Sioleb's Wedding Day

I told you i would come back - @Connor Hartley    

tw :: captivité, blessures physiques.

OUTFIT | Je n’ai jamais cru au paradis, ni à l’enfer avant de donner ma vie pour mon pays. J’ai toujours fait ce qu’on attendait de moi, comme une bonne fille bien obéissante, jusqu’à aujourd’hui. Durant ces derniers mois, alors que j’étais loin de ma famille, je peux enfin le dire aussi clairement que de l’eau de roche ; j’ai vécu en enfer. Littéralement. J’ai été capturée, torturée, privée de lumière du jour, ainsi que de nourriture et d’hygiène. Je ne ressemblais plus à rien. Je ne valais plus rien… Je n'étais… plus rien. C’est aussi simple que ça. Ma mort aurait pu servir pour de mauvaises décisions, et j’ai bien cru que j’allais mourir sans l’intervention divine d’un groupe de mercenaires pour nous sortir de là, Camaël et moi… Et Matt. (aussi).

J’ai survécu à l’enfer parce que je n’ai jamais abandonné. J’ai eu envie de le faire, plus d’une fois, mais cette petite voix dans ma tête me disait de garder espoir  et aujourd’hui je ne veux plus y penser. Je ne veux plus en parler. Je veux juste retrouver les miens. Pendant plusieurs jours, je me suis retrouvée en convalescence dans un hôpital militaire de New York. Je n’ai jamais été aussi heureuse de rentrer chez moi. Je veux dire, mettre les pieds sur le sol américain, j’avoue que je ne l’espérais plus, après autant de temps. J’ai dormi pendant quelques jours. Mon corps a repris des forces et maintenant, je n’en peux plus d’attendre. Je veux rentrer, c’est tout !  J’ai manqué beaucoup trop de choses en six mois. J’ai manqué la moitié de la vie de mon bébé, qui a fêté son tout premier anniversaire sans moi, au début du mois. Impossible pour moi de savoir avec exactitude quand c’était, pendant ma captivité. Privée de tous mes repères, je n’ai jamais su quel jour on était, ni à quel moment du jour ou de la nuit. C’est en arrivant à l’hôpital que j’ai compris l’ampleur de mon absence. Six mois. Voilà le temps exact de ma disparition. J’ai l’impression d’avoir été captive plus longtemps que ça ! A l'hôpital, ils m’ont donné un téléphone pour appeler ma famille mais je n’ai pas pu m’y résoudre. Quand j’ai appelé Connor, en début de semaine, lorsque j’ai entendu sa douce voix, j’ai raccroché subitement et j’ai fondu en larmes. Ne me demandez pas pourquoi, je ne me l’explique pas.

Je rentre à la maison...

Mon rapatriement à Monterey s’est fait il y a moins de trois heures. J’ai également pu récupérer mon téléphone. Celui que j’avais laissé sur la base, à mon arrivée à Kaboul. Un flot d’informations, qui m’a gardée dans un état de larmes, de confusions la plus totale mais surtout, qui m’a réchauffé le cœur. Parfois, c’est avec déchirement que j’ai lu certains passages mais je savais que mes proches ne m’oublieraient pas. Connor, mon amour. J’aurais tant voulu répondre à tes nombreuses lettres… Anya, Caleb, Charlie… ils m’attendent tous les jours, ils ne perdent pas espoir… Aujourd’hui, mon frère se marie et il n’est pas question que je manque cela même si le médecin n’était pas favorable pour une sortie aussi prématurée. Le message que j’ai reçu de sa part, m’a tantôt fait rire, tantôt fait pleurer à chaudes larmes. J’arrive Caleb… J’arrive le plus vite possible…  J’ai signé une décharge, évidemment. C’est un grand jour pour lui et ma place est auprès de lui, d’elle, d’eux, tout simplement. Qu’il soit d’accord ou non n’est pas pertinent, je décidée à m’y rendre quoi qu’il m’en coûte, même si j’arrive en retard. J’ai eu envie d’appeler Caleb aussi mais je me suis ravisée, comme avec Connor. Je ne peux juste pas… les appeler. J’ai besoin de les voir, j’ai besoin qu’ils me voient. C’est plus important que tout le reste. Alors, même si j’ai de la difficulté à me déplacer, que j’ai maigri et que j’ai une gueule de déterrée, toutes les excuses du monde n’arriveront pas à me tenir éloignée de ce mariage. J’ai demandé de l’aide pour me trouver une robe, pour m’aider à m’habiller, me coiffer et même me maquiller. Marcher avec une béquille c’est plus compliqué que ça en a l’air, surtout avec une atèle pour mon bras droit. Étant donné que ma luxation de l’épaule n’a pas été traitée rapidement, je vais devoir faire un suivi, post-op dans quelques jours. Il n’y a rien de plus urgent aujourd’hui que de voir mon frère épouser la femme qu’il aime et de retrouver l’amour de ma vie ainsi que tous nos enfants. Y’a rien de plus important au monde à mes yeux, qu’eux.

Et donc, c’est ainsi que je me fais accompagner jusqu’au lieu de cérémonie où j’espère ne pas arriver trop tard. Je sais dors et déjà que la cérémonie a commencé mais pourvu que ça ne soit pas trop tard !!!! Difficilement, je me fais accompagner jusqu’à la salle de réception. Je reste en retrait. D’un, parce que j’ai fourni un effort considérable pour marcher jusque là, et qu’à présent, je suis fatiguée. De deux, j’ai le trac. J’ai peur que tout ait changé en une demi année. J’ai peur de ne pas retrouver les personnes telles qu'elles étaient quand je suis partie mais il va bien falloir faire un effort et ouvrir la porte qui me sépare encore de ma famille… En prenant une grande inspiration, j’ouvre doucement la double porte qui grince légèrement. Il y a beaucoup d'invités que je ne connais pas mais je préfère rester où je suis. Où j'aperçois mon frangin, au loin. Je le trouve très élégant dans son costume. Il est vraiment  beau. Sa femme, qu’il embrasse à cet instant, témoignant de toute l’affaction qu’ils s’offrent mutuellement. Sa sublime épouse qui rayonne. Je suis heureuse de voir cette scène qui m'arrache quelques larmes de joie. ça valait la peine que je souffre le martyr pour voir ça. Participer d’une certaine façon au bonheur de mon frère, est primordial, je me fiche d’avoir mal à mon épaule, de trouver de la difficulté à marcher, au bout du compte, je suis là où j’ai besoin de l’être. Et ça ne fait que commencer. Mon regard balaie les invités qui applaudissent les. nouveaux mariés, mais je ne vois pas Apollo, mon grand garçon. Par contre, je peux voir Connor, faisant partie des garçons d’honneur, mon petit Jacob dans les bras. Il s’agite mais WOUAH, qu’est-ce qu’il a grandi, mon bébé ! Ma vision se brouille, je ne peux retenir mes sanglots.

C’est à cet instant que nos regards se croisent avec Connor. Pendant un bref moment, c’est comme si nous étions suspendus dans le temps, qu’il n’y a plus personne autour de nous. La salle est complètement vide, plus un bruit, ni de chuchotis. Il ne reste que Connor et moi. Connor et notre fils dans ses bras… Je fais quelques pas en arrière, j’ai peur de m’évanouir. Je lui souris tendrement, tout en pleurant. J’espère que mon maquillage n’est pas trop gâché ? Ce flot d’émotions me perturbe, me fait presque vaciller. De peur de tomber, je m’accroche à la porte qui s’ouvre et je sors de la salle. Je n’ai pas le temps de revenir à l'intérieur que je suis suivie de Connor, qui se plante devant moi, avec Jacob dans ses bras. Je les regarde tous les deux, à tour de rôle et je continue de sourire. Ils sont si beaux.

— Connor !

Tout ce que je veux, c’est me blottir dans ses bras à présent. C’est prendre notre bébé dans les bras. C’est de trouver Apollo et de le prendre dans mes bras. J’veux plus jamais les quitter, seigneur, c’est bien trop douloureux de vivre sans eux… Sanglotant, je murmure:

— J’suis revenue, Connor… J’suis revenue…

Et je ne partirais plus. C’est terminé. Sans plus attendre, j’approche mon bras fonctionnel de lui, que je passe par-dessus son épaule et me réfugie dans ses bras. Son parfum m’avait manqué, tout comme le reste d’ailleurs. Puis, je l’embrasse. Je l’embrasse de milliers de baisers; Cet instant est le nôtre… Je l’ai tant rêvé, tant imaginé et aujourd’hui, tout est en train de se produire. Je suis enfin libre de l’aimer comme je l’ai toujours fait. Tout en observant Jacob, il me regarde attentivement tout en mordant sa petite voiture entre les doigts, je lui souffle :

— Regarde toi comme tu as grandi mon bébé !

C’est ainsi que je me rapproche de mon petit garçon, pour le blottir contre moi. La chair de ma chair retrouve enfin sa place. Contre mon cœur.

L’enfer était sur terre, mais il y a aussi le paradis, je ne dois pas l’oublier. Mon paradis, il se trouve juste là, devant moi. Je revis, littéralement. Je retrouve mon souffle, mon oxygène… Et toutes les couleurs qui vont avec…

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Sioleb's Wedding Day

I told you i would come back - @Delia Adelson    

tw :: aucun

19 février

Ce coup de fil que j’ai reçu en pleine nuit, en début de semaine, j’ai immédiatement su qu’il venait de toi. Quand j’ai décroché, j’ai compris. Comment ? De part ta respiration, mais surtout, de part ton silence.

- Delia ? Delia, si c’est toi... tout ira bien. Je t’aime Delia, accroche toi à ça.


Pendant des mois, j’ai espéré ton retour. Je t’ai attendu.

Pendant des mois, ta vie s’est arrêtée alors que celle de tout ton entourage a continué d’avancer. Ma vie, celle de Jacob, celle d’Apollo, celle de Caleb... D’ailleurs, c’est aujourd’hui qu’il va se marier avec Siobhan. Un autre événement que tu ne pourras, malheureusement, ajouter à tes nombreux souvenirs. Des souvenirs qui t’ont été arrachés, injustement. Des souvenirs que je n’ai pu me résoudre à te laisser perdre pour toujours. J’ai donc pris la peine de tout filmer juste pour toi. Pour que tu puisses les vivre avec nous, sans même avoir besoin d’être présente physiquement. J’ai filmé le premier anniversaire de Jacob, ses premiers pas, ses premiers mots. Et ce mariage ni fera pas exception. Nous avons aussi enregistré de petits messages personnalisés à ton attention. Malgré ton absence, malgré les anniversaires manqués, malgré les grandes occasions ratées, tout a été finement enregistré sur une bande vidéo que je compte bien t’offrir pour ton anniversaire qui arrive à grand pas. Tout a été assemblé sur un enregistrement que je compte bien te remettre en mains propres Delia Adelson. Ne t’imagine même pas de me faire faux bond. Parce que nous nous reverrons. J’ai confiance.

Aujourd’hui, j’espère ton retour. Je t’attends.

Aujourd’hui, ce mariage, il est signe de la renaissance. Signe d’un amour, qui a réussi à combattre toutes les épreuves qui se sont dressées au travers de son chemin. J’espère que le nôtre puisse emprunter le même chemin. Parce qu’en vérité, je chérie l’amour que ton frère porte à sa future femme. J’ai vu le regard qu’il porte sur elle. Le regard d’un homme amoureux, empli d’admiration pour celle qu’il aime infiniment. J’espère sincèrement pouvoir t’offrir le même et encore plus, ma Delia. Que notre amour sera capable de passer à travers les nombreuses épreuves qui se dressera sur son chemin. Parce que je sais que ce qui nous attends sera immensément difficile. Nous devrons affronter la tempête, mais nous l’affronterons ensemble... n’est-ce pas ? À un certain moment, j’ai cru mourir. Mourir de l’absence. Mourir du désespoir qui m’envahissait peu à peu. Comme si je me préparais à vivre un deuil. Comme si je m’avouais enfin vaincu. Après tous ces mois, l’espoir ne m’avait jamais quitté. Jusqu’à maintenant... Jusqu’à ce que la douleur de t’attendre se fasse insupportable. Mais il n’y a que ça de vrai, attendre ton retour. Parce que la simple possibilité d’être réuni à nouveau avec toi est mieux que la présence de n’importe qui d’autre à mes cotés. Parce que j’attendrai pour toi Delia, aussi longtemps qu’il le faudra...

Je me souviens encore de ces nombreuses lettres que je t’ai écrites, ainsi que de probablement, toutes les promesses que je n’arriverai pas à tenir. Même avec toute la meilleure volonté du monde. Je t’ai promis que tout irait bien. Je t’ai promis qu’il y aurait encore des beaux jours. Je t’ai aussi promis de nombreuses choses que, je ne crois pas être en mesure de pouvoir t’apporter, si tu ne m’en laisse pas la chance. Si tu ne me reviens pas, jamais je ne pourrai remplir ses promesses. Tu voudrais faire de moi un menteur ? Je sais pertinemment que non. La seule promesse que je serai capable de tenir sans la moindre difficulté ? Celle de t’aimer jusqu’à mon dernier souffle. La promesse que nous nous retrouverons, peu importe l’endroit. Que ce soit ici, maintenant, ou même dans l’au-delà. Mais si j’ai vraiment à choisir, je préfère ici et maintenant.


24 février

Armé de ma fidèle caméra, je me retrouve à enclencher le détonateur au moment où Caleb est en train de faire un petit discours de remerciements à ses témoins plus que touchant. Parce que je sais pertinemment que tu en aurais certainement fait partie, toi aussi. Je filme chacune des réactions ; celle de Sawyer, celle d’Aiden, celle de Stan et celle de Manoé. Aucune ne m’en échappe. Je retourne même l’objectif sur mon propre visage pour capter mon émotion du moment. Je suis clairement ému de voir mon meilleur ami de toujours se marier à nouveau. Cette fois-ci, avec la femme parfaite pour lui. Surtout, je prends soin d’agrandir le portrait sur le visage de Caleb, afin de bien capturer son émotion.

- Y’a quelque chose que vous voudriez dire à Delia ?

Bien évidemment, j’ai vu avec Caleb avant que tout était ok avec lui pour filmer quelques moments marquants et surtout la cérémonie pour sa soeur, exprès pour le vidéo que je suis en train de monter pour son anniversaire. Chacun adresse un petit mot à l’égard de la benjamine Adelson. J’éteins ensuite la caméra pour profiter pleinement de ce moment. Bientôt, ce sera l’heure.


Regard fixé dans le miroir, costard enfilé, cravate ajusté, je tiens à m’assurer que tout soit en place. Que tout soit parfait. Que je sois parfait. Bientôt, je me tiendrai au bout de l’allée, aux côtés d’une personne qui mérite plus que quiconque de vivre ce bonheur. Même si Caleb et moi avons eu quelques différents au cours des derniers mois, jamais je ne pourrai cesser d’être là pour lui dans de tels moments. Tout comme je sais pertinemment qu’il sera, lui aussi, toujours là pour moi.


La cérémonie maintenant terminée, les nouveaux mariés peuvent enfin s’embrasser. Je vois dans leurs yeux, le bonheur à l’état pur. Les deux respirent l’amour infini. Quel sentiment merveilleux ! Un sentiment que je chérirai lorsque tu rentreras. Un sentiment que je ne laisserai plus m’échapper. Je ferai tout pour te garder auprès de moi Delia. Que tu ne me quittes plus jamais.

Soudainement, j’ai l’impression d’être en train de rêver. De planer. D’halluciner. Comme si je souhaitais tellement fort que tu sois là, que j’arrive à t’imaginer parfaitement devant moi. Sauf que, tu es abîmée Delia. Tu n’es plus celle qui nous a quitté six mois auparavant. Je peux t’assurer que ce n’est pas de cette manière que mon esprit t’imaginerais. Alors, je cligne des yeux à maintes reprises, pour réaliser pleinement que... tu es bel et bien là !!! Tu te tiens devant moi. Difficilement, mais, tu es là. N’est-ce pas l’important ? Sans même réfléchir, j’empoigne Jacob dans mes bras et je pars à ta rescousse. Je veux te sauver de ce mal-être qui semble t’habiter. J’essaie de poser un regard bienveillant sur toi, mais je ne peux cacher mon inquiétude. Te voir dans cet état, avec ces béquilles et ton bras dans une attelle et pourtant, tu me sembles magnifique Del.

- Delia ! Que j’ose laisser échapper, les sanglots s’emparant de ma personne. Tu es là... tu es revenue, tu l’as fait, tu as réussi.

Pas que j’aille douté. Non. J’ai toujours eu confiance en toi, confiance que tu étais capable. Je dépose Jacob au sol, libérant enfin mes bras afin que mes mains puissent se déposer sur tes deux bras, ma tendre et douce. Je plonge mon regard dans le tien

- Tu es magnifique.

Je sais que tu ne te sens pas comme ça. Que tu sens que tu pourrais être plus désirable et pourtant, il n’y a personne qui ne soit plus désirable que toi dans tout cet endroit. Cette étreinte que nous partageons est significative. C’est la première depuis belle lurette. Elle est empreinte d’une nostalgie et d’un amour sans égal. Un baiser, deux baisers, trois baisers... Je ne suis plus capable de m’arrêter. Je possède tes lèvres, ta chevelure qui s’entrelace dans mes doigts, tes hanches qui se rapprochent drôlement des miennes. À ce moment, je ne souhaiterais qu’on ne forme plus qu’un. Que tu ne puisses plus jamais repartir. Que je puisse sentir ta peau encore et encore contre la mienne. J’en veux encore, toujours et plus. Mais nous n’avons pas le choix, de nous séparer pendant quelques instants. Mais je peux te promettre que je te retrouverai très bientôt cette fois. Je te laisse prendre Jacob, le contempler, lui sourire, l’Admirer... Tu as aussi besoin de rattraper le temps avec lui. Même si, égoïstement, je voudrais te garder pour moi seul.

- Sa maman lui a tellement manqué. Que j’ose affirmer pour lui.

Parce que je sais que c’est ce qu’il a ressenti. Que même si tu ne peux pas le deviner, ni même le ressentir, tu lui as manqué. Affreusement. Pas autant qu’à moi, parce que tu n’as manqué à personne autant qu’à moi. Impossible.

L’espoir est ce qui nous a amené à partager ce moment, ainsi que la foi et la croyance. Comme quoi, les miracles peuvent se réaliser à tout moment...

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