Joanne Prescott // Caleb Adelson // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
Lorsque cet âge file entre mes lèvres, je n'en reviens pas: 37 ans, une existence brodée de fils décousus et de pas en avant qui se soldent par des échecs. Mais après tout, je suis toujours là: un genou à terre, l'autre déjà prêt.
Statut variable, indéfinissable: tantôt divorcée d'Ezio depuis deux ans maintenant mais aussi éternellement éprise de cet homme...
Qui a dit que l'Amour échouait toujours au premier coup?
Qui a dit que l'Amour réussissait à vous briser?
Qui a dit que l'Amour que je ressens à son égard s'éteindrait, un jour...?
Pilote de chasse, ayant anticipé ma retraite il y a deux ans mais désormais capable de reprendre le chemin d'un cockpit. Ce métier, putain, qu'est ce que je l'aime. Forcée de battre en retraite, je n'en ai pourtant pas oublié l'essentiel: de réaliser mes rêves et de les vivre tant que cela est possible. Je suis rouillée, certes, mais prête à en découdre. Et puis, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas!
Un appartement dans une résidence du quartier est de Monterey, à deux pas de la plage, de l'océan, de l'infini et du reste.
Just dancin' with my eyes closed
'Cause everywhere I look, I still see you
And time is movin' so slow
And I don't know what else that I can do
✸ Son callsign est Kizzy, le surnom que sa mère lui donnait petite
✸ Collectionne les casquettes
✸ A peur de l’orage
✸ Accro aux sucettes
✸ Adore regarder des émissions de paranormal
✸ Déteste le bleu
✸ Adore nager dans l'océan, surtout au lever du soleil
✸ Dépose une bille à chaque fois qu’elle se rend sur la tombe de sa mère
✸ Peut dépenser des fortunes pour entretenir ses cheveux
✸ Dévore des séries en quelques jours à peine
✸ A la main verte, adore jardiner
Aujourd’hui n’est clairement pas un jour avec. Mais plutôt sans aucune volonté, aucune raison de me battre, aucune justification afin de voir les choses du bon côté. Putain, quel merdier. Sincèrement, je suis plongée dans le néant. Je n’arrive plus à voir autre chose qu’une profonde obscurité. Et des ombres se profilent, je les vois, du coin de l'œil, celles de fantômes dont je n’arrive pas à me débarrasser. Je reconnais bien entendu parmi elles Naomi, ma mère, mon ex mari et mes nombreux amants dont je me suis délectée, dans le passé. Ils me donnent la nausée, me pousse à m’arracher les cheveux, à détester celle que je suis devenue et à regretter celle que j’étais autrefois. Cette femme pleine d’ambition, de joie de vivre parfois fragile mais toujours intense. Oui, j’étais Charlie Sharp, cette femme active et débordante d’énergie. Parfois, je maudissais ces journées qui ne comptaient que vingt quatre heures, tant j’avais à exploiter, tant j’étais avide et hyperactive. Je n'avais jamais le temps de rien, dans ma bouche coulait sans cesse un goût de trop peu. Mais cette époque est révolue. Désormais, je porte un regard bien différent sur le temps qui passe. Il se fait long, insistant. M’empêchant de cligner des yeux trop souvent, j’espère seulement que mon heure viendra rapidement. Non, Charlie, tu ne peux pas te laisser déborder par ces sentiments néfastes. Mais que pourrais-je ressentir d’autre face à un tel échec…?
Devant mes yeux, une feuille de papier est dépliée, devenant presque plane à force d’avoir été tenue dans mes mains tremblantes et lues des centaines de fois par ma vision qui se trouble, menacée par des larmes persistantes. Un courrier officiel, la réponse d’un corps d’armée qui m’informe que ma réintégration sera longue, complexe et loin d’être garantie. Oui, ça m’a pris comme ça, un beau matin, tandis que je me suis levée, sobre pour la treizième journée consécutive. D’excellente humeur grâce à une météo clémente, renouant avec cette personnalité que je pensais être jetée aux oubliettes pour toujours. Après une baignade devenue une habitude quotidienne et une douche revigorante, j’ai réalisé que je n’étais clairement pas prête à tirer un trait sur l’armée pour toujours. Depuis des nuits, je faisais le même rêve, saisissant de réalité, un espoir que je nourrissais secrètement: celui de pouvoir piloter à nouveau. Dire au revoir à mon métier, ma passion et mon but dans la vie, était trop douloureux et je n’étais pas prête à le transformer en un Adieu définitif. Alors, dans le plus grand des secrets, j’avais entamé les démarches afin de réintégrer les rangs des pilotes. Et oui, rien que ça. Mais la route sera longue, voilà ce qu’on m’avait écrit, dans ce terrifiant courrier. Certes, j’avais échappé au pire en partant avant même que mes collègues et supérieurs s’aperçoivent de mon penchant un peu trop poussé pour les boissons alcoolisées. Mais tout de même, je ne pouvais pas claquer des doigts et espérer retrouver ma vie d’avant. Partiellement, en tout cas… Dépitée, extrêmement déçue et vide de tout espoir, je me suis contenté de déboucher une bouteille de whisky que j’avais planqué dans le buffet de mon séjour, je me suis servi un verre des plus généreux et j’étais prête à le boire, cul sec, afin de faire disparaître ce sentiment d’indignation qui ne cessait d’enfler, dans ma gorge.
Et putain, pourtant, c’était pas Vendredi 13, bordel… Alors pourquoi la chance ne s’était pas invitée, dans cette journée à priori parfaite…?
Tout ce que je sais, c’est que j’ai envie de le descendre, ce verre. Il me faisait de l'œil, me draguait et j’étais prête à succomber à ses charmes. Oui, Charlie, vas-y, casse ces quasi deux semaines de sobriété qui, de toute manière, ne te servaient à rien d’autre qu'à entretenir une illusion faussée. Cesse de vivre dans un songe, puisque ta vie est devenue un cauchemar permanent. Mes doigts s’approchant dangereusement de la Tentation Ultime, je sursaute tandis que j’entends un coup être porté sur la porte d’entrée.
Il faut croire que je suis sauvée par le gong… Et que cette journée empli de “sans” connaît une nouvelle tournure inconnue. Qui peut donc rendre visite à la loque que je suis devenue, hein? Une chose est sûre, c’est qu’il n’est pas prêt pour l’accueil que je lui réserve. Bondissant hors de mon canapé, claquant mon verre sur le bois abîmé de ma table basse, je me tiens face à ma porte d’entrée, que je rejoins en quelques enjambées seulement. Enragée, dépitée, déçue et à la fois en attente de quelque chose. Mais de quoi…? Ou plutôt… de qui? Quel est donc ce timing parfait qui m’a empêché de commettre la plus atroce des bêtises? Quelle est donc cette âme salvatrice que je ne pensais plus espérer…?
∟Apollo, né le 3 mai 2017
∟Jacob, né le 3 février 2023
Célibataire elle a quitté Connor. Depuis son retour de mission, Délia n’est plus vraiment la même. Elle s’est éloignée de lui. Cependant, son coeur bat toujours pour un ancien amant, qu’elle n’a jamais pu oublier, finalement…
« Pourquoi ne reconnaissons nous pas toujours l'amour qui commence, mais reconnaissons nous toujours le moment où il se termine ? »
« Je t'ai aimé sincèrement et quelque part, je t'aimerais toujours, et garderai en moi une affection particulière pour toi »
Elle était Lieutenant au sein de la US Army. De retour de mission depuis le fin février 2024. Elle n’est plus tout à fait la même… souffre de trouble de stress post-traumatique (TSPT) Actuellement sans emploi
Elle vit depuis peu dans l’appartement de Charlie, dans le quartier Est de la ville, en attendant de se retourner, puisqu’elle vient de quitter Connor.
Sujet: Re: Le retour providentiel Jeu 7 Mar - 23:34#
Le retour providentiel
tw : mention de la guerre, violence
Je suis de retour à la maison. Quel bonheur de retrouver mes petits garçons, ainsi que Connor. Je n’ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie. Pourtant, je suis déjà en proie à quelque chose de sombre en moi. Quelque chose qui me fait peur et qui m'empêche de fermer l'œil de la nuit. Une fois que l’obscurité m'engloutit, je me revois là-bas. Dans cette cage, avec ces hommes armés, qui parlent arabe en pensant que je ne les comprendrais pas. Je les entends s’imaginer la manière dont ils vont s’y prendre pour me torturer, avec quel objet ils vont me faire cracher ce qu’ils veulent savoir…. Pire encore, me faire du mal d'une bien autre manière, celle que nous redoutons, nous les femmes. Par chance, ce n’est jamais arrivé mais ça aurait pu et vivre avec cette peur au ventre de façon constante n’a pas été facile. Pourtant, il ne m’est rien arrivé de ce genre mais j’y songe constamment. La nuit, au moment même où je ferme les yeux.
Et puis, je me lève. Impossible de rester aux côtés de Connor sans risquer de le réveiller. Il travaille tellement dur, je ne peux pas le priver de sommeil. Je fais les cent pas dans mon salon, depuis mon retour. Chaque nuit, c’est la même rengaine. Je ne dors pas. Je dors la journée plutôt, tandis que Connor est au travail, alors il ne voit pas. Il ne s’inquiète pas outre mesure. Je crois que mon retour à la maison l’apaise plus qu’autre chose. Moi aussi, je le suis… Heureuse, j’veux dire. Je suis enfin chez moi, avec ma famille. C’est tout ce dont j’ai besoin.
Et de sommeil aussi.
J’ai aussi besoin de voir mes bébés. Jacob a tellement grandi, depuis mon départ. J’ai loupé son premier anniversaire. J’ai loupé six mois de sa vie, littéralement. Pourtant, ce n’est pas la première fois que je pars aussi longtemps. Quand je vivais avec Tony, c’est exactement ce que je faisais. Je lui laissais Apollo alors pourquoi je me sens plus coupable aujourd’hui, qu’il y a six ans ? Qu’est-ce qui a changé ? Jacob ? Peut-être.
Oui, sans doute que je n’ai pas voulu reproduire ce même schéma mais je l’ai quand même fait. J’y ai laissé des plumes, une fois de plus. J’ai cru que j’allais crever là-bas, comme je me suis déjà dit que je pouvais mourir à tout moment quand Apollo était bébé. Je crois surtout que c’est moi qui ait changé et que je ne supporte plus celle que je suis devenue. Tous ces mensonges, ces risques… ce n’est plus… vraiment moi. J’approche du berceau de mon bébé et lui caresse doucement l'abdomen. Son petit pyjama de coton est adorable. Un petit lapin y est d’ailleurs brodé en bleu sur le haut de son vêtement. Il a l’air si… calme. Serein. Tout ce que je ne suis pas à l’intérieur. Les larmes me roulent sur les joues, je n’arrive pas à croire que je les ai abandonné. Tous. Autant mes fils que ma famille, mes amis. J’ai failli ne jamais revenir de l’enfer… et pourtant, je suis là. La vie m’offre une seconde chance, à moi d’en faire bon usage. N’est-ce pas ? Délicatement, je prends mon bébé dans les bras, sans le réveiller. Il remue un peu, gémit pendant son sommeil. J’ai besoin de l’avoir contre moi.
Et avec Jacob dans mes bras tout en traînant ma jambe affaiblie, je retrouve la chambre d’Apollo. Anciennement celle de Nathan, d’ailleurs. Je dépose un baiser sur le crâne de mon premier né, avant de déposer le bébé entre nous et de me glisser dans le lit, à leurs côtés. C’est là que je trouve la paix. Enfin ma place auprès d’eux. Je m’endors sans difficultés et j’ai troqué mes mauvais rêves contre les bons.
Au réveil, la lumière reprend ses droits, Connor part travailler même s’il préférerait rester avec moi. Il emmène Jacob chez la nounou tandis que le bus scolaire vient chercher Apollo en bas de la rue. Du coup, je n’ai pas envie de rentrer à la maison. J’appelle seulement un taxi parce que je ne suis pas apte à conduire. Ma jambe me fait souffrir, tout comme mon bras. Je dois me déplacer avec une canne pour éviter de tomber. Je n’ai aucun tonus dans les jambes mais je n’en fais évidemment qu'à ma tête. Et me reposer ne servirait à rien. J’ai besoin de rééducation et je vois le toubib pour ça demain !
Le taxi me dépose à l’Est de la ville. Chez Charlie. Elle n’est pas au courant de mon retour et c’est mieux ainsi. La surprise serait d’autant plus authentique que si je l’avais prévenue. Mais j’me rappelle ses messages. Je les ai lus le matin de mon retour à Monterey. J’ai lu tous les messages que j’ai reçus. De tout le monde. Et ça en faisait tout un paquet. Je paie le chauffeur, et frappe à la porte de mon adorée. J’inspire profondément, en laissant l’émotion m’envahir lorsqu’elle ouvre cette dernière.
— Je t’ai promis que je reviendrais, Charlie.
Oui, je lui ai promis. J’ai failli ne pas respecter ma promesse, mais j’suis là, c’est tout ce qu’elle a besoin de savoir…
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
Lorsque cet âge file entre mes lèvres, je n'en reviens pas: 37 ans, une existence brodée de fils décousus et de pas en avant qui se soldent par des échecs. Mais après tout, je suis toujours là: un genou à terre, l'autre déjà prêt.
Statut variable, indéfinissable: tantôt divorcée d'Ezio depuis deux ans maintenant mais aussi éternellement éprise de cet homme...
Qui a dit que l'Amour échouait toujours au premier coup?
Qui a dit que l'Amour réussissait à vous briser?
Qui a dit que l'Amour que je ressens à son égard s'éteindrait, un jour...?
Pilote de chasse, ayant anticipé ma retraite il y a deux ans mais désormais capable de reprendre le chemin d'un cockpit. Ce métier, putain, qu'est ce que je l'aime. Forcée de battre en retraite, je n'en ai pourtant pas oublié l'essentiel: de réaliser mes rêves et de les vivre tant que cela est possible. Je suis rouillée, certes, mais prête à en découdre. Et puis, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas!
Un appartement dans une résidence du quartier est de Monterey, à deux pas de la plage, de l'océan, de l'infini et du reste.
Just dancin' with my eyes closed
'Cause everywhere I look, I still see you
And time is movin' so slow
And I don't know what else that I can do
✸ Son callsign est Kizzy, le surnom que sa mère lui donnait petite
✸ Collectionne les casquettes
✸ A peur de l’orage
✸ Accro aux sucettes
✸ Adore regarder des émissions de paranormal
✸ Déteste le bleu
✸ Adore nager dans l'océan, surtout au lever du soleil
✸ Dépose une bille à chaque fois qu’elle se rend sur la tombe de sa mère
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Sujet: Re: Le retour providentiel Sam 20 Avr - 19:34#
Le retour providentiel
tw : alcoolisme.
Dans la vie, tout est une question de timing. Il n’a jamais été bon, me concernant. Pourtant, tandis que je suis en proie à l’un des projets les plus énergivores de toute mon existence, le destin m’offre une occasion de faire une pause. De prendre du temps afin de découvrir une vision miraculeuse, tandis que j’ouvre la porte de mon appartement, toujours très préoccupée. Un visage que je n’ai pas aperçu depuis des mois s’offre sous mon regard brouillon, une amie qui compte tant à mes yeux, un membre de mon cercle de proches que je considère comme de la famille. Sous le choc, la gorge nouée sous tant d’émotions, je réussis à articuler, tant bien que mal:
De… De… Delia? C’est toi?
Putain, Charlie, mais tu veux pas tenter d’être originale, à la fin?! Ta meilleure amie, disparue depuis des mois et des mois, vient de toquer à ta porte, te rend visite après un silence oppressant. Et toi, tu lui demandes… Si c’est elle?! Personne ne serait capable d’un tel canular. Et ce serait sincèrement la dernière des choses à faire, je ne suis clairement pas d’humeur pour une farce aussi peu distrayante. Secouant la tête comme pour me donner un peu de contenance, j’offre un large sourire à Delia, tout en lui proposant d’entrer, d’un simple geste de la main. Nous n’avons jamais eu à beaucoup discuter, avec Delia, ou en tout cas, de chercher des sujets afin de nous confier. Tout est si naturel, à ses côtés. La confiance que je lui accorde n’est plus à prouver et le simple fait de la voir dans mon appartement, alors qu’elle a sans doute bien d’autres personnes à retrouver, prouve que la réciproque est réelle. Les mains plaquées contre l’arrière de mon crâne, je tâche de me comporter comme une hôtesse potable, en proposant à ma meilleure amie:
Tu veux quelque chose à boire? Du thé? Du café? J’ai plus d’alcool, j’ai tout viré.
Les derniers mots ont été prononcés fièrement, comme si une enfant rendait un devoir à sa maman, auquel elle aurait obtenu un A+. Me rendant compte que mon attitude est quelque peu égocentrique, je ne choisis pas d’enfoncer le couteau, tout en précisant:
Tu tombes à pic, Delia, tu sais. Je suis tellement heureuse de te voir. Comment vas-tu…?
Quelle putain de question de merde. Tu les enchaînes, Charlie, on dirait. Est-ce tu vas enfin réussir à te taire? Est-ce que tu es capable de laisser un peu d’air à une Délia qui paraît complètement à l’ouest? Rien n’est moins sûr, tandis que je gesticule dans la cuisine, que je termine de ranger ma vaisselle, que je m’empresse d’aller fermer cette fenêtre à travers laquelle s'engouffre une rafale de vent plutôt brutale, qui fait claquer la porte de la salle de bain, de l’autre côté de l’appartement. Les éléments s’en mêlent, signe d’un destin qui ne trompe personne. Le courrier que j’ai si longtemps dévoré du regard tombe de la table basse, s’écrase sur le carrelage, s’insinue dans le décor, détail agaçant que je récupère d’une main distraite.
Il y a bien des priorités, aujourd’hui. Mais ce choix cornélien n’en est plus un. Il ne peut pas résister face au retour providentiel de Miss Delia Adelson…
∟Apollo, né le 3 mai 2017
∟Jacob, né le 3 février 2023
Célibataire elle a quitté Connor. Depuis son retour de mission, Délia n’est plus vraiment la même. Elle s’est éloignée de lui. Cependant, son coeur bat toujours pour un ancien amant, qu’elle n’a jamais pu oublier, finalement…
« Pourquoi ne reconnaissons nous pas toujours l'amour qui commence, mais reconnaissons nous toujours le moment où il se termine ? »
« Je t'ai aimé sincèrement et quelque part, je t'aimerais toujours, et garderai en moi une affection particulière pour toi »
Elle était Lieutenant au sein de la US Army. De retour de mission depuis le fin février 2024. Elle n’est plus tout à fait la même… souffre de trouble de stress post-traumatique (TSPT) Actuellement sans emploi
Elle vit depuis peu dans l’appartement de Charlie, dans le quartier Est de la ville, en attendant de se retourner, puisqu’elle vient de quitter Connor.
Sujet: Re: Le retour providentiel Mer 22 Mai - 16:54#
Le retour providentiel
tw : mention de la guerre, violence
Mon départ de Monterey il y a plusieurs mois a eu de très lourdes conséquences sur ma vie mais je ne me suis pas méfiée. Oh non, pas le moins du monde. Je connais la chanson, je sais ce qu’il se passe quand on s’en va. Je sais où l’on va et ce que l’on va y faire. À chaque mission, j’en reviens quelque peu amochée, mais jamais rien de vilain. Avec les gars de mon unité, on a toujours fait en sorte de veiller les uns sur les autres et de se tenir éveillé quand on ne pouvait pas dormir. Je connais mes hommes mieux que personne, j’ai une confiance aveugle en eux et donc non, je ne me suis pas méfiée de cette mission.
Mais j’aurais dû.
Je n’aurais pas dû partir, voilà tout. J’aurais dû rester auprès de ma famille, de mes amis. De tous ces gens pour qui je compte. J’ai passé six mois loin des miens, à être torturée pour des informations que mon grade ne permettait pas d’avoir en ma possession. J’ai été privée de mes sens, privée de nourriture, privée de tout. TOUT.
Oui, parce que à cause de ce que j’ai vécu là-bas, je ne suis plus la même aujourd’hui. Je me sens différente, étrangère à ce monde qui, pourtant, m’appartient… comme si je n’y avais pas ma place. Comme si je n’y avais plus ma place, tout simplement. La routine qui s’installe depuis mon retour que je trouve amer, sans réelle émotion, de ma part. Je subis plus que je ne vis, malheureusement. Mais j’ai besoin de renouer avec quelqu’un qui m’est très cher, quelqu'un qui comprend, en quelque sorte le milieu dans lequel j’ai évolué toutes ces années.
Devant chez Charlie, je frappe. J’ai le palpitant. Des mois qu’on ne s’est pas vues. Des mois qu’elle n’a eu aucune nouvelle de moi. Des mois qu’elle est inquiète. Et aujourd’hui, je me tiens devant sa porte, impatiente et anxieuse de retrouver ma meilleure amie. Ses messages restés sans réponse de ma part, tout ce temps… J’ose à peine imaginer son inquiétude. L’émotion est vive lorsque je découvre Charlie devant moi. Je n’ai qu’une envie, la prendre dans mes bras. Sentir la chaleur de son corps contre le mien. Je veux ressentir l’être vivant, moi qui ai l’impression d’être morte, d’être un simple cadavre ambulant, sans souffrir de putréfaction, évidemment. Je hoche la tête pour confirmer mon identité, passe le pas de la porte et pénètre doucement à l’intérieur. Arquant un sourcil suite à l’absence d’alcool dans son appartement, je me tourne vers elle pour lui dire :
— Plus du tout ? Wow Charlie, mais c’est formidable ! Ça fait combien de temps ?
Contenue de ses problèmes d’addiction, je suis ravie de voir qu’elle emprunte enfin le chemin du vrai commun des mortels. L'enfer serait-il derrière elle, désormais ? Je souris, légèrement confuse. Je ne peux cependant pas vraiment répondre à sa question sans soulever le dilemme. Est-ce que je vais bien ? Non, pas du tout. Est-ce que je vais aller mieux ? Je n’en sais rien. Est-ce que je suis heureuse d’être rentrée chez moi ? Je devrais… Il y a tant de choses que j’aimerais lui dire, tant de choses que je ne pourrais pas lui expliquer. Ça ne prendrait qu’une parole pour me confier à elle comme je l’ai toujours fait. Pourtant, je ne dis rien, quand j’observe ma meilleure amie gesticuler dans tous les sens, dans sa cuisine. Quand une porte claque je sursaute.
Je ferme les yeux, entends les déflagrations, là-bas, sur le champ de bataille. Chaque coup de mitraillette, chaque explosion de grenade, chaque détonation dans ma tête me rappelle violemment que j’ai failli y passer plus d’une fois. Mon corps tremblant, je passe mes mains sur mon visage avant de finir leur course dans mes cheveux. Mon pouls s’emballe, ma respiration se fait plus courte; je demande à Charlie :
— Charlie, prends-moi dans tes bras. Je t’en prie.
Supplication évidente, j’ai besoin d’elle. J’ai besoin de toi, Charlie. Aide-moi à sortir de cet enfer…
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
Lorsque cet âge file entre mes lèvres, je n'en reviens pas: 37 ans, une existence brodée de fils décousus et de pas en avant qui se soldent par des échecs. Mais après tout, je suis toujours là: un genou à terre, l'autre déjà prêt.
Statut variable, indéfinissable: tantôt divorcée d'Ezio depuis deux ans maintenant mais aussi éternellement éprise de cet homme...
Qui a dit que l'Amour échouait toujours au premier coup?
Qui a dit que l'Amour réussissait à vous briser?
Qui a dit que l'Amour que je ressens à son égard s'éteindrait, un jour...?
Pilote de chasse, ayant anticipé ma retraite il y a deux ans mais désormais capable de reprendre le chemin d'un cockpit. Ce métier, putain, qu'est ce que je l'aime. Forcée de battre en retraite, je n'en ai pourtant pas oublié l'essentiel: de réaliser mes rêves et de les vivre tant que cela est possible. Je suis rouillée, certes, mais prête à en découdre. Et puis, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas!
Un appartement dans une résidence du quartier est de Monterey, à deux pas de la plage, de l'océan, de l'infini et du reste.
Just dancin' with my eyes closed
'Cause everywhere I look, I still see you
And time is movin' so slow
And I don't know what else that I can do
✸ Son callsign est Kizzy, le surnom que sa mère lui donnait petite
✸ Collectionne les casquettes
✸ A peur de l’orage
✸ Accro aux sucettes
✸ Adore regarder des émissions de paranormal
✸ Déteste le bleu
✸ Adore nager dans l'océan, surtout au lever du soleil
✸ Dépose une bille à chaque fois qu’elle se rend sur la tombe de sa mère
✸ Peut dépenser des fortunes pour entretenir ses cheveux
✸ Dévore des séries en quelques jours à peine
✸ A la main verte, adore jardiner
Sujet: Re: Le retour providentiel Ven 28 Juin - 6:20#
Le retour providentiel
tw : alcoolisme.
On offre sa confiance à ceux qu’on estime mériter cet honneur.
C’est en tout cas un adage qui m’a suivi depuis toujours et qui m’a clairement appris à faire un tri régulier dans mon entourage. Cette farouche volonté de s’entourer de personnes bienveillantes date sans aucun doute de mon enfance. Avoir été élevée par un homme qui m’en demandait toujours plus et qui ne m’estimait jamais à la hauteur de ses attentes m’a appris à relativiser et à accepter le bien de l’être humain et seulement sa bonté. Delia est l’exemple parfait de la sœur que je n’ai plus, je l’aime profondément et très sincèrement alors, la décevoir est une souffrance sans nom que je ne peux plus me permettre de ressentir. Après tout, arrêter l’alcool est devenue une solution nécessaire notamment pour apercevoir de nouveau de la fierté dans son regard. Et, sans vouloir m’avancer, je pense la lire, tandis qu’elle apprend que plus aucune goutte d’alcool n’est présente dans mon appartement. Je réponds ainsi fièrement à sa question, le dos droit, les deux mains sur mes hanches:
Seulement deux semaines. Mais c’est un début… La tentation est toujours forte mais je lutte. J’ai pensé à ce que tu me dirais, quand tu reviendrais, ce que tu penserais de moi si tu me retrouvais ivre morte. Alors, j’ai tenu bon.
Mon sourire est si sincère, j’ai la sensation d’effectuer ce geste avec naturel pour la première fois depuis des mois. Et tandis que je me tiens devant elle, tremblante mais si soulagée de pouvoir l’admirer de mes propres yeux, un sentiment me gagne, une vérité criante, une affirmation absolue. Elle m’a manqué. Terriblement. Mais lui dire n'arrangerait pas vraiment les choses, je peux sentir sa culpabilité grandir et remplir la pièce jusqu’à l’étouffement. Partir est une décision lourde de conséquences et Delia en a parfaitement conscience. La dernière chose dont j’ai envie, c’est la brusquer, enfoncer sa tête dans des troubles dans lesquels elle est déjà plongée, contre son gré. Entre nous, il a toujours existé un lien indéfinissable, elle est plus que mon amie, elle est entrée dans mon cœur, un jour, pour ne jamais en repartir. Alors, je dois prendre de ses nouvelles. Je me dois de demander. Mais je réalise à quel point ma question est à la fois stupide et cruelle. Sentant l’atmosphère de la pièce changer, je réponds à sa supplication, enroule mes bras autour de ses épaules et lui murmure doucement:
Oh, Del’, viens là…
Comme c’est dur, de sentir cette carapace invisible, qu’elle érige malgré elle, pour se protéger de troubles qui ne sont plus censés l’atteindre, désormais. C’est inconfortable mais je tiens bon. Même si ce n’est pas dans ses habitudes, Delia est fragile, vulnérable. Comprenant immédiatement son envie d’être écoutée et protégée, je lui glisse un doux baiser sur la joue et lui propose, tout en me dirigeant vers le canapé:
Assieds toi, va. Je te prépare un café. Avec une lichette de sirop de vanille, tu verras, c’est délicieux, c’est Ezio qui m’a refilé l’astuce.
Évoquer mon ex-mari n’a rien d’étrange, ma meilleure amie sait à quel point j’estime toujours Ezio. À aucun moment il n’est devenu une menace, bien au contraire. Il me rend meilleur et m’enrichit, même si une alliance n’est plus enfilée à un des doigts de ma main gauche. Mon côté pipelette prend le relai de la gêne qui pourrait engourdir notre conversation tandis que je lui dis:
Delia… T’es là maintenant, hein? T’es revenue. Tes enfants vont bien, j’ai pris de leurs nouvelles. Ton frère, il doit être tellement heureux. Tout le monde doit être si soulagé de te retrouver…
Pause nécessaire tandis que je cherche les mots adéquats pour ajouter cette suspicion que j’espère infondée:
… Mais toi, t’es encore là bas, c’est ça?
Elle peut me dire la vérité, à moi. Elle peut tout me dire, à moi. Inspirant longuement, j’attrape sa main que je serre, sans doute un peu trop fort mais qu’importe, la spontanéité est à l’honneur, elle peut se sentir à travers mes propos:
Delia, t’es revenue. Ça va être très long et très dur… Mais t’es de retour, t’es avec moi, avec nous. Ma chérie, qu’est ce que tu nous as manqué…
Voilà. C’est dit. C’est enfin sorti. Mais est-ce que je pourrais seulement l’aider, ça, c’est une autre histoire…
∟Apollo, né le 3 mai 2017
∟Jacob, né le 3 février 2023
Célibataire elle a quitté Connor. Depuis son retour de mission, Délia n’est plus vraiment la même. Elle s’est éloignée de lui. Cependant, son coeur bat toujours pour un ancien amant, qu’elle n’a jamais pu oublier, finalement…
« Pourquoi ne reconnaissons nous pas toujours l'amour qui commence, mais reconnaissons nous toujours le moment où il se termine ? »
« Je t'ai aimé sincèrement et quelque part, je t'aimerais toujours, et garderai en moi une affection particulière pour toi »
Elle était Lieutenant au sein de la US Army. De retour de mission depuis le fin février 2024. Elle n’est plus tout à fait la même… souffre de trouble de stress post-traumatique (TSPT) Actuellement sans emploi
Elle vit depuis peu dans l’appartement de Charlie, dans le quartier Est de la ville, en attendant de se retourner, puisqu’elle vient de quitter Connor.
Sujet: Re: Le retour providentiel Mer 3 Juil - 16:34#
Le retour providentiel
tw : .
Charlie a toujours fait partie de ma vie, aussi loin que je m’en souvienne. Elle a toujours répondu présente quand j’avais besoin d’elle, tout comme j’ai répondu à maintes reprises quand il le fallait. Elle est ma meilleure amie, ma sœur, ma confidente, d’une valeur inestimable et la retrouver après tout ce temps, apaise mon âme meurtrie. Personne ne pourra jamais réellement réparer mes blessures, peu importe toute la volonté du monde mais au moins, je sais que je ne suis pas perdue à tout jamais. Il restera toujours de l’espoir tant qu’elle sera à mes côtés. Apprendre qu’elle ne touche plus à l’alcool me remplit de joie. Je sais combien il a été destructeur dans sa vie de tous les jours, dans ses relations diverses et ce, durant des années. L’alcool fait terriblement mal, Il détruit des vies entières. Son mariage n’a pas supporté cette cinquième roue du carrosse, Charlie s’est enfermée dans une bulle à elle toute seule et parfois, il était impossible, même pour moi, d’y entrer. Une fois qu’elle fermait la porte, c’était fini.
Malgré cette ombre au tableau, Charlie est une personne incroyable, elle est précieuse dans ma vie et je ne changerai pas mon fusil d’épaule. Elle est l’une des meilleures choses qui me soit arrivé dans la vie. Ce n’est pas rose tous les jours (Et quand bien même ça l’était), je sais qu’elle s’en sortira. Elle a la volonté d’y sortir et c’est en caressant son bras, souriant sincèrement que je lui dis :
— Tu n’as pas besoin de penser à moi et à ce que je dirais si tu craquais de nouveau… Tu as déjà toute la volonté du monde en toi, mon adorée. Quand tu auras accepté cette force, tu verras que rien n’est impossible. Je suis toute de même fière de toi, tu sais.
Mais l’instant d’après, je me sens déstabilisée par sa question. Simple d’ordinaire, mais si complexe dans mon propre cas. Je ne suis pas certaine d’aller bien. En fait, je sais que je ne vais pas bien mais je ne sais pas du tout comment sortir de ce qui me semble être une impasse. Je vois ma vie défiler, sans pouvoir profiter pleinement de ma liberté. Je suis toujours en prison, ou alors je suis morte là-bas et je suis en train de rêver ? Je ne sais pas ce qui pourrait expliquer mon état. Ainsi, tout ce que je demande à Charlie, c’est de me prendre dans ses bras, j’ai besoin de me sentir vivante. J’ai besoin de voir que j’existe encore. Elle n’attend pas : sans hésitation, je me retrouve contre elle et j’inspire profondément. Le contact physique des personnes que j’aime plus que tout au monde m’a profondément manqué. Je me suis retrouvée du jour au lendemain dans une cellule, humide et froide. Aucun bras pour me réchauffer, aucun mot pour m’encourager à tenir bon. Aucune paroles d’enfants pour apaiser mon cœur de mère. Je n’avais rien. Je ne voyais rien. Et j’étais seule. Terriblement seule.
Quand Charlie évoque Ezio, je souris légèrement et m’installe sur le canapé. Je n’ai jamais rien compris à ces deux-là, pour être tout à fait honnête. Ils ne s’aimaient pas réellement, se sont mariés. Puis, ils ont divorcé parce que l’une des raisons était l’addiction de Charlie. Il y a, bien sûr, d’autres raisons qui ont fait que tout est parti en vrille mais ils n’ont jamais cessé d’être là, l’un pour l’autre. Ils se respectent mutuellement et c’est assez rare de voir de telles choses de nos jours. Bon en vrai, même si ç'a été difficile avec Tony au début, j’admets que maintenant, c’est plus serein et on le doit pour Apollo, surtout ! J'acquiesce donc de la tête, en acceptant son café, avec le sirop à la vanille. Je n’ai jamais goûté, c’est l’occasion. Et ça m’aidera très certainement à faire passer plus facilement, mes tracas du moment. Je sais que je suis de retour mais on dirait que je m’obstine toute seule à me dire que ce n’est pas le cas. Quant à mon entourage bien trop présent, j’ai l’impression de suffoquer. De nouveau, j’affirme ses propos, en baissant les yeux. Je ne suis pas revenue entièrement. Je ne comprends pas, je ne sais pas pourquoi. Je devrais être heureuse d’être rentrée, fêter ma chance d’être toujours en vie tous les jours mais rien ne va. Rien ne peut me faire plaisir, si ce n’est les bras de mes garçons. Par contre, ça, c’est un cadeau inestimable. Ils m'aident à me tenir en vie, c’est une certitude. A ses derniers mots, j’ose alors lui répondre :
— J’ai l’impression d’étouffer. Je ne me sens plus à ma place. Tout le monde en fait trop… Caleb s’inquiète tout le temps, il est trop sur mon dos. Connor m’empêche de respirer, à vouloir bien faire pour que je ne manque de rien, il en fait trop. Beaucoup trop. Mes parents m'appellent dix fois par jour, ils débarquent à l’improviste avec des excuses bidons mais je sais que c’est pour avoir un œil sur moi.
Je redresse la tête, plonge mon regard dans celui de ma meilleure amie en soupirant.
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
Lorsque cet âge file entre mes lèvres, je n'en reviens pas: 37 ans, une existence brodée de fils décousus et de pas en avant qui se soldent par des échecs. Mais après tout, je suis toujours là: un genou à terre, l'autre déjà prêt.
Statut variable, indéfinissable: tantôt divorcée d'Ezio depuis deux ans maintenant mais aussi éternellement éprise de cet homme...
Qui a dit que l'Amour échouait toujours au premier coup?
Qui a dit que l'Amour réussissait à vous briser?
Qui a dit que l'Amour que je ressens à son égard s'éteindrait, un jour...?
Pilote de chasse, ayant anticipé ma retraite il y a deux ans mais désormais capable de reprendre le chemin d'un cockpit. Ce métier, putain, qu'est ce que je l'aime. Forcée de battre en retraite, je n'en ai pourtant pas oublié l'essentiel: de réaliser mes rêves et de les vivre tant que cela est possible. Je suis rouillée, certes, mais prête à en découdre. Et puis, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas!
Un appartement dans une résidence du quartier est de Monterey, à deux pas de la plage, de l'océan, de l'infini et du reste.
Just dancin' with my eyes closed
'Cause everywhere I look, I still see you
And time is movin' so slow
And I don't know what else that I can do
✸ Son callsign est Kizzy, le surnom que sa mère lui donnait petite
✸ Collectionne les casquettes
✸ A peur de l’orage
✸ Accro aux sucettes
✸ Adore regarder des émissions de paranormal
✸ Déteste le bleu
✸ Adore nager dans l'océan, surtout au lever du soleil
✸ Dépose une bille à chaque fois qu’elle se rend sur la tombe de sa mère
✸ Peut dépenser des fortunes pour entretenir ses cheveux
✸ Dévore des séries en quelques jours à peine
✸ A la main verte, adore jardiner
Sujet: Re: Le retour providentiel Mar 13 Aoû - 16:03#
Le retour providentiel
tw : alcoolisme.
L’armée vole bien souvent des choses et cette finalité semble avoir été réservée à Delia. Elle n’épargne personne, est souvent brutale, impitoyable, cruelle. Ma pauvre chérie.
Ce sont deux points de vue qui s’opposent au sein de cette discussion tandis que du mien, c’est la vie qui m’empêche de retrouver l’armée qui a toujours représenté un véritable refuge, à mes yeux. Mon addiction à l’alcool, mon attitude déplorable, mes crises infinies, un cocktail de trois éléments qui m’ont privé de mon métier-passion. Au fur et à mesure des mois, je me suis enfoncé dans une spirale destructrice et je refusais de tout perdre sans avoir une prise sur cet élément crucial de mon existence. Dire au revoir, de mon plein gré, à l’armée, a été la décision la plus difficile et déchirante que je n’ai jamais prise. J’en porte encore le deuil mais pour une fois dans ma vie, j’ai été raisonnable et j’ai fait preuve de bon sens. Je ne pouvais censément pas continuer comme ça, je me mettais en danger à chaque fois que j’enfilais mon casque. Je me suis perdue… J’ai raccroché. Le chemin a été long et la difficulté persiste encore mais il semblerait que les efforts fournis ne soient pas vains et qu’enfin, je puisse renouer avec cet aspect prépondérant de mon existence. Mais je lui expliquerais tout cela plus tard, à ma meilleure amie. Cette phase qui est loin d’être terminée, nécrosée, qui est toujours là, s’enracine, qui continue, qui évolue, qui se transforme.
Pour le moment, tout ce qui compte, c’est elle.
Entendre que Delia est fière de moi au sujet de l’alcool remplit mon coeur de joie. Terriblement émue, je cherche quelque chose à dire, à ajouter, mais je n’y arrive pas. Je préfère serrer son avant bras entre mes doigts quasiment maîtrisés, les tremblements étaient terribles, lors de mes phases profondes de consommation. Je reprends le contrôle de mon corps et je me sens plus forte et déterminée que jamais, assumant mon point de vue en répondant à sa précédente question:
Égoïste? Non, bien sûr que non, je trouve cela extrêmement sensé, au contraire.
Je réfléchis à comment aborder les choses. Plusieurs options s’offrent à moi, des choix que je tente de hiérarchiser tant bien que mal dans mon esprit chahuté. J’observe Delia, je tente de lire en elle, sans succès. Comment lui en vouloir, de toute manière? Elle est revenue vivante mais pas tout à fait entière pour autant, cela peut se voir au premier coup d'œil. Fissurée, certes, mais pas cassée pour autant. Tout est encore possible tant qu’elle le veut encore, tant que la volonté est présente. Et je sais, je le sais, je peux l’affirmer, que jamais elle ne disparaîtra de Delia. Elle est toujours présente, elle ne sait toujours pas comment l’exploiter. Et puis, c’est normal, après tout. Après une courte gorgée de café à la vanille, délicieux, soit disant passant, j’ajoute, appuyant sans doute là où ça fait mal mais qu’importe, je ne peux pas m’en empêcher:
De quoi as-tu besoin, là, tout de suite, maintenant? Ne te soucie pas des autres, ils réagissent comme ils le peuvent et au fond, ils font des erreurs mais on ne peut pas leur en vouloir. Mais ce dont tu dois te préoccuper, c’est de toi. De ce que tu désires.
D’un sourire amusé, sans réfléchir, j’ajoute, d’un ton complice:
Tu sais, j’ai une excellente nouvelle à t’annoncer… J’ai une nièce.
Oui, très bonne idée, ça, Charlie, tirer sur la couverture sur toi, recentrer la conversation sur ta petite personne. Égoïste, c’est ça le terme employé par Delia, n’est ce pas?
Mais parfois, écouter, c’est plus simple que de parler. Et au fond, j’ai cette sensation très primaire que Delia a besoin de se reconnecter au monde, à son propre rythme, sans se focaliser sur sa personne. Voir dans l’autre le reflet d’une normalité qui, tout naturellement, est tout aussi rassurante que distrayante. Se mettre en avant afin de lui laisser le temps de retrouver la lumière. Je serais toujours ton service, ma chérie…
∟Apollo, né le 3 mai 2017
∟Jacob, né le 3 février 2023
Célibataire elle a quitté Connor. Depuis son retour de mission, Délia n’est plus vraiment la même. Elle s’est éloignée de lui. Cependant, son coeur bat toujours pour un ancien amant, qu’elle n’a jamais pu oublier, finalement…
« Pourquoi ne reconnaissons nous pas toujours l'amour qui commence, mais reconnaissons nous toujours le moment où il se termine ? »
« Je t'ai aimé sincèrement et quelque part, je t'aimerais toujours, et garderai en moi une affection particulière pour toi »
Elle était Lieutenant au sein de la US Army. De retour de mission depuis le fin février 2024. Elle n’est plus tout à fait la même… souffre de trouble de stress post-traumatique (TSPT) Actuellement sans emploi
Elle vit depuis peu dans l’appartement de Charlie, dans le quartier Est de la ville, en attendant de se retourner, puisqu’elle vient de quitter Connor.
Sujet: Re: Le retour providentiel Mer 4 Sep - 12:41#
Le retour providentiel
tw : .
J’ai l’impression d’être mauvaise. De n’en faire qu’à ma tête sans prendre en compte les sentiments des gens qui m’entourent. Je me sens tellement déconnectée de tout et de tout le monde que je n’arrive pas à apprécier ce que j’ai sous les yeux. Dans le fond, je sais que ce n’est pas pour mal faire de la part de mon entourage, ils font ce qu’ils peuvent pour se montrer disponible pour moi, SAUF que c’est de trop et je ne veux pas leur dire. Je me sens piégée, limite prisonnière de ma famille, qui ne veut que mon bien, évidemment. Me sentir étouffée me rend légèrement irritante mais comment leur dire qu’ils en font trop, sans leur faire de la peine ? Je ne peux pas dire à Caleb qu’il m’étouffe sans qu’il ne le prenne mal ou qu’il se sente rejeté alors qu’il m’a attendu pendant six mois, à espérer mon retour, à ne pas perdre espoir… Je ne peux pas dire à Connor que j’ai besoin d’espace sans qu’il ne se sente lui aussi rejeté. Je ne veux pas qu’il pense que je rejette son amour… bien que c’est ce que je suis en train de faire, malgré moi. Et je ne peux pas dire à mes parents que je ne veux pas les avoir sur mon dos tout le temps comme si j’étais encore une adolescente… Ils ont prié si fort pour mon retour. Je ne veux pas être ingrate envers eux tous mais j’étouffe, de plus en plus, et ça je ne peux pas faire sans. Pour l’instant, je prends sur moi et me confie à Charlie, qui je sais, je serais jamais sur mon dos. Elle me connaît, elle sait me donner l’espace dont j’ai besoin et c’est justement ce qu’il me faut actuellement. Et elle me comprend. Je m’en sens soulagée. Afin de répondre à sa question, dont j’ai une idée très précise, je porte la tasse à mes lèvres et sans avoir eu la possibilité de me lancer, elle m’annonce avoir une nièce. J'écarquille les yeux en posant ma boisson sur la table basse du salon.
— Attends, quoi ?
J’ai beau chercher dans ma mémoire en pagaille, je n’arrive pas à faire le lien. Sa sœur étant décédée depuis plusieurs années, je n’arrive pas à comprendre comment c’est possible ? Est-ce que j’ai été absente plus de six mois, ou quoi ? A moins qu’elle ait une autre sœur, ou un frère dont elle ignorait l'existence, ça me semble peu probable.
— J’comprends pas, j’ai manqué un épisode ? Ou tout un chapitre ? Pire encore, un bouquin complet ? Tu m’expliques ?
Avant d’imaginer mille et uns scénarios, je donne la possibilité à ma meilleure amie de me raconter tout cela en détail. Je me redresse et m’installe confortablement sur le canapé, pendue à ses lèvres dans l’attente de ses révélations fracassantes !!
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
Lorsque cet âge file entre mes lèvres, je n'en reviens pas: 37 ans, une existence brodée de fils décousus et de pas en avant qui se soldent par des échecs. Mais après tout, je suis toujours là: un genou à terre, l'autre déjà prêt.
Statut variable, indéfinissable: tantôt divorcée d'Ezio depuis deux ans maintenant mais aussi éternellement éprise de cet homme...
Qui a dit que l'Amour échouait toujours au premier coup?
Qui a dit que l'Amour réussissait à vous briser?
Qui a dit que l'Amour que je ressens à son égard s'éteindrait, un jour...?
Pilote de chasse, ayant anticipé ma retraite il y a deux ans mais désormais capable de reprendre le chemin d'un cockpit. Ce métier, putain, qu'est ce que je l'aime. Forcée de battre en retraite, je n'en ai pourtant pas oublié l'essentiel: de réaliser mes rêves et de les vivre tant que cela est possible. Je suis rouillée, certes, mais prête à en découdre. Et puis, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas!
Un appartement dans une résidence du quartier est de Monterey, à deux pas de la plage, de l'océan, de l'infini et du reste.
Just dancin' with my eyes closed
'Cause everywhere I look, I still see you
And time is movin' so slow
And I don't know what else that I can do
✸ Son callsign est Kizzy, le surnom que sa mère lui donnait petite
✸ Collectionne les casquettes
✸ A peur de l’orage
✸ Accro aux sucettes
✸ Adore regarder des émissions de paranormal
✸ Déteste le bleu
✸ Adore nager dans l'océan, surtout au lever du soleil
✸ Dépose une bille à chaque fois qu’elle se rend sur la tombe de sa mère
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Sujet: Re: Le retour providentiel Dim 20 Oct - 8:45#
Le retour providentiel
tw : alcoolisme.
Vivre dans le déni.
C’est une option que j’ai délibérément choisie il y a plusieurs années de ça, quand l’alcool est devenue ma solution, la seule capable de me faire oublier toutes les horreurs que j’ai vécues, les trois pertes fondamentales de mon existence qui m’ont traumatisé pour toujours. Naomi, ma mère, Ezio. Trois personnes qui comptaient tellement, qui avaient creusé une place de choix dans mon cœur… L’amour que je ressentais à leur égard était si intense que lorsqu’ils ont disparu, chacun à leur manière, ce vide était impossible à supporter. Je devais le combler, même si la méthode sélectionnée était bien douteuse. J’ai erré, j’ai cherché, je me suis perdu, j’ai foncé tête baissée dans un putain de labyritnhe. Mais aujourd’hui, plus que jamais avec le retour de Delia, je sais que tout n’est pas forcément fichu. Que je peux rattraper mes conneries. Le temps, ça, c’est tant pis, il est devenu mon passé, je ne peux plus compter sur lui pour voir le bon côté des choses. Mais l’Espoir, c’est moi-même qui doit le nourrir désormais. Et je ferais tout pour réussir. Il me reste encore de la force pour me battre, même si l’ennemi est devenu ma propre personne, au fur et à mesure de mon avancée. Je gagnerais, je le ferais. Pour tous ceux qui ont cru en moi… À commencer par Delia. Trépignante d’excitation, je me lance dans mes explications, affichant un sourire malicieux sur les lèvres, tant cet évènement a été source d’un surprenant bonheur pour moi:
Pendant un moment, étant donné que je m’étais retiré de l’armée… J’ai voulu être utile malgré tout, surtout envers les jeunes. Je me suis portée volontaire dans une association et j’ai rencontré Adaline… Dès que je l’ai vu, j’ai tout de suite su. Que c’était… sa fille, à Naomi. Elle avait bien caché son jeu, elle l’a fait adopter avant de… tu sais…
Non, Charlie, oublie cette idée tout de suite, tu ne pleureras pas. Tu ne craqueras pas, tu ne peux pas te comporter de la sorte face à Delia, ta meilleure amie, qui a simplement besoin de savoir qu’elle peut s’appuyer sur toi. Charlie solide, Charlie déterminée, Charlie que rien ni personne ne peut ébranler. Alors, après m’être accordé quelques secondes de répit, je poursuis le récit de mon incroyable rebondissement personnel:
Depuis, on apprend à se connaître. On a passé Noël ensemble, avec son père. C’est chouette, de savoir qu’il me reste de la famille. Même si je considère mes amis comme tels…
Ma main qui retrouve celle de Delia, qui la serre. C’est si bon de pouvoir la sentir, la voir, ne plus espérer qu’elle soit là mais me satisfaire de cette simple vérité, si évidente: elle est là. Pour de vrai. Empli d’espoir, me laissant envelopper par cette formidable bulle de bien-être, miracle que je n’ai pas connu depuis des mois, je change de position dans le canapé et alimente notre conversation, laissant ma curiosité prendre le dessus:
Tu sais, j’ai besoin d’avancer et aussi de retourner en arrière. Je me bats avec l’alcool, je pense gagner le combat. Et maintenant… C’est au niveau professionnel que tout va se jouer. Mais on en parlera une autre fois… Et toi, Delia? Tu vas faire quoi, hein?
Car il n’est tout simplement pas possible de se morfondre indéfiniment. Nous avons toujours été des femmes d’action. Des survivantes. Hors de question que nous perdions cet adjectif en nous laissant attraper par la fatalité, je ne le supporterais pas…
∟Apollo, né le 3 mai 2017
∟Jacob, né le 3 février 2023
Célibataire elle a quitté Connor. Depuis son retour de mission, Délia n’est plus vraiment la même. Elle s’est éloignée de lui. Cependant, son coeur bat toujours pour un ancien amant, qu’elle n’a jamais pu oublier, finalement…
« Pourquoi ne reconnaissons nous pas toujours l'amour qui commence, mais reconnaissons nous toujours le moment où il se termine ? »
« Je t'ai aimé sincèrement et quelque part, je t'aimerais toujours, et garderai en moi une affection particulière pour toi »
Elle était Lieutenant au sein de la US Army. De retour de mission depuis le fin février 2024. Elle n’est plus tout à fait la même… souffre de trouble de stress post-traumatique (TSPT) Actuellement sans emploi
Elle vit depuis peu dans l’appartement de Charlie, dans le quartier Est de la ville, en attendant de se retourner, puisqu’elle vient de quitter Connor.
Sujet: Re: Le retour providentiel Mar 29 Oct - 22:25#
Le retour providentiel
tw : .
J’écoute avec attention, le récit de Charlie concernant cette nièce qu’elle a rencontré lors d’une sortie pour ados. Les yeux qui pétillent, quand je l’entend prononcer ces mots : j’ai tout de suite su. Adaline doit ressembler à Naomi, et indirectement à Charlie, qui était la copie conforme de sa sœur jumelle. Je n’ai pas eu la chance de la connaître mais elle a toujours fait partie de ma vie, à travers les histoires et anecdotes de ma meilleure amie. Elle a même passé les fêtes de fin d’années avec sa nièce et je suis bien heureuse pour elle. J’aurais tout donné pour être présente pour les miens durant mon absence. Je n’aurais pas manqué les premières fois de Jacob et les projets de science d’Apollo. Je ne ressentirai pas constamment ce vide dans ma poitrine qui me fait dire que je ne suis pas à ma place ici. Mais je souris à Charlie, et lui adresse quelques mots, à mon tour, tout en caressant sa main dans la mienne :
— Oui mais là, ce n’est pas la même chose, Charlie. C’est bien que tu puisses passer du temps avec elle, d’apprendre à la connaître et inversément. Comment est-elle ?
J’ai envie d’en savoir plus à son sujet. Après tout, si elle est la nièce de ma meilleure amie, je serais certainement amenée à la croiser un jour. Et peut-être plus vite qu’on ne le pense. On dirait que la vie donne une seconde chance à ma meilleure amie. Elle semble s’épanouir de plus en plus. En tout cas, suffisamment pour remarquer le changement d’avant mon départ. elle n’est plus tout à fait celle que j'avais laissé voilà un peu plus de six mois.
Et si tout semble lui sourire, qu’elle avance ou cherche à reculer pour des raisons qui lui sont propres, elle change le ton de la conversation, s’intéressant à ce que je pourrais bien lui dire. Quoi faire, à présent ? C’est une excellente question. Je prends le temps de détailler mon amie, de m’attarder sur ses lèvres qui lui dessinent un agréable sourire, des yeux qui pétillent, une attitude qui respire un peu plus la sérénité qu’une profonde angoisse constante. Quant à moi, je ne connais pas exactement l’image que je lui renvoie. Celle d’une femme songeuse, soucieuse de son avenir et de celui de ses enfants mais totalement perdue face aux choix que je vais devoir prendre. Je hausse les épaules, après quelques minutes de silence afin de lui offrir cette bien maigre réponse :
— Je ne sais pas, Charlie. Je ne sais pas du tout… Ce qui est sûr c’est que mon avenir n’est plus dans l’armée. Je ne pourrais plus y aller…
Je ne pourrais plus et je ne le voudrais plus, de toute manière. J’en ai terminé avec ça. Je ne sais juste pas comment mettre un terme à cette carrière qui m’a toujours caractérisée et complut dans ma situation.