Depuis le 24 février 2024, je suis une femme mariée, mon cœur & mon âme appartiennent désormais à Caleb pour l’éternité.
« L’amour est une question de timing. Il faut beaucoup de chance pour tomber sur la bonne personne, au bon moment, au bon endroit ♡ »
« L'amour d'une mère pour son enfant ne connaît ni loi, ni pitié, ni limite. Il pourrait anéantir impitoyablement tout ce qui se trouve en travers de son chemin ♡ »
Je suis sage-femme en chef chez Mom&Me, une clinique de maternité privée, que nous avons créé en janvier 2022, avec mon associée et amie de l'université
Petit à petit, je me suis installée chez Caleb, avec Maddie. Cette garçonnière à l’Ouest de la ville, s’est littéralement transformée en vrai petit cocon familial.
« Las Vegas ; I love this city. no clocks, no locks and above all… no restrictions »
Sujet: Instinct de survie ; w/Joshua Lun 5 Juin - 1:43#
Instinct de survie ❋ tw : univers post-apocalyptique, zombies Monterey, juillet 2055 ; cellule n°4
Je m’appelle Sio, mais tout le monde m’appelle « doc ». Il y a trente-deux ans, j’ai poussé mon premier cri dans un monde à l’agonie. Dans un monde sur le point de s’éteindre, à cause d’un virus créé dans un laboratoire secret afin d’être injecté à la population, dans le but d’anéantir les plus faibles d’entre nous. Dans le but de soulager la planète de sa surpopulation, de sa surconsommation. Ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est que ce virus échapperait à leur contrôle. Il est devenu instable, il a muté, il s'est propagé au reste du monde et il est devenu plus fort.
Monterey, 2023. Nombre d’habitants : 29 874. Monterey, 2055. Nombre d’habitants : 517. 468
L’humanité n’est plus telle qu’on la connaît. La nature donne mais elle sait reprendre tout autant. Tout ce que l’on a possédé, partagé ou gardé égoïstement, n'existe plus. Il a fallu réapprendre à se satisfaire du nécessaire, revenir aux anciennes méthodes mais aussi apprendre à survivre dans un nouveau monde hostile où règnent ceux de l’entre-deux. Ces individus ne sont pas vraiment morts, mais ils ne sont pas vivants non plus. Ils ont eu tout un tas de noms, depuis toutes ces années ; morts-vivants, zombies, revenants, infectés, etc. Dès ma naissance, un mystérieux virus ; le virus « Z » s’est répandu aux quatre coins du continent. Un monde sain que je ne connaîtrai malheureusement jamais. Ma famille a essayé de fuir Monterey, mais l’armée américaine avait dressé un mur autour de cette ville pour contenir la maladie. Pour éviter qu’elle ne se propage au reste de la planète, il a fallu survivre ici, enfermés comme si nous étions tous des bêtes enragées. On nous a poussé vers une mort certaine. Et petit à petit, la ville a péri. Il a fallu se cacher, courir, dormir à tour de rôle, mais ça n’a pas empêché la population d’être décimée dans d'atroces souffrances. En grandissant, j’ai appris à me battre aux côtés de mes sœurs, j’ai appris à neutraliser l’ennemi, aussi. La première fois, ça fait peur. Les autres fois aussi mais la peur nous guide, elle nous donne la force nécessaire pour survivre dans des conditions extrêmes. Ces infectés sont des bombes à retardement. Il suffit d’une morsure pour être contaminé et condamné à mourir. Au fil des années, j’ai perdu ma famille, j’en ai gagné une nouvelle. La poignée de survivants à Monterey s’est divisée en six clans. Je fais partie de la cellule numéro 4. Nous communiquons à travers des radios portatives qu’on a bidouillé pour garder le contact au sein des six cellules. Chaque jour, c’est la même habitude, on communique. Et toutes les semaines, on propose un échange de denrées. Chaque cellule à son propre médecin, sa propre unité d’urgence, sa propre sécurité, sa propre plantation de nourriture avec quelques manques, bien sûr. On s’aide mutuellement, on fabrique même nos propres munitions, ce qui nous permet de sortir avec le moins de risque possible. Mais pour fabriquer tout ça, on doit explorer la ville pour se procurer les matériaux nécessaires. Des matériaux qui deviennent de plus en plus difficiles à trouver. On a perdu un tas de personnes ces derniers jours, puis, la cellule numéro 2 n’a plus donné aucun signe de vie depuis deux jours. C’est inquiétant. En réunissant mon conseil et mes meilleurs hommes de terrain, on a décidé qu’il fallait leur venir en aide. Je m’apprête à partir en expédition avec Joshua, mon bras droit.
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« Putain Joshuaaaa, dégage de là, ils arrivent… »
Je hurle à plein poumons tandis que je cours à toute vitesse, rejoignant Joshua fidèle à son poste de garde. Je l’attrape par sa veste, l’obligeant à courir lui aussi. Dans le long couloir du troisième étage de l’hôpital, une horde d’infectés est à nos trousses, plus enragés que jamais. L’odeur de cadavres en putréfaction est insoutenable, nous passons la double porte de ce qui ressemblait jadis, à la chirurgie cardiaque. Quand on y pense, notre cœur est mis à rude épreuve constamment, le palpitant qui s’emballe à la vue d’un ou de plusieurs infectés. On veut simplement survivre au chaos en gardant l’espoir qu’un jour, le monde redeviendra ce qu’il était. Refermant les portes derrière nous, Joshua et moi, on tente de retenir la horde tandis que Bobby cherche quelque chose pour les bloquer. On ne les retiendra pas longtemps, je le sais. Mon regard se pose alors sur Joshua, me rappelant la toute première fois que nous nous sommes rencontrés. Il m’a sauvé la vie, je lui suis toujours redevable d’ailleurs. Piégée dans un bus scolaire, je retenais à l’aide de mes pieds, trois saloperies de cadavres ambulants, un grillage de sécurité entre nous. J’ai senti la fin s'approcher. Je savais qu’il suffisait d’une seule morsure pour que je devienne comme eux. Et puis, il les a butés sans aucune difficulté, m’a agrippé lui aussi par mon chandail et m’a sortie du bus en un éclair. J’ai cru que j’allais mourir. Vous savez ce que ça fait de voir sa vie défiler devant les yeux ? Et bien, je peux vous dire que quand ça nous arrive plusieurs fois, c’est flippant.
Ils sont forts, nous avons de plus en plus de mal à tenir les portes fermées. Un bras passe par l’ouverture, entre les deux portes, cherche à se cramponner à la sangle de mon sac à dos. Je hurle
« Grouille toi Bobby ! »
Et quelques secondes plus tard, Bobby réussit non seulement à refermer les portes avec nous, mais aussi à lier celles-ci avec l’aide d’une chaîne en acier. Soufflant de toutes mes forces, mes mains sur mes genoux, je me dis qu’il était moins une. Putain de merde… Cette expédition sauvetage ne sera pas un jeu d’enfant. On va devoir être aux aguets, en permanence… Du coup, je m’interroge sur les autres membres du groupe d’expédition. Entre deux respirations, je demande :
« Où sont les autres, on ne peut pas continuer sans eux ! »