Le cœur profondément épris. Un coup de foudre inexplicable l'a frappé, le jour où son regard a croisé celui du tatoueur. Si l'intensité de ce qu'il l'effraie encore, il n'a qu'à plonger dans ses yeux pour s'abreuver d'une forme étonnante de confiance. Il apprend à se faire confiance auprès d'Eden. Il se découvre une énergie nouvelle, porté par l'espoir de lendemains à deux.
Ébéniste & Sculpteur sur bois. Il tient une permanence le jeudi dans une boutique partagée. Par ailleurs, il est encore architecte pour le compte de son père (directeur d'un chaîne d'hôtel de luxe), occasionnellement et à son corps défendant.
Dans l'immense villa de sa bienfaitrice, Edna, à l'extrême Est de la ville. Son atelier borde Jacks Peak Park
Dès que possible. Je réponds entre quelques jours et deux semaines, environ.
gold member
Sujet: “La délicatesse des gestes révèle celle des sentiments.” ∞ Sylie Ven 13 Sep - 10:37#
Pour une fois, je ne suis pas en retard. En réalité, je suis même très en avance ! Au fond de la salle, je prépare la table habituelle. J’y dépose café, thé, jus de fruits, crackers et petites douceurs sucrées, à destination de ceux qui souhaiteraient passer un moment ensemble après. J’installe les chaises en cercle. Une fois que tout est prêt, je contemple mon œuvre avec un léger sourire. J’y suis parvenu avant même que qui que ce soit ne soit arrivé. Cela peut sembler trivial, presque insignifiant, mais pour moi, avoir tenu les délais constitue une victoire. Mon rapport au temps serait-il un peu moins désastreux ?
Quelques minutes après, je suis happé par un coup de téléphone. À l’écart, pour y répondre, je ne vois pas l’espace se remplir, ni les membres prendre place. Quand je me retourne, la surprise me cueille. Un coup d'œil en direction de l’horloge murale m’indique qu’il est grand temps de commencer. Je rejoins le groupe en prenant la parole. - Toutes mes excuses, je suis navré. Bonsoir à tous. Merci à vous d’être là ce soir. Pour ceux qui ne me connaissent pas encore, je m’appelle Archie. Je suis sobre depuis cinq ans et demi et alcoolique depuis 16 ans. Je suis chargé de vous accueillir ce soir alors… Si vous voulez bien… On… On va commencer ? Si cela vous convient.J’esquisse un sourire maladroit avant de donner le signal de départ. Les habitués font résonner les mots d’une seule et même voix tandis que nous récitons la célèbre prière de notre association. [...]Accorde-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer les choses que je peux et la sagesse d’en connaître la différence . Sur un “Amen” final, le silence se fait.
Mon regard passe de personnes en personnes. Je tâche d’accueillir tout à chacun de façon individuelle. Tout le monde est le bienvenu. - Si quelqu’un veut prendre la parole, se présenter ou… Mon attention se pose sur un visage familier. Des traits infiniment doux, encadrés par une chevelure blonde. J’en perds un instant mes moyens. Quid de l’anonymat dès lors que quelqu’un, associé à votre quotidien, se trouve également dans la salle ? J’espère que je ne vais pas la faire s’enfuir ! Sylvia, si ma mémoire ne me joue pas des tours, a récemment emménagé dans la villa d’Edna. Jusqu’à présent, nous n’avons fait que nous croiser. Le temps que je ne passe pas à l’atelier, je le partage entre Eden et ma famille, incroyablement envahissante ces dernières semaines. - Ou partager quelque chose avec le groupe. Oui ? Tess ? Fais-je en essayant de poursuivre maladroitement la réunion.
Tout à tour, chacun est libre de s’exprimer. Les échanges se font dans un profond respect. Si des larmes surviennent dans un flot incontrôlable, il se trouve toujours une main amie pour vous tendre un mouchoir ou presser votre épaule. Aucun de nous n’a réellement de réponse. Nous nous offrons surtout du soutien, en plus de proposer un programme. Rien n’est obligatoire. Je distribue la parole tour à tour. Au fond de moi, j’ai bien peur d'être un grain de sable dans l’engrenage, concernant Sylvia. Je ne peux m’empêcher de reporter toute ma bienveillance sur elle en rappelant quelques règles élémentaires. - Tout ce qui se dit ici, reste entre nos murs. Enfin, ceux de l’hôtel qui nous prête gentiment sa salle de séminaire. Vous avez également le droit de ne rien dire et de simplement rester... Pour ceux qui le souhaitent, je serai disponible pour échanger à la fin de la réunion. Je n’ai plus qu’à prier pour qu’elle ne prenne pas ses jambes à son cou. Je m'en voudrais qu'elle s'interdise de saisir une aide profitable juste à cause de...Eh bien de moi !
ava. ultra-violences - sign. SAMURAI - icons. non uccidere & prima luce.
Patrick Smith (Benedict Cumberbatch)
Née le 13 janvier 1983. Un vent glacé, pressage funeste, qui résonne jusqu’au tréfonds des landes gelées, un anniversaire à souhaiter dans la foulée des fêtes de fin d’année.
Délivrée ? Je porte toujours son nom, à l'annulaire un anneau gravé assorti à un solitaire où brillait un diamant. Synonyme d'engagement... Mais notre union n'est plus qu'un lointain souvenir qui s'estompe. En instance de divorce.
Hier la consensualité me dicterait de vous répondre que j’ai été mère au foyer. Elle oublierait de préciser l’ennui des taches répétitives, la solitude des longues journées toutes identiques et calquées sur ceux qui, chaque jour, quittent ce même foyer. Nyls qui lui part travailler, Luna qu’il faut conduire et rechercher à l’école ou ses différentes activités. Reconnaissance nulle, accomplissement propre du néant, reflets ternis des illusions d’une vie rêvée… Aujourd'hui tout a changé ! Je suis vendeuse à mi-temps.
La villa qui abrite ma chambre n'est pas à moi, Edna me la cède contre un peu de temps en sa compagnie, quelques corvées. J'habite désormais une immense bâtisse située à l'extrême Est de la ville où je réapprend à vivre.
Sujet: Re: “La délicatesse des gestes révèle celle des sentiments.” ∞ Sylie Dim 17 Nov - 16:55#
« La délicatesse des gestes révèle celle des sentiments. » ft. @Archibald Monroe & @Sylvia Norwood septembre 2024 ; Monterey; CA. tw :: dépendance, alcoolisme
Par je ne sais quel miracle Edna m’a tendu la main et offert un toit. J’étais tellement angoissée en pliant mes valises et en m’disant dire que j’allais désormais habiter chez une vieille dame que je ne connaissais pas… ou à peine pour ne l’avoir rencontré qu’une seule fois avant de poser définitivement mes bagages. Mes inquiétudes se sont vite dissipées devant sa douceur et sa bonté. Elle a déployé des trésors d’amabilités et plus encore d’humanités pour que chez elle devienne petit à petit chez moi… enfin chez nous puisqu’un troisième locataire y réside.
Il s’appelle Archie… Sans doute le diminutif d’Archibald, je n’ai pas eu l’occasion de lui demander et encore moins de discuter avec lui. Depuis mon arrivée le jeune homme en question est un véritable coup de vent, je ne sais donc pas grand-chose de lui… mais je suis certaine que c’est quelqu’un de bien puisqu’Edna l’a accueilli. Recueilli ? J’me contente pour l’instant du surnom même si je me demande parfois s’il est comme moi, un pauvre oisillon tombé du nid…
Dans ce foyer réinventé je goûte maintenant au libre arbitre, je suis maîtresse de mes propres choix. Plus de psy, et encore moins de mari pour guider mes pas !
Mais la liberté a un prix, il y a toujours une contrepartie…
En échange de cette paix intérieure que je cherche lentement, je comprends qu’il va falloir que j’accepte qui je suis vraiment. Une alcoolique… très certainement !
Edna, à qui je n’ai rien caché, a laissé dans ma chambre un dépliant. Un feuillet plié en trois. Une adresse, des horaires et en gros AA. Ces deux petites lettres, lourdes de sens, m’ont d’abord effrayées comme si elles pouvaient à elles seules me raconter. Décrire le chaos, la solitude, le sentiment d’enfermement. Avec le recul j’me rends compte que j’étais emprisonnée. Captive d’un mariage, d’une maison transformée en donjon !
J’ai reculé l’échéance jusqu’à me détester. Dans le miroir de la salle de bain embué j’me suis bien regardé… et promis que j’irai dès le lendemain m’affronter. J’déchante devant mon café !
J’me suis assise, ou plutôt recroquevillée sur une chaise, sans adresser un mot à quiconque. La tête penchée vers mon gobelet même si n’arrive pas à avaler une gorgée, je me demande ce que je fais parmi tous ces inconnus qui attendent. Je voudrais tellement me lever, m’en aller sans être le centre de l’attention, mais je sais que si je cède à cette pulsion je ne pourrais plus me regarder dans un miroir même voilé par la buée… alors j’poireaute comme les autres.
Ce n’est pas son visage que je reconnais. Mais sa voix. Étonnée j’me retourne vers l’animateur de la réunion. Archie ! J’comprends mieux où Edna s’est procurée ce fameux dépliant et fulmine intérieurement. J’voudrais disparaître à coup de baguettes magiques mais mes bonnes fées ne se sont depuis longtemps barrées ! Si je baisse les yeux ce n’est pas pour prier. J’ai honte d’être là même si je sais qu’autour de moi nous portons tous la même croix !
J’respire un grand coup. J’écoute. Tess et d’autres anonymes qui, comme Archibald déclinent leurs prénoms, et mentionnent le nombre d’années passées sans alcool. Moi j’me souviens très bien… et puis merde autant le partager puisque c’est ici qu’on le fait. Autour de moi le silence se fait quand j’ouvre pour la première fois la bouche :
- Je m’appelle Sylvia je suis alcoolique depuis treize ans et je n’ai pas touché à un verre depuis le 20 janvier 2018… date à laquelle j’ai provoqué un terrible accident…
Les larmes me montent aux yeux directement. C’est la photo que Shelby Clarke m’a mise sous l’nez que je vois derrière mes larmes, celle de Samara…
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-- Cool girls never get angry; they only smile in a chagrined, loving manner and let their men do whatever they want.
“La délicatesse des gestes révèle celle des sentiments.” ∞ Sylie
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