Une journée classique, comme celle de la veille et certainement comme les prochaines. Tu enchaînais les heures au travail, sans tellement t’épanouir. Tu avais plutôt tendance à regarder ta montre et à voir le temps défiler à une allure, si … lente. Il n’y avait pas grand monde ces derniers jours, ça sera par contre la folie quand le soleil décidera de montrer le bout de son nez. Il paraît, que c’était régulier dans cette ville, des fortes saisons bien distinctes ! Totalement différent de ta vie à new York et parfois, tu en venais à regretter ce monde permanent. Peut-être que tu regarderais pour travailler dans un bar dansant ou même une boîte de nuit, là ou l’ambiance était présente et où tu n’aurais pas le temps de regarder ta montre. Ce soir, tu finissais tôt le travail et bien évidemment, tu ne rentrais pas à ton appartement. Direction un lieu totalement différent de ton lieu de travail et d’entraînement. Encore une soirée qui n’allait pas finir très bonne pour l’un des combattants. Un échauffement rapide et les mises commençaient à tomber les unes après les autres. Pour le moment, tu n’étais pas forcément le favoris de ce combat. Tu n’avais plus qu’à prouver le contraire et montrer de quoi tu étais capable.

Après un long combat, et quelques coups encaissés. Tu remportais tout de même ce combat, tu n’avais pas forcément laissé de chance à ton adversaire. Il t’avait tout de même bien amoché et la soirée fut écourtée à cause d’une descente de flics. Impossible, pour toi de prendre le temps de te soigner, tu avais juste pris ton sac et les billets pour t’enfuir par les petites ruelles et arriver jusqu’à ton immeuble. Tu avais rapidement essuyé ton visage, l’arcade abîmée et le sang coulait abondamment. Ce n’était pas une première pour toi, tu avais l’habitude de ce type de blessure, tu avais de quoi te soigner. Bien évidemment, tu pensais qu’à cette heure-ci, tout le monde dormait à point fermer, sauf qu’en ouvrant la porte, ton regard se posa automatiquement sur cette jeune femme. Un léger soupir s’échappait de tes lèvres, tu sentais déjà la remontrance à des kilomètres, et tu n’avais aucune envie de t’expliquer sur ça. Ni une, ni deux, la jeune femme était déjà face à toi, choquée de la vision qu’elle avait. « Ce n’est rien. » Laissais-tu glisser entre tes lèvres. Néanmoins, tu appréciais le contact, sentir sa main sur ton visage. « Ne t’inquiète pas, il est dans un pire état que le mien. » Information que tu aurais dû éviter de donner. Elle remontait ton t-shirt, te posant la question si tu avais mal quelque part, à vrai dire : partout. Bien sûr, tu ne dirais rien, mais les bleus parlaient à ta place. « Je vais aller me mettre des straps et prendre une douche et ça ira mieux demain. » un léger sourire venait se glisser sur tes lèvres. « Pourquoi tu ne dors pas à cette heure ? » il était tard, elle aurait certainement du mal à se réveiller dans quelques heures. Appuyant ton t-shirt légèrement ensanglanté sur ton arcade pour éviter d’avoir du sang sur l’ensemble de ton visage.

Tu n’es pas le genre de mec à te plaindre et à demander de l’aide, tu as toujours géré dans ton coin et tu l’aurais encore bien fait ce soir. Malheureusement, le karma n’était pas avec toi, mais bien contre toi, car en arrivant dans l’immeuble, voilà que tu tombais face à la personne que tu voulais éviter. Tu savais d’avance que si elle te retrouvait dans ce genre d’état, tu allais devoir t’expliquer et dans le pire des cas avoir des remontrances de sa part. Chose que tu n’évitais pas, car elle s’inquiéta directement en te voyant pénétrer dans le couloir avec la gueule en sang. C’était impressionnant, mais en aucun cas très grave, tu avais bien connu plus grave. Tu lèves les yeux en l’écoutant avant de riposter « J’ai connu bien pire ma douce. » laissais-tu glisser entre tes lèvres avec un léger sourire. « En effet pas à mon travail et oui je me suis battu, ça arrive non ? » ton regard posé dans le sien, tu ne la quittais pas une seule seconde du regard. Elle serait encore capable de te mettre une tarte en plus, histoire d’accentuer tes marques pour cette soirée. Tu la laissais faire ce qu’elle désirait, relever ton t-shirt pour remarquer les hématomes sur ton corps. « Je n’irais pas à l’hôpital. » tu n’avais clairement pas besoin de ça et encore moins si tu devais t’expliquer concernant tes activités.

Tu laissais échapper un léger soupire en écoutant ses paroles, tu n’allais pas pouvoir prendre ta douche aussi rapidement que tu l’avais imaginer et encore moins, te mettre dans ton lit en moins de dix minutes. Tu la regardais partir chercher de quoi te soigner, te glissant sur le canapé, enlevant ton t-shirt pour essuyer une nouvelle fois ton visage. Alors qu’elle revenait, tu ne pouvais t’empêcher de la regarder de la tête au pied, elle était sublime, tu ne pouvais pas le nier. C’était le genre de femme que tu appréciais, en plus elle te tenait tête, rien de plus pour te rendre dingue d’une femme. Tu chassais rapidement ces pensées, la laissant s’installer près de toi. Tu rigoles en l’écoutant « Celui-là, il n’en loupe jamais une. » laissais-tu glisser entre tes lèvres. « Bien évidemment, tu viendras dormir avec moi. Le lit est assez grand pour nous accueillir, pas besoin de dormir sur le canapé. » ce n’était pas la première fois que tu partageais une nuit avec elle, il ne se passait jamais rien, tu avais bien trop de respect pour elle et c’était ton amie, rien de plus. Ton t-shirt glissa sur tes jambes, attrapant sa compresse pour la glisser et l’appuyer sur ton arcade grâce à un sparadrap. Alors que tu pensais pouvoir t’en échapper, voilà qu’elle attrapait tes mains et cette fois-ci, elle n’allait pas te laisser t’en sortir. « J’avais besoin de me libérer les chakras. » que tu disais avec un grand sourire. Tu fouillais dans le fond de ta poche, lâchant une liasse de billet sur la table. « Je me bats pour l’argent. » tu avais toujours besoin d’un peu plus d’argent, pour voyager, profiter de la vie et tu avais réussi à lier une passion : la boxe. « Tu es contente, tu sais maintenant ce que je fais quand j’rentre tard. » tu levais les yeux au ciel. Récupérant l’argent pour le remettre dans ta poche, histoire de les remettre dans ta cachette sous le lit. « Tu vas me faire la moral ? Vas-y, je suis prêt. » finissais-tu par lui dire.