tw :: aucun.Mom&Me clinic, downtown. Monterey. CA
OCT 2024
Nuit très agitée.
Nuit très courte. Aussi bien pour maman que pour papa !
Résultat :
bébé malade.
Madeleine chouine depuis que je l’ai réveillée ce matin. Elle ne veut pas déjeuner, ne veut pas qu’on joue avec elle. Refusé également de prendre son sirop et ne me laisse pas faire pour prendre sa température. Une chance qu’on a opté pour celui qu’on pose sur le front et qu’en à peine une seconde, les degrés s’affichent. Je suis bien contente de ne pas avoir à utiliser le thermomètre basique qu’on met dans… surtout avec une petite fille aussi râleuse de bon matin !!
Durant tout le week-end, Maddie a montré les premiers signes d’un vilain virus qui l’empêche d’être cet adorable petit rayon de soleil de ses parents au profit de pleurs, cris, perte d’appétit et j’en passe ! Avec Caleb nous avons veillé à tour de rôle pour s’en occuper. Autant vous dire que ce matin, les yeux nous piquaient drôlement. Pauvre mari, il va devoir aller travailler la tête dans les choux, pendant que moi, je la ferais examiner par Marie. Pas d’autre option possible. Ma partenaire de toujours (ou presque) est la seule en qui j’ai confiance pour prodiguer les meilleurs soins à mon enfant. Je la connais depuis l’université, ce qui signifie que je connais Marie plutôt bien et je l’ai vue à l’œuvre toutes ces années, avec les enfants. Elle a réellement un don, ça j’en mettrais ma main à couper. Peu importe qu’elle soit trop impliquée émotionnellement avec moi, il reste qu’elle est la pédiatre de Maddie depuis sa venue au monde et je ne changerai pas sa place même pour tout l’or de l’univers. C’est pour cette raison —entre d’autres— que mon associée est la première personne que je contacte à propos de l’état de santé de ma petite merveille.
Je suis d’autant plus soulagée quand elle me trouve un créneau pour la voir. Caleb part pour le travail après nous avoir câliner pendant des heures (ok j’exagère mais c’était tout comme). Quand Maddie est malade, il déteste aller travailler. Je l’imagine tourner en rond quand il m’envoie une centaine de messages durant la journée pour prendre de ses nouvelles, même si je lui dis qu’en cinq minutes rien n’a changé. Il s’inquiète pour elle, il s’inquiète pour moi… Caleb est un mari et un père dévoué. Bien que notre situation soit légèrement compliquée avec Conrad qui a eu un bébé dernièrement, il tente de faire bonne figure mais je sais que ça ne lui convient pas. On doit composer avec, et ne garder que le positif dans notre vie de famille, même si on doit partager Madeleine avec son père biologique.
Il est dix heures quarante lorsque j’arrive à la clinique avec Maddie dans les bras. Elle refuse de quitter mes bras depuis ce matin et commence d’ailleurs à tousser. La mettre dans son siège autant fût un calvaire sans nom mais que je préfère oublier. Je salue toute l’équipe qui s’étonne de me voir arriver avec ma fille mais j’explique rapidement en quelques mots. Eugène a déjà déplacé mes patientes d’aujourd’hui, et/ou transférées à d’autres collègues. Je l’en remercie d’être aussi efficace malgré son attitude légendaire qui semble plaire ici, à la clinique. C’est vrai qu’Eugène, c’est tout un phénomène mais je crois qu’on ne s’en passerait plus une seule seconde. A lui tout seul, il peut embellir une journée maussade et faire sourire toutes les femmes dans ce cabinet ! Pas une seule ne résiste à ses blagues, parfois douteuses… Je lui demande donc d’aviser Marie que je suis arrivée, parce que je sais qu’elle est en consultation.
Étant la copropriétaire de cet endroit, j’ai des privilèges que les autres patientes n’ont pas. Parce qu’aujourd’hui, je ne suis pas sage-femme, je suis simplement une mère qui vient faire examiner son bébé par la pédiatre. Et donc, je décide d’aller l’attendre dans mon bureau, qui se trouve justement à côté du sien. Eugène envoie un message sur la messagerie de la clinique depuis son terminal afin que Marie ait l’information. Je joue avec Maddie pour la faire patienter malgré le fait que sa patience est extrêmement limitée et quand la porte s’ouvre sur mon associée, j’inspire profondément tout en lui souriant
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Hey ! On désespérait.En vérité, ce n’est pas vrai. C’est surtout Maddie qui perd patience mais Marie n’est pas en retard. Cette dernière prend la petite dans ses bras, tandis que moi, je récupère mon sac contenant toutes les choses du bébé. Dire que dans une semaine, elle va avoir deux ans ! Elle grandit si vite…