La quarantaine atteinte, 41 ans depuis le 15 août 2024.
Une demande en mariage refusé, le cœur brisé par celui du premier vrai amour qu'il pensait avoir retrouvé.
Io canto al ritmo del dolce tuo respiro
È primavera
Sarà perché ti amo
Cade una stella
Ma dimmi dove siamo
Che te ne frega
Sarà perché ti amo
Tantôt agent de sécurité, tantôt videur pour le bar du club de Bikers de la ville.
Un appartement dans le centre de la ville qu'il occupe avec les jumelles, ses deux demi-sœurs, Cassiopéa et Flora.
rps en cours : w / Sawyer ♡ ; w / Poker Club ; w / Cass (soon)
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Sujet: Set fire to the rain (ft. Sylvia) Dim 17 Mar 2024 - 15:08#
Set fire to the rain
tw : accident de moto, coma, mention de mafia
Fin mars 2024, Maison de convalescence
Cette nuit-là, il faisait un temps de chien, les routes inondées de Monterey étaient impraticables et pourtant cela n'a pas empêché Dario de prendre sa moto après son shift au bar. Il ne s'est pas vu perdre le contrôle pour finir par percuter le bord de la route. Plus de peur que de mal mais ayant rencontré le pare-brise d'un véhicule, il a perdu connaissance pour se réveiller ensuite dans un camion d'ambulance. Il ne sentait plus ses jambes et même s'il était conscient, ses facultés étaient moindres. Difficile de bouger ses membres et après quelques jours à l'hôpital, il fut décidé qu'il se rende dans une maison de convalescence afin de faire la rééducation. Dans cet endroit, il y a autant d'âmes en peine que de personnes tourmentées. Il a juré entendre les cris de son voisin de chambre toute la nuit. L'homme était un grand brûlé et souffrait atrocement, le lendemain l'italien fut changé de chambre. Il n'avait pas encore rencontré la personne avec qui il partagera désormais son quotidien. L'infirmier l'accompagna alors et l'aida à se placer dans son lit, mettant ensuite son fauteuil roulant sur le côté.
Il était à peine onze heures, dans trente minutes réglé comme un papier minute, l'aide soignante apportera deux plateaux-repas. Il salua alors l'infirmier et le remercia du regard. Après quelques minutes à fixer le plafond, la porte de la salle de bain de la chambre s'ouvrit. Une femme en sortit, il tourna le regard sur elle. Son visage parait si froid, comme si elle a vécu quelque chose de tragique, ce qui est surement vrai après tout. Il a entendu les autres parler de cette femme, elle a tué une petite fille dans un accident de voiture qui l'a laissé dans le coma pendant six ans. Devoir se réveiller et apprendre tout ça, comprendre que le temps ne s'est pas arrêté de tourner, cela doit être difficile. Tout comme la conscience d'avoir ôter la vie d'une âme innocente. Un fardeau qu'il partage, lui qui a ôté tant de vies pour le compte de la Sacra Corona Unita.
« Bonjour, je suis Dario. Mmh, votre nouveau compagnon de chambre. » expliqua-t-il, timidement.
Comment devait-il aborder les choses après tout ? Il fixait celle-ci alors qu'elle se dirigeait vers le lit qui est le sien. Elle ne voulait peut-être pas quelqu'un qui pourrait la déranger, gêné il baissa un instant les yeux avant de les relever sur elle.
« Rassurez-vous, je ne devrais pas rester longtemps. En tout cas j'espère. » reprit-il, ensuite.
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Patrick Smith (Benedict Cumberbatch)
Née le 13 janvier 1983. Un vent glacé, pressage funeste, qui résonne jusqu’au tréfonds des landes gelées, un anniversaire à souhaiter dans la foulée des fêtes de fin d’année.
Délivrée ? Je porte toujours son nom, à l'annulaire un anneau gravé assorti à un solitaire où brillait un diamant. Synonyme d'engagement... Mais notre union n'est plus qu'un lointain souvenir qui s'estompe. En instance de divorce.
Hier la consensualité me dicterait de vous répondre que j’ai été mère au foyer. Elle oublierait de préciser l’ennui des taches répétitives, la solitude des longues journées toutes identiques et calquées sur ceux qui, chaque jour, quittent ce même foyer. Nyls qui lui part travailler, Luna qu’il faut conduire et rechercher à l’école ou ses différentes activités. Reconnaissance nulle, accomplissement propre du néant, reflets ternis des illusions d’une vie rêvée… Aujourd'hui tout a changé ! Je suis vendeuse à mi-temps.
La villa qui abrite ma chambre n'est pas à moi, Edna me la cède contre un peu de temps en sa compagnie, quelques corvées. J'habite désormais une immense bâtisse située à l'extrême Est de la ville où je réapprend à vivre.
Sujet: Re: Set fire to the rain (ft. Sylvia) Sam 23 Mar 2024 - 12:40#
Set fire to the rain
tw : accident, coma, dépression.
Fin mars 2024, Maison de convalescence
Le 31 octobre 2023. Ce devait être l’ironie du sort, d’ouvrir les yeux clos depuis une éternité, et, à cette date en particulier. Le jour où l’on célèbre les morts ! Toujours est-il que Sylvia s’était réveillée lors de cet événement précis, que son corps, son âme ou tous autres paramètres, lois terrestres, cosmiques, bontés divines lui avaient jeté leur sortilège, et, sorti in extremis la belle de son sommeil perpétuel. Quatre mois, presque cinq, qu’elle s’étonnait chaque matin, d’être consciente, toujours là, présente, vivante. Depuis la rescapée redoutait les nuits, peuplées de réminiscences, directement importées de sa vie précédente. Celle qu’elle avait brusquement quittée un tragique soir de janvier. Ses cauchemars la terrifiaient, ne voulant s’abandonner à l’isolement, aux ombres qui, inlassablement la pourchassaient. À peine avait-elle les paupières fermées que déjà les fantômes se manifestaient. Un en particulier… Mais celui-là Sylvia ne le nommait jamais !
Ce matin-là n’avait pas dérogé aux autres. Son front maculé de gouttes salées, la convalescente haletait, cherchant du regard quelqu’un qui pourrait la sauver. Du moins la soulager. Mais seule la solitude, de ses bras maigrelets l’étreignait. Pourtant elle n’était pas totalement isolée, toute offerte à la science et aux membres de la maison de convalescence. D’ailleurs un aide-soignant pénètre dans son antre de condamnée… Il avait sous le bras une paire de draps pliés, un sourire vissé, professionnel, de circonstances, et passait sous silence la pauvre mine qu’elle avait plaquée sur son visage, comme le sceau d’un damné. Tandis qu’elle se tournait vers l’infiltré, entièrement dévoué à la tâche qu’il exécutait, soit recouvrir le lit d’à côté, de linge immaculé, fraîchement amidonné, Sylvia s’interrogeait. De voisins ou voisines on ne lui en avaient jamais imposés ! Déboussolée par ses traumas nocturnes et cette nouvelle dont elle ne savait que penser, elle rejoint une fois de plus l’obscurité, verrouille ses mirettes, soupire effondrée. Perdue dans ses réflexions, myriades d’interrogations, elle attend que l’autre ait tourné les talons.
C’est qu’elle se savait l’objet de nombreuses rumeurs, de bruits de couloirs, de spéculations, l’ancienne mère au foyer jusqu’ici confinée dans sa propre maison. Elle découvrait le monde et les micros-société. D’un geste rageur elle repousse la couverture, met au sol un pied hésitant et cherche à se déplacer, maladroitement, vers le seul lieu où l'on ne pourra pas la déranger. Une toute petite salle de bain de 4 m². Assise sur le seul siège, l’abattant des toilettes abaissé, accrochée à la poignée attenante, de fer et d'acier, elle entend le remue-ménage, le bruit d’un fauteuil roulant et deux voix d’hommes mêlangées… Au prix de nombreux efforts et bonnes résolutions, Sylvia ouvre la porte pour découvrir l’étranger !
- Compagnon ?! Qu’elle lui répond, d’un ton plus dédaigneux qu’elle ne l'aurait souhaité, baisse la tête gênée. C’est qu’elle n’a jamais partagé aucune autre chambre qu’avec son mari, et même si elle n’envisage plus de rentrer chez eux, comme par le passé cette soudaine promiscuité vient la bousculer. Rassemblant son courage, elle regagne son lit, déjà épuisée d’une journée qui vient pourtant de commencer, ne prend pas la peine de se présenter puisque tout le monde ici la connaît et riposte d’un air faussement détaché, moi aussi… Espérer. C’est tout ce qui lui restait !
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Sujet: Re: Set fire to the rain (ft. Sylvia) Mar 9 Avr 2024 - 21:07#
Set fire to the rain
tw : accident de moto, coma, mention de mafia
Fin mars 2024, Maison de convalescence
Les fantômes du passé ne sont jamais loin, toujours prêts à tout renverser sur leur passage et ça Dario en sait quelque chose. Il se souvenait sans cesse du moment où sa vie a une nouvelle fois croisé celle de Sawyer comme pour qu'il se rende compte de son erreur quinze ans en arrière. Cette femme jamais, il n'a pu l'oublier et peut-être que c'est à elle qu'il a pensé ce soir-là lorsque sa moto a quitté la route. Quelle question, bien sûr qu'il pensera toujours à elle quoiqu'il arrive, parce qu'il l'a dans la peau, qu'il le veuille ou non et ce n'était pas les aventures d'une nuit qui le feront oublié la blondeur de ses cheveux et sa fougue qui lui a tant plu, la première fois qu'il a posé les yeux sur elle.
Pourtant depuis qu'elle a refusé sa demande, il se refusait à ne serait-ce que l'évoquer, c'est beaucoup trop douloureux pour qu'il en parle à qui ce soit. Secret qu'il préfère garder bien enfermé à double tour mais il lui devait des explications sur la raison de son départ, sur tout ce qu'il lui a caché, ses anciennes activités avec la mafia, ce qu'il a finit par faire. Le doux espoir qu'elle lui pardonne un jour ne fait que l'effleurer sans cesse pour ensuite le rappeler à la dure réalité. Il serait peut-être tant de passer à autre chose, d'oublier et de commencer une nouvelle vie avec quelqu'un d'autre. Ce qu'il se refusait aussi, se contentant de la compagnie de papillons éphémères, aventures d'un soir, femmes avec qui il échangeait un moment qui finissait le plus souvent avec un billet glissé sous l'oreiller. La compagnie d'une prostituée le confortait au moins, quand il arrivait parfois à se confier un peu.
Une fois face à sa nouvelle compagne de chambre, il remarqua immédiatement son agacement. Il a entendu beaucoup de choses sur elle, la miraculée comme elle était surnommée, femme froide et sûrement en proie aux plus sombres secrets, folle ou encore pas franchement bavarde à part la nuit. L'italien n'a jamais été du genre à se faire une idée des gens sur ce qu'on peut dire d'eux, non il préfère de loin, se faire sa propre idée lui-même. Posant les yeux sur elle, il ne se défilait pas et expliqua d'emblée la raison de sa venue.
« J'ai du changé de chambre. On m'avait placé avec un grand brûlé, les nuits étaient très courtes. Il ne resta plus que celle-ci, rassurez-moi vous ne criez pas aussi fort que lui, sinon je vais finir par croire que le sort s'acharne sur moi. » expliqua-t-il, sur un ton qui se voulait, enjoué. Déterminé à détendre l'atmosphère.
Il la fixa se placer dans son lit, quelques mètres les sépare mais il pouvait détailler son visage. La blondeur de ses cheveux, sa silhouette frêle et mince, cela lui rappela immédiatement Sawyer. Il décela même une ressemblance entre elles, alors qu'il savait très bien que ce n'était pas face à son ancienne petite amie qu'il se trouvait mais bien face à une inconnue qu'il devra apprendre à connaitre, le temps qu'ils partageront cette chambre.
« Il y a un proverbe italien qui dit ceux qui vivent désespérés meurent. Alors j'espère sincèrement que nous pourrions quitter les lieux, bien vivants. » reprit-il, sur un ton plus sérieux.
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Née le 13 janvier 1983. Un vent glacé, pressage funeste, qui résonne jusqu’au tréfonds des landes gelées, un anniversaire à souhaiter dans la foulée des fêtes de fin d’année.
Délivrée ? Je porte toujours son nom, à l'annulaire un anneau gravé assorti à un solitaire où brillait un diamant. Synonyme d'engagement... Mais notre union n'est plus qu'un lointain souvenir qui s'estompe. En instance de divorce.
Hier la consensualité me dicterait de vous répondre que j’ai été mère au foyer. Elle oublierait de préciser l’ennui des taches répétitives, la solitude des longues journées toutes identiques et calquées sur ceux qui, chaque jour, quittent ce même foyer. Nyls qui lui part travailler, Luna qu’il faut conduire et rechercher à l’école ou ses différentes activités. Reconnaissance nulle, accomplissement propre du néant, reflets ternis des illusions d’une vie rêvée… Aujourd'hui tout a changé ! Je suis vendeuse à mi-temps.
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Sujet: Re: Set fire to the rain (ft. Sylvia) Dim 14 Avr 2024 - 12:16#
Set fire to the rain
tw : accident, coma, dépression.
Fin mars 2024, Maison de convalescence
L’accident. La vie précoce qu’elle a soudainement fauchée. Le long coma. Son corps qu’il faut encore et encore rééduquer. Les épreuves qu’elle vivait faisait d’elle une nouvelle personne, une femme que Sylvia tente maladroitement d’adopter. Un alter-égo plus froid encore qu’elle ne l’avait jamais été. Coincé dans sa propre camisole de force, claustré. Renfermé, cloîtré, de celui qui garde ses émotions éloignées, comme si chaque combat était trop pesant, trop difficile à mener. Ses médecins essaient en vain de lui tirer les vers du nez. De la faire parler. Il n’y en a qu’un à qui elle peut ou pourrait tout raconter. Son samaritain, celui qui l’a sauvé. Mais même avec lui, la miraculée (c’est son surnom depuis qu’elle est réveillée) érigeait des barrières de sécurité. Taisait ses sentiments ambivalents, particuliers. Car elle est persuadée qu’une souffrance de plus serait impossible à surmonter. Que de le perdre pourrait la plonger dans un mutisme dont elle ne sortira jamais. Elle se contente donc de ses quelques visites, de ses bouquets. Le docteur Miller la fleurissait. Dorénavant le parfum des roses lui sera toujours associé…
De son lit, Sylvia n’ose observer le gars juste à côté. Elle est persuadée que c’est une basse manœuvre de docteurs pour qu’elle puisse enfin s’exprimer ! Elle ne sait pas qui il est, ni ce qu’il fait, encore moins ce qui l’a conduit dans ce lit, allongé. Immobilisé. Mais elle l’imagine tel un espion qui pourrait tout répéter. Se pavaner dans les couloirs et crier à celui qui voudra l’écouter les potentiels confidences qu’elle pourrait éventuellement confesser. Si c’est ça, pense-t-elle, tu peux toujours rêver !
La paranoïa exacerbée, Sylvia soulève la couverture pour se coucher. Se cacher. Elle se couvre du drap, s’enfonce sur le matelas. Il y a chez elle, depuis son réveil, toujours la même mécanique, la petite horlogerie tutélaire, le même réflexe d’autoprotection délétère. Son monde s’arrête au seuil de ce tout petit périmètre. Ce simple lit qui garantit sa sécurité. Ce n’est plus vrai !
Car maintenant son voisin lui fait la conversation. Ni une, ni deux, Sylvia additionne mentalement ses options. Elle pourrait l’ignorer et ne pas répondre. Ou alors lui dire clairement qu’elle n’en a rien à foutre de ses nuits, s’il dort, si d’autres font du bruit ! Impossible non. Si l’introvertie se replie, d’autres ragots à son propos circuleront. Elle préfère donc lui servir sur un joli plateau sa défiance, sa réserve, sa prudence.
- Question karma, j’suis sure que j’vous bat ! Une chose est certaine… Dario… j’suis pas un cadeau !
Sylvia croyait que ça en resterait là, qu’il n’avait rien à ajouter à cela. Sauf peut-être un proverbe. Italien de surcroît ! La belle fronce les paupières. Sortir d’ici, être vivante sont des concepts tellement irréels. Inatteignable pour elle.
- La vie et la mort boxent dans la même catégorie… Tenez-vous le pour dit !
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Sujet: Re: Set fire to the rain (ft. Sylvia) Mer 15 Mai 2024 - 15:33#
Set fire to the rain
tw : accident de moto, coma, mention de mafia
Fin mars 2024, Maison de convalescence
La vie est fait d'accidents et de secondes chances, c'est ce que Dario se tue à se dire, qu'il aura le droit à une vie plus clémente mais quand on est un Uccello, la souffrance n'est jamais loin. Les bleus qui occupent maintenant son corps ne sont que le reflet de son existence. Quarante ans, seul, le cœur brisé. Fixant sa nouvelle camarade de chambre, il fronçait les sourcils à ses paroles, se demandant pourquoi elle était aussi défaitiste.
Bien sûr, il a entendu parlé de cette miraculée et de toute son histoire mais il ne connaissait pas la gamine qui est morte dans cette accident des années en arrière, déjà parce qu'il ne vivait pas à Monterey à l'époque et aussi parce qu'il a connu Logan Fitzgerald bien après. Il n'avait pour l'instant pas fait le rapprochement entre la meurtrière de Samara Fitzgerald, la fille de son patron et la femme qu'il se trouvait devant lui. Sa froideur lui glaça presque le sang, lui faisant face, il réfléchit quelques instants avant de lui répondre franchement.
« Qu'est-ce que le karma pour vous ? Si je vous dis que le mien est pas mieux, vous me croyez ? » demanda-t-il, alors.
Son regard se perdait dans celui de la blonde aux allures de reine des neiges, pris au dépourvu parce qu'elle ne semblait pas spécialement enclin à discuter avec lui. Les prochaines semaines risquent d'être affreusement longues. Il serrait les poings, grimaçant de douleur car quelques hématomes n'étaient pas encore guéris.
« Pour ça, on est d'accord. » s'écria-t-il, ensuite.
Il jeta un œil à la pendule accrochée au mur, arrêtée à sept heures du matin, ce qui n'était aucunement l'heure actuelle. Il soupira en se demandant s'il parviendrait à se hisser sur une chaise pour la mettre à l'heure. Certainement pas, une très mauvaise idée, il arrivait à peine à tenir debout sur ses jambes alors sur une chaise, valait mieux pas y penser.
« Ils exagèrent, ils pourraient au moins la remettre à l'heure. Vous savez quand un infirmier vient ? » questionna-t-il, légèrement agacé.
Bien sûr, il s'agit que d'un détail mais pour lui, c'est beaucoup parce qu'il s'est toujours attaché aux détails les plus insignifiants. Ce qui a le don d'agacer ses deux jeunes sœurs. Petites habitudes auxquelles il est profondément ancré, comme le café matinal avec une cigarette ou encore regarder un épisode de Camorra avant d'aller se coucher. Des choses qu'il ne pourra clairement pas faire ici, déjà parce qu'il dérangerait sa voisine et qu'il avait promis à Flora de ralentir sur la clope.
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Sujet: Re: Set fire to the rain (ft. Sylvia) Jeu 18 Juil 2024 - 13:59#
Set fire to the rain
tw : accident, coma, dépression.
Fin mars 2024, Maison de convalescence
Sylvia n’a jamais eu l’habitude de se confier, de partager ses journées, toutes dévolues à jouer la comédie, être la prétendue mère parfaite, l’épouse idéale. Certaine d’avoir totalement échoué dans ce rôle qui lui a été attribué, qu’elle n’avait pas entièrement endossé le costume étriqué, elle s’était repliée, fanée. Trop longtemps enfermée dans un quotidien qui l’avait enchaîné, reléguée au banc de la société, la ménagère demeurait réservée. Silencieuse et renfermée.
Aujourd’hui plus qu’hier déballer sa vie privée lui fait horreur, quoiqu’elle soupçonne que tous ici connaissent sa triste histoire. Sa lamentable trajectoire. Quand l’accident a eu lieu, les plus sordides détails ont dû faire la une et les choux gras de la presse locale. Évidemment depuis les années ont passées, mais pour elle qui venait de se "réveiller", le deuil avait tout juste de commencé. En ouvrant les yeux sur la réalité, Sylvia a tout perdu. Sa petite fille est devenue une femme quant à son mari, lui, avait visiblement tournée la page.
- Une belle saloperie si vous voulez mon avis ! Qu’elle balança d’une traite, elle-même étonnée de sa propre verve !
Pour la première fois elle tourna son visage vers son voisin, un instant suspendu où ils se regardèrent tous deux… jusqu’à ce qu’il grimace sous l’effet de la douleur. Jusqu’à présent Sylvia ne s’était pas demandé un instant ce qu’il faisait à l’hôpital, pourquoi il était alité, allongé sur ce lit semblable au sien, dans cette chambre désormais commune ?!
- Que vous est-il arrivé ? Demanda-t-elle enfin, curieuse d’en savoir un peu plus sur celui qui partagerait désormais son quotidien…
Car Sylvia s’en voulait soudain de n’être concentrée que sur sa propre douleur, son mal-être ordinaire avec qui elle composait chaque matin. Mais l’autre soupirait, les yeux fixés sur une pendule arrêté comme si le temps, lui aussi, avait suspendu sa course pour les laisser au creux d’un immobilisme pernicieux !
- Vous voyez la petite boîte sur votre table de chevet, oui celle avec le bouton rouge… elle sert à appeler au secours !
Sylvia avait accompagné sa remarque perfide d’un geste qui désignait l’alarme dont elle ne s’était jamais servie. Elle imaginait déjà un ou une infirmière accourir, peut-être affolé(e), pour s’apercevoir que l’on n’avait seulement appelé pour changer les piles d’une horloge. Elle sourit intérieurement et persuadée qu’elle ne tirerait plus rien de ce compagnon jusqu’à ce que ce problème épineux soit résolu, elle prît son livre et se plongea dans la lecture d’orgueil et préjugés…
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Sujet: Re: Set fire to the rain (ft. Sylvia) Sam 14 Sep 2024 - 19:01#
Set fire to the rain
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Fin mars 2024, Maison de convalescence
L'italien n'a jamais cherché à se confier à qui que ce soit, même à sa propre famille. La seule à laquelle il pourrait tout dire, c'est bien son premier amour Sawyer mais il a préféré la laisser partir pour ne pas la mettre en danger. Aujourd'hui, son passé de mafieux derrière lui, tout ce qu'il souhaite c'est aller de l'avant et offrir un avenir à Cass et Flora, ses deux demi-sœurs pour qui il se doit d'être un frère protecteur.
S'intéresser à la vie des autres, très peu pour lui et il n'était pas là pour ennuyer la blonde qui devait être déjà bien embêtée par une horde de journaliste ou de cinglés qui hurlent au miracle ou encore qu'elle soit jugée. Son passé le forçait forcément à être renfermée, lui aussi.
« Je n'aurais pas dit mieux mais si j'ai bien appris quelque chose, c'est que l'espoir nous rattrape toujours. » déclara-t-il, sérieusement.
Car même face aux plus grandes épreuves, il y a toujours un espoir, une petite lueur dans la vie et cela pouvait aussi bien se manifester dans une rencontre, dans un projet ou encore dans de nombreux détails qu'on ne décèle pas forcément du premier coup. Lorsqu'elle lui demanda ce qui lui était arrivée, il se rattachait à ce qui le maintient en vie, la chance peut-être ? Non, il a une raison de se battre. Pour Cassiopéa et Flora, en premier lieu mais aussi pour celle qu'il a toujours aimé. Cette femme doit bien avoir quelque chose qui lui donne envie de se battre non ?
« Un accident de moto. Mais cela n'est pas mon premier et ne sera certainement pas mon dernier. » s'écrit-il, alors.
S'il a bien appris quelque chose, c'est que pour vaincre une peur, il fallait bien l'affronter et dès qu'il le pourra, il enfourchera à nouveau sa moto pour ainsi faire face à un quelconque blocage qu'il refuse de ressentir. Non, rien ne pouvait lui faire peur, lui qui a observé des vies droit dans les yeux avant de les faire supprimer pour le compte de la Sacra Corona Unita. Haussant les épaules, il se contentera d'avoir l'heure su son téléphone ou sa montre, il ne tenait pas à déranger quelqu'un pour une horloge.
« J'vais pas les déranger pour ça, ce n'est rien. Disons que c'est mon côté maniaque et un peu toqué qui ressort. » se justifia-t-il, légèrement amusé par ses paroles.
Espérant donc détendre un peu sa nouvelle voisine pour finir par remarquer qu'elle préfère se plonger dans la lecture de son livre. Décidément, les journées allaient être longues si elle refuse de lui faire une quelconque discussion sans s'isoler.
« C'est la première fois que vous le lisez ? J'ai toujours trouvé Darcy trop surcoté. Wickham, éternel antihéros incompris mérite mieux. » questionnait-t-il, prenant un ton presque intelligent.
Au premier abord, il n'avait pas l'air d'être quelqu'un s'intéressant à la lecture et pourtant, ayant plutôt l'allure d'un motard sérieux ne s'intéressant qu'à la mécanique et à des activités très masculines. Ayant grandit dans un pays assez machiste, il n'a jamais vraiment rencontré des gens avec qui discuter de sa passion pour la littérature.
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Patrick Smith (Benedict Cumberbatch)
Née le 13 janvier 1983. Un vent glacé, pressage funeste, qui résonne jusqu’au tréfonds des landes gelées, un anniversaire à souhaiter dans la foulée des fêtes de fin d’année.
Délivrée ? Je porte toujours son nom, à l'annulaire un anneau gravé assorti à un solitaire où brillait un diamant. Synonyme d'engagement... Mais notre union n'est plus qu'un lointain souvenir qui s'estompe. En instance de divorce.
Hier la consensualité me dicterait de vous répondre que j’ai été mère au foyer. Elle oublierait de préciser l’ennui des taches répétitives, la solitude des longues journées toutes identiques et calquées sur ceux qui, chaque jour, quittent ce même foyer. Nyls qui lui part travailler, Luna qu’il faut conduire et rechercher à l’école ou ses différentes activités. Reconnaissance nulle, accomplissement propre du néant, reflets ternis des illusions d’une vie rêvée… Aujourd'hui tout a changé ! Je suis vendeuse à mi-temps.
La villa qui abrite ma chambre n'est pas à moi, Edna me la cède contre un peu de temps en sa compagnie, quelques corvées. J'habite désormais une immense bâtisse située à l'extrême Est de la ville où je réapprend à vivre.
Sujet: Re: Set fire to the rain (ft. Sylvia) Jeu 24 Oct 2024 - 13:13#
Set fire to the rain
tw : accident, coma, dépression.
Fin mars 2024, Maison de convalescence
- Ah ouais ?!
L’espoir.
Sylvia aimerait beaucoup pouvoir s’accrocher à un infime espoir que les choses puissent s’arranger. Du moins s'améliorer. Comme sortir libre de ce lit, vivre, sans attendre qu’une blouse blanche lui en donne l’accord, même désapprobateur. Elle compte les maigres chances qui traînent de son côté… seules quelques miettes à ramasser ! Elle est infirme alors que d’autres la pense miraculée, affreusement délaissée malgré l'anneau arrogant, qui brille toujours à son doigt tel un signe rédempteur !
Si seulement elle devait ne supporter que ces deux merdes auxquelles elle est fatalement confrontée… reste encore et toujours c’te putain d’culpabilité ! Elle se r’fais le même film chaque seconde, minutes et heures, change à son gré le passé… Quelques fois elle opte pour la sobriété. Elle attend sagement son mari ce soir là assise dans l’canapé. La tension est à son paroxysme quand il daigne enfin rentrer. Enfin elle lui jette son désespoir à la gueule comme une bouteille à la mer, une dernière volonté ! D’autres elle s’arrête à c’te maudit feu rouge quitte à être rattrapée. Elle sort de l’habitacle en trombe, sous la pluie battante, lui balance ce qu’elle a au fond des tripes, toute la rancoeur, la douleur qu’elle amasse depuis trop longtemps, l'éparpille finalement au vent. Toujours les mêmes cauchemars en somme, pour la bête traquée !
Ces yeux se ferment lentement, comme son cœur fatigué d’autant de souffrances…
Contrainte d’entendre ses confidences, elle écoute le bref récit d’un autre accident, qui n’est apparemment qu’un détail, une donnée parmi d’autres, sûrement pas, à ses dires, le premier ni le dernier. C’était pour elle la première fois qu’elle dérogeait aux règles de sécurité. Quand elle se saoulait généralement elle allait s’pieuter. Avec pour seule compagnie cet enfoiré d’espoir et ses promesses galeuses !
Insidieusement, bouffée par la jalousie qui reprend son venin, Sylvia analyse brièvement cette franche hostilité qui lui monte au nez. Elle lui en veut de s’en être sortie avec "quelques côtes fêlées " et de vouloir (re)faire les mêmes conneries dès sa sortie. Elle lui balance donc son regard le plus sombre et lance d’un ton neutre :
- Ça pourrait-être votre dernière folie… enfin… si votre côté maniaque ou toqué peut s’en accommoder… patientez !
Pensant lui avoir cloué le bec, du moins lui avoir fait comprendre qu’elle ne comptait pas s’épancher elle ouvre un bouquin que sa fille lui a apporté. Mais elle est encore interrompue par sa langue trop fourchue !
- Le casse-cou est donc lecteur… Wickam n’est qu’un imposteur vaniteux, menteur, enjôleur et manipulateur… Ceci-dit le monde d’Elizabeth serait plutôt terne sans lui… et beaucoup moins drôle aussi… Maintenant si l’motard s’taisait ça m’aiderait vraiment à m’concentrer !
HJ:
toutes mes excuses, Sylvia n'est pas très coopérative