Joanne Prescott // Caleb Adelson // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
Lorsque cet âge file entre mes lèvres, je n'en reviens pas: 36 ans, une existence brodée de fils décousus et de pas en avant qui se soldent par des échecs. Mais après tout, je suis toujours là: un genou à terre, l'autre déjà prêt.
Statut variable, indéfinissable: tantôt divorcée d'Ezio depuis deux ans maintenant mais aussi éternellement éprise de cet homme...
Qui a dit que l'Amour échouait toujours au premier coup?
Qui a dit que l'Amour réussissait à vous briser?
Qui a dit que l'Amour que je ressens à son égard s'éteindrait, un jour...?
Pilote de chasse, ayant anticipé ma retraite il y a deux ans mais désormais capable de reprendre le chemin d'un cockpit. Ce métier, putain, qu'est ce que je l'aime. Forcée de battre en retraite, je n'en ai pourtant pas oublié l'essentiel: de réaliser mes rêves et de les vivre tant que cela est possible. Je suis rouillée, certes, mais prête à en découdre. Et puis, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas!
Un appartement dans une résidence du quartier est de Monterey, à deux pas de la plage, de l'océan, de l'infini et du reste.
Just dancin' with my eyes closed
'Cause everywhere I look, I still see you
And time is movin' so slow
And I don't know what else that I can do
✸ Son callsign est Kizzy, le surnom que sa mère lui donnait petite
✸ Collectionne les casquettes
✸ A peur de l’orage
✸ Accro aux sucettes
✸ Adore regarder des émissions de paranormal
✸ Déteste le bleu
✸ Adore nager dans l'océan, surtout au lever du soleil
✸ Dépose une bille à chaque fois qu’elle se rend sur la tombe de sa mère
✸ Peut dépenser des fortunes pour entretenir ses cheveux
✸ Dévore des séries en quelques jours à peine
✸ A la main verte, adore jardiner
Fallait s’y attendre, de toute manière. Je suis une véritable petite gamine capricieuse.
Bon, après, j’étais parfaitement consciente de la réponse que mon ex-mari allait m’offrir, après avoir tapé à sa porte. De manière littérale et métaphorique. Me réveiller en plein milieu de la nuit, à cause d’un cauchemar criant de vérité, ça, j’en avais l’habitude. C’est plutôt malheureux de dresser un tel constat, mais je compte sur les doigts d’une main les nuits que je peux passer en dormant paisiblement. C’est plutôt clairement le contraire et très clairement, d’ordinaire, j’arrive à faire face. Parfois, je me sens tellement merdeuse que je finis par craquer et m’ouvrir une bière. Puis deux. Puis douze. Mais je n’oublie pas ma promesse faite, notamment à mon parrain chez les AA, Eugène Lawson, alors, je fais le vide autour de moi. J’allume la télévision, m’allonge dans mon canapé, lance la série la plus longue que je trouve histoire de m’occuper l’esprit. Pour vous dire le niveau que j’ai atteint afin de me distraire, j’ai attaqué… “One Piece”. C’est plutôt pas mal, tout compte fait, ça me fait rire, l’intrigue est bonne. Et je ne suis toujours pas arrivé au bout de l'ultime saison. C’est que je pressens d’autres nuits mouvementées où je vais devoir combattre l’ennui.
Mais cette nuit, j’ai préféré opter pour une autre stratégie.
J’ai envoyé un message à Ezio, mon ex-mari. Qui, je le savais, allait répondre dans les minutes qui ont suivis la réception de ma missive, de mon appel à l’aide à peine voilée. Je connais son amour pour le sommeil mais je suis également bien placée pour savoir qu’il ne loupe jamais une occasion de m’écouter, de me tendre la main. Telle a toujours été la dynamique qui nous lie, autrefois et à présent: même si plus aucune alliance ne nous identifie comme mari et femme, nous restons solidaires l’un envers l’autre. Liés pour toujours sans avoir besoin d’un contrat de mariage pour officialiser nos sentiments. Je sais que je l’ai déçu, Ezio, dans le passé. Je réalise parfaitement que je n’ai pas su lui offrir ce qu’il attendait de moi à l’époque et quelque part, je cherchais en lui des critères synonymes d’éternelle insatisfaction. Mais nous avons été adultes, raisonnables, et avons mis fin à cette aventure avec beaucoup de maturité. Mais… Ça ne change pas que je me sens au fond du trou. Et surtout, que pour compenser mon envie de picoler, bah… j’ai la dalle. Je dirais même que je suis affamée.
J’ai lâché quelques informations concernant Ada, à Ezio. Suffisamment pour l’intéresser, mais je n’ai pas été plus loin que la simple présentation des faits. Je lui garde la suite, les détails les plus complexes, pour notre tête à tête que nous venons d’organiser à l’instant. Tout naturellement, je me suis invitée chez lui, j’ai réclamé un repas sucré qui me fait saliver d’avance. Et je ne perds pas une seconde de plus: Emmitouflée dans une doudoune orange, sans doute visible depuis l’espace, mon crâne protégé du vent polaire grâce à un bonnet de laine vert électrique mais ne quittant pas mon ensemble de pyjama gris perle, je mets exactement dix neuf minutes et trente deux secondes à faire la route jusqu’à son immeuble du centre ville. À cette heure bien atypique, je trouve facilement une place, dans la rue juste en face. Je grimpe les marches des escaliers quatre à quatre, finit par arriver jusqu’à son loft, d’où il doit avoir une sacrée vue, dis donc, quand on y pense. Je prends quelques secondes pour souffler, pour remettre mes idées en place.
Pfff. Allez, Charlie. Show Time. Montre à ton ex-mari que tout va bien, dans le meilleur des mondes. Que tu ne te sens pas comme un putain de sac plastique, virevoltant au gré de bourrasques de vent toujours plus puissantes. Laissant deux phalanges s’occuper de toquer contre le bois de sa porte d’entrée, je tends l’oreille, sans aucune discrétion, comptant les secondes qu’il prend pour venir m’ouvrir la porte. Quand enfin je l'aperçois, je pousse un cri de surprise si fort qu’il a sans doute réveillé ses plus proches voisins, j’ouvre grand les bras et lui dit, d’une voix enjouée:
… Et… Trente huit secondes! Dis donc, avant, ça tournait plus autour des… vingt, vingt-cinq maxi. Boarf, je t’en veux pas, je suis ton ex-femme, désormais, ça mérite bien d’attendre plus…
Sans attendre son feu vert, je me glisse dans l’entrée, n’oublie pas de lui déposer un tendre baiser sur la joue et ajoute, tout en humant la délicieuse odeur qui s’échappe de sa cuisine:
Ohlala, ça sent bon! Je vois que ma commande a été traitée dans les plus brefs délais… Merci!
Tout aussi souriante, presque euphorique, je pose sur le comptoir de la cuisine un pot de caramel que j'ai pensé in extremis à embarquer avant de partir de chez moi, je me laisse glisser jusqu’à son canapé, après m’être déchaussée, me rappelant qu’il déteste qu’on marche dans la maison avec des chaussures dégoûtantes aux pieds. Enfin… Sa maison… Il va me prendre pour une folle, avec mon sourire défiant toute concurence, avec ma bonne humeur contagieuse. Ou pire, penser que j’ai consommé de l’alcool…
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I wish that I was a stranger in a crowd, You say my name
Le voilà propulsé vers le chemin de la quarantaine. Ezio a fêté ses quarante ans, à la fin de l’été, le 21 septembre.
Ezio a Divorcé de Charlie, il y a un peu plus de deux ans, maintenant. Comme un commun accord, ils ont signé les papiers du divorce, parce qu'ils n'avaient pas les mêmes aspirations. Lui voulait des enfants, Charlie pas du tout et au fil du temps, cela a dressé un mur entre eux. Malgré tout, l'affection demeure, parce qu'au fond, il l'a aimé plus qu'il ne l'imaginait au départ. Depuis peu, la flamme entre les deux jeunes gens semble se raviver. Est-ce une passade ou une nouvelle promesse d’engagement l’un envers l’autre ?
Il a souvent cherché à combler l'absence de son ex épouse. Il a rencontré une jeune femme, qui est rapidement tombée enceinte. Et même s'il n'est pas amoureux d'elle, devenir père est un cadeau du ciel. Sa fille, Carla est née le 14 décembre 2023.
Depuis quelques années, Ezio est concepteur de production : Un peu comme à l’image d’une décoratrice d'intérieur, il est chargé de créer l'univers du film par le biais de la conception visuelle. Cela inclut la sélection des couleurs, des textures, de l'architecture et d'autres éléments de conception qui créent un environnement pour le film. Du coup, il travaille en étroite collaboration avec une équipe de choc pour déterminer le style général du film, ainsi que la palette de couleurs et l'esthétique visuelle. Ezio participe notamment à la sélection des lieux de tournage pendant la pré production, ce qui le fait beaucoup voyager, à travers le monde.
Ezio vit dans un bel appartement style loft au centre-ville de Monterey. L'animation au cœur de cette ville l'apaise, lui et son esprit turbulent. Il ne se sentirait pas en paix, sans un bruit, à l'écart de toute agitation.
○• Ezio a des tocs, il vérifie cinquante fois la même chose mais n'est jamais sûr ○• Allergique à l'ananas, il se trimballe toujours de l'épiPen sur lui ○• Véritable mordu de films d'horreurs, chaque semaine, il découvre de nouvelles pépites ou redécouvre des classiques ○• D'ailleurs c'est un grand fan de Stephen King, il a lu ses livres plusieurs fois ○• Même les films, il les connait par cœur ○• Passionné de mécanique, il visionne des tutos sur YouTube d'un gars qu'il suit depuis quelques années , aimerait développer ses compétences, à ce sujet ○• Le matin, il déjeune des céréales avec du lait, mais il met le lait AVANT ses céréales, très important pour lui ○• Ezio ne boit qu'une seule sorte de café : le Kopi Luwak. Produit en Indonésie et à environ 400$ le kilo, il fait attention à ne pas le gaspiller. ○• Il ne boit pas d'alcool, jamais.
L’idée de retrouver mon ex-femme en pleine nuit ne m’a jamais dérangé. Ce n’est pas la première fois que cela arrive et quand ça va mal pour elle, je réponds présent. J’ai toujours répondu présent et ce n’est pas parce que nous ne sommes plus mariés que ça doit changer quelque chose entre nous. Le mariage nous a apporté beaucoup de bonheur, c’est évident. Au début. Bien qu’on s’est laissé influencer par des personnes qui nous sont chères et qu’on ne veut sous aucun prétexte décevoir, Charlie a été la meilleure chose qui me soit arrivée quand je m’y attendais le moins. On a surtout appris à s’aimer, au fur et à mesure que notre mariage prenait de l’importance. Ça n'a pas toujours été rose dans notre couple mais je préfère ne garder que les bons moments et oublier ceux qui se sont occupés de nous déchirer, chaque jour un peu plus. Malgré l'échec de notre union, je n’en démords pas : Charlie reste l’une des personnes les plus importantes dans ma vie et dont elle a changé à jamais.
Est-ce que j’ai encore des sentiments pour elle ? Dans le fond, ça ne changera jamais. J’éprouve une profonde affection pour Charlie, je ne veux que son bonheur. Garder une belle relation avec elle est primordial. Elle est un peu ma meilleure amie puisque, je n’ai aucun secret pour elle. De son côté, je sais très bien qu’il y a des choses qu’elle ne me dit pas et ce n’est pas grave, jamais je ne la forcerai à quoi que ce soit. Ce n’est pas parce que j’ai décidé que je lui raconterai tous mes secrets, qu’elle devait en faire autant ! Ceci dit, cette nuit, c’est elle qui a besoin de parler et elle ne m’aurait pas envoyé un message si ça n’avait pas été important pour elle, de venir à moi. L’inviter ici n’est que la suite logique à nos échanges de sms. Alors je prépare le petit déjeuner. Après tout, je ne dors plus et je ne retrouverai pas le sommeil. Je veux faire plaisir à Charlie et je sais qu’elle a une faim de loup ! Tout ce qu’elle m’a demandé, je l'avais déjà sous la main. Je m’active dans la cuisine, tout en préparant du café. Le seul que je bois et que je ne partage pas. Sauf avec mon ex-femme. C’est bien parce qu’elle est privilégiée, sinon…
Du coup, en fouillant dans mon réfrigérateur, j’ai sorti plusieurs fruits afin de composer une salade colorée et bourrée de vitamines. Une chance que je suis allée faire les courses la semaine dernière, parce que je n’aurais pas le temps cette semaine et puis, ça ne servirait à rien, de toute façon. Je suis actuellement sur le tournage d'une série pilote, et ça implique que je me déplace à Vancouver pour les trois prochaines semaines. Ma valise est d’ailleurs prête, dans l’entrée. Demain matin, à cette heure-ci, je serai à l’aéroport en train d'enregistrer mon billet d’avion pour le Canada. Trois semaines, sans pouvoir prendre ma petite Carla dans les bras, où je vais me rendre compte, en revenant, qu’elle aura grandi plus qu’il ne faut ! Mais, c’est mon métier, et j’aime sincèrement ce que je fais. Charlie a l’habitude que je m’en aille comme ça. Quand on était marié, elle aussi s’absentait souvent. Elle s’est retrouvée plus souvent dans les airs que moi mais l’important, c’est de retrouver les personnes qu’on aime, une fois sur la terre ferme. Et je retrouverai ma fille et Charlie dans trois semaines.
Le mixeur fonctionne, j’y plonge les dernières rondelles de bananes quand on frappe à la porte. J’arrête donc la machine infernale, m’essuie les mains avec le torchon à vaisselle avant d’aller ouvrir la porte. Pas besoin de me demander qui est derrière la porte en bois, je l’attendais, mon ex-femme ! Tout sourire, je lui réponds :
Mais avant, j’avais dix ans de moins et je ne préparais pas le petit déj en pleine nuit, pour mon ex-femme, tu sauras.
J’ai toujours eu l’habitude de lui préparer des petits déjeuners quand j’étais disponible pour elle. Des petits gestes tendres et affectueux, pour qu’elle soit heureuse. Parfois, je me demande ce qui a bloqué entre nous pour que ça dérape aussi vite. Je veux dire, oui, j’voulais des enfants et pas elle mais… je ne sais pas… j’ai l’impression de douter, quand je cherche des réponses. Je me dis qu’on avait des aspirations différentes à l’époque et que c’est pour ça que ça n’a pas fonctionné mais je me dis aussi, qu’il y avait sûrement autre chose… Bref, l’important aujourd’hui, c’est qu’on sache s’entendre parfaitement bien, qu’on ne se prend plus la tête et que si j’ai envie de l’envoyer chier, je le fais sans diplomatie. Et c’est tout aussi réciproque de sa part !
ça c’est parce que tu restes ma plus fidèle cliente, alors j’ai pas vraiment le choix, si j’veux qu’on s’revoit.
Je ris, tout en allant dans la cuisine, alors qu’elle s’installe sur le canapé. La cuisine possède un îlot central, ce qui sépare l’espace à dîner, et le salon. J’aime quand c’est à aire ouverte, je peux continuer de discuter avec mes convives tout en cuisinant. Je n’ai pas préparé la pâte moi-même, (Parce que je n’aurais pas eu assez de temps avant l’arrivée de Charlie) mais j’ai sorti un paquet de gaufres surgelées du congélateur, à faire dorer dans le four, c’est sans doute cette odeur qui est venue la titiller, y’a quelques secondes. Je m’active dans la composition d’une assiette garnie, belle à regarder. Avec l’envie de se faire dévorer en quelques secondes.
Merci d’avoir pensé au caramel.
Dis-je simplement, tandis que je dépose l’assiette sur le comptoir de la cuisine. Ensuite, je termine son milkshake après en avoir mis partout, évidemment. J’suis doué en cuisine, pour pas mal de choses en fait, mais je suis une calamité quand il s’agit de s’organiser ici. Une chance, j’ai un lave vaisselle parce que BORDEL, j’en utilise de la vaisselle, ma parole !!!
Tadaaaaaaaaam !!
Le petit déjeuner est servi, dans la bonne humeur. Charlie est radieuse. Si tôt ? Hum oui. Maintenant que j’y pense…. Elle est TOUJOURS de mauvaise humeur le matin, quand il est genre sept heures. Huit heures. Même dix heures parfois et là il est … quatre heures et dix-sept minutes. Et elle sourit. Elle a les yeux qui pétillent. Quand elle arrive au comptoir, s’installe sur le tabouret face à moi, je me penche vers elle, en déposant mes coudes sur ce dernier et lui demande, songeur :
Je ne t’ai jamais vu aussi radieuse de si bonne heure. À moins que ce soit mon petit bonhomme dans l’assiette qui te fait cet effet là ?
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☾☾ Moonchild, you shine
Come on, ya'll, moonchild, moonchild. That's how it's supposed to be.
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
Lorsque cet âge file entre mes lèvres, je n'en reviens pas: 36 ans, une existence brodée de fils décousus et de pas en avant qui se soldent par des échecs. Mais après tout, je suis toujours là: un genou à terre, l'autre déjà prêt.
Statut variable, indéfinissable: tantôt divorcée d'Ezio depuis deux ans maintenant mais aussi éternellement éprise de cet homme...
Qui a dit que l'Amour échouait toujours au premier coup?
Qui a dit que l'Amour réussissait à vous briser?
Qui a dit que l'Amour que je ressens à son égard s'éteindrait, un jour...?
Pilote de chasse, ayant anticipé ma retraite il y a deux ans mais désormais capable de reprendre le chemin d'un cockpit. Ce métier, putain, qu'est ce que je l'aime. Forcée de battre en retraite, je n'en ai pourtant pas oublié l'essentiel: de réaliser mes rêves et de les vivre tant que cela est possible. Je suis rouillée, certes, mais prête à en découdre. Et puis, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas!
Un appartement dans une résidence du quartier est de Monterey, à deux pas de la plage, de l'océan, de l'infini et du reste.
Just dancin' with my eyes closed
'Cause everywhere I look, I still see you
And time is movin' so slow
And I don't know what else that I can do
✸ Son callsign est Kizzy, le surnom que sa mère lui donnait petite
✸ Collectionne les casquettes
✸ A peur de l’orage
✸ Accro aux sucettes
✸ Adore regarder des émissions de paranormal
✸ Déteste le bleu
✸ Adore nager dans l'océan, surtout au lever du soleil
✸ Dépose une bille à chaque fois qu’elle se rend sur la tombe de sa mère
✸ Peut dépenser des fortunes pour entretenir ses cheveux
✸ Dévore des séries en quelques jours à peine
✸ A la main verte, adore jardiner
Ce n’est clairement pas une heure pour faire des folies, et pourtant. Ce n’est clairement pas une heure pour débarquer chez son ex-mari, et pourtant. Et ce n’est clairement pas une heure pour dévorer avidement un petit déjeuner sucré, comme une enfant affamée… et pourtant. Plus aucune exactitude ne guide mon quotidien, je suis en roue libre, régissant à mes envies les plus primaires et surtout les plus inattendues. En somme, je m’écoute, moi et mes désirs, et je vis. Tout simplement. De la plus intense des manières. Qu’y a-t-il de mal à cela, au fond…?
Petit Ange et Petit Démon sur mon épaule, qu’avez-vous à dire pour votre défense, hein…? Je suis toute ouïe, prête à étudier vos arguments sans doute passionnants. Du côté de la voie de la raison, il n’y aurait que de simples murmures ressemblant davantage à des excuses. Oui, Charlie, demande plutôt pardon à Ezio de te pointer à l’improviste chez lui alors que le soleil n’est toujours pas levé. Implore le, jette toi à ses pieds et explique à quel point ta vie est devenue chaotique sans lui. Que tu ne sais plus où aller depuis que tu as perdu ta lanterne, ta raison de te battre. Qu'un tel carnage doit cesser mais que tu ne sais comment t'y prendre. Mais le souffle démoniaque que je peux ressentir dans ma nuque préférera sans doute m'implorer de rester, de profiter, de rire et surtout de picoler. Oui, tu le sais, Charlie, que ton ex mari a toujours quelques bières au frais. Tu sais que tu en as envie de cette boisson, bien plus que celle qu’il est en train de te préparer avec amour. Cède à cette tentation, révèle tes plus perfides vices et arrête de te cacher. Montre toi à lui, comme tu es, dans toute son intensité. Bon, fermez là, vous deux, j’essaie de me concentrer. C’est pas trop demander de ne plus avoir une conscience qui parlotte autant, bordel?!
Je finis par sortir mes fesses du canapé, luttant contre l’envie de lui réclamer mon repas directement sur la table basse. Mais je ne suis plus une adolescente entêtée, j’ai appris à me comporter correctement, ou presque. Traînant des pieds, mais étant si impatiente et enjouée, je rejoins l’ilôt central de la cuisine, mes doigts pianotant gaiement sur le bois. Ezio est un homme à marier, et je suis bien placée pour le savoir. Il est parfait, tout simplement. L’assiette garnie et alléchante qu’il me propose est à croquer, voilà pourquoi je lui transmets, les joues rougissantes et la voix gorgée de tendresse:
Merci, Ezio, d’avoir concocté un si beau petit déjeuner. Même si nous sommes légèrement en avance pour le déguster! Et oui, c’est ça qui me donne le sourire. Et de te voir, évidemment. Et puis… Je sens une délicieuse odeur de café. Le seul que tu acceptes de siroter, hein…? Tu m’en sers une tasse, hein, steuplaîiiiiiiiit?
Je joins mes paroles à un geste reconnaissable entre tous, joignant mes deux mains l’une contre l’autre, battant des cils, le regardant avec un certain charme dans le regard. Bon sang, Charlie, à quoi tu joues…? C’est une nuit de pleine lune, ou quoi, pour que tu te comportes ainsi? Mais rien à faire, aucune restriction ne transpire dans mon comportement. Je n’ai plus la patience de me contenir. Ça suffit. Du coin de l'œil, je repère une valise, dans l’entrée, bagage que je connais bien, pour avoir vécu durant des années avec l’homme fièrement passionné par son travail qu’a toujours été Ezio. Claquant fortement de la langue contre mon palais, je finis par lui demander, excessivement curieuse:
Tu pars pour combien de temps, cette fois-ci?
La question est presque impersonnelle mais je ne peux pas dire que je persiste à avoir des filtres avec mon ex-mari. C’est comme si, quelque part, je refusais de couper définitivement les liens avec lui. De toute manière, ça serait trop douloureux. J’ai, durant toute ma vie, perdu beaucoup trop d’être chers. Je refuse de faire une croix sur Ezio, sa place qu’il a gagné dans mon cœur, il l’a conservera aussi longtemps qu’il le voudra. Aussi longtemps qu’il acceptera de me supporter. Et puis, j’ai tout à fait le droit de m’inquiéter à son sujet. Être à présent divorcés ne veut pas dire que nous ne pouvons plus nous soucier de l’autre… Même si je sais que son métier n’a rien de dangereux. Mais je me souviens être perpétuellement tracassé, quand il était loin de moi. C’était une autre époque, une autre vie… Refusant de me plonger allègrement dans une telle mélancolie, je finis par soupirer et annonce, souriante:
Allez, j’attaque, je suis morte de faim. Bon appétit!
Entre deux bouchées, qui s’avèrent très goûteuses, je réfléchis à la suite de notre conversation. Je n’ai jamais été réellement embêtée du silence qui pouvait exister entre nous car ce n’est pas la raison principale de notre séparation. Le bonheur n’avait jamais manqué dans notre foyer, je dirais simplement que l’amour ne suffisait sans doute plus et que nos aspirations personnelles ne pouvaient se mêler à celles d’ordinaire ressenties par un couple vibrant sur la même fréquence. Je sais que j’ai besoin de lui parler, de lui confier tous ces éclats qui flottent dans mon esprit torturé. Mais pour le moment, je ne dis pas non à un peu de répit. Plantant ma fourchette dans un des fruits frais, je la tends en direction d’Ezio et ajoute, sans prendre de gant:
Bon, parlons peu, parlons bien… Je voulais te voir pour discuter, pour… Oh merde, fais chier…
Dans la précipitation, et sans doute déboussolée par les révélations que je m’apprête à lui faire, je fais tomber ce fameux morceau de fruit sur le sol. Quelle maladroite! J’en tiens vraiment une couche. Descendant de mon tabouret haut et me penchant sans réfléchir afin de ramasser mes bêtises, je me redresse ensuite subitement, me retrouvant nez à nez avec Ezio. Et cette proximité me laisse pantoise. Complètement prise de court, je baragouine, mes lèvres à quelques centimètres des siennes:
Euh, attends, je… J’vais… Euh…
Et sans réfléchir, j’engloutis le bout de fruit, mâchant avec frénésie, complètement figée. Putain, j’ai vraiment envie de boire, là. J’ai soif. Faim, aussi. Mais pas certaine que ce type de nourriture suffit à me rassasier…
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Le voilà propulsé vers le chemin de la quarantaine. Ezio a fêté ses quarante ans, à la fin de l’été, le 21 septembre.
Ezio a Divorcé de Charlie, il y a un peu plus de deux ans, maintenant. Comme un commun accord, ils ont signé les papiers du divorce, parce qu'ils n'avaient pas les mêmes aspirations. Lui voulait des enfants, Charlie pas du tout et au fil du temps, cela a dressé un mur entre eux. Malgré tout, l'affection demeure, parce qu'au fond, il l'a aimé plus qu'il ne l'imaginait au départ. Depuis peu, la flamme entre les deux jeunes gens semble se raviver. Est-ce une passade ou une nouvelle promesse d’engagement l’un envers l’autre ?
Il a souvent cherché à combler l'absence de son ex épouse. Il a rencontré une jeune femme, qui est rapidement tombée enceinte. Et même s'il n'est pas amoureux d'elle, devenir père est un cadeau du ciel. Sa fille, Carla est née le 14 décembre 2023.
Depuis quelques années, Ezio est concepteur de production : Un peu comme à l’image d’une décoratrice d'intérieur, il est chargé de créer l'univers du film par le biais de la conception visuelle. Cela inclut la sélection des couleurs, des textures, de l'architecture et d'autres éléments de conception qui créent un environnement pour le film. Du coup, il travaille en étroite collaboration avec une équipe de choc pour déterminer le style général du film, ainsi que la palette de couleurs et l'esthétique visuelle. Ezio participe notamment à la sélection des lieux de tournage pendant la pré production, ce qui le fait beaucoup voyager, à travers le monde.
Ezio vit dans un bel appartement style loft au centre-ville de Monterey. L'animation au cœur de cette ville l'apaise, lui et son esprit turbulent. Il ne se sentirait pas en paix, sans un bruit, à l'écart de toute agitation.
○• Ezio a des tocs, il vérifie cinquante fois la même chose mais n'est jamais sûr ○• Allergique à l'ananas, il se trimballe toujours de l'épiPen sur lui ○• Véritable mordu de films d'horreurs, chaque semaine, il découvre de nouvelles pépites ou redécouvre des classiques ○• D'ailleurs c'est un grand fan de Stephen King, il a lu ses livres plusieurs fois ○• Même les films, il les connait par cœur ○• Passionné de mécanique, il visionne des tutos sur YouTube d'un gars qu'il suit depuis quelques années , aimerait développer ses compétences, à ce sujet ○• Le matin, il déjeune des céréales avec du lait, mais il met le lait AVANT ses céréales, très important pour lui ○• Ezio ne boit qu'une seule sorte de café : le Kopi Luwak. Produit en Indonésie et à environ 400$ le kilo, il fait attention à ne pas le gaspiller. ○• Il ne boit pas d'alcool, jamais.
Charlie, c’est toute une énigme à elle toute seule. Elle l’a toujours été. Parfois, je pensais bien la connaître et d’autres fois, elle était une étrangère à mes yeux mais tout ceci ne m’a jamais dérangé. J’ai toujours aimé qui elle était, et qui elle semblait être. Je connais pas mal ses goûts alimentaires, sa couleur préférée, celle qu’elle déteste. Quand il y a de l’orage, elle se met à faire les cent pas, à fermer les yeux et se boucher les oreilles. Et puis, je ne sais pas ce qu’elle fait, à quoi elle pense et quel genre de personne elle fréquente quand elle n’est plus dans mon champ de vision. Enfin, j’veux dire, Charlie fait bien ce qu’elle veut de sa vie à présent, nous ne sommes plus mariés et il m’arrive de le regretter. Peut-être que j’aurais pu faire quelque chose pour sauver notre mariage ? À vrai dire, je n’en ai aucune idée mais c’est de l’histoire ancienne à présent, je ne devrais même plus me poser la question. Charlie a choisi de tracer sa route et d’une manière ou d’une autre, je l’ai fait moi aussi. Ma vie ne ressemble plus trop a rien, c’est un bordel sans nom. J’ai une petite fille de quelques semaines, j’suis célibataire. Cela prouve que je n’ai rien de stable dans ma vie. Rien de stable à part mon boulot. Au moins y’a ça qui n’a pas changé en plusieurs années.
J’offre le petit dej à Charlie, tout sourire et lui dépose l’assiette devant elle. C’est pas le palace mais ça fera l’affaire. Et malgré l’heure je la trouve de très bonne humeur. C’est rarement le cas venant d’elle et je ne peux m’empêcher de lui en faire la remarque. Ou plutôt lui demander ce qui la rend si rayonnante. En la regardant faire, je ne peux m’empêcher de rire légèrement, et de m’appuyer sur mes coudes, sur le comptoir, en m’approchant un peu plus de mon ex-femme. Je hausse les épaules et lui dit :
Oh tu sais, y’a pas d’heure précise pour prendre son petit déjeuner alors qu’il soit quatre heures ou huit heures, c’est quoi la différence ?
Je me redresse, et en sortant une tasse du placard, je lui rétorque :
C’est bien parce que c’est toi, hein ?
Bon, je dis ça pour rire. Je partage le café avec tout le monde c’est juste que moi, je n’en consomme nulle part ailleurs que chez moi. Je me rappelle que Charlie me taquinait beaucoup là-dessus lorsque nous sortions. Il lui arrivait de commander un café pour moi, en le faisant passer pour du thé. Vous savez, pour que je « goûte » au moins, avant de dire j’aime pas !!! Comme pour les enfants, si si…
Quand Charlie me pose la question quant à mon prochain départ, je regarde moi aussi la valise dans l’entrée et soupire. Elle connaît si bien cet aspect de ma vie. J’ai toujours eu une raison de rester à la maison lorsque nous étions ensemble mais elle me manquait à la seconde où je fermais la porte. À présent, c’est presque pareil mais pour une autre personne. Carla. C’est la première fois que je m’en vais, depuis que je suis devenu père. La première fois que cette petite personne risque de me manquer comme jamais parce que j’adore mon rôle auprès d’elle et je ne veux pas rater un seul instant de son évolution. En soupirant presque nostalgique, j’annonce à Charlie :
Trois semaines… trois longues semaines. La routine quoi !
Trois semaines, c’est rien du tout. Je suis déjà parti bien plus longtemps que ça. Je crois que le plus long ça été huit ou neuf semaines. Autant dire que j’étais bien heureux de rentrer chez moi pour la retrouver. Tout en piquant ma fourchette dans ma propre assiette, je laisse Charlie prendre quelques bouchées de la sienne, tout en installant un silence qui ne me gène pas. Je relève la tête quand elle me présente un fruit frais, je n’en oublie pas la raison de sa venue. Elle a besoin de parler.. Quand Charlie ne dort pas, c’est que quelque chose la tracasse, parce que c’est un vrai Loir habituellement. Un tremblement de terre pourrait subvenir qu’elle ne le sentirait même pas, c’est pour dire !!
Lorsqu’elle fait tomber le fruit par terre, qu’elle se baisse pour le ramasser, je me redresse et me retrouve ensuite nez à nez avec elle. Je me racle la gorge, sans perdre de ma superbe, sans quitter son regard une seule seconde. Je ne me rappelle pas la dernière fois que je me suis senti si près d’elle. J’veux dire, en termes de centimètres, évidemment… Elle semble si… confuse et je ne sais pas pourquoi. La proximité de nos deux êtres me rend raid comme un piquet. Je ne sais quoi en penser. J’ai toujours nourri l’espoir de… bref, je me racle la gorge une seconde fois, me montre stoïque. Sûr de moi. Un peu. Quand même.
Tu… euh… t’avais pas quel… quelque chose à dire, Charlie ?
C’est ça, Ezio, concentre la, sur la discussion qu’elle voulait entamer et par tous les dieux, arrête de fixer ses lèvres comme ça, on dirait que tu vas les bouffer !!!
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☾☾ Moonchild, you shine
Come on, ya'll, moonchild, moonchild. That's how it's supposed to be.
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
Lorsque cet âge file entre mes lèvres, je n'en reviens pas: 36 ans, une existence brodée de fils décousus et de pas en avant qui se soldent par des échecs. Mais après tout, je suis toujours là: un genou à terre, l'autre déjà prêt.
Statut variable, indéfinissable: tantôt divorcée d'Ezio depuis deux ans maintenant mais aussi éternellement éprise de cet homme...
Qui a dit que l'Amour échouait toujours au premier coup?
Qui a dit que l'Amour réussissait à vous briser?
Qui a dit que l'Amour que je ressens à son égard s'éteindrait, un jour...?
Pilote de chasse, ayant anticipé ma retraite il y a deux ans mais désormais capable de reprendre le chemin d'un cockpit. Ce métier, putain, qu'est ce que je l'aime. Forcée de battre en retraite, je n'en ai pourtant pas oublié l'essentiel: de réaliser mes rêves et de les vivre tant que cela est possible. Je suis rouillée, certes, mais prête à en découdre. Et puis, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas!
Un appartement dans une résidence du quartier est de Monterey, à deux pas de la plage, de l'océan, de l'infini et du reste.
Just dancin' with my eyes closed
'Cause everywhere I look, I still see you
And time is movin' so slow
And I don't know what else that I can do
✸ Son callsign est Kizzy, le surnom que sa mère lui donnait petite
✸ Collectionne les casquettes
✸ A peur de l’orage
✸ Accro aux sucettes
✸ Adore regarder des émissions de paranormal
✸ Déteste le bleu
✸ Adore nager dans l'océan, surtout au lever du soleil
✸ Dépose une bille à chaque fois qu’elle se rend sur la tombe de sa mère
✸ Peut dépenser des fortunes pour entretenir ses cheveux
✸ Dévore des séries en quelques jours à peine
✸ A la main verte, adore jardiner
Ezio, c’est l’homme hypnotique par excellence. Celui que je n’ai pas vraiment choisi, que j’ai à peine effleuré, que j’ai aimé, un peu, beaucoup, plus vraiment. De toutes les manières, j’ai été lié à lui. Par la force, par la raison, par l’obligation et ensuite, à la toute fin de la liste, par choix. Notre union n’a pas été désagréable, seulement quelque peu arrondie. Ce n’était pas une évidence, encore moins une passion éternelle. Pourtant, c’est chez lui que j’ai choisi de me réfugier, alors que je suis en proie à des questions et des bouleversements sans précédents dans ma vie. Apeurée, fière comme un coq, déterminée à ne pas me laisser bouffer par toute cette pression. J’ai fini par céder… Accourant chez Ezio, m’invitant, pensant ainsi que j’ai encore les droits d’une épouse, sans les obligations conférées à ce titre.
C’est bien parce que c’est toi.
Oui, c’est moi, Ezio. Ton ex-femme. J’ai été, mais je ne suis plus. Tout comme je ne suis plus vraiment la fille de ma mère, la sœur de ma jumelle. Tout le monde part un jour, pourtant, je suis toujours restée fidèle au poste. Sauf aux côtés d’Ezio. Tandis que je picore dans mon assiette, je réfléchis aux Pourquoi. Pourquoi est-ce que j’ai décidé de divorcer? Pourquoi est-ce que nous deux n’existe plus? Pourquoi le ciel est bleu? J’aimerais tout savoir, lire dans l’avenir, m’enrichir du passé. Mais je ne suis pas une déesse. Je ne suis qu’une femme, esclave de ses démons, rampant avec deux boulets attachés à chaque cheville, qui tente de se relever alors que tout souhaite l’asservir.
Trois semaines. Il part pour trois semaines. Trois semaines durant lesquelles je ne pourrais me reposer d’aucune façon sur cet homme qui compte bien plus que je ne veux l’avouer. Boudeuse, je perds le contrôle de moi-même, gaffe, fait tomber un morceau de fruit, le ramasse et me retrouve collée à Ezio, sans savoir comment tout ceci a pu arriver. Tu n’en as vraiment aucune idée, Charlie…? Tu es loin d’être idiote, tu peux apercevoir les multiples possibilités qui se présentent à toi. À vous. Oui, une entité qui n’a jamais cessé de présenter deux têtes. Divorcer n’est pas aussi libérateur qu’on ne le pense. Me séparer d’Ezio en tant qu’épouse n’a jamais signifié le sortir manu militari de ma vie, bien au contraire. Je ne me suis jamais sentie aussi proche de lui que depuis cette signature. Affranchis de notre situation administrative, tout semble plus léger, notre dynamique peut enfin s’épanouir. Comme si nous étions en position de reprendre notre relation là où nous l’avions laissée, tout en changeant les règles du jeu. En envisageant de tricher, puisqu’aucun n’arbitre ne se mettra entre nous deux.
Bégayant, prise au dépourvue, je me contente de lâcher le morceau, sans reprendre mon souffle:
Oui, Ezio. Je voulais te parler. J’ai appris qu’Adaline était ma nièce, que Naomi avait eu une fille, dans le plus grand des secrets. Bon, ça, je te l’ai dit, par texto… Mais… J’ai tout foiré, avec elle. Quand on s’est rencontré, pour la première fois. J’sais pas quoi faire… J’ai jamais su m'y prendre avec les gosses.
J’ai jamais su m’y prendre avec toi. Voilà ce que j’ai terriblement envie d’ajouter, tandis que ma main se pose naturellement sur sa joue. Je me vois faire, j’observe du coin de l'œil mon bras se diriger vers son visage, mon regard toujours planté dans le sien. Comme un air de défi, une malice dans mes prunelles, un éclat bien inapproprié. Dans ses yeux, je vois enfin l’océan des possibilités. L’homme bon, le courageux, le sociable, le curieux et passionné Ezio. Ça, je le sais. Je l’ai toujours su. Et ces papillons dans le ventre, qu’est ce que c’est, hein…? La faim? La soif? Le manque d’alcool qui se matérialise? Le corps est esclave de l’esprit, tout le monde le sait. Que cherche-t-il à me faire comprendre, à la fin…? Le bout de mes doigts sont froids, la peau d’Ezio est si chaude. Comme une rencontre impossible, deux substances incapables de se mélanger. Charlie, t’es pas alcoolisée. T’es pas en train de délirer, ni même de dormir. Alors, qu’est ce que tu fous, là, hein…? À rapprocher tes lèvres de celles de ton ex-mari…?
Plus de raison. Plus de questions. Moins d’hésitation, moins de remords.
Je cligne des yeux. Une fois. Une fois, ça veut dire oui, Ezio. Deux fois, ça veut dire non, Ezio. Moi, je me contente d’une fois. Oui, une unique fois.
Il est quatre heures du matin. J’ai débarqué chez mon ex, qui m’a préparé un petit déjeuner. Et maintenant…? Que va-t'il se passer…?
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I wish that I was a stranger in a crowd, You say my name
Le voilà propulsé vers le chemin de la quarantaine. Ezio a fêté ses quarante ans, à la fin de l’été, le 21 septembre.
Ezio a Divorcé de Charlie, il y a un peu plus de deux ans, maintenant. Comme un commun accord, ils ont signé les papiers du divorce, parce qu'ils n'avaient pas les mêmes aspirations. Lui voulait des enfants, Charlie pas du tout et au fil du temps, cela a dressé un mur entre eux. Malgré tout, l'affection demeure, parce qu'au fond, il l'a aimé plus qu'il ne l'imaginait au départ. Depuis peu, la flamme entre les deux jeunes gens semble se raviver. Est-ce une passade ou une nouvelle promesse d’engagement l’un envers l’autre ?
Il a souvent cherché à combler l'absence de son ex épouse. Il a rencontré une jeune femme, qui est rapidement tombée enceinte. Et même s'il n'est pas amoureux d'elle, devenir père est un cadeau du ciel. Sa fille, Carla est née le 14 décembre 2023.
Depuis quelques années, Ezio est concepteur de production : Un peu comme à l’image d’une décoratrice d'intérieur, il est chargé de créer l'univers du film par le biais de la conception visuelle. Cela inclut la sélection des couleurs, des textures, de l'architecture et d'autres éléments de conception qui créent un environnement pour le film. Du coup, il travaille en étroite collaboration avec une équipe de choc pour déterminer le style général du film, ainsi que la palette de couleurs et l'esthétique visuelle. Ezio participe notamment à la sélection des lieux de tournage pendant la pré production, ce qui le fait beaucoup voyager, à travers le monde.
Ezio vit dans un bel appartement style loft au centre-ville de Monterey. L'animation au cœur de cette ville l'apaise, lui et son esprit turbulent. Il ne se sentirait pas en paix, sans un bruit, à l'écart de toute agitation.
○• Ezio a des tocs, il vérifie cinquante fois la même chose mais n'est jamais sûr ○• Allergique à l'ananas, il se trimballe toujours de l'épiPen sur lui ○• Véritable mordu de films d'horreurs, chaque semaine, il découvre de nouvelles pépites ou redécouvre des classiques ○• D'ailleurs c'est un grand fan de Stephen King, il a lu ses livres plusieurs fois ○• Même les films, il les connait par cœur ○• Passionné de mécanique, il visionne des tutos sur YouTube d'un gars qu'il suit depuis quelques années , aimerait développer ses compétences, à ce sujet ○• Le matin, il déjeune des céréales avec du lait, mais il met le lait AVANT ses céréales, très important pour lui ○• Ezio ne boit qu'une seule sorte de café : le Kopi Luwak. Produit en Indonésie et à environ 400$ le kilo, il fait attention à ne pas le gaspiller. ○• Il ne boit pas d'alcool, jamais.
J’ai toujours nourri l’espoir qu’un jour, elle me revienne. C’est bête, je sais, mais j’étais amoureux.
Peut-être pas dès le début non, mais c’est arrivé, petit à petit. J’appréciais sa compagnie, son rire, ses sourires. Son regard malicieux, sérieux, défiant. Même son caractère adorable et mordant à souhait, je l’adorais !!! (Je l’adore toujours) Chaque étape de notre mariage était un challenge de taille. Je devais apprendre à la connaître, et on devait composer l’un avec l’autre. Faire plaisir à nos aînés, leur donner un nouveau sens à leur vie et donner l’impression d’être en sécurité tous les deux. Aaaah, ce fameux club de bridge ! Cette tante formidable qui me présentait avant tout comme son fils prodige, n’avait pas été à son premier coup d’essai, pour me marier à l’une des filles ou des petites-filles de ces amies ! Dans chaque club de ce genre, privé ou non, il y a toujours l’amie d’une amie, qui cherche un bon p’tit gars pour marier sa petite princesse. Charlie était de loin, la plus belle de toutes. Je m’en rappelle comme si c’était le premier jour : elle était là, dans sa magnifique robe d’été, les cheveux en cascade et elle semblait vraiment s’ennuyer. J’ai croisé son regard, je lui ai souri, comme un con. Après tout, j’essayais de faire plaisir à ma tante, rappelons-le. J’étais sans doute en train de tomber amoureux, non ?
Enfin, ça n’a pas vraiment d’importance aujourd’hui. On a mis du temps à se faire confiance tous les deux, avant d’avoir un mariage correct. Et puis, mes sentiments ont pris le dessus, peut-être un peu trop. Le résultat, c’est qu’on n’était pas fait l’un pour l’autre. Je le regrette encore aujourd’hui. J’ignore ce que j’aurais pu faire de plus pour la rendre heureuse. Elle ne l’était pas, ça se voyait. Les dernières années de notre mariage, c’était une catastrophe. Les mauvaises passes se sont succédé. La perte de sa sœur, très jeune, ne l'a sans doute pas aidée à vivre sa propre vie comme elle l'aurait dû. Cette épée de Damoclès constamment au-dessus de sa tête, l’assassinat de sa mère… L’alcool est devenu son meilleur ami, son amant pendant que moi, impuissant, je la regardais aller vers le bas. J’ai tendu le bras plus d’une fois, mais elle était trop loin. Elle n'effleurait même pas le bout de mes doigts !
Oh Charlie, si tu savais à quel point je m’en veux parfois, de ne pas avoir été la personne sur laquelle tu pouvais réellement te raccrocher.
C’est à tout cela que je pense, tandis que Charlie n’est plus qu’à quelques centimètres de moi. Cette proximité m’appelle, bien sûr. Je n’ai jamais cessé de croire qu’un jour, elle pourrait redevenir ma femme. C’était stupide d’accepter le divorce mais en même temps, elle ne m’en donnait pas le choix. C’était la fin. On fonçait droit dans le mur. Mais ça ne veut pas dire que j’étais d’accord avec cette décision. Aujourd’hui, qu’est-ce qu’il nous reste ? Qu’est-ce qu’il me reste ? L’espoir ? Caressant ma joue après son aveux, je me contente de dire, ceci, confus :
Tout va bien se passer, Charlie.
Je suis confiant, oui. Je suis certain qu’elle finira par trouver un terrain d’entente avec cette gamine et que leur prochaine rencontre sera beaucoup plus harmonieuse. Ce n’est pas facile de digérer ce genre de bombe, mais à cet instant, j’avoue que je ne suis plus du tout la conversation. Je n’en ai pas trop envie.
Pourquoi ? C’est simple. Mon ex-femme est bien trop prêt. Je reconnais les signes, Charlie. J’suis pas idiot sur ce coup. J’te connais depuis très très longtemps. Je sais quand tu es fâchée ou vexée. Je sais quand je dois te foutre la paix, ou quand tu veux un câlin. Et là, Charlie, tu cherches de l’affection. L’affection que j’suis prêt à te donner mais est-ce vraiment judicieux ? Tu ne le sais peut-être pas mon ange, mais je suis toujours amoureux de toi. Ce sont mes sentiments que tu mets à rudes épreuves, là, tout de suite.
Mais je ne sais pas, je n’arrive plus à réfléchir correctement quand je sens ton souffle qui se mélange au mien. J’arrive à rien Charlie ! Tout ce que je veux, ce sont tes lèvres. Caresser ta peau douce, la parcourir du bout des doigts. Faire naître en toi un désir que j’ai toujours adoré lire dans tes yeux ou entendre dans ta voix.
Et tandis que mes yeux sont solidement accrochés aux siens, que la distance entre nos lèvres se réduit à presque néant, j’inspire profondément. De mon bras droit, je pousse l’assiette de Charlie plus loin sur le comptoir. Ensuite, je pose mes mains sur ses magnifiques hanches et je la soulève pour qu’elle puisse s’asseoir là où se trouvait son petit déjeuné, voilà quelques secondes. Je n’ai toujours pas quitté ses yeux hypnotisants. J’ai bien des défauts, tout autant que Charlie. On a toujours eu du mal à accorder tous les deux, comme souvent encore aujourd’hui, mais je vous jure que cette femme, c’est LA femme de toute une vie. Je l’ai laissé filer, j’ai été un vrai con. Je ne me suis pas battu pour elle. J’aurais dû essayer plus fort, plus longtemps.
Et maintenant ? Je ne sais pas. Je ne réfléchis plus.
Mes mains toujours posées sur ses hanches, j’applique une légère pression de mes doigts, pour réduire le peu d’espace qu’il y a encore entre nous. Je la plaque contre moi et approche mes lèvres des siennes. Retrouver la douceur de ses lèvres est une vraie délivrance. J’ai oublié l’effet que ça faisait sur moi, mais en même temps, je me rappelle très bien le goût qu’elles avaient. Charlie est… Charlie.
Sans l’ombre d’un doute, Ma Charlie.
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Dernière édition par Ezio Butler le Ven 28 Juin - 14:34, édité 1 fois
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
Lorsque cet âge file entre mes lèvres, je n'en reviens pas: 36 ans, une existence brodée de fils décousus et de pas en avant qui se soldent par des échecs. Mais après tout, je suis toujours là: un genou à terre, l'autre déjà prêt.
Statut variable, indéfinissable: tantôt divorcée d'Ezio depuis deux ans maintenant mais aussi éternellement éprise de cet homme...
Qui a dit que l'Amour échouait toujours au premier coup?
Qui a dit que l'Amour réussissait à vous briser?
Qui a dit que l'Amour que je ressens à son égard s'éteindrait, un jour...?
Pilote de chasse, ayant anticipé ma retraite il y a deux ans mais désormais capable de reprendre le chemin d'un cockpit. Ce métier, putain, qu'est ce que je l'aime. Forcée de battre en retraite, je n'en ai pourtant pas oublié l'essentiel: de réaliser mes rêves et de les vivre tant que cela est possible. Je suis rouillée, certes, mais prête à en découdre. Et puis, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas!
Un appartement dans une résidence du quartier est de Monterey, à deux pas de la plage, de l'océan, de l'infini et du reste.
Just dancin' with my eyes closed
'Cause everywhere I look, I still see you
And time is movin' so slow
And I don't know what else that I can do
✸ Son callsign est Kizzy, le surnom que sa mère lui donnait petite
✸ Collectionne les casquettes
✸ A peur de l’orage
✸ Accro aux sucettes
✸ Adore regarder des émissions de paranormal
✸ Déteste le bleu
✸ Adore nager dans l'océan, surtout au lever du soleil
✸ Dépose une bille à chaque fois qu’elle se rend sur la tombe de sa mère
✸ Peut dépenser des fortunes pour entretenir ses cheveux
✸ Dévore des séries en quelques jours à peine
✸ A la main verte, adore jardiner
Je n’ai jamais tourné la page de notre mariage. Je n’ai jamais réellement accepté ce divorce. Pourquoi…?
Comprendre, la quête éternelle de chaque âme en ce monde. Déchiffrer les questionnements incessants afin de trouver des réponses pour expliquer l’inexprimable. Je n’ai jamais été doué dans l’exercice de la mise en avant de mes sentiments et la première victime d’un tel trouble est sans aucun doute Ezio. Celui que j’ai épousé, un jour, que j’ai promis d’aimer et de respecter au-delà de la raison. Les sentiments amoureux n’étaient pas évidents, au premier coup d'œil, et pourtant, ils sont nés. Douloureusement, lentement. À mon image. Mais j’ai toujours été une calamité pour diffuser une certaine confiance, pour propager un amour que je ressentais, pourtant. Oui, Ezio, je t’ai aimé. Mais malheureusement, j’ai beaucoup plus aimé l’alcool. Et cela a provoqué ma chute. Mon addiction s’est immiscée dans notre couple, sournoisement, mais pourtant, je ne peux pas fermer les yeux plus longtemps. Je suis responsable de l’échec de notre relation. Tout comme je me sens coupable de la perte de ma sœur, de son secret concernant sa fille, de la mort de ma mère, de la déception que je peux lire dès que je croise le regard de mon père. Je ne suis que Déception.
Ezio a toujours eu les mots, même si ceux qu’il emploie sont parfois dérisoires. Sortant de la bouche de n’importe quel autre être humain, je n’y accordais pas la moindre importance. Ils sont si banals, si creux et vides de sens. Mais quand la voix d’Ezio m’affirme que tout va bien se passer, je me surprends à y croire. À fonder une confiance véritable en lui, à sourire, timidement, à rire, gauchement.
Suis-je en train de replonger par facilité? Je suis vulnérable, c’est un fait, mais Ezio n’est pas du genre à profiter d’une situation délictueuse. Et de mon côté, je dois me rendre à l’évidence: il me manque. Malgré l’alcool et l’aspect désinhibé qui pouvait m’habiter lors de phases de profond enivrement, je n’ai jamais cédé à la tentation de la chair, à la facilité d’une nuit dans les bras d’un homme. Pourquoi…? Tout simplement parce que cela a toujours été Ezio. Sa peau, son souffle, ses baisers et son sourire. Ces images rassurantes, réconfortantes et familières ne m’ont jamais quittés. Pourquoi…? Sans doute car j’espérais les vivre pour de vrai, un jour peut-être, à nouveau… Et il semblerait que ce fantasme devienne réalité. Enfin. Mon impatience est à la hauteur de l’excitation qui me gagne. Les mains d’Ezio prennent les commandes, me hissent jusqu’au comptoir, où un tout autre repas s’apprête à être dévoré. Moi. Être réduite à ce statut parfois déplorable est un soulagement sans nom. Car je pensais, avec ce temps considérable qui a filé depuis notre dernier tête à tête, que le désir avait tout simplement disparu. Que mon ex mari ne ressentait plus rien pour moi, que notre complicité était tout ce qu’il nous restait. Et j’étais très fière de notre divorce car il n’était pas seulement la résultante d’une haine profonde ou d’un mépris sans égal. Non, nous avions réussis à transcender notre relation, à la rendre plus belle qu’auparavant. Pourquoi…? Car les sentiments étaient toujours présents, malgré nos deux signatures en bas d’un document officiel? Je n’ai jamais été très à cheval sur les protocoles. Je n’ai jamais été très chanceuse, j’ai refusé d’abdiquer face aux difficultés mais à la fois, je me suis toujours battue comme une lionne, malgré la fatalité. Pourquoi je n’ai pas été aussi enragée au contact d’Ezio…? J’aurais dû lui dire, j’aurais dû me faire entendre. Mais il n’est jamais trop tard dans la vie. Alors, enroulant mes jambes autour de ses fesses, caressant ses épaules du bout de mes doigts parfaitement maîtrisés, l’alcool ne faisant plus parti de mon organisme depuis des jours, je plante mon regard dans le sien et ose murmurer l’impensable:
Je t’aime…
Oups. C’est trop tôt, n’est ce pas? Ou sans doute trop tard…? Il ne s’agit pas uniquement d’excitation ou de plaisir charnel. Tandis que je plonge en direction des lèvres d’Ezio, je me surprends à espérer. À vouloir. À sentir cette envie de combattre. Pourquoi…? Au nom de l’Amour, tout simplement. Alors, ma langue franchit la barrière de ses lèvres tandis que mes mains audacieuses s’occupent de le débarrasser de son tee-shirt, frôlant ensuite la naissance de ses fesses, se faufilant sous son caleçon. Nous n’avons plus de temps à perdre, n’est ce pas? Pourquoi, Ezio, pourquoi avons-nous fait une telle bêtise, celle de divorcer…?
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Le voilà propulsé vers le chemin de la quarantaine. Ezio a fêté ses quarante ans, à la fin de l’été, le 21 septembre.
Ezio a Divorcé de Charlie, il y a un peu plus de deux ans, maintenant. Comme un commun accord, ils ont signé les papiers du divorce, parce qu'ils n'avaient pas les mêmes aspirations. Lui voulait des enfants, Charlie pas du tout et au fil du temps, cela a dressé un mur entre eux. Malgré tout, l'affection demeure, parce qu'au fond, il l'a aimé plus qu'il ne l'imaginait au départ. Depuis peu, la flamme entre les deux jeunes gens semble se raviver. Est-ce une passade ou une nouvelle promesse d’engagement l’un envers l’autre ?
Il a souvent cherché à combler l'absence de son ex épouse. Il a rencontré une jeune femme, qui est rapidement tombée enceinte. Et même s'il n'est pas amoureux d'elle, devenir père est un cadeau du ciel. Sa fille, Carla est née le 14 décembre 2023.
Depuis quelques années, Ezio est concepteur de production : Un peu comme à l’image d’une décoratrice d'intérieur, il est chargé de créer l'univers du film par le biais de la conception visuelle. Cela inclut la sélection des couleurs, des textures, de l'architecture et d'autres éléments de conception qui créent un environnement pour le film. Du coup, il travaille en étroite collaboration avec une équipe de choc pour déterminer le style général du film, ainsi que la palette de couleurs et l'esthétique visuelle. Ezio participe notamment à la sélection des lieux de tournage pendant la pré production, ce qui le fait beaucoup voyager, à travers le monde.
Ezio vit dans un bel appartement style loft au centre-ville de Monterey. L'animation au cœur de cette ville l'apaise, lui et son esprit turbulent. Il ne se sentirait pas en paix, sans un bruit, à l'écart de toute agitation.
○• Ezio a des tocs, il vérifie cinquante fois la même chose mais n'est jamais sûr ○• Allergique à l'ananas, il se trimballe toujours de l'épiPen sur lui ○• Véritable mordu de films d'horreurs, chaque semaine, il découvre de nouvelles pépites ou redécouvre des classiques ○• D'ailleurs c'est un grand fan de Stephen King, il a lu ses livres plusieurs fois ○• Même les films, il les connait par cœur ○• Passionné de mécanique, il visionne des tutos sur YouTube d'un gars qu'il suit depuis quelques années , aimerait développer ses compétences, à ce sujet ○• Le matin, il déjeune des céréales avec du lait, mais il met le lait AVANT ses céréales, très important pour lui ○• Ezio ne boit qu'une seule sorte de café : le Kopi Luwak. Produit en Indonésie et à environ 400$ le kilo, il fait attention à ne pas le gaspiller. ○• Il ne boit pas d'alcool, jamais.
Mon travail me demande beaucoup de concentration, de stratégie, d’idées mais surtout de retenue. Et dans ma vie en général, j’arrive à mettre à profit, mes compétences professionnelles pour qu’une vie équilibrée soit toujours de mise, chez moi. Même quand je me suis retrouvé père alors que je n’avais pas réfléchi une seule seconde à la conséquence d’oublier de mettre un préservatif. Non, en général je suis organisé et méthodique. J’ai continué à l’être pour le bien de ma fille sauf quand il s’agit de Charlie. Alors là, c’est désordonné au possible, ce n’est plus rationnel et encore moins réfléchi. Mais je sais pourquoi je suis ainsi, face à elle : c’est parce que je l’aime. Je l’ai toujours aimé. Peu au début, puis beaucoup. Passionnément, au fil des années et à la folie à n’en pas douter! J4ai signé les papiers du divorce, pour lui rendre sa liberté; Je le voyais bien, elle n’était plus heureuse avec moi. Sans doute me suis-je mal pris avec elle ? Sans doute, lui ai–je mis trop de pression ? J’ai failli quelque part, je le sais et le fait de ne pas vouloir d’enfant avec moi, c’était assez révélateur, on fonçait droit dans le mur. Sans parler de l’alcool qui était devenu son quotidien. Mon quotidien, également. Et aller droit dans le mur avec Charlie, il n’en était pas question, peu importe l’amour que je lui vouais.
Elle ne devait pas m’aimer assez pour se battre pour nous. Elle ne devait pas m’aimer assez pour accepter de fonder une famille. Mais malgré notre divorce, je n’ai jamais voulu qu’elle disparaisse de ma vie. J’ai fait en sorte d’avoir un œil sur elle, à ma manière, sans qu’elle ne sache qu’au fond, notre séparation n’était qu’une stratégie pour continuer à l’avoir dans ma vie en lui donnant l’illusion d’être libre de moi. Notre complicité a rapidement évolué, s’est transformée et elle est devenue une amie avec laquelle je n’avais aucun secret. De son côté, j’espère que c’était réciproque bien que cela ne change rien à notre rôle de relation amicale. Cependant, c’est difficile pour moi, de la voir pratiquement chaque jour, de s’échanger constamment des textos, ou de s’appeler. Il est difficile pour moi de la voir débarquer à l’improviste chez moi ou de faire la même chose chez elle parce que BORDEL j’suis juste fou amoureux de cette femme et je préfère souffrir de sa présence, que d’être malheureux de son absence. Ouais, j’préfère avoir le cœur en miette chaque jour plutôt que de ne plus l’avoir du tout. Alors j’ai pris sur moi.
J’ai pris sur moi, jusqu’à maintenant.
Son regard ancré dans le mien, me donne envie de l’aimer davantage. Sa proximité me rend confiant à tel point que je la soulève et la dépose sur le comptoir. Il ne reste plus d’espace entre nous, j’y veille comme le gardien protégeant sa boîte de Pandore. Je l’observe avec toute la tendresse du monde, me rappelant ce que j’ai perdu. Pourquoi nous sommes-nous déchirer à ce point, Charlie ? Tout ce que je voulais, c’était ton bonheur… Qu’est-ce qui a changé, là, tout de suite ?
Quand elle murmure ces mots que j’ai si souvent entendu de sa bouche mais qui semble si différent aujourd’hui, me foudroie littéralement. Ai-je bien entendu ou est-ce le produit de mon imagination ? Mes yeux, pourtant, s’illuminent, je reçois la douceur de ses lèvres contre les miennes, sa langue empruntant un chemin qu’elles ne connaissent que trop bien. Je l’ai espéré si longtemps à cet instant que je pensais qu’il ne vivrait que dans mes songes. Pourtant c’est réel, Ezio. Charlie t’offre ce moment unique. Saisis ta chance de lui prouver qu’elle peut être plus heureuse avec toi, quand sans toi. Alors je la laisse retirer mon tee-shirt puis viens glisser mes doigts sur sa nuque tandis que ma langue continue de jouer avec la sienne. Mon être jusque là paralysé par la peur, se détend à chaque caresse, chaque baiser, que nous nous échangeons. Je me redresse ensuite pour l’admirer et ose à mon tour, lui enlever le haut de son pyjama, découvrant ainsi un soutien-gorge nooir, il ne m’est pas difficile de deviner sa généreuse poitrine qui s’y cache derrière. (même si je la connais, depuis le temps) Ensuite, je la soulève du comptoir pour la prendre dans mes bras et en retrouvant ses lèvres, je me dirige jusque dans la chambre à coucher où je la dépose sur le lit. Je me retrouve au-dessus d’elle, le cœur battant à mille à l’heure, je lui souris tout en lui caressant les cheveux. Je ne quitte pas ses yeux, tandis qu’une de mes mains descend doucement de son cou, vers sa poitrine qui se soulève au contact de mes doigts sur sa peau. Je continue de dessiner sur sa peau, vers son ventre, la couvre de petits baisers dans son cou, tout en pressant sa hanche et l’attirant contre mon bassin. Je murmure alors, entre deux baisers :
Tu es sûre que c’est ce que tu veux, mon ange ?
Charlie, ne doute pas de ta réponse. Mes sentiments pour toi sont réels, ne me brise pas le cœur une seconde fois.
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☾☾ Moonchild, you shine
Come on, ya'll, moonchild, moonchild. That's how it's supposed to be.
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
Lorsque cet âge file entre mes lèvres, je n'en reviens pas: 36 ans, une existence brodée de fils décousus et de pas en avant qui se soldent par des échecs. Mais après tout, je suis toujours là: un genou à terre, l'autre déjà prêt.
Statut variable, indéfinissable: tantôt divorcée d'Ezio depuis deux ans maintenant mais aussi éternellement éprise de cet homme...
Qui a dit que l'Amour échouait toujours au premier coup?
Qui a dit que l'Amour réussissait à vous briser?
Qui a dit que l'Amour que je ressens à son égard s'éteindrait, un jour...?
Pilote de chasse, ayant anticipé ma retraite il y a deux ans mais désormais capable de reprendre le chemin d'un cockpit. Ce métier, putain, qu'est ce que je l'aime. Forcée de battre en retraite, je n'en ai pourtant pas oublié l'essentiel: de réaliser mes rêves et de les vivre tant que cela est possible. Je suis rouillée, certes, mais prête à en découdre. Et puis, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas!
Un appartement dans une résidence du quartier est de Monterey, à deux pas de la plage, de l'océan, de l'infini et du reste.
Just dancin' with my eyes closed
'Cause everywhere I look, I still see you
And time is movin' so slow
And I don't know what else that I can do
✸ Son callsign est Kizzy, le surnom que sa mère lui donnait petite
✸ Collectionne les casquettes
✸ A peur de l’orage
✸ Accro aux sucettes
✸ Adore regarder des émissions de paranormal
✸ Déteste le bleu
✸ Adore nager dans l'océan, surtout au lever du soleil
✸ Dépose une bille à chaque fois qu’elle se rend sur la tombe de sa mère
✸ Peut dépenser des fortunes pour entretenir ses cheveux
✸ Dévore des séries en quelques jours à peine
✸ A la main verte, adore jardiner
C’est une Charlie sensuelle qui prend les commandes, cette nuit.
Elle n’est pas autoritaire, un brun décisionnaire, quelque peu audacieuse et un poil exigeante. Capricieuse? J’en ai la sensation mais ce n’est que passager. Prise au piège dans ce tourbillon d’émotions, j’aimerais me détacher de ces pensées qui m’obsèdent depuis que j’ai franchi le pas de la porte de l’appartement d’Ezio. Me libérer de ces incessantes questions qui s’accrochent, qui s'agrippent et qui gravitent toutes autour d’un seul sujet: les remords. Pourquoi réalise-t-on toujours à quel point on tient aux gens quand on les a perdus…? Curieusement, je n’ai pas de souvenirs précis de la signature de notre divorce. Je devais être au fond du trou, ce jour-là, à cause de la gigantesque caisse que je m’étais mise la veille. L’alcool avait déjà attiré toute ma volonté, de ses longs doigts froids et crochus pour la réduire à néant. Amorphe, je me suis contenté d’attraper le stylo qu’on me tendait, de griffonner un semblant de quelque chose en bas d’une feuille sur laquelle j’avais tout simplement envie de vomir. À cause de la signification qu’elle comportait…? À cause de ce trop plein d’alcool et de ressentiments que je ne pouvais conserver plus longtemps…? Tout est très flou, dans ma mémoire défaillante, à cause de mon refus à ressasser des mauvais souvenirs. Je sais que ce jour-là, oui, ce jour précis, j’ai fait une monumentale connerie. J’ai abdiqué, j’ai… accepté que le combat était terminé. Quelle idiote, vraiment!
Mais avec Ezio, tout n’est pas perdu. La preuve avec ce petit déjeuner en pleine nuit, avec ces normes que nous refusons d’entretenir. Rien n’a de sens au cours de cette entrevue mais tout est si différent de cette funeste journée. Cette fois-ci, je suis au rendez-vous, je suis sobre et pleinement consciente de ce qu’il me reste à faire: Lâcher prise.
En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Ezio m’attrape par les hanches, me porte jusqu’à sa chambre. Un endroit tentant et interdit dans lequel je pénètre de la plus originale des manières. Atterrissant mollement sur le matelas, je prends mes aises et accepte volontiers le corps de mon ex mari au-dessus du mien. Je savoure, je profite, je salive et je capte son attention, son regard, m’y noie en y décelant une lumière, un scintillement qui m’a tant manqué. Nos baisers se succèdent, s’enchaînent jusqu’à m’en couper le souffle mais Ezio réussit à chuchoter quelques mots, dont deux qui me font l’effet d’un électrochoc:
Mon Ange.
Entendre ce surnom me fait frissonner et me fait irrévocablement basculer dans une attitude contre laquelle je ne peux plus lutter. C’est comme si il avait actionné un interrupteur, remonter un manche, peu importe, il a démarré un feu qui ne peut plus s’éteindre. Le jerrican a été totalement vidé, l’allumette jetée et je ne suis à proximité d’aucune source d’eau. Tout est fini, tout recommence. Tout en basculant sur lui, l’attrapant par les épaules que j’agrippe d’une force confuse, je lui confie, d’une voix étrangement calme malgré l’excitation qui me gagne:
Plus de questions, Ezio. Agissons, pour une fois. Oui, faisons plus que cette monumentale connerie que de divorcer. Et si on s’aimait pour changer, hein…? Plus aucun mot ne franchit la barrière de mes lèvres, je préfère laisser des gestes tendres, des caresses, des baisers s’occuper de me relier à Ezio. À travers la fenêtre, quelques rayons de la lune me permettent d’étudier son visage. Remarque-t-il à quel point je rougis, à quel point je le trouve si beau, charismatique, magnétique? Prise sur le fait, j’agis avec une certaine auto défense tout en lui murmurant, les lèvres collées contre l’une de ses oreilles:
Ezio… Tu m’as manqué…
Une confession entre deux soupirs, une révélation à travers la nuit qui nous enveloppe. Qui nous console. Oui, bien malgré moi, quelques larmes se déversent sur mes joues rebondies et une certaine mélancolie me gagne. J’ai la sensation de rejouer une scène du passé et de ne rien pouvoir faire pour en changer l’issue mais je me trompe. Je me suis égarée autrefois et il est hors de question de répéter les erreurs du passé. À cet instant précis, il s’agit du magnifique présent et une occasion en or se présente afin de réécrire l’histoire. Ou simplement d’ajouter quelques chapitres à un roman que nous avions pourtant achevé, d’un commun accord.
Mes doigts qui se baladent dans ses cheveux trouvent le temps long, deviennent bien impatients. Je me débarrasse de mon soutien gorge et, dans la foulée, du dernier vêtement qui protégeait mon intimité du regard avide et empli de désir d’Ezio. Nos peaux se frôlent, l’excitation est à son paroxysme. Alors, sans attendre, j’écarte les cuisses et permet au membre durci d’Ezio de me pénétrer. Sans me retenir, je soupire et laisse le soulagement me gagner, se manifester. Je ne verbalise pas les émotions qui me parcourent, je suis tout simplement sous le coup d’une béatitude inexplicable. À califourchon sur ses cuisses musclées, je me redresse, lève le menton vers le plafond, vers le ciel. Et me sens comme il l’a dit précédemment: un Ange qui retrouve son Paradis…
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I wish that I was a stranger in a crowd, You say my name
Le voilà propulsé vers le chemin de la quarantaine. Ezio a fêté ses quarante ans, à la fin de l’été, le 21 septembre.
Ezio a Divorcé de Charlie, il y a un peu plus de deux ans, maintenant. Comme un commun accord, ils ont signé les papiers du divorce, parce qu'ils n'avaient pas les mêmes aspirations. Lui voulait des enfants, Charlie pas du tout et au fil du temps, cela a dressé un mur entre eux. Malgré tout, l'affection demeure, parce qu'au fond, il l'a aimé plus qu'il ne l'imaginait au départ. Depuis peu, la flamme entre les deux jeunes gens semble se raviver. Est-ce une passade ou une nouvelle promesse d’engagement l’un envers l’autre ?
Il a souvent cherché à combler l'absence de son ex épouse. Il a rencontré une jeune femme, qui est rapidement tombée enceinte. Et même s'il n'est pas amoureux d'elle, devenir père est un cadeau du ciel. Sa fille, Carla est née le 14 décembre 2023.
Depuis quelques années, Ezio est concepteur de production : Un peu comme à l’image d’une décoratrice d'intérieur, il est chargé de créer l'univers du film par le biais de la conception visuelle. Cela inclut la sélection des couleurs, des textures, de l'architecture et d'autres éléments de conception qui créent un environnement pour le film. Du coup, il travaille en étroite collaboration avec une équipe de choc pour déterminer le style général du film, ainsi que la palette de couleurs et l'esthétique visuelle. Ezio participe notamment à la sélection des lieux de tournage pendant la pré production, ce qui le fait beaucoup voyager, à travers le monde.
Ezio vit dans un bel appartement style loft au centre-ville de Monterey. L'animation au cœur de cette ville l'apaise, lui et son esprit turbulent. Il ne se sentirait pas en paix, sans un bruit, à l'écart de toute agitation.
○• Ezio a des tocs, il vérifie cinquante fois la même chose mais n'est jamais sûr ○• Allergique à l'ananas, il se trimballe toujours de l'épiPen sur lui ○• Véritable mordu de films d'horreurs, chaque semaine, il découvre de nouvelles pépites ou redécouvre des classiques ○• D'ailleurs c'est un grand fan de Stephen King, il a lu ses livres plusieurs fois ○• Même les films, il les connait par cœur ○• Passionné de mécanique, il visionne des tutos sur YouTube d'un gars qu'il suit depuis quelques années , aimerait développer ses compétences, à ce sujet ○• Le matin, il déjeune des céréales avec du lait, mais il met le lait AVANT ses céréales, très important pour lui ○• Ezio ne boit qu'une seule sorte de café : le Kopi Luwak. Produit en Indonésie et à environ 400$ le kilo, il fait attention à ne pas le gaspiller. ○• Il ne boit pas d'alcool, jamais.
Aimer, c’est tout donner. Sans condition. J’ai tout donné, une seule fois. A une seule personne. Charlie fait partie de mon passé, et pourtant, je n’ai jamais cessé de la voir dans mon avenir. C’est elle; C’est la bonne. C’est cette femme que j’ai épousé, a qui j’ai promis devant nos familles que je prendrais soin d’elle tant que je vivrais. Et c’est un peu ce qu’il s’est passé, même après notre divorce : j’ai pris soin d’elle, je continue de prendre soin d’elle. Aujourd’hui, tout a changé mais rien ne semble être effacé. J’ai soudainement envie de prendre soin d’elle, intimement. Retrouver notre complicité d’autrefois, car il n’a pas toujours été question de convenance envers nos proches. J’ai envie et le besoin de retrouver ma femme même si ce n’est qu’éphémère, je saurais m’en accommoder. Du moins, c’est ce que je tente de me faire croire. Dans le fond, est-ce que je me remettrais de son abandon, une seconde fois ? Peut-être pas, en fait.
A cet instant, je ne peux pas parler au nom de Charlie. Je sais que dans mon cas, ce qui est en train de se passer ne pourra pas être jeté aux oubliettes. Il s’agit d’un tournant important dans mon existence, reste à savoir si Charlie prend le même virage serré que moi, ou changera-t-elle de voie à la prochaine intersection ? Je m’en assure immédiatement, tandis que mes mains parcourent déjà son superbe corps mais d’un geste vif, c’est à la place que j’occupais dessus elle, qu’elle trouve maintenant toute sa gloire et bordel, qu’elle est magnifique. C’est la plus belle femme qu’il m’ait été donné de voir en ce monde. Les lueurs du soleil ravivent la flamme, les traits de son visage –que dis-je, de son corps, sont sublimés par cette infirme clarté qui passe au travers du store de la fenêtre de mon appartement.
J’aurais tant de choses à dire, tant de choses à lui confier mais l’heure des mots n’est plus. Il est surtout question d’agir. De donner, de partager. De se retrouver. Oui, se retrouver aussi simplement que cela, y’a pas plus belle communion, que de se donner l’un à l’autre. Comme avant. Je la désire, plus que tout au monde. Mon corps tout entier n’a pas attendu que ma tête fasse le lien. Lui aussi n’attend qu’une chose ; se libérer de sa prison. Prouver à Charlie qu’il a toujours été question de l’aimer et la désirer, elle. Et seulement elle. Puis, lorsque nos corps n’en forment plus qu’un, je me damnerai juste pour vivre ce moment éternellement. Il ne s'agit pas d’un acte sans importance mais plutôt d’une révélation, d’un grand soulagement d’appartenance. Je suis déterminé à te prouver que je peux faire mieux, Charlie. Mieux pour te rendre heureuse, à l’avenir.
La symbiose entre nous n’a jamais été aussi prépondérante. J’ai l’impression de découvrir pour la première fois, cette femme au travers ses mouvements, ses gémissements, son attitude. J’ai l’impression d’être moi-même un autre homme à ses côtés, répondant avec précision à ses supplications. Je crois que je suis tombé amoureux. Une seconde fois. A la fin de course folle, je pose ma main sur sa nuque, attire ses lèvres contre les miennes, afin de lui confier, la respiration saccadée :
Je t’aime tellement, Charlie.
Est-ce le début d’une nouvelle histoire, ou le point final à ce que nous avons représenté l’un pour l’autre ? J’ai envie de croire qu’on ouvre un nouveau livre, tous les deux… En as-tu seulement envie, mon ange ?
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FIN DU SUJET On s'revoit vite pour de nouvelles aventures... Suis-je bête ? C'est déj) le cas LOVE YOU PARTNER
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☾☾ Moonchild, you shine
Come on, ya'll, moonchild, moonchild. That's how it's supposed to be.