il n’était pas directement responsable de la chute de Tori, de la fragilité du sol qui avait cédé sous ses pieds, ou de la présence d’un nid de crotales quelques mètres en contrebas. C’était quand même lui qui avait initié la promenade et provoqué le coup de sang de la linguiste. Tout comme c’était lui qui l’avait conduite à Fresno deux jours plus tôt, la jetant dans les bras de deux porte-flingues vénézuéliens.
Un frisson lui glaça l’échine tandis qu’il mesurait les possibles conséquences de ses actes. Dimanche, il avait affirmé à Tori qu’il faisait confiance aux signes. À présent, le poison du doute s’instillait dans ses veines. Victory s’en sortait toujours : aucune blessure sérieuse en Irak et en Afghanistan, pas une seule fracture lors des entrainements poussés et des défis extrêmes qu’il s’imposait. Vendredi, il était encore sorti indemne d’une tempête mortelle. Les Vénézuéliens, solidement armés, l’avaient tout juste égratigné alors qu’ils avaient tous les atouts en main. Mais quid de Tori ? Quid de Ruben ? Au-delà des frontières de la confiance s’étend le territoire périlleux de l’insouciance, limitrophe de l’irresponsabilité. Cette vision lui était apparue au cours de sa méditation. Accompagnée d’un malaise. Il contempla son reflet dans la glace au-dessus du lavabo et entrevit derrière lui  les contours terribles de ce malaise.
Un brouhaha mit fin à ce fugace épisode de clairvoyance.

Tori était entrée en trombe. La réceptionniste pendue à l’extrémité de son bras. Regardant Victor émerger de la salle d’eau d’un air hébété – l’effet serviette ceinturant la taille. Le militaire remarqua que la jeune femme avait pleuré. Puis il remarqua la violente colère de Tori. Le joli vernis grenat sur ses ongles.
Prenant le relais l’une de l’autre, Tori et Britney expliquèrent la situation. Max. Amant brutal. Officier à Fort Irwin. Chambre 9 avec une victime potentielle.
Victor enfila un boxer sous la serviette, puis retira celle-ci.
— Je ne veux pas de problème, geignit Britney. Je risque déjà mon job en quittant mon poste, et j’ai besoin de cet argent pour m’installer à Vegas. (Elle s’assit sur le lit, plongea la tête entre ses mains.) Je n’aurais jamais dû parler de tout ça.
Le sang de Victor s’échauffa. Il s’habilla d’un pantalon kaki, chaussa ses bottillons réglementaires.
— Vous aurez de plus graves problèmes si votre ex violent maltraite une cliente sous votre nez et que vous n’alertez pas la police. Pas seulement avec votre conscience ; vous risquez aussi des problèmes judiciaires.
Tori, désabusée, secoua la tête comme s’il venait de proférer une ineptie.
Britney sortit de ses mains un visage larmoyant. Braqua ses yeux rougis sur Victor.
— Vous ne comprenez pas ! Max est un homme important, ce sale con commande des blindés et tout le monde dans ce comté lui lèche les bottes ! Lui et sa bande de Fort Irwin. Tant qu’on n’a pas la nuque brisée, le shérif se fiche complètement de ce qui peut arriver aux femmes comme nous !
Le visage accablé de désespoir interrogeait le sergent d’infanterie : « Et vous ? Vous vous en fichez aussi ? »
Si la réceptionniste s’était tournée vers Tori, elle aurait obtenu la réponse. La fille de commandant n’était pas venue sans raison. Elle n’avait pas besoin de dire à Victor ce qu’il devait faire. Le fait qu’il attrape un tee-shirt de l’US Army après avoir enfilé un pantalon kaki montrait clairement ses intentions.
Une voix discordante le sommait cependant ne pas s’en mêler. La voix autoritaire du capitaine Beckett, qui lui parvenaient de Monterey comme un écho alourdi de menaces : « Quoi qu’il arrive, ne faites pas de zèle. Je ne veux pas de grabuge. Si vous plongez, c’est moi et tout le Presidio que vous éclaboussez. » Ce fumier, Max, occupait un poste d’officier supérieur dans l’un des plus vastes camps d’entrainement de l’Ouest américain. À son niveau hiérarchique, un sergent de logistique était l’équivalent d’un cireur de chaussures. Max avait le pouvoir de plonger Victor dans la merde en pressant le sommet de son crâne avec le petit doigt. En particulier s’il était cul et chemise avec le shérif du comté. La merde éclabousserait Beckett, le Presidio, et priverait Victor de tout espoir de réintégrer l’infanterie.
Beckett avait aussi ajouté : « Maintenant, foutez le camp et faites ce que vous avez à faire. » Agir, accomplir son devoir. Victor avait appliqué ce principe à la lettre en Afghanistan, avec pour résultat un sévère déclassement prononcé en cour martiale. Il avait appliqué ce principe avec Tori et elle avait frôlé la mort à deux reprises. Malgré les conséquences délétères, ce principe lui permettait de s’observer dans la glace sans que l’ombre de la lâcheté et du déshonneur ternisse son reflet.
Rhabillé de pied en cap, Victor se campa devant Britney. Pressa l’épaule découragée avec une intention ferme.
— Ces types obéissent à la loi du plus fort. Ils se croient intouchables. Je vais faire la démonstration qu’il y a plus fort qu’eux. Qu’on peut les toucher durement. Juste une démonstration, ne vous inquiétez pas.
Il reporta son attention sur Tori.
— Raccompagne Britney à l’accueil et reste avec elle, s’il te plaît.

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It is to be useful, to be honorable, to be compassionate,
to have it make some difference that you have lived and lived well.
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Tori Espinoza

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Emi
Jessica Alba
Emi
-

36 ans.
Les amants maudits, ça vous parle ?
Linguiste et formatrice pour le compte de l'armée.
Un appartement dans le quartier ouest.

You held my hand, and everything is okay again. You make me feel beautiful, loved, taken care of, and protected...

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Hold me tight tonight,
take me...


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I'm yours.



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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyDim 25 Juin - 18:30#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
Un bref instant, je craignis que Victor allait refuser d’intervenir et se défausser sur la police. Cette réaction lui aurait valu ma main propulsée en pleine figure, ainsi qu’un renvoi immédiat et sans appel à Monterey. Je ne voulais pas d’un lâche à mes côtés, ou d’un sergent en carton qui invoquait la solidarité militaire afin de couvrir les actes odieux d’un connard en uniforme. Mais Victor était un homme qui agissait en accord avec ses principes. Je partageais la plupart d’entre eux, notamment celui qui implique de protéger les victimes contre leurs bourreaux. J’aimais aussi le principe consistant à remonter les bretelles aux salauds qui se croient tout permis, comme le faisait papa. Derrière ça, j’avais des pensées très, très hostiles envers l’ex brutal de Britney. Je les sentais dans mes nerfs, viscérales et violentes.
Je profitai que Victor enfilait sa "tenue de combat" pour récupérer discrètement mon pistolet. Simple précaution ! J’avais subi, impuissante, la cruauté masculine deux jours auparavant et n’avais aucune envie que l’expérience se reproduise. Ni pour moi, ni pour Britney, ni pour personne d’autre. Toujours en peignoir, j’approchai du lit, mon bras armé derrière le dos, quand Victor m’adressa la parole.

Raccompagne Britney à l’accueil et reste avec elle, s’il te plaît.

Je l’aurais parié ! Son injonction était aussi prévisible que le coup de tonnerre après la foudre. Prévoyait-il lui aussi ma réaction ? Le défiant du regard, je brandis mon index et le bougeai de gauche à droite.

Oh que non ! Sûrement pas ! Je vais te dire ce qu’on va faire : on va aller tous les trois à la réception, et récupérer un passe. C’est Britney qui déverrouillera la chambre 9 pour t’ouvrir le passage. Alors, tu pourras faire ta "démonstration" et nous te couvrirons.

Je me déplaçai devant Britney et m’accroupis, posant les mains sur ses genoux. Victor voyait à présent l’arme nouée à la ceinture de mon peignoir, je jugeai préférable de ne pas lui cacher.

Si tu es d’accord, ma chérie. Je ne peux pas t’y obliger. Mais crois-moi sur parole, tu te sentiras beaucoup mieux si tu lui fais face. Si tu n’affrontes pas ta peur aujourd’hui, elle te poursuivra toute ta vie. Pense à Las Vegas ! A ton salon de manucure ! Je ne veux pas salir tes rêves, mais il n’y a pas que des tendres là-bas. Il faut que tu apprennes à tenir tête aux salauds comme Max, et à demander l’aide de gens comme nous.

Je jetai un œil à Victor.

Une fois que tu auras vu ton ex le caïd du comté déchoir de son trône, tu auras la preuve concrète et définitive que rien n’est impossible.

Je m’engageais beaucoup, et j’engageais Victor par la même occasion, puisque tout allait dépendre de sa capacité à résoudre le problème. Pour être honnête, je n’avais aucune idée de comment il allait s’y prendre. Ma confiance en lui était totale, je n’avais pas besoin de ses explications. Il m’avait déjà prouvé de quoi il était capable, et quelle ligne il refusait de franchir en s’abstenant de flinguer le Vénézuélien blessé. J’adressai un sourire confiant et compatissant à la jeune femme traumatisée.

Après ça, dès demain, tu te sentiras mieux. Je t’en fais la promesse !

Britney redressa la tête et accepta notre plan. J’étais tellement fière d’elle ! Je lisais la peur sur son visage dégoulinant de maquillage, mais elle nous conduisit à la réception sans même accélérer l’allure devant la chambre 9, de laquelle fuitaient des raies de lumière. Max ne dormait pas, et Dieu sait ce qu’il faisait avec la femme à l’intérieur ! Nous pourrions gagner de précieuses minutes si Victor défonçait la porte, mais à cause du shérif l’effraction nous retomberait sur le dos. Le dos de Britney, en particulier.
Arrivée à l’accueil, je demandai à Victor de patienter pendant que j’accompagnais Britney dans les toilettes. Hors de question que Max la voit dans cet état ! Ce connard jubilerait, j’en étais sûre. Je lui débarbouillai le visage, me remémorant ce que la gentille policière avait fait pour moi à Fresno... et ce qu’elle m’avait dit au sujet de Victor. Les battements de mon cœur s’accélérèrent, mais je m’obligeai à rester concentrée sur Britney. La pauvre avait besoin de tout mon soutien !
Ce fut d’une main tremblante que la réceptionniste inséra la clé dans la serrure de la chambre 9. Elle m’adressa un regard suppliant. Je l’encourageai, murmurant un Vas-y ! Sois forte, ma chérie ! du bout des lèvres. Le calme rassurant de Victor me vint en renfort. Britney trouva enfin la force de déverrouiller la chambre 9, la poussa, puis se décala aussitôt pour laisser entrer notre allié en tenue militaire.
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Victor Nash

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Sergent d’infanterie muté début 2022 au Presidio de Monterey, base militaire dépourvue d’unité de combat. Affairé à des tâches profondément ennuyeuses d’intendance et logistique. Victor a toujours eu la bougeotte et le goût de l’action ; il a passé une grande part de sa vie adulte sur les théâtres d’opération de l’US Army – sa famille de cœur. Et comme dans toutes les familles… il y a des couacs. Un sauvetage interdit en Afghanistan, jugé comme acte d’insubordination, lui a valu cette mise au placard qu’il espérait temporaire. Redresseur de torts depuis septembre 2022. Des rencontres et événements inopinés le poussent à se battre hors des lois, mais toujours en accord avec son code de conduite.
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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyMer 28 Juin - 21:25#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
Victor quitta la chambre 16 avec un voile d’inquiétude dans le regard. Rien qui le concerne directement : il avait pris la décision claire et tranchée d’intervenir, conscient de l’imprévisibilité des conséquences. Toute action significative comporte une part significative de risque. C’est le jeu. On lui en avait appris les règles. Se ronger les sangs n’a jamais servi à rien. En revanche, le pistolet que Tori camouflait derrière son dos le préoccupait. Victor avait laissé le sien dans la voiture, jugeant le risque d’escalade trop élevé. La linguiste avait démontré qu’elle ne manipulait pas son M18 à la légère, mais c’était il y a deux jours. Avant le contrecoup de son agression. Avant qu’elle manque de tomber dans un nid à serpents et montre des signes d’instabilité qui ne font guère bon ménage avec le port d’une arme chargée. Victor aurait préféré que Tori reste à l’écart avec Britney. Il ne pouvait toutefois s’opposer à la présence des deux femmes. La linguiste avait raison : Britney deviendrait plus forte en combattant sa peur. On ne l’est jamais trop. En outre, Victor avait besoin du passe pour entrer dans la chambre 9 sans éclater la porte et donner au shérif un motif légal de lui passer les menottes. Le calme que le militaire affichait n’était qu’apparent. Le comportement de Max et les traces sur le cou de Britney le révoltaient. Une rage profonde sourdait contre ses tempes.

Les stores étaient baissés. Rien de visible depuis l’extérieur à l’exception de raies de lumières autour des ouvertures. La vue n’était pas nécessaire. Nul besoin d’une grande imagination pour interpréter les bruits gutturaux et perçants qui filtraient à travers la cloison. Isolation acoustique déplorable. Aucune inhibition chez les deux occupants, laquelle n’avait rien d’excitant après avoir entendu le témoignage de Britney. Victor coula un regard vers Tori et repensa à leurs ébats de la veille, sauvages à certains moments, mais toujours attentionnés et respectueux de l’autre. Il fallait avoir une tare pour abuser de la confiance et de l’affection de sa partenaire.
Personne dans les chambres 8 et 10. Personne dehors. Terrain dégagé. Conditions idéales pour une intervention. Le sergent murmura un ultime avertissement à ses deux alliées :
— Si ça tourne mal et que je vous dis de déguerpir, vous déguerpissez.
Figée devant la porte, la jeune réceptionniste hésitait. Le passe métallique tremblait entre ses doigts ; grattait contre la serrure. Britney avait retiré son foulard, comme pour mieux braver son bourreau et ses peurs. Elle avait juste besoin d’un dernier coup de pouce pour réussir. Victor s’associa à Tori pour l’encourager. Un signe de tête résolu, comparable à celui que le sergent offrait à ses camarades avant un assaut.
Britney réussit à glisser la clé dans la serrure. La porte s’ouvrit et la réceptionniste libéra le passage avec professionnalisme. Tori avait raison : cet acte de courage aurait des répercussions bénéfiques. Une fois qu’on a vaincu sa peur du vide, on devient capable d’escalader des montagnes.
Et lorsqu’on chute, songea Victor alors que la silhouette d’un homme se dessinait dans la pièce, on apprend où mettre les pieds.

Victor entra comme un loup dans une bergerie. La chambre 9 était une copie conforme de la 16. Deux lampes murales allumées, les mêmes abat-jours clairs diffusant une lumière jaunâtre. Un grand lit, draps en pagaille. Dessus, un homme et une femme en pleine action. L’homme en position dominante, une main autour de la gorge de son amante tandis qu’il pivotait le buste en direction de l’entrée.
— Putain, c’est quoi ce bordel ?
Max avait la carrure typique des blindés : petit, charpenté, mâchoire carrée, coupe à la brosse. Des cheveux couleur maïs, tirant vers le blanc autour des oreilles. Yeux noisette, ronds. Des muscles secs qui lui donnaient l’air plus vigoureux qu’il ne l’était réellement.
Pupilles férocement dilatées, Victor fixa la main de l’officier autour du cou de la fille. Il repensa au promontoire rocheux. À la falaise et au nid de serpents. Excellente santé, mais petit gabarit. Vieillissant. Un nombre suffisant de crochets et de venin pour avoir la certitude que ce fumier ne recommencera jamais. Tout serait fini en dix minutes. Quinze en profitant du spectacle de la curée. Une option qu’il prenait sérieusement en compte.
Victor asséna d’une voix glaciale :
— C’est la justice, connard.
Il traversa l’espace qui le séparait du lit. Plaqua une main sur la gorge du type, puis exerça une forte poussée. Max décolla de sa partenaire et retomba lourdement sur le dos. Le matelas s’enfonça sous son poids conjugué à la pression écrasante de son agresseur. Victor bondit sèchement sur le lit, enfonçant un genou dans l’abdomen de l’homme nu. L’air quitta brutalement les poumons. Les yeux noisette accrochèrent le plafond, écarquillés. L’attaque avait duré trois secondes.
Victor tourna la tête vers la fille. Dans les vingt-cinq ans, cheveux châtains mi-longs, beauté quelconque. Pas une tapineuse. Des traces obscènes de pincements, morsures et écrasements violaçaient sa peau blanche. L’ensemble du corps frissonnait sans rapport avec l’excitation sexuelle. Elle braquait son regard apeuré sur Max. Privé d’oxygène, l’officier luttait pour reprendre son souffle. Bouche ouverte comme un poisson sorti hors de l’eau. La poigne de Victor accordait à sa trachée un débit d’air minimal.
— Rhabille-toi, ordonna-t-il calmement à la fille. C’est la dernière fois que tu vois cette brute.
Bien qu’abasourdie, la fille ne se fit guère prier. Elle sauta du lit, drapée de sa nudité meurtrie. Victor se sentit instinctivement le devoir de poser une couverture autour de ses épaules fragiles. À la périphérie de son champ de vision, Tori et Britney répondirent au même élan et l’enveloppèrent d’attention bienveillante. Pour la énième fois de son existence, Victor se demanda par quel mécanisme pervers un homme avilissait ce que l’âme intimait de chérir. Cette question, et beaucoup d’autres, n’avaient jamais trouvé de réponse satisfaisante. Il devrait peut-être inviter Max à boire un café et l’interroger à ce propos.
— Lâche-moi, soldat ! cracha-t-il. C’est un ordre !
Victor le jaugea. L’officier avait retrouvé un peu de son souffle. Il gigotait sous la prise implacable tel un rat dans la gueule d’un loup. Résistant, teigneux, mais peu aguerri. N’importe quel combattant expérimenté aurait profité du bref moment de distraction pour tenter une manœuvre d’échappement. Un combattant expérimenté et doué aurait réussi.
— Tu m’insultes, connard.
Victor resserra sa prise.
— Je suis… lieutenant… commandant… blindés… Huddleston…
Victor le fusilla du regard. Une colère froide grondait dans sa voix.
— Négatif. T’es une grosse merde qui prend son pied en brutalisant des femmes. Ton insigne ne vaut rien à mes yeux. Tu peux te le foutre au cul. Bien profond. Jusqu’à le vomir.
Le poing de l’officier fusa droit sur la mâchoire de Victor. La main du sergent fut plus rapide : le poing claqua violemment contre sa paume. Max cognait dur, compte tenu de sa position défavorable, néanmoins il ne possédait pas le quart de la célérité d’un crotale. Les blindés sont lents à la détente. Victor replia les doigts autour du poing belliqueux. Serra. L’écrasa contre le matelas.
— Tu vas la boucler, Huddleston, et m’écouter avec l’éducation militaire qui subsiste dans les tréfonds de ta cervelle dégénérée. Fouille ta mémoire et passe directement au chapitre « survie » du manuel.
Victor accrut la pression du poing. Il y mit presque toute sa force – au jeu de la poigne, il l’emportait sur des adversaires plus massifs que lui. Le visage de Max se tordit de douleur, mais conservait une expression revêche. Victor lui reconnaissait une bonne résilience ; on ne devient pas lieutenant-commandant sans un minimum de discipline.
— Je pourrais te broyer les phalanges une à une, puis enchainer avec d’autres petits os et ligaments qui te coûteront une longue et pénible rééducation après une dizaine d’interventions chirurgicales. Ce n’est pas l’envie qui manque, et j’ai là plusieurs témoins qui affirmeront que tu as bêtement glissé en ramassant la capote que tu as eu toute la peine du monde à charger.
Victor jeta un œil en direction des filles. Britney aidait l’amante du soir à se rhabiller. Tori observait la scène d’un air renfrogné. Pistolet le long de sa cuisse, doigt sur la queue de détente. Elle jouait son rôle de guerrière vengeresse à la perfection. Ou peut-être qu’elle ne jouait pas.
Il reporta son attention sur Huddleston et soulagea légèrement la pression autour de son cou.
— T’es basé à Fort Irwin ? siffla aussitôt le lieutenant-commandant. Je vais te démonter. Je ferai de ta vie un enfer.
Victor enfonça la trachée de son supérieur hiérarchique. Le visage boursouflait et rougissait à vue d’œil. Il était prévenu.
— Tu n’as pas compris, Max Huddleston. Je sais qui tu es et je ferai de ta vie un enfer à la prochaine incartade. Toi ou un de tes potes des blindés, c’est la même chose. Je m’assurerai que tu payes l’addition. Tu n’entendras pas venir le broyeur qui te réduira en charpie. Comme ces jeunes femmes n’ont pas vu les salopards derrière vos déguisements d’officiers à l’ombre du drapeau que vous avez souillé. À compter de ce soir, c’est fini. Ne songez même pas à jouer au plus fort avec moi. Je suis plus dangereux qu’une bande de branleurs qui planquent leurs fesses derrière un mur d’acier.
Le visage de Max tournait au violet. Il continuait à se débattre, à tirer sur les avant-bras implacables de Victor. Grosse erreur de sa part. Il brûlait inutilement le peu d’oxygène qui circulait dans son organisme.
— Maintenant, je vais libérer ta gorge et tu vas me promettre de te tenir à carreau. Tu vas le promettre aux femmes dans cette pièce. Tu vas promettre de passer le mot à tes gars et cesser de bafouer votre serment. Fais oui de la tête si tu ne veux pas que je livre ta carcasse aux crotales et aux vautours.
Max se figea. Pas longtemps. Chapitre « survie » du manuel. Il remua la tête de haut en bas avec le peu d’énergie qui lui restait. Son visage avait gonflé comme un pancake sur une plaque de cuisson. Victor attendit que des veinules rougeâtres strient les yeux dilatés de panique. Alors, il libéra son étreinte mortelle.
— Tu as soixante secondes pour dégager. À la soixante-et-unième, c’est moi qui te fous dehors. Et tu vas encore moins apprécier.

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Tori Espinoza

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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyDim 9 Juil - 12:01#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
J’observais toute la scène avec délectation, feulant dans ma tête Bien fait pour ta gueule ! chaque fois que Victor exerçait sa force impressionnante sur Max. Mon cœur tambourinait à une allure folle, comme si je participai moi-même à cette correction impitoyable. Je serrais la crosse de mon pistolet, revoyant le grand Vénézuélien qui m’avait frappée et menacée de mort deux jours auparavant, cloué au mur par le tournevis de Victor. Je n’étais plus terrorisée, ou même horrifiée. Je ressentais la forme de joie un peu cruelle qui se manifeste quand le marteau de la justice s’abat avec sévérité sur une pourriture. Le lieutenant-commandant Max Huddleston ne m’avait pas fait de mal personnellement, mais il en avait fait à Britney. Il avait fait du mal à la jeune femme que ma nouvelle amie réconfortait, et sans doute à d’autres. Je me sentais solidaire de ces victimes, je voulais que ce fumier souffre comme elles avaient souffert et continueraient à souffrir après leur expérience traumatisante. Je voulais que Victor le cogne au visage et le marque à son tour, bien que je comprenais et respectais les raisons pour lesquelles il s’abstenait.

Maintenant, je vais libérer ta gorge et tu vas me promettre de te tenir à carreau. Tu vas le promettre aux femmes dans cette pièce. Tu vas promettre de passer le mot à tes gars et cesser de bafouer votre serment. Fais oui de la tête si tu ne veux pas que je livre ta carcasse aux crotales et aux vautours.

Victor parut se satisfaire du hochement de tête de sa proie et libéra Max. La brute aux cheveux grisonnants n’impressionnait plus personne, en tout cas pas moi. Il tenait à peine debout, la respiration rauque, mais se hâtait de se rhabiller dans la minute que Victor lui accordait. Max était entièrement nu, à l’exception du préservatif qui enveloppait son pénis. Je m’abstins d’un commentaire insultant sur cette partie de son anatomie, au sujet de laquelle les racailles dans son genre sont très sensibles. Non, j’étais bien plus forte que ça et j’allai le montrer à ce sale con.

Et ne crois pas que nous sommes toutes sans défense !

Max se tourna dans ma direction et eut la surprise de découvrir un Sig Sauer M18 dirigé vers son front, porté par mes deux mains avec une technique impeccable. Je vis la peur sur son visage et, pour la première fois de ma vie, je ressentis le pouvoir grisant qu’octroie une arme à feu. Un pouvoir absolu de vie et de mort que bizarrement je n’avais pas ressenti deux jours plus tôt, à Fresno, quand je pointais la même arme sur mes cruels agresseurs de Fresno... Mais je n’avais alors pas l’intention de m’en servir, à moins d’y être contrainte. Cette fois, l’euphorie me gagnait et mon index fut tenté de presser sur la détente pour voir l’effet que cela produisait.
Un signe de Victor me rendit la raison. Britney et l’autre fille, rhabillée et réfugiée près de la porte, m’observaient avec perplexité. J’éprouvai tout d’un coup un malaise, comme si j’avais laissé une partie sombre de moi prendre le contrôle de mon corps. C’était la deuxième fois de la soirée, après ma chute de la falaise. Etrangement, j’éprouvai aussi une minuscule pointe de compassion pour la brute que je visais. Je baissai mon arme, l’esprit aussi trouble que ma respiration. Je m’efforçai toutefois de garder un visage ferme et menaçant, de sorte que cet officier de Fort Irwin comprenne bien que Victor n’était pas la seule personne dont il devrait se méfier.
Max prit ses cliques et ses claques et partit sans un mot d’excuse, ou même un regard désolé pour les filles qu’il avait brutalisées. Son attitude m’indignait et je n’étais pas certaine qu’il respecte sa promesse. Je notai alors une marque autour de son cou, semblable à celle de Britney. J’étais persuadée que Victor l’avait imprimée volontairement. Max se rappellerait de lui et de cette soirée chaque fois qu’il croiserait un miroir, et le message passerait encore mieux auprès de ses collègues pourris. Cette idée me fit retrouver de l’optimisme.
J’enjoignis Victor à regagner notre chambre pendant que je m’attardais auprès des filles. L’air s’était rafraichi, mais je n’avais pas du tout froid après le moment intense que nous venions de passer. Nous allâmes à la réception. Britney nous fit un café fort, auquel je cédais malgré les conséquences prévisibles sur mes nerfs. De toute façon, je n’avais pas l’intention de me coucher sagement dans l’heure à venir. La fille qui était avec Max s’appelait Miranda et travaillait depuis le début de l’été comme secrétaire comptable à Fort Irwin. L’espionne idéale pour surveiller les agissements de Max et sa bande ! Elle avait vingt-neuf ans mais en paraissait cinq de moins. Je la trouvais assez mature. Comme Britney et moi, elle craquait pour les hommes en uniforme et se croyait en sécurité avec eux, respectée. C’était largement vrai dans l’ensemble, mais je la prévins que Max n’était pas l’unique exception.

N’ayez jamais honte pour ce que vous avez subi, leur dis-je. C’est Max, le shérif, et tous les salauds dans leur genre qui doivent avoir honte.

Nous échangeâmes nos numéros. Je promis de prendre de leurs nouvelles et elles promirent de m’appeler en cas de récidive. De fait, je me posai en intermédiaire de Victor et son bras vengeur... cela impliquait que notre relation perdure au-delà de notre semaine de voyage. Je les abandonnai après une accolade chaleureuse et des bises enjouées, remerciant une dernière fois Britney pour le vernissage de mes ongles. La gentille réceptionniste quittait son service avant notre départ de Baker, et sauf incident, je ne la reverrais plus de sitôt.
Je retournai à notre chambre et verrouillai la porte derrière moi. Quelle soirée ! Victor était sur le lit, allongé sur le dos en boxer, bras derrière la tête, éclairé par deux veilleuses. Ai-je s&jà dit à quel point il était beau ? Que mon cœur s’accélérait lorsque je posais les yeux sur lui ? La caféine n’était sans doute pas seule en cause, mais à cet instant mon muscle cardiaque jouait la fanfare.

Britney et Miranda vont bien ! annonçai-je. Elles m’ont chargée de te remercier.

Je me débarrassai de mes chaussons en silence, ouvris mon peignoir et grimpai sur le lit. A vrai dire, je grimpai sur Victor dans une position semblable à celle de tout à l’heure, sur la butte rocheuse, sauf qu’à présent nous étions propres et confortablement installés. Je plantai une forêt de baisers sur son torse d’adonis et remontai jusqu’à la mâchoire, me lovant contre lui. Nos peaux avaient conservé la douceur et les parfums exquis de la douche. Je humai celle de Victor et sentis, derrière les notes de jasmin, sa séduisante odeur masculine. Mes désirs inassouvis se ravivèrent, à la façon d’un feu de braises qui reprend. Mes lèvres s’attardèrent sur les siennes, passionnées et heureuses qu’on ne leur opposât plus aucune résistance. J’eus le plus grand mal à m’en détacher, mais j’avais promis à Victor qu’on aurait une discussion.

Tu as été formidable, soufflai-je. Je suis extrêmement fière de toi, Victor. Fière de ce que tu as fait... et aussi de ce que tu n’as pas fait, en particulier avec moi quand nous étions dehors. Je suis fière de ta conduite envers Britney et Miranda, fière de la façon dont tu as remis en place ce lieutenant-commandant de Fort Irwin qui se croyait tout permis...

Je me redressai, les paumes en appui sur sa poitrine musclée. Il avait pris un gros risque pour deux inconnues dont les vies n’étaient pas en danger, et il avait pleinement assumé... Etait-ce dans ses habitudes de braver ses supérieurs ? Etait-ce pour cette raison que son bilan de carrière n’avait rien de glorieux ? Plus je côtoyais Victor, moins je comprenais qu’un militaire de sa trempe plafonne en sergent de logistique.
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Victor Nash

Victor Nash
304
spf (il)
Chris Evans
ichi
//

39 ans en avril. Vigueur des muscles, expérience de l’âme, tourments de l’esprit.
Célibataire. Il a aimé et fut aimé en retour, des cadeaux de la vie qu’il chérit en son cœur. Amours impossibles, d’intensités diverses, étouffées par son dévouement envers l’US Army, plusieurs fois ensevelies sous le tombeau de la tragédie. Il chemine aujourd’hui avec la froide solitude, ressent parfois l’envie d’une compagne de voyage plus chaleureuse.
Sergent d’infanterie muté début 2022 au Presidio de Monterey, base militaire dépourvue d’unité de combat. Affairé à des tâches profondément ennuyeuses d’intendance et logistique. Victor a toujours eu la bougeotte et le goût de l’action ; il a passé une grande part de sa vie adulte sur les théâtres d’opération de l’US Army – sa famille de cœur. Et comme dans toutes les familles… il y a des couacs. Un sauvetage interdit en Afghanistan, jugé comme acte d’insubordination, lui a valu cette mise au placard qu’il espérait temporaire. Redresseur de torts depuis septembre 2022. Des rencontres et événements inopinés le poussent à se battre hors des lois, mais toujours en accord avec son code de conduite.
Une vieille bâtisse spacieuse au nord-ouest de la ville.
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Our meeting was fate,
Our pairing was symbiosis,
Our love was serendipity,
Our story was tragedy.



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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyVen 14 Juil - 11:23#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
Étendu sur le grand lit, Victor savourait le silence. Le climatiseur stabilisait la température à un seuil agréable – une petite vingtaine de degrés. Maîtriser le lieutenant-commandant Max Huddleston ne l’avait même pas fait suer. Son cœur battait au repos depuis plusieurs minutes. Par prudence, il avait récupéré son pistolet sous le siège de la Camaro et pouvait s’en saisir en trois secondes. À présent, il observait les déambulations d’un insecte sur le plafond blanc, entré par le système d’aération ou lors des fréquentes ouvertures de la porte. Les réminiscences des événements récents traversaient l’esprit du militaire tels des nuages dans le ciel.
La journée fut mouvementée. Celles de la veille et de l’avant-veille également. Depuis la tempête et la rencontre de Tori, les événements se précipitaient à l’allure d’un train à grande vitesse. Fais attention à ce que tu désires, tu pourrais l’obtenir, alertait l’adage. Après un semestre à trépigner dans les hangars du Presidio de Monterey, à s’entrainer ardemment pour gagner son billet retour au sein d’une unité d’infanterie, l’action était venue à lui sous une nouvelle forme. Une odyssée avec une linguiste de l’armée, la recherche d’un ex-caporal disparu, un combat contre des tueurs, le défi lancé au crotale et au désert, le rappel des bonnes manières à un officier indigne. Indubitablement, son âme se réjouissait. Victor n’avait pas ressenti une telle satisfaction depuis qu’il avait secouru le couple de collaborateurs afghans à Kaboul. Il remplissait son rôle, ce pour quoi il était doué – ce pour quoi il était né.
Les pensées de Victor se focalisèrent autour de l’image de Tori. Il décelait une force colossale en elle, fougueuse et sauvage, pondérée par son éducation. Fille d’un commandant de la PM et d’une interprète : la pétulance et l’audace d’une guerrière combinée à l’acuité d’esprit d’une diplomate. Tori le fascinait, l’envoûtait comme les flammes captivent le papillon. Au sommet du promontoire rocheux, il s’en était fallu de peu pour que Victor s’embrase. Et il s’en était fallu de peu pour que la fureur de Tori incendie la chambre 9, lorsqu’elle avait braqué son Sig Sauer sur le crâne de l’officier étrangleur. Victor avait reconnu la lueur familière du meurtre dans ses yeux troubles, emplis de colère et de violence. Tout soldat en faisait l’expérience. Victor était parvenu à apaiser discrètement Tori avant qu’elle presse la détente, mais comment réagirait-elle face aux Vénézuéliens qui traquaient son frère ? En présence des porte-flingues qui l’avaient violentée ? Victor eut un frisson alors qu’un autre adage résonnait dans son esprit : quand on joue avec le feu, on finit par se brûler.
La porte s’ouvrit, ramenant Victor dans la réalité présente.

— Britney et Miranda vont bien ! Elles m’ont chargée de te remercier.
— Ravi de l’entendre.
Victor releva légèrement le buste, avisa Tori qui se dirigeait vers le lit. Démarche féline. Peignoir ouvert, dévoilant une silhouette gracieuse. Les sous-vêtements de conception classique, loin de ternir sa beauté, mettait en valeur son corps de nymphe. Difficile de ne pas s’embraser.
Tori grimpa sur lui et le couvrit de baisers. Victor sentit sa température monter en flèche. La métisse avait la peau soyeuse, parfumée. Un visage harmonieux qui suscitait l’émoi, de longs cheveux fins qui l’électrisaient en glissant sur lui. Les lèvres charnues offraient de somptueux délices et Victor y glissa une langue entreprenante. Un sentiment de manque l’éprouva à l’instant où leurs bouches se désunirent.
— Tu as été formidable. Je suis extrêmement fière de toi, Victor. Fière de ce que tu as fait... et aussi de ce que tu n’as pas fait, en particulier avec moi quand nous étions dehors. Je suis fière de ta conduite envers Britney et Miranda, fière de la façon dont tu as remis en place ce lieutenant-commandant de Fort Irwin qui se croyait tout permis...
Victor lisait plus que de la fierté dans les yeux brillants qui le contemplaient. Il n’avait aucune envie de ternir leur éclat, toutefois le devoir de vérité l’obligeait à modérer ces louanges.
— Ne te réjouis pas trop vite. En ce moment, Huddleston roule peut-être directement vers le bureau de son pote le shérif. Ou il le houspille sur son téléphone personnel pour que notre représentant de la loi ramène sa langue de lèche-cul par ici. Avec de la détermination et une dose de mauvaise foi, ils trouveront un moyen de nous la faire à l’envers. Ou peut-être que le lieutenant-commandant veut régler ça à l’ancienne. Qu’il rassemble ses troupes. Qu’il prépare un assaut entre 3h et 4h du matin, à l’heure où nos organismes seront moins alertes. Quatre brutes devant, deux sentinelles rapides derrière. Grenades fumigènes et matraques télescopiques pour la charge. Un tireur sur le toit en cas de pépin. Une équipe de huit salopards prêts à tout, qui reprendront ensuite leurs méfaits avec encore moins d'inhibitions. J’ai essayé de me montrer persuasif sans déclencher un scandale ou causer d’ennui à Britney ; ce n’est pas la méthode la plus efficace.
Victor marqua une pause, caressant doucement le dos de Tori.
Il essaya de se mettre dans la peau d’un lieutenant-commandant à la moralité pervertie.
Impossible.
Il scinda Max Huddleston en deux entités : à sa droite, le militaire fier de ses galons ; à sa gauche, l’homme en proie à ses démons. Les deux se faisant face sur un ring de boxe. Une opposition que tout homme de guerre vit dans sa conscience.
Victor étudia en accéléré le déroulement du combat, puis reprit :
— Je pense que Huddleston est en train de cogiter. Qu’il pèse le pour et le contre à la manière d’un officier sur le champ de bataille. Mais le véritable combat se livre entre d’un côté, ses vices et son orgueil, et de l’autre côté la peur qu’on lui a infligée – la peur des conséquences pour lui et sa carrière. Au final, c’est la faible quantité de lumière qu’il porte en lui qui fera pencher la balance. Rien n’est gagné. On n’est sûrs de rien. On n’est même pas sûrs de reprendre la route demain matin.

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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptySam 15 Juil - 18:11#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
Je n’étais pas en mesure de contredire les objections de Victor. Il énonçait des possibilités qu’on ne pouvait pas écarter d’un revers de la main. A travers le travail de papa et d’après ma propre expérience, je savais que l’orgueil des militaires inflationne avec le grade et que les rangs supérieurs se contrefichent de bafouer les lois pour laver une humiliation. Les civils n’en entendent jamais parler, mais les règlements de compte sont monnaie courante au sein de l’armée. L’entre-soi et l’omerta sont des marqueurs forts de notre institution, on résout nos problèmes en interne et la police civile se soumet plus souvent à la police militaire que l’inverse. Malgré le danger qui planait au-dessus de nos têtes, je me sentais en sécurité auprès du sergent émérite que j’abreuvais de ma passion. Je déposai un baiser tendre sur ses lèvres, pressai ma paume contre sa poitrine et affirmai :

Tu as fait ce qu’il fallait, c’est ce qui compte. Britney et Miranda s’en souviendront également. Dans ma famille, on a un dicton : "Quand on se bat, on peut perdre, mais ceux qui ne se battent pas ont déjà perdu."

Je tenais cette maxime puissante et inspirante de papa, qu’il avait fait graver sur une plaque de bronze à l’entrée de son bureau. Elle expliquait mon admiration pour les militaires, et pour les personnes combattives en général. J’en avais connu beaucoup ! Victor possédait en plus la qualité rare de savoir doser ses coups. La "riposte proportionnée et efficiente", en langage militaire. Ces derniers jours, je m’étais violemment heurtée au sens de ces mots, à la terrible charge émotionnelle qui nous écrase quand on est prise pour cible. D’abord les Vénézuéliens qui m’avaient menacée de mort à Fresno, puis cet officier étrangleur à quelques chambres de la nôtre... Et maintenant, Victor semblait craindre d’autres confrontations violentes alors que nous nous trouvions dans un banal motel à plusieurs centaines de kilomètres de la piste de mon frère.

On n’est sûrs de rien. On n’est même pas sûrs de reprendre la route demain matin.

Je ne remettais pas en cause sa fine analyse de la psyché militaire, mais enfin...

Quel pessimisme ! Tu crois qu’on devrait partir ? Tout de suite, ou quand Britney aura terminé son service ?

J’arquai un sourcil réprobateur. Cette idée ne me plaisait pas du tout ! Entre autres parce qu’une envie puissante et douloureusement insatisfaite enflammait mon ventre. Cette banale chambre de motel me convenait très bien, car je m’y trouvais à califourchon sur un Victor très peu vêtu et je ne l’étais pas beaucoup plus. Je voulais me blottir dans ses bras, me noyer dans son étreinte, m’abandonner à ses caresses. Je désirais le sentir en moi et revivre notre incroyable "communion" de la veille. Je désirais offrir à cet homme, mon compagnon et amant, une kyrielle de plaisirs connus et lui en faire découvrir de nouveaux. Chaque cellule de mon corps le réclamait, ici et immédiatement ! Ce n’était plus seulement un caprice, ou une pulsion, mais un besoin.

Ou alors, tu essaies de me dire qu’on devrait passer la nuit comme si c’était notre dernière... minaudai-je d’une voix suave, avant de prendre son visage entre mes mains et jeter fougueusement mes lèvres contre les siennes. Notre discussion pouvait attendre un peu, non ?
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Victor Nash

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39 ans en avril. Vigueur des muscles, expérience de l’âme, tourments de l’esprit.
Célibataire. Il a aimé et fut aimé en retour, des cadeaux de la vie qu’il chérit en son cœur. Amours impossibles, d’intensités diverses, étouffées par son dévouement envers l’US Army, plusieurs fois ensevelies sous le tombeau de la tragédie. Il chemine aujourd’hui avec la froide solitude, ressent parfois l’envie d’une compagne de voyage plus chaleureuse.
Sergent d’infanterie muté début 2022 au Presidio de Monterey, base militaire dépourvue d’unité de combat. Affairé à des tâches profondément ennuyeuses d’intendance et logistique. Victor a toujours eu la bougeotte et le goût de l’action ; il a passé une grande part de sa vie adulte sur les théâtres d’opération de l’US Army – sa famille de cœur. Et comme dans toutes les familles… il y a des couacs. Un sauvetage interdit en Afghanistan, jugé comme acte d’insubordination, lui a valu cette mise au placard qu’il espérait temporaire. Redresseur de torts depuis septembre 2022. Des rencontres et événements inopinés le poussent à se battre hors des lois, mais toujours en accord avec son code de conduite.
Une vieille bâtisse spacieuse au nord-ouest de la ville.
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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyJeu 20 Juil - 21:24#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
— Tu as fait ce qu’il fallait, c’est ce qui compte. Britney et Miranda s’en souviendront également. Dans ma famille, on a un dicton : "Quand on se bat, on peut perdre, mais ceux qui ne se battent pas ont déjà perdu."
Victor hocha la tête.
— J’aime bien cette expression. Honnête, motivante. Elle transpire dans ton attitude.
Il contempla les yeux de Tori, perçut chez cette âme une force qui s’érodait en lui depuis son transfert à Monterey.
La force de guider et entraîner les autres.
L’analyse réaliste et honnête de Victor manquait d’espoir, de conclusion motivante. Une erreur impardonnable de la part d’un sergent d’infanterie. La détermination à lutter ou tenir sa position est un feu qu’un meneur ou un protecteur doit être capable d’entretenir en toute circonstance. Tori possédait cette faculté naturellement, elle coulait dans son sang. Victor n’avait pas cette chance. Toutes ses capacités résultaient d’entrainements rigoureux, d’une succession d’efforts intenses. Coupé de son bataillon, certaines d’entre elles s’étiolaient tel le feuillage d’une plante déracinée. Tori lui offrit l’occasion de se corriger :
— Quel pessimisme ! Tu crois qu’on devrait partir ? Tout de suite, ou quand Britney aura terminé son service ?
— Aucun pessimisme, juste des faits et des futurs possibles. Parfois le pire se produit ; c’est comme ça. Il faut s’y préparer, tout en espérant le meilleur. Une autre expression que j’aime bien.
Il jeta un regard vers la porte.
— Si Huddleston rapplique avec une bande de reitres, ils me trouveront sur leur chemin. Il n’est pas question de décamper, ni maintenant ni avant l’heure prévue de notre départ. Nous n’abandonnerons pas Britney. Et nous ne ferons rien qui laisse croire à ces types qu’on a peur d’eux.
L’explication parut satisfaire Tori. Du moins en partie, car la linguiste avait d’autres besoins :
— Ou alors, tu essaies de me dire qu’on devrait passer la nuit comme si c’était notre dernière...
L’offre était alléchante. Le baiser de Tori diablement tentateur. Victor fut incapable de s’y opposer et collabora au jeu intime de leurs langues. Une danse exquise, passionnée, suivie d’une deuxième encore plus intense. La troisième enflamma son système sanguin ; ses bras glissèrent sous le peignoir de Tori, électrisant le corps frémissant qui se mouvait au-dessus de lui. La peau de velours glissait merveilleusement sous ses doigts, acquérant une tension sensuelle. La linguiste avait terriblement envie.
Victor aussi, cependant il trouva la volonté de la repousser. En douceur, plaçant une main contre une joue renfrognée. Même ainsi, elle demeurait douce et ardente. Victor la cajola du pouce.
— Il nous reste trois choses à clarifier, déclara-t-il avec toute l’autorité qu’il parvint à rassembler. Pas facile, allongé sous une femme à la voix de sirène qui sentait divinement bon.
Victor fit de son mieux. C’était nécessaire. Vital. S’il cédait maintenant, la volupté de Tori court-circuiterait ses neurones jusqu’au lendemain.
— Premièrement : Huddleston n’a pas seulement maltraité une femme qui lui faisait confiance. Son comportement déshonore l’armée américaine. Il a déshonoré notre drapeau et ce qu’il représente. Ce n’était pas seulement mon devoir d’homme, c’était aussi mon devoir de soldat d’intervenir.
Victor ne se considérait pas comme un bienfaiteur ou le défenseur d’une cause particulière. Il écoutait la voix de sa conscience et obéissait à un code de conduite. Un code que l’armée lui avait enseigné fort et clair. Les militaires adorent ce qui est simple et efficace.
— Deuxièmement : nous avons tous fait notre part. Britney, toi, moi, et même Miranda. Rien n’aurait bougé si tu n’avais pas décidé d’intervenir. Et nous n’aurions rien su si notre courageuse réceptionniste ne s’était pas confiée à toi. S’il y a quelqu’un dont tu dois être fière, c’est de toi-même.
Les deux amants échangèrent un sourire, puis un petit baiser touchant de complicité.
Alors, le visage de Victor se durcit. Par nécessité. Il avait la sensation d’une lourde pierre pesant sur son cœur.
— Troisièmement : je t’ai trouvée extrêmement convaincante avec ton M18. Tu as foutu la trouille à cette crevure, quand tu l’as braqué. Il a pâli comme un condamné face à un peloton d’exécution, et je crois que c’était une impression justifiée. Il faut qu’on en parle.

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Les amants maudits, ça vous parle ?
Linguiste et formatrice pour le compte de l'armée.
Un appartement dans le quartier ouest.

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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyDim 23 Juil - 18:40#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Si Huddleston rapplique avec une bande de reitres, ils me trouveront sur leur chemin. Il n’est pas question de décamper, ni maintenant ni avant l’heure prévue de notre départ. Nous n’abandonnerons pas Britney. Et nous ne ferons rien qui laisse croire à ces types qu’on a peur d’eux.

Hourra ! Victor rejetait toute idée de quitter notre lit douillet. Ses raisons l’honoraient, mais honnêtement je songeai d’abord à mon bonheur égoïste. Je m’entendis ronronner. Oui, ronronner comme une féline qui cherche des câlins auprès de son mâle. Je devais avoir l’air d’une droguée sur le point d’obtenir sa dose ! Mon baiser entreprenant démarra les hostilités, et je crus qu’ENFIN nous allions nous épanouir en ébats inoubliables. C’était sans compter l’extrême sens du devoir du sergent Victor Nash... Cette fois, il me tapait VRAIMENT sur les nerfs ! Je fronçai les sourcils et exprimai clairement ma frustration.

Il nous reste trois choses à clarifier.

Trois ? Je penchai la tête sur le côté, réfléchissant aux implications concrètes de cette annonce. Si Victor énumérait ses trois points à la façon militaire et que je ne cherchai pas à discuter, ou à l’interrompre, ça pouvait aller très très vite !

D’accord, je t’écoute, bougonnai-je en me couchant sur lui. Je croisai angéliquement mes mains sur sa poitrine, calai mon menton dessus et fixai son beau visage. Promis, juré, j’écoutai aussi ce que disaient ses lèvres capables de m’apporter tellement de plaisir...

Premièrement : Huddleston n’a pas seulement maltraité une femme qui lui faisait confiance. Son comportement déshonore l’armée américaine. Il a déshonoré notre drapeau et ce qu’il représente. Ce n’était pas seulement mon devoir d’homme, c’était aussi mon devoir de soldat d’intervenir.

J’aurais dû enregistrer cette conversation pour l’envoyer à papa ! Plus je passais du temps avec ce soldat exemplaire, plus je me persuadais que le premier homme de ma vie l’apprécierait. Maman l’adorerait sans l’ombre d’un doute. Elle avait épousé un militaire taillé dans le même bois et n’avait jamais regretté sa décision. On dit que la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre... ça en disait long sur les sentiments tempétueux que Victor faisait naître en moi...

Deuxièmement : nous avons tous fait notre part. Britney, toi, moi, et même Miranda. Rien n’aurait bougé si tu n’avais pas décidé d’intervenir. Et nous n’aurions rien su notre courageuse réceptionniste ne s’était pas confiée à toi. S’il y a quelqu’un dont tu dois être fière, c’est de toi-même.

Une confirmation, une tempête émotionnelle de plus ! Je souris à mon bel amant, sensible à ses justes compliments et au fait qu’il n’avait pas omis Britney et Miranda. A leur échelle, mes deux nouvelles amies avaient fait preuve d’un grand courage. Par contre, Victor omit de mentionner que je n’aurais jamais sympathisé avec la réceptionniste sans son conseil avisé. Il ne m’avait certes obligée à rien et m’avait fait confiance. Pour un homme capable de mettre une raclée à un officier supérieur, il savait faire preuve de délicatesse et d’humilité à notre égard. Mais était-ce vraiment étonnant, venant de lui ?
Je l’embrassai pour lui signifier mon approbation, un petit avant-goût de ce qui allait suivre. Déjà deux points et ça n’avait pas pris une minute. J’avais hâte d’en finir avec le troisième pour montrer à Victor l’effet que son charisme produisait sur moi !

Troisièmement : je t’ai trouvée extrêmement convaincante avec ton M18. Tu as foutu la trouille à cette crevure, quand tu l’as braqué. Il a pâli comme un condamné face à un peloton d’exécution, et je crois que c’était une impression justifiée. Il faut qu’on en parle.

J’eus un hoquet, pris appui sur son torse et me redressai nerveusement. Mon souffle se coupa. Il suffisait de voir la tête du sergent Nash pour comprendre qu’il m’avait percée à jour, dans la chambre 9. Evidemment ! Non qu’on lisait en moi comme un livre ouvert, mais en tant qu’homme de guerre, Victor avait connu les mêmes états d’âme et les mêmes questionnements. Il avait observé la fureur meurtrière d’autres combattants, de femmes et même d’enfants dans les pays agités où il avait servi. Il avait aussi été témoins de leurs effets dramatiques...

Que veux-tu que je te dise ? me défendis-je, songeant aux terribles conséquences si Victor ne m’avait pas dissuadée de presser la détente. Oui, j’ai eu envie de tirer sur cette pourriture. Je HAIS les hommes dans son genre ! Quelque part, je trouve que Max est encore pire que les brutes de Fresno ! Tu l’as dit toi-même : c’est un officier censé montrer l’exemple, qui a prêté serment... pas un criminel des bas-fonds !

Je me renfrognai, puis lançai sèchement :

Mais tu ne peux pas comprendre, tu n’es pas une femme.
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Célibataire. Il a aimé et fut aimé en retour, des cadeaux de la vie qu’il chérit en son cœur. Amours impossibles, d’intensités diverses, étouffées par son dévouement envers l’US Army, plusieurs fois ensevelies sous le tombeau de la tragédie. Il chemine aujourd’hui avec la froide solitude, ressent parfois l’envie d’une compagne de voyage plus chaleureuse.
Sergent d’infanterie muté début 2022 au Presidio de Monterey, base militaire dépourvue d’unité de combat. Affairé à des tâches profondément ennuyeuses d’intendance et logistique. Victor a toujours eu la bougeotte et le goût de l’action ; il a passé une grande part de sa vie adulte sur les théâtres d’opération de l’US Army – sa famille de cœur. Et comme dans toutes les familles… il y a des couacs. Un sauvetage interdit en Afghanistan, jugé comme acte d’insubordination, lui a valu cette mise au placard qu’il espérait temporaire. Redresseur de torts depuis septembre 2022. Des rencontres et événements inopinés le poussent à se battre hors des lois, mais toujours en accord avec son code de conduite.
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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyVen 28 Juil - 21:44#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
— Que veux-tu que je te dise ?
Victor scruta le regard de Tori. Attentif.
— Oui, j’ai eu envie de tirer sur cette pourriture. Je HAIS les hommes dans son genre ! Quelque part, je trouve que Max est encore pire que les tueurs de Fresno ! Tu l’as dit toi-même : c’est un officier censé montrer l’exemple, qui a prêté serment... pas un criminel des bas-fonds !
Silence tendu.
— Mais tu ne peux pas comprendre, tu n’es pas une femme.
Les paroles acrimonieuses flottèrent dans la chambre, se heurtèrent à la dureté minérale des murs et du plafond. La lumière ocre des appliques luisait sur le peignoir froissé de Tori, sur ses lèvres boudeuses.
À nouveau le silence. Ronronnement discret du système de climatisation. Respiration vive de Tori.
Victor la toucha avec douceur. La peau échaudée tressaillit sous ses doigts. Elle était passée du désir à la rage en un battement de paupières.
— La haine est néanmoins une émotion que je comprends, osa-t-il dans une tentative de conciliation.
Victor avait combattu des hommes plus cruels et malfaisants que Max Huddleston, son sang de militaire avait bouillonné face à leurs tragiques ignominies.
Il écarta les longs cheveux pendaient au-dessus de son visage, regarda Tori dans les yeux, puis caressa une joue furibonde.
— Il y a une leçon que j’ai apprise et que j’aimerais partager avec toi.
Victor prit de la hauteur, deux gros oreillers soutenant son dos.
— Lorsque je me suis engagé dans l’armée, le souvenir des attentats du 11 septembre demeurait vif et mon cœur était empli de haine. En Irak, j’ai compris que la haine est un sentiment funeste qui mène inévitablement à des comportements infâmes et destructeurs. Elle obscurcit notre vision, nous rend insensibles à la beauté et nous entraine vers la laideur. Un combat peut être noble, planter les graines fécondes d’un avenir meilleur. Je le crois profondément. La haine, au contraire, se répand comme un fléau et consume tout sur son passage. Elle n’apporte jamais rien de positif. Il m’a fallu des années pour extirper ce sentiment dévorant de ma poitrine ; ses racines sont profondes et menacent continuellement de remonter à la surface. On ne s’en libère jamais totalement.
Il saisit délicatement la main de Tori.
— À Fresno, la haine habitait le regard de tes tortionnaires comme elle habitait jadis le mien. Mais elle n’habitait pas tes yeux : ils brûlaient de l’amour vaillant et indestructible que tu portes à ton frère. Cette noble attitude nous a sauvés ; nous nous dirigions vers une tuerie.
Victor replia les doigts graciles en forme de poing, qu’il enveloppa entre ses paumes et pressa avec vigueur.
— Il y a une colère saine et légitime à laquelle, je le crois, chacun de nous doit aspirer. La colère est une force.
L’opinion de Victor allait à l’encontre de maintes doctrines philosophiques et spirituelles. Il était avant tout un sergent d’infanterie. Un combattant pragmatique. Face à un ennemi assoiffé de meurtre et de pillage, les balles et roquettes belliqueuses obtiennent de meilleurs résultats que les fleurs et les prières.
— Mais quand tu as braqué Huddleston, ton regard était différent. J’ai aperçu l’éclat noir et rouge de la haine. Lui aussi a aperçu cette lueur mortelle. Nous savons tous les trois que tu aurais été capable de l’abattre, si je ne t’avais pas arrêtée.
La pression sur le poing de Tori s’accentua.
— Un soldat combat pour défendre les personnes derrière lui, jamais pour anéantir l’adversaire qui se trouve devant. Embrasse ta compassion envers les victimes et les innocents, cultive ton indignation et ta colère envers les bourreaux, mais ne laisse jamais la haine te contrôler.
Il fixa intensément le regard trouble de sa vis-à-vis.
— Tu es une belle personne, avec une belle âme. Je ne veux pas que tu plonges dans cet abime effrayant ; il y brûle un feu destructeur qui n’émet aucune lumière. Crois-moi, nul n’en ressort indemne.
Victor ouvrit les mains de Tori, entremêla leurs doigts avec résolution.
— Je veux que tu me promettes de faire attention à ne jamais basculer. Et je veux que tu entendes ma promesse de tout faire pour te rattraper, si par malheur ton pied dérape sur le chemin de crête où nous nous aventurons.

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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyDim 30 Juil - 18:50#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
Je regrettai ma répartie cinglante à l’instant où Victor soutint mon visage et me fixa de son regard profond. Pour être honnête, il me subjuguait. Ses gestes doux m’apportaient un réconfort salutaire en même temps que sa voix grave et posée captait mon attention. J’en avais besoin, terriblement besoin. Depuis plusieurs jours, le cumul de situations et rencontres stressantes ébranlait mon comportement de fille bien élevée et disciplinée. Je ne savais dire si Victor était ma principale source d’émois, ou au contraire leur remède. Peut-être les deux à la fois ? Cet homme exerçait sur moi un charme magnétique, particulièrement intense. La puissance de notre attraction générait des picotements sur ma peau et en chassait la colère. J’écoutais son discours inspiré avec la ferveur d’une jeune fille pendant sa communion (la cérémonie religieuse, pas la communion sensuelle façon Victor Nash !), bouche ouverte et regard figé sur l’orateur. Je buvais ses paroles, chacun de ses mots me pénétrait et par miracle, je connus enfin un instant de paix intérieure. Même les papillons dans mon ventre cessèrent de battre leurs ailes embrasées. Un miracle, je vous dis ! J’aurais VRAIMENT dû l’enregistrer, pour le plaisir d’écouter sa voix durant les longues nuits d’hiver, et par précaution au cas où je sois retentée un jour de commettre l’irréparable...

J-je ne sais pas quoi dire, bégayai-je quand il eût fini.

Je n’étais plus en paix, plus du tout ! Mon cœur tambourinait contre ma poitrine, les papillons avaient repris leur envol furieux et la confusion régnait dans ma tête. J’avais l’étrange sentiment d’avoir absorbé l’intégralité de son message, de l’avoir accueilli favorablement, mais qu’il n’était pas monté à tous les étages de mon cerveau... Je m’accrochai à son regard comme à l’étroit chemin de crête qu’il venait de décrire et parvins à retrouver un semblant d’équilibre.

Je te fais la promesse, commençai-je maladroitement, avant de redresser mes épaules avec assurance. Je n’étais plus une gamine, bon sang ! Cela signifiait que je savais écouter avec une oreille d’adulte, réagir et communiquer avec le même degré de maturité. Ainsi, je pesais chacun de mes mots avant de les prononcer : Je n’ai pas ton vécu, mais je comprends et j’approuve totalement ce que tu dis. Je te promets de faire attention, de tout faire pour empêcher la haine de me consumer et dicter ma conduite. Ma main se positionna sur son pectoral gauche sous lequel battait son cœur admirable. Je crois que maintenant, je comprends encore mieux pourquoi tu n’as pas tiré sur le Vénézuélien blessé, l’autre jour, et pourquoi tu te conduis quelquefois de façon... atypique. La haine n’est pas le seul sentiment que tu as réussi à dompter, n’est-ce pas ?

Ma question n’appelait pas de réponse. Certains hommes, et mon frère en faisait partie, restaient de grands enfants en prenant de l’âge. De toute évidence, ce n’était pas le cas de Victor. Sa vie de militaire l’avait considérablement assagi en plus de lui sculpter un physique d’Appolon. Le meilleur de deux mondes, selon moi !
La ferveur de son regard volontaire me remuait de l’intérieur, bien qu’elle ne m’était pas entièrement destinée... Toujours l’homme et le soldat, indissociables. J’aimais les deux, leur accord noble et puissant qu’ils formaient en Victor. Pourtant, au fond de moi, gisait la frustration de ce que cette nature duelle impliquait... Aucune étoile ne brillerait plus fort à ses yeux que celles du drapeau. Je rejetai cette pensée, fis la sourde oreille aux signaux de mes sentiments naissants, et choisis de laisser mon corps s’emparer de cette frustration saine et légitime. L’attente n’avait que trop duré, et sur ce terrain-là, au moins, je pouvais donner libre cours à tous mes désirs.

Assez parlé de cette pourriture de Max et de scénarios lugubres !

Je claquai mes deux paumes contre son torse musclé, juchée sur lui comme une cavalière sur sa monture. Rabattant mes cheveux en arrière d’un vif mouvement de tête, j’élevai mon bassin et glissai lascivement ma main gauche jusqu’à son nombril, puis plus bas encore.

Dis-moi quelque chose de gentil, Victor, et je serai très, très gentille avec toi...

Inconsciemment, ma main droite reposait sur son cœur dont je percevais les battements profonds. Mes doigts s’arquèrent, comme pour s’en emparer.
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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyMer 2 Aoû - 21:38#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
La promesse de Tori lui suffit. La linguiste n’était pas une personne à prononcer des mots dans le vent et les oublier ensuite. Fille de commandant. Victor pourrait compter sur elle autant qu’elle pourrait compter sur lui. Ils se soutiendraient mutuellement. Une équipe victorieuse, forte et résiliente, capable d’affronter toutes les épreuves. Victor baisa solennellement leurs doigts entrelacés.
— Merci, dit-il en scellant leur pacte d’un regard intense.
L’atmosphère de la chambre se soulagea de sa gravité, puis s’électrisa comme aux prémices de l’orage. Leurs mains se séparèrent. Victor s’enfonça dans le lit et Tori bascula au-dessus. L’équipe victorieuse se scinda en deux amants passionnés.
— Assez parlé de cette pourriture de Max et de scénarios lugubres !
Bonne idée, songea le militaire. Son bas-ventre se tendit alors que la main de Tori s’y dirigeait avec des intentions friponnes. Il lui décocha un sourire canaille.
— Pourtant, j’aimais bien le scénario consistant à vivre cette nuit comme s’il s’agissait de notre dernière en ce monde.
Tori se mordit la lippe, refusant le jeu des réparties verbales alors que son regard de braise hurlait son approbation. Elle ne voulait plus perdre une seconde à débattre. Elle ne voulait plus discuter du monde extérieur ou du lendemain. Ses lèvres pulpeuses et ses oreilles sensibles avaient d’autres besoins, immédiats et sensuels.
— Dis-moi quelque chose de gentil, Victor, et je serai très, très gentille avec toi...
Quelque chose de gentil ? Victor avait l’embarras du choix. Et très envie que la superbe métisse soit très gentille avec lui.
Il avait également envie de contempler son merveilleux sourire, d’entendre l’éclat cristallin de son rire, de sentir les frémissements de joie à la surface de sa peau.
Pourtant, Victor demeura muet.
Il était troublé, ému par la pression que Tori exerçait sur son pectoral gauche. Par les phalanges qui semblaient vouloir saisir son cœur. Il ressentit un tressaillement dans les profondeurs de son être, une turbulence dans un magma souterrain d’émotions endormies.
S’apercevant que sa respiration s’était bloquée, il reprit le contrôle de son souffle et déballa la première chose qui lui vint à l’esprit.
— La sonorité de mon prénom sur tes lèvres est plus douce qu’une musique, Tori, leurs baisers sont des enchantements, et tes caresses me transportent dans un monde plus lointain que l’imagination.
Une boule d’émotions remonta des tréfonds et il n’eut d’autre choix que la laisser sortir :
— La première fois que je t’ai observée, assise derrière ton bureau, je t’ai trouvée belle comme une fleur du désert. La ligne exquise de son cou m’a interpelé. Ta voix fluide et chaleureuse m’a captivé. Ensuite, tu t’es levée avec souplesse et tes mouvements énergiques m’ont fortement impressionné. C’était avant je sois témoin du magnifique scintillement de tes yeux lorsque tu ressens les choses avec intensité, avant que je remarque l’adorable basculement de ta tête lorsque tu cogites, avant que j’entende la suavité enivrante de tes intonations. Ta beauté extérieure est le reflet de la personnalité extraordinaire que je découvre depuis quelques jours.
Victor saisit doucement les doigts de la linguiste.
— Mais j’avais autre chose à te dire ce soir.
Il examina les ongles peints avec sérieux, bien qu’il réprimait une forte envie de glousser. De son pouce large comme deux phalanges de Tori, il effleura leur surface homogène couleur grenat. Belle jusqu’au bout des ongles, songea le militaire. Il déposa un baiser délicat dessus.
— Très jolis. J’aime bien la couleur. Ils sont presque aussi beaux que ceux de la réceptionniste.
Profitant de l’espiègle diversion, Victor dirigea subrepticement sa main libre sur le flanc de Tori. Une zone précise, très sensible aux chatouilles. Qu’il stimula de ses doigts joueurs, riant à gorge déployée.

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Tori Espinoza

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Jessica Alba
Emi
-

36 ans.
Les amants maudits, ça vous parle ?
Linguiste et formatrice pour le compte de l'armée.
Un appartement dans le quartier ouest.

You held my hand, and everything is okay again. You make me feel beautiful, loved, taken care of, and protected...

Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 Xzov

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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyDim 6 Aoû - 18:52#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
La sonorité de mon prénom sur tes lèvres est plus douce qu’une musique, Tori, leurs baisers sont des enchantements, et tes caresses me transportent dans un monde plus lointain que l’imagination.

Ohhh, c’était un très bon début ! Je glissai mes doigts sous son boxer, avec l’intention de lui prodiguer des caresses enchanteresses qui le feraient voyager plus loin encore. D’ordinaire, c’était le moment où le vocabulaire devenait franchement salace et s’accompagnait de gestes concupiscents. Mais Victor me fit à nouveau la démonstration qu’il n’était pas un homme ordinaire...

La première fois que je t’ai observée, assise derrière ton bureau, je t’ai trouvée belle comme une fleur du désert. La ligne exquise de son cou m’a interpelé. Ta voix fluide et chaleureuse m’a captivé. Ensuite, tu t’es levée avec souplesse et tes mouvements énergiques m’ont fortement impressionné. C’était avant que je sois témoin du magnifique scintillement de tes yeux lorsque tu ressens les choses avec intensité, avant que je remarque l’adorable basculement de ta tête lorsque tu cogites, avant que j’entende la suavité enivrante de tes intonations. Ta beauté extérieure est le reflet de la personnalité extraordinaire que je découvre depuis quelques jours.

Il y avait les mots, romantiques sans volonté délibérée de l’être, comme si Victor décrivait simplement son expérience... Il y avait l’émotion à la fois ténue et puissante dans sa voix... Et il y avait la sincérité de son regard bleuté qui provoquait un orage à l’intérieur de moi...

Quel remarquable sens du détail ! m’exclamai-je de mes lèvres tremblantes.

On ne m’avait jamais rien dit d’aussi beau et réel depuis le début de ma vie amoureuse, déjà longue de deux décennies. Je recevais bien sûr des tas de compliments au sujet de mes atouts féminins, j’étais consciente de plaire aux hommes, mais sans mettre tous ces messieurs dans le même panier, il y avait quand même beaucoup de variantes autour de "j’adore ton joli petit cul" ou "tu suces comme une déesse". Cela ne me déplaisait pas, je n’étais absolument pas prude avec mes amants que je sélectionnais sur d’autres critères que l’éloquence, et je préférais la franchise crue à du baratin inhabile. Mais voilà qu’un sergent de Monterey débarquait dans ma vie sur le dos d’une tempête, me voyait dans mon entièreté, m’appréciait et me charmait de sa magnifique assurance. Vous ne seriez pas chamboulée, à ma place ?
Victor s’empara de ma main posée sur son cœur battant, que j’espérais aussi troublé que le mien...

Mais j’avais autre chose à te dire ce soir.

Hein ? Quoi ? J’avais toujours ma main gauche dans son boxer, pétrifiée depuis sa prise de parole. Il examina l’autre et jaugea ma nouvelle manucure avec une espièglerie qui me fit plisser le nez.

Très jolis. J’aime bien la couleur. Ils sont presque aussi beaux que ceux de la réceptionniste.

J’aurais dû m’y attendre ! Après le militaire charismatique et l’homme charmant, c’était le comique de service qui opérait son grand retour. Je roulai des yeux, puis vociférai :

Comment ça, presque ? Va donc tenir compagnie à Britney, si tu la préfères à moi !

Ce que je ne souhaitais évidemment pas malgré ma nouvelle amitié avec la gentille réceptionniste. Victor était MIEN, point final ! Et j’étais vraiment heureuse qu’il remarque et complimente ma belle manucure...
Je ramenai farouchement mes deux mains sur moi, feignant la contrariété, quand je sentis le contact de ses doigts sur ma zone à chatouilles. SOURNOIS ! Je m’écrasai contre son buste, prise d’un fou rire incontrôlable, me débattant et lui suppliant d’arrêter. Je riais aux larmes quand le militaire m’accorda enfin une trêve. Seigneur, qu’est-ce que ça faisait du bien !

Tu es vilain et fourbe, Victor ! Un tortionnaire ! Un homme cruel et sadique !

Je le cognais de mes petits poings, ce qui donnait l’impression de frapper la Grande muraille de Chine. Crédible comme pas deux, je me jetai ensuite sur ses lèvres et l’embrassai férocement, prenant son visage en coupe. Les chatouilles avaient sur moi un effet excitant, spécialement quand j’enfourchai un bel homme. Nos langues dansèrent vivement, longuement, et je repensai aux "baisers qui sont des enchantements", aux "caresses qui transportent au-delà de l’imaginable". Cela décrivait parfaitement mon ressenti. Je désirai poursuivre dans cette direction, m’aventurer plus loin que nos ébats de la veille, mais avant...

Je voulais aussi te dire que je suis vraiment désolée pour ce soir, soupirai-je en évitant son regard. Je crois que... je gère mal... toute cette pression et... et je suis vraiment... vraiment très sensible à tout ce que tu fais pour me soulager. Tu n’imagines pas à quel point...

Voilà que je balbutiais comme une gamine, moi l’experte en linguistique ! Pour couronner le tout, mes yeux piquaient et s’humidifiaient. Je leur refusai le droit de partir en larmes, ce n’était vraiment pas le moment !
Je redressai le haut de mon corps, rabattis mes longs cheveux derrière une épaule. Mon cœur battait la chamade, au-delà du désir sexuel pourtant très vif. Des sursauts bousculaient son rythme chaque fois que mes yeux croisaient ceux de mon compagnon. Tu n’imagines pas à quel point... répétai-je dans ma tête, sans aller au bout de ma pensée. C’était bien plus facile de laisser parler mon corps... nos corps.

Maintenant, vivons ces instants comme s’ils étaient nos derniers ! Je veux t’offrir la plus fantastique de nos "communions", Victor Nash.

La communion, un terme poétique empruntant au vocabulaire sacré pour décrire ce que d’autres appellent familièrement la gaudriole, ou vulgairement la baise. Victor m’avait déjà prouvé qu’il n’employait pas ce mot pour séduire ou faire joli. Les syllabes que formaient ses lèvres attentionnées étaient en adéquation avec l’expérience profonde et inoubliable qu’elles savaient offrir. Victor m’avait fait atteindre l’extase. Je ressentais encore ses effets grisants dans mes cellules, les secousses des orgasmes inouïs qui m’avaient ébranlée. Je voulais maintenant lui rendre la pareille, et bien sûr revivre ces moments extraordinaires. Je le désirais ardemment, au point que je me stressais.

Attends !

Je claquai un bisou sur ses lèvres, puis le quittai pour sautiller jusqu’à mon bagage. Je fouillai l’intérieur et prélevai un flacon de lubrifiant 3-en-1.

Une petite aide chimique pour élargir le cercle des possibilités !

Je le redis : je n’étais absolument pas prude avec mes amants, et devenais très joueuse avec les meilleurs d’entre eux. Fière de ma trouvaille, je lançai le flacon à Victor avant de bondir à nouveau sur le lit.

Qu’est-ce que tu en dis ?

J’étais plus stressée que joueuse, malgré les apparences, et ça ne me ressemblait pas...
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Victor Nash

Victor Nash
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39 ans en avril. Vigueur des muscles, expérience de l’âme, tourments de l’esprit.
Célibataire. Il a aimé et fut aimé en retour, des cadeaux de la vie qu’il chérit en son cœur. Amours impossibles, d’intensités diverses, étouffées par son dévouement envers l’US Army, plusieurs fois ensevelies sous le tombeau de la tragédie. Il chemine aujourd’hui avec la froide solitude, ressent parfois l’envie d’une compagne de voyage plus chaleureuse.
Sergent d’infanterie muté début 2022 au Presidio de Monterey, base militaire dépourvue d’unité de combat. Affairé à des tâches profondément ennuyeuses d’intendance et logistique. Victor a toujours eu la bougeotte et le goût de l’action ; il a passé une grande part de sa vie adulte sur les théâtres d’opération de l’US Army – sa famille de cœur. Et comme dans toutes les familles… il y a des couacs. Un sauvetage interdit en Afghanistan, jugé comme acte d’insubordination, lui a valu cette mise au placard qu’il espérait temporaire. Redresseur de torts depuis septembre 2022. Des rencontres et événements inopinés le poussent à se battre hors des lois, mais toujours en accord avec son code de conduite.
Une vieille bâtisse spacieuse au nord-ouest de la ville.
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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyMer 9 Aoû - 21:41#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
— Comment ça, presque ? Va donc tenir compagnie à Britney, si tu la préfères à moi !
Tori mimait l’irritation avec brio. On aurait cru que sa jalousie était sincère.
— Je vais plutôt rester ici. J’ai visité divers pays, pourtant je n’ai jamais croisé un sourire aussi radieux que le tien.
Et celui de Victor s’élargit joyeusement tandis qu’il chatouillait la nymphe survoltée. Le cœur du militaire tressautait d’allégresse. Le rire de Tori détenait le pouvoir extraordinaire de ravir les sens, de chasser toutes les inquiétudes. Victor ne pensait déjà plus à Max Huddleston et sa possible vendetta.
— Tu es vilain et fourbe, Victor ! Un tortionnaire ! Un homme cruel et sadique !
Regard brillant de malice, le chatouilleur répondit du tac au tac :
— Insulte-moi encore et je t’inflige quinze minutes de guili-guili. Sans pause pour reprendre ton souffle. Tu connaitras un état de suffocation comparable à…
En bonne fille de militaire, Tori opta pour l’attaque préventive. Scella leurs bouches afin d’y mener une danse palpitante. Le tortionnaire cruel et sadique perdit toute velléité d’accomplir ses fourbes desseins. Gronda de plaisir alors qu’il entourait Tori de ses bras. La linguiste embrassait merveilleusement bien. Ses baisers combinaient l’ardeur d’un brasier et la douceur du miel. Elle y insufflait des élans sauvages qui en chassaient toute idée de monotonie. Toujours sensible, elle réagissait à chacune de ses attentions. Ils se bécotèrent et se câlinèrent longuement, alternant les phases de passion et de tendresse. Victor glissa ses mains sous le peignoir en soie et rendit grâce aux courbes divines.
— Je voulais aussi te dire que je suis vraiment désolée pour ce soir. Je crois que... je gère mal... toute cette pression et... et je suis vraiment... vraiment très sensible à tout ce que tu fais pour me soulager. Tu n’imagines pas à quel point...
Tori le dévisageait de ses yeux brillants, profondément émus. Émus et émouvants. Victor ne pouvait se mettre totalement à sa place et comprendre l’entièreté de ses émois. Néanmoins il était conscient de vivre un moment à part, magnifique et intense qui reste gravé dans l’âme.
Il poursuivit ses caresses avec un surcroît de sollicitude. Le langage des mots lui semblait trop grossier, trop fruste pour exprimer ses sentiments.
— Maintenant, vivons ces instants comme s’ils étaient nos derniers ! Je veux t’offrir la plus fantastique de nos "communions", Victor Nash.
Des yeux émus et émouvants. Une seule réponse possible :
— Je relève le défi de cette apothéose commune, Tori Espinoza.
Ses mains recherchèrent le confort des hanches féminines, mais celles-ci se précipitèrent hors du lit.

— Une petite aide chimique pour élargir le cercle des possibilités !
Pas croyable. Victor saisit l’allusion coquine avec un temps de retard. En même temps qu’il saisissait au vol le flacon de lubrifiant, récupéré parmi les affaires intimes de Tori. Il déchiffra l’étiquette à la lumière ocre de l’applique murale sur sa gauche. Formule 3-en-1 à base de glycol : lubrifiant intime, soin de massage, aphrodisiaque grâce au parfum d’ylang-ylang. Le militaire n’était guère convaincu par la revendication finale. Les composés au nom exotique sentent avant tout l’argument marketing. Dosés à 0,01% pour exhiber leur nom piquant sur l’emballage. De toute façon, ils n’avaient nullement besoin d’aphrodisiaque. Le parfum de Tori valait tout l’ylang-ylang du monde et Victor connaissait diverses méthodes hautement stimulantes, certaines ayant déjà fait leurs preuves sur Tori. La présence d’ylang-ylang était presque insultante.
Le lit grinça, s’ébranla alors que la linguiste surexcitée revenait en selle. Une vraie tornade au naturel – sans besoin de molécules extérieures. Des flammes troubles s’agitaient dans ses prunelles.
— Qu’est-ce que tu en dis ?
Victor adopta une expression sévère.
— J’en dis que tu es vraiment une friponne. Une friponne qui voyage léger, mais avec un sens aigu des priorités. En ma qualité de chauffeur et bagagiste cinq étoiles, je vais devoir agir.
Le flacon était plein. 250ml. Une quantité suffisante pour l’utilisation que Victor avait en tête.
Il posa le lubrifiant sur le côté. Accueillit la tornade avec une étreinte et un baiser passionnés. Ses bras libérèrent le peignoir des épaules de Tori. Le vêtement de soie glissa sur la peau hâlée dans un bruissement subtil, à peine audible. Les paumes de Victor glissèrent le long des membres libérés, perçurent leur tension. Leur fébrilité nerveuse. Il embrassa le cou rigide tandis qu’il se débarrassait du peignoir. Tâta les muscles du dos et de la nuque. Tendus comme des cordes de piano. Désaccordées, inaptes à orchestrer leur plus belle symphonie.
Je veux t’offrir la plus fantastique de nos "communions", Victor Nash.
Tori visait très haut, la plus haute marche. Elle était on ne peut plus sérieuse. Il y avait de quoi stresser.
Paradoxalement, Victor se sentit plus calme. Comme si une part de lui compensait instinctivement la nervosité de sa partenaire.
Je relève le défi de cette apothéose commune, s’était-il engagé.
Maintenant, au boulot.

Victor la fit basculer sous lui. Tori gisait à plat ventre sur le matelas.
— J’ai appris des choses au cours de mes missions à l’étranger.
Il attrapa les poignets de Tori, étira soigneusement les membres supérieurs puis inférieurs. Légèrement écartés du corps, en parfaite symétrie.
Ensuite, il enjamba le corps étendu et se plaçant à califourchon, juste au-dessus de la chute des reins. La culotte pastel épousait les fesses bombées en laissant peu de place à l’imagination : Tori portait ses dessous comme Victor ses maillots moulants. Un spectacle qui émoustillait l’œil et électrisait les sens. Victor se rappela leurs ébats fougueux de la veille et des envies de luxure envahirent son esprit.
— Respire calmement, intima-t-il à Tori, mais aussi à lui-même.
Il attrapa le flacon 3-en-1, se badigeonna les paumes. Viscosité propice, parfum exotique. Il respira profondément, chercha en lui une énergie faite de chaleur et de douceur. Cette énergie se manifesta plus rapidement que les fois précédentes. Il la laissa couler dans ses veines.
Bras, avant-bras, poignets, paumes, phalanges, pulpe des doigts.
C’est parti.
Il appliqua ses mains fermes et chaudes sur les lombaires de Tori. Muscles contractés, tendus, frémissants. Victor ferma les yeux, intensifia la profondeur de sa concentration comme on lui avait appris à l’autre bout du monde, dans un temple asiatique. Plus qu’une concentration : une méditation.
Les gestes lui vinrent naturellement. Victor n’était pas un masseur professionnel et ne le serait jamais. Ses doigts avaient seulement appris les techniques rudimentaires : comment sentir les disharmonies dans le corps de l’autre, quelques techniques pour y remédier. La réussite reposait sur la sensibilité et l’intention, lesquelles exigeaient un haut degré d’intimité. Victor était particulièrement sensible à l’état de Tori et désireux d’améliorer son bien-être. Le lubrifiant améliorait considérablement la glisse de ses mains calleuses. Sous ses gestes vigoureux, habiles et alertes, des fibres musculaires grimaçantes d’angoisse retrouvèrent un sain alignement. Il avait l’impression d’aspirer des ondes noires et troubles par les doigts, de les purifier par le souffle, puis de restituer par les paumes un courant d’eau claire et chantante. Peu lui importait si le phénomène trouvait une explication ésotérique ou découlait de sa seule imagination : ça fonctionnait. Tori se détendait et une chaleur douce rayonnait des zones massées.
Victor avait retrouvé le coup de main et se réjouissait d’en faire profiter Tori.
Il rouvrit les yeux.
— Toutes les femmes à qui j’ai fait ce massage ont apprécié, affirma-t-il avec un grand sourire. Garantie satisfait ou remboursé.
Il poursuivit ses gestes sensuels, relaxants et revigorants. Remonta l’échine en prenant soin des tissus alentour. Ses doigts atteignirent l’attache du soutien-gorge.
— Je me vois dans l’obligation d’ôter cette entrave, soupira Victor avec une affliction feinte. De toute façon, ça ne se fait pas de communier avec des vêtements.
Il dégrafa l’attache.

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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyDim 13 Aoû - 11:48#

Tempest ↯ Victor & Tori
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Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
J’en dis que tu es vraiment une friponne. Une friponne qui voyage léger, mais avec un sens aigu des priorités. En ma qualité de chauffeur et bagagiste cinq étoiles, je vais devoir agir.

Ouiii !!! J’aurais claqué mes mains d’excitation si elles n’étaient pas occupées à grimper sur les muscles puissants de mon "chauffeur et bagagiste cinq étoiles".

Emmène-moi, transporte-moi où tu voudras, expirai-je d’une voix suave.

Je ne faisais pas que jouer, avec nos corps ou avec nos mots. Je crois qu’aucun homme ne m’avait vue aussi sérieuse alors que je frottais passionnément l’intérieur de mes cuisses contre l’avant de son boxer. Notre jeu érotique m’enflammait, je l’étais déjà suffisamment pour engager des ébats torrides, mais je voulais nous offrir... LUI offrir tellement plus que mes gestes n’avaient plus rien de fluide. Je savais pourtant être capable de satisfaire un homme, de le satisfaire LUI et prendre mon plaisir. Nous avions merveilleusement réussi la première fois ! Mais là, il s’agissait de tout donner. ABSOLUMENT TOUT, parce ce qu’il fallait faire comme si nous vivions notre dernière nuit sur terre. Aucune expérience ne vous prépare à ça, pas même d’être prise en otage par des tueurs et menacée d’une lame de rasoir souillée de meurtres...
Victor me fit basculer sur le ventre alors que des pensées affreuses m’assaillaient. J’étais en train de tout gâcher ! J’aurais dû être toute à lui, ne penser qu’à lui et à nous dans cette chambre de motel ! Mais le torrent d’angoisses qui déferlait en moi depuis des jours refusait de me laisser en paix.

Respire calmement.

Plus facile à dire qu’à faire ! Confortablement allongée sur le ventre, je me concentrai néanmoins sur sa voix apaisante et suivis ses instructions. J’étais une Espinoza, la passion ET le self-control faisaient partie de mes gènes. J’entendis que Victor manipulait mon flacon de lubrifiant et aussitôt, la curiosité prit le dessus sur le reste.
Qu’est-ce qu’il manigance ?
J’étais prête et désireuse, mais enfin, c’était un peu tôt pour... euh... venir emprunter le passage étroit, vous voyez ? Et puis, ça ne ressemblait vraiment pas à Victor. Il m’avait habituée à une montée graduelle de l’intimité, de l’euphorie, en puissance et en douceur. Faire l’amour à cet homme, c’était comme monter à l’intérieur d’un grand vaisseau spatial qui décolle sans secousse, puis s’élève dans le ciel pour nous emmener au contact flamboyant des étoiles.

J’ai appris des choses au cours de mes missions à l’étranger.

Honnêtement, vous savez à quoi j’ai pensé sur l’instant ? A des pratiques tantriques ou quelque chose dans ce style. Des positions de kamasutra, peut-être ? J’avais confiance en ma souplesse et ma mobilité grâce au yoga, mais de là à me contorsionner pendant un rapport sexuel... Enfin, j’étais une fille ouverte et je faisais confiance à mon amant. Une fois encore, Victor me prit agréablement au dépourvu.
On m’avait déjà massée à plusieurs reprises, et dans plusieurs pays. J’adorais ça ! Il fallait quand même faire très attention à trouver des centres fiables, à la réputation irréprochable, en particulier quand on est une jolie femme préférant sentir des mains masculines sur son corps... J’avais donc une certaine expérience, mais aucune ne se comparait à la façon dont Victor me... touchait ? faisait du bien ? calmait et revigorait à la fois ? Sa technique était pourtant simple, sans geste alambiqué. Il n’utilisait rien d’autre que le lubrifiant pour améliorer le glissement de ses paumes sur ma peau. Je ressentais pourtant quelque chose de chaud, fort et profond. J’abandonnai l’idée de comprendre et me laissai aller, portée par ses gestes sensuels et le bercement de son souffle sur ma peau.

Toutes les femmes à qui j’ai fait ce massage ont apprécié. Garantie satisfait ou remboursé.

Je rigolai, ma poitrine tressautant contre le matelas, et alors l’évidence s’imposa à moi. J’aimais particulièrement ce massage parce qu’il avait toutes les qualités que j’aimais chez Victor : de la force, de la douceur, cette spiritualité étrange qui le rendait unique, et bien sûr la touche d’humour qu’il glissait au moment opportun. Il jouait sur toutes les cordes de ma sensibilité, et entre ses doigts idéalement faits pour moi, je devenais capable de jouer ma meilleure partition...

Combien de femmes, Don Juan ?

Bien que je m’étais montrée inconsidérément possessive lors de notre rencontre avec Britney, je n’étais absolument pas jalouse de ses ex. Du moins, tant qu’elles restaient confinées à un passé lointain et révolu ! Il y en avait bien une que Victor avait aimée au point de lui glisser la bague au doigt, mais depuis le temps, il y avait prescription.

Je me vois dans l’obligation d’ôter cette entrave. De toute façon, ça ne se fait pas de communier avec des vêtements.

J’approuvai à deux cents pour cent ! A deux milles pour cent ! La sensation de ses mains viriles qui m’effeuillaient, associant l’autorité et la tendresse... Miam ! Poussant sur mes coudes, je décollai ma poitrine afin qu’il tire le soutien-gorge et sentis alors ses lèvres tracer une ligne de baisers sur mon dos. Je frémis, me languissant de ses attentions, et quand les baisers cessèrent je me rendis compte que mon soutif avait disparu. Un vrai prestidigitateur !

Pendant que tu y es, minaudai-je, tu peux aussi enlever le reste ? Ça me gêne terriblement !

Moi, impatiente que Victor retire ma culotte ? En montant dans sa voiture à Monterey, jamais je n’aurais imaginé recevoir un massage exceptionnel après un formidable resto mexicain au milieu de nulle part, une rencontre insensée avec un crotale, puis une sévère leçon donnée à un officier militaire violent envers les femmes... Chaque heure auprès de Victor apportait son lot de sensations fortes qui chamboulaient mes hormones. Et surtout, il me séduisait sans cesse. Il me séduisait en étant lui-même, il me séduisait en prenant soin de moi et des autres, il me séduisait à travers ses jeux et ses attentions.
Le coude de Victor me tira de mes pensées. Une pression savante ôta les tensions de ma nuque et dénoua les petits muscles environnants, puis ses doigts magiques prirent le relai. Je poussai un râle de contentement assez cru, sans aucune gêne. Je me sentais beaucoup mieux, dans mon corps et dans ma tête, comme une plante après la pluie et une cure de soleil. Mais j’avais chaud et débordais d’énergie. Mon cœur battait fort et criait VIC-TOR à chacune de ses pulsations. Etait-ce le début de la communion ultime que nous nous étions promis ? Je l’espérais, je le désirais. Et pour que cette union fabuleuse aboutisse, il me fallait lui offrir à mon tour des plaisirs incommensurables.
Je me retournai sous lui et le défiai du regard.

Moi aussi, je sais faire des choses.
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Célibataire. Il a aimé et fut aimé en retour, des cadeaux de la vie qu’il chérit en son cœur. Amours impossibles, d’intensités diverses, étouffées par son dévouement envers l’US Army, plusieurs fois ensevelies sous le tombeau de la tragédie. Il chemine aujourd’hui avec la froide solitude, ressent parfois l’envie d’une compagne de voyage plus chaleureuse.
Sergent d’infanterie muté début 2022 au Presidio de Monterey, base militaire dépourvue d’unité de combat. Affairé à des tâches profondément ennuyeuses d’intendance et logistique. Victor a toujours eu la bougeotte et le goût de l’action ; il a passé une grande part de sa vie adulte sur les théâtres d’opération de l’US Army – sa famille de cœur. Et comme dans toutes les familles… il y a des couacs. Un sauvetage interdit en Afghanistan, jugé comme acte d’insubordination, lui a valu cette mise au placard qu’il espérait temporaire. Redresseur de torts depuis septembre 2022. Des rencontres et événements inopinés le poussent à se battre hors des lois, mais toujours en accord avec son code de conduite.
Une vieille bâtisse spacieuse au nord-ouest de la ville.
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— Combien de femmes, Don Juan ?
Victor était incapable de fournir une réponse. Peu nombreuses.
— Je ne suis pas un moine, éluda-t-il avec un sourire coquin.
Il se pencha en avant, piqueta de baisers le dos parfumé, cajola Tori d’une main pendant que l’autre tirait subrepticement le soutien-gorge. La diversion fonctionna à merveille. Un chef artilleur passionné de magie lui avait enseigné le principe en Afghanistan, avec des cartes. Il s’agissait d’une des rares circonstances dans lesquelles Victor s’autorisait à user de manipulation.
— Un moine se contenterait de masser en surface. (Lentement, il glissa un index langoureux au creux de la colonne vertébrale. Tori fut parcourue de frissonnements.) Tu te réjouiras d’apprendre que ton dévoué serviteur offre une prestation intégrale. (L’index atteignit le tissu de la culotte, conserva sa trajectoire rectiligne entre les fesses bombées, puis les dévala.) Avec un massage en profondeur qui comblera toutes tes envies.
Il gloussa.
— Pendant que tu y es, tu peux aussi enlever le reste ? Ça me gêne terriblement !
Victor lorgna la culotte d’un bleu pastel, gangue de voluptés affriolantes. Il se rappelait parfaitement le grain doucereux de la peau, les plis renversants à la jonction des cuisses, les tressaillements passionnés de la veille. Victor déglutit. Tordit ses doigts fébriles, avides d’ôter le tissu indésirable. Ses mâchoires signalèrent alors leur volonté d’achever l’effeuillage avec un surcroît d’érotisme qui plairait énormément à Tori. Nouveau refus. Trop tentant. Un moine confirmé aurait la maîtrise de masser une nymphe sans perdre en concentration, mais Victor n’était qu’un homme. Un homme qui avait déjà goûté aux délices de ce corps enivrant. Il avait ses limites et voulait terminer son massage.
— Ne brûlons pas les étapes, friponne.
Et pour que Tori prenne son mal en patience, Victor lui asséna une petite tape coquine sur la fesse.
Il aurait dû anticiper l’effet explosif de son geste.
Il aurait dû se souvenir que le langage fripon avait précédé leurs intenses ébats de la veille.
Il aurait dû prendre conscience qu’il avait jeté des flammes sur une poudrière.
Victor exerçait des points de pression rassérénants à la base du cou quand Tori, n’en pouvant plus, bascula sous lui et le défia.
Elle était magnifique, pleine de vie et d’audace. Un regard stellaire, des lèvres luisantes. Un sang en ébullition sous des traits sublimes. Les seins gonflés de désir pointaient avec impatience. Victor était censé masser ces merveilles sans perdre le contrôle. Une gageure.
— Moi aussi, je sais faire des choses.
Le militaire oublia les considérations monacales et réagit en amant :
— Alors, montre-moi, dicta-t-il d’une voix grave.
Victor tendit le cou et l’embrassa. La bouche de la métisse avait un goût de miel. Il gronda de contentement et pressa son corps contre le sien. Elle sentait bon, sa peau était chaude et douce. Il la caressa et sentit croître le feu de leur passion. Leurs souffles s’accélérèrent.
(contenu sexuel en hide)


_________________
☆ The purpose of life is not to have fun.
It is to be useful, to be honorable, to be compassionate,
to have it make some difference that you have lived and lived well.
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Tori Espinoza

Tori Espinoza
104
Emi
Jessica Alba
Emi
-

36 ans.
Les amants maudits, ça vous parle ?
Linguiste et formatrice pour le compte de l'armée.
Un appartement dans le quartier ouest.

You held my hand, and everything is okay again. You make me feel beautiful, loved, taken care of, and protected...

Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 Xzov

Hold me tight tonight,
take me...


Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 9c5f7b8cdce6d61e5309cd273eedbc03b93c88c7

I'm yours.



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MessageSujet: Re: Tempest ↯ Victor & Tori Tempest ↯ Victor & Tori - Page 4 EmptyDim 27 Aoû - 18:42#

Tempest ↯ Victor & Tori
He who fights, can lose. He who doesn't fight, has already lost.

Septembre 2022, lundi ☆ Baker, CA
Vous me croiriez si je vous disais que j’ai résisté aux avances de Victor ? Chauffés à bloc comme nous l’étions, il ne faisait aucun doute que nous aurions copulé joyeusement et atteint ensemble les sommets himalayens de l’extase. Et pourtant, je résistais. Je résistais à ses baisers et ses mains sur mon corps brûlant de désir. Je pris le visage de Victor entre mes mains, l’éloignai du mien et lui lançai fièrement :

Chaque chose en son temps, fripon !

J’étais sacrément fière de battre Victor à son propre jeu et, pour une fois, d’être celle qui calmait le jeu pour jouir encore plus fort de nos ébats ! Ce qui me motivait ? Je veux t’offrir la plus fantastique de nos "communions", Victor Nash. Ce n’était pas une parole en l’air. Je n’avais jamais été aussi sérieuse à l’égard d’un amant. En ajoutant le regain d’énergie dû au massage très spécial, une force et une détermination sans égal m’habitaient.

Laisse-toi faire, lui commandai-je. Laisse-moi faire.

Je n’étais pas assez robuste pour manœuvrer sa masse de muscles et le coucher sur le dos, alors j’exerçai une pression sur son bras pour le diriger. Après un intense échange de regards, Victor obtempéra sans opposer de résistance. Je n’étais pas vraiment surprise, toutefois son attitude de connivence renforçait les maillons de notre entente phénoménale. Un défaut courant chez les militaires est qu’ils rechignent à laisser le contrôle à leur amante. Beaucoup le vivent comme une faiblesse, une atteinte à leur virilité alors qu’on les endoctrine à "dominer l’autre" au corps à corps, l’ennemi se confondant avec le partenaire d’entraînement ou le partenaire tout court... C’est une réalité bien plus complexe que le cliché simpliste du macho en uniforme ! J’avais connu des exceptions, mais jamais la fluidité incroyable qui nous liait Victor et moi. Entre nous, tout coulait naturellement. Je repensai à sa métaphore sur le fleuve du destin qui nous entrainerait sans heurt, pour peu qu’on acceptait de suivre son cours. C’était exactement ça, et aussi bien plus que ça. Parce que maintenant, mon coco, nous allions voguer sur des rapides...
Ancrée à son regard bleuté, je rampai à reculon vers le bord du grand lit, tirant son boxer jusqu’au bas de ses jambes athlétiques.
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