J’ai été pas mal occupé dernièrement entre les contrats qui se sont enchainés et l’écriture de mon mémoire, je dois avouer que je n’ai pas chômé mais surtout, je n’ai pas eu beaucoup d’occasion pour voir Lauren. Encore une preuve qu’il serait plus simple pour nous de vivre ensemble. Au moins, on se verrait tous les matins après avoir passé de longue nuit torride dans les bras l’un de l’autre. C’est une perspective qui me plait, c’est aussi ce que j’envisage pour notre soirée. Je lui ai envoyé un message plus tôt dans la journée, pour l’informer que je passais le prendre après son boulot. J’ai envie de le voir, de l’étreindre et de lui faire mille et une choses qu’il n’imagine même pas.

C’est avec impatience que je me gare non loin de l’immeuble où il travaille. Après avoir coupé le moteur, je lui envoie un message pour l’informer que je suis en bas et qu’il peut descendre. Est-ce que j’aurais la patience d’attendre ? J’en doute surtout s’il essaie de finaliser quelque chose.

Au bout d’une dizaine de minutes, je me décide à descendre et à le rejoindre pour l’arracher à son travail. Il est sensé avoir fini alors il peut bien remettre à demain ce qu’il fait, non ? C’est ce que je me dis en m’engouffrant dans le bâtiment. En revanche, je ne m’attendais pas à le trouver en train de passer un moment aussi agréable avec tous ces mannequins. J’aurais dû m’en douter. Je sais qu’il est d’une nature sociable et tactile mais c’est quand même agaçant.

Après m’être raclé la gorge, je lui lance un :
« Tu as fini ? On peut partir ou je vous dérange ? »
Au son de ma voix, on devine que je suis contrarié. Oui déjà. Il faut dire que si Lauren a le don de me faire tourner la tête, il sait aussi très exactement comment éveiller la jalousie chez moi.

Lauren travaillait sur le futur défilé d'une grande marque française qui allait bientôt ouvrir une boutique dans la ville. C'était un grand honneur pour lui qui avait la chance de prouver ses aptitudes de styliste malgré son jeune âge. L'essentiel de son rôle consistait à effectuer les essayages avec les mannequins et faire les derniers ajustements avant le grand jour. La journée était longue et c'est avec un sourire qu'il lit le message de Sam qui a l'intention de venir le chercher en fin d'après-midi. Il pose ensuite son téléphone auquel il ne touche plus du reste de la journée.

Comme il ne lui reste qu'à prendre les mesures d'un des mannequins, Lauren en profite pour faire la conversation avec ce dernier. Il est plutôt mignon, on ne peut pas le cacher, et il semble apprécier la volubilité du coréen qui lui tourne autour avec son ruban à mesurer. Évidemment le désavantage de son trouble de déficit de l'attention, c'est qu'il a du mal à faire deux choses en même temps. Alors pendant qu'il parle et compliment l'homme sur son agréable physique, il ne réfléchis pas aux chiffres qu'il doit noter et doit s'y reprendre à plusieurs reprises. Il tâte d'ailleurs ses cuisses musclées avec un plaisir non dissimulé lorsqu'il entend la voix familière de Sam. Lauren sursaute et se redresse, se retournant vers lui.

Sam ! Bien sûr que non, je dois juste terminer un ou deux trucs.

Il lui offre son sourire le plus innocent, ayant relevé la contrariété dans la voix de son petit ami. Lauren termine de prendre les dernières mesures, écrivant n'importe quoi par nervosité avant de dire au mannequin qu'il peut maintenant quitter. Évidemment, il devra le faire revenir puisqu'il a mal fait son job mais ça, c'est un détail. Une fois l'homme auant quitté les lieux, le styliste revient vers Sam, prenant son visage entre son pouce et son index pour le rapprocher du sien.

Tu aurais pu me téléphoner, tu n'avais pas à monter.

Il avait complètement oublié que c'était sa faute de ne pas avoir gardé son téléphone plus près.

Croisant les bras sur mon torse, Lauren peut clairement voir la contrariété marquer mon visage et mon regard mais également l’entendre au son de ma voix. On dirait que je l’ai dérangé. Dans un sens oui car je vois bien qu’il prend les mesures de ce mannequin mais quelque chose me dit qu’il y prend bien plus de plaisir qu’il ne le devrait. Après tout, je suis bien placé pour savoir ce que ça fait que de rester tard à travailler avec lui. N’est-ce pas comme ça que tout a commencé entre nous ?

Je ne dis rien de plus, je me contente de le regarder finir de prendre les mesures de l’autre jeune homme qui visiblement n’est pas insensible à son charme mais qu’il n’imagine pas pouvoir jeter son dévolu sur Lauren. Il est à moi et je ne laisserais personne me le prendre. Suivant du regard le mannequin qui s’en va après sa séance avec Lauren, je ne reporte mon regard sur mon petit-ami que lorsqu’il prend mon visage entre son index et mon pouce. J’arque d’ailleurs un sourcil à ses paroles, tout en me retenant de succomber à son charme et dieu sait à quel point je craque pour ses sourires.
« Tu te fiches de moi ? Je t’ai envoyé un message pour te dire que je t’attendais. Si je n’étais pas monté, qui sait combien de temps tu serais resté à palper ce mec ? »
Pour le moment je résiste bien à la proximité de nos visages même si je n’ai qu’une envie, capturer ses lèvres pour lui montrer qu’elles sont à moi et à personne d’autres. Les goûter me permettra aussi de m’assurer qu’il ne les a pressés nulle part ailleurs. Non pas que je puisse croire sérieusement qu’il soit capable de me tromper mais Lauren est trop amicale avec les autres et certaines personnes pourraient s’imaginer des choses et croire qu’ils ont une chance avec lui.
« Bon, on rentre ? »

Ce n'est pas la première fois que les agissements de Lauren contrarient Sam. Il connait pourtant sa nature, c'est d'ailleurs ce qui l'avait séduit lorsque le styliste s'était montré particulièrement tactile avec lui. Ce n'est pas parce qu'il aime toucher les gens et les charmer qu'il trompe son petit ami, loin de là. Il relâche le visage de ce dernier lorsqu'il affirme lui avoir envoyé un message. Cest à ce moment que Lauren réalise qu'il n'a pas son téléphone sur lui et il place une main devant sa bouche pour camoufler sa surprise.

Ah! Pardon !

Il sourit ensuite avant de lui donner un rapide baiser sur le bout des lèvres. C'est à ce moment qu'un de ses collègues stylistes entre dans la salle. Ils doivent être les seuls hommes à faire ce métier en ville et sont tous les deux homosexuels. Même s'ils partagent une belle complicité, ils ne sont qu'amis et son collègue sait très bien que Lauren est en couple pour l'avoir vu séduire Sam qui, depuis, vient souvent le rejoindre à son travail.

Laisses-moi ramasser mes trucs.

Il se retourne et échange quelques mots avec son collègue qui lui assène une claque sur les fesses. À sa défense, Lauren est généralement celui qui l'attaque de la sorte jour après jour. C'est sa façon de lui montrer son affection et puis il faut bien l'admettre, son cul est agréable à toucher. Le coréen fait mine d'être offensé avant d'éclater de rire et lui souhaiter une bonne soirée.

Après avoir récupéré ses affaires, Lauren revient vers Sam et lui empoigne le bras pour l'entraîner vers la sortie. Il déborde toujours d'énergie ce qui n'est pas toujours facile à gérer pour les gens qui le fréquentent, surtout après une longue journée de travail.

T'as faim? Tu veux qu'on passe la soirée chez moi ou chez toi? Tu es venu en voiture? Ah... J'ai envie d'un verre. Toi?

Évidemment, il n’avait pas vu ni vérifié son téléphone portable, trop occupé à flirter avec ce mannequin. D’ailleurs je me demande ce qu’il peut bien lui trouver. Mannequin ne veut pas dire beau. Il répond simplement à des critères physiques mais je ne lui trouve aucun charme. Bref, je chasse ces sombres pensées en sentant les lèvres de Lauren contre les miennes et je dois me faire violence pour ne pas lui sourire. C’est qu’il peut se montrer très mignon parfois. Trop et c’est bien pour ça que je n’arrive pas à lui faire la tête bien longtemps.
« Ok, fais vite. »
Je le laisse s’éloigner pour ramasser ses affaires tout en veillant à avoir un œil sur lui. Je connais son collègue de nom et de vu mais nous n’avons jamais vraiment échangé ensemble. En revanche, je sais qu’il est gay et je n’aime pas qu’il pose ses mains comme ça sur Lauren et encore moins qu’il lui claque les fesses ! En le voyant faire, je me crispe tout en fulminant, leur adressant un regard mauvais. En plus je trouve que Lauren ne se défend pas beaucoup. Il pourrait se montrer clair et lui dire qu’il ne peut pas faire ce genre de chose !

Quand Lauren revient vers moi, il ne remarque visiblement pas ma mauvaise humeur et me tire simplement vers l’extérieur.
« J’ai pris ma voiture et je pensais qu’on irait chez moi. »
Je me retiens de lui faire une scène pour le claquage de fesses. Je monte plutôt dans ma voiture et alors que je mets le contact, je ne démarre pas. Je me tourne plutôt vers lui :
« Dis-lui de ne plus recommencer ce genre de chose. C’est indécent de faire ça à un mec en couple. Tes fesses sont à moi et personne n’a le droit de poser les mains dessus. »
Je suis en colère et il peut le sentir à mon ton froid et tranchant.

La différence entre Sam et tous ces jolis mannequins c'est son charme qui n'a jamais laissé Lauren indifférent. Certes, il est tactile et adore montrer son affection, même à de parfaits inconnus, mais il lui en faut plus que ça pour craquer véritablement. Sam n'a qu'à claquer des doigts pour que le styliste revienne dans ses bras mais ce dernier tient malgré tout à sa liberté, dans une certaine mesure.

Lauren aperçoit le regard mauvais de son petit ami suite à la petite attaque de son collègue. Il s'agit pourtant d'une simple démonstration d'affection inoffensive! Évidemment, si les rôles étaient inversés, le styliste n'apprécierait pas voir Sam agir de la sorte avec des amis ou des collègues mais parce que ce n'était pas dans sa nature, contrairement à la sienne.

Par précaution, Lauren tente d'ignorer la colère de son petit ami en l'entraînant avec lui et en le noyant de questions. Sam lui répond au même moment où il remarque sa voiture et le styliste se précipite à l'intérieur au côté passager. L'autre jeune homme s'installe également mais ne démarre pas immédiatement sa voiture, suscitant le regard perplexe de Lauren. Évidemment, il n'avait pas l'intention de lâcher le morceau. Un léger soupir s'échappe des lèvres de Lauren.

C'est notre façon de se taquiner, on ne fait rien de mal je ne l'intéresse pas et il ne m'intéresse pas.

Il se hisse alors au dessus de Sam, posant ses mains sur ses cuisses alors que son visage se rapproche dangereusement du sien.

Moi je dois accepter des milliers de personnes bavent sur ton physique en ayant l'opportunité de regarder tes photos chaque fois qu'ils en ont envie...

La différence entre lui et Lauren c'est qu'il avait un charme naturel grâce à son physique alors que le styliste, lui, le forçait sur tout ceux qu'il rencontrait de manière peu subtile, juste pour marquer les esprits un minimum.

Le ton froid de Sam le fait néanmoins frémir. Il a toujours trouvé son côté jaloux possessif attrayant, l'une des raisons pour lesquelles il le provoque aussi souvent, parfois même inconsciemment. Les mains de Lauren se referment davantage sur ses cuisses alors qu'il glisse ses lèvres dans son cou contre lequel il murmure:

Mes fesses sont à toi. D'ailleurs, plus vite tu oublieras cet incident, plus vite tu auras la chance de mettre tes mains dessus. Si tu savais comme je suis en manque après toutes ces journées sans te voir...

Vraiment ? Leur façon de se taquiner ? Je veux bien croire que Lauren ne s’intéresse pas à lui mais qui me prouve que l’inverse est vrai ? Lauren est charmant, joli garçon et je n’ai d’yeux que pour lui. Alors pourquoi d’autres n’auraient-ils pas jeter leur dévolu sur lui ? De toute façon cette explication ne me convient pas. Elle ne me suffit pas non plus. Ce n’est pas ce que je voulais entendre. Je veux juste que ces gestes cessent.

Parce qu’il sait que ça ne sera pas suffisant pour me dérider, Lauren s’approche de moi et mon corps frémit immédiatement à son contact. S’il ne sait pas comment me rassurer avec les mots, il sait comment faire réagir mon corps. Il suffit qu’il me touche, qu’il s’approche de moi de cette manière et que son souffle caresse ma peau pour que je me sente immédiatement mieux. C’est plus fort que moi, pourtant je suis quand même fâché contre lui et je trouve sa contre-argumentation un peu légère.

Même s’il ne trouve pas toujours les mots pour me rassurer et me consoler, la perspective de lui avoir manqué et qu’il puisse me désirer, suffit à m’arracher un sourire. Je glisse alors une main derrière sa nuque et murmure à mon tour :
« Embrasse-moi et rentrons. »
Une fois à la maison, j’aurais bien assez le temps d’inspecter son corps à la recherche d’une trace suspect mais aussi de marquer mon territoire. D’ailleurs je compte prendre tout mon temps pour le dévorer et veiller à ce que personne ne pose plus jamais la main sur son postérieur. Au passage, je l’épuiserais tellement qu’il ne songera plus à sortir prendre un verre. De toute façon pourquoi sortir quand il peut passer la nuit dans mon lit ?

Lauren est parfaitement conscient de la chance qu'il a de pouvoir confirmer avec certitude que Sam est son petit ami. Ce dernier suscite beaucoup de désire, autant chez les femmes que les hommes, ce qui ne l'empêche pas de n'avoir d'yeux que pour le styliste. Mais on ne peut pas changer sa nature si facilement alors Lauren continue d'attirer l'attention en se montrant trop affectueux, trop bavard, et surtout, trop indiscret.

Il sent le corps du mannequin frémir à son contact, ce qui lui procure un sentiment de satisfaction inégalable. C'est de cette façon qu'il réussit toujours à faire craquer Sam et lui faire oublier ses traits de personnalité un peu plus difficile à accepter. Lauren se colle davantage à lui lorsqu'il place une main sur sa nuque, n'hésitant pas à l'embrasser comme il l'a demandé. Son baiser est fougueux, laissant transparaître le désire qu'il a pour lui après avoir passé plusieurs jours sans le voir. Ils sont deux jeunes hommes avec de grands besoins sexuels et il n'y a rien de mieux que de les combler ensemble. Entre eux, c'est passionnel et Lauren est difficile à épuiser, ce qui lui permet de profiter du corps de Sam de bien des façons.

Une fois que le manque d'air se fait sentir, le styliste se déttache de l'autre jeune homme et reprend sa place sur son piège, laissant ses mains glisser sur ses cuisses.

Parfait.

Un sourire ravi apparaît sur son visage et, attendant que Sam démarre la voiture, Lauren sent son téléphone vibrer et décide de prendre l'appel. Il s'agit d'un ami à lui que le mannequin a sans doute rencontré à l'occasion. Il lui demande s'il est disponible pour sortir ce soir-là et le styliste répond avec un plaisir non dissimulé:

Désolé je ne suis pas disponible ce soir. Mon copain et moi avons prévu de baiser toute la nuit.

Après avoir échangé d'autres stupidités sur un ton moqueur, Lauren raccroche, augmentant le son de la musique dans la voiture puisque Sam n'est pas le plus bavard.

Ce baiser, le premier que nous partageons depuis plusieurs jours, je le savoure tout en refermant mes bras sur Lauren. C’est si bon de sentir ses lèvres contre les miennes. D’ailleurs je ne me contente pas d’un chaste baiser et lui aussi. Nos langues se rencontrent alors que nos salivent se mêlent l’une à l’autre alors que j’aurais bien été capable de lui faire l’amour tout de suite si nous n’étions pas garé en pleine rue.

C’est le manque d’air qui nous oblige à nous montrer raisonnable. Lauren retourne sur son siège et moi je démarre la voiture, prenant la direction de mon appartement, qui j’espère deviendra un jour le nôtre. Alors que ma mauvaise humeur se dissipe, Lauren reçoit un appel. En soit, il n’y a rien de bien gênant pour moi si ce n’est qu’en l’entendant étaler notre programme de la soirée, je ne peux pas m’empêcher de freiner un peu trop sec à un feu rouge. Choqué qu’il puisse s’étendre sur notre vie sexuelle au téléphone, je le fixe un instant du regard mais il ne s’en rend pas compte et puis le feu repasse au vert alors je n’ai pas vraiment le temps de lui faire une scène. D’ailleurs je reste silencieux et un peu crispé sur mon volant le reste du trajet. Ce qui ne semble pas choquer Lauren qui augmente le son de l’autoradio, pour combler le silence.

Ce n’est qu’une fois garée devant mon immeuble et hors de ma voiture que je lui lance :
« Tu aurais pu éviter de raconter qu’on allait baiser ensemble ce soir. Les gens n’ont pas besoin de savoir comment nous occupons nos soirées surtout si ça concerne le sexe. C’est privé et intime. »
Et c’est sensé aller de soi. Comment Lauren peut-il se montrer si indiscret et sans pudeur ? C’est tellement agaçant ! D’ailleurs sans attendre sa réponse ni ajouter quoi que ce soit, je me dirige vers le hall de l’immeuble, contrarié à nouveau pour le comportement de mon petit-ami.

Le faire dans la voiture aux yeux de tous à cet instant n'aurait pas dérangé Lauren qui manque parfois de pudeur. C'est Sam qui doit mettre certaines barrières puisque lui, il n'en a pas. Son petit ami lui a manqué, il a envie de lui, c'est tout ce qui lui importe. Il se montre toutefois raisonnable cette fois-ci, reprenant sa place sur son siège une fois le baiser terminé.

C'est à ce moment que son téléphone sonne et qu'il explique à son ami ses plans pour la soirée. Ce dernier comprend immédiatement qu'il n'est pas disponible pour sortir et ils mettent fin à l'appel rapidement. Au moment où il raccroche, Sam freine brusquement à un feu rouge, faisant sursauter Lauren qui le regarde avec surprise. Visiblement, il est encore contrarié et le styliste ne comprend pas pourquoi. Histoire de détendre l'atmosphère, il augmente le volume de l'autoradio ce qui ne semble pas aider Sam à être moins crispé.

Une fois arrivé devant l'immeuble de Sam, Lauren s'empresse de quitter la voiture, espérant pouvoir laisser la contrariété de l'autre jeune homme derrière eux. Évidemment, ce dernier n'avait pas l'intention de lâcher le morceau et lui fait comprendre qu'il n'a pas aimé qu'il se montre aussi honnête concernant leurs plans.

Même si je lui avais dit que je passais la soirée avec toi, il aurait très bien compris nos intentions, ça ne change rien.

Lauren doit accélérer pour le rattraper tout en parlant puisque Sam n'attendait pas sa réponse. Il attrape le bras de ce dernier pour le forcer à garder son rythme, glissant sa main libre sur ses fesses, juste pour les effleurer.

Je ne lui ai pas dit comment j'avais l'intention de te sauter dessus et de te goûter jusqu'au levé du jour. Mais même si je voulais le faire qu'est-ce que ça change? J'ai envie que les gens sachent la chance que j'ai de t'avoir rien que pour moi.

Mais surtout, ça évitait que son ami insiste pour qu'il le rejoigne puisque Lauren a parfois du mal à refuser, ayant toujours voulu plaire aux autres.

Lauren me fatigue quand il fait semblant de ne pas comprendre où est le problème. Bien sûr que son ami se serait douté qu’on aurait baisé toute la nuit mais il n’était pas obligé de le lui dire, pas comme ça ! C’est tellement exaspérant que je n’ai pas envie de m’étendre là-dessus, tout simplement parce que je sais que Lauren ne veut pas comprendre et que je parlerais dans le vide. Alors à quoi ça sert de se disputer davantage pour une bêtise comme ça ? Ce n’est pas comme s’il n’avait pas fait pire.

Il finit par me rattraper et par m’obliger à ralentir. Je sens parfaitement sa main frôler mes fesses mais j’essaie de ne pas y prêter attention. Je me contente de tourner le visage vers lui pour l’écouter avant de pousser un profond soupir :
« Et moi je n’ai pas envie que les gens sachent comment on baise. »
Je tiens à mon intimité et à ma vie privée. Je n’aime pas savoir que des inconnus ont accès à ce genre d’information et j’espère que Lauren ne se montre pas trop généreux en détail. Mais parce que j’ai peur de sa réponse, je préfère ne pas lui poser de question. Je me contente de soupirer avant de passer un bras autour de ses épaules et de lui dire :
« Rentrons et tu as intérêt à te faire pardonner. »
Après tout, ne vient-il pas de dire qu’il comptait me sauter dessus ? Et il est un peu tôt pour diner alors on a largement le temps d’en profiter. Que ce soit sous la douche, dans le salon ou bien directement dans la chambre. Tout en y pensant, je guide mon petit-ami jusqu’à mon appartement dont il connait très bien le chemin.

Lauren ne fait pas semblant de ne pas comprendre le problème, il ne le comprend réellement pas. Pourquoi Sam se montre si prude alors qu'il n'hésite pas à se dévêtir dans le cadre de son travail? C'est à ne rien comprendre.  Il ne tarde pourtant pas à le rattraper et empoigne son bras, en profitant pour laisser ses mains se balader discrètement sur son corps.  Ça semble pourtant laisser Sam indifférent puisqu'il se contente de soupirer, visiblement toujours agacé.

Ils ne savent pas comment. Ils seraient beaucoup trop jaloux.

Un nouveau sourire amusé apparaît sur le visage de Lauren qui ne se prive pas toujours de raconter quelques détails à ses potes qui se montrent parfois trop curieux. Enfin, Sam passe un bras autour de ses épaules ce qui représente une petite victoire. Il laisse cependant savoir au styliste qu'il a intérêt à se faire pardonner ce qui fait glousser Lauren.  Il sait comment faire plaisir à son petit ami et lui faire oublier son mécontentement.

Une fois à l'appartement, ils entrent tous les deux et retirent leurs chaussures et leurs vestes pour se mettre plus confortable. Cependant, Lauren ne donne pas la chance à Sam de s'avancer davantage à l'intérieur puisqu'il s'empresse de coller son corps contre le sien, le repoussant jusqu'au mur le plus proche. Ses lèvres viennent aussitôt s'attaquer à son cou et sa mâchoire alors que ses mains remontent sous sa chemise  pour découvrir sa peau chaude.

Tu m'as manqué. Ton corps m'as manqué. Maintenant laisse moi satisfaire mon manque. Tu ne le regretteras pas.

J’ai à peine le temps de me mettre à l’aise et de refermer la porte derrière nous que Lauren me saute dessus. Difficile de ne pas sourire devant sa fougue, notamment lorsqu’il me plaque contre l’un des murs de mon appartement. Son corps se presse contre le mien et je peux sentir son désir grandir tout autant que le mien. Un soupir m’échappe alors que ses lèvres se pressent d’abord dans mon cou puis contre ma mâchoire alors que ses mains se glissent sous ma chemise.
« Toi aussi tu m’as manqué. »
Je glisse une main derrière sa nuque, l’autre dans son dos, sous son haut que je caresse doucement.
« Embrasse-moi Lauren. »
Je cherche ses lèvres tout en remontant lentement le haut de ses vêtements, comme pour lui faire comprendre que j’ai envie qu’il s’en débarrasse pour que je puisse plus facilement laisser mes doigts courir sur sa peau.
« Et prouve-moi à quel point je t’ai manqué. »
Car au-delà des mots, ce sont les actions qui comptent même si je ne remets pas en question ses paroles. Je sais qu’il m’aime et qu’il me désire. Je sais que je lui ai manqué et nous avons toute la nuit pour rattraper le temps perdu. D’ailleurs je me suis retenu de me masturber ces derniers jours pour être certain de mieux en profiter avec lui et je compte bien faire l’amour avec Lauren toute la nuit.

Sam le laisse l'attaque dès leur entrée dans l'appartement. Lauren est ravi d'apprendre qu'il lui a manqué malgré sa mauvaise humeur fasse à ses agissements. Il frémit en sentant les mains de l'autre jeune homme se poser sur son corps et lui demander de l'embrasser. Le styliste n'allait pas se priver, il aait envie de poser ses lèvres partout sur son corps mais un baiser, c'était la base. Leurs bouches se rencontrent aussitôt et Lauren insère sa langue entre les lèvres de Sam qui glisse ses mains sous son haut pour finalement lui en débarrasser lorsqu'ils se séparent brièvement. Ce dernier veut qu'il se fasse pardonner et lui prouve à quel point il lui a manqué, ce qui fait sourire Lauren qui sait déjà comment s'occuper de lui.

Comme mes lèvres semblent t'avoir manqué...

Il soulève le haut de Sam, sans lui retirer, se contenter de poser ses lèvres contre son mamelon sur lequel il s'attarde un instant avant de descendre lentement jusqu'à son ventre. Ses mains s'occupent d'ouvrir le pantalon du jeune homme et il le baisse avec sous-vêtements, juste assez pour libérer son érection. Parce que tous les deux sont déjà bien bandés, après ces dernières journées sans profiter un de l'autre. Lauren se retrouve finalement à genoux devant Sam, prenant son sexe entre ses mains comme s'il s'agissait d'un objet précieux.

Si tu gémis trop je vais devoir y mettre fin plus rapidement. J'ai envie de profiter de toi longtemps.

Il lui sourit après lui avoir fait un clin d'oeil et pose enfin ses lèvres sur son membre tendu. Il se contente de l'embrasser, de la base à son extrémité, attendant un signe de la part de Sam avant de le prendre en bouche correctement.