Flora avait eu un peu de mal à se faire à la vie californienne, mais elle commençait à avoir ses petites habitudes. L’une d’entre elle était de venir à la librairie. Elle y passait toutes les semaines pour acheter de nouveaux livres qu’elle dévorait aussitôt, et passait également par la bibliothèque en rentrant chez elle. Avide de mots, de savoirs, d’émotions, avide de tout ce que la littérature pouvait lui fournir.

Et de cette petite habitude, en était née une deuxième. Un jour, elle avait oublié son carnet dans les étagères. C’était une petit carnet rouge, avec des points à l’intérieur. Un genre de journal. Elle y avait dessinée un calendrier, noté une liste de ses lectures, et quelques passages qui ressemblaient plutôt à un journal intime, parfois en italien, parfois en anglais. Elle avait dessiné sur certaines pages aussi, elle y avait écrit de la musique par endroit, toute sa vie se trouvait là ou presque, des détails insignifiants et parfaitement intimes à la fois. Pourtant, il n’y avait ni son nom de famille, ni son numéro de téléphone ou quoi que ce soit qui permettrait de la joindre. Elle avait bien cru qu’elle ne le retrouverait jamais, elle l’avait cherché partout, jusqu’à la semaine suivante où elle avait fini par tomber dessus.

Et quelqu’un avait écrit dedans. C’était ainsi qu’elle avait fait la connaissance d’Uriel. Ils avaient échangé sur de nombreux sujets, mais surtout sur ce qu’ils aimaient, sur la littérature et la musique. Elle avait suivi ses conseils, découvrant ou redécouvrant des choses qui lui plaisaient, et elle espérait qu’elle avait pu lui fournir le même genre de sentiment. Mais elle n’avait pas osé le rencontrer. Quand il avait émis l’idée, elle avait paniqué.

Et s’il la trouvait moins bien en vrai ? Moins intéressante ? Elle mourait d’envie de s’en faire un ami, elle l’appréciait déjà comme tel, mais elle était tellement timide qu’elle n’était pas sûre de réussir à décrocher deux mots si elle se retrouvait face à lui pour de vrai. Elle avait décliné la proposition, en se demandant s’il allait comprendre ou s’il allait lui en vouloir, mais Uriel, s’il avait été déçu, n’en avait rien laissé paraître. Ça avait rassuré Flora. Et ça lui avait aussi donné encore plus envie de le rencontrer, même si elle n’était pas prête.

Installée sur une des tables de la librairie, elle avait commencé sa petite lettre pour Uriel. Elle cherchait un peu ses mots, non pas parce qu’elle écrivait en anglais mais plutôt parce qu’elle voulait être sûre que ses phrases rendaient bien ce qu’elle pouvait penser. Précisément. La littérature, même si elle n’avait pas la prétention de dire qu’elle en écrivait dans cet échange épistolaire – regorgeait de manières de s’exprimer avec la précision d’un chirurgien. Flora avait toujours eu l’ambition de mettre ça à profit.

Stylo en main, elle était en pleine réflexion quand une voix la fit sursauter. Ça venait de derrière elle.

« Flora ? C'est toi ? »

Elle ferma le carnet d’un mouvement brusque qui laissait entrevoir un peu de panique, tournant la tête vers la voix, ouvrant de grands yeux écarquillés, ne sachant pas quoi dire ni comment réagir, ses joues devenant rouges. Comme si elle avait été prise sur le fait. Et c’était le cas, en fait.

« Je peux m'assoir ? Enfin tu permets que je m'assied à ta table ? »

Elle hocha la tête en lui faisant signe de s’asseoir s’il en avait envie, encore un peu trop surprise pour se décider sur ce qu’elle pourrait lui répondre. Elle ne savait pas quoi dire. Rien ne lui venait. C’était comme si on venait de lui mettre un coup de pression, en la mettant face à une situation qu’elle n’avait pas prévue, pour laquelle elle pensait ne pas être prête. Elle ne remarqua même pas qu’Uriel – parce que c’était forcément lui n’est-ce pas ? - tirait sur les manches de son pull et était probablement aussi peu à l’aise qu’elle. Enfin, peut-être un peu plus à l’aise. Après tout, il avait osé lui parler, et si les rôles avaient été inversés, elle n’était pas certaine qu’elle l’aurait fait.

- Bonjour… Uriel ?

Effectivement la voix de Flora ne dissimulait pas un accent italien assez prononcé, même si on la comprenait parfaitement, et même si elle n’avait aucun mal à comprendre ceux qui s’adressaient à elle.

Les mains posées sur le carnet, parce que ce qu’elle craignait plus que tout c’était qu’il lise sa lettre inachevée devant elle, Flora sourit timidement à son correspondant. Il y avait tant de choses qu’elle voulait lui écrire, et pourtant rien ne lui venait maintenant qu’il se trouvait là. Il avait des cheveux plus foncés que les siens, et vraiment très beaux. En vérité, il dégageait une douceur qui collait très bien avec ce qu’elle avait imaginé de lui, pendant leurs échanges. L’avoir en face d’elle, c’était assez impressionnant.

- Tu… Tu vas bien ?

On entendait clairement que c’était la timidité que la faisait bégayer, et non un manque de maîtrise de la langue anglaise. D’ailleurs, Flora baissa les yeux vers la table, gênée. Elle se sentait ridicule. Elle l’était sûrement un peu. Elle souffla doucement, comme pour se calmer, se détendre, avant de relever un peu la tête vers Uriel avec un sourire gêné.

- Je suis désolée je… Je m’attendais pas à te croiser… Enfin, je suis ravie ! C’est juste… Je…  Je suis timide…

- C’est le moins qu’on puisse dire, répondit Flora avec son sourire gêné et ses joues rouges.

Elle s’était bien dit que ça risquait d’arriver, mais ça lui faisait si peur qu’elle avait rarement pris son temps pour écrire ses lettres dans le fameux carnet rouge qu’elle tenait sous ses doigts. Mais elle avait pris confiance, à force de se retrouver tranquillement, cette librairie c’était son passage obligé désormais, son petit refuge. Elle avait commencé à prendre le temps, à écrire des lettres plus longues, à s’asseoir à cette table. Elle aurait dû se douter qu’un jour Uriel se trouverait là en même temps qu’elle. Elle n’aurait pas dû être aussi surprise.

- Je vais bien, merci.

Il était désormais installé en face d’elle, les mains calmement posées sur la table. Flora regardait ses doigts, puis ses yeux remontaient jusqu’à son visage, croisaient son regard avant de détourner les yeux, trop intimidée pour maintenir ce contact visuel trop longtemps.

« Je comprends. Moi aussi je suis timide mais tu sais ce n'est pas comme si on ne se connaissait pas. »

Mais qu’est-ce qu’elle avait été stupide de terminer sa phrase en disant qu’elle était timide ! Déjà, Uriel le savait déjà, c’était pour cette raison qu’elle avait repoussé leur rencontrer quand il avait proposé de se retrouver une première fois. Elle n’avait juste aucune idée de la manière de gérer la situation. Enfin, ça ne pouvait pas être si difficile que ça, n’est-ce pas ? Ce n’était qu’une rencontre avec un ami. Parce qu’il avait raison Uriel, ils se connaissaient déjà, ils avaient partagé leurs goûts pendant des semaines à l’intérieur du cahier, à se conseiller de la musique, des films, des livres. Elle avait découvert beaucoup de choses grâce à lui, et elle espérait lui avoir apporté quelque chose de ce genre aussi.

- Tu as raison… Avoua-t-elle finalement. Je suis désolée.

Désolée de quoi ? Elle n’aurait peut-être même pas su le dire exactement. Désolée d’avoir insinué sans le vouloir qu’il l’intimidait alors qu’ils se connaissaient ? Peut-être. Elle cachait sa gêne derrière son sourire, chassant une mèche rebelle de ses cheveux derrière son oreille. Qu’est-ce qu’elle pouvait dire ? Sans doute la même chose que ce qu’elle aurait voulu lui écrire, mais ça devenait beaucoup plus compliqué maintenant qu’il était là et qu’elle aurait sa réaction en direct, maintenant qu’il était là et qu’elle n’aurait plus l’occasion d’arracher une page, de revenir sur un mot, de raturer.

- J’étais justement en train de t’écrire…

Ça semblait si stupide maintenant. Si vain. Flora se racla la gorge. Est-ce qu’ils continueraient à s’écrire après ça, ou est-ce que c’était la fin de leur correspondance si particulière ? Elle espérait que non. Elle aimait beaucoup cette relation. Cette originalité. Cette manière de pouvoir prendre son temps. Ce n’était pas que de la timidité, c’était aussi sans doute son amour des lettres et des Lettres. Une forme de lyrisme.

Elle attrapa le carnet et le rouvrit. Peut-être que regarder le début de sa lettre l’aiderait à trouver les mots ? Elle n’avait pas le courage de lui lire ce qu’elle avait écrit, mais elle y trouva une accroche. Elle referma encore une fois le fameux carnet en prenant une profonde inspiration, plongeant ses yeux clairs dans ceux d’Uriel avec un peu plus de courage.

- Je te demandais où tu étais passé, et si cela avait été une excursion plaisante…

Flora parlait souvent anglais comme si elle sortait droit d’un livre, parce que c’était ainsi qu’elle avait appris : en lisant. Elle espérait que ça ne la rendait pas trop étrange, entre ça et son accent italien qui ressortait malgré ses deux ans ici. Heureusement, elle avait déjà pu apporter un peu de naturel à sa manière de parler depuis son arrivée ! Sinon, Uriel aurait sûrement eu de quoi se moquer.

Flora s’en voulait d’avoir posé sa question. L’écrire était une chose, mais la prononcer ? Elle voyait Uriel secouer la tête négativement juste sous ses yeux, avouant qu’elle lui rappelait un mauvais moment – ou du moins un moment qui ne s’était pas déroulé comme il le voulait. Ça n’avait pas été plaisant, en tout cas. Elle faisait toujours attention à ne pas mettre les autres dans une mauvaise posture, et il est vrai qu’avec le confort de la solitude Uriel aurait sans doute pu choisir comment répondre à sa question tranquillement. Il aurait pu simplement faire comme si la question n’était pas là et se concentrer sur le reste de la lettre. On ne pouvait pas faire ça quand on parlait de vive voix, à moins de changer de sujet ce qui pouvait éveiller la curiosité et les soupçons.

« Disons que ce n'était pas vraiment ce que j'avais espéré. »

Flora hocha la tête en silence, sans savoir quoi dire pour se racheter, pour parler de quelque chose qui rendrait Uriel un peu plus heureux. Les mots ne lui venaient pas.

« Je comptais te l'écrire mais si tu veux je peux te raconter comment ça s'est passé. J'ai pensé naïvement que c'était plus entre elle et moi, je me suis trompé. » 

Le visage expressif de l’Italienne ne dissimula pas la tristesse que cette confession lui inspirait. Les amours malheureuses étaient un fléau. Ses yeux se perdirent un instant dans le vague alors qu’elle repensait à son défunt fiancé, feu Alfonso. S’il n’avait pas trouvé le courage de l’inviter à sortir, ils ne se seraient sûrement jamais mis ensemble. Elle repensa à toutes ces choses qu’ils avaient faites ensemble, les voyages, les musées, les nuits difficiles à tenir le coup grâce au café en étudiant leurs cours, la demande en mariage… Elle aurait voulu qu’Uriel puisse vivre ça avec la femme qui lui plaisait, elle lui souhaitait de le vivre avec quelqu’un d’autre un jour, avec quelqu’un saurait comprendre ses sentiments et qui les ressentirait aussi, avec la même force. Flora poussa doucement le carnet vers Uriel. Elle espérait, en revanche, que son histoire ne connaîtrait pas la même fin tragique ses fiançailles avec Alfonso. La mort.

- Tu peux écrire, si tu préfères. Mais, je peux écouter aussi.

Elle se donna du courage et ses yeux croisèrent ceux d’Uriel. Elle n’avait pas envie de le mettre mal à l’aise en le regardant écrire, mais s’il avait envie de lui raconter ce qui avait pu se passer et qu’il préférait le faire ainsi, qui serait-elle pour le juger ? Personne. Être le destinataire de ce genre de choses, de ces confessions qu’on ne faisait qu’à ses proches, c’était une responsabilité de laquelle il fallait se montrer digne. Flora prenait ce genre de choses très au sérieux. Être un bon ami, d’après elle, c’était savoir tout écouter, tout recevoir sans juger, c’était savoir faire son maximum pour aider l’autre. Ça voulait aussi dire accepter que la personne qui se confiait choisisse de quelle manière elle le ferait.

Et puis, elle s’en voulait Flora. Elle avait conseillé à Uriel de se montrer courageux, de déclarer ses sentiments sans attendre de trouver le bon moment car il n’y avait jamais de bons moments pour déclarer sa flamme, on trouvait toujours des excuses pour ne pas le faire. C’était peut-être elle qui l’avait mené à sa perte, en lui disant ça. Peut-être avait-il perdu une amie par sa faute ? Est-ce qu’il lui en voulait ? Est-ce qu’il parlait encore à cette fameuse fille ? Tant de questions qu’elle n’oserait pas poser, et dont elle attendait pourtant la réponse.

- Je suis profondément navrée que tes espoirs aient été déçus… Dit-elle doucement, sincèrement compatissante envers Uriel. Les sentiments c’était toujours délicat. On ne pouvait ni les ignorer ni les forcer, on ne pouvait commander ni les siens ni ceux des autres. Alors comment faire ? Flora n’en savait rien, pas plus que les autres. Et de t’avoir donné un mauvais conseil, avoua-t-elle finalement.

Flora regardait Uriel sans trop savoir quoi ajouter. Elle n’avait pas connu ce genre de déception amoureuse jusqu’à présent. Il n’y avait eu qu’Alfonso dans sa vie jusque là, il y était entré avec douceur mais sorti avec fracas, elle n’avait jamais aimé personne comme elle l’avait aimé lui, il avait été son premier, son grand, son unique amour jusqu’à sa mort deux ans plus tôt, en Italie. Elle ne savait pas ce que c’était que d’ouvrir son cœur et de s’entendre dire qu’en face, celui de l’autre restait fermé. Ou du moins, pas aussi grand ouvert, pas prêt à accueillir un amour si fort. Elle était désolée pour Uriel. Triste pour lui. Il disait que ce n’était pas grave mais à la fois sa manière de regarder la table et de changer de sujet faisaient comprendre ce qu’il en était vraiment.

Elle se demanda si son ton un peu étrange, sa manière de couper ses mots, venait de sa douleur ou si elle l’intimidait. A moins que ce soit autre chose encore. Flora osait à peine le regarder, toute timide. Si elle avait eu plus de temps pour se préparer, elle aurait imaginé tout un tas de choses à lui dire. Elle aurait imaginé comment la discussion pourrait se passer, elle aurait envisagé plein de choses qui l’auraient aidée. Mais elle n’avait pas eu cette occasion.

- Avec plaisir, répondit-elle doucement.

Elle avait bien envie, malgré sa peur, que cette discussion dure. Elle avait envie d’apprendre à connaître Uriel en vrai, elle était heureuse de l’avoir en face d’elle même si c’était surprenant, même si elle avait été prise au dépourvu. Même si elle mettait longtemps avant de savoir quoi dire, même si elle avait abordé un très mauvais sujet, même si elle avait donné un conseil terrible.

« Je ne t'en veux pas, tu as voulu bien faire. »

Elle redressa le visage vers lui, ses cheveux blonds tombant doucement de chaque côté sans plus lui cacher la vue, ses yeux croisant les siens alors qu’il posait délicatement sa main sur le sienne. Flora frissonna, sans s’interroger davantage sur ce contact, le considérant simplement comme inattendu, parce que personne ne posait jamais sa main sur la sienne comme ça, en tout cas plus depuis longtemps. Ses joues pivoine accompagnaient un nouveau sourire. Soulagée qu’il ne lui tienne pas rigueur de ses mauvais conseils. L’enfer était pavé de bonnes intentions, pourtant, et Uriel aurait été tout à fait en droit de lui en vouloir pour l’avoir poussé à se déclarer sans être certain du résultat. Flora n’avait aucun droit d’attendre le contraire de sa part. Il lui avait fait confiance après tout. Uriel retira sa main si brusquement que Flora se sentit un peu plus mal à l’aise et recula la sienne aussi, la posant avec l’autre, sur ses genoux, cachées par la table.

« Tu es là depuis longtemps ? »

Le problème avec ce genre de question, c’était qu’elles ne voulaient jamais exactement dire ce qu’elles voulaient dire. Uriel se moquait sûrement de la durée exacte de sa visite ici avant son arrivée, il était sûrement bien plus intéressé par l’interprétation qu’il pourrait en faire. Est-ce qu’elle serait pressée de partir, parce qu’elle était déjà là depuis trois heures ? Ou au contraire, venait-elle seulement d’arriver ? Est-ce qu’il essayait de savoir combien de temps il pouvait espérer passer avec elle, ou au contraire au bout de combien de temps il réussirait à s’en débarrasser ? Flora n’était pas la meilleure compagnie qu’on pouvait rêver d’avoir, en tout cas elle en était persuadée.

- Non, je venais seulement de m’installer et de commencer ma lettre quand tu es arrivé, expliqua-t-elle finalement, une part d’elle-même espérant vainement que ce serait la bonne réponse. Comme s’il y en avait une, et qu’elle aurait dû la deviner au lieu de simplement faire ce qu’elle avait fait : dire la vérité.

« Du carrot cake, ça te dit ? Je te l'offre. »

Carrot cake ? Flora eut l’air surprise. Elle l’était. Elle n’avait jamais goûté ça, disons que ce n’était pas une spécialité d’Italie et qu’elle n’avait pas été très curieuse vis à vis de la culture culinaire américaine depuis son arrivée. Elle cuisinait beaucoup et avait surtout dirigé ses efforts vers l’imitation des saveurs qui lui manquaient tant, des goûts de chez elle. Un gâteau à la carotte, ça lui semblait bizarre. Mais si Uriel le lui proposait, elle pouvait bien essayer non ? Après tout, ça voulait dire qu’il aimait ça. Ça méritait donc qu’elle essaie.

- Tu me le conseillerais ? Je n’ai jamais goûté.

Uriel avait l’air convaincu en tout cas, et ne tarda pas à aller leur chercher à boire et à manger. Il revint avec un plateau bien rempli, ce qui fit sourire Flora. Ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas partagé ce genre de collation avec un ami. Elle attendit poliment qu’Uriel soit installé et commence à manger pour faire de même.

- C’est très gentil, merci. J’espère que je vais aimer !

Après tout c’était apparemment le jour des découvertes et des rencontres, n’est-ce pas ? Flora regarda le carrot cake avec circonspection un instant, mais se décida finalement à le goûter. C’était assez différent des gâteaux qu’elle avait l’habitude de manger mais elle trouvait que ça se mariait vraiment bien avec le café et elle lança un grand sourire à Uriel en terminant sa bouchée, avant d’enfin lui donner son verdict.

- C’est bon ! Et elle hocha la tête en même temps pour appuyer ses propos, pour être plus convaincante peut-être. Et elle se dit que c’était peut-être là le sujet le plus facile pour poursuivre, pour se lancer. Tu aimes cuisiner ?