Si l'amour n'est pas à l'heure, l'amitié sera toujours au rendez-vous
★ @Eugene Lawson  

Il y a six semaines que Rebecca a su pour son cancer. Il y a deux mois, elle avait de la douleur au foi. Cette douleur était de pire en pire. Elle a tout essayer avant de se pointer à l'hôpital. Elle a prit des médicaments. Elle a mit du froid et/ou du chaud. Rien ne fonctionnait. Elle devait consulter. C'est rare que Rebecca a l'hôpital. Parfois, elle sait qu'elle n'a pas le choix. Ce n'est pas qu'elle ne veut pas y aller. C'est simplement qu'elle manque de temps et la plupart du temps, elle a une bonne santé. C'est un jour de congé qu'elle a décidé de se pointer à l'hôpital. Elle a décidé d'y aller seule. Après quelques minutes, elle a eu un appel de sa nièce. Celle-ci lui demande pourquoi qu'elle n'est pas à la maison. Rebecca lui répond comme si n'était. Elle lui dit simplement qu'elle est à l'hôpital. La douleur qu'elle lui a parlé, est toujours présente et pire. C'est là que Valéria décide de la rejoindre à l'hôpital. Elle a fait des tests avec le soutien de sa belle nièce, Valeria. C'est quelques heures plus tard qu'elle apprend la mauvaise nouvelle. Elle apprend cette nouvelle qui va changer les mois à l'avenir. Rebecca a le cancer du foi. Cela fut un moment qu'elle va rappeler pendant longtemps. Elle s'est laisser tomber par terre et a pleurer. Elle a pleurer jusqu'à avoir plus de larmes. Elle ne savait pas quoi faire pour le moment. Le médecin lui a donner des médicaments pour la douleur. Elle savait qu'elle devait se battre. Rebecca qui a tout fait pour avoir la vie qu'elle a aujourd'hui. Elle ne peut pas abandonner maintenant. En plus, elle ne peut pas voir sa vie sans Valeria. Valeria a encore besoin d'elle et ses proches d'ailleurs. Elle a fait un peu de traitements quand elle avait des journées de congé. Maintenant, elle doit faire une opération.

Hier après-midi, Rebecca a eu un rendez-vous avec son médecin. Son médecin lui a dit qu'il doit vraiment prendre congé de ses travails pour prendre soin de sa santé à temps plein. Elle a bien essayer. Elle ne peut plus continuer. Elle doit donc l'avouer à tout le monde avant que les rumeurs le font à sa place. Elle commence d'abord à écrire à Alix pour lui expliquer la situation. Elle écrit ensuite à ses collègues qui doivent le savoir puisqu'elle ne rentra pas travailler pendant quelques semaines jusqu'au jour qu'il lui dit qu'elle n'a pas le cancer. Les gens sont surpris puisqu'elle a bien cacher son jeu. Ensuite, elle l'annonce sur Instagram à ses proches. Elle appelle Jayden et ses collègues de la boutique. Maintenant, elle s'écrase devant la télévision avec des morceaux de pain au beurre d'arachides. C'est rare que Rebecca relaxe mais, elle n'a plus le choix. Après avoir mangé, elle remarque que plusieurs personnes lui ont texter dont son ex, Eugene. Eugene qui est maintenant un collègue. Rebecca a su l'endurer. Elle apprécie plus en plus sa nouvelle personne. Elle n'est pas prête à lui avouer pour le moment. Eugene s'inquiète pour Rebecca. Il ne le dit pas mais, Rebecca le connait trop bien. Les mots de tous lui font du bien. Elle peut maintenant se battre comme il se doit. En plus, elle a encore plus de raisons pour le faire. Rebecca décide de rester en pyjama. Elle démarre un film. Presque vers la fin du film, une personne cogne à sa porte. Elle se demande bien c'est qui. Elle ouvre la porte. À sa grande surprise, c'est Eugene qui se trouve devant sa porte.

- Eugene ?

Elle est surprise de le voir. Sous le choc, elle ne dit que son prénom. Elle est tout de même contente qu'il est là.

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@Rebecca Myers

La mauvaise nouvelle dont j’n’avais pas besoin. C’message, purée, j’l’ai lu une bonne dizaine d’fois. A chaque lecture, j'espérais n’avoir pas compris le mot “cancer”. A chaque lecture, j’espérais que c’n’était pas Rebecca qui avait écrit ces mots. Obligé de constater qu’si, c’est bel et bien elle. Dans son message, elle explique ne plus pouvoir venir au travail. J’suppose que c’pour se reposer ou quelque chose dans l’genre. Pile au moment où les choses commençaient à s’arranger entre nous, voilà qu’j’ressens l’coup d’massue en pleine tronche. Là où j’pensais vraiment qu’les choses s’apaisaient, qu’elle n’m’en voulait plus tant qu’ça, j’reçois c’message, comme ça, l’air de rien. Bordel, en y repensant, la fin d’ce message m’détruit. Comme toujours, elle met au second plan sa situation, c’qui lui arrive. Elle prend ça à légère. C’peut-être un moment d’auto-défense ou un truc dans l’genre ? mais en tout cas, j’peux pas accepter d’la laisser là-dedans, toute seule. J’sais pas depuis combien d’temps elle est au courant pour son cancer, certainement d’puis longtemps, la connaissant mais j’veux être là pour elle. J’sais qu’j’suis pas la personne la mieux placée. Il y a vingt ans, j’n’ai été bon qu’à une seule chose ; lui briser l’cœur. Mes excuses n’ont pas franchement été un franc succès. Bien qu’elle se montre courtoise et polie avec moi, j’me dis qu’elle le fait probablement pour n’pas détériorer l’ambiance chez Mom&Me qui est excellente. Malgré tout, j’dois avouer que d’voir sa jolie bouille tous les jours, avoir le droit, après des semaines de galère, à un p’tit sourire, ça a l’don d’égayer mes journées. Putain ! Si seulement j’me doutais que dernière ce sourire se cachait ce foutu cancer. J’regrette d’pas l’avoir su plus tôt pour lui apporter mon soutien. Elle qui a toujours été présente pour moi, j’me retrouve à avoir un train – ou deux – de retard.

Alors, après avoir été informé, j’me sentais obligé d’lui envoyer un sms, lui demander comment ça allait, véritablement. Évidemment, j’aurais dû m’en douter, j’n’ai eu que des réponses assez vagues, qui n'allaient pas dans la profondeur de ses réels sentiments. J’la connais suffisamment bien pour savoir qu’elle ressent beaucoup plus que ce qu’elle dit. Ni une, ni deux, après qu’elle m’ait parlé de ce restaurant qu’elle adorait dans le centre-ville, j’y ai couru. Encore aujourd’hui, j’me souviens encore du plat qu’elle prenait. Son préféré. Son fétiche. Son péché-mignon. Dingue de voir que rien n’a changé dans le lieu. La décoration est toujours aussi vieillotte, le menu est toujours aussi simple. J’crois même voir le serveur qui nous avions tous les soirs. J’commande, j’demande à emporter. J’n’attends pas très longtemps avant de prendre le sac plastique en main et d’payer.

J’quitte les lieux, à deux doigts d’courir pour rejoindre ma voiture. J’sais qu’c’est ridicule, j’n’irais pas forcément plus vite mais j’veux la retrouver le plus vite possible. J’veux voir si elle va bien, j’veux voir si elle n’est pas en train de se morfondre, en train de pleurer sans le dire à personne. Puis d’un côté, j’me dis qu’elle a son époux. Le type avec qui elle s’est mariée, sur un coup de tête, si j’en crois les bruits de couloir chez Mom&Me. Il doit, sans aucun doute, être présent pour sa femme dans cette épreuve d’la vie terrible et douloureuse. Ça doit être un chic mec pour qu’Bec’ ait acceptée d’l’épouser… Oh, et puis merde, pourquoi j’me mens à moi-même d’la sorte ? J’le déteste, ce mec. A chaque fois qu’j’entends son prénom, j’peux pas m’empêcher d’lever les yeux au ciel. J’suis jaloux. J’suis jaloux qu’il soit avec elle. J’suis jaloux qu’la première chose qu’il voit le matin soit son visage – que j’imagine toujours aussi sublime au naturel –, qu’il puisse passer chaque seconde sa vie en sa présence.

En quelques minutes, j’suis chez elle. J’regarde l’heure. Merde, c’est qu’il est tard ! Est-ce que j’me tente à sonner chez elle, à la réveiller elle et son mari ? Ou est-ce que j’laisse la nourriture au pied d’sa porte ? Oui, il est préférable qu’j’fasse ça. J’sors du véhicule, j’me rapproche de sa maison. J’m’apprêtais à laisser le sac quand j’vois d’la lumière. Visiblement, quelqu’un est encore debout. C’est bon, elle ne dort pas ! Alors, j’sonne et puis j’toque. Au moins, comme ça, j’suis sûr qu’elle m’entendra. Oh, merde ! Et si c’est son mari ? Eh, merde ! J’ai pas pensé à ça ! Bordel, faite que ça soit elle, j’suis pas prêt à voir la face de pet d’l’autre, là. J’pense que s’il l’ouvre, j’le foudroie, le type. Non, non, faut pas faire ça ! J’suis papa, maintenant. J’suis censé montrer l’exemple. Qu’est-ce que j’dois lui dire ? Bonsoir, j’viens donner le plat préféré de votre femme, de son restaurant préféré, ce restaurant qu’on adorait, à l’époque où on était ensemble et qu’j’pouvais encore dire ouvertement qu’j’étais fou amoureux d’elle. Maintenant, à cause d’vous, j’peux pas l’dire parce que vous êtes mariés. Bonne soirée. Non, vaut mieux pas dire ça. Non, au pire, je lui dis que je suis livreur… Non, ça ne marchera pas non plus, j’suis trop beau pour ce taff. Personne goberait ça !

J’n’ai pas l’temps d’réfléchir à d’autres excuses qu’la porte s’ouvre. Dans une lumière faible et tamisée, j’vois Rebecca se démarquer. Surprise, j’vois directement qu’elle ne s’attendait pas à m’voir. Un peu comme lors de mon premier jour en tant que réceptionniste dans le centre de maternité. Toute l’angoisse et le stress de, potentiellement, voir son mari s’évaporent. J’affiche un grand sourire en voyant son visage. J’en oublie presque la raison principale d’ma venue si soudaine chez elle. Content, j’lui tends le sac que j’ai en main.

« Tu m’as demandé d’t’apporter ton plat préféré de ce restaurant que tu adorais. J’l’ai fait. », dis-je en souriant davantage.

D’une certaine façon, j’suis rassuré de voir qu’elle semble aller bien ? Comme ça, au premier abord, elle est toujours la même… malgré tout, j’peux pas m’empêcher d’me rappeler à quel point les cancers peuvent être vicieux et bouffer d’l’intérieur sans qu’personne ne remarque quoique ce soit. Alors, mon assurance bascule vite vers de l’inquiétude. Seulement, j’sais pas si j’ai l’droit d’rester. J’sais pas si elle ne préférerait pas qu’j’me casse. Après tout, j’lui ai demandé en quoi j’pouvais l’aider, j’viens d’le faire, certainement qu’elle ne veut plus voir ma tronche, que j’ai dépassé l’quota d’la semaine.

« Tout va bien ? T’as besoin d’aide ? », demandai-je, sincèrement.

J’veux l’aider. En quelque sorte, j’voudrais me rattraper de tous ces moments où j’n’étais pas là. Tous ces instants qu’j’ai gâché, qu’j’ai loupé d’passer avec elle. Bordel, j’voudrais tout le temps être avec elle. D’autant plus maintenant.

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★ @Eugene Lawson  

Quand Rebecca a écrit quelques lignes pour expliquer cette situation qui se passe depuis quelques semaines. Elle a bien le cancer qu'elle ne le veut ou non. C'est comme ca pour le moment. Elle a versé quelques larmes. Elle aurait voulu que les gens ne s'inquiètent pas trop pour elle. Elle veut que les gens profitent de la vie. Rebecca se sent mal de pouvoir changer la vie de ses collègues, sa famille ainsi que ses amis. Rebecca est reconnaissante d'avoir appris cette terrible nouvelle, bien avant que ca soit plus pire. Elle a essayé de faire un traitement en travaillant. IMPOSSIBLE ! Elle est beaucoup trop fatigué et fiable pour travailler quelques jours plus tard. Elle doit apprendre à écouter son corps ainsi que son cœur. Elle a reçu plus de supports qu'elle aurait cru. Beaucoup ont exprimé sa déception ne pas avoir partager cette nouvelle, un peu plus tôt. Elle a expliqué du mieux qu'elle pouvait son ressenti. Elle n'a pas accepter le fait qu'elle a e un tel diagnostique. Rebecca ne l'a pas dit à personne. Valeria l'a su parce qu'elle était là. Rebecca a demandé à Valeria d'en parler à son mari. Son mari a été très peu présent. Il a parti tout de suite aller sur la route dès qu'il a su la nouvelle. C'est peut-être parce qu'il ne sait pas du tout s'exprimer dans ce genre de situation. Rebecca ne comprend pas encore. C'est certain qu'il peut faire quelques attentions. Il a été très peu présent depuis cette nouvelle. Rebecca commence à encore plus à se douter de sa relation amoureuse. Heureusement qu'elle peut accueillir des enfants si non, elle l'aurait quitter.

Rebecca est parfois rester encore dans son époque. Elle paie encore pour le câble. Elle a encore plusieurs dvd chez elle quand elle a envie d'une soirée cinéma. Rebecca aime vraiment la couleur rose foncé dernièrement. C'est pour ca qu'elle porte ce pyjama rose foncé avec des coeurs en guise de décoration. Elle amène sa couverture mauve partout. Depuis un certain temps, elle a encore plus froid qu'à son habitude. Elle a toujours des petits coussins pour bien installer devant un bon film. Rebecca n'a pas envie de snack pour s'installer devant son film. Elle décide de mettre un film qu'elle a acheté récemment. Le film est élémentaire. Elle n'a pas prit le temps de l'écouter. Maintenant qu'elle doit se reposer. Elle peut enfin le faire. Elle lit le résumer derrière qui dit :Dans la ville d'Element City, les Aquatiques, les Terriens et les Aériens dominent l'espace urbain et considèrent les Flamboyants comme des dangers. L'explosive Flam fait partie de cette communauté mise au ban de la société, et s'apprête à prendre la tête de la boutique familiale. Son père y met néanmoins une condition : elle doit contrôler son tempérament de feu. C'est alors que Flack, un Aquatique, fait irruption dans sa vie. Ce résumé lui donne encore plus envie de l'écouter. Elle se couche sur le sofa et profite simplement de ce moment.

Maintenant que le film est terminé. Rebecca ne sait pas trop quoi faire. Elle réfléchit mais, elle relaxe à la fois. C'est pendant qu'elle est dans ses pensées qu'on sonne à la porte. C'est avec le peu d'énergie que Rebecca arrive à la porte pour accueillir cette personne qui est présentement chez elle. Cette personne est Eugène. Rebecca est surprise de le voir, ici. Elle se demande pourquoi il est ici. Elle est totalement sous le choc de sa visite. Quand elle a attendu la sonnette, elle ne pensait pas du tout que ca allait être lui. Son sentiment n'est pas négatif ou positif, elle est simplement surpris. Elle ne pensait que Eugene aurait vraiment été chercher son repas préféré. Un bon club sandwich peut lui remonter le moral. Il n'a pas rien de mieux. Son mari n'est pas très sociable. Il décide d'aller en bas, écouter la télévision ou bien dormir puisqu'il revient de la route. Il ne salue pas l'invité de Rebecca.

- Je ne pensais que tu allais le faire pour le vrai. Franchement, je te remercie. Ca me fait chaud au coeur. Je te dois combien pour tout ca ?

Eugene qui est plus attentionné que son propre mari. Elle ne sait pas encore comment réagir. Elle sait qu'il peut être comme ca, Eugene. Cela fait un petit moment qu'ils n'ont pas partager ce genre de moment. Rebecca se sent un peu timide pour la première fois. À l'exception de sa nièce, Valeria personne a vraiment pris soin d'elle depuis l'annonce de son cancer. Eugene lui demande si elle va bien et si elle a besoin de quelque chose. Sans vraiment savoir pourquoi. Rebecca serre Eugene dans ses bras. Elle a besoin d'un simple câlin pour ne pas sentir seule. Elle sait maintenant qu'elle peut compter sur lui même si c'est un peu étrange pour elle. Elle doit l'avouer.

- Je t'en prie, entre. Fait comme chez toi. Tu peux aller te prendre un truc à boire et m'en apporter aussi. On pourrait manger devant la télévision. Je viens tout juste de terminer un film. Je peux en écouter un avec toi. Aujourd'hui, je ne suis pas très en forme. Ta présence est apprécié.

Rebecca qui est gentille avec Eugene. Cela arrive rarement. Elle ne peut qu'apprécier son intention pour elle. Rebecca n'est pas méchante. Elle est si rancunière. Il faut avouer que Eugene est simplement adorable en ce moment. Il ne semble pas tout à fait à l'aise. Cela fait longtemps que Eugene n'a pas mit les pieds ici. C'est surement pour cette raison. Rebecca essaie du mieux qu'elle peut pour le rendre à l'aise. Par contre, Rebecca peut que proposer un plan assez tranquille pour la fin de cette journée qui a été haute en émotions.



 

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@Rebecca Myers

Cette odeur me frappe de plein fouet. Son odeur. Une odeur qui savait me ramener sur Terre quand j’étais sur cette planète appelée défonce et déboire. J’me souviens me sentir automatiquement mieux lorsque j’avais la chance de sentir ce doux parfum. Ce soir, alors qu’elle n’a fait qu’ouvrir la porte, j’me souviens d’la dernière fois que j’l’ai senti. Ironiquement, il s’agit d’la dernière fois qu’on a été heureux, Bec’ et moi. Un jeudi, j’venais d’me lever, elle était sous l’point d’partir au travail, elle mettait ses boucles d’oreilles, m’a demandé si j’avais bien dormi, en me surnommant La Belle au Bois Dormant, j’lui ai répondu qu’oui, comme toujours en sa présence. Ce après quoi, elle m’a rejoint dans le lit, m’a comblé d’un câlin et d’un baiser avant d’partir à sin boulot. J’me souviens alors du sourire qui avait pris une sacré place sur son visage. J’me rappelle avoir ressentir cette euphorie qui, auparavant, n’était associée qu’à la drogue, l’alcool et les jeux. A c’moment-là, j’l’avais associé à Bec’ avant qu’elle ne parte. Pour son bien. Pour ne pas souffrir.

Et si j’en crois la vie qu’elle m’a dit mener, avec un mari bienveillant, une famille soudée, j’n'ai pas eu tort d’me retirer d’son existence… jusqu'à aujourd'hui. Assez dur à croire, même, que j’sois là, d’vant elle, à lui apporter à manger. Bec’, elle a sacré caractère, j’vais pas mentir, c’est c’qui m’a plu. A une époque où toutes les femmes se jetaient sur moi, parfois littéralement, elle s’en foutait comme d’son premier verre d’eau et ça m’a plu, ça m’a charmé. Instantanément séduit par cette femme qui, pourtant, ne s’rendait pas compte d’son pouvoir de séduction. Encore moins d’sa beauté.  C’qui est encore l’cas à l’heure actuelle. J’la vois, pas à l’aise d’m’accueillir d’cette façon. Pourtant, c’est là qu’elle est la plus belle, ajoutant ça l’effet d’surprise qu’j’ai pu mettre sur son visage, étonnée d’me voir, d’faire un tel effort. J’suis assez content d’la voir épatée d’ma réaction. J’l’ai bien vu, après notre retrouvaille – plus ou moins désastreuse – qu’elle n’me croyait pas, sur absolument aucun point j’n’ai pu abordé. Elle n’a cru en rien qu’j’lui racontais comme le fait qu’j’étais prêt à tout, absolument tout pour m’rattraper d’mes erreurs, d’mes bêtises de jeunesse dont elle ne méritait nullement d’être lié. Bien sûr, à tout ça, j’devais m’souvenir qu’elle n’était nulle autre qu’mariée à un autre. Elle m’l’a fait très clairement comprendre lors d’cette conversation dans son bureau.

« J’t’en prie, tu m’dois rien. »

Sa compagnie m’suffit bien assez. J’suis heureux d’être avec elle, dans l’un des moments les plus compliqués qu’elle est en train d’vivre. J’suis content d’être enfin à la hauteur, d’avoir l’occasion d’l’être. D’autant plus que, si j’crois c’que j’vois, c’pas l’cas d’son mari qui est passé d’vant moi à deux reprises et qui n’m’a même honoré d’un seul regard, comme si j’n’existais pas. Choqué d’un tel comportement, j’me contente d’rire dans ma barbe. Au moins, d’sa part, j’comprends bien que j’ne suis pas l’bienvenue. Clair, net et précis. Pas besoin de plus de démonstration. Moi qui suis plutôt naïf sur l’comportement des gens, j’vois très clair dans l’sien. Certainement, doit-il savoir qui j’suis et m’savoir dans son salon, ça l’dérange. Pour être honnête, j’m’en fous. Tout c’qui compte, à cet instant présent, c’est Rebecca. J’constate qu’elle mérite mieux qu’cet homme d’la préhistoire, là, avec son comportement franchement immature – et venant d’moi, c’est quand même quelque chose ! – mais j’n’vais rien dire. Il est préférable qu’j’me taise, que j’garde mes opinions pour moi. J’ne veux pas la mettre mal à l’aise avec tout ça.

A la demande d’Bec’, j’vais dans sa cuisine, prendre d’quoi boire un coup en mangeant les mets exquis que je suis allé chercher rien qu’pour elle, pour lui apporter un peu d’gaieté dans ses instants qui doivent être si sombres. Dans son frigo, comme presque naturellement, mes yeux sont dirigés vers les bouteilles de bière. L’envie d’en prendre une et d’la boire d’un coup sec qui m’démange mais non, j’n’en ferais rien. Il faut qu’j’accepte d’être exposé à d’l’alcool et d’rien pouvoir y faire. Rapidement, pour penser à autre chose, je jette mon dévolu sur du jus pétillant. Encore une énième trouvaille de Bec’, ça. Ça m’rapelle toutes ces fois où m’faisait découvrir c’qu’elle trouvait, parfois par hasard dans les marchés ou commerces de proximité. J’n’en doute pas une seconde, ces p’tits jus doivent être délicieux. J’les prends en main avant d’la rejoindre dans l’salon.

La nourriture est d’ores et déjà disposée, prête à être avalée. J’ai à peine l’temps d’poser les deux canettes sur la table qu’elle me prend dans ses bras. Inattendu comme action, pendant un quart de s’conde, j’me retrouve inerte, ne sachant réellement comment réagir avant d’réaliser l’instant qu’elle m’offre. J’l’accepte et j’serre mes bras autour d’sa taille. Un moment dans l’temps. Plus rien n’existe. Il n’y a qu’nous deux dans ce monde l’espace de c’câlin. Le première depuis des années et des années et pourtant… les papillons sont toujours présents. Mes poils s’hérissent naturellement en sentant un peu d’ma peau sur la sienne, en sentant son souffle chaud sur mon cou. J’n’intensifie pas la chose. Dès qu’elle se sépare d’moi, j’l’accepte, aussi, et j’tente de retrouver mes esprits.

« Oh, t’as regardé Élémentaire ? Il est trop bien, c’film. J’connais par cœur les vingt premières minutes grâce à Zeus. », dis-je en rigolant.

J’m’installe sur l’canapé, j’tente d’me mettre le plus possible en recul, j’veux pas prendre toute la place, comme à mon habitude, et l’étouffer comme j’sais si bien l’faire avec tout le monde – malgré moi. Et, plus que tout, j’ne veux pas lui poser d’questions sur son cancer. J’me doute d’la dureté d’l’épreuve qu’elle est en train d’vivre, j’ne veux pas empirer les choses, la rendre triste ou lui rappeler ces moments qui doivent être si durs à vivre. Ce soir, l’objectif est qu’elle pense à autre chose. On ne va s’mentir, j’suis l’expert pour ça. ‘fin, j’crois ? En tout cas, Bec’ n’a pas l’choix, elle va devoir m’supporter l’espace de quelques heures.

Si l'amour n'est pas à l'heure, l'amitié sera toujours au rendez-vous
★ @Eugene Lawson  

Depuis que Rebecca a annoncé qu'elle a le cancer, la situation a changé avec Eugene. Rebecca a décidé de faire la paix avec lui. C'est plus fort qu'elle. Elle se rappelle de bons souvenirs avec lui. Il faut avouer que la plupart du temps avec Eugene, on s'ennuie jamais. Rebecca ne peut pas nier qu'elle a une belle relation avec Eugene. C'est simplement qu'il avait un problème addiction mais, heureusement que celui-ci a enfin fait le choix d'apprendre à se contrôler. Rebecca a eu envie de créer une amitié avec lui. En ce moment, en plus, une nouvelle amitié n'est pas de trop.

La vie de Rebecca est loin d'être la vie parfaite qu'elle avait il y a quelques semaines. Rebecca était aussi dans le déni. Son mari est loin d'être qui il semble l'être. Celui-ci n'est pas violent physiquement. Il la néglige. Elle le gardait dans sa vie parce qu'elle pouvait être une famille d'accueil. Avec son état de santé, elle n'a pas envie de se battre avec lui. Quand elle va être certaine ne plus avoir ce foutu cancer, elle pourra peut-être divorcer. Elle sait que par contre, à la maison elle va toujours pouvoir compter sur sa nièce qui habite avec elle. Rebecca est loin d'être épanouie en ce moment. Il ne le dit pas haut et fort mais, la dépression vient avec le cancer. Heureusement que Rebecca peut compter sur des personnes fiables et adorables dans sa vie. À sa grande surprise, Eugene se pointe avec son repas préféré. Rebecca ne l'a pas prit en compte. Ce nouveau Eugene est plein de surprise. Il lui fait rappeler ses premiers moments avec celui-ci. En plus, il lui offre le repas que demandez de mieux. Rebecca aura certainement soif avec ce repas gourmant. Il propose à Eugene d'aller se chercher un breuvage ainsi qu'un pour la pauvre malade. Rebecca n'a pas pensé que son mari a laissé de la bière dans le frigidaire. C'est peut-être un défi pour celui-ci d'en voir chaque fois. Rebecca n'a pas osé de parler de ce sujet sensible avec Eugene. Il aime bien sa nouvelle version. Elle essaie ne pas remuer le passé. Elle laisse le temps qu'il faut. Rebecca est si heureuse de pouvoir compter sur Eugene. Elle le serre dans ses bras.

C'est maintenant le temps de déguster le repas qui leur rappelle tant de souvenirs. Rebecca a laissé sur le film qu'elle voulait écouter élémentaire. Eugene lui indique qu'il a déjà écouté ce film. Il connait déjà les paroles du début. Le comédien en lui sera toujours là, on dirait bien.

- J'ai tombé endormi avant de pouvoir le regarder. Tu as envie de le voir avec moi ?

Rebecca mange tranquillement. Elle regarde le film choisit en compagnie de son ami qui est également son ex. Cela peut paraitre étrange. Rebecca se sent bien. C'est ca qui compte.