Complicity is a feeling even stronger than love.

Andréa. Ce prénom que tu avais évité de prononcer depuis tant d’années, car elle t’a fait beaucoup de peine. Non, ce n’est pas une querelle amoureuse, mais c’est bien plus que ça. Tu as toujours pensé que toi et elle, même si vous êtes très différents l’un et l’autre, ça a été ton repère dans toute ta vie. Née quelques secondes avant toi, elle a toujours de te protéger comme tu l’as fait. AU lycée, ta sœur a toujours été la plus étrange, mais tu as toujours eu un œil sur elle. Tu te voyais main dans la main peut importer les montages à grimper et pourtant… Elle a suivi son premier amour loin de toi… Dans un autre pays… Dans un autre continent. Au début, tu n’as jamais compris pourquoi elle était partie par amour et aujourd’hui, si Azara te le demanderait, tu lâcherais ta vie pour la suivre à l’autre bout du monde. Mais contrairement à son ex, tu ferais tout pour que ta petite amie vive sa vie et qu’elle rentre à la maison avec les étoiles dans les yeux. Tu vas bientôt de marié avec elle et il faut absolument que tu parles à ta jumelle à propos de ça. Tu lui as à peine parlé d’Azara, sans doute qu’après la mauvaise nouvelle que tu as appris sur son ex fiancé britannique a été la pire chose que tu puisses penser et ce qui compte pour toi, c’est de savoir ta jumelle heureuse et en sécurité. Tout ce qui se passait dans ta vie ça n’a pas d’importance. Elle t’a donné quelques indications, alors tu les suis, tu rentres dans la boutique en prenant soin de biens fermé la porte à celle derrière toi et de la rejoindre derrière. En début de matinée, tu lui as envoyé un message pour savoir, si elle était disponible pour manger à midi en lui proposant de passer tes heures de pauses en sa compagnie. Ça va te permettre de lui parler et aussi, de voir un peu son univers. Tu n’étais pas rentré dans son studio, c’était une grande première. Message positif reçu, tu reçois sa commande après lui avoir proposé d’aller chercher leur fast-food favori. Midi 4, c’est à cette heure-ci que tu sors exactement du zoo pour rejoindre ta voiture, ni une ni deux, tu passes vite fait au mC drive pour passer ta commande. Sur le chemin, en direction du salon de tatouage, tu as pris le temps d’avoir des nouvelles de ta fiancée. Le tournage avancé plutôt bien et elle courrait un peu partout aujourd’hui, juste le temps de lui souhaiter une bonne journée qu’elle avait raccrochée. Ça tombe bien, puisque tu ne tardes pas à arriver devant le salon de tatouage de ta moitié. Elle t’a donné quelques indications, alors tu les suis, tu rentres dans la boutique en prenant soin de biens fermé la porte à celle derrière toi et de la rejoindre derrière. Chose que tu fais en arrivant, tu regardes ta sœur qui est plongée dans son dessin quelques secondes. Tu ne fais pas beaucoup de bruit, tu l’observe et souris. Elle te fait penser à votre père, elle a exactement la même mine quand il était concentré. Tu souris, alors que tu es appuyé contre l’encadrement de la porte, tu te décides à toquer doucement sur le mur pour annoncer ta présence. Au moment où elle se retourne, tu lâches : « Tu sais que tu me fais penser à papa. Vous avez le même temps quand vous êtes concentrés. » Tu te rapproches d’elle avant poser le sac sur une table. Tu t’avances vers elle avant de lui donner un baiser sur le haut de son crâne. « Comment tu vas ma sœur ? » C’était important. Tu as toujours eu besoin de savoir si tout se passait bien dans sa vie. Plus jeune, tu pouvais lui poser la question deux ou trois fois dans la même journée pour être sûr et certaine que tout allait bien. Tu regardes le dessin avant. « J’adore, tu travailles sur un gros projet ? »

Complicity is a feeling even stronger than love.

Jeremy Hopkins.
Ce nom suffit à remplir mon cœur d’une joie immense. Durant des années, j’ai entretenu un silence avec mon frère jumeau qui a été davantage destructeur qu’autre chose. J’ai foncé, aveuglément, vers une relation de couple qui m'obnubilait. Je pensais qu’elle allait suffir à mon bonheur mais je me fourvoyais, lourdement, même. J’ai écarté tout mon entourage d’un geste las de la main, étant convaincue que la bulle d’amour et de douceur dans laquelle j’étais plongée me protégerait de tout le reste. Monumentale erreur.
Et à présent, je paie le prix de mes choix inconsidérés. Certes, je suis de retour pour de bon à Monterey et nous avons eu l’occasion de nous expliquer, avec Jeremy. Je lui ai tout avoué, il a pris conscience de la portée de mes décisions de l’époque. Mais la route est encore longue afin de renouer avec notre profonde complicité d'antan.
Pourtant, je n’ai qu’une envie: me battre de toutes mes forces pour retrouver ce que j’ai odieusement perdu, il y a de cela des années.

Mais c’est grâce à de simples moments de vie que nous allons pouvoir regagner ce qui nous appartient. Une proposition à déjeuner a été envoyée par mon jumeau et je l’ai acceptée avec une grande joie, un profond soulagement aussi. C’est avec beaucoup d’impatience que j’ai préparé mon salon de tatouage afin de recevoir comme il se doit mon jumeau. Je lui ai directement donné rendez-vous sur mon lieu de travail, je suis si fière de pouvoir désormais vivre de ma passion. Et puis, je m’y sens comme chez moi et je suis en train de dessiner un projet d’une envergure incroyable, c’est à peine si j’ai le temps de rentrer chez moi pour me doucher et me reposer. Dans ce domicile que je dois à la générosité de mon frère. Je lui serais éternellement reconnaissante de m’avoir offert l’opportunité de quitter ma location minable, dans le centre ville de Monterey. Je ne m’y sentais pas en sécurité alors qu’à présent, c’est avec le sourire et un sentiment d’apaisement que je me couche dans mon lit. Parfois, la solitude devient oppressante mais je n’oublie pas que je suis désormais à côté des miens.
Et que je ne compte plus jamais partir. J’en fais la promesse solennelle.

Après avoir organisé ma pièce de travail, je reprends place à mon bureau, enfonce des écouteurs sans fil dans mes oreilles afin de travailler en musique. Je laisse pourtant le son à son minimum, afin de capter le moindre signe de la prochaine arrivée de mon jumeau. Chantant à voix basse, je finis par sursauter en sentant une main se faufiler sur mon épaule. Retirant à la va vite mes écouteurs, je finis par marmonner, tout de même très heureuse de recevoir cette charmante visite:

Oh, Jeremy, tu m’as fait une de ces peurs!

Tremblante, je reprends mes esprits et médite longuement sur le commentaire lancé par Jeremy avant de répondre, le regard fuyant:

Je… Je ne sais pas comment le prendre. J’imagine que c’est un compliment…

Sourire en coin qui vient se faufiler sur mes lèvres. Penser à notre défunt père est toujours très douloureux mais je sais qu’aux côtés de mon jumeau, je peux me laisser aller à une certaine mélancolie. Soupirant sans vergogne, je ferme les paupières suite au doux baiser déposé par mon frère et reporte mon attention sur le dessin en cours, tout en lui précisant:

C’est la commande la plus gigantesque que je n’ai jamais reçu. Un dragon à tatouer sur un dos complet… Une multitude de détails à ajouter. Enfin bref, un projet colossal. J’angoisse à l’idée de ne pas être à la hauteur…

Je me lève de ma confortable chaise de travail afin de m’étirer. Cela fait des heures que je suis dans la même position, mon corps endoloris me le fait sentir. Quelques craquements viennent ponctuer mes mouvements tandis que je pointe du menton en direction du sac et demande, telle une enfant capricieuse:

J’espère que tu n’as pas oublié mon burger préféré. Et que je prends la sauce mayonnaise, pas le ketchup…

Je finis par éclater de rire, tout en venant entourer mes bras autour des épaules de mon jumeau, plantant mon regard dans le sien et lui demandant, le plus sérieusement du monde:

Jeremy Hopkins, quelque chose te tracasse, je le vois. Tu m’en parles…?

Ce n’est pas vraiment une question, presque un ordre lancé à demi-mot.
Là, je me glisse dans la peau de la grande sœur, il ne faut pas l’oublier, surprotectrice et quelque peu inquiète. J’espère sincèrement qu’il osera se confier à moi, comme lorsqu’on était petits et malgré notre passif plutôt houleux…

Complicity is a feeling even stronger than love.

2024 sont, une année, remplies d’amour. Tu allais dire oui à la femme que tu aimes dans quelques mois et il est hors de question que ta famille ne soit pas au rendez-vous. Tu ne parles pas de ta famille de cœur, mais bien celle du sang. Ta sœur. Ton sang, ta moitié. Tu veux qu’elle soit près de toi et que vous partagez une danse. Cette année, c’est ton année à toi et personne ne pourra gâcher ça. Elle t’a manqué, terriblement manquée, tu n’étais plus toi-même et tu as fait des choses qui ne seraient pas passées si elle était restée près de toi. Aujourd’hui, elle est près de toi et elle t’a fait comprendre que ça a été très difficile pour elle. Et puis elle a le droit à une seconde chance. Quand vous étiez plus jeunes, vous avez toujours tous partager et en lui parlant de la personne qui compte le plus pour toi va lui prouver que la page est tournée. On ne va pas repenser au passé encore et encore, il faut se concentrer sur le présent maintenant. Tu as fait en sorte de bien fermer la porte derrière toi et au moment où tu vois ta sœur, tu as ce petit sourire sur les lèvres. Elle te fait penser à votre père. Tu l’observes quelques instants et tu penses à lui… Il avait la même tête quand il faisait ses mots croisés. Tu repenses à lui pendant quelques instants avant de te décider de la déranger. Tu poses tes mains sur son épaule et tu lâches un petit rire en la voyant sursauté. « Je suis désolé, je ne voulais pas te faire peur. » Tu lui donnes un petit baiser sur le haut de son crâne avant de lui caresser doucement le bas de ses épaules. « Bien sûr que c’est un compliment… Par contre, tu chantes toujours comme une casserole ma chère. » Bien sûr que tu rigoles. Tu n’as jamais pensé ça, mais tu te sentais obligé de la taquiner. Tes yeux sur son dessin, tu ne peux pas t’empêcher de la complimenter. Tu observes le papier presque subjuguer de cette splendeur. Elle était toujours aussi douée. Son coup de crayon t’impression et tu sais que tu peux être fière de ta sœur jumelle et tu ne travailles qu'elle fournie. « Tu déconnes, il est magnifique ce projet. Je sais que tu vas parfaitement gérer et ton client va être hyper content. Parole de jumeau ! » Tu finis par t’avancer vers la table avant de venir sortir le repas que tu es allé chercher avant de venir. « Je n’ai rien oublié de tout ça. C’est promis. » Dis-tu avant de sortir le sandwich et de lui tendre et sortir les mayo que tu mets sur la table ? « Et j’ai même pris un sundae au chocolat pour le dessert. » Dis-tu assez fier de toi. Ta sœur se rapproche vers toi, tu plantes ton regard dans le sien. Tu passes tes bras autour de ses hanches avant de réfléchir quelques secondes… Si elle savait ce qu’il se passait dans ta vie. Tu as fait le con et tu es obligé d’en payer le prix. Tu as une femme qui a baigné dans ça à cause de son père et tu risques de remuer le couteau dans la plaie les jours qui viennent. « je… Je ne t’ai pas tout dis à propos de moi … » Tu lâches un petit sourire, car tu sais de qui tu vas parler. « Je suis amoureux Andréa et je vais me marier en mai. » Oui, tu te décides enfin de parler de ta future femme. Vous allez bientôt fêter votre premier anniversaire et tu sais que tu veux que cette relation dure le plus longtemps possible. « Elle s’appelle Azara, j’suis fou d’elle, Andréa. » Elle t’a déjà connu « amoureux » au lycée, mais là, ce n'était pas une amourette de passage. Elle allait bientôt prendre ton nom de famille, c’est sincère comme relation.

Complicity is a feeling even stronger than love.

Quel immense gâchis.

C’est le sentiment qui me gagne tandis que j’observe mon frère jumeau s’affairer au sein de mon shop, le lieu de travail que je me suis forgé, au prix d’intenses et longs efforts. Revenir à Monterey n’était pas une décision aussi facile à prendre que je l’imaginais mais je n’avais pas le choix. Partir était la seule chose à faire si je souhaitais rester libre et en vie, prétendre à un avenir radieux qui, inévitablement, n’aurait pas pu exister aux côtés de Jacob. Monter dans cet avion pour retrouver ma ville natale m’a sauvé, j’en suis plus que consciente depuis que j’ai appris que mon ex futur mari était en réalité un redoutable tueur en série. Le choc étant enfin passé, j’ai fini par digérer l’information et lentement mais sûrement, je tourne la page et j’avance. J’entreprends une nouvelle existence au sein de laquelle je vais m’occuper de renouer les liens perdus avec mon frère jumeau. Tout en continuant de couver du regard Jeremy, je me souviens de ce rituel que nous avions lorsque nous étions petits. Celui de nous battre pour lequel de nous deux pourra manger le dernier nugget de la commande! Notre père, paix à son âme, était toujours en proie à un long fou rire en nous regardant nous disputer ce ridicule bout de poulet frit, issu d’une des marques de fast food les plus répandues dans le monde.
Et me voilà transportée dans une vie d’adulte, où les enfantillages n’ont plus aucune place. Je n’ai plus la force de détester, de bouder, de chercher des occasions de me fâcher, non, bien au contraire.
Tout ce qui compte désormais est de rattraper le temps perdu, aussi bien que faire se peut.

Je n’ose pas l’avouer à Jeremy, mais son commentaire sur mes qualités de chanteuse me blesse un peu. Le chant a toujours été un sujet commun, comme pour bon nombre d’âmes en ce monde. Qui n’a donc pas eu cette fugace envie de pousser la chansonnette sous la douche ou au volant, dans un embouteillage, par exemple? Dans mon cas, cela n’a jamais été un sujet sensible… Jusqu’à la soirée caritative de l’an dernier. Souhaitant participer de la plus belle et spontanée des manières, j’avais interprété une chanson de la talentueuse Sia, avec une peur considérable se nichant dans ma gorge. Mais j’avais été au-delà de mes frayeurs et j’avais tenu bon, découvrant ainsi que la chanson pouvait sans doute prendre une place plus importante que je ne l’imaginais, dans mon quotidien. Loin d’être un projet que je considérais réalisable, je ne pouvais pas ignorer cette sensation de déception qui grandissait en moi. D’une voix faible, je me contente de murmurer, davantage à moi-même qu’à mon frère jumeau:

Tu le penses vraiment, que je chante mal…?

Mon ton se veut presque suppliant, mais je réussis à donner le change en me concentrant sur mon hamburger que je commence à manger avec beaucoup d’entrain. Je réalise à quel point j’étais affamée! Voilà des heures que je travaille sans même lever le nez de ma planche de dessin. Jeremy a eu une idée formidable en proposant d’amener le repas, j’avais terriblement besoin de prendre une pause. Soulagée qu’il trouve ma création à son goût, je n’oublie pas de m’inquiéter pour mon jumeau, le questionnant sans aucune retenue…
… Sans m’attendre à la nouvelle qui vient de sortir de la bouche de l’homme le plus important de ma vie.

La quantité d’informations que je prends en pleine poire me fige et me force, sans aucun doute, à offrir une grimace loin d’être avenante. Mais il faut me comprendre! Moi qui ne cesse de voir mon Jeremy comme un adolescent hésitant… Mais il est devenu un homme et d’ici quelques mois, il sera même un mari. Souriant et poussant quelques glapissements de joie, je ne peux m’empêcher de l'assaillir de questions, avant de le féliciter:

Oh, Jeremy… Je suis si heureuse pour toi! Mais… Azara… Ok, mais attends, tu vas sérieusement me laisser avec… Juste un prénom?! Raconte-moi tout, c’est un ordre.

Oui, n’oublions pas que je suis la grande sœur ici, même si ce n’est qu’une question de minutes. Mordant avidement dans une frite salée, je cesse de battre des cils, attendant sagement un résumé qui nourrira ma curiosité sans égale.
Jeremy… se marier. J’aurais tout entendu, dans cette vie, décidément!

Complicity is a feeling even stronger than love.

Cette page est tournée maintenant. Vous êtes ensemble comme à l’époque. Bien que tu as pris quelques poil sur le menton et elle qui est devenue une magnifique femme. Tu lui a pardonné de cette disparition et lui a redonner une seconde chance. Ta jumelle est là et vous êtes dans son shop. C’est devenu une femme bien que magnifique qui a monté sa propre affaire. Tu es si fière d’elle qu’elle, ce soit relever de la sorte et qu’elle soit devenue la femme qu’elle est aujourd’hui. Tu es près. Tu es prêt à lui parler de ta vie sentimentale, de lui avouer que tu vas mettre la bague au doigt à une femme exceptionnelle et tu sais qu’elles peuvent bien s’entendre. Tu as mis du temps à parler de sa sœur à Azara, tu l’as fait pendant votre voyage au ski. La famille a été un sujet sensible et elle a pris le temps d’écouter ce que tu as sur le cœur autour d’une fondue et d’un feu de cheminée. À aucun moment, elle t’a fait la moindre réflexion, à aucun moment elle a mis tes paroles en doutes. Là, il faut que tu en parles à ta jumelle parce que tu veux qu’elle soit présente, parce qu’il est hors de question de la mettre de côté. Ce fil recousu, maintenant votre lien va ressortir plus fort qu’à l’adolescence. Tu sors tous les burgers du sac avant de la regarder. Tu as l’impression d’avoir blessé ta sœur en voulant la taquiner sur sa voix. Vous n’êtes plus ado et tu n’as plus à la taquiner comme tu viens de le faire. Tu lui offres un petit sourire avant de répondre. « Je rigole, tu le sais bien. Je t’ai toujours taquiné sur ta voix, mais j’ai toujours aimé t’entendre chanter. » Tu le penses vraiment, ce n’est pas une façon pour toi d’essayer de rattraper tes maladresses à ce sujet. Tu lui offres même un petit clin d’œil avant de lui tendre sa boisson. Tu ouvres la grosse boite de nuggets avant d’en prendre un en bouche avec la sauve. Ce midi, pas de jaloux. Andrea te connaît par cœur, c’est pour ça qu’elle remarque rapidement qu’il y a un truc qui te tracasse. Comment on dit à sa jumelle qu’on est en couple depuis un an et que tu vas te marier ? Ne t’en sais rien. Tu enlèves le pansement d’un coup. D’ailleurs, tu as ce sourire sur tes lèvres en prononçant le prénom de ta bien-aimée. Tu l’as regardé juste après, tu ne demandes pas forcément son approbation, mais tu n'espères que quoi qu’elle pense elle va te suivre dans cette étape cruciale de ta vie. Tu lâches un petit rire de soulagement quand elle te demande de parler de ta future femme. « Je l’ai rencontré au théâtre. J’avais gagné des places dans mon travail et j’y suis allé. Et elle était-là sur la scène en train de jouer et j’ai eu le coup de foudre… » Tu repenses à votre première rencontre et tu as ce petit sourire sur les lèvres, tu ne caches aucun trait de ton visage à ta jumelle. Tu prends ton burger en mains. « On sait parler un peu mais ça c’est arrêter là et puis des amis ont eu l’idée à la con de m’inscrire à une soirée speed-dating et après deux rencontres foireuse j’ai remarqué qu’elle se retrouvait deux table derrière moi et j’ai pas cherché à comprendre j’ai littéralement pris la place d’un gars parce qu’elle n’était pas du tout dans la liste des personnes que je devais rencontrer. On a échangé nos numéros et sans plus après… on s’est revue quelques mois vraiment par hasard au bal de noël qu’à organiser la ville et depuis on ne se lâche plus… » Bon, on ne va pas vraiment expliquer vos moments haut et bas, mais le plus important, c’est qu’elle soit ta future femme. « JUSTE, elle est plus jeune que moi de dix ans, mais on s’en fou… c’est mon âme-sœur Andréa, je le sens. Je n’ai jamais aimé autant une personne qu’elle. » Et sans doute, si la vie est ainsi, tu serais capable de faire la même chose que votre pauvre père pour la rejoindre. « Je veux que ce soit toi qui m’emmènes devant l’autel et que tu sois une de mes demoiselles d’honneur. » Ce n’est pas vraiment une question. Tu vas avoir besoin de ta jumelle pour ce jour si important.