(Tomaé) I'm fight for you

34 ans (01.04.1990)

I'm fight for you

C’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut.

(outfit) - Tu allais mieux. La majeur partie du temps. Mais cette semaine n'en faisait pas partie. Cette semaine à laquelle tu avais choisi de ne pas penser. Parce qu'elle te paraissait insupportable. Insurmontable. C'était cette semaine que tu aurais dû avoir ton bébé. Que tu aurais dû avoir encore cette petite part de lui. Scott savait, tu avais sentis son regard sur toi toute la journée au garage. Toujours à veiller sur toi du coin de l'œil. Et même si ça t'agace de ne pas pouvoir déprimer en paix. Tu aimes savoir qu'il n'est jamais loin. Te proposant de passer la semaine chez lui. Plutôt que chez Tom. Mais tu avais refusé. Tu te sentais apaisé aux cotés de ton beau frère. Et lui aussi avait besoin de soutien. De toi. Tu aimais penser qu'il avait besoin de toi autant que tu avais besoin de lui.
Tu n'avais pas la tête à bosser, ce qui était suffisamment inquiétant pour savoir que quelque chose n'allait pas. Alors tu avais quitté le garage plus tôt. Tom devait venir te récupérer un peu plus tard. Tu lui envoi un message pour lui indiquer où tu te trouves. Histoire qu'il ne te cherche pas au garage pour rien. Décidant de l'attendre dans le bar au bout de la rue. Tu connaissais certains des barmans depuis le temps. Et tu aimais être seule tout en étant entourée. Le bruit ambiant était étrangement apaisant. Assise à une table, devant ton coca, tu lis sur ton téléphone. Avoir installée une application pour livre tout les livres que tu souhaite directement sur ton téléphone. La meilleure idée que tu aies eu. Tu dévorais les sagas. Un verre glisse sous ton nez. Tu lèves les yeux vers le serveur qui te pointe du doigt un groupe d'homme attablé un peu plus loin. Tes yeux se plissent, les observant une seconde. Pas le moins du monde impressionnée ou même intéressée. Tu te retrouves à nouveau, devant un cocktail que tu ne boiras pas. Tu le fixes quelques secondes. N'importe qui d'autre aurait choisi de le boire. Il parait que l'alcool avait des vertus apaisante, qui permettait d'oublier. Mais tu chasses bien vite cette pensée. Aucune chance que tu touches à cette boisson. Même si tu avais été ouverte à te faire draguer, tu ne l'aurais pas bu. Pas d'alcool, jamais. Annoncé à des gens que tu n'avais jamais bu une goutte était souvent comme un choc pour eux. Replongeant dans ta lecture, attendant que ton ami arrive. Tu es de nouveau dérangée quand la chaise à tes cotés racle le sol. Sans même avoir à tourner ton visage vers lui, tu sais qu'il s'agit d'un des types. "C'est pas sympa de refuser un cadeau, tu sais.." Lâche-t-il, poussant à nouveau la boisson dans ta direction. Tu soupires, déjà fatiguée par la suite de la discussion. En temps normal, tu te serais montrée aimable et sympa. Le laissant même pensé qu'il avait une chance. Mais il était tombé au mauvais moment, le mauvais soir.
Tu n'as pas le temps de l'envoyer, gentiment se faire voir. Tom venait d'arriver. Il n'était pas encore à votre portée. Mais tu savais qu'il venait de passer la porte. Tu avais toujours eu une conscience accrue de sa présence. Comme si tu pouvais le sentir approcher avant même qu'il ne soit là. Tu serais bien incapable de l'expliquer. Mais c'était une intuition qui ne t'avait jamais fais défaut. Ton regard pivote dans sa direction. Et quand ton regard accroche le sien, tu lui souris. Même si ton sourire n'atteint pas tes yeux, tu es incapable de ne pas réagir ainsi en sa présence. Ton cœur palpitant dans ta poitrine à sa vue. Sensation que tu ne saurais expliquer alors que durant des mois, tu pensais ton myocarde mort, en même temps qu'Aiden. Le type a tes cotés suit ton regard avant de se lever. Et avant même que tu n'ais le temps de dire quoi que ce soit, le type reprend la parole pour s'adresser directement à ton sauveur. "Faudrait dire à ta nana d'arrêter d'allumer les mecs pour se faire payer un coup !" Le choc de ses paroles doit se lire sur ton visage. Toi qui n'a jamais su cacher tes sentiments. Heureusement que ce n'était pas ton frère qui avait franchi cette porte, qui avait reçu ces mots à ton propos. Parce que le type serait probablement déjà presque mort. Mais ton regard ne quitte pas Tom, guettant sa réaction. Prête à t'interposer si besoin.

(c) princessecapricieuse

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#1 ◘ ft. @Hanaé Weaver-Everdeen

Je dézippais ma fermeture éclair et fis doucement descendre ma combinaison jusqu’à ma taille. Je m’assis sur le banc et ouvris mon sac à dos à la recherche de mes vêtements. Ma séance de plongée venant de se terminer, nous débriefions de ce que nous avions observé sous l’eau. Depuis quelques mois, je fais en sorte d’avoir toujours l’esprit occupés, toujours pleins, pour éviter les débordements de pensées, pour éviter de réfléchir. J’ai en permanence l’impression qu’Aiden est avec moi, à mes côtés. Je le vois partout, je sens sa présence. Il me dit d’aller mieux, d’avancer. Mais comment avancer lorsqu’une part aussi importante de nous-même nous manque ? Je soupirais sous la douche bien chaude, brulante, comme si elle réussirait à faire disparaitre mes voix intérieurs. Ma colère d’il y a quelques mois laissa place à de la tristesse pure et simple, je n’arrive plus à ressentir autre chose. Plus rien. Je me sens totalement vide. Vidé d’énergie, vidé de toute émotion. Je ne vis plus. Je soupire une nouvelle fois, laissant l’eau couleur sur ma tête encore et encore. Je passe voir mes grands-parents beaucoup plus régulièrement, ce n’est pas simple pour eux non plus et celle qui me sert mère semble s’être rendue compte que d’autres choses sont prioritaires dans la vie, plus qu’une carrière ou un salaire. Mais c’est trop tard à présent. Trop de temps est passé. Trop de conséquences. Je passais un coup de serviette dans mes cheveux et commençais à enfiler mes vêtements lorsque mon téléphone vibra pour annoncer un sms de Hanaé. Elle n’est plus au garage, déjà partie et je lui répondis dans la foulée que je la rejoindrais directement au bar.
Hanaé. Une amie depuis tellement longtemps que je ne compte plus les années. Ma belle-sœur. Un dommage collatéral. Je souhaite de tout cœur panser ses blessures, lui faire oublier sa peine, l’aider à aller de l’avant. Mais… ma présence à ses côtés accentue mon sentiment de trahison et ma culpabilité. Je mène en permanence un combat intérieur pour savoir quoi faire. Je… je ne devrais pas putain, mais pourtant, c’est plus fort que moi. Je n’ai aucun contrôle là-dessus, cette femme m’obsède. Son regard a toujours suffi à m’électriser sur place, son sourire à me faire fondre. Depuis toujours en plus. Je décide de prendre une grande inspiration, histoire de me ressaisir avant d’aller à sa rencontre. On inspire, on expire et… On pousse la porte du Hayes. Mon regard tombe directement sur elle. Je ne sais pas comment je fais, je ne sais pas si c’est une intuition, un sixième sens, un signe, en tout cas, c’est naturellement que mes yeux se posent sur elle et sur… Ce gars qui semble être là pour lui tenir compagnie ? Mon cœur se contracte à la vision de cette scène et je m’approche sans hésiter, d’un pas décidé pour me tenir debout à ses côtés. « Qu’est-ce qui se passe par ici ? » A première vue, je ne suis pas un gars à problème, pas violent du tout et pas spécialement fan des conflits.
Je crois halluciner lorsque les mots prononcés arrivent jusqu’à mes oreilles. Ma. Nana. Allumer. Pour se faire payer un coup ? J’encaisse chacun des mots. Je n’ai pas le temps de réagir, ni de réfléchir à ce qu’il faudrait que je réponde, ni à ce que je devrais faire… que mon poing se retrouve sur sa joue. Avec une force insoupçonnée. Bordel, qu’est-ce que ça fait du bien ! Je me sens comme libéré d’une pression beaucoup trop pesante sur mes épaules. « Crétin. » Je grince entre les dents, en me tournant vers Hanaé qui me découvrait sous cet angle pour la première fois. Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais ces paroles… J’ouvris et refermais la main successivement, retrouvant mes mouvements. Qu’il ne me cherche pas.

34 ans (01.04.1990)

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@Tom Everdeen

C’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut.

(outfit) - Toi qui voulait passer une soirée tranquille. Il avait fallu que cet importun s'installe à ta table. Qu'il te drague ouvertement et lourdement. Mais tu n'étais pas du genre à l'envoyer promener. Tu n'avais jamais été de celle là. Mais ce n'était vraiment pas le soir. Toi, tu voulais juste attendre que Tom passe te récupérer. Et cette pensée traverse à peine ton esprit qu'il passe le pas de la porte. Et toute ton attention se tourne vers lui. Tu ne sais pas à quoi c'est dû et tu ne t'es jamais posé la question. Tu ressentais intensément sa présence. Depuis toujours. Et tu n'as jamais voulu changer ça. Au contraire, tu aimais cette facilité à le repérer n'importe où. Tu ne pouvais le faire avec personne d'autre. Ton super pouvoir.
Il te rejoint rapidement. Et tu sens ton cœur palpiter au son de sa voix. Etrange sensation. Mais tu n'avais jamais pris le temps de t'attarder sur la question. Enfin, est-ce que tu voulais réellement penser aux réactions de ton cœur en sa présence ? C'était impossible de penser à une telle chose. Ce serait comme une trahison envers Aiden. Tu avais presque oublié la présence du dragueur avant qu'il ne reprenne la parole. Toi choquée par ses paroles. Lui, fier de ce qu'il venait de dire. Et Tom, ton regard est rivé sur lui. Sur sa réaction. Et tu t'attendais à tout sauf à voir son poing s'écraser sur le visage de l'autre abruti. Céder à la violence n'était pas dans ses habitudes. Bien au contraire, il avait toujours été la douceur incarnée. A tes yeux en tout cas. Tu te lèves précipitamment, prenant sa main entre les tiennes. Son commentaire a le mérite de t'arracher un sourire. Il déplie sa main à plusieurs reprises entre les tiennes. Il n'a pas l'air blessé. Du coin de l'œil, tu vois le crétin prêt à répliquer. Levant son propre poing vers ton beau-frère. Et venir heurté sa pommette. Aucune chance que tu le laisses prendre un nouveau coup. Le choc se lit sur le visage du crétin. Quand c'est ton poing à toi qui colore son autre joue. Tu y avais mis toute ta force. Et tu serais prête à recommencer s'il le fallait.
"Ah la vache ! Ca fait un mal de chien !" Tu tiens ta main serrée contre ta poitrine. Comme si ce geste pouvait t'empêcher d'avoir mal. Tu faisais de la boxe depuis des années. Mais frapper avec des gants était bien différent que le faire à mains nues. La douleur te lançait dans ta main. Il avait la mâchoire en acier ou quoi ? Et pourtant, ton regard était fixé sur lui, le défiant de tenter à nouveau quoi ce que ce soit. "Elle est tarée cette meuf !" Il pouvait bien penser ce qu'il voulait, cela t'importait peu. Le regard des autres t'avaient toujours si peu intéressé à vrai dire. Alors qu'il s'éloignait, tu te plaçais devant Tom, lui barrant le passage. Pas certain de ce qu'il pourrait faire à nouveau à cet homme. Ta main qui n'était pas blessée, se pose sur sa joue. Caressant l'endroit marqué par le coup. "Ca va ? Tu as mal ?" C'était rouge surement dû au choc. Ton regard glisse sur son visage avant de rencontrer ses prunelles. Et tu te rends compte à quel point ce geste peut paraitre intime. Tu as toujours été du genre tactile, même avec Tom. Mais étrangement à cet instant, cette caresse sur sa joue ne semble pas en accord avec votre relation. Comme si tu avais franchie une ligne. Mais tu ne savais pas vraiment laquelle. Sentant le rose te monter aux joues, tu laisses retomber ta main et détourne le regard. Posant tes yeux sur ta propre main. Dépliant lentement les doigts, vérifiant que tu n'avais rien de cassé. Te concentrant sur ta potentielle blessure plutôt que sur le blond. Tu ne pouvais pas te permettre craquer sur le frère de ton mari.. A nouveau.

(c) princessecapricieuse

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#1 ◘ ft. @Hanaé Weaver-Everdeen

De base, je voulais seulement passer une bonne soirée. Une soirée tranquille, le genre que j’aime en compagnie de celle qui est ma belle-sœur, celle dont je suis supposé prendre soin en mémoire de mon défunt frère et au lieu de quoi, je le trahi à chaque fois que mes yeux se posent sur elle. Je suis épuisé à me battre en permanence pour juger quel comportement adopter en sa présence. Ne rien laisser paraître bien sûr, mais parfois, j’ai tendance à me laisser aller, à la regarder d’un peu trop près, à avoir cette étincelle dans les yeux qui n’a rien à faire là. Parfois, c’est tellement flagrant que je me demande comment ces foutus sentiments sont passés inaperçus toutes ces années. Ce soir encore, un soir de plus, où je devrais gentiment sourire à ses côtés, jouer ce rôle qui me colle tellement bien à la peau, celui de l’ami. Passer une bonne soirée et essayer de mettre mon cerveau sur off pour éteindre mes pensées. Le sourire aux lèvres, je pousse la porte du bar et repère au loin la jeune brune, celle que je reconnaîtrais parmi milles. A ma grande surprise, elle n’est pas seule. Non pas accompagnée, mais plutôt importunée par une présence que je qualifierais de non-désirée. Difficile pour moi de garder mon calme à l’entente des mots mal placés du gars. Pourtant, je suis de ceux qui favorisent la communication, qui poussent à l’échange et à la discussion, qui sont persuadés que la violence n’est pas la solution… Mais mon coup part sans aucun contrôle de ma part, mon poing se retrouve sur sa joue et il rapplique aussitôt, maquillant ma pommette d’une belle marque rouge.
Je ne ressens aucune douleur, seulement de la colère que je cherche par tous les moyens à évacuer avec lui. Sur lui. De la colère que je n’arrive plus à contenir, je fis un pas vers lui, mais je suis stoppé, scotché, halluciné par la scène qui s’en suit. Hanaé… ? Murmurais-je pour moi-même, les yeux écarquillés, face au spectacle que la jeune femme m’offrait. « Hanaé ! » Je m’exclame avec des reproches dans la voix, mais de la surprise surtout. Elle est complètement folle de s’être interposé ! Se rendait-elle seulement compte du danger ? Je lui prends la main, l’obligeant à reculer pour une nouvelle fois me retrouver face au gars. Mais celui-ci semble en avoir eu sa dose, il s’éclipse alors que la jeune femme me barre le passage, m’interdisant de faire le moindre pas. Je… Je suis incapable de redescendre, je respire à grands coups, la colère déborde et je ne me sens pas encore rassasié. Les sourcils froncés, je pose les yeux sur elle pour comprendre ce qui se passe, à sa question, je suis incapable de répondre mais à son geste… Son geste m’électrise. Je sens un frisson me parcourir de la tête au pied, les pulsations de mon cœur s’accélérer, comme si celui-ci avait soudainement besoin de pomper plus de sang pour fonctionner. « C’est rien… » Presque naturellement, je tourne la joue, coupant court à ce contact inattendu. Parce que même si nous sommes proches, son geste est beaucoup trop… Je secoue la tête, incapable de retrouver mon rythme cardiaque habituelle, le ton de sa voix, son inquiétude finirent de m’achever.
Je tente tant bien que mal de retrouver une respiration normale. Heureusement pour moi, on peut lier ma respiration forte et les soulèvements importants de mon torse à ma colère. Une bonne excuse. Je passais brièvement une main dans mes cheveux avant d’enfin poser mes yeux sur elle. « Fais voir ta main. » je lui dis alors et sans plus attendre, je la lui prends, pour la regarder un peu plus attentivement. J’ignore volontairement les contractions presque douloureuse de mon cœur, celui-ci est prêt à exploser à ce contact soudain que je lui offrais. « Tu pensais être sur un ring de boxe ? » Je demandais avec enfin un peu d’amusement dans la voix, histoire de détendre un peu l’atmosphère. Le stress, la colère, étaient enfin retombés. « Je ne pensais pas que tu défendrais mon honneur un jour. » je lui dis avec un sourire en coin des lèvres.

34 ans (01.04.1990)

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@Tom Everdeen

C’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut.

(outfit) - La colère. Une émotion plutôt rare chez Tom. Tu n'avais pas l'habitude de le voir perdre le contrôle. Tu avais conscience que les mots de l'abruti risquaient de ne pas lui plaire mais tu ne t'attendais à voir son poing entrer en collision avec son visage. Et tu devais avouer que le voir prendre ta défense t'avait plu. Plaisir totalement déplacé, tu en avais conscience mais tu ne pouvais pas t'en empêcher. Même si tu n'avais pas eu le loisir de savourer cette sensation. Voir l'autre répliquer avait réveiller tout tes instincts. Personne ne touchait aux gens que tu aimais. Tenant ta main contre toi, tu tournes les yeux vers Tom lorsqu'il prononce ton prénom. Tu plisses les yeux au ton qu'il emploi. Mais tu sais que ses reproches sont plus motivé par la peur que tu sois blessée à sa manière de te placer derrière lui. Ton cœur s'emballe face à son comportement. Mais tu sens encore la tension en lui. Il a l'air prêt à vouloir réellement se battre. Et tu refusais d'être une excuse pour une bagarre. Tu refusais qu'il soit blessé, encore plus par ta faute. Alors tu lui barre le passage, le forçant à fixer son attention sur toi. Ta main caressant sa joue, vérifiant que la rougeur n'était dû qu'au coup qui lui avait été porté. L'intimité de ton geste te saute finalement aux yeux et tu sens tes joues se teinter de rose. Laissant retomber ton bras lorsqu'il tourne son visage pour échapper à ta main. Depuis quelques temps, tu avais remarquer qu'il évitait tout contact avec toi. Et tu ne pouvais pas t'empêcher de te demander pourquoi. Mais impossible pour toi de lui demander de but en blanc. Tu as bien trop peur que la réponse, le fasse sortir de ta vie. Lui tournant le dos pour reprendre tes esprits, tu bouges doucement ta main, qui te lance. Alors que sa main à lui semblait très bien se porter.
Sa respiration se calme doucement. Signe que sa colère était entrain de déserter. Et tu ne pouvais t'empêcher de te demander ce qui l'avait déclencher à la base. Parce que des propos désobligeant de la gent masculine, ce n'était pas ce qui manquaient. Le sentant s'approcher de toi, tu pivotes dans sa direction face à son injonction. Ne résistant pas une seule seconde alors qu'il attrape ta main entre les siennes. Vérifiant que tu n'avais rien de cassé à son tour. Tu grimaces un peu sous le coup de la douleur. "Je mettrais de la glace en arrivant à la maison. Enfin chez toi je veux dire." Lapsus, les mots t'avaient échappés. Depuis le temps que tu squattais chez lui. Mais ce n'était pas ta maison, la tienne tu étais bien incapable d'y vivre aujourd'hui. Mais tu n'étais toujours pas résolue à t'en séparer. Tu clignes des yeux, chassant la vague de tristesse qui te submerge. Ca te prenait toujours quand tu t'y attends le moins. La voix de Tom t'arrache à tes souvenirs et tu lèves les yeux vers lui. "C'était pas le jour pour me chercher. Et puis, il s'en ai pris à toi, je pouvais pas le laisser faire." Haussant les épaules, ton regard plongeant dans le sien. Lui n'avait pas conscience que cette semaine était plus éprouvantes que les autres. Et tu ne comptais pas rajouter à son fardeau. Il devait déjà prendre soin de toi, c'était suffisant. Son sourire en coin fait accélérer les battements de ton myocarde. Et ses mots t'arrachent un sourire. "Parce que je suis une femme ?" Levant un sourcil en souriant. Avant de reprendre la parole, un ton taquin dans la voix. "Et puis j'ai défendu plus ton visage que ton honneur. Ce serait dommage de l'abimer après tout !" Tu souris amusée par tes propres mots. Avant de comprendre le sous entendu qu'ils pouvaient contenir. Tu n'avais jamais caché que tu le trouvais beau et il le savait parfaitement aussi. Mais la phrase que tu avais lancé sur le ton de la plaisanterie pouvait aussi être interprétée d'autres manières. Et tu sais parfaitement à cet instant que tu piques un phare. "Enfin.. C'est pas ce.. Hm.. Je.." Tu te mords la lèvre, morte de honte alors que ton palpitant était entrain de taper un sprint, seul dans ta poitrine. Te faisait culpabiliser encore d'avantage. Parce que tu savais parfaitement que tu ne réagirais pas ainsi s'il n'y avait pas une part de vérité. Tu reprends délicatement ta main qui était toujours prisonnière des siennes. Baissant tes opales pour fuir son regard. Ce n'était pas vraiment ton style de ne pas trouver tes mots. Au quotidien, tu étais discrète et timide. Mais pas avec lui. Tu le connaissais depuis bien trop d'année pour ça.

(c) princessecapricieuse

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#1 ◘ ft. @Hanaé Weaver-Everdeen

Je n’y arrive pas, à me détendre. Les émotions se bousculent et j’ai bien du mal à les maitriser. Colère, stress et surtout, perte de contrôle. Chose qui ne m’arrive jamais. Jamais. Sauf depuis quelques temps, mais jamais à ce point. Je suis dépassé, ne réussissant pas à encaisser les paroles entendues, n’arrivant pas à garder la maitrise de moi-même. Nous avons l’air malin à présent, elle avec la main en feu et moi avec la joue toute rouge. Je pousse un soupir bruyant, ce qui devait ressembler à une soirée sympa se retrouve finalement transformé en soirée catastrophe. Je ne sais même pas comment rattraper ça. Parce que c’était ça le but initial : penser à autre chose, peut-être même espérer oublier. Sa main toujours dans la mienne, je l’analyse furtivement, comprenant qu’elle n'est pas cassée, mais qu’elle a besoin de quelques soins. La phrase qu’elle prononce réussi à me faire redescendre et évacue ma colère avec de simples mots. Dingue. Mais l’entendre considérer ma maison comme la sienne est une victoire que je ne pensais pas obtenir de si tôt. Je ne comprends pas pourquoi elle se reprend. « On ne devrait pas tarder à rentrer à la maison dans ce cas. » A la maison, sous-entendu également la tienne. Mais je suis incapable d’en dire plus, de lui faire comprendre que oui, c’est chez toi. J’ai bien en tête une idée ou deux pour lui faire passer le message, j’y penserais la prochaine fois. Les palpitations de mon cœur s’accentuent, c’est hyper désagréable comme sensation. Celle de n’avoir le contrôle sur rien, et d’être incapable de ralentir son cœur qui s’affole. Je fais en sorte de penser à autre chose, je rebondis d’ailleurs sur sa phrase dès qu’elle l’a prononcé. « Pourquoi ? Il s’est passé quoi aujourd’hui ? » je demande, les sourcils froncés, en tentant de me remémorer ce que j’ai bien pu oublier. Je ne suis pas sûr de suivre, j’ai dû louper quelque chose… Pourtant, je suis quasiment certain de connaître dans les moindres détails tout ce qui la concerne. Sa phrase m’arrache un sourire, cet instinct protecteur soudain me fit chaud au cœur, j’étais touché par son geste, par sa volonté de me protéger alors que c’est à moi de le faire. Mon regard plongé dans le sien failli stopper les battements de mon cœur de part son intensité. Je pourrais m’y perdre dans ce regard, je suis prêt m’y noyer et ne plus jamais remonter à la surface si ça me permet de la regarder de la sorte autant que je le voudrais. Sa remarque m’arrache finalement à mes pensées, rien à voir avec le fait qu’elle soit une femme, elle a craqué ou quoi pour avoir ce genre de pensées ? « Parce que je ne pensais pas que tu aurais autant de force dans les bras. » Lui dis en haussant les sourcils. « Et… Puisque tu le trouves si beau, je tâcherais d’en prendre soin. » j’ajoute sur un air taquin, avec un sourire amusé et accompagnant mes paroles d’un clin d’œil. Son embarras prend rapidement le dessus, entre ses joues qui prennent une couleur plus chaleureuse, et les mots qu’elle peine à trouver, elle est tout simplement adorable. Comment voulez-vous que je résiste bon sang ? « Ne t’en fais pas, j’ai compris. » Lui dis-je sur un ton réconfortant. Mais en fait… Non. Je n'en ai pas fini. « Tu as quand même le droit de me trouver beau goss, hein, tu n'as pas à te sentir gênée. » Dis-je avec plusieurs haussements de sourcils successifs, comme j'aurais pu le faire avec Emilie, ou n'importe quelle autre amie. Mais pas elle. A quoi je joue, bon sang ? Je ferme les yeux quelques secondes et prend une profonde inspiration. J’ai besoin de retrouver mes esprits, de comprendre ce qui se passe. D’un coup, j’ai l’impression qu’il y a beaucoup trop de bruits, trop de monde, trop de lumière… Je me sens naze et j’ai envie de rentrer à la maison. « On rentre ? » je demande furtivement. « On boira un coup à la maison, ce sera meilleur et puis, tu mettras de la glace sur ta main et je pourrais te soigner…» Non, ne pense pas à ça Tom, n’ai pas de drôles d’idées dans la tête, c’est interdit, tu n’as pas le droit.

34 ans (01.04.1990)

I'm fight for you

@Tom Everdeen

C’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut.

(outfit) - Tu ne savais pas bien à quel moment la situation avait pu déraper ainsi. Lui le visage rougit par un coup, et toi la main, les articulations douloureuses. Pourtant, tu ne regrettais absolument pas d'avoir pris sa défense et d'avoir mis ton poing dans la face de l'autre type. Et malgré la douleur, un petit sourire triomphant s'attardait sur tes lèvres. Te permettant de faire abstraction et d'enfouir au fond de toi ce sentiment de rejet qui t'avait pincé le cœur lorsque Tom avait fui ton contact. A l'instant, toute ton attention était focalisé sur le contact de ses doigts sur ta main. Ses gestes étaient la douceur pure. Et tu tentes tant bien que mal de ralentir les battements préciser dans ta poitrine. Préférant le rassurer, n'aimant pas lire l'inquiétude sur ses traits. Lorsque tu parles de chez lui, tu ne peux pas empêcher le lapsus. Il avait tout fait pour que tu te sentes chez toi. Et tu devais avouer que votre quotidien à deux avait quelque chose de rassurant et étrangement normal entre vous. Vous n'aviez pas vraiment évoqué le sujet, laissant plutôt sous entendre les mots entre vous. Nouveau mode de fonctionnement depuis quelques mois. Bien que tu ne sois pas prête à le reconnaitre, une douce chaleur se repend en toi lorsqu'il reprend tes paroles et confirme qu'il s'agit de chez vous. Et tu te contentes de lui sourire.
Le froncement de sourcil à tes mots ne t'échappe pas. Tu aurais voulu que ta phrase passe comme une lettre à la poste. Qu'il ne relève pas le sous entendus. Mais c'était comme s'il était programmé pour remarquer quand quelque chose n'allait pas. Tes lèvres s'entre ouvrent légèrement mais aucun son ne sort. Comment lui dire ce qui te tourmente en ce moment. Tu n'avais aucune idée de comment aborder le sujet. Et tu n'avais aucune envie de le faire ici. Au milieu de toute cette foule. "J'ai pas envie d'en parler ici." Tu aurais pu dire qu'il n'y avait rien. Mais tu savais parfaitement qu'il ne serait pas dupe. Tout comme tu avais une conscience accrue de sa présence. Lui lisait beaucoup trop facilement tes sentiments en toi. Heureusement, la situation reprend un court normal entre vous. Et vous plaisantez sur ton geste. Tu plisses les yeux amusée par son petit commentaire. "Et oui, je suis pas juste jolie." Tu clignes des yeux, battant des cils face à cette répartie qui ne te ressemblait absolument pas. Avant de te mettre à blaguer sur la beauté de son visage. Non mais qu'est ce qui te prenait. Et en plus, pour ajouter à ton embarras, il rentre dans ton jeu. Le clin d'œil et son petit sourire ont raison de ton self contrôle. Et tes joues se tintent instantanément. Cherchant tes mots, tentant d'expliquer ce que tu voulais dire. Mais heureusement, il vient à ton secours. Tu relâches l'air dans tes poumons avant de relever les yeux vers lui. Sentant ton trouble se dissiper légèrement alors qu'il te rassure. Pourtant quand tes prunelles croisent les siennes, tu sais d'instinct qu'il n'en a pas fini. Tu le sais pour l'avoir déjà vu agir de la même manière avec sa petite amie. Penser à la blonde qui partage sa vie, ton cœur se serre et tu préfères largement te concerter sur la gêne que tu ressens à ses mots plutôt que cette sensation étrange. Nouveau phare. Tu avais toujours eu tendance à rougir facilement. Mais avec lui, c'était banco à chaque fois. Mais pourtant tu n'avais pas envie de laisser s'imaginer qu'il pouvait avoir un quelconque influence sur tes sentiments. Tu n'avais pas le droit de le voir comme ça. Et pourtant aucune répartie ne te venait. Détournant les yeux vers la table pour ramasser ton téléphone. T'apprêtant à lui proposer de rentrer. Mais il te devance. Et tu ne peux pas résister à l'envie de lui sourire alors qu'il avait lu tes pensées. Passer la soirée sous les petits soins de Tom, te paraissait un programme alléchant. Hochant la tête, tu attrapes ton sac et ta veste. Glissant ta main dans la sienne pour quitter le bar. Ce n'est qu'une fois arrivée à sa voiture que tu réalises que lui tenait la main. Lorsque tu es obligée de la lâcher pour monter. Installée sur le siège passager, tu observes les rues de la ville. Le silence n'avait jamais été un problème entre vous. La présence de l'autre étant suffisant. Pourtant ce soir, ce silence faisait remonter tes démons du moment. La tête appuyée contre le siège, tu tournes ton regard vers lui. "Ca a été ta journée ? Tu as été en intervention ?" L'angoisse avait toujours été présente, chaque fois que Aiden quittait la maison pour le travail. Mais depuis son décès, toutes tes angoisses s'étaient reportées sur Tom. Bien sur, tu ne lui avais jamais dis que tu avais peur qu'un jour il ne rentre pas. Il aimait beaucoup ce qu'il faisait pour que tu l'inquiètes avec tes doutes. Mais tu n'avais pas pu t'empêcher de lui faire promettre d'être prudent. Tu savais parfaitement que si tu le perdrais, lui aussi, tu serais incapable de t'en relever cette fois. Mais à chaque fois que tu parlais de son métier, tu t'empressais de dessiner un sourire sur ton visage. Te montrer confiante et à l'aise.

(c) princessecapricieuse

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#1 ◘ ft. @Hanaé Weaver-Everdeen

A la base, l’idée était de passer une bonne soirée dans un bar, tous les deux, à parler de tout et de rien avec une musique sympa en fond. Nous voulions nous détendre, rire, nous amuser, passer un bon moment. Nous aurions pu faire une partie de billard, ou plusieurs mêmes, je l’aurais battu les deux premières et laisser gagner les suivantes, parce que j’adore voir son sourire victorieux et sa petite danse de la gagne. Oui, dans mon esprit, c’était une bonne soirée. Jusqu’à ce qu’elle tombe sur cet abruti fini et que les choses dérapent, qu’ils disent des choses déplacées arrivant jusqu’à mes oreilles, jusqu’à ce que je perde le contrôle alors que je suis d’un calme exemplaire. Les mauvaises situations s’enchainent, un premier coup, un second et Naé qui s’emmêlent, allant jusqu’à taper le gars. Euhhhhh. Okaaaaaaay, ça, je ne l’ai pas vu venir ! Et en plus, elle a de la force cette petite ! Je n’ai pas à prouver ma virilité plus que ça, mais je suis touché qu’elle se sente impliquée au point de prendre ma défense. Décidément, je ne suis pas au bout de mes surprises avec elle. Le gars fini par s’éloigner, nous laissant seuls, mais honnêtement, j’ai perdu le goût, je n’ai plus envie de rester ici, plus envie de faire le moindre effort, le moindre sourire, je veux être au calme et quelque chose me dit qu’elle aussi. Sa phrase m’interpelle. Il s’est donc passé quelque chose aujourd’hui et je ne suis pas au courant ? Est-ce pour cette raison qu’elle a voulu sortir ? Se changer les idées ? Elle ne veut pas en parler ici. Je respecte son choix et ne dis pas un mot de plus, me contentant de hocher la tête pour approuver. De toute façon, nous ne devront pas tarder à rentrer, je ne veux plus rester ici et je pense qu’elle non plus.
La discussion reprend normalement, la page de ce contre-temps est vite tournée, heureusement d’ailleurs ! Elle a tout de même beaucoup de force dans les bras, remarque que je lui fais tout de suite sur le ton de l’humour pour détendre un peu l’atmosphère. « Je n’en ai jamais douté ! » Je lui réponds avec un clin d’œil. Elle est bien plus que ça, elle est beaucoup plus que ça. Elle bat doucement des cils, sourire en coin des lèvres, ce qui fini de me faire fondre. Elle dégage beaucoup trop de charme, elle a ce petit truc auquel je n’arrive pas à résister et c’est infernal. Je ne devrais pas penser ça à ça, je ne devrais pas réfléchir comme ça, mais mes pensées me dépassent. Je n’ai plus aucun contrôle dessus. C’est donc le bon moment pour s’éclipser et disparaître d’ici. Inconsciemment, je glisse ma main dans la sienne pour qu’elle me suive et reste sur mes pas, en quittant le bar. Ma voiture n’est pas garée bien loin, je lui ouvre sa portière avant de faire le tour pour ouvrir la mienne et m’installer. Je démarre aussitôt, quelques minutes suffiront pour arriver à la maison. Au premier feu rouge, à l’arrêt, Hanaé demande des nouvelles de ma journée, auxquelles je réponds directement. « Oui ce matin, rien de bien méchant, juste un surfeur à secourir. » Comparé à certaines interventions que nous avons faîtes cet hiver en pleine tempête, ce n’était pas grand-chose. « Puis j’ai été à la plongée, il faut vraiment que tu viennes avec moi un jour, tu vas adorer. » je lui dis avec un sourire avant de tourner ma tête pour me focus sur la route et démarrer. Ma main sur le levier de vitesse lui frôle la jambe à chaque changement de vitesse, faisant battre mon cœur un peu plus rapidement à chaque passage. « Et toi ? Ta journée ? » Je demandais avant de faire un petit créneau pour garer ma voiture le long de l’allée. Je dois avoir quelques bières qui traînent histoire de bien finir la soirée.

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34 ans (01.04.1990)

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@Tom Everdeen

C’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut.

(outfit) -
Tu n'arrivais pas vraiment à comprendre comment ce début de soirée avait pu dégénérer à ce point là en l'espace de si peu de temps. Mais finalement, ta soirée était simplement la continuité de ta journée pourrie. Ta main te lançait après le coup que tu avais porté à l'autre homme. La violence ce n'était pas vraiment ton truc et tu ne te souvenais pas t'être déjà mise physiquement en danger pour protéger quelqu'un. A part ton frère, mais lui c'était un être à part à tes yeux. Tu pourrais donner ta vie pour lui. Et visiblement t'interposer pour Tom ne te posait pas de problème. Encore une chose sur laquelle tu devras méditer. Sans parler de votre petit badinage. Moment que tu savourais autant qu'il te mettait mal à l'aise. Tu sentais bien que Tom n'avait pas plus envie que toi de rester là, et que vous préfériez tous deux rentrer. Surtout que tu rêvais de mettre de la glace sur tes phalanges douloureuses. Sans hésiter une seconde, main dans la main tu suis Tom jusqu'à sa voiture.
Installée sur le siège passager, tu n'attends pas longtemps avant de rompre le silence et tourner ton visage dans sa direction. Prenant des nouvelles de sa journée. Tu tentes pas tous les moyens de rester positive lorsqu'il te parlait de son travail, sachant parfaitement qu'il s'agissait d'une passion à ses yeux. Même si le voir franchir la porte te fait paniquer systématiquement. Et comme à son habitude, il te rassure mais ne s'appesantit pas sur les circonstances de son intervention. Préférant plutôt te proposer à nouveau de faire de la plongée avec lui. Ton sourire s'étire davantage. "Dis moi quand et je te suis où tu veux." L'idée de faire de la plongée avec lui t'avait toujours attirée. Il te l'avait proposé à plusieurs reprises mais vous n'aviez jamais concrétisé ce projet. C'était peut être le moment maintenant. Et puis tu devais avouer que la vision de Tom sortant de l'eau n'était pas pour te déplaire.L'image qui s'impose à ton esprit te fit rougir à nouveau. Non mais qu'est ce qui t'arrivait depuis quelque temps ? Même ton esprit te trahissait. Et sentir sa main frôler ta cuisse ne t'aidait pas à te concentrer. Tu aurais pu décaler ta jambe pour rompre le contact, pour t'aider à garder l'esprit clair. Et pourtant tu n'en fis rien, aimant bien trop la sensation qui se répandait en toi à chaque fois. Tu aurais dû te douter qu'il allait te retourner la question. Qu'il allait tenter d'en savoir plus sur ta journée après les paroles que tu avais eu au bar. Tu voulais te confier à lui mais tu ne savais pas vraiment comment aborder le sujet après tout ce temps. Et surtout comment ne pas craquer et fondre en larmes dès le premier mot que tu prononcerais. Incapable de soutenir son regard plus longtemps, tu détournes les yeux avant de répondre. "J'ai travaillé au garage. Il ne s'est rien passé de particulier aujourd'hui." Ce qui était parfaitement vrai. Il ne s'était rien passé aujourd'hui. Et c'était sûrement ça le fond du problème. La voiture à peine arrêtée, tu bondis dehors pour rejoindre la maison.
Tu files directement vers la cuisine, ouvrant le congélateur pour attraper de la glace. Que tu places délicatement dans un torchon avant de revenir vers Tom. De ta main libre, tu touches sa joue meurtrie. Il ne devrait pas avoir de marque demain. Mais tu montais tout de même la poche de glace jusqu'à sa joue. Il avait pris un coup à cause de toi, tu te devais au moins de faire en sorte qu'aucune séquelle ne marque son visage. "La prochaine fois que je veux me changer les idées, on fait ça à la maison ok ?" Tu lui souris pour détendre l'atmosphère étrange qui régnait entre vous depuis quelques minutes. Bien que sa proximité faisait battre ton cœur nettement plus vite, tu n'avais aucune envie de t'éloigner de lui. "Faut que je te parle d'un truc. J'aurai dû le faire y a des mois mais je ne savais pas vraiment comment le faire." Surement la pire entrée en matière possible pour aborder un tel sujet.

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#1 ◘ ft. @Hanaé Weaver-Everdeen

Une soirée qui avait pourtant si bien commencé, se termine finalement de façon catastrophique. Dans le bar du moins, parce que notre soirée à nous, à Naé et moi, n’est pas encore finie et je ne compte pas m’arrêter sur une note aussi désastreuse. Non, j’ai une réputation à tenir, celle de lui remonter le morale, de la faire rire et de la voir sourire et je ne vais certainement pas y déroger cette fois. « Où je veux ? » Je lui demande alors, pour la taquiner un peu et parce que j’adoooore la voir rougir. « Même au bout du monde ? » J’arque un sourcil et continue à la regarder avec insistance. Comme si je n’arrivais plus du tout à détacher mon regard d’elle. Parfois, je me perds dans ses yeux à regarder de la sorte, je me perds dans l’immensité de ses yeux bleus océaniques. Je m’y plonge et surtout, je m’y noie. Voilà qu’à présent, je m’imagine au bout du monde avec elle. J’adore camper dans la nature, avoir cette sensation d’être perdu au milieu de nulle part. La montagne est mon refuge, en plus de la mer, je pourrais y rester des jours sans m’ennuyer, il y a toujours quelque chose à découvrir, une aventure à vivre. J’aimerais bien l’amener un jour avec moi, dormir à la belle étoile, sous le ciel scintillait. Notre proximité ne pourrait être plus grande que celle que nous vivons quotidiennement, j’en suis persuadé.

« Pour de vrai ? » je demande, quelques étoiles dans les yeux justement lorsqu’elle me parle de la plongée et qu’elle affirme vouloir y être. Trooop bonne nouvelle ! j’aimerais partager toutes mes passions avec elle, tout mon quotidien et réciproquement. J’aimerais m’intéresser à tout ce qu’elle aime et à toutes les activités dont elle est fan. La route est plus ou moins longue. Relativement courte à vrai dire, lorsque nous sommes en bonne compagnie. Ma main frôle sa cuisse et son genou plus d’une fois et si les premières, le geste était involontaire, les autres fois, c’était bel et bien une tentative de rapprochement. J’attends que nous franchissions le pas de ma porte, de la refermer et de jeter mes clefs sur la table pour aller chercher deux bières au frigo. « Je ne t’ai pas demandé ce que tu voulais boire au fait ? » Avant que je décapsule la bouteille, je préfère tout de même savoir. Puis, sans plus attendre et parce que la patience n’a jamais été une de mes qualités, je me surprends à lui demander comment s’est déroulé sa journée. Malheureusement pour elle, sa réponse, ainsi que le ton qu’elle emploie, la trahit. Naé détourne rarement les yeux de cette façon, à part si elle cherche à cacher quelque chose. « D’accord… » Je soupire alors, pas sûr que ce soit le bon moment pour insister. « Tu m’en parlerais, hein ? S’il y avait quelque chose ? » je demande en cherchant son regard. Je veux surtout la réconforter à vrai dire, si elle en a besoin. Lui montrer que je suis là et que je serais toujours là.

« Non, on ne va pas laisser ces abrutis nous priver de sortir. On fait ce qu’on veut et où on veut. Puis, tu n’as pas à t’inquiéter, tu as un super héros qui veille sur toi. » Je lui dis avec un clin d’œil. J’aime assez l’idée de pouvoir la protéger, même si pour le coup, ce soir, elle n’avait pas du tout besoin d’être protégée. Cette femme est pleine de surprise, c’est dingue. Je suis loin de m’ennuyer avec elle. « Quel truc ? » je bois une gorgée de ma bière et tourne subitement ma tête vers elle. Elle a bien dit ‘Faut que je te parle d’un truc’ ?! Typiquement le genre de truc qui me fait super stressé et paniqué ! De quoi peut-elle bien vouloir me parler ? je sens les battements de mon cœur s’accélérer… Oh non, non, non ! Ce n’est tout de même pas ce que je crois ? Elle n’a quand même pas deviné la nature de mes sentiments… Comment le pourrait-elle seulement ? « Naé tu me fais peur… » je souffle doucement. Je ne veux pas m’imaginer le pire et pourtant, je sens la tension monter. Je ne dois pas paniquer, surtout pas… « Dis moi qu’il n’y a rien de grave s’il te plait… » Je sens mon cœur cogner dans ma poitrine de plus en plus fort, attendant impatiemment les premiers mots de sa part…

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C’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut.

(outfit) - Le trajet en voiture était nettement mieux que le début de la soirée. La proximité avec Tom faisait battre ton cœur à toute vitesse mais tu ne voudrais t'éloigner pour rien au monde. Totalement addict à son contact. Tu pensais chacun des mots que tu venais de lui dire. Mais sa manière d'insister, te mettait mal à l'aise. Alors que tu sentais tes joues se tinter à nouveau de rouge, tes prunelles s'ancrent aux siennes. Tu comptais le sermonner pour s'amuser à te faire rougir. Mais l'intensité de son regard et les images de vous deux qui défilent dans ton esprit t'en empêche. Tu devais avouer que tu ne serais pas contre profiter d'un moment loin de tout, juste vous. Dans votre petite bulle. Perdue dans ses yeux et tes pensées, tu te contentes de lui sourire. C'était parfois affolant le trouble qu'il pouvait te faire ressentir. Et ce n'était pas une nouveauté. "Bien sur, j'ai envie de connaitre tout ce qui te passionne" Tu lui lances un immense sourire. Sincère dans ce que tu venais de lui avouer. Mais la sincérité de tes mots n'empêche pas la rougeur de tes pommettes.

Tu sautes hors de la voiture et passe la porte. Alors que tu attrapes de la glace dans le congélateur, lui se dirige vers le frigo pour prendre vos boissons. Vous occupiez l'espace de la cuisine comme si c'était une habitude d'agir à deux. Ce qui était surement le cas depuis le temps que tu partageais son espace. Que tout cette situation était parfaitement normale. Et tu te sentais parfaitement à ta place. Ce qui te faisait te faisait peur. "Si elle est sans alcool, je veux bien une bière." Tu savais que Tom avait refait le stock de ses boissons sans alcool depuis ton arrivée. Et tu étais toujours surprise de tous les choix qui s'offrait à toi. Tu lui avais souvent répété qu'il n'avait pas besoin de te gâter autant. Qu'une bouteille de coca ou un jus de fruit était bien suffisant. La question que tu redoutais tombe. Tu réponds mais tu sais que ta réponse ne transpire pas l'honnêteté. Mais tu ne savais toujours pas comment aborder le sujet. Pourtant alors que tes yeux fuient les siens, ton regard te cherche. Ses mots touchent la corde sensible de ton cœur. Hochant doucement la tête. "Je sais pas comment t'en parler c'est tout."

Soignant sa joue, tu tentes de dédramatiser la situation. Mais sa réponse ne se fait pas attendre. Et elle a le mérite de t'arracher un sourire. Enroulant ta main dans le torchon rempli de glace, tu lèves les yeux vers lui. "Un super héro rien qu'à moi ? J'en ai de la chance." Tu te mords la lèvre amusée par votre échange. Repoussant dans un coin de ton esprit que ce petit badinage n'était pas approprié dans votre relation. Tu savais parfaitement qu'il te protégerait toujours et même si son aveu se voulait sur le ton de la plaisanterie. Tu avais conscience que tu étais couvé de toutes parts. Que chacun de tes proches à leur façon veillait sur toi. Et sentir l'aura de Tom autour de toi n'était pas pour te déplaire. Bien au contraire. Et c'était surement le déclic dont tu avais besoin. Tu lances les premiers mots qui traverse ton esprit. "Faut que je te parle d'un truc" Surement les pires mots que tu aurais pu prononcer. Et tu vois l'expression changer sur le visage de Tom. Tu entre ouvres les lèvres pour continuer mais aucun son ne sort. Tu venais de le faire paniquer, tu ne pouvais pas rebrousser chemin. Les battements de ton cœur s'accélère. Et cette fois ci, tu sais que c'est uniquement lié à la panique. Tu sens la tristesse remplir chaque parcelle de ton être. Comment commencer ? Comment ne pas fondre en larme ? "J'étais enceinte.." La bombe était lancée. Tes opales se noient dans les siennes. Cherchant la moindre réaction de sa part. Tu sentais les larmes monter, tu luttais désespérément pour les retenir. "C'était tout récent, on avait décidé d'attendre pour en parler." Cherchant à formuler clairement les souvenirs qui se dessinaient dans ton esprit. Tu te souvenais des moments de joie après la découverte de cette nouvelle. Tu revoyais encore Aiden te murmurer que c'était votre miracle, que vous pouviez être égoïste et le garder pour vous, pour l'instant. Toi, tu voulais en parler à tout vos proches. Mais heureusement que ton mari avait réussi à te convaincre. Tu n'aurais pas supporté que tout le monde te regarde avec pitié. De ta main non blessée, tu essuies les larmes qui roulent le long de tes joues. "J'ai perdu le bébé, le jour où Aiden est mort." Détournant à nouveau ton visage, tu baisses les yeux. Tu ne pourrais pas supporter de voir son regard sur toi changer. Et tu savais que le contrôle que tu avais sur tes larmes était de plus en plus ténue. Tu étais à deux doigts de fondre en larmes.

(c) princessecapricieuse

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#1 ◘ ft. @Hanaé Weaver-Everdeen

Une bière sans alcool pour mademoiselle. J’en ai toujours dans mon frigo, parce que je sais qu’elle ne boit pas et elle passe beaucoup de temps avec moi ici, donc il est normal que je veuille lui faire plaisir, que je pense à elle. Tout à l’heure, je me suis surpris à m’imaginer avec elle au bout du monde, rien que nous deux. Ce que je refoule depuis des années, depuis mon adolescence, ce que je renie, ce à quoi je n’ose même pas penser… Me parût soudain possible. Elle, moi, une plage de sable blanc, dans un coin perdu en Asie ou au milieu de l’océan pacifique, mais surtout, juste nous deux. Nous deux dans notre bulle, nous deux dans un environnement rien qu’à nous. Je prends une inspiration, c’est bien beau de rêver, mais les rêves ne sont pas faits pour devenir une réalité. J’ouvre mon frigo pour récupérer ce qu’elle m’a demandé pour elle et la même chose pour moi, avant de finalement la rejoindre sur le canapé. « Un superhéros à ton service et rien qu’à toi. Si ce n’est pas beau ça… » j’ajoute avec un sourire, la taquinant comme j’aime le faire. L’atmosphère change ensuite de tout au tout. Je comprends qu’elle a quelque chose à me dire et elle précise en plus que ce n’est pas facile à dire, qu’elle ne sait pas comment s’y prendre… J’essaye pourtant de la mettre à l’aise, j’aimerais qu’elle puisse s’ouvrir à moi, qu’elle comprenne que je serais toujours là, peu m’importe les circonstances.

Je vois qu’elle n’est pas très bien, après avoir pris une gorgée de ma boisson, je la repose sur la table basse et mets mes mains sur les siennes, pour lui donner du courage. Je la soutiens, je lui offre un regard débordant de compassion… Jusqu’à ce que le verdict tombe. La bombe est lancée, la bombe explose, les séquelles sont irrévocables. « Enceinte ? » Mon cœur se contracte douloureusement dans ma poitrine. J’ai mal, j’ai mal bordel, je souffre, je souffre sans savoir pourquoi, je souffre sans comprendre ce qui m’arrive. Je peine à respirer, je sens l’air se bloquer dans mes poumons, l’air n’arrive plus à sortir, l’air n’arrive plus à entrer. Enceinte. Elle voulait être maman, Aiden a failli être papa. Un bout d’eux deux, le fruit de leur amour. Une gifle en pleine face. Je ne m’y attendais tellement pas. Enceinte. Bien sûr que ça aurait fini par arriver, la suite logique de leur histoire… Mon cœur se contracte de nouveau, beaucoup trop douloureusement pour que je le supporte, sans même avoir le moindre doute sur la suite de son histoire. Une flèche en plein cœur, une seconde gifle, une flèche me transperce le cœur. Mon cœur saigne, il saigne la douleur, il saigne la souffrance. La sienne. Celle que je n’ai pas vu, que je n’ai même pas entraperçu. La douleur que je n’ai pas remarquée. Ce jour-là, Hanaé n’avait pas seulement perdu Aiden, elle a également perdu un petit bout de lui qui vivait en elle, que nous aurions pu voir naître…

Un petit ange, un petit être qui nous aurait rappelé mon frère au quotidien, que j’aurais élevé avec tout mon amour… « Mon dieu… Hanaé… » A ce moment, je comprends que les mots ne suffiraient pas. Parce que je ne savais absolument pas quoi lui dire ni pour apaiser sa peine, ni pour apaiser la mienne. Je n’arrive pas à formuler une phrase, j’ai juste envie de m’effondrer et je sais que je n’en suis pas loin. Sans plus attendre, je m’installe à côté d’elle et l’accueille dans mes bras. Je la serre si fort, sans même m’en rendre compte. Je ferme les yeux, je continue de la serrer, tout en enfonçant mon visage dans ses cheveux. J’espère que mon geste suffira à lui montrer l’intensité de ma souffrance, ma compassion et surtout, ma présence pour elle en toute circonstance. Je pesais bien chacun de mes mots en lui disant toujours que je serais toujours là pour elle, toujours. Naé est mon héritage, celui laissé par mon frère et jamais, je ne la laisserais tombé. Elle est celle qui a le mieux compris ma douleur, celle qui m’a accompagné dans mon deuil, tandis que je l’accompagnais dans le sien. C’est dans cette période que nous nous sommes rapprochés, que nous sommes devenus inséparables. Si j’avais su… La culpabilité me frappe de pleins fouets. Si j’avais su, j’aurais été aux petits soins, encore plus présent, j’aurais… je ne sais pas ce que j’aurais fait, mais si j’avais su…

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