Tout est prêt, au millimètre près. De nature perfectionniste, je le suis davantage lorsqu’il s’agit d’une surprise. Surprise finement et spécialement préparée pour Lola. J’ai conscience que ces derniers mois ont été compliqués pour elle. Rares sont les fois où nous nous en avons parlé. J’ai compris assez rapidement qu’elle ne souhaitait pas se confier. Comment pourrais-je juger qui que ce soit à ce sujet ? Je suis le premier à me fermer à l’idée de discuter avec quelqu’un de mes sentiments. Aucunement je ne pourrais blâmer Miss Monterey de faire de même. Toutefois, je peux tenter de lui remonter le moral, du mieux que je peux. L’espace de quelques heures, penser à autre chose, avoir l’esprit ailleurs, complètement déconnecté de la vie autour, parfois cruelle et injuste.


Parce que je connais son planning par cœur, je sais qu’elle n’a rien à faire. Encore une fois, tout est prêt, au millimètre près. Lola n’aura qu’à suivre le rythme. Elle qui aime crier haut et fort, à tout bout de champ, que c’est une princesse, elle sera plus que servie. Princess treatment, only. Il est proche des vingt-deux heures, je prépare les derniers préparatifs. A vrai dire, le plus long est de trouver une tenue “présentable”. Je sais que je me dois d’être à la hauteur. Je suis persuadé, presque à 100%, qu’elle va sortir le grand jeu. Je me dois de faire de même. C’est désespéré que je regarde dans mon placard. Je ne me suis jamais réellement posé la question de comment m’habiller. Généralement, je me contente d’un tee-shirt, un jean, une paire de baskets et le tour est joué ! Sauf qu’on ne sort pas avec une Miss de la sorte. Il faut respecter un certain standing… Enfin, si j’en crois des articles que j’ai lu sur le net. D’ailleurs, si j’en crois les cinq qui proposaient un sondage, jugeant notre style vestimentaire par rapport à une dizaine de questions - qui n’avait aucun rapport avec le sujet de base - mon look est considéré comme “pathétique” ou “so 2000”. Pas sûr d’avoir compris le dernier, toutefois, j’ai bien compris le premier. Au vue de l’heure, impossible d’aller faire les boutiques. Quant au fait de commander sur Internet ? Très peu pour moi. Je dois donc me batailler avec les fringues que j’ai chez moi.

Pratiquement minuit. J’ai enfin trouvé quelque chose qui devrait, je l’espère, faire l’affaire. Une chemise a, miraculeusement, resurgit dans mon amas de “fringues de geek”, si j’en crois Cosmopolitan. Un jean noir que je n’ai pas mis depuis la nuit des temps. Et toujours une paire de baskets… J’avais pensé à une paire de mocassins, parait-il que ça fait plus distinguer sauf que je n’en ai pas. Obligé de faire avec les moyens du bord. J’étais bien loin de me douter que m’habiller serait aussi compliqué. De toute évidence, j’avais oublié l’écart qu’il y a entre Lola et moi, à ce sujet. Pas grave ! Ce n’est qu’une petite contrariété, rien de plus. J’ai réussi à retourner la situation à mon avantage, enfin, je crois ? Ma tenue est prête ! Pour la coupe, tout se fera demain, si mes cheveux ont décidé de se rebeller ou non. Le point positif ? Je suis allé chez le coiffeur récemment. Ça ne devrait pas être trop horrible. L’esprit serein, je fonce me coucher, tenter d’avoir le plus de force possible pour la journée qui m’attend.


8h pétante. Je me réveille doucement mais sûrement. Mes petites habitudes du matin : céréales, café, douche, routine soin instaurée de force par ma cavalière de toute à l’heure, coup de brosse dans ma chevelure noire, tenue confortable, début de stream à 9h pile. Un matin simple. Un matin qui ressemble à tous les autres. Une routine qui me convient absolument. Toutefois, si d’habitude je n’ai aucune horaire pour terminer mon live, aujourd’hui, après deux heures trente, je suis obligé de dire au revoir à mes viewers. Ainsi, je peux commencer la deuxième partie de ma journée, celle qui est totalement dédiée à Lola. Alors, après avoir éteint mon ordinateur, j’entame la première phase de mon plan : me préparer pour être digne de la Miss de Beauté. Je m’en sors plutôt bien. Les vêtements que j’ai choisi vont plutôt bien ensemble. Il me semble..? Peut-être que je devrais envoyer un message à quelqu’un qui s’y connait ou..? Non, non ! Je me dois d’être naturel. Au pire, il ne fait aucun doute que je peux compter sur la vérité brutale, sans filtre de Lola. Je préfère être moi-même plutôt que d’être une version améliorée qui ne me ressemble pas. Nature, peinture, a-t-on dit.


Je fonce au lieu du rendez-vous. Je me dois de tout mettre en place, maintenant. Je me dirige vers notre spot fétiche. Celui où nous nous sommes toujours retrouvés et cela dès notre rencontre. Facile de reconnaître cet endroit : un immense arbre domine le coin. Offrant l’ombre nécessaire pour ne pas cramer de chaud avec le soleil californien. Je dispose la nappe. Une belle nappe, choisie en connaissant les goûts de mon rencard. Blanche, pour de jolies photos sur les réseaux sociaux, des petits cœurs pour apporter une touche de couleurs. Je sors les bols de fruits et légumes finement coupés. J’ouvre la boîte en verre dans laquelle sont les tartines à l’avocat, préparées avec amour et délicatesse. L’œuf est encore bien placé au centre comme si je venais de les faire à l’instant. Les couverts sont posés - photogéniquement - sur la nappe, accompagnés de la serviette - en tissu, bien sûr ! - et pour finaliser la chose, la boisson préférée de mademoiselle : de l’eau citronnée et des verres assortis à la nappe. Sans oublier, poser sur le côté, un bouquet de fleurs.


C’est bon, tout est installé, c'était moins une ! Je n’ai plus qu’à attendre qu’elle arrive, enfin.

Lola ne manquait jamais un rendez-vous avec Naveen depuis qu'ils se sont rencontrés pour de vrai. Ainsi lorsque la veille, elle a reçu un sms de son petit ami ? Elle a sauté de joie et s'est empressée de lui répondre. Tout en se prenant la tête sur ce qu'elle portera.

Citation :

Lola à Naveen
Parfait, j'y serais. T'es génial  

Etrangement sa nuit s'est bien passée pour une fois, peut-être que c'est l'excitation de le retrouver, de se sentir bien dans ses bras. D'avoir l'impression de compter pour quelqu'un. Son réveil avait sonné à huit heures pétantes pour qu'elle puisse avoir le temps de brosser ses longs cheveux bruns qu'elle voulait lisser pour l'occasion. Dans sa robe de chambre rose, elle chantonnait une chanson d'Olivia Rodrigo.

I found a guy, told me I was a star
He held the door held my hand in the dark
And he's perfect on paper but he's lying to my face
Does he think that I'm the kinda girl who needs to be saved?

Il fallait ensuite trouver la tenue parfaite, elle parcourait sa garde-robe à la recherche de la pièce parfaite. Son choix se porta sur une robe florale légèrement transparente qu'elle compléta avec un collier ainsi qu'avec le bracelet qu'il lui avait offert pour la Saint Valentin. Elle s'aspergea de parfum. Chance Eau Tendre de Chanel lui donnait un peu de confiance avec ces notes florales et fruitées à la fois. Les notes de fond composées de muscs blancs, d'ambre et de cèdre laissaient ensuite place aux notes de cœur avec le jasmin, l'iris et la jacinthe pour finir sur la note de tête, pamplemousse. Fin prête, elle n'a plus qu'à retrouver Naveen au parc. Elle jette alors un œil à son téléphone, seulement onze heures. Déçue, elle finissait par embellir son maquillage en rajoutant un trait d'eye-liner à son fard à paupière bleu et argenté.


Il est temps de se mettre en route, elle salua Christopher ainsi que ceux qui étaient présents au ranch et promet de ne pas rentrer trop tard. Sa marche est heureuse et un sourire se dessine sur son visage au fur et à mesure qu'elle se dirige vers le parc. Sur le chemin, elle passe devant une boutique de jeux vidéos que Naveen adore. Elle décide d'entrer pour lui acheter quelque chose, elle parcourt le magasin et finalement son choix se porte sur une figurine de Baldur's Gate 3. Elle a cru comprendre que c'est le jeu auquel il joue en ce moment. Le prix est pas donné vu qu'il s'agit d'une figurine peinte à la main. Elle tend un billet de cent dollars au vendeur et il lui rend cinquante dollars en petite coupure, elle lève les yeux au ciel mais range tout de même la monnaie dans son porte-monnaie.




Lola est en retard mais elle voit Naveen, assis là sur la couverture qui semble perdu dans ses pensées. Elle reste quelques secondes à le regarder avant de décider de le rejoindre. Elle décide alors de faire un léger détour pour le surprendre par l'arrière. Ainsi elle peut poser ses mains sur ses yeux, amusée.

« Devines qui c'est ! » s'écrit-elle, amusée.

A-t-elle vraiment besoin de poser la question ? Evidemment que non mais ça l'amuse un peu. Retirant ensuite ses mains, elle s'assied à ses côtés et pose les yeux sur tout ce qu'il a apporté. Elle lui tend ensuite le paquet avec son cadeau, le sourire aux lèvres et impatiente qu'il l'ouvre.

« Je me suis arrêtée dans une boutique pour t'acheter un petit truc. Ouvres. » ajoute-t-elle, ensuite.

Elle marque une pause pour jeter à nouveau un œil à tout ce qu'il a apporté, ses doigts trouvent alors le chemin d'un paquet de tomates cerises. Elle en porte une première à sa bouche et manque d'en mettre partout tellement celle-ci est juteuse, mettant alors son autre main libre sous son menton, un peu de rouge et de pépins tombe. Elle attrape alors une serviette en papier pour s'essuyer. Dans l'euphorie, elle réalise qu'elle ne l'a pas embrassé. Un sourire timide se glisse sur son visage et elle s'approche pour déposer un chaste bisou sur le bord de ses lèvres. Ensuite, elle se plonge dans son regard pendant quelques secondes, se disant qu'elle est bien, ici avec lui. Elle se sent si bien avec lui, en sécurité, aimée, choyée, gâtée. Tant d'affectifs ne sauraient pas expliquer dans l'état où elle se trouve chaque fois qu'elle le retrouve. Est-elle amoureuse ? Peut-être que oui, en tout cas tout ce qu'elle sait, c'est qu'il n'y a pas d'autre endroit dans lequel elle voudra être à part avec lui, ici et maintenant.

C’est fou comment je suis stressé. De mon existence, rares sont les fois où je me suis senti aussi embarrassé d’être moi-même. Je suis un boulet sur pattes. Je le sais. Tout le monde le sait. Je ne suis que très peu à l’aise dans mon corps. Ça se voit à des kilomètres. Rien qu’à la façon dont je suis installé sur la nappe. J’essaye de me détendre. L’exact contraire se produit. Je me sens terriblement ridicule. Lola va arriver, plus magnifique que jamais et moi, je suis là, planté et aussi expressif qu’un bonhomme bâton, con à en crever. Non, sérieusement, est-ce que c’est possible qu’une personne se sente aussi stupide ? J’ai la sensation que, peu importe ce que je fais, je ne serai pas à la hauteur. Je ne sais pas comment me comporter. Je suis frustré d’avoir aussi peu d’expérience avec la gente féminine. Je vais certainement regretter d’avoir pensé ça mais bordel, j’aurais dû écouter les conseils de Nathan quand nous étions à l’université. Au lieu de ça, comme le connard arrogant que je sais être – particulièrement à l’égard de mon frangin – je lui ai ri au nez, lui faisant comprendre que je ne m’abaisserai jamais à cela… Putain, s’il savait ! Quoiqu’il doit d’ores et déjà savoir, au fond.

Plongé dans mes pensées, je ne regarde plus autour de moi, cherchant désespérément Lola, à la peur au ventre qu’elle ne vienne pas. Parfois, lorsqu’il s’agit de Miss Californie, je me sens comme une fraude. D’autant plus quand je me rappelle du temps fou que j’ai pris pour choisir et surtout trouver une tenue convenable. C’est vrai, est-ce que je suis le genre de type dont une Miss a besoin ? Au premier abord, notre relation est plus similaire à Lady Di et son jardinier plutôt qu’à Kate et William… Purée, quelle idée d’avoir react à un documentaire sur la famille royale, il y a quelques jours. Mes métaphores se basent toutes sur eux, maintenant. Pense à autre chose, Naveen !

Et alors que je me bats encore contre moi-même. Je sens sa peau douce se poser délicatement sur mes yeux. Je souris. Je ne peux m’empêcher de rire. Attendri par un tel geste. J’espère que je ne passe pas pour un débile. Je ne sais pas pourquoi mais je me sens idiot à sourire de la sorte. J’en ai presque mal aux joues tant je suis juste… heureux ? Drôle de sensation. Elle retire ses mains. Je peux poser mes yeux sur elle. Et…

« Waw. T-Tu es… Waw ! »

J’en perds mes moyens et mots. Bien sûr, à chaque fois que nous nous sommes vus, Lola a toujours abordé une tenue digne de ce nom. Digne de la princesse qu’elle aspire à être. Mais aujourd’hui, sous ce décor si naturel, si doux, si agréable, la découvrir de la sorte avec une passe très compliquée, c’est rafraîchissant, sublime et rassurant. Je souris davantage en la voyant se jeter sur les tomates cerises. Tout laisse à penser que j’ai intelligemment choisi le repas de ce midi.

Je n’ai pas le temps de dire quoique ce soit qu’avec son regard plein de malice, elle me tend un sac. Étonné, je le prends. Je ne m’attendais pas à une telle attention. Aujourd’hui était supposé être sa journée, rien que la sienne. J’ouvre quand elle me demande de le faire. Curieux, je jette un petit coup d’œil avant de sortir la surprise du sac. Il me faut un petit temps de réflexion avant de réaliser le cadeau. Une figure absolument sublime d’un des personnages principaux de Baldur’s Gate III. Lola ne peut pas ignorer l’existence de jeu, lui qui occupe tant de mes heures. Ça me touche. Ça me fait plaisir qu’elle me connaisse assez bien pour oser ce genre d’attention.

« Merci. Je vais l’afficher fièrement dans mon set-up de streaming. »

Je suis comme un gosse. Alors que je tente de remettre la figurine dans le sac, afin qu’elle ne revienne pas du rendez-vous complètement abîmé, je sens les lèvres de Lola se poser sur les miennes, timidement. Du bout des doigts, je touche son menton, intensifie ce baiser comme il se doit. Je ne suis jamais très à l’aise à l’idée d’entreprendre de telles initiatives. Je ne veux pas risquer de la brusquer, de mal faire les choses et de me faire rembarrer. Toutefois, quand elle ose, je prends à cœur de le lui rendre. J’essaye, du mieux que je peux, de lui montrer mes sentiments bien que je sois de nature peu démonstrative. Je suis coincé, avouons-le.

« Comment se porte la plus belle des Miss ? », demandai-je, servant un verre à chacun.

Si Lola parait plutôt entreprenante avec les garçons en général, la réalité est tout autre. Parce que si elle sait qu'elle plait aux garçons, surtout aux grands dadais arrogants comme Corban Rivers. D'ailleurs qu'est-ce qu'il peut l'agacer ce gars. La vérité c'est qu'elle n'a pas grande expérience en la matière et que Naveen est son premier. Son premier quoi d'ailleurs ? Petit ami, copain ? Comment il préfère être défini ? Elle le réalise à peine alors qu'elle se dirige vers le lieu du rendez-vous en trottinant, le visage souriant telle une princesse tout droit sortie d'un film Disney. Elle se rêve être Moana ou Pocahontas, deux femmes fortes qui brisent les diktats. A qui ressemble-t-elle vraiment au fond ? Peut-être qu'elle était Vanessa dans la petite sirène finalement ? Mais pourtant, elle n'a aucune attention malsaine envers le jeune homme si ce n'est lui avoir mentit un peu sur son âge. Parce qu'au fond, elle n'a absolument pas confiance en elle. Ce qui ne se lit pas sur son visage quand on sait qu'elle enchaine les concours de beauté, certes avec des sourires forcés et scotchés à ses lèvres.

Toujours heureuse de le retrouver, de passer des instants romantiques et attendrissants en sa compagnie, elle peut sentir son cœur s'accélérer dans sa poitrine. Cette fois son sourire n'a rien de forcé, il est même éclatant et sincère. Parce qu'ici avec lui, elle n'a pas de rôle à jouer si elle cherche tout de même à le séduire au fond. Mais il est son public préféré, le regard qu'il porte sur elle a beaucoup plus d'importance que n'importe quelle autre paire d'yeux sur cette planète, lui au moins il ne la juge pas sur sa tenue ou sur sa façon de marcher. Non il la fixe avec tant d'admiration et de sincérité. Elle ne peut que se sentir aimée. Parfois, elle se demande si un jour, ils prendront le temps de se dire leurs profondes pensées mais elle réalise que c'est peut-être trop tôt, elle ne veut absolument pas précipiter les choses. Profiter de l'instant présent, c'est mieux.

Riant à sa blague pendant encore quelques secondes, illuminée rien que sa présence, elle rougit à sa compliment sur sa tenue. Elle remarque qu'il a fait l'effort de mettre une chemise, ça lui va bien. Elle sourit surement bêtement lorsqu'elle s'assoit à ses côtés.

« Merci, Naveen. Très belle chemise aussi, elle te va bien. » déclare-t-elle, pour le complimenter.

Tous les compliments qu'il lui fait, cela lui va droit au cœur, elle le regarde du coin de l'œil alors qu'elle continue de croquer dans une petite poignée de tomates cerises. Avenant, il a pensé à tout alors qu'elle, elle a juste eu à venir. Pour tout ce qu'il fait et lui donne depuis qu'ils se connaissent, il a bien le droit à un cadeau non ? Présent qu'elle lui a fait et qui semble lui plaire, son sourire qui ne la quitte depuis qu'elle l'a retrouvé s'épaissit alors un peu plus.

« Hâte de voir ça sur tes lives alors. » s'écrit-elle, ensuite.

Si les jeux vidéos, c'est pas trop son truc, elle a tâché d'un peu s'informer sur le sujet, histoire de ne pas passer pour une ignorante lorsqu'il lui cite le dernier jeu qu'il a testé ou des personnages. En réalité sa culture en la matière s'arrête à Mario Kart, Animal Crossing et Fortnite. Pas une grande connaissance en la matière, enfant elle s'intéressait plus aux dessins animés parlant de princesses puis plus tard aux concours de beauté, au maquillage, aux apparences en général. Mais là, avec Naveen, il n'y a pas d'apparence qui tient, c'est naturel et sincère. Il n'est ni un jury, ni quelqu'un qu'elle pourrait vouloir contrôler. Ce qu'elle veut, c'est lui donner autant qu'il lui donne. Chose qu'elle a bien du mal à accomplir, tellement elle est habituée à vivre dans un monde rempli d'apparences. Le brun lui, il n'a jamais joué de rôle, il a toujours été sincère. Ce qu'elle n'est pas au fond. Elle s'en veut mais si elle lui avoue la vérité, il ne pouvait que la détester. Pour le moment, elle ne préfère pas prendre le risque de le perdre. Parce que ça lui briserait le cœur, elle a besoin de lui. Il lui apporte tellement, de part sa bonne humeur et son côté naïf et innocent, ça l'attendrie plus qu'elle ne l'avait imaginé.

« Toujours bien quand on est ensemble. Et toi alors ? » qu'elle répond alors à sa question.