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Reminds me of childhood memories

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Harmony Dorris

Harmony Dorris
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Scarlett Simoneit
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Alaska Maxwell, Flora Uccello & Séraphina Saxenheim

29 ans
Pansexuelle.
Elle pense à lui dans les bras des autres, persuadée qu'elle n'a aucune chance.
Tatoueuse dans un petit shop, faussaire dans l'arrière boutique, guitariste dans un groupe qui perce pas

Une maison à l'est de la ville, là où elle a grandi et où elle élève maintenant Mira.
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En charge de sa demi-soeur de 6 ans, à la recherche de son père disparu, un dos brûlé depuis sa plus tendre enfance qu'elle cache au mieux et en pleine tentative de sevrage

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MessageSujet: Reminds me of childhood memories Reminds me of childhood memories EmptySam 13 Avr - 14:30#

S’occuper d’un enfant c’était renoncer à beaucoup de choses. Déjà, dans le cas d’Harmony, ça voulait dire qu’elle devait renoncer à ses addictions. Elle avait ajouté à son planning les réunions des Alcooliques Anonymes et des Narcotiques Anonymes, elle avait donné toute sa drogue à Ace pour qu’il s’en débarrasse quand elle s’était aperçue qu’elle en serait incapable toute seule, elle avait vidé les dernières bouteilles dans l’évier de la cuisine. Mais il n’y avait pas que ça. Il fallait renoncer au plaisir des grasses matinées. Déjà parce qu’il fallait se lever tous les matins pour emmener Mira à l’école, mais aussi parce que même le week-end la petite était en pleine forme à une heure bien trop matinale au goût d’Harmony. Mais pas le choix.

Et la liste était encore longue. Avant, elle allait partout à moto. Mais maintenant il fallait prendre la voiture, parce que c’était plus raisonnable avec la petite, parce qu’elles devaient toujours promener douze mille trucs partout. C’était sûrement une des choses qui agaçaient le plus Harmony. Son père lui avait laissé sa vieille voiture – il était parti avec sa moto apparemment quand il avait mis les voiles – qui ressemblait à une boîte de conserve. La couleur avait commencé à s’évanouir au soleil. Et Harmony avait dû renoncer encore un peu, avec un super pare-soleil Reine des Neiges sur la fenêtre de Mira.

C’était donc ça, devenir un parent. Une éternelle renonciation. A son temps, à son argent, à sa dignité parfois. Aujourd’hui, au moins les deux premiers. Mira voulait faire de la danse. Harmony aurait préféré l’inscrire au motocross ou à un cours de karaté mais on ne pouvait pas faire grand-chose contre la volonté d’un enfant. Elle lui avait bien acheté Just Dance sur sa vieille Wii, puis sur la Switch, mais ça n’avait pas suffi à calmer les envies artistiques de Mira – bien au contraire. Alors elle avait fini par se renseigner et accepter d’inscrire la petite à des cours de danse. Elle l’y déposait généralement le mercredi après-midi, profitant d’un peu de temps libre et solitaire pour faire un tour ou boire un café quelque part.

Mais Mira avait fini par insister pour qu’Harmony reste, au moins une fois, la regarder danser. Elle avait dit que d’autres parents le faisaient de temps en temps, que ça ne gênait pas sa professeure, que ça lui ferait plaisir, elle avait insisté pendant des jours et Harmony avait fini par céder. Mira avait vécu des moments difficiles, elle craignait plus que tout que sa demi-sœur l’abandonne, elle en faisait des cauchemars et des angoisses, et Harmony se sentait mal de refuser de l’accompagner quand elle en faisait la demande. Elle n’avait pas envie que Mira se dise que ce refus était dû à quelque chose qui la ferait disparaître à son tour de sa vie, comme une envie de ne pas rester près d’elle. Il fallait donc faire des efforts.

Pendant tout le trajet, Mira n’arrêtait pas de parler. Une vraie pipelette. Elle s’extasiait sur les talents de Faith, la prof de danse, et sur sa beauté, et sa gentillesse, avant de revenir sur le fait qu’elle était ravie que sa Ninie vienne la voir. Elle réclama qu’elles écoutent une des chansons sur lesquelles elle s’entraînait en ce moment en cours, et encore fois Ninie s’exécuta même si elle aurait préféré continuer à écouter Metallica dans sa voiture naze. Être responsable d’un enfant était vraiment un sacrifice de tous les instants, mais Harmony choisit plutôt d’embrasser sa condition de responsable presque légal et de s’époumoner avec la petite. C’était la stratégie qu’elle avait choisi avec Libérée, délivrée aussi et franchement, c’était peut-être la seule chose qui faisait qu’elle n’était pas devenue complètement dingue pour le moment. Il valait parfois mieux accepter ce genre de choses à bras ouverts que de le supporter en silence. Au moins, ça faisait de chouettes souvenirs, hein ?

Harmony se gara rapidement – et plutôt mal d’ailleurs, non pas qu’elle ne sache pas le faire correctement, elle n’avait simplement pas envie de faire cet effort. Elle ouvrit la portière à la petite, attrapa son petit sac à dos avec sa bouteille d’eau à l’intérieur et ses affaires, et l’accompagna comme toutes les semaines depuis peu à l’intérieur de l’école de danse.

Ce n’était pas le genre d’endroits où elle aurait cru venir de son plein gré. Déjà quand elle était plus jeune, elle ne s’était jamais intéressée à la danse. La guitare, le dessin, le skateboard, voilà les passe-temps sur lesquels elle avait personnellement jeté son dévolu, avec le soutien plus ou moins ravi de son père très heureux qu’elle s’amuse mais parfois un peu inquiet. Surtout concernant sa tendance à prendre sa planche et à partir se promener avec au milieu de la nuit.

C’étaient peut-être les souvenirs de son enfance et de son adolescence rendues plus simples grâce à ses passions qui l’avaient poussée à accepter la demande de Mira de s’inscrire. Même encore maintenant, Harmony savait que sans le dessin et la musique elle aurait été bien capable de faire la moitié de ce qu’elle faisait. Ça apaisait bien trop son âme.

Quand elles passèrent la porte, Mira lâcha tout de suite la main d’Harmony pour se précipiter vers Faith, un grand sourire aux lèvres, la joie de vivre débordant de son visage rond. Mira ne ressemblait absolument pas à Harmony, elles n’avaient rien de commun d’un point de vue physique, parce qu’Harmony était le portrait craché de sa mère, qu’elle n’avait pas en commun avec la petite. Pour autant, les gens imaginaient toujours que c’était quand même sa fille. Peut-être que leurs vingt-trois ans d’écart suffisaient ? Ils hésitaient parfois, quand Mira l’appelait « Ninie » et pas « maman », mais ils ne posaient que rarement la question.

Harmony approcha à son tour de Faith, rattrapant finalement la petite qui avait déjà entrepris de laisser éclater sa joie auprès de l’enseignante.

- Bonjour,
dit-elle simplement, un peu mal à l’aise devant l’expressivité de Mira. Harmony était plutôt du genre à garder ses sentiments pour elle, en temps normal. Mais les enfants étaient rarement doués pour ça. Mira m’a dit qu’elle aimerait que je reste pour la regarder aujourd’hui… C’est possible ?

Elle baissa le regard vers la petite qui avait deux grands yeux pétillants tournés vers Faith. Si Mira avait menti en disant que ça ne poserait pas de problème, Harmony allait lui passer un sacré savon. Elle détestait être ridicule.

@Faith Grant

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Faith Grant

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Vingt-et-un ans qu'elle danse dans ce monde (née le 18 novembre 2002).
Célibataire, lesbienne, l'amour ne s'est pas encore décidé à lui rendre visite. Elle ne le cherche pas non plus. Son cœur se laisse porter au grès de ses pas.
Le rythme dans la peau depuis la naissance, longtemps danseuse avant d'être finalement professeure de danse (modern-jazz).
Dans le ranch Harlow, avec sa cousine Lola.
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MessageSujet: Re: Reminds me of childhood memories Reminds me of childhood memories EmptySam 13 Avr - 16:29#

Reminds me of childhood memories

ft. @Harmony Dorris
Plus le temps passe et plus je me sens à l’aise à Monterey. A l’opposé de l’ambiance de New York City, la ville dispose d’arguments pour égayer ma vie. Je pense à ma famille en premier lieu. Ma cousine complice Lola et ma relation naissante avec mon père biologique tout juste rencontré sont en partie responsables de mon bien-être ici. Cependant, il serait réducteur de leur attribuer tous les mérites. Je ne peux évoquer ma joie de vivre sans rendre hommage à la bande d’ami.e.s de Lola qui m’a permet de me sentir comme chez moi dès mon arrivée et à ma passion de toujours : la danse. J’ai cru m’en éloigner en quittant mes repères. Trop obnubilée par mon désir de combler mon manque, j’en avais oublié que la danse était universelle. Elle me l’a rappelé en me mettant sous le nez cette école de danse du centre-ville. Je n’ai évidemment pas résisté à son appel. Et suite à un passage à l’intérieur, à une brève discussion et un entretien d‘embauche, j’y ai trouvé une place de professeure. Depuis un mois, j’ai la joie de transmettre ce qui m’anime. J’ai d’autant plus la joie de la faire le mercredi après-midi en donnant cours à des enfants. Et si ce n’est clairement pas le public le plus facile à canaliser, à faire se concentrer, je me ravie de les croiser à chaque fois. Leur innocence et leur insouciance me font sourire. Ils ne sont hantés par aucune préoccupation. Un temps béni qui passe trop vite. Un temps que la plupart des adultes ont oublié. Je m’en rends compte à la fin de mes cours. Beaucoup de parents sont pressés de récupérer leur progéniture et de filer certainement poursuivre leur routine au lieu d’apprécier ce moment de déconnexion, ce passage dans une bulle réconfortante. Chacun sa vision des choses. Qui suis-je pour les juger ? Comment puis-je les comprendre sans avoir leur statut ? Je suis loin des responsabilités parentales du haut de mes vingt-et-un ans.

Je ne suis pas dénuée de responsabilité non plus. Je reste majeure et professionnelle. C’est pour cette raison que je suis sur place depuis une demi-heure. Certes les horaires de bus ont également influencées mon heure d’arrivée, mais toujours moins que ma ponctualité et ma prévoyance. Je me laisse le temps de vérifier mon matériel et de me changer. Non pas que je n’aimerais pas faire cours dans ma longue robe longue rouge vif au pan caressant mes chevilles et aux manches s’arrêtant au niveau du coude avec ma crinière détachée, mais ce n’est guère adaptée. Je le suis bien plus dans mon pantalon de sport et mon débardeur, mes cheveux attachés en queue de cheval. Tant pis pour la coquetterie. De toute façon, je ne suis pas là pour séduire. Puis mon sourire solaire – le plus important – m’accompagne en permanence. Entendant des pas dans la salle, je quitte le vestiaire pour accueillir chaleureusement mes élèves. C’est sans surprise que je découvre Kate – fillette âge de huit ans – et sa mère, avec un quart d’heure d’avance. Deux portraits crachés, à la différence notable que l’enfant sourit quand sa mère a le visage fermé. Et c’est également sans surprise que la maman s’en va dans la foulée après m’avoir saluée. Je la reverrai à cinq minutes de la fin de la leçon comme d’habitude. Le défilé se poursuit. Bientôt, tout le monde est là. Un brouhaha commence à résonner à cause des échanges enfantins. Pourtant, il n’y a pas encore la plus énergique du groupe. Enfin, il n’y avait pas est plus correct. En effet, Mira vient d’entrer la pièce. Dès qu’elle m’aperçoit, une mini tornade humaine se jette sur moi et m’encercle la taille de ses petits bras. Loin d’être gênée, mes lippes remontent jusqu’à mes oreilles. « Coucou Faith ! Regarde, je t’ai amenée Ninie ! » Elle pointe du doigt celle qui la dépose et la reprend. Une femme brune, tatouée, à l’opposé de sa blondeur et sa peau immaculée.

Ses paroles m’interrogent. Que veut-elle dire ? Ce n’est pas la première fois que je la voie. Pour me l’avoir amenée ? Je comprends mieux lorsque la brune nous rejoint et formule sa demande. Avant de répondre, mon regard se baisse et s’ancre dans celui de la fillette. A sa lueur, je lis son désir d’acceptation. Ce n’est pas comme si j’envisageais refuser, mais je suis rassurée d’avoir l’aval de la petite. Je relève ma tête et plonge dans les opales azurées de l’adulte. « Ce sera avec grand plaisir. » « Oui ! Oui ! Oui ! Merci beaucoup Faith ! t'es la meilleure ! » Mira sautille de bonheur. Cependant, je passe d’héroïne à banalité la seconde suivante. Le temps qu’une camarade l’interpelle pour aller se changer. Elle nous abandonne et court vers le vestiaire sous mon air amusé. Désormais seule avec Ninie – je doute que ce soit son réel prénom, mais je n’ai pas mieux – mon regard quitte la silhouette enfantine pour nouer le contact oculaire avec la tatouée. « Elle déborde toujours autant d’énergie ou elle est juste comme ça en cours de danse ? » Je glousse. A cet âge, il est normal d’autant bouger. L’inverse serait inquiétant. Et si elle me demande plus d’attention que les autres, qu’elle m’épuise, je suis ravie de le voir ainsi, en bonne santé. A mon avis, elle ne réserve pas son dynamisme à ma personne. Tout comme elle doit le tenir de quelqu’un. Peut-être d’elle ? Quoi qu’elle parait calme et posée. Les apparences peuvent être trompeuses. « Au fait, Ninie est votre véritable prénom ou un diminutif ? » Je me montre curieuse. Mira prononce ce nom avec trop d’affection dans la voix pour le déterminer. Elle tient à sa Ninie. Elle n’a d’yeux que pour sa Ninie. Et un peu pour moi. Peut-être parce qu’avec nos ressemblances, inconsciemment, je la considère comme la sœur que je n’ai jamais eue et qu'elle le ressent.
   
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En charge de sa demi-soeur de 6 ans, à la recherche de son père disparu, un dos brûlé depuis sa plus tendre enfance qu'elle cache au mieux et en pleine tentative de sevrage

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MessageSujet: Re: Reminds me of childhood memories Reminds me of childhood memories EmptySam 13 Avr - 18:22#

Harmony n’avait jamais été très proche des enfants. Elle avait longtemps balayé l’idée d’en avoir un jour en disant qu’elle avait encore du temps avant d’en arriver là, qu’il faudrait déjà qu’elle se trouve quelqu’un avant de songer à fonder une famille. Et le quelqu’un en question, la personne avec qui elle aurait tout donné pour partager sa vie, lui semblait si inaccessible que tous les projets qui impliquaient une vie à deux lui avaient paru grotesques ou inatteignables. Elle avait regardé la naissance de Mira de loin, à la fois partie prenante et étrangère à cette vie de famille qui l’impliquait seulement de loin, prenant ses distances avec son père à mesure qu’il semblait s’épanouir avec sa nouvelle femme, avec sa nouvelle fille.

Et puis elle s’était retrouvée à ouvrir les yeux un matin, ou peut-être plutôt un après-midi d’ailleurs, toute seule dans la maison avec une gamine de six ans en panique. Elle n’avait pas vraiment géré. Elle avait fait la grande-sœur uniquement parce qu’elle n’était pas une irresponsable, en se disant que de toute façon ce n’était qu’un poste par intérim et qu’elle retournerait rapidement au vide de son existence remplie de soirées elles-mêmes pleines de substances et d’amis qui n’en étaient pas vraiment. Les choses étaient devenues un peu plus permanentes, ça allait faire un an que ce n’était plus qu’elles deux désormais. Harmony avait beaucoup appris pendant tout ce temps, même si elle était encore loin de la mère ou même de la sœur modèle. Elle faisait tout ce qu’elle pouvait, néanmoins. Mira méritait le meilleur.

Y compris de sacrifier sa petite heure de tranquillité au café pour la regarder danser. Y compris de se retrouver là, dans la salle où résonnaient les rires et les cris des enfants, certains depuis les vestiaires. Harmony avait vraiment l’impression de n’avoir rien à faire là et ce n’était pas un sentiment qu’elle appréciait. Ce n’était pas un sentiment qu’elle ressentait souvent, d’ailleurs. Elle avait un certain charisme, une détermination et une assurance qui se lisaient facilement sur son visage, dans son attitude et dans sa voix. Mais entourée de gamins, c’était différent. Les enfants avaient une facilité à lire en vous qui ne lui plaisait pas trop, et on ne pouvait pas les envoyer paître comme les adultes. Elle avait l’habitude de gérer Mira maintenant, mais les autres enfants lui paraissaient toujours intimidants.

 « Ce sera avec grand plaisir. » 

Grand plaisir hein ? Harmony lui sourit, contente de ne pas passer pour une illuminée. Et puis, l’explosion de joie de Mira la rendait heureuse. La petite était loin de se douter de tout ce qu’Harmony faisait pour elle, de toutes les épreuves qu’elle traversait pour elle, mais il était certain qu’un jour elle se rappellerait qu’elle était venue à son cours de danse, ou à son spectacle de fin d’année, ou à n’importe quel autre événement de ce genre. C’était ça que les enfants retenaient. Le jour de la flemme où on leur faisait manger un petit-déjeuner comme repas du soir devenait le meilleur jour de leur vie, il suffisait de savoir tourner les choses correctement pour créer une aventure. Elle avait bien appris à Mira à jouer au Poker en misant des biscuits avec leurs amis. Ils faisaient souvent ça le mercredi, d’ailleurs, après le cours de danse. Un jeu de société comme un autre n’est-ce pas ?

Attrapant le sac Reine des Neiges que Ninie tenait pour elle jusque là, Mira se mit à courir vers les vestiaires sous les yeux des deux adultes.

 « Elle déborde toujours autant d’énergie ou elle est juste comme ça en cours de danse ? » 

Le regard d’Harmony croisa celui de Faith. Si même une prof de danse venait lui parler de l’énergie de Mira c’était que visiblement elle avait tiré le gros lot. La petite semblait ne jamais connaître la fatigue, même si elle ne mettait jamais longtemps avant de fermer les yeux quand on la mettait au lit. Harmony ne savait pas trop d’où ça lui venait, elle était plutôt du genre à apprécier sa tranquillité et pas trop le sport, elle.

- Elle est toujours comme ça, heureusement qu’elle est trop petite pour boire du café.

Harmony n’osait même pas imaginer ce que ça pourrait donner. Déjà quand elle mangeait trop de sucre c’était un calvaire. Mais Mira, même en étant une petite tornade presque impossible à canaliser par moment, était avant tout une super enfant. Polie, gentille, même malicieuse et bavarde. Particulièrement affectueuse. Harmony avait reçu et donné plus de bisous et de câlins en un an avec elle qu’en 28 ans sans. Elle peinait à s’y habituer, mais elle l’appréciait plus qu’elle ne l’aurait cru.

« Au fait, Ninie est votre véritable prénom ou un diminutif ? »

Oh Seigneur. Harmony détestait ce surnom. Ninie le lui avait donné à un moment où elle n’arrivait pas à prononcer son prénom, quand elle était plus petite, et elle l’avait gardé. C’était bien la seule personne qui avait toute latitude pour l’utiliser, même si quelques autres personnes s’y risquaient parfois quand ils parlaient à la petite – comme s’ils craignaient qu’elle ne reconnaisse pas le vrai prénom de sa demi-sœur. Ou pour essayer d’être plus proche d’elle, peut-être.

- Je m’appelle Harmony,
rectifia-t-elle. Enchantée, Faith, c’est ça ?

Un joli prénom bien loin de la réalité de sa vie. Un joli prénom choisi par deux parents dont elle n’avait plus de nouvelles désormais. Triste fait qu’elle aurait voulu épargner à Mira, qu’elle essayait d’adoucir par une présence sans faille auprès d’elle.

Elle n’avait pas envie de déranger Faith qui avait sans doute tout un tas de choses à faire, à préparer, à mettre en place avant le début de la leçon. Harmony avait plutôt l’intention de se mettre dans un coin et de regarder Mira discrètement, sans faire de vagues. Mais il y avait quand même une question qui lui brûlait les lèvres et elle n’avait pas l’intention de la retenir plus longtemps, profitant du fait que Mira n’était pas encore revenue des vestiaires.

- Comment vous faites pour les avoir tous à l’œil en même temps ?


Elle devait organiser une fête d’anniversaire pour Mira le mois prochain et franchement avoir la responsabilité d’autant d’enfants la terrifiait bien plus que l’idée que la police puisse l’arrêter et la mettre en prison pendant 20 ans pour faux et usage de faux. Les enfants, c’était pas son truc du tout.  Mais encore une fois, qu’est-ce qu’elle ne ferait pas pour sa petite princesse ?

Elle avait déjà beaucoup d’admiration pour Faith.

@Faith Grant

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Célibataire, lesbienne, l'amour ne s'est pas encore décidé à lui rendre visite. Elle ne le cherche pas non plus. Son cœur se laisse porter au grès de ses pas.
Le rythme dans la peau depuis la naissance, longtemps danseuse avant d'être finalement professeure de danse (modern-jazz).
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MessageSujet: Re: Reminds me of childhood memories Reminds me of childhood memories EmptyVen 19 Avr - 12:29#

Reminds me of childhood memories

ft. @Harmony Dorris
Les enfants n’ont pas besoin de cadeaux hors de prix pour être heureux. Un peu d’attention suffit à leur bonheur. C’est souvent pour cela qu’ils font des bêtises. Il n’y a rien d’amusant à se faire gronder voire punir. Personne ne recherche cela hormis des personnes dont l’esprit est vicieux, mais je rappelle parler d’enfants. Évidemment, je ne nierai pas l’envie de découvrir, d’expérimenter, de braver l’interdit parfois. Cependant, à mes yeux, ce comportement est là pour crier à leurs parents qu’ils existent. Je ne sais rien du rapport entre Mira et cette femme. Je sais simplement qu’elle l’apprécie énormément, qu’elle en parle toujours en bien, qu’elle la considère comme son modèle à suivre. Si la fillette lui a demandé de rester la voir, ce n’est pas par hasard. Mira n’est pas la plus douée du groupe. Pour être honnête, elle est même plutôt la moins talentueuse en terme de danse pure. Ses mouvements manquent de coordination. Elle a du mal à être en rythme sur la musique. Elle ne souhaite pas lui en mettre plein la vue, l’impressionner. Elle désire simplement vivre un moment de partage avec quelqu’un qui lui tient à cœur. Je serai un monstre de lui refuser. Ce que je ne suis pas. Mes airs angéliques ne masquent pas une démone. Puis je suis trop faible devant cette petite et devant les enfants en général. Et je m’interdis de les voir faire la moue. Tant pis si je me fais manipuler par leurs caprices. C’est même un juste retour des choses tant je l’ai fait avec ma mère. Ninie est certainement moins crédule. Elle a forcément appris à lire entre ses lignes, à ne pas tout lui céder. Il est important de fixer des limites sous peine de créer des rois ou des reines pire que des monstres. A avoir autant d’énergie, j’en déduis que Mira est bien entourée. Le cas échéant, elle serait renfermée, isolée, et probablement pas à mes cours. Je ne suis pas étonnée d’apprendre que les vents violents de cette tornade ne me sont pas exclusivement réservés. « Peut-être qu’elle sera comme moi et qu’elle restera au chocolat chaud toute sa vie. » Un léger rire m’échappe. Je n’aime pas le café. Enfin, je n’aime pas cela en tant que boisson. Je n’ai aucun souci avec cet arôme dans la glace ou encore un tiramisu. Il va de soi que ma gourmandise et que le sucre qui l’accompagne jouent un rôle là-dedans. Ce qui n’est guère mieux à y regarder de plus près. Le sucre a un pouvoir excitant. Énergisant aussi. Ceci explique en partie pourquoi j’ai toujours envie de danser. En partie seulement. Le gros de ma motivation provient de la passion qui m’anime dans cette activité. Je ne me sens jamais aussi vivante que lorsque je danse. Cette impulsion me pousse à être curieuse. Je n’ai nulle intention d’être intrusive, de rentrer dans l’intimité qui les lie. Connaître son prénom ne l’engage à rien. Je ne compte pas mener une investigation profonde. Harmony donc. Je suis un poil surprise. Ayant une amie à New York portant ce prénom, je la surnomme Harmo. Il se cache sûrement une histoire derrière ce sobriquet. Une histoire qui restera secrète, que je devrai me contenter d’imaginer. « Ce sera mieux que Miss Dorris pour vous appeler. » Et mieux que Ninie. Non pas que Ninie me déplaise, je trouve même cela très mignon, mais je ne m’autorise pas à l’employer. Nous ne sommes pas assez proches pour cela. « Et Faith, oui. De même. » Des propos accompagnés d’un large et franc sourire. Je suis ravie de croiser des gens, de faire de nouvelles rencontres. Sur le point de la laisser s’installer et de vaquer à mes occupations, elle me retient avec une question. Elle n’est pas la première à me la poser. En fait, il m’est plus rapide de compter le nombre de personnes qui ne me l’a pas posée. « C’est très simple, je fais pas. » Voilà de quoi l’intriguer, remettre en cause mes compétences et mes responsabilités. Je m’empresse de poursuivre. « C’est impossible de tous les avoir à l’œil en même temps. Je me base sur l’ambiance, sur les sons. Tant que je n’entends pas de cris, c’est que tout va bien. » Je sais ressentir une tension. C’est comme un sixième sens chez moi. Je sais comment la désamorcer. Je possède le remède idéal avec mon sourire solaire. Et au besoin, je me sers de mon empathie et de ma bienveillance. « Le secret est de les laisser vivre en les intéressant. Faire quelque chose qui leur plait permet de les canaliser et il n’est plus nécessaire de les surveiller. Enfin, en règle général, avec Mira, ça marche pas tout le temps. » Je glousse. Je ne vais pas lui apprendre l’attitude de la fillette. Elle la côtoie plus que moi pour s’en rendre compte. D’ailleurs, quand on parle du loup, on en voit la queue. Mira refait son apparition avec son amie, dans sa tenue. Étant les dernières, il est temps de débuter ma leçon. Je délaisse Harmony et vais me placer dos au grand miroir. Je frappe dans mes mains pour attirer l’attention de la foule et leur signifier que l’on commence. Tout le monde capte ce signal et s’empresse de former deux rangs devant moi. Je repasserai sur l’alignement au millimètre. Et je vous fais en mille celle qui continuer de bavarder : Mira. J’attends sagement qu’elle s’en aperçoive et qu’elle se taise pour annoncer le programme. « Bonjour à tous et à toutes ! Aujourd’hui, nous allons continuer la chorégraphie de la semaine derrière. Avant de commencer, vous connaissez la règle. Qu’est-ce qu’on fait ? » « On s’échauffe ! » Leurs voix à l’unisson résonnent dans la pièce. « Tout à fait. Et n’oubliez pas de le faire sérieusement si vous ne voulez pas vous blesser. » Ce moment n’est pas leur préféré. Il est pourtant nécessaire pour éviter les soucis. Il serait bête de le bâcler et de se fouler une cheville et de finir à l’hôpital. Pendant que certains se mettent d’eux-mêmes en position, d’autres m’observent. Je lie mes mains, tends mes bras, me fait imiter, et agite mes poignets. Ainsi commence la danse des poignets en attendant la véritable danse.
   
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MessageSujet: Re: Reminds me of childhood memories Reminds me of childhood memories EmptyDim 21 Avr - 11:59#

Harmony n’avait pas l’impression d’avoir beaucoup de points communs avec Faith, de prime abord. Il y avait bien leurs yeux bleus. Mais à part ça ? Faith semblait avoir une peu immaculée, là où Harmony avait soigneusement noirci la sienne. Elle lui disait qu’elle ne buvait pas de café alors qu’Harmony l’aurait pris en intraveineuse tous les matins si elle l’avait pu. Elle avait l’air si à l’aise au milieu de tous ces enfants, alors qu’Harmony n’avait qu’une vague idée de comment s’occuper d’une seule d’entre eux. Mira. Ça ferait bientôt un an que la petite était sous sa responsabilité uniquement et ça n’avait pas été tout rose. Heureusement, Harmony avait fini par faire des progrès. Elle n’avait pas tellement eu le choix.

Le seul terrain qui pourrait peut-être rapprocher Harmony et Faith, c’était l’art. En plus de dessiner – ce qui était un sacré prérequis quand on étai tatoueuse – Harmony jouait de la guitare depuis des années, elle avait même un groupe, Rebel Rage, fondé au lycée et qui était toujours en activité, même s’il ne restait que deux des membres d’origine. Musique et danse, ça allait bien ensemble non ? Elle doutait que son groupe joue dans un style qui inspirerait Faith, cela dit.

« Ce sera mieux que Miss Dorris pour vous appeler. »

Harmony rit un peu. Miss Dorris ? Personne ne l’appelait jamais comme ça. Il fallait dire qu’elle évoluait plutôt dans des milieux où le pseudonyme ou le prénom étaient le maximum qu’on pouvait attendre de quelqu’un. Miss Dorris. La dernière fois qu’elle avait entendu ça, ça devait être dans un rendez-vous, avec un banquier ou un médecin, quelque chose comme ça. Elle n’avait même pas envisagé que Faith puisse parler d’elle comme ça, au fond. Elle se serait presque demandé comment elle connaissait son nom, avant de se rappeler des papiers d’inscription de Mira. Heureusement que la petite avait le même nom de famille qu’elle, sinon, avec la disparition de ses parents, les choses auraient sûrement été encore plus compliquées. La professeur confirma qu’Harmony connaissait bien son prénom – c’est-à-dire que Mira avait bien transmis l’information.

Et Harmony ne put pas s’empêcher de lui demander comment elle faisait. Comment elle faisait pour avoir à l’oeil tous ces enfants, pour être sûre qu’il ne se passerait pas une catastrophe. Les enfants, en une fraction de secondes, pouvaient faire tout et n’importe quoi. Harmony l’avait constaté avec Mira et plus d’une fois, mais heureusement la petite n’était pas une grande adepte des bêtises. Elle avait bien trop peur de déplaire à la seule famille qui lui restait.

« C’est très simple, je fais pas. »

D’un côté ce n’était pas très rassurant de savoir qu’elle n’avait pas tout le monde à l’oeil, de l’autre… C’était extrêmement rassurant, en fait. Ça voulait dire que Faith n’était pas une super-héroïne faite d’un matériau différent.

« C’est impossible de tous les avoir à l’œil en même temps. Je me base sur l’ambiance, sur les sons. Tant que je n’entends pas de cris, c’est que tout va bien. »

La dernière phrase, c’était un principe d’éducation qu’Harmony avait été très tentée d’appliquer au début. Mais elle avait rapidement découvert que le silence pouvait être bien pire que les cris. Les enfants qui faisaient des bêtises ou qui étaient vraiment en difficulté avaient une drôle de tendance à ne plus émettre le moindre son. Quand elle entendait Mira, c’était que tout allait bien. Quand elle en l’entendait plus… Elle avait pris l’habitude d’aller voir. Parfois, elle se retrouvait juste devant une petite fille endormie. Parfois, elle avait eu raison de se déplacer. Un genre de roulette russe.

« Le secret est de les laisser vivre en les intéressant. Faire quelque chose qui leur plait permet de les canaliser et il n’est plus nécessaire de les surveiller. Enfin, en règle général, avec Mira, ça marche pas tout le temps. »


Harmony rit à nouveau. Elle avait bien remarqué qu’avec la pile électrique qui lui servait de demi-sœur, il valait mieux être attentif. Mais peut-être que si les autres enfants étaient plus sages, ou du moins plus tranquilles, la dynamique de groupe serait assez forte pour la calmer un peu aussi. Avec une activité appropriée. Il faudrait qu’elle réfléchisse pour trouver une piste intéressante pour la fameuse fête d’anniversaire.

Mira revenant enfin des vestiaires avec une de ses amies, Harmony se dirigea tout naturellement vers le fond de la classe pour observer en silence. Elle n’était pas le genre de parent à tout monitorer, tout chronométrer, à juger des qualités de la professeur alors qu’elle n’y connaissait rien ou à vouloir à tout prix mettre en avant sa progéniture. Ça tenait déjà un peu au fait que Mira n’était pas sa fille, même si c’était tout comme. Mais aussi à son caractère. Elle s’adossa contre le mur. Elle sourit en voyant que Mira était la dernière à bavarder, la plus dissipée de la bande. Ce n’était pas étonnant mais elle espérait que la petite finirait par surpasser ça.

L’échauffement, c’était super important. Harmony était bien d’accord. Elle s’échauffait avant de tatouer, à cause de la pression sur son poignet, mais aussi des postures bizarres qu’elle était obligée d’adopter pour atteindre les zones de peau qu’elle devait recouvrir d’encre chez ses clients. Le dos voûté en général, déjà. Rien de très bon, c’était certain, mais ça ne faisait pas spécialement peur à Harmony. Elle avait déjà l’habitude d’être voûtée sur sa chaise de bureau devant ses dessins, ou devant le reste de ses travaux. Elle avait l’habitude de jouer de la guitare en étant avachie un peu n’importe comment, autant qu’en étant debout avec la sangle qui faisait peser le poids de l’instrument sur ses épaules. Elle se surprit à bouger les poignets par réflexe à force de regarder les petits le faire, et ça la fit sourire alors qu’elle remettait les mains dans ses poches, ses yeux se reposant tout naturellement sur Mira.

Harmony regarda les enfants terminer leur échauffement. Quand Faith lança la chanson sur laquelle ils allaient danser elle ne put pas s’empêcher de se dire qu’elle allait probablement la haïr d’ici la fin de la leçon, parce qu’elle n’était pas du genre à apprécier écouter la musique en boucle, peu importe le morceau. Mais elle n’était pas là pour élargir ses horizons musicaux, elle était là pour regarder Mira. Et elle le fit avec beaucoup d’attention. Attendrie par ses gestes désordonnés, on ne pouvait pas dire qu’elle était captivée non plus, mais elle s’appliqua à rester concentrée sur le cours, ne s’autorisant qu’à le quitter du regard que pour attraper son téléphone et prendre Mira en photo une fois. Elle n’avait pas envie que la petite regarde dans le grand miroir et croie qu’elle s’ennuyait au fond, ça aurait le résultat inverse à l’objectif poursuivi : rendre Mira heureuse et confiante. Elle dut lui faire signe plusieurs fois de rester concentrée, alors que la petite se tournait un peu trop vers elle ou avait du mal à résister à l’envie de lui faire des petits signes de main – qu’elle croyait sûrement discrets mais qui ne l’étaient pas le moins du monde. Harmony n’avait pas l’intention de la laisser se disperser sans rien faire, après tout, ce ne serait pas très sympathique pour Faith qui avait gentiment accepté qu’elle reste pour l’observer.

- Pourquoi elle danse pas ?
Demanda une petite fille qu’Harmony ne connaissait pas mais qui la pointait du doigt avec le naturel de tous les enfants, dans un moment de silence qui lui permettait de se faire entendre, le tout en regardant Faith avec un aplomb sans faille.

@Faith Grant

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Célibataire, lesbienne, l'amour ne s'est pas encore décidé à lui rendre visite. Elle ne le cherche pas non plus. Son cœur se laisse porter au grès de ses pas.
Le rythme dans la peau depuis la naissance, longtemps danseuse avant d'être finalement professeure de danse (modern-jazz).
Dans le ranch Harlow, avec sa cousine Lola.
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MessageSujet: Re: Reminds me of childhood memories Reminds me of childhood memories EmptyVen 26 Avr - 16:55#

Reminds me of childhood memories

ft. @Harmony Dorris
Harmony rit de mes propos. Et moi je lui souris. Je ne pense pas un seul instant qu’elle se moque de moi. Ce ne sont pas des notes moqueuses qui s’échappent d’entre ses lèvres. Et si je pourrai être bernée par ma naïveté, j’en suis certaine. Leur tonalité est la même que celle de Mira quand elle rit. Mira qui incarne la spontanéité, l’insouciance, qui ne fait pas preuve de sarcasme. Qui ne sait sûrement pas ce que c’est et tant mieux. Je lui souhaite de rester dans le monde enfantin le plus longtemps possible. Entendre son rire me confirme la proximité entre les deux, leur harmonie. Je pourrai l’entendre des heures sans m’en lasser. Malheureusement, je doute fortement que les parents soient d’accord pour payer des cours me permettant d’écouter des rires. Puis au bout de quelques minutes, mon public finirait par se manifester. Je l’abandonne pour débuter ma leçon, la brune s’éloignant de la piste pour se placer au fond de la salle. Le calme vient rapidement à ma demande. Enfin, un calme relatif. Il est impossible d’avoir un calme absolu avec des enfants. Je débute l’échauffement, le tournant comme un jeu pour ne pas les rebuter. Je navigue entre eux pour vérifier leur posture, leurs gestes, m’assurer qu’ils ne font pas mal et qu’ils ne risquent pas de se blesser. Comme d’habitude, Mira est celle qui est la moins concentrée. Et comme d’habitude, je viens vers elle pour la corriger, pour la guider. A son rictus malicieux, je la soupçonne de le faire exprès pour capter mon attention. Surtout qu’à ses côtés, elle réalise à la perfection les exercices. Je surveille les autres en parallèle. Si je l’aime bien cette petite, hors de question de faire du favoritisme. Quand ils sont prêts – et quand ils commencent à s’impatienter – je retourne me positionner dos au grand miroir. Je sors mon téléphone de ma poche. Je lance Spotify. Je pianote dans l’onglet de recherche le titre de la musique animant nos êtres. J’appuie sur « play » et dépose le smartphone par terre. Les notes de piano et de cuivres envahissent progressivement la pièce. Je règle le volume pour rester audible auprès du groupe sans avoir besoin de pousser sur mes cordes vocales. Mes directives ne sont composées que de chiffre allant de un à huit. Le reste s’exprime dans les mouvements de mon corps et celui du groupe. Les membres s’animent au rythme de la mélodie jouée dans une harmonie apprise depuis plusieurs leçons. Tout n’est pas parfait, loin de là. Je n’ai pas la prétention que ça le soit. Je ne souhaite que les voir heureux, s’imprégner de ma passion. Peu importe leur déconcentration, leurs erreurs. Je remarque que Mira en fait moins que d’ordinaire. La présence d’harmony la motive certainement a bien faire. D’ailleurs, elle réclame souvent son approbation d’un regard en sa direction. Et si elle essaye d’être discrète, pivoter sa tête vers l’arrière ne l’est pas vraiment. Elle m’amuse. Après avoir révisé leurs connaissances, il est temps d’avancer dans la chorégraphie. Je coupe la mélodie afin de leur monter les nouveaux à assimiler. Me redressant, Charlene – fillette de huit ans à la sublime chevelure rousse bouclée – m’interpelle. Elle pointe du doigt la tatouée isolée, s’interrogeant sur son immobilisme. Les corps se tournent pour apercevoir la silhouette pointée. En théorie, je devrai lui expliquer qu’elle est une simple observatrice. En pratique, je vois plutôt une occasion de l’impliquer davantage auprès de Mira. Et de lui faire découvrir ma passion de l’intérieur. Évidemment, j’ignore si elle le désire. Je prends le risque. « C’est parce qu’elle est timide. » Une information fausse. Ou du moins infondée. Un prétexte pour justifier son attitude alors que je suis au courant du pourquoi de sa passivité. « Il faut l’encourager. Avec moi les enfants : Harmony ! Harmony ! Harmony ! » Je scande son prénom en tapant dans mes mains. Dans la seconde suivante, je suis imitée. « Harmony ! Harmony ! Harmony ! » L’entousiasme s’entend dans leur timbre. Dans le flot des Harmony et du brouhaha, je distingue des Ninie parvenir à mes oreilles. Mira se donne à fond, limite à s’en briser la voix.  La pression appuie sur les épaules de la brunette. Je m’en veux un peu de la mettre dans cette situation. J’espère ne pas la mettre en difficulté. Je me le permets car elle m’a donnée une bonne impression lors de notre court échange. Puis il n’a pas d’autres adultes aux alentours hormis moi. Elle ne risque pas de subir le regard des autres, d’être jugée. Je me fie à mon instinct. Quitte à m’être trompée et recevoir un refus de sa part voire des reproches. Tandis les encouragements continuent, je m’avance lentement vers elle, un sourire lumineux dessiné sur mes lippes. A sa hauteur, je tends ma main, l’invite à la saisir. « Je crois que vous êtes attendue sur la piste. » J’en suis même certaine. A minima de Mira. Maintenant,  libre à elle de décider de se joindre à nous ou non. Je ne lui imposerai rien. Je ne fais que suggérer.
   
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Harmony Dorris

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Une maison à l'est de la ville, là où elle a grandi et où elle élève maintenant Mira.
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En charge de sa demi-soeur de 6 ans, à la recherche de son père disparu, un dos brûlé depuis sa plus tendre enfance qu'elle cache au mieux et en pleine tentative de sevrage

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MessageSujet: Re: Reminds me of childhood memories Reminds me of childhood memories EmptyLun 29 Avr - 0:49#

En voyant la petite la pointer du doigt, Harmony fronça les sourcils. Elle n’avait pas eu envie de désorganiser le cours de danse d’une quelque manière que ce soit. Elle remonta les yeux jusqu’à Faith, en se demandant un peu si elle n’allait pas lui demander de partir pour apaiser les questionnements des enfants. Peut-être qu’en leur expliquant qu’elle était simplement là pour regarder Mira les choses en resteraient là, mais les enfants n’étaient jamais du genre à lâcher l’affaire ou à laisser tomber. Faith risquerait de se retrouver avec un défilé de parents après ça, ce qui l’agacerait sans doute. Ou avec des enfants qui passeraient le reste de la leçon à se retourner autant que Mira, qui semblait d’ailleurs très fière de voir sa grande-demi-sœur au cœur de toute cette attention.

« C’est parce qu’elle est timide. »

L’expression d’Harmony ne dissimula pas sa plus parfaite surprise. Comment ça ? S’il y avait bien un mot qui ne la caractérisait pas, c’était timide. Elle avait un côté secret, un côté pudique aussi, mais la timidité ce n’était vraiment pas son truc. Néanmoins elle voyait où Faith voulait en venir et ça ne l’enchantait pas vraiment.

« Il faut l’encourager. Avec moi les enfants : Harmony ! Harmony ! Harmony ! »

Harmony ne s’était pas attendue à ça du tout. Certainement pas. En passant la porte il n’y avait pas eu une seule seconde où elle avait envisagé de se mettre à danser. C’était un cours pour enfant, un cours qui ne l’intéressait pas spécialement, elle avait seulement voulu montrer à Mira qu’elle tenait à elle et qu’elle ferait l’effort pour elle. Les choses prenaient une proportion qui lui déplaisait un peu. Une proportion qui ne lui plaisait pas vraiment, en particulier quand les enfants se mirent à l’appeler en cœur. Les yeux d’Harmony se posèrent évidemment sur Mira, comme pour essayer de savoir si elle pouvait se défiler. Mais la réponse était évidemment non, du moins pas si elle voulait continuer à mériter sa place d’héroïne dans sa vie. Quoique. A vrai dire, la pauvre Mira n’avait plus grand monde vers qui se tourner et ne tournerait justement pas le dos à Harmony pour si peu. Mais il y aurait peut-être quelque chose de brisé quand même, pas vrai ?

Faith avait commencé à traverser la salle pour venir la rejoindre, comme pour ajouter une couche supplémentaire de pression à Harmony qui n’avait plus vraiment l’opportunité de refuser sans passer pour une terrible rabat-joie alors que la professeur lui tendait même la main, ultime invitation à la suivre.

 « Je crois que vous êtes attendue sur la piste. »

Étant donné l’agitation et le regard encore lourd des enfants posés sur elle, c’était le moins qu’on puisse dire. Harmony, qui était jusque là adossée contre le mur, se redressa un peu péniblement. Ses talents de danseuses se limitaient au dancefloor des soirées qu’elle avait trop fréquentées, et aux après-midi Just Dance avec Mira. Ce n’était pas un palmarès très intéressant, sans doute. Surtout que la tenue d’Harmony n’était évidemment pas adaptée du tout. Elle avait aux pieds ses énorme bottes démonia qu’elle aimait tant, surmontées d’un jean noir. Il n’y avait guère que son t-shirt qui ne pose pas de problème. Tant pis pas vrai ? Elle tâcherait de ne pas se tordre une cheville.

Harmony laissa son sac par terre, attrapa la main de Faith d’un air résigné et se décida à avancer jusqu’à rejoindre les enfants en silence. Elle se plaça à côté de Mira, qui faisait des grands signes et exultait de joie depuis qu’elle avait vu sa Ninie se mettre en marche, réclamant sa présence à ses côtés à corps et à cris. Ça ne pouvait pas être si terrible que ça, pas vrai ? Si des enfants de sept ans pouvaient faire cette chorégraphie, il n’y avait pas de raison qu’elle n’y parvienne pas. Après tout, les adultes avaient quelques années d’expérience en plus en terme de coordination et de maîtrise des mouvements, et en plus de ça, Harmony était musicienne. Un rythme, un tempo, une pulsation, ça ne lui était pas étranger. C’était déjà ça, et ça suffirait peut-être pour lui épargner la honte de sa vie.

En vérité, si Harmony savait une chose, si elle avait retenu quoi que ce soit de toutes ces années qu’elle avait passées à jouer de la guitare avec son groupe et même à chanter, quand elles n’avaient plus de chanteuses avant l’arrivée d’Emilie, c’était bien que la meilleure manière d’avoir honte et d’être ridicule était de tenter quelque chose sans conviction. Les gens ne se moquaient jamais de ceux qui donnaient tout, ils se contentaient au maximum de rire avec lui – parce qu’il ne fallait pas se prendre trop au sérieux non plus. On ne se moquait sincèrement que de ceux qui tentaient quelque chose sans y croire, en ayant intimement déjà décidé qu’ils étaient pitoyables. Harmony n’était pas de ce genre là.

Elle n’avait pas vraiment fait attention à la chorégraphie ou aux mouvements impulsés par Faith, parce qu’elle était trop occupée à regarder Mira, à regarder ses cheveux rebondir, à regarder son sourire ou son air concentré, à lui dire de se retourner et de regarder sa professeur. Mais cette fois il fallait monter l’exemple, pas vrai ? Alors quand Faith se décidé à relancer la musique, Harmony choisit d’imiter le moindre de ses mouvements avec application. Essayant d’ignorer le regard curieux des enfants. Essayant de ne rien faire de risqué avec ses chaussures trop grosses, trop lourdes, trop hautes.

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MessageSujet: Re: Reminds me of childhood memories Reminds me of childhood memories EmptyDim 5 Mai - 22:56#

Reminds me of childhood memories

ft. @Harmony Dorris
Pauvre Harmony. Elle est venue observer sagement Mira et là voilà sollicitée pour participer au cours. Je reconnais y avoir pensé dès le début. Je n’ai pas osé lui proposer pour rester dans ma routine. Je me suis laissée piéger par des considérations adultes, à vouloir me conforter dans mes habitudes. J’ai changé d’avis. Les enfants m’ont fait changer d’avis. Ils m’ont rappelé la force de la spontanéité. Je les remercie grandement de m’avoir remis sur le droit chemin. Harmony les maudit peut-être de son côté. A moins qu’elle ne me maudisse moi. Est-il possible de me maudire ? Face à ma bouille angélique et mon sourire solaire ? Je peux entendre sa lutte interne. Je peux même la comprendre. Elle craint certainement pour son image. Qui irait la juger ici ? Certainement pas les enfants. Certainement pas moi. Peu importe sa décision d’ailleurs. Je suis prête à la laisser tranquille sans insister si elle refuse mon invitation, notre invitation. Il va de soi que je préférerai la voir accepter. Pas pour moi, pas pour Mira, mais avant tout pour elle, pour se détacher de ce monde oppressant et entrer dans la danse, se libérer et respirer. Quand elle saisit ma main, mon sourire s’élargit. Je l’entraine dans les rangs sous les applaudissements. Je n’ai nul besoin de la placer, sa place étant déjà toute désignée, Mira s’étant déjà écartée de sa camarade pour partager son espace. La fillette n’en finit pas de sautiller de joie. La faire se concentrer relève désormais du miracle. Sauf si la présence de sa Ninie la pousse à se dépasser. Je ne dois pas sous-estimer le pouvoir des sentiments. « N’essayez pas d’en faire trop. Laissez-vous porter par votre instinct. Amusez-vous. » Je souffle ses mots, cette recommandation à son oreille. Il lui faut faire abstraction de l’enjeu. Elle a le droit de se tromper dans la chorégraphie, de ne pas suivre le rythme. Tant qu’elle prend du plaisir, ce n’est pas grave. Je n’irai pas la corriger, pointer ses erreurs, la mettre en difficulté. Même si cela peut paraître étonnant en l’ayant amenée à se joindre au groupe. Je l’ai fait en toute bienveillance. Dos au miroir, je frappe dans mes mains pour récupérer l’attention. Mira est à la limite de me faire rire à arrêter de bavarder avec la tatouée, à se dresser illico comme un piquet, prête à en découdre. Je relance la musique. Mon corps reprend ses mouvements dès les premières notes. Tout en dansant, je jette un œil à Harmony. Elle se débrouille plutôt bien en dépit de ses imposantes bottines. Mon avis qu’il aurait été préférable qu’elle les retire au préalable. La spontanéité et le bonheur de ma foule m’ont coupé la raison. Au bout d’un cycle, je laisse les enfants poursuivre seuls. Je ponctue la mélodie d’un comptage régulier allant de un à huit. Je m’aperçois rapidement qu’ils se désynchronisent au fil du temps. Leurs mouvements ne sont plus coordonnés. Certain.e.s vont trop vite, d’autres trop lentement. Je pourrai les corriger, jouer la professeure exigeante. J’opte pour la passivité. L’important n’est pas dans la quête de la perfection. L’important est ailleurs. Iels s’amusent, baignent la salle de leurs sourires joviaux. Je serais un monstre si je les stoppais dans leur élan. Bizarrement, Mira est la plus raccord avec la musique. Enfin, à y regarder de plus près, ça n’a rien de bizarre. Elle a une motivation sur sa droite. Elle tient à lui donner le meilleur d’elle-même. Quelle merveilleuse preuve d’amour. Si j’ai souhaité me rapprocher du duo afin d’encourager Harmony, je choisis finalement de rester à distance, d’être spectatrice de leur complicité. Mira se permet de reprendre la brune par instant, sans jamais cesser de lui sourire. Le cours défile tranquillement. Le temps passant vite quand on s’amuse, je suis surprise lorsqu’elle l’alarme indiquant la fin de la séance sonne. Nous n’avons pas beaucoup avancé aujourd’hui. Ce n’est pas grave, nous avons encore plusieurs mois avant le spectacle estival. Je coupe la sonnerie et la musique sous les expressions de déception. Mon cœur se pince devant leurs mines attristées. Je n’ai pas le choix. Je ne peux prolonger la leçon. Il n’y que Mira qui conserve sa luminosité. Elle est agrippée à sa Ninie, ses petits bras enroulés autour de sa taille. L’image est sublime même si je ressens Harmony pas à son aise face à autant d’affection en public. Les enfants prolongent le cours à leur façon, remuant sans la mélodie. Cependant lorsque la porte s’ouvre, qu’entre une mère de famille, la fin sonne réellement. Paul – le fils de cette femme – file aussitôt dans le vestiaire, entrainant dans son sillage ses camarades. Mira se fait réticente. Je décide d’intervenir, m’approche du duo. « Tu peux aller te changer Mira, ta Ninie va pas s’envoler. Je la surveille personnellement, je te le jure ! » Je lève ma main droite en guise de ma bonne foi. Une attitude puérile qui a le mérite de la faire lâcher prise et de rejoindre le vestiaire. Je salue la maman arrivée précédemment d’un hochement de tête poli. Pas davantage car elle n’est pas loquace. J’ai déjà essayé de discuter avec elle en attendant que Paul revienne en tenue civile pour ne recevoir que des soupirs et des coups d’œil à sa montre. Je ne peux qu’avoir plus de chance avec Harmony pour un échange. « Merci d’avoir participée. J’ai jamais vu Mira aussi concentrée jusqu’ici. Vous devriez venir plus souvent. » Pas sûr qu’elle partage mon avis. Après, elle semble s’être amusée malgré l’improvisation. « Par contre, pas avec d’autres chaussures. Les voisins du dessous vont se plaindre sinon. » Je glousse. Je la taquine de mon humour moins talentueux que mes pas de danse. Il n’y a pas de voisins susceptibles d’être dérangés par le bruit. Nous sommes de plain-pied. Puis la pièce est isolée pour éviter les nuisances sonores.
   

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MessageSujet: Re: Reminds me of childhood memories Reminds me of childhood memories EmptyMer 8 Mai - 13:51#

Étonnamment, Mira était bien plus concentrée avec Harmony à côté d’elle qu’au fond de la salle. On aurait pu croire que l’avoir à côté la pousserait au bavardage, mais l’avantage de cette mise en place était qu’elle n’avait plus besoin de se retourner complètement pour avec Harmony à l’oeil et s’assurer qu’elle était tout à fait investie.

Le rythme c’était facile. Elle avait ça dans le sang Harmony. Mais la chorégraphie ? Elle n’avait rien retenu. Elle regardait Faith avec application jusqu’à ce que celle-ci s’éloigne de sa place et ne décide de passer dans les rangs. Alors le regard d’Harmony se posa sur Mira, et la petite se sentit à son tour investie d’une mission : enseigner tous les mouvements à sa grande-sœur. Harmony ne manquait pas de la recadrer en la faisant reprendre le rythme, en lui intimant d’écouter le décompte de la professeur et la musique, comme lorsque Mira voulait chanter quand elle jouait de la guitare mais qu’elle n’attendait jamais assez longtemps pour commencer, qu’elle réduisait les silence sous la force de son enthousiasme.

Harmony se surprit à apprécier ce moment bien davantage qu’elle ne l’aurait cru. Elle avait pensé qu’elle ne serait pas à sa place, elle qui n’avait aucune passion particulière pour la danse, elle qui se retrouvait entourée d’enfants alors que ce n’était clairement pas sa tasse de thé, elle qui n’avait même pas une tenue adéquate, elle qui n’avait rien demandé. Mais le sourire de Mira, ses quelques éclats de rire, cette plongée dans son petit monde, voilà qui était irremplaçable. Un de ces souvenirs indélébiles. Mira oublierait sûrement beaucoup de choses de son enfance, et à vrai dire Harmony l’espérait un peu car la petite n’avait pas une vie facile. Mais elle espérait aussi que ce genre de moment seraient gravés dans sa mémoire à tout jamais, et qu’elle saurait toujours, au plus profond de son cœur, l’amour incommensurable qu’Harmony lui portait.

A défaut de devenir de grandes danseuses ou de maîtriser la chorégraphie, le petit duo avait réussi à s’accorder à peu près quand la sonnerie annonçant la fin du cours retentit, plus forte que la musique. Les enfants avaient l’air particulièrement déçu que tout se termine si vite, mais lorsque Harmony baissa les yeux vers Mira, elle y vit au contraire de la joie. La petite ne tarda pas à enlacer sa taille dans un geste spontané et vif. Harmony sourit un peu. Heureuse et gênée. Le contact physique c’était pas son truc, ça ne l’avait jamais été, encore moins quand elle sentait le bras de Mira posé contre sa cicatrice, quand elle avait peur qu’elle y aille trop fort, ou même qu’elle la griffe sans faire exprès, ou quelque chose du genre. Mais elle ne pouvait rien lui dire, pas vrai ? Elle avait trop conscience que c’était quelque chose qui lui pourrissait la vie, elle n’avait pas envie que ça se répercute sur la petite. Alors qu’elle la serra un peu contre elle, maladroitement, rien que pour lui dire que c’était autorisé. Que c’était une bonne chose à faire, quand on était heureux.

Les autres enfants prirent assez naturellement le chemin de vestiaires, sans pour autant y mettre un grand enthousiasme. Certains d’entre eux traînaient les pieds, comme si ça leur permettrait d’étirer encore un peu la leçon tant qu’ils n’auraient pas à se changer. Mira était plutôt de ce genre là, en particulière ce jour-là. Faith devait s’en douter, parce qu’elle ne tarda pas à approcher et à apostropher la petite.

« Tu peux aller te changer Mira, ta Ninie va pas s’envoler. Je la surveille personnellement, je te le jure ! » 

Harmony détestait les surnoms mais elle ne dit rien, parce que c’était celui que Mira lui donnait et qu’il était adressé à Mira, justement. La petite avait presque oublié le véritable prénom de sa sœur, en témoigne la discussion qu’elles avaient eue quand Mira avait assuré être capable de l’écrire sans fautes d’orthographe… Et qu’elle avait seulement écrit « Ninie », ayant oublié que ce surnom ne venait que d’une difficulté de prononciation qu’elle avait eue étant petite. Il fallait dire qu’Ace ne l’appelait jamais par son prénom non plus, peut-être que la petite avait l’impression qu’Harmony avait simplement une collection de surnoms.

Convaincue par Faith, Mira finit par détacher ses bras d’Harmony et rejoindre le vestiaire à son tour, non sans jeter de fréquents coups d’oeil comme pour s’assurer qu’elles restaient bien là toutes les deux. De toute façon, Harmony n’allait pas repartir sans elle, encore moins après avoir fait autant d’efforts pour lui faire plaisir aujourd’hui. D’autres parents commençaient à arriver, Faith salua une dame d’un signe de tête. Cette dernière avait l’air pressée, elle ne quittait que peu sa montre des yeux. Le regard qu’elle lança à Harmony n’était de toute manière pas très sympathique, à en juger par sa mine réprobatrice quand elle vit ses chaussures et ses tatouages – en particulier sur ses mains et dans son cou. Harmony avait trop l’habitude pour y prêter la moindre attention cela-dit.

« Merci d’avoir participée. J’ai jamais vu Mira aussi concentrée jusqu’ici. Vous devriez venir plus souvent.  Par contre, pas avec d’autres chaussures. Les voisins du dessous vont se plaindre sinon. »

Harmony rit en même temps que Faith gloussait. Elle devait reconnaître qu’elle s’était bien amusée mais effectivement son accoutrement n’était pas fait pour ça. Si elle avait su, elle serait venue en basket. Quoique, vu les plateformes de ses Buffalo noires, ça n’aurait peut-être pas été beaucoup mieux. Harmony n’était pas une grande sportive. Et les seules chaussures réellement plates qu’elle possédait, c’étaient ses chaussures pour faire du skate. Une de ses activités préférées.

- Ouais… Je suis une musicienne moi, pas vraiment une danseuse, je pense que je vais laisser ça aux professionnels et aux aspirants
, dit-elle amusée en désignant d’un petit geste de main les enfants qui sortaient des vestiaires et le reste de la salle. Et puis comme ça, je pourrai garder mes chaussures.

Il lui arrivait évidemment de bouger sur scène, du moins quand elle ne chantait pas parce qu’avec sa guitare dans les mains et le micro sur un pied, elle n’avait pas trop le choix. Depuis qu’Emilie les avait rejoint, Harmony avait retrouvé le bonheur simple de pouvoir se promener sur scène – même si elle n’était pas bien grande.

- Vous pourrez toujours me faire signe si vous avez besoin d’une guitariste un de ces jours, ce sera plus dans mes cordes.


Elle n’était pas sûre que ça l’amuserait beaucoup de faire la musique pour un cours de danse parce qu’elle avait bien combien de fois il avait fallu recommencer du début, mais elle savait aussi que les plus beaux ballets avaient leurs orchestres et que la musique live apportait quelque chose d’inimitable. Si les enfants pouvaient découvrir cette sensation, c’était tout gagné pour tout le monde pas vrai ?

- C’était sympa, merci de m’avoir laissée rester en tout cas.

@Faith Grant

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Vingt-et-un ans qu'elle danse dans ce monde (née le 18 novembre 2002).
Célibataire, lesbienne, l'amour ne s'est pas encore décidé à lui rendre visite. Elle ne le cherche pas non plus. Son cœur se laisse porter au grès de ses pas.
Le rythme dans la peau depuis la naissance, longtemps danseuse avant d'être finalement professeure de danse (modern-jazz).
Dans le ranch Harlow, avec sa cousine Lola.
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MessageSujet: Re: Reminds me of childhood memories Reminds me of childhood memories EmptyJeu 16 Mai - 21:31#

Reminds me of childhood memories

ft. @Harmony Dorris
A me parler de sa Ninie, Mira m’a déjà démontrée toute l’affection qu’elle éprouvait envers cette femme. A travers son regard, le ton de sa voix, ses éloges, j’avais parfaitement compris à quel point elle comptait pour elle. Pourtant, je me rends compte avoir été loin du compte au final. Je n’avais pas saisi ce lien si profond qui les unit. Ignorant leur histoire, le pourquoi du comment de cette force qui les lie, je la ressens. Je la ressens car elle me rappelle ma connexion avec ma mère. Je me revoie étreindre ma mère de la même façon, la remercier, lui exprimer tout simplement mon amour. Un acte vaut mieux qui mille paroles. De façon transversale, à se joindre au cours, Harmony a exprimé ses sentiments à la fillette. Je ressens également sa gêne face à cette démonstration en publique. Elle est certainement plus pudique que son look tape-à-l’œil laisse présager. Son style rock, ses tatouages, aimantent les regards. Mais je doute qu’elle souhaite se faire remarquer, attirer l’attention. A mon intuition, elle ne désire qu’être qui elle est sans se soucier des jugements des autres. Une qualité rare dans ce monde baigné par l’hypocrisie. Une qualité que je partage. Dans un genre différent, je suis qui je suis, avec mes forces et mes faiblesses. Je ne joue pas un rôle pour plaire. Que l’on m’apprécie ou non, on le fait pour ce que je suis réellement. C’est-à-dire pour ma spontanéité, pour mon humour bancal comme je viens de faire. J’ignore ce qu’il en est la concernant, mais elle rit à mes remarques. Ce n’est pas un rire moqueur, plus un rire bienveillant, amusé. Je découvre qu’elle est musicienne. Je comprends mieux son sens du rythme, musique et danse étant liés bien que ce soient deux arts différents. J’en suis l’exemple parfait tant je suis incapable de jouer d’un instrument. « Si vous tenez tant que ça à garder vos chaussures, je peux vous orienter vers une amie professeure de claquettes. » Je ris de plus belle. Je fais référence à Lesly, une collègue et amie de mon école de danse à la Grosse Pomme. L’évoquer me rappelle qu’elle me manque bien que nous nous sommes appelées la semaine dernière. Ça ne vaut pas une rencontre physique, nos sorties shopping ou encore nos restaurants du samedi midi pour fêter notre début du week-end. Ce n’est pas le moment de sombrer dans la nostalgie. Surtout que j’ai de quoi me réjouir à Monterey. J’ai retrouvé mon père et je me suis fait des ami.e.s. Ce qui ne m’empêche pas de penser à ma meilleure amie. Hors de question de l’oublier malgré la distance. « Cependant, elle est à New York et je ne paye pas les billets d’avion ! » Je n’ai déjà pas les moyen de les financer pour moi, ce n’est pas pour lui offrir en dépit de ma générosité. De toute façon, si cela l’intéresse vraiment, je suis certaine qu’il existe une personne compétente dans les environs. Ou du moins plus proche que la côte ouest du pays. Mes pupilles s’illuminent face à sa proposition déguisée. Elle me donne une occasion de la revoir en action dans un de mes cours, de rendre heureuse Mira. Sans idée précise en tête, il m’est évident que je ne peux refuser et qu’il me faut saisir immédiatement cette perche tendue. « J’ai toujours besoin de personnes passionnées prêtes à initier les enfants à leur passion. » Je reformule ses propos suivant ce que j’en ai déduis. Je vois au-delà d’une guitariste, je vois la passionnée même si je n’ai pas encore vu jouer. Je me fie à mon instinct. « Ce sera avec grand plaisir ! Par contre, il faudra se mettre d’accord pour les morceaux, je doute que leur enseigner le pogo soit bon à leur âge. » Sur ce coup-là, je reconnais être tombée dans le cliché de son look, l’imaginant adepte de metal et ses danses associées. Attention, je n’ai rien contre. Ce n’est parce que ce n’est pas ma came que je lui crache dessus. Il faut de tout pour faire un monde. Et je respecte chaque danse quelle qu’elle soit. « Il faudra définir une date aussi. On part sur la semaine prochaine ? » Je glousse. C’est trop tôt pour s’organiser en si peu de temps. En plus, je me dois de terminer l’apprentissage de la chorégraphie commencée. Je ne veux pas prendre le risque de dissiper le groupe, de le mettre en difficulté, avec de nouvelles choses à assimiler. « J’aurai fini dans trois semaines, un mois, de leur apprendre la danse actuelle. Après, c’est quand vous voulez pour venir. » J’ignore son emploi du temps, son activité. Je ferai en fonction de ses disponibles. La leçon est sur mes heures de travail, il m’est facile de m’adapter même si j’aurais probablement quelques formalités administratives à remplir vis-à-vis de sa venue. « Je peux vous laisser mon numéro si vous voulez, comme ça on pourra en reparler tranquillement. » Je ne tiens à la retenir longtemps à mes côtés. Je la prends de cours en plus, elle a besoin de réfléchir. Et Mira ne va pas tarder à revenir. Et autant elle boude à la fin du cours, autant elle est pressée de filer avec sa Ninie à la sortie du vestiaire. Régulièrement en omettant de me saluer d’ailleurs. Je ne lui en veux pas. Je sais que ce n’est pas de l’impolitesse, juste de la gourmandise, de l’impatience de manger une glace. Elle me précise chaque semaine suivante le parfum qu’elle a choisi en arrivant. Exception faite d’aujourd’hui. Elle était trop préoccupée par sa Ninie. Je lui pardonne. De toute façon, je pardonne toujours tout.
   

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Tatoueuse dans un petit shop, faussaire dans l'arrière boutique, guitariste dans un groupe qui perce pas

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MessageSujet: Re: Reminds me of childhood memories Reminds me of childhood memories EmptyHier à 20:58#

« Si vous tenez tant que ça à garder vos chaussures, je peux vous orienter vers une amie professeure de claquettes. »

Faith était amusante. Harmony avait toujours aimé ce genre d’humour, sans doute parce que c’était celui qu’elle partageait avec son père depuis qu’elle était petite et celui qu’elle transmettait bien volontiers à Mira quand l’occasion se présentait. Pour toute réponse, elle fit claquer le talon d’une de ses chaussures contre le sol, affichant un air peu convaincu par le résultat. Comme si Faith avait vraiment suggéré de garder ces chaussures là, évidemment.

- Dommage,
répondit-elle quand Faith mentionna l’éloignement géographique de son amie professionnelle des claquettes.

Elle n’aurait de toute façon jamais passé les portes d’un quelconque studio de danse, il fallait se l’avouer. Comme beaucoup de gens elle avait déjà rêvé d’une valse dans une jolie robe d’époque, sans doute son côté fleur bleu, mais son expérience concernant la danse se réduisait aux night clubs, et à Just Dance. Ce n’était pas le sens du rythme qui lui manquait – une excuse qu’on retrouvait souvent chez les gens qui avaient peur de se confronter à quelque chose de nouveau et de ne pas réussir – seulement la volonté. Elle avait déjà passé des années à perfectionner certains talents : la guitare, le dessin, le skateboard, elle n’avait guère de place désormais pour en rajouter. Et encore moins de temps. Harmony mentionna néanmoins que Faith pourrait faire appel à elle si elle avait besoin d’une musicienne.

 Ce sera avec grand plaisir ! Par contre, il faudra se mettre d’accord pour les morceaux, je doute que leur enseigner le pogo soit bon à leur âge. »

Harmony rit à nouveau, amusée par le flagrant délit de faciès de Faith. Effectivement, c’était une fan de métal et de hard-rock. La maîtresse de Mira avait déjà fait remarquer que les paroles ne correspondaient pas à des enfants et que la petite devrait s’abstenir de chanter « Burn Down My House » à la récréation, mais Harmony n’avait aucunement l’intention de brider le développement de goûts musicaux personnels chez sa demi-sœur. Et puis, quand elle avait dû lui chanter des berceuses au début, elle avait choisi des chansons dont elle connaissait les paroles… Pas des comptines, évidemment. Maintenant, Mira aimait autant les mêmes chansons que sa Ninie que celles de la Reine des Neiges, son Disney préféré dont elle ne se lasserait sans doute jamais pour le grand désespoir de son aînée. Et des chansons pas vraiment de son âge.

Mais ça ne voulait pas dire qu’Harmony n’écoutait que ça. Son groupe, les Rebel Rage, avait pris un tournant bien plus blues et rock depuis quelques années, et elle était de toute façon convaincue qu’il existait des morceaux incroyables dans tous les styles et qu’il suffisait de tomber dessus. De toute façon, pour progresser il fallait s’approprier tous les genres, et quiconque connaissait bien Harmony ne serait pas surpris de la retrouver en train de jouer une Bossa Nova ou un morceau de reggae. Si Faith choisissait le morceau, elle l’apprendrait volontiers quoi qu’il en soit.

- Et pourquoi pas demain plutôt ?

Quitte à proposer une date ridiculement proche, autant le faire jusqu’au bout. Harmony se prêtait au jeu de Faith sans soucis, et elle n’était pas du genre très stressée à vrai dire. Apprendre un morceau en une nuit, c’était monnaie courante. Dormir, c’était pour les faibles de toute façon – à moins que ce ne soit sa consommation inquiétante de café et de boissons énergisantes qui la pousse à voir les choses sous cet angle. Il y avait peut-être un lien à faire, mais elle s’y refusait.

 « J’aurai fini dans trois semaines, un mois, de leur apprendre la danse actuelle. Après, c’est quand vous voulez pour venir. » 

Harmony acquiesça. C’était toujours elle qui emmenait Mira à son cours de danse, les seuls cas où elle ne s’était pas présentée étaient ses crises de douleur mais elle n’y pouvait rien. Comme ce créneau était déjà bloqué dans son emploi du temps, qu’elle soit ici à jouer de la musique ou dans la rue d’à côté à boire un café ne changerait rien. Du moins d’un point de vue strictement organisationnel. Parce qu’au fond ça changerait tout : elle perdrait quelques instants de tranquillité, mais elle se forgerait sûrement des souvenirs impérissables avec Mira. La petite avait déjà l’habitude de se mettre à danser quand elle jouait de la guitare dans le salon, quelque chose lui disait que ça n’irait pas en s’améliorant.

« Je peux vous laisser mon numéro si vous voulez, comme ça on pourra en reparler tranquillement. » 

Harmony sortit son téléphone pour noter le numéro de Faith. Elle avait bien celui de l’école, mais ce ne serait pas spécialement pratique pour parler avec la principale intéressée.

- Je vous donne le mien aussi, comme ça vous pourrez me dire quels morceaux vous intéressent.

Elle n’avait pas besoin de temps pour se décider Harmony : si elle n’avait pas voulu le faire elle n’aurait pas proposé son aide, c’était aussi simple que ça. Elle n’était pas encore certaine de la forme que ça pourrait prendre, ni même du temps que ça demanderait, mais maintenant que l’idée était lancée elle ne se défilerait pas. Elle fonctionnait toujours comme ça. Son salon de tatouage, ça avait d’abord été une blague devenue assez récurrente avec ses proches, jusqu’au jour où elle avait franchi le pas. La liste des blagues devenues réalités était longue. Ne dit-on pas que l’humour a toujours un fond de vérité ? Alors il était évident que quelque chose qui n’avait pas même le caractère d’une plaisanterie ne pouvait être qu’une véritable idée, pas vrai ?

Relevant les yeux de l’écran du smartphone, Harmony tomba nez à nez avec Mira qui revenait en courant des vestiaires, son sac Reine des Neiges mal fermé qui brinquebalait sur son dos. L’image la fit sourire, et la petite ne tarda pas à reprendre son flot de paroles incessant. Quand Harmony avait commencé à s’occuper d’elle, Mira était beaucoup plus renfermée. Elle n’osait rien faire ou rien dire de peur qu’elle ne disparaisse comme ses parents, ce qui en avait fait une enfant docile mais traumatisée. Harmony voyait désormais éclore un sacré caractère, plein de détermination, d’énergie, et de cette dose de rébellion caractéristique des Dorris. Ça la rendait extrêmement fière.

- Dis au revoir Mira,
demanda Harmony parce qu’il était hors de question de faire perdre plus de temps à Faith qui avait déjà été bien gentille avec elles deux aujourd’hui. La petite, pas vraiment épuisée par son heure de danse, se tourna en sautillant vers sa professeur favorite et lui fit un grand signe de la main suivi d’un « A la semaine prochaine Faaaaaaith ! »

Mais tout le monde savait que c’était l’heure de la glace maintenant, et personne ne pouvait lutter.


@Faith Grant

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Reminds me of childhood memories

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