Familia Ante Omnia (ft. Cass & Flora)

Familia Ante Omnia / domenica 17 maggio

Depuis que les jumelles vivaient désormais sous son toit, un tas de traditions que Dario n'avait pas connu jusqu'à présent s'étaient ajoutées à son quotidien. Le brunch du dimanche midi en est une, comme chaque jour du seigneur, après l'heure de la messe où Flora se rendait, la fratrie se retrouvait autour de la table. Les puccia étaient presque prêtes, plus qu'à les sortir du four et les garnir de jambon, tomates et burrata. Le brun se tournait alors vers sa demi-sœur Cassiopéa qui devait s'occuper de la boisson. Cafés, cappuccinos et même mimosas. L'odeur du pain chaud lui chatouillait les narines et il était impatient de profiter de ce moment si cher à son cœur en compagnie des jumelles.

« Cass, non hai dimenticato la tua parte ? » demanda-t-il en italien.

Son regard se posa sur celui de la brune et au même moment la sonnerie du four se fit entendre. Il s'empressa d'ouvrir celui-ci pour en sortir les trois petits pains de leur plaque pour les disposer sur une planche en bois. Plus qu'à attendre que ça refroidisse. La porte s'ouvrit ensuite doucement, surement Flora qui rentrait. Il tourna les yeux sur l'entrée et adressa un sourire à la blonde.

« Flora, presque à l'heure. Je viens juste de sortir les puccia du four. » déclara-t-il, ensuite.

Le temps que ça refroidisse, ils ont bien le temps de boire un café avant de véritablement commencer ce brunch. Il se dirigea vers la table de la salle à manger, s'asseyant sur une chaise. Curieux et désireux d'écouter comme à chaque fois le déroulé de la messe parfaitement décrite par Flora.

« Allora, com'è andata la messa? » questionna-t-il, alors.

Il fixait les deux jeunes femmes avec la retenue qu'un grand frère doit avoir pourtant il ne pouvait s'empêcher de s'attendrir face à ce qu'elles deviennent chaque jour. Triste de ne pas les avoir connu plutôt, ils ont du temps à rattraper et il compte bien profiter de la chair de son sang pour encore de nombreuses années. Heureux de les avoir à ses côtés et de pouvoir les protéger, tout comme les chérir. Parce que pour lui, la famille a ce côté sacré et si important. Qu'il faut préserver à tout jamais.

[ @Cassiopéa Uccello & @Flora Uccello star1

]

PAR ALCARA.

Habituellement, Flora ne prenait pas l’ascenseur pour gravir les étages jusqu’à leur appartement. Sauf le dimanche matin. Quand la messe terminait, elle essayait toujours de s’éclipser rapidement pour ne pas être en retard au traditionnel brunch familial qu’ils avaient instaurés, Dario, Cassiopéa et elle, mais ce n’était jamais aussi simple qu’elle l’aurait souhaité. Il y avait toujours quelqu’un pour discuter, pour la saluer, pour lui demander quelque chose. Il y avait toujours un événement de l’église auquel on voulait l’inviter, ou pour lequel on cherchait des bénévoles, ou quelqu’un qui venait de rejoindre leur paroisse et qu’il fallait accueillir comme il se doit… Et il y avait toujours Margareth, celle qui organisait la plupart des événements caritatif et paroissiaux, qui était une vieille dame absolument charmante mais effroyablement bavarde. Flora faisait de son mieux, mais elle avait le plus grand mal à ne pas être en retard. En même temps, qui serait-elle si elle ne montrait pas le plus grand respect à ses aînés ? Elle ne serait pas vraiment Flora, n’est-ce pas ? Alors ça demandait un juste équilibre entre écoute quasi religieuse et diplomatie pour faire comprendre que le temps lui manquait sans froisser la susceptibilité des interlocuteurs. Et résultat, quand elle arrivait enfin en bas de l’immeuble, elle prenait l’ascenseur. Pour éviter d’allonger encore le délai. Son demi-frère et sa jumelle attendait son arrivée, et elle n’aurait pas voulu qu’ils meurent de faim à cause d’elle.

Elle ouvrit la porte doucement, se demandant si Cass était réveillée ou non et ne souhaitant rien provoquer de cet ordre si ce n’était pas le cas. Elle se glissa à l’intérieur de l’appartement, refermant soigneusement derrière elle, entendant rapidement la remarque de Dario.

- Mi dispiace molto, Dario, répondit-elle d’une petite voix.

Flora n’aimait pas contrarier les gens en règle générale, et encore moins sa famille. Elle n’était même pas réellement sûre que ce soit un reproche, à vrai dire, mais elle avait les excuses comme réflexe pour tout et pour rien. Alors que Dario s’installait à table, Flora s’occupait de sortir ce qu’elle avait préparé pour le mettre à réchauffer. Elle n’avait jamais le temps de cuisiner le dimanche matin, parce que ça voudrait dire qu’elle devrait louper la messe et c’était tout bonnement inenvisageable pour elle, mais ça ne l’empêchait pas de prendre son rôle très à cœur pour ce brunch. Elle adorait cuisiner pour les gens qu’elle aimait et elle n’était pas du genre à brider ses efforts.

Alors que son plat de dorade au four était en train d’être réchauffé, profitant de la place vide laissée par les puccias de Dario, Flora approcha de la table et y installa ses pasticciotto, qui avaient l’avantage de pouvoir se déguster froid. Elle sourit timidement en posant le plat. Comme toujours il y aurait bien trop à manger pour eux trois, c’était certain. Mais c’était aussi ce qui faisait le charme de ce genre de repas, n’est-ce pas ? La blonde finit par s’asseoir à sa place.

« Allora, com'è andata la messa? »

Elle tourna la tête vers Dario. Il posait souvent la question, mais elle se demandait bien pourquoi. Il n’avait pas tellement l’air de partager sa foi, sinon il l’accompagnerait n’est-ce pas ? Elle avait proposé, mais à part Cass qui acceptait de venir de temps en temps quand elle ne manquait pas de sommeil, Flora avait l’habitude d’aller seule à l’église. Ce n’était pas bien grave, elle s’y était fait des amis, comme Justus. Le fameux Justus Hampton, célèbre pour son succès musical. Elle ne l’avait jamais mentionné de cette manière au reste de sa fratrie, même si elle avait parlé de lui en le désignant comme « son ami de la messe » qui avait participé à une action caritative avec elle il y a peu. Justus n’aimait pas qu’on parle de lui pour parler de sa célébrité, et Flora s’efforçait de lui faire honneur. Néanmoins, elle aurait apprécié que Dario l’accompagne.

Elle avait beaucoup de respect pour lui, et une grande admiration et une profonde reconnaissance pour tout ce qu’il avait fait pour elles, pour eux. Il avait un courage qu’elle n’aurait jamais et qu’elle ne pouvait que lui envier, et elle savait également qu’il avait dû faire des choses bien plus terribles que ce qu’elle avait dû faire pour Aristeo et la SCU elle-même. Alors il lui faisait un peu peur aussi. De quoi serait-il capable, si les circonstances l’exigeaient ? La réponse lui manquait. Elle ne savait pas si elle préférait savoir ou ignorer. En tout cas, après l’aide phénoménale qu’il leur avait apportée, Flora se garderait bien de le contredire, de lui manquer de respect ou de s’opposer à lui. Elle n’était déjà pas du genre à s’opposer à qui que ce soit, il fallait bien l’avouer, et encore moins à son sauveur. C’était peut-être ce qui donnait l’impression qu’elle était si distante avec lui.

- C’était une très belle cérémonie. Pâques approche, alors nous avons eu une lecture de l’évangile selon Saint-Jean, tu sais, quand les Grecs s’adressent à Philippe de Bethsaïde et demandent à voir Jésus ? « Si quis mihi ministrat, me sequatur, et ubi sum ego, illic et minister meus erit. Si quis mihi ministraverit, honorificabit eum Pater meus. » Le prêtre a ensuite commenté, notamment en parlant du symbole que représente la croix. C’était très inspirant, vraiment.

Flora lança un regard à Cass en mentionnant la croix, un grand sourire sur les lèvres. Cassiopéa n’était pas la plus assidue à la messe, mais savoir qu’elle gardait ce symbole qu’elle lui avait offert autour du cou avait quelque chose de particulièrement réconfortant pour Flora, qui faisait de même avec son collier de baptême.

Désireuse cependant de ne pas monopoliser la conversation, et encore moins sur un sujet qu’elle savait ne pas passionner tout le monde, Flora baissa rapidement les yeux vers son assiette vide sans trop savoir quoi ajouter.

- E voi? Com'è andata la mattinata? Finit-elle par demander, curieuse de savoir ce qui s’était passé en son absence… Même si ce n’était peut-être qu’une grasse matinée. Quoique, connaissant Dario, il y avait peu de chances que ce soit son cas à lui.

@Dario Uccello & @Cassiopéa Uccello

Le latin:

Familia Ante Omnia

Où que nous allions, cette famille est notre forteresse. ஐ dimanche 17 mars ft. @Flora Uccello & @Dario Uccello

{outfit} ஐ D’un point de vue extérieur, vous ressemblez à n’importe quelle autre famille, du moins, n’importe quelle autre fratrie. Vous avez vos parts d’excentricités, vos côtés impétueux, vos caprices et bien entendu, vos désaccords. Pourtant, c’est bien ce qui ne se voit pas, et ce dont vous ne parlez pas aux autres qui vous unit. Ce passé sinueux qui fait la force de votre lien, qui vous rapproche et qui vous soude. Hélas, tu n’as mesuré ton attachement à ton pays, à ta maison, et à ta famille qu’à l’instant où tu as dû les quitter. Des choses auxquelles tu n’as apporté que peu d’importance avant de les perdre. Néanmoins, il y a bien une chose positive qui est ressortie de votre malheur commun : votre solidarité est venue éclairer l’ombre de votre espoir. Un espoir hautement aliment par Dario. Tu lui dois beaucoup. Tu lui en es profondément reconnaissante, bien que tu ne lui montres pas tous les jours. Tu sais très bien que sans lui, tu ne serais sûrement pas ici, à vivre une vie aux allures banales. Tu vivrais un calvaire, peut-être même pire. Aujourd’hui, tu vis encore avec cet arrière goût du passé en bouche. Tes larmes coulent encore silencieusement à l’approche de cette fameuse date. Tes nuits sont encore rythmées par tes cauchemars, mais tu as compris à quel point la famille est essentielle. Dorénavant, la famille, ta fratrie passe droit.

De manière générale, le dimanche matin rime avec messe et brunch. Tu n’es pas à proprement parler une croyante, mais tu ne nieras pas que te tourner vers Dieu t’a aidé à te remettre sur pied. Alors, en guise de remerciement et en ayant vu les effets positifs que ça eut sur toi, tu acceptes d’accompagner ta sœur certains dimanches. Tu portes d'ailleurs la croix qu'elle t'a offerte, sans exception, autour du cou. Une sorte de porte bonheur et la représentation d'une part de tes croyances. Sinon, tu le consacres à une grasse matinée. C’est bien la seule journée où tu acceptes de te le permettre, mais c’est sans compter sur ton frère qui se donne à grand cœur de te réveiller. Comme ce matin. Certes, l’heure tourne, la fin de la messe approche et par conséquent, le début du brunch familial se rapproche. Tu dormais encore à poings fermés lorsque tu as entendu des bruits lourds venant de la cuisine. Tu as rapidement compris le message derrière et tu as fini par sortir le bout de ton nez, encore à demi endormie. « Ciao Dada. » Sans un mot de plus, tu tournes les talons vers la salle de bain espérant qu’une douche te réveillera un peu mieux. Habituellement, tu auras pris le temps de le saluer de façon plus aimante. Tu aurais déposé un baiser sur sa joue avant de vaquer à tes occupations, mais il faut croire que le temps te manque. Ceci dit, tu n’hésites pas à prendre ton temps et à profiter de l’eau chaude sur ta peau. Sans surprise, la pièce est rapidement comblée par la buée et c’est un nuage qui s’en dégage lorsque tu ouvres la porte. Tu te faufiles dans ta chambre telle une petite sourie et enfiles une tenue avant de t’étendre de tout ton long sur le canapé du salon. Tu en profites pour regarder les notifications de ton téléphone et scroller un peu. Tu échappes quelques rires discrets tout en prenant soin d’envoyer certains reels à Naé. Hélas, tu n’en profites pas assez à ton goût, interpellée par la voix de ton frère. Tu tournes lentement la tête vers lui et poses un regard presque blasé sur lui. « Tranquillo, Non l'ho dimenticato. Mi sono appena alzato, datemi tempo. » Sous son regard, tu comprends rapidement qu’il ne te laisse pas réellement le choix. Tu te relèves tout en soufflant avant de rejoindre la cuisine et t’attèles à la tâche qui t’a été donnée. Plutôt, que tu as choisi de faire et pour laquelle tu t'es engagée.

Sauvée par le gong, la sonnerie du four retentit interpellant Dario et Flora rentre dans le même temps. De quoi te permettre de te débarrasser du regard de ton frère et de préparer les cappuccinos tranquillement dans ton coin. Tu ne commenceras pas ta journée sans en avoir bu un. C’est ton rituel, peu importe l’heure à laquelle tu te lèves et tu n’y referas pas entorse. Le temps qu’il coule, tu t’actives à la préparation des mimosas. Tu n’as pas besoin de recette pour ça. Tu la connais par cœur et tu pourrais les faire les yeux fermés, comme le reste des cafés d’ailleurs. Ta jumelle finit par apparaître à tes côtés, désireuse d’enfourner ses pasticciottos. Sachant pertinemment que tu n’es pas très pipelette dès le matin, tu te contentes de la prendre délicatement dans tes bras pour la saluer avant de reprendre ta lancée. Tu laisses tout de même traîner une oreille sur la conversation qui voit le jour dans le séjour. Tu écoutes sans vraiment écouter. Tu n’ajoutes et ne réponds rien à ce qui se raconte sur la messe. Tu apportes juste ta partie à table et rejoins ta fratrie en y prenant place à ton tour. Néanmoins, il y a bien une seule chose que tu désires savoir dans toute cette histoire. « Il tuo amico Justus era lì ? » Tu es curieuse à ce sujet. Tu entends parler de lui, mais tu n’as toujours pas compris le vrai sens de leur relation. De quoi te donner l’opportunité de creuser un peu et d'en savoir plus.

Tu ne glisses rien dans ton assiette. Tu préfères commencer par la bonne dégustation de ton cappuccino. « Mmmh delizioso. Sono davvero bravo in questo. C’est bon, je suis enfin disposée à avoir une conversation. » Tu leur offres un de tes plus beaux sourires remplis de fierté avant de poser ton regard sur Flora, attiré par sa question. Instinctivement, tu tournes ton regard vers ton frère et les plisses légèrement les yeux d’un air jugeur. Il ne doit pas ignorer que tu détestes te faire réveiller et tu estimes qu’il doit en tirer une certaine satisfaction en s’y donnant à cœur joie à chaque fois. « Elle ne fait que commencer en ce qui me concerne, quelqu’un s’est mis à faire beaucoup de bruit sans réserve pour me réveiller, je suppose. » Tu n’as pas besoin d’en dire plus. Le ton de ta voix montre très clairement ton insatisfaction. Tu rapproches ta tasse de tes lèvres afin de prendre une gorgée, mais t’arrêtes dans ton mouvement pour lancer un nouveau sujet. « Et votre semaine alors ? Mouvementée ? Je veux des ragots. » Vous vivez peut-être sous le même toit, mais ça ne veut pas dire que vous avez réellement le temps de discuter tous ensemble. C’est bien l’une des raisons pour lesquelles ce brunch s’est vu instauré, mais aussi pour poursuivre sur votre tradition du repas du dimanche lorsque vous étiez encore en Italie. Puis, tu raffoles des ragots. On peut même dire de toi que tu es une vraie commère.

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Nolens, volens ஐ Nil non aut lenit, aut domat diuturnitas, si vis vitam para mortem

Familia Ante Omnia / domenica 17 maggio

Cette tradition a quelque chose de sacré pour l'ainé, parce que Dario n'a pas vraiment eu la chance de passer du temps avec Cassiopéa et Flora, ayant manqué une bonne partie de leurs vies car il ignorait tout de l'existence de ses deux sœurs. Maintenant, il peut rattraper ce temps perdu en profitant de ce brunch dominical. Il fronçait les sourcils aux excuses de la blonde, ne comprenant pas pourquoi elle le faisait. Si elle était arrivée en retard, il ne lui aurait pas voulu après tout, elle a une bonne raison. La foi ne l'a jamais vraiment intéressé, il se sait baptisé et même s'il ne doute pas en l'existence d'une force créatrice, il n'est pas sûr qu'un Dieu soit derrière tout ça. Pourtant il a reçu une éducation religieuse, a suivi quelques cours de catéchisme dans son enfance, ce qui ne le rend pas ignorant en la matière. Souvent les mafieux pensent racheter leurs péchés en se rendant la messe, il a toujours trouvé ça stupide.

Ayant lui-même des choses à se rapprocher, il s'est déjà ainsi confessé à un prêtre, espérant être pardonné pour avoir failli au sixième commandement, celui qui dit "Tu ne commettras pas de meurtre." Quelque chose auquel il a été contraint durant son appartenance à la Sacra Corona Unita.

« Non importa, l'importante è che tu sia qui. » répondit-il, calmement.

Il hocha la tête puis la laissa la voix libre pour qu'elle puisse réchauffer ce qu'elle a préparer la veille. Se tournant ensuite vers la brune qui faisait surface, il se demanda un instant si elle avait en proie à des cauchemars, il savait pertinemment qu'avec ce qu'ils ont vécu tous les trois, ils ne dorment pas toujours sereins la nuit. Ayant déjà même surpris des terreurs nocturnes qui ont finit en confidence. Lui aussi a ses cauchemars comme si le passé ne cherchait qu'à les rattraper. Il soupira à la mention de son surnom ridicule qui l'agaçait autant qu'il l'appréciait au final.

« Ciao Cass, hai passato una buona notte? Nessun incubo?» demanda-t-il, pourtant, histoire de se rassurer un peu.

Laissant ensuite les jumelles discuter un peu entre elle, il tendit tout de même l'oreille et crut entendre la mention de Justus. Un ami que Flora s'est fait à la messe et dont il a déjà entendu parlé à quelques reprises. Pas franchement du genre à se mêler de ce qui ne le regarde pas, il aimerait pourtant en savoir plus sur la nature de leur relation. Disposant les puccias sur la table, il prit place sur la chaise qui lui est attitrée depuis qu'ils habitent tous les trois ici et récupéra une tasse de cappuccino qu'il porta à ses lèvres. Comme souvent cela commença sur sa question à propos de la messe, peut-être qu'un jour, il finira par l'accompagner. Il hocha la tête à ses paroles, l'approche de Pâques devait apporter quelque chose en plus.

« Oui, je me souviens de ce passage. Tu as réussi à te débarrasser des paroissiens alors ? Se vuoi la prossima volta, possiamo anticipare l'ora. Forse la messa durerà di più. » proposait-t-il, ensuite.

L'éternelle bonne humeur de Cassiopéa lui décocha un sourire au moment où il se saisissait de sa puccia pour croquer dedans. Il s'arrêta face aux paroles de sa sœur.

« Je crains de vous décevoir. Rien d'intéressant de mon côté. » mentit-il, alors.

Il omettait volontairement de mentionner qu'il avait échangé quelques messages avec Sawyer, son ex. Dario n'a jamais été du genre à se confier sur sa vie privée et puis le faire avec les jumelles, ça serait encore plus étrange. Il ne doutait pas que la brune trouvera quelque chose à dire pour qu'il finisse par se confier mais c'était encore très difficile pour lui, de se plier à l'exercice. Après tout, c'est plus simple de leur poser des questions, plutôt que de raconter sa vie qui est foncièrement ennuyeuse.

[ @Cassiopéa Uccello & @Flora Uccello star1

]

PAR ALCARA.

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Dario Uccello

Chi col fuoco fa star l'acqua per forza fa che o questa svapora o quel si smorza.

KoalaVolant

La question de sa jumelle surprit un peu Flora. Elle n’avait pas pensé que savoir si Justus était venu lui paraîtrait intéressant, elle n’avait pas pensé qu’elle se poserait la question, que ça l’intéresserait. A vrai dire, elle était toujours surprise qu’on lui pose la moindre question sur la messe alors qu’elle savait que le sujet n’était pas vraiment passionnant pour les autres. Elle sourit un peu. Dario et Cassiopéa s’intéressaient aux choses qui l’intéressaient elle, et c’était une très belle preuve de leur amour fraternel. Tout comme elle s’intéressait aux magasines de Caph et lui demandait de l’aide pour certaines de ses tenues, parce qu’elle faisait confiance en la passion et au jugement de sa jumelle, parce qu’elle avait envie de participer à ce qui l’animait. Tout comme elle essayait parfois de parler un peu moto avec son demi-frère, même si elle n’y connaissait rien, juste parce qu’elle savait qu’il aimait ça.

- Oui, il était là, répondit-elle simplement à sa sœur avant de tourner le visage vers Dario qui lui avait lui aussi posé une question. Je ne me suis pas « débarrassée » d’eux… Je leur ai fait poliment comprendre que j’avais certains engagement aujourd’hui et que donc je ne pouvais pas discuter…

Le résultat était le même : elle ne s’était pas attardée longtemps, du moins pas plus longtemps qu’il ne fallait. En vérité, elle avait surtout hoché la tête très poliment avec un sourire gêné, jusqu’à réussir à obtenir les trois secondes de silence nécessaires pour indiquer que sa fratrie l’attendait pour leur repas dominical. Il y avait évidemment eu un « Ah oui, bien sûr ! » en réponse, suivi d’encore quelques phrases parce que visiblement elle n’avait pas su se faire assez insistante, avant que Flora ne parvienne à s’éclipser. Mais elle n’aurait pas dit « débarrasser ». Ça lui semblait foncièrement malpoli et ce n’était pas ce qu’elle aspirait à être.

Flora préféra leur demander comment s’était passé la journée jusqu’à présent. Elle regarda Cassiopéa siroter son cappuccino comme à son habitude avec un sourire, parce qu’elle ne savait que trop bien que c’était la condition nécessaire à leur discussion et à son réveil tout à la fois. Quand elle finit par répondre, Flora ne fut pas spécialement surprise. Sa sœur dormait souvent plus tard qu’elle et que Dario, et Dario qui finissait par la réveiller n’était pas une première non plus. Il n’hésitait pas à utiliser les appareils bruyants malgré le sommeil de Caph, chose que Flora ne se permettrait pas. En règle générale, elle ne se permettait rien qui puisse porter préjudice à qui que ce soit, même pour plaisanter, même un tout petit peu. Sans doute parce qu’elle vivait avec l’angoisse maladive de déplaire et de se retrouver seule, abandonnée des siens. Elle était trop gentille, Flora. Vraiment trop. Ça ne pourrait que lui apporter des ennuis un de ces jours.

« Et votre semaine alors ? Mouvementée ? Je veux des ragots. »

Flora ne cachait rien à sa jumelle, jamais. Elle mettait parfois un peu plus de temps qu’elle ne devrait pour lui parler des choses qui lui tenaient à cœur et qui lui faisaient mal, il est vrai, mais elle allait toujours spontanément la trouver pour partager ce qui lui pesait sur le cœur à un moment ou un autre. Après tout ce qu’elles avaient vécu, il n’y avait aucune place pour les secrets et les cachotteries. Il y en avait à peine pour ce délai pendant lequel elle cherchait ses mots, cherchait à comprendre ses propres émotions avant de les partager plus sincèrement à sa sœur. Mais depuis qu’elles étaient ici, elles avaient des vies bien occupées et bien différentes. Ça avait été particulièrement éprouvant au début, quand elle avait dû chercher tout un tas de petits boulots et d’emplois ingrats pour vivre tout en finançant la reprise de ses études et faire valider son diplôme. Elle avait cru qu’elle n’y arriverait jamais, quand elle avait dû travailler à l’usine. Mais avec le soutien de Caph et Dario, rien n’était impossible. C’était l’impression qu’ils réussissaient à lui donner, en tout cas, et malgré tout.

« Je crains de vous décevoir. Rien d'intéressant de mon côté. »

Dario n’était jamais très bavard quand on posait ce genre de questions. Flora le dévisagea un peu en commençant à garnir son assiette, curieuse de savoir si c’était la vérité ou s’il ne souhaitait simplement pas en parler. Quoi qu’il en soit, elle ne poserait pas de questions auxquelles il ne voulait visiblement pas répondre. A la place, elle murmura le bénédicité avant de croquer dans un puccia, trop affamée pour attendre d’avoir pris la parole pour commencer à manger. Elle attendit sagement de ne plus avoir la bouche pleine avant de répondre à son tour.

- Je suis invitée à un pique-nique avec la troupe de théâtre bientôt.

Ce n’était pas en soit un ragot il est vrai, mais puisqu’elle devait raconter sa semaine alors autant tout dire. Caph saurait tout de toute façon.

- Et puis… J’ai rencontré Uriel.

Flora croqua à nouveau dans sa puccia, comme pour s’offrir de nouvelles secondes, comme pour éviter d’avoir à faire face tout de suite aux remarques et aux question de Cassiopéa qui ne tarderaient sûrement pas. Elle lui avait parlé de lui, des mots qu’ils s’écrivaient dans son carnet à la librairie, même si elle n’était pas non plus entrée dans trop de détails. Elle n’était pas certaine d’en avoir parlé à Dario cependant, à moins qu’il ait entendu ou surpris certaines de leurs discussions. En tout cas, c’était probablement l’événement le plus significatif de ces derniers temps et dont elle n’avait pas encore parlé.

- Et toi ? Ajouta-t-elle, osant à peine croiser le regard de sa jumelle.

@Dario Uccello & @Cassiopéa Uccello

Familia Ante Omnia

Où que nous allions, cette famille est notre forteresse. ஐ dimanche 17 mars ft. @Flora Uccello & @Dario Uccello

{outfit} ஐ La question de ton frère te ramène directement à la nuit que tu viens de passer. Très régulièrement et de façon totalement inconsciente, tu replonges dans ces affreux derniers jours que tu as vécus en Italie. Tes nuits sont hantées par tes souvenirs et par ton passé tortueux. Ils ne te laissent aucun moment de repos. Dès lors que tu penses avoir enfin tourné la page, être allée de l’avant, tes souvenirs refont surface et te frappent avec trois fois plus d’intensité. Tu es impuissante et démunie face à ça. Tu ne peux que subir. Tu revois chaque détail, ressens chaque sensation, chaque douleur et chaque effroi. Tu te réveilles toujours en sueur et tremblante. Le souffle court, tu as toujours besoin de te redresser pour retrouver une respiration normale et de quelque temps pour prendre conscience que tout ça est terminé. Voilà donc les conséquences d’avoir vécu ce drame avec une telle intensité et d’avoir été plongée dans l’instant présent. Pourtant, cet instant signa ton nouveau départ et pour changer de monde, il faut changer de décor. Ici, en Amérique, tout est si différent. Tu peines encore à trouver ton équilibre, tes marques et ta place. Néanmoins, tu ne laisses rien paraître. Après tout, le changement vient avant tout de la force. Il vient du fait que tu te dois d’être forte pour toi-même et surtout pour ta fratrie. Leur montrer ta force revient à la leur donner, bien que tout changement, même souhaité, s’accompagne d’une note de mélancolie. En guise de réponse, tu ne lui lances qu’un simple regard l’air de dire qu’il connaît déjà la réponse. Tu sais que tu n’as pas besoin de dire quoi que ce soit, toutes vos nuits d’insomnies et de terreurs en témoignent. Là est aussi l’une des choses qui vous a rapproché un peu plus. Il est toujours agréable de discuter avec quelqu’un qui sait parfaitement ce que tu traverses et qui le vit avec autant d’intensité que toi.

Tu prends rapidement place à ta place habituelle autour de cette table, que tu peux qualifier de familial, et sans grande surprise, la discussion se porte dans un premier temps sur la messe dont Flora venait d’assister. Ça ne t’intéresse que dans les formes. Tout ce que tu retiens de ces histoires est les rencontres que ta jumelle peut bien y faire. Comme ce Justus. Souvent présent dans vos conversations autour de ce sujet, il a fini par piquer ta curiosité. C’est bien pour cette raison que tu poses cette question. Tu doutes avoir plus d’informations à son sujet au vu de la présence de votre frère, mais tu n’hésites pas pour autant. Tu ne plisses que légèrement les yeux en voyant ta sœur répondre de façon très simple à ta question avant de repartir sur des explications avec Dario. Ça a le mérite d’être clair en tout cas. Le sujet n’est peut-être pas aussi intéressant que tu le croyais. Il n'y a peut-être absolument rien à dire sur son compte, alors tu passes vite à autre chose en demandant des nouvelles de leur semaine. Sans attendre, ton regard se porte sur ton frère qui suite à tes questions a un comportement plutôt suspect. Alors qu’il comptait déguster l’une des puccias, il n'en fait rien. Il s'est tout simple stoppé. Serait-il gêné par ta question ? De quoi attirer ton attention, d’autant plus lorsqu’il te répond ne rien avoir d’intéressant à vous raconter. Il vient de te donner de quoi soulever certains intérogations chez toi. Pourquoi adopter ce genre de comportement pour pas grand chose ? Dada serait-il en train de dissimuler quelque chose ?

Lentement, tu poses ta tasse avant de le regarder fixement en appuyant ton visage sur ta main déjà accoudée sur la table. Sourire aux lèvres, tu comptes bien te saisir de cette occasion, mais ta sœur décide de prendre la parole. En une fraction de seconde, ton visage se tourne en sa direction. Est-ce bien le prénom Uriel que tu viens d’entendre ? Un air surprit mêlé à une certaine impatience de savoir s’installe sur ton visage. Néanmoins, tu reposes ton regard sur ton frère, bien décidée à lui dire quelques mots avant de t’emparer du sujet que ta sœur venait de mettre sur la table. « Toi, tu ne bouges pas. Bugiardo. » Chose faite, tu passes à ta jumelle sans attendre. C'est qu'elle te lance l'information l'air de rien. « Attends, attends, attends, on ne va pas faire comme si ce n'était rien. Déjà, pourquoi je n'étais pas au courant avant ? Et ensuite raconte ! Je veux tout savoir, avec les détails. » Sans surprise, tu perçois le regard fuyant de ta sœur. Tu en as l’habitude, il faut dire que lorsque tu as quelque chose à te mettre sous la dent, tu ne lâches pas prise facilement, d'autant plus lorsque ça la concerne. Tu te montres peut-être un peu trop envahissante et fouineuse. « Tiens, bois ça. C’est ma chance liquide. » Tu glisses une coupe de mimosa devant elle dans l’espoir que ça aide sa langue à se délier et qu’elle nourrit rapidement la curiosité qui te dévore de l’intérêt.

Tu n'en dis pas plus cela dit. Si elle désire ne pas t'en parler pour le moment, c'est son choix, mais elle sait par avance que tu reviendras à la charge et plutôt rapidement. Elle poursuit alors par une question. Sous celle-ci et l’intérêt qui se porte sur toi, tu te redresses légèrement sachant à l’avance ce que tu pourrais dire et ce que tu comptes bien dévoiler ou ne pas dévoiler. Étant donné que Flora vient de parfaitement répondre à ta question en te racontant en te donnant l'information croustillante de sa rencontre avec Uriel, tu reportes ton attention sur ton frère. C'est que tu n'en as pas terminé avec lui. Au contraire, tu ne l'as mis en attente que pour mieux commencer à le cuisiner. « Tu sais qu’une confession en amène une autre ? C'est tout le but d'un échange. » Avec la plus grande innocence, tu optes pour un faux air attristé. Avec un peu de chance, ça l'aidera à revoir sa position. « Ce n'est pas très gentil de vouloir nous tenir à l’écart. Je croyais qu’on était une fratrie soudée nous. » À vrai dire, tu n'oserais pas remettre votre solidarité en question pour si peu. Toutefois, tu laisses un sourire malin s'installer au coin de tes lèvres sachant parfaitement ce que tu comptes ajouter. « Donnant, donnant. Tu parles, je parle, sinon je te dirais plus jamais rien. Appelons ça, un marché ou du chantage, c’est comme tu préfères. » Te connaissant, tu irais même jusqu’à ne rien dire sur les choses les plus innocentes que tu peux faire ou vivre, comme simplement dire comment s'est passé ta journée de travail.

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