Wallace venait d’avoir Oonagh en visio. Tout remontait à quelques minutes plus tôt. Lorsque le jeune homme était chez lui, à profiter de sa journée. Ses petites tâches ? Il les avait déjà bien remplies. Il avait même pris une avance plutôt conséquente. Surpris de lui-même, il pouvait venir se laisser tomber sur son canapé. Son père n’était pas là, pas dans le coin. Ce qui voulait dire qu’il pouvait mettre les pieds sur la table de salle. Sachant qu’il ne pouvait pas appréciait à ce simple geste aussi souvent qu’il le voulait, Wallace s'exécutait avant de lancer un épisode sur la télé de ce dernier Mais l’épisode n’avait pas le temps d’avancer réellement que son téléphone vibrait. Mélange d'étonnement ainsi que de curiosité. Il venait l’attraper dans sa main valide avant de tourner le téléphone. Voyant le nom d’Oonagh, le message passait d’un quelconque intérêt à vital. Wallace lisait le contenu, avant de comprendre qu’elle avait besoin d’aide.

Rapidement, le jeune Hayes prenait le chemin de sa voiture, pour tenter de la rejoindre. La dernière des Fitz venait de faire sauter sa tuyauterie. Plutôt pas de chance, mais ce n’était pas ce qui intéressait Wally, ce qu’il voulait savoir en tout premier lieu, c’était si Oonagh allait bien. Elle avait mentionné une chute, un bleu. Ses premières questions étaient sur ça, une fois le visio lancé. Peu prudent, bien qu’assez cocasse sachant ce qui lui était arrivé la dernière fois qu’il était au volant. Elle lui répondait positivement.  Alors, il pouvait seulement s’intéresser aux dégâts. Mais c’est alors que la route, ce qui devait être son principal souci, devenait son dernier. En effet, Oonagh était en serviette de bain. Quelque chose qui n’aurait jamais dû venir tiquer le jeune garçon. Voir une femme en serviette de bain était intime, mais ici, c’était Oonagh. La femme que le garçon appréciait bien particulièrement. Il était déjà plutôt bien destabilisé, alors, lorsque cette même serviette manquait à rien de fausser compagnie à la jeunette, Wallace ne savait pas s’il devait la remercier pour presque lui avoir donné une vue qu’il n’oublierait pas de si tôt, ou à l’inverse, la maudire pour presque lui provoquer un nouvel accident. Wally en était tant perturbé qu’il venait sortir une bêtise vocalement, ce qui donnait la puce à l’oreille pour Oonagh. Elle venait sortir de l’écran pour aller s’habiller rapidement, avant de lui dire de se dépêcher. Les gens commençaient à arriver. “Je suis là, je me gare” Disait-il, finissant sa manœuvre.

Coup de chance, une place était disponible juste devant l’immeuble. Il venait rapidement la chiper avant de prendre son téléphone et de sauter en dehors du véhicule, avant de foncer pour essayer de passer tant que la porte était ouverte. Il venait s’y glisser avant de monter quatre à quatre les marches pour arriver à son étage. Sans perdre une seule seconde, le cadet des Hayes arrivait à sa porte, voyant deux personnes qui commençaient à se poser des questions. Il venait les aborder, pas essoufflé, mais il ne pouvait cacher son petit effort. “Ne vous inquiétez pas, tout va bien, elle a juste… fait tomber un vase remplis d’eau…” C’était nul. La pire chose qu’il pouvait trouver. Avant d’ajouter. “Tout sera réglé dans la minute, vous en faîte pas.” Avant de les voir repartir d’où ils venaient. Il venait tapoter à la porte. “Oo’, c’est moi, y’a plus personne !” Disait-il, visage contre la porte. Il jetait un dernier regard de chaque côté, avant de bien confirmer qu’il était seul. Il attendait à présent que son… Amie? Lui ouvre la porte pour qu’il puisse voir l’étendue du spectacle. Avant de l’aider à tout réparer et nettoyer. Il n’y avait aucun monde dans lequel Wallace laisserait Oonagh seule. Jamais.

CODAGE PAR AMATIS
AVATARS :

mxcimoffss ; Fassylover

Je suis une calamité ambulante.
Est-ce une raison valable pour retourner fissa en prison? J’espère bien que non.
Car les policiers ne devraient pas tarder alors, afin de m’embarquer pour me jeter aussi vite que possible dans une cellule.
Tout ça pour une maladresse qui me coûte cher, tandis que la journée commençait sous les meilleures auspices possibles.
J’avais un programme chargé, des milliers de choses à faire. Entre mon boulot à mi-temps de pet sitter qui démarrait dans moins d’une heure, mes études de criminologie dont j’avais un cours d’une importance capitale en fin de matinée et ma colocation avec Nikki, ma meilleure amie, qui avait l’avantage de comporter des soirées filles à n’en plus finir, il n’y avait pas de place pour le moindre changement de programme.
Mais l’imprévu n’est pas aussi savoureux quand il intervient dans un moment où il n’apporterait aucune conséquence.
Non, ce n’était franchement pas le jour pour arracher un tuyau du mur et transformer notre appartement en pataugeoire. Vraiment pas.

Mais dans mon malheur, j’ai pu compter sur le soutien de Wallace. Enfin… Que j’ai appelé dès que j’ai réalisé l’ampleur du désastre! C’était plus fort que moi, j’ai spontanément contacté la personne qui, à mes yeux, m’apporterait sans conteste une solution apaisante. Nikki a quitté l'appartement très tôt ce matin, je ne me voyais pas contacter une de mes soeurs, encore moins Dar' ou Lukas... Non, j'ai préféré me tourner vers Wally. Wallace Hayes, l’ami et… Un autre qualificatif qui pourrait pointer le bout de son nez? À vrai dire, je ne sais pas. Notre soirée d’il y a quelques semaines est gravée dans ma mémoire, elle n’avait rien d’ordinaire. Et cette poignée d'heures a suffit à me conforter dans l’idée que je pouvais compter sur lui. Quelques échanges de SMS plus tard… Et de nombreuses nuits à penser aux sentiments qui ne cessent de grandir à son égard... Je suis perdue. Et tandis que je transforme ce charmant immeuble communautaire en piscine géante, je compte sur Wallace pour me sortir du pétrin.
CQFD, n'est ce pas?

Tourmentée, rongeant mes ongles, je patiente sagement jusqu’à sa venue qui ne devrait plus tarder. Après quelques vocaux et un visio plus tard, il m’a assuré qu’il serait à mes côtés d’ici peu. Fragilisée par l’ampleur de la catastrophe, je préfère tourner le dos à la salle de bain, ne pouvant pourtant éviter les quelques flaques d’eau qui se forment dans le salon de l’appartement.
Monsieur Hayes, seriez-vous mon sauveur, tandis que je nage dans un océan de bêtises…?

Une voix, accompagnée d’une deuxième quelques instants plus tard, qui se fait entendre de l’autre côté de la porte. Je me fige, comprend rapidement qu’il s’agit de voisins inquiets. Oonagh, tes pieds mouillés sont le signe que l’inondation se propage et qu’elle atteint désormais le pallier! Paniquée, je tourne sur moi-même, attrape les trois plaids rangés dans un panier à côté du canapé et les jette sur le sol, afin d’éponger tant bien que mal. Geste ridicule, qui ne résout rien… Merde, qu’est ce que je vais faire… QU’EST CE QUE JE VAIS FAIRE, HEIN?!
Et puis, une troisième voix atteint mes oreilles, celle que j’attendais avec impatience. Profondément soulagée, je réponds à sa demande en déverrouillant nerveusement la porte et sans réfléchir, me jette dans ses bras, tout en bafouillant, dans le creux de son cou:

Oh, Wally, enfin! Merci, merci, merci… Entre, pardon, je…

Oonagh Fitzgerald, laisse lui le temps de respirer. Gênée, je rompt notre étreinte, ne pipant mot tout en prenant la direction de la salle de bain. D’une moue pitoyable, je tends le bras vers la canalisation d’où s’écoule toujours une quantité importante d’eau, tout en ajoutant, d’une voix dramatique:

Voilà le lieu du crime.

Je me sens si petite, si… merdeuse. J’ai beau être plus âgée que Wallace, je ne ressemble guère à autre chose qu’une adolescente dont la maladresse est sans appel. J’observe Wallace s’avancer vers le tuyau, mais, sur les nerfs, je ne peux m’empêcher de le prévenir, tout en faisant quelques pas afin d’atteindre son épaule:

Attention, je…

Et nous voilà glissant sur le sol, chute inévitable qui me surprend tout autant qu’elle pourrait me déstabiliser. Ouch, qu’est ce que ça fait mal! Je viens de me claquer le genou sur le carrelage, mon coude a également amorti ma chute. Je risque d’être couverte de bleus, dès le lendemain et pourtant, je n’en ai rien à faire. Je peux entendre l’eau s’écouler de plus belle, la flaque dans laquelle nous sommes tombés ne cesse de prendre de l’ampleur et pourtant, je n’en ai rien à faire.
Mon regard plongé dans celui de Wally, à califourchon sur lui, je me demande…
…
Quelle mouche m’a donc piqué pour péter cette fameuse canalisation, de bon matin, hein…?
Sans doute la meilleure idée du siècle, n’est ce pas…?

CODAGE PAR AMATIS
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mxcimoffss ; Fassylover