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we used to be happy | ft. Ezra Keller

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Joséphine Keller

Joséphine Keller
43
Jospleen | elle
Deborah Olayinka Ayorinde
avatar + gif signature : jospleen | signature : awona | icon : strange hell
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trente huit ans, encore quelques années avant le cap de la quarantaine qu'elle a du mal à accepter. Elles sont passées si vite, les années. Jeunesse qui s'envole, qu'elle ne peut que regarder sur les sourires figés accrochés aux murs de sa maison.
we used to be happy | ft. Ezra Keller Tnvp
Mariage qui prend l'eau, qui lui file entre les doigts sans qu'elle ne veuille réellement l'admettre. Il n'y a plus rien à faire, il faut accepter de mettre le passé de l'autre côté. Son cœur ne bat plus comme avant, mais la raison refuse de se faire à l'idée. Peur de la solitude, peut de l'échec.
Mère au foyer, mère dédiée entièrement à ses enfants, carrière brisée pour un amour évaporé.

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MessageSujet: we used to be happy | ft. Ezra Keller we used to be happy | ft. Ezra Keller EmptySam 30 Déc 2023 - 21:28#


we used to be happy

Il n’y a que ça pour le repas … ?

« Il va me rendre folle. » Joséphine souffle, le dos contre la porte, elle fixe le plan de travail que l’on ne distingue plus sous la file de plats qui s’y accumule. Il va la rendre folle oui. Elle souffle pour ne pas céder à la rage qui tient à s’emparer d’elle. Il parvient toujours à lui faire perdre ses moyens. Autrefois, c’était par le rire, aujourd’hui, par des colères incontrôlables. A la maison, elle peut crier, laisser sa colère exploser, rebondir contre les murs pour lui fracasser les oreilles. Ici, elle ne peut que prendre sur elle, étouffer tout ce qui vient s’entasser dans sa gorge, toute cette rancœur qu’elle voudrait lui cracher au visage. Ezra Keller a cette vilaine vanité qu’il traîne jusque sous son toit. Ce n’est pas un trait exagéré, c’est exactement ce qu’il est. Et plus le temps passe, plus ce qu’elle admirait chez lui en vient à n’être que pur dégoût. Il va la rendre folle. Joséphine reprend pied, ses ongles impeccablement vernis s’emparent d’un torchon qu’elle utilise pour ouvrir le four. La chaleur de la dinde se pose sur son visage, lui fait plisser les yeux. D’un geste rapide, elle sort la volaille sur le marbre pour l’arroser. Ces gestes, ce sont ceux de sa grand-mère, elle les reproduit dans un mimétisme parfait, sans jamais se poser de questions.

La dinde retourne dans le four, elle n’est plus seule dans cette cuisine. Elle sait, à la présence qui s’empare de la pièce que c’est l’homme qu’elle a épousé. Ezra se tient là, de toute sa hauteur, celle qui lui a fait perdre la tête, à laquelle elle trouvait un côté rassurant. La main sur le plan de travail, elle prend le temps de le détailler en silence, les lèvres scellées d’une colère sourde. Depuis combien de temps n’a t’-elle pas offert un sourire sincère au père de ses enfants ? Depuis combien de temps n’a t’-elle pas pris le temps de regarder chaque coin de son visage comme elle avait l’habitude de le faire ? Pour ne pas oublier, qu’elle lui répondait lorsqu’il se lassait d’être fixé de trop longues minutes. Elle avait aimé chaque creux que son sourire faisait sur sa peau, chaque grain de beauté qu’elle avait pu observer. Aujourd’hui, elle n’arrive même plus à ressentir le privilège de ces moments. Elle se demande encore ce qu’elle a fait pour qu’il se comporte ainsi avec elle. Il lui arrive parfois de pleurer oui, mais toujours seule, jamais devant leurs enfants, encore moins devant lui. Josy est en guerre depuis un long moment maintenant. En guerre contre ses faiblesses, armée de sa fierté. En boucle, elle s’interroge, mais aucune réponse ne lui vient. Rien, elle n’a rien fait.

Alors, les mots sont lâchés, le ton est sec. « T’en as pas assez ? Faut en plus que tu me rabaisses devant ta famille, hein ? » Joséphine relève la tête pour être certaine qu’il la regarde, qu’il voit la colère dans ses yeux, et le mépris qu’elle cherche à y mettre aussi. Ezra est en train de tout gâcher. Les soirées partagées ne sont plus. Il n’existe plus, happé par un travail qui lui enlève tout. C’est tout du moins ce qu’elle pense. Josy est si naïve, si loin d’imaginer la triste vérité dissimulée derrière les humeurs changeantes de son époux. Elle avait pourtant décidé de prendre sur elle, mais Keller en a décidé autrement. « Même le jour de Noël, tu peux pas t’en empêcher.» Elle soupire en secouant la tête, attrape un verre de vin qu’elle vient remplir puis porter à ses lèvres. « Tu m’emmerdes. »
(c) DΛNDELION


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Ezra Keller

Ezra Keller
621
The Red Feather (Camille ; elle)
Le fascinant Adam Driver
belizal (av.) _ frimelda (sign.) _ Loredana ♥ (crackship.) _ WildHeart ♥ (bannière)
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Andrea Hopkins // Thomas Fraser // Valeria Myers // Gregory Sutterlee // Eli Hartley // Nyls Norwood // Charlie Sharp // Stefan Salomon // Oonagh Fitzgerald

Trente huit ans, perché sur le sommet de ma vie tel un prince qui ne tardera pas à être déchu de son royaume. Ouais, j'vais sans doute devenir un vieux con, et alors? C'est pas trop tard pour reprendre sa vie en main, paraît-il.
Marié, enfin... Plus pour longtemps. Le compte à rebours de ma prétendue histoire d'amour a commencé, l'explosion n'est pas loin. Éloignez-vous, elle risque de faire pas mal de dégâts.
Mais il faut se méfier des fatalités, elles cachent souvent dans leurs manches d'étonnantes surprises...

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Baby, this love
I'll never let it die
Can't be touched by no one
I'd like to see 'em try


Rédacteur en chef du journal de la ville, "The Real News", enfin installé dans le grand bureau du patron, après des années d'acharnement, de combats pas toujours très loyaux. Aux grands maux, les grands remèdes. La satisfaction de diriger ce journal est grande et méritée, je ne l'ai pas volé cette place. Je l'ai gagné au prix de ma sueur, de mon sang et de mes larmes.
Une maison dans une splendide résidence, dans le quartier ouest de Monterey, une villa comportant cinq chambres, trois salles de bain, une piscine, une cuisine d'été. Et des foutus non dits à la chaîne qui emplissent l'espace et rendent l'air irrespirable.
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ﻬ Ne l’avouera jamais mais son Disney préféré est Le Roi Lion
ﻬ Déteste s’ennuyer, il joue constamment avec un vieux yoyo, ce qui l’aide à réfléchir
ﻬ Récupère tous les dessous de verre à l'effigie de marques d’alcool qu’il peut trouver durant ses voyages à travers le monde
ﻬ Son deuxième prénom est Humphrey
ﻬ Aime pratiquer des tours de magie, une passion qu’il a depuis l’adolescence
ﻬ Fan de rock, il arbore une impressionnante collection de vinyles et apprécie en écouter un en travaillant tard dans la nuit
ﻬ Adore les BD

we used to be happy | ft. Ezra Keller Adam-driver-what

I know how to mend
I can rise high above the ashes
I'll re-invent
I will re-emerge


MES RPS EN COURS :

Qiang
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Josy
Daniel
Eden
Gizra_Wedding


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MessageSujet: Re: we used to be happy | ft. Ezra Keller we used to be happy | ft. Ezra Keller EmptyJeu 25 Jan 2024 - 16:42#


we used to be happy


Noël.

Ses promesses, ses illuminations, ses cadeaux, son savoureux lait de poule et ses bûches pâtissières qu’on dévore sans la moindre once de regrets.
Je n’ai jamais voulu composer avec ce genre de sentiments. La vie, je ne me contente pas de la goûter, je la dévore et décide de ne pas en laisser une miette. J’ai toujours opté pour ce comportement, peu importe les conséquences qui peuvent en découler. J’agis et ensuite, je pense que, potentiellement, il aurait été utile de réfléchir.
Et je crois avoir réitérer ce comportement, une nouvelle fois, avec Joséphine, en plein milieu de retrouvailles familiales qui sont censées être placées sous le signe de la joie, de l’apaisement, de la bienveillance.
Bref, j’ai merdé, quoi.
Une remarque lancée spontanément, un simple échange de regard avec ma femme et je sais que je n’ai qu’une seule chose à faire: la suivre dans la cuisine. Affronter ce tête à tête que je ne désire pas mais qui pourtant, s’impose. L’option “Rester avec mes proches pour continuer de parler de futilités du genre le foot ou les prochaines élections présidentielles” me plairait beaucoup. Mais non, la facilité n’est pas de mise.
Il va falloir assumer, mon petit père.
Car je crois que j’ai poussé le bouchon un peu loin, là.

Fermant doucement la porte sur mon passage, je réalise que surprendre ma femme dans une pareille position, courbée en direction du four tandis qu’elle s’occupe avec minutie de cette dinde dont nous n’allons pas tarder à nous délecter, ne m’inspire plus les mêmes impulsions qu’auparavant. Il y a quelques mois de cela, je pourrais même utiliser le mot “années”, je lui aurais sauté dessus, l’aurait attrapé pour m’unir à elle, directement sur le comptoir de la cuisine. Peu importe le contexte, le désir aurait fini par l’emporter, le plaisir aurait été maître de nos corps et de nos âmes. Mais cette période est bien loin derrière nous, et même en plissant nos yeux, nous ne pourrions pas la percevoir tant elle est vouée à disparaître. Il ne reste plus que des fragments de notre mariage, ils sont éparses, brisés en mille morceaux et incapables d’être recollés.
Et je continue de les piétiner, sans vergogne. Avec toujours plus de hargne, de moins en moins de patience.
Et puis, enfin, elle parle. Passant à l’offensive, bandant son arc, tirant la première flèche. Son attitude tendue en voulait déjà dire long sur ses taiseuses pensées mais lorsque j’écoute ses propos, je sais.
Je comprends qu’une partie est lancée. Et qui, comme à son habitude, ne se soldera pas sur une victoire personnelle mais plutôt sur un échec commun.
Telle est l’énergie qui nous unit désormais. Nous sommes broyés par une négativité éprouvante, une dualité qui ne cesse de nous tourmenter, aucun répit, aucune échappatoire n'est au programme.
Alors, je décide de plonger tête baissée dans le piège effrayant qui s’ouvre sous nos pieds et rétorque, soupirant et me frottant les yeux, presque avec dédain:

Bon, Josy, tu vas pas commencer, hein… On passe un bon moment, y'a pas de raison que ça change.

Ok, Keller, les hostilités ont été lancées et on dirait que tu réponds présent quand il s’agit d’ajouter de l’huile sur le feu. Tu le prouves aisément en ajoutant, l’air de rien, te servant à ton tour un verre de vin, agissant sans doute par simple mimétisme:

Puis, de toute manière, je te le dis tout de suite, je ne serais pas là au Nouvel An. Au moins, tu es prévenue, j’espère que ça ne te dérange pas?

Excellente idée, ça, Ezra, de venir arroser les graines de la discorde déjà bien plantées grâce à ta réaction futile et disproportionnée.
Fallait pas suggérer que te rabaisser devant ma famille pourrait éventuellement me faire plaisir. Un mensonge te rend si laide, ma femme.
Fallait pas, Joséphine.
Tu le sais que ça m’énerve.
Mais mes faiblesses, tu les connais par cœur et aujourd’hui, tu décides de t’en servir contre moi…
Alors, place à l'affrontement. Je suis prêt.

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MessageSujet: Re: we used to be happy | ft. Ezra Keller we used to be happy | ft. Ezra Keller EmptySam 9 Mar 2024 - 16:02#


we used to be happy

Ezra était insupportable. Il y avait dans son regard, cette arrogance qu’elle ne supportait plus de voir. Il y avait dans sa voix, ce dédain qu’elle ne supportait plus d’entendre. L’égocentrisme de son époux répond toujours présent lorsqu’il est question de se disputer. Comme toujours, Ezra enfile ses œillères afin de ne pas voir le mal qu’il fait à la mère de ses enfants. Parfois, Joséphine en vient à se demander si ce n’est pas son objectif final. Elle se demande s’il ne veut pas atteindre son cœur et la détruire chaque jour un peu plus. A mesure que le temps avance, Ezra réduit à néant l’assurance qu’elle pouvait avoir quant à leur couple. « On passe un bon moment ?» manque t’-elle de s’étrangler. Un rire étouffé se perd entre ses lèvres. Étouffé et exaspéré. Il ne changera donc jamais. Pas même le jour de Noël, Ezra Keller est incapable de ravaler la fierté qui l’habille. Et elle non plus, pas après l’affront qu’il vient lui faire dans cette cuisine. « Tu passes un bon moment Ezra. Moi j’ai juste droit à tes remarques désagréables.»

Et comme si cela ne suffisait pas, l’homme assène un dernier coup de grâce, éveillant ainsi la colère sourde d’une femme désabusée. « Oh très bien. Et qu’est-ce que j’explique à nos amis ? » La célébration de la nouvelle année allait bien au-delà de l’événement pour les Keller. Il s’agissait avant tout de mondanités dont ils usaient afin d’influencer l’année à venir. Ils étaient rôdés à l’exercice depuis le temps. Ils souriaient, partageaient des coupes de champagne en s’extasiant sur le dernier achat du couple Montson, Joséphine redevenait critique d’art un court instant devant l’œuvre acquise par James Gordway dans une galerie d’art à Los Angeles. Dans un jeu savamment orchestré, Joséphine et Ezra jouaient au couple parfait et solide que rien ne semblait pouvoir séparer. Ils devaient faire des envieux, et là était le but de la manœuvre. « Que tu as décidé cette année de faire cavalier seul ? Que tu es en retraite spirituelle ? Que tu … ? » L’énervement lui fait alors souffler un rire nerveux. Et au fond de ses yeux, Joséphine sent les larmes monter, celles qu’elle garde pourtant pour elle. Dans une longue inspiration, elle parvient à les ravaler, faisant passer le tout derrière une gorgée de vin. « T’es qu’un putain d’égoïste Ezra. Un putain de gros égoïste, tu le sais ça ? » Elle l’a toujours connu ainsi, mais elle faisait avec, l’ambition de celui qu’elle a épousé passant au-dessus de ce défaut qui se révélait être pire d’année en année. Mais enfermée dans la cuisine familiale des Keller, cette deuxième famille, celle de ses fils, Joséphine n’a pas dit son dernier mot. « Tu sais ce que m’a dit James l’autre jour ?» Dans un jeu savamment maîtrisé, Joséphine pose son verre sur la pierre de l'îlot de cuisine, parfaitement consciente qu’en évoquant l’aîné de ses fils, elle obtiendra toute l’attention de son fantôme de mari. Elle laisse le silence s’installer, baisse les yeux sur les bouchées apéritives qu’elle s’est évertuée à faire la veille au soir pendant qu’il était encore au travail. La veille de Noël.  « Il m’a dit : tu sais maman, je trouverai un travail où je ne travaille pas le soir.» Là, elle redresse la tête, ancrant ses yeux au fond des siens, lueur qui se met à briller sous la victoire qu’elle est certaine d’avoir au final. « Tu vas les perdre Ezra. Quand ils seront plus grands, ils te le reprocheront. » Il le sait, il la connaît mieux que quiconque, Joséphine a toujours eu un esprit rancunier, ce besoin de vengeance à chaque affront qui lui est fait. Même après plusieurs années. Séquelles d’une enfance passée à devoir toujours prouver qu’elle était capable de sortir des ruelles mal éclairées de son quartier. Alors, elle brise la distance qui est entre eux. Elle va au combat, s’approche de son mari jusqu’à être en face de lui, jusqu’à se dresser sur la pointe des pieds et approcher sa bouche de la sienne dans un sourire mauvais avant de chuchoter : « Et ne compte pas sur moi pour arranger les choses ce jour-là. »

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MessageSujet: Re: we used to be happy | ft. Ezra Keller we used to be happy | ft. Ezra Keller EmptyJeu 18 Avr 2024 - 17:08#


we used to be happy


C’est un duel inévitable. Une confrontation contre laquelle je ne peux rien, pas même la fuite.
Pourtant, qu’est ce que j’en rêve, de prendre mes jambes à mon cou. Quitter cette vie qui n’a plus rien d’attrayant à mes yeux, partir sans même me retourner, n’éprouvant aucun regret, simplement la sensation qu’un poids immense a définitivement quitté ma poitrine.
J’aimerais revivre, et pourtant.
Je suis piégé dans ma propre condition, incapable de changer ni même de décider.
Qu’il est beau, le Keller, avec ses grands discours, avec sa fierté mal placée, son égo démesuré.
Qu’en reste-t-il…?
Des lambeaux, tenus entre les mains d’une femme qui ne sait quoi en faire.
Pourtant, tu savais, autrefois, Josy. Tu as toujours su comment gérer mes crises, mes sauts d’humeur. Tu me connais mieux que personne.
C’est sans doute pour cette raison que tu maîtrises chacun des mots que tu prononces, que ton regard ne cille pas et que, plus que tout le reste, tu laisses ce mur de glace s’ériger entre nous.
Les On, les Tu. Ils coexistent, déterminent des vérités que je connais mais que je ne suis pas prêt à entendre. À ces paroles blessantes mais criantes de réalisme, je détourne le regard, préfère attraper une pomme déposée dans la corbeille de fruits, la triture avant de la lancer dans les airs pour la récupérer aussitôt. Geste innocent, un réflexe rassurant, tandis qu’au bureau, je passe mon temps à jouer avec un vieux yoyo. Le Ezra adolescent a trouvé cet objet dans les affaires de sa mère, entreposées dans le grenier. Le souvenir de sa Maman prenait désespérément la poussière, il était hors de question de ne pas intervenir. Distraction passagère, tandis que la joute verbale reprend.
La riposte de Josy me fait sourire. Il est dédaigneux, hautain, presque impétueux. À sa question, une réponse fuse, prononcée d’une voix imposante, lourde et sans retour en arrière possible:

Tu n’auras qu’à expliquer ce que tu veux, Josy, n’importe quoi. Je ne changerais pas d’avis.

C’est irrévocable. Je ne passerais pas le Nouvel An en sa compagnie, peu importe les critiques qu’elle m’assène, le qualificatif qui file hors de ses lèvres à peine tremblantes. Égoïste.
Pardon? J’ai cru mal entendre?
Que suggère-t-elle, hein…?
Incapable de me retenir, je jette la pomme dans l’évier juste derrière Josy et relance la pièce dans la machine de notre dispute éternelle:

Égoïste, moi?! Je ne crois pas, Josy. Je cesse tout simplement de faire semblant. Une soirée est organisée, au… Bref, je veux simplement être seul.

Pas de concertation, pas de questionnement. Je n’en suis plus capable, je n’en entretiens plus l’envie. Mais le répit n’est pas à l’ordre du jour, les coups pleuvent et le coup fatal est porté avec la mention de James, notre fils aîné. Les yeux exorbités, je détaille chacun de ses mouvements, éprouve une pointe d’admiration quand à son self contrôle tandis que je ne peux plus en exercer, haussant le ton:

Ils me reprocheront quoi, au juste, hein?! De leur offrir une vie de rêve? Une piscine, des cours en tout genre et des vacances à Bali, hein? JE LEUR AI OFFERT DES SOUVENIRS, JOSY, UNE EXISTENCE PARFAITE! Et tout ça est arrivé… Grâce à l’argent. Grâce à mon métier. Qu’est ce que tu crois, hein…?

C’est trop pour moi. Ma patience ne répond plus, elle est aux abonnés absents. M'octroyant le droit de boire dans le verre même de Josy, je claque le verre de vin contre le marbre du comptoir, un peu trop violemment, laissant un bout de verre me couper la paume de la main et le liquide dégoulinant de toute part. La mâchoire crispée, je soupire, laissant la douleur psychologique m’envahir, me guider:

C’est Noël, Josy. Faisons un effort. Je m’y engage… Je peux essayer d’essayer. Je pense que je peux y arriver. Et toi…?

Tendre la main à ma femme alors que je m’éloigne d’elle depuis des mois…
Soupçon de bienveillance, sursaut de conscience.
Je flotte, j’hésite et je bégaie.
Josy, toi et moi, nous sommes mariés. Pour le meilleur. Pour le pire.
Quelle part de notre engagement prendra le dessus, cette fois-ci…?

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