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| You need to heal ~ ft. Sylvia | |
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Wyatt Donovan 46
Vince.
Milo Ventimiglia.
voluxpa (avatar) ; not yet.
quarante sept ans (47) ; il mature comme le bon vin. ou pas...
divorcé ; papa poule de trois beaux enfants.
ex-star du rodéo ; rancheur et cowboy des temps modernes.
new to the community | Sujet: You need to heal ~ ft. Sylvia Ven 25 Oct - 13:53# | |
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Les premiers rayons du soleil filtraient à travers les planches usées de l’écurie, projetant des lueurs dorées sur la paille encore fraîche. Rusty était déjà debout depuis l’aube, comme tous les matins, appréciant le calme qui régnait avant que la journée ne démarre véritablement. Les chevaux s’éveillaient doucement, le bruit léger de leurs sabots sur le sol de terre battue résonnant dans l’air frais. C’était l’un des moments favoris de Rusty, un instant suspendu où rien ne semblait pouvoir troubler la paix qui enveloppait le ranch.
Il s’approcha de Whisper, une belle jument au pelage crème, qu’il avait dressée lui-même quelques années plus tôt. Elle agita les oreilles en entendant ses pas, sa tête se tournant légèrement vers lui. Rusty tendit la main pour lui gratter doucement le front, murmurant quelques mots apaisants, presque inaudibles. Whisper réagit avec un léger reniflement, s’approchant pour frotter son museau contre sa paume Il y avait quelque chose de particulier dans le lien qu’il partageait avec ses chevaux. Une compréhension silencieuse, presque instinctive, qui ne nécessitait pas de mots. Avec eux, Rusty se sentait à sa place, pleinement lui-même. Aujourd’hui, cependant, il y avait un petit quelque chose de différent. Une nouvelle dynamique, peut-être, qui allait s’ajouter à sa routine quotidienne. Rusty repensait à la conversation qu’il avait eue avec Sylvia quelques jours plus tôt. Il ne la connaissait pas bien, pas encore du moins. Elle venait d’arriver en ville, cherchant à reconstruire sa vie après un mariage qui semblait l’avoir laissée brisée. Elle avait cette manière de parler qui suggérait qu’elle portait un lourd fardeau, mais Rusty n’était pas du genre à poser des questions. Il l’avait simplement écoutée, et, pour une raison qu’il ne s’expliquait pas encore, il avait proposé de l’aider. Il ne savait pas si c’était par empathie ou simplement parce qu’il avait perçu quelque chose chez elle qui l’intriguait, mais l’idée de lui apprendre les rudiments des soins aux chevaux et de l’équitation lui semblait naturelle.
Il termina de nourrir Whisper, s’assurant que son seau d’avoine était bien rempli, puis se tourna vers les autres box. Buster, un grand hongre noir, attendait son tour, son regard brillant d’impatience. Rusty sourit en l’approchant, se rappelant combien ce cheval pouvait être capricieux quand il s’agissait de nourriture. Avec douceur, il le gratifia de quelques caresses avant de remplir lui aussi son seau. C’était la même routine tous les matins, mais Rusty ne s’en lassait jamais. Chaque cheval avait sa propre personnalité, ses petites manies, et il connaissait chacun d’eux sur le bout des doigts. Pendant qu’il s’affairait à préparer les boxes, ses pensées vagabondaient de nouveau vers Sylvia. Il se demandait comment elle allait se débrouiller, si elle serait à l’aise avec les chevaux ou si elle garderait ses distances au début. Rusty avait vu beaucoup de gens réticents au contact direct, mais il savait aussi combien ces animaux pouvaient être thérapeutiques. C’était une des raisons pour lesquelles il aimait ce travail. Les chevaux avaient une façon particulière de briser les barrières, de faire tomber les défenses, et peut-être que cela pourrait aider Sylvia à retrouver un peu de paix.
Une fois les chevaux nourris, Rusty s’occupa des soins quotidiens. Il prit un moment pour vérifier l’état des sabots de Sunny, un jeune étalon à la robe alezan. Il se pencha, relevant doucement l’un de ses pieds pour inspecter et nettoyer, son geste sûr et expérimenté. Sunny resta immobile, habitué à ces soins réguliers. Le travail était précis et mécanique, mais cela n’empêchait pas Rusty de s’y investir pleinement, de prendre le temps de s’assurer que chaque détail était en ordre.
Lorsqu’il eut terminé, il jeta un coup d'œil vers l'entrée de l’écurie. Il ne savait pas exactement quand Sylvia arriverait, mais il avait hâte de voir comment les choses allaient se dérouler. Peut-être qu’elle serait nerveuse, peut-être même un peu intimidée par l’environnement, mais Rusty se disait que ce n’était pas plus mal. Avec les chevaux, il n’y avait pas de mensonges, pas de faux-semblants. Tout ce qu’ils demandaient, c’était un peu de patience et de respect, et en retour, ils offraient une sorte de réconfort silencieux.
Rusty inspira profondément, savourant l'odeur de la paille et du cuir qui embaumait l’écurie. Le soleil était désormais pleinement levé, inondant l'intérieur de l'étable de lumière. Une nouvelle journée commençait, et avec elle, peut-être, une chance pour Sylvia de trouver un peu de sérénité. @Sylvia Norwood |
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Sylvia Norwood 1202
Dawn
Brit Marling
ava. ultra-violences - sign. SAMURAI - icons. non uccidere & prima luce. Patrick Smith (Benedict Cumberbatch)
Née le 13 janvier 1983. Un vent glacé, pressage funeste, qui résonne jusqu’au tréfonds des landes gelées, un anniversaire à souhaiter dans la foulée des fêtes de fin d’année.
Délivrée ? Je porte toujours son nom, à l'annulaire un anneau gravé assorti à un solitaire où brillait un diamant. Synonyme d'engagement... Mais notre union n'est plus qu'un lointain souvenir qui s'estompe. En instance de divorce.
Hier la consensualité me dicterait de vous répondre que j’ai été mère au foyer. Elle oublierait de préciser l’ennui des taches répétitives, la solitude des longues journées toutes identiques et calquées sur ceux qui, chaque jour, quittent ce même foyer. Nyls qui lui part travailler, Luna qu’il faut conduire et rechercher à l’école ou ses différentes activités. Reconnaissance nulle, accomplissement propre du néant, reflets ternis des illusions d’une vie rêvée…
Aujourd'hui tout a changé ! Je suis vendeuse à mi-temps.
La villa qui abrite ma chambre n'est pas à moi, Edna me la cède contre un peu de temps en sa compagnie, quelques corvées. J'habite désormais une immense bâtisse située à l'extrême Est de la ville où je réapprend à vivre.
Mes rps:
goodbye my love ft @"Nyls Norwood"
La délicatesse des gestes révèle celle des sentiments. ft @"Archibald Monroe"
Set fire to the rain ft @"Dario Uccello"
You need to heal ft @"Wyatt Donovan"
More time with you. ft @"Luna Norwood"
The curse. ft @"Nyls Norwood" & @"Andreas Thorsen" Présente
diamond member | Sujet: Re: You need to heal ~ ft. Sylvia Ven 25 Oct - 21:08# | |
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Les pâles rayons de soleil diffusent leur douce lumière au travers des rideaux. Sylvia allongée, observe attentivement les halos et joue du bout des doigts avec les éclats d’un jour nouveau. L’hôpital lui avait appris, entre autres, à se lever très tôt, mais elle ne boudait pas pour autant, la belle n’était plus au bois dormant. Elle ne regrettait en rien les matins chagrins accompagnés de leurs sempiternels migraines, des verres à moitié plein, qui traînaient depuis la veille dans le lavabo…
La toujours Madame Norwood se frotte les yeux en baillant, repousse doucement la couette avant de mettre un pied à terre. La housse fleurie et légèrement élimée sur les côtés lui arrache un sourire presque malgré elle. La parure de lit appartient à Edna, comme tout ce qui l’entoure ou presque, la commode, le petit bureau. Seuls ses vêtements lui rappellent que cette chambre est bien à elle du moins pour l’instant…
Elle attrape justement un jean propre, un t-shirt des sous-vêtements, puis se glisse dans la salle de bain attenante, à l’image de ses draps. Vintage pour certains, d’un autre temps pour d’autres, ce qui est certain c’est qu’elle est fonctionnelle quoique vétuste, en bon état malgré la date séculaire de son installation. Sylvia se presse sous la douche sans se poser de questions. Elle ne pense plus aux lignes claires, aux grands miroirs éclairés ni à la baignoire îlot qu’elle a fait installer autrefois dans son ancienne maison. Le luxe aujourd’hui ne s’apparente plus aux possessions matérielles, ses priorités ont évoluées, comme ses souhaits. Son bien-être, elle le sait, réside maintenant dans de plaisirs simples, comme s’amuser le matin avec les reflets scintillants, se contenter de l’eau chaude qui roule sur sa peau.
Elle chérit aussi les relations saines, moins complexes que toutes celles qu’elle a jusqu’alors connues. La vieille dame excentrique chez qui elle habite l’y aide beaucoup, depuis son installation elles instaurent des rituels et le petit déjeuner en est un essentiel. Sylvia met un point d’honneur à ce que la table soit mise avant l’arrivée de sa bienfaitrice, elle s’empresse d’ailleurs d’attraper les bols dépareillés, puis de préparer le café. Alors qu’elle tartine généreusement les tranches de pain, de confiture aux groseilles, faites avec soins et les fruits du jardin, son regard se perd soudain vers les grands pins de Jacks Peak Park qui s’étend derrière la fenêtre à perte de vue. La sournoise boule au ventre lui rappelle son objectifs de la journée établis par téléphone avec Wyatt Donovan en personne…
Elle devait donc rencontrer un quasi inconnu. Qui vit avec ses chevaux.
C’est Edna, bien entendu, qui l’a convaincu. Elle lui a rabâché, jusqu’à ce que ses oreilles n’en puissent plus, tous les bienfaits de la thérapie équestre et la joie si particulière que procure les animaux. Si Sylvia a d’abord écouté distraitement, en hochant de la tête ostensiblement à chaque fin de phrase, comme on acquiesce à un enfant sans tenir compte de ses paroles, elle s’était finalement laissé bercer par l’idée (farfelue). En robe de chambre aussi colorée que le linge de la literie la septuagénaire fait son apparition dans la cuisine. Un grand sourire aux lèvres elle s’assoit à la table sans un mot. Mais derrière les yeux baissés vers sa tasse fumante, la future élève sait que sa partenaire jubile. Elle ne lui dira pas à quel point elle est finalement ravie de lui faire plaisir…
*** La future divorcée claque la porte du taxi. Elle s’est jurée de ne plus conduire, depuis l’accident fatal qui justifie sa démarche. En s’aidant de sa canne, même si ses pas sont beaucoup plus alertes maintenant, elle s’avance vers l’écurie. L’odeur du foin lui chatouille les narines, elle éternue bruyamment. L’homme qui y travaille se retourne instantanément.
- Excusez-moi de vous déranger, je cherche Monsieur Donovan…
Un autre apprentissage qu’elle doit cette fois à ses années de mariage. Elle légitime sa présence comme si elle n’était jamais la bienvenue…
@Wyatt Donovan (on n'en parle de cet avatar ) _________________ -- Cool girls never get angry; they only smile in a chagrined, loving manner and let their men do whatever they want.
Dernière édition par Sylvia Norwood le Sam 26 Oct - 23:03, édité 1 fois |
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new to the community | Sujet: Re: You need to heal ~ ft. Sylvia Sam 26 Oct - 18:51# | |
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Rusty était accroupi près de l'enclos, la botte de foin en équilibre sur sa cuisse tandis qu'il vérifiait la nourriture des chevaux pour la matinée. Il avait déjà repéré la silhouette discrète de Sylvia approchant du ranch, mais ne leva pas les yeux immédiatement. Il lui laissa le temps de venir à lui, à son rythme. Il savait qu'elle venait ici pour quelque chose de plus profond que le simple désir de monter à cheval, et il respectait ce besoin de silence, de distance.
Quand elle fut assez proche, il se redressa, époussetant machinalement ses mains sur son jean. Rusty n'était pas le genre d'homme à s'emballer ou à se montrer démonstratif, mais il avait toujours été attentif. D'un geste du menton, il la salua, un sourire presque imperceptible étirant la commissure de ses lèvres.
« Salut, » dit-il simplement, sa voix grave et tranquille se perdant un peu dans le calme ambiant. Il repoussa un peu son chapeau en arrière, découvrant ses yeux clairs qui la scrutèrent sans insistance, comme pour s'assurer qu'elle allait bien. « J'ai sorti les chevaux un peu plus tôt, si tu veux les voir. »
Il n'attendit pas de réponse avant de se détourner pour poser le foin à sa place et ajuster le seau d'eau à côté. Rusty n'avait jamais été un homme de longs discours, surtout avec ceux qu'il ne connaissait pas encore bien. Mais il avait une manière de faire, une forme de présence discrète, qui laissait toujours l'autre s'installer à son propre rythme. Il n’allait jamais forcer les confidences ou chercher à imposer sa présence, et Sylvia semblait apprécier cela.
Il lui jeta un coup d’œil par-dessus l'épaule avant de sortir un seau d’aliments. « T'es pas obligée de parler si tu veux pas, » ajouta-t-il calmement, avec cette franchise brute mais rassurante. « Ici, c'est tranquille. Prends ton temps. »
Rusty ramena l'auge un peu plus loin, invitant Sylvia à le suivre d’un simple mouvement de la tête. À travers le ranch, le paysage s'étendait en collines dorées, baignées par la lumière matinale. L’air sentait le foin et la terre, et la douce respiration des chevaux se mêlait au bruit léger de leurs sabots. Rusty se plaça près de l’enclos, là où une jument à la robe brune semblait sommeiller. Il glissa une main sur son encolure, caressant machinalement le pelage doux de l’animal.
« Celle-là, c'est Bonnie. Elle a l'air fainéante, mais elle a du caractère, » expliqua-t-il, le regard toujours rivé sur la jument. « Elle comprend les gens mieux que tu crois. »
Il n’était pas sûr que Sylvia soit prête à monter encore, ni même à caresser l’un des chevaux. Mais il voulait lui offrir la possibilité, sans forcer, en laissant cette porte ouverte. Rusty laissa le silence s'installer, confortablement. Il aimait ce genre de moments, simples et authentiques, où les mots n’étaient pas nécessaires. C’était un luxe qu'il avait appris à apprécier en vivant ici, entouré d’animaux qui savaient bien mieux que les humains comment être patients, comment attendre que les choses viennent à eux naturellement.
Il se tourna enfin vers elle, inclinant légèrement la tête. « Je serai pas loin, si tu veux essayer de l'approcher. Et si t’as besoin de quoi que ce soit... tu sais où me trouver. »
Puis, avec une simplicité presque désarmante, il reprit son travail. Rusty savait qu’elle était là pour se retrouver, pour chercher un peu de paix dans le chaos de sa vie. Il ne prétendait pas pouvoir résoudre ses problèmes, mais il pouvait lui offrir un endroit où elle pourrait respirer, loin de tout. Et c'était déjà pas si mal. @Sylvia Norwood |
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Née le 13 janvier 1983. Un vent glacé, pressage funeste, qui résonne jusqu’au tréfonds des landes gelées, un anniversaire à souhaiter dans la foulée des fêtes de fin d’année.
Délivrée ? Je porte toujours son nom, à l'annulaire un anneau gravé assorti à un solitaire où brillait un diamant. Synonyme d'engagement... Mais notre union n'est plus qu'un lointain souvenir qui s'estompe. En instance de divorce.
Hier la consensualité me dicterait de vous répondre que j’ai été mère au foyer. Elle oublierait de préciser l’ennui des taches répétitives, la solitude des longues journées toutes identiques et calquées sur ceux qui, chaque jour, quittent ce même foyer. Nyls qui lui part travailler, Luna qu’il faut conduire et rechercher à l’école ou ses différentes activités. Reconnaissance nulle, accomplissement propre du néant, reflets ternis des illusions d’une vie rêvée…
Aujourd'hui tout a changé ! Je suis vendeuse à mi-temps.
La villa qui abrite ma chambre n'est pas à moi, Edna me la cède contre un peu de temps en sa compagnie, quelques corvées. J'habite désormais une immense bâtisse située à l'extrême Est de la ville où je réapprend à vivre.
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diamond member | Sujet: Re: You need to heal ~ ft. Sylvia Dim 27 Oct - 18:57# | |
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Le taxi avait déposé la convalescence à l’entrée du domaine, le conducteur ayant refusé, poliment mais fermement, de "s’aventurer" à l’intérieur d’une propriété privée. Sylvia l’a dévisagé assise à l’arrière et fixé boudeuse le rétroviseur. À l’intérieur du petit miroir, la lucarne ouverte sur son front baissé vers le compteur, deux yeux absents, qui la renvoient instantanément vers d’autres regards indifférents. Elle n’a pas osé protester et tandis qu’elle lui tend un billet en serrant les dents, elle lorgne maintenant du côté de sa canne posée docilement sur le siège décoloré. Cet instrument censé l’aider devenait petit à petit l’éternel rappel de sa faiblesse, et plus encore du délit qui avait fait d’elle une meurtrière…
Elle claque donc la portière, même si ses maigres forces ne sont pas à la hauteur du camouflet, et lève la tête vers la grande arche qui indique l’entrée. Près d’elle, sur la boîte aux lettres rouillée, et typiquement Américaine, est écrit en grosse lettre Rusty, derrière une grande allée. La terre battue rouge se faufile coincée entre les enclos où pâturent les chevaux. Au loin se dessine un bâtiment, lui aussi typique, une cabane toute en bois, des murs jusqu’au toit. Ce doit être l’objectif à attendre, son point de chute et Sylvia se met en route en fixant l’horizon.
Elle ne se concentre que sur ses pieds, ses foulées, ses progrès parfois maladroits, mais qui l’amèneront assurément à bon port. Du moins elle y croit. Elle ne pense même qu’à ça, à ses petites enjambées qui la mènent à la cabane en bois, même si quelques fois elle s’arrête et s’appuie sur la clôture pour reprendre son souffle. Déterminée, elle continue son chemin sur l’allée argileuse, en laissant le soleil s’échouer sur sa peau.
Combien de temps à durée son périple, elle ne le sait pas mais en arrivant au but elle inscrit mentalement cette petite victoire. Sylvia s’est simplement retrouvée devant lui sans s’en apercevoir. Confuse de le déranger, elle a instinctivement baissée le visage luisant vers ses godasses poussiéreuses et rougeâtres, une paire de baskets qui ce matin était blanche. Lui ne confirme ni n’infirme s’il est bien celui qu’elle doit rencontrer mais puisqu’il l’invite à le suivre elle s’exécute en silence en détaillant sa nuque, ses cheveux sombres qui dépassent légèrement de son chapeau.
Son salut à elle est resté coincé dans sa gorge. Elle s’en veut d’avoir manqué à ce point de correction, et se fustige intérieurement de n’être ni loquace ni bavarde, une simple idiote dépossédée de ses mots. Comme un écho à ses pensées il la rassure de sa présence, de deux trois paroles qui s’évanouissent rapidement. Bien joué Monsieur Donovan, qu’elle se dit maintenant, et comme il lui montre toujours son dos, elle sourit aux épaules larges qui se meuvent doucement au rythme de ses pas.
- Où est Clyde ?
Voilà sa première bafouille… Ils étaient arrivés à la hauteur d’une jument, apparemment tranquille quoique impressionnante qui répondait au doux nom de Bonnie. Sylvia ne put s’empêcher de le regarder avec une mine contrite par la mauvaise plaisanterie avant d’éclater d’un rire franc. Elle évacuait d’un seul coup cette pression qui s’accumulent depuis le déjeuner et peut-être même d’entières longues journées. Quand il prend finalement congé elle espère ne pas l’avoir offensé.
Reste qu’elle aurait voulu lui souffler, mais elle est demeurée muette comme à son arrivée. Il avait une présence discrète mais rassurante, un calme paisible et sécurisant. Sylvia tend finalement une main la paume face au ciel pour que l’animal, s’il le souhaite, puisse y loger ses naseaux, à sa grande surprise c’est ce que le cheval fit. L’autre main plus timide se lève vers le chanfrein qu’elle caresse lentement. C’était drôle non ? Qu’elle demande comme si la pouliche avait le pouvoir de lui répondre. Comme son maître elle l’abandonne et retourne dans l’écurie.
- Tu as besoin d’aide ? Qu’elle entonne elle aussi simplement…
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new to the community | Sujet: Re: You need to heal ~ ft. Sylvia Lun 28 Oct - 10:29# | |
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Sylvia s'était approchée de Bonnie, la jument brune qui somnolait encore paisiblement. Rusty nota la façon dont elle observait l'animal, presque fascinée, et laissa un sourire discret se former au coin de ses lèvres. Elle avait lâché une boutade en s'approchant, quelque chose qui aurait pu le faire rire s'il n'était pas si absorbé par ses propres pensées. Pourtant, il appréciait cette tentative d'alléger l'atmosphère, même s'il se contenta de hocher la tête sans relever.
Sans perdre de temps, Rusty poursuivit la petite visite improvisée, expliquant brièvement les différents aspects de l'entretien des chevaux et les routines du ranch. Il parlait d'une voix calme, détachée mais pas indifférente, comme quelqu'un qui avait fait cela mille fois auparavant. Sylvia semblait écouter, même si ses yeux restaient souvent rivés sur les chevaux.
Alors qu'il ajustait une selle dans la sellerie, elle finit par lui demander s'il avait besoin d'un coup de main. Rusty s'arrêta un instant, relevant la tête vers elle, ses yeux clairs se plissant légèrement comme s'il essayait de lire dans ses intentions. Il n'était pas surpris par sa proposition, mais il était réaliste. Sans chercher à être désagréable, il savait que ce genre de travail demandait de la force et de l'endurance. Après quelques secondes de silence, il répondit d'une voix tranquille mais franche :
« C'est gentil de proposer, mais... je pense pas que tu sois en état de m'aider pour l'instant. » Il marqua une courte pause, adoucissant son ton comme pour faire passer sa remarque sans brusquerie. « Mais c’est sympa. Peut-être plus tard, quand tu seras plus à l’aise avec tout ça. »
Il retourna à son travail, ajustant la sangle d'une selle, avant de lui faire signe de le suivre. Ils passèrent devant plusieurs box, jusqu'à ce qu'ils atteignent celui d'un vieux cheval gris, dont la robe avait perdu de sa brillance avec l'âge. Archie, comme d’habitude, était planté là, paisible, les oreilles pointées en avant comme s'il attendait sagement la visite de quelqu'un.
Rusty ouvrit la porte du box et s'approcha d'Archie, tapotant doucement son encolure avant de se tourner vers Sylvia. « Lui, c’est Archie, » dit-il, sa voix se faisant un peu plus douce, comme s’il parlait d’un vieil ami. « C’est un vieux de la vieille. Blessé il y a des années, un truc au genou. D'autres auraient dit qu'il valait mieux le laisser partir, mais... il est toujours là. »
Il observa Sylvia un instant, cherchant à capter sa réaction. Il ne savait pas grand-chose de son passé, mais il comprenait ce qu’il voyait dans ses yeux. La fatigue, les combats silencieux qu’on se traîne et qui finissent par devenir des fardeaux invisibles. Il retourna à Archie et caressa doucement son museau. « Tu vois, lui et toi, vous avez peut-être des trucs en commun. Des choses à vous dire. »
Rusty laissa ces mots planer un instant, comme pour lui laisser le temps de saisir ce qu'il essayait de dire sans vraiment le dire. Archie avait vécu des moments difficiles, mais il avait trouvé un moyen de continuer, même si ce n’était pas de la manière la plus glorieuse. Il était encore là parce que Rusty y tenait, parce que quelque part, il voyait quelque chose de précieux en lui, quelque chose qui méritait d’être préservé.
« Si tu veux, je peux te montrer comment t’occuper de lui. C’est pas compliqué, et ça pourrait te faire du bien. » Il se recula légèrement pour lui laisser de l’espace, attrapant une brosse sur une étagère avant de lui tendre. « Tu n’es pas obligée, hein, » ajouta-t-il, son ton restant délibérément léger. « Mais tu verras, il a une sacrée patience, ce vieux. »
Rusty attendit de voir sa réaction, l’observant calmement. Il n'allait pas la pousser à accepter, ce n’était pas son style. Mais il espérait que cette proposition serait une ouverture, une façon pour elle de se connecter à quelque chose de simple, de tangible. Car il savait que parfois, pour se retrouver, il suffisait de retrouver ces petites choses, celles qui ne demandent rien d'autre que du temps et un peu de soin. @Sylvia Norwood |
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Sylvia Norwood 1202
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Née le 13 janvier 1983. Un vent glacé, pressage funeste, qui résonne jusqu’au tréfonds des landes gelées, un anniversaire à souhaiter dans la foulée des fêtes de fin d’année.
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diamond member | Sujet: Re: You need to heal ~ ft. Sylvia Dim 17 Nov - 17:24# | |
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Sous le joug de ses parents, puis de son mari, Sylvia n’avait jamais imposé ses propres choix. Ils ont toujours été soumis à l’approbation de tierces parties, de garants qui ont décidé à sa place ce qui lui convenait. Tout a commencé dès l’école primaire, évidemment catholique et hors de prix, où elle a été inscrite, puis de traverser l'océan atlantique, d’aller vivre en Amérique, et de laisser derrière elle sa famille. Habituée à être ballottée au gré d’autres volontés, elle a appris, au fil des années, à se taire et ne pas protester…
Elle s’oubliait souvent Sylvia, se pliait gentiment aux injonctions, même celles d’un simple chauffeur de taxi. Elle aurait pu lui dire qu’elle était handicapée, que de remonter l’allée lui coûterait un bras. Elle aurait même pu lui proposer un bakchich, une compensation supplémentaire pour qu’il accepte d’alléger la corvée. Comme d’habitude elle a serré les dents mais n’avait pas bronché pour autant.
Plantée au beau milieu de l’écurie, elle y voit Wyatt (ou plutôt Rusty ?), bichonner une selle. Évidemment elle ne sait pas ce qu’il fait exactement, s’il la lustre ou la polie ou s’il ajuste les sangles mais la rescapée veut apprendre. Elle propose donc naturellement son aide, en fin d’compte elle s’est toujours servie de ses mains Sylvia, et non de sa tête comme son (ex)mari, et de toute façon c’est ce qu’elle a toujours fait. Aider ! Elle a un vague sourire aux lèvres, tant sa proposition est sincère, mais bientôt il s’efface pour laisser place à une grimace. Bien entendu elle la cache en baissant le visage, les yeux rivés au plancher, à ses godasses, et le bout de sa canne. Elle se soustrait au regard plissé, censée analyser en une fraction de seconde ce dont elle est capable ou non.
Pauvre créature qu’elle est…
Remisée au rang d’infirme, associée à l’inutile, elle n’était donc pas en état d’aider pour l’instant. Même surprise par l’extrême franchise elle (se)cherche des excuses. Le cowboy a peut-être raison, dans l’fond elle manquait d’expérience, qu’est-ce qu’elle peut bien comprendre au fonctionnement d’un ranch ? Alors elle s’assoit sur une botte de foin, le moral en berne et le cœur chafouin, acquiesce d’un simple ok, et, encore une fois se fie à son jugement, et non au sien. Reste pourtant un doucereux sentiment d’inaccomplissement, d’orgueil bafoué, d’infériorité…
Elle le regarde donc accomplir ses tâches qu’elle suppose journalière, quand il lui fait signe de la tête, se lève. À sa demande, elle le suit en silence vers les box, où plusieurs chevaux attendent. De manger ? De sortir ? D’être brossés ? Voilà elle ne sait pas et doit apprendre avant de proposer ses mains, ses bras et sa bonne volonté. Wyatt ouvre rapidement une porte et caresse un cheval gris qui répond au nom d’Archie. Elle pourrait presque sourire, lui avouer que c’est le prénom de son parrain aux alcooliques anonymes, un locataire d’Edna aussi. Elle ne dit rien. Elle écoute attentivement la description du canasson. Un animal blessé, qu’on aurait pu laisser crever (c’est ce que veut dire partir non ? ), mais qui s’est battu pour rester…
L’analogie pourrait également la faire sourire. Le truc au genou, et ses jambes atrophiées par l’inactivité. Le vieux qu’on a voulu garder, et son réveil inespéré. Elle attrape la brosse à la volée, soulève doucement la crinière et commence à peigner la robe grisonnante.
Un grand calme se fait en elle, comme un moment de vérité que l’on ne voudrait pas laisser passer.
- Je comprends que vous n’êtes pas thérapeute Monsieur Donovan… et loin de savoir ce qui peut me faire du bien. Pourriez-vous, s’il vous plaît, arrêter de supposer ce qui est compliqué ou non et d’associer ma pathologie à celles de vos chevaux…
C’était dit. Et ce n’était pas facile. De s’imposer. De s’affirmer. Elle respire plus lentement Sylvia, le souffle coincé dans la poitrine face à elle-même et à cette détermination naissante. Hésitante. Elle ne sait pas ce que sera la portée de ces quelques mots. Si Rusty ou Wyatt Donovan n’allait pas la renvoyer sur le champ…
@Wyatt Donovan
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