Journée plutôt longue au boulot. Jonas faisait ce qu’il savait faire de mieux. S’occuper de son oiseau de métal. C’était sa vie, du moins, une très grosse partie. Il avait passé encore une partie de son après-midi à vérifier que tout allait bien, contrôler les fluides et les liquides du véhicule. Étonnamment, il n’avait pas prit les airs. Il était rester cloué au sol. Ce n’était pas courant, mais aujourd’hui, Jonas avait quelque chose d’autre de prévus. C’était tellement rare que ses équipiers étaient même surpris lorsqu’ils avaient vu ses horaires. Il avait décidé de tout décaler plus tôt dans la journée pour libérer sa fin de journée. Effectivement, l’Allemand comptait faire quelque chose de sa soirée. Il avait bien réfléchi, mais savait au fond de lui même qu’il n’avait pas besoin d’y songer une seconde de plus.

Webber devait bien s’avouer que depuis le moment où Linh lui avait proposé de passer à la maison, l’idée avait fait le tour de son esprit. Et il devait tout autant s’avouer aussi qu’il en avait beaucoup envie. Mais avait-il le droit ? Une partie de son esprit pensait qu’il faisait à mal à vouloir parler autant à cette femme extraordinaire qu’était Linh. Puisque son ex-mari était un ami à Jonas. Mais de l’autre, l’Allemand ne lui devait rien. Encore moins lorsqu’il s’agissait d’une personne avec qui il n’était plus. Il avait tous les droits du monde de vouloir passer du temps avec elle. Mais Jonas était Jonas, il voulait rester droit dans ses bottes, même dans une situation où il n’en avait pas le besoin, puisqu’il était dans son bon droit. ‘J’y vais, comme j’irais voir une très bonne amie. Oui, c’est ça !’ S’imaginait-il, se trompant lui-même. Il savait qu’il essayait simplement de se convaincre. Mais il n’en avait pas réellement le besoin puisque lorsqu’il sortait de la base miliaire, il fonçait chez lui, avec cette ferme idée d’aller rejoindre Linh chez elle ensuite.

Passage rapide à sa maison, Webber profitait pour prendre une bonne douche fraîche, venant délasser ses muscles et son corps, avant d’en sortir revigoré. Il était soigneux vis-à-vis de lui, sans en abuser. Mais ce soir, il voulait être un peu plus. Faisant attention que cette mèche ne tombe pas trop bas. Que sa barbe soit bien taillée. Tout devait être parfait. Il en avait l’envie, il voulait que Linh le voit sous ses beaux jours. Petit parfum, odeur agréable sans agresser le nez. Petite chemise qu’il avait repassé tantôt. Aucun détail n’échappait à l’homme. Avant de rejoindre la maison de la femme spéciale qui réussissait à refaire vivre et oublier sa dernière déception. Il avait le sourire lorsqu’il prenait son disque dur et rejoignait sa moto. Faisant bien attention de fermer sa maison, il venait poser le disque sous son siège avant de prendre son casque, de l’enfiler. Petit message à Linh.

Jonas a écrit:

Je suis en route, j'ai un petit stop sur le chemin et ensuite j'arrive directement ! Une petite quinzaine de minutes, à tout de suite !  

La moto vrombissait, pour ensuite se mettre à hurler sur le bitume. Il ne lui fallait pas longtemps pour avaler les kilomètres qui le séparait de sa destination. Avant de se poser, enclencher la béquille. Il laissait son casque sur la moto, avant de prendre le fameux disque, ainsi qu’un paquet de viennoiserie pour Linh, ses jumelles ainsi que lui. Il vérifiait que tout ne s’était pas écraser avec la route, mais à son plus grand bonheur. Tout était encore en place. Les quelques pas qui le séparait de la porte disparaissait, pour qu’il vienne toquer à la porte. Sentiment que quelque chose de spécial allait se produire. Il soufflait une dernière fois pour laisser les quelques petites montées d’angoisse s’envoler. Il savait que tout allait disparaître dès qu’il allait commencer à parler à Linh. Réel sourire apparent, il n’attendait plus que la porte s’ouvrir honorer l’invitation qu’elle lui avait gentiment offert. C’était un réel plaisir pour Jonas de venir. Et c’était quelque part, comme une petite continuité de leur discussion par téléphone, de leur soirée à papoter près de l’eau. Cette promesse, cette promesse de partager d’autres moments avec elle, il comptait bel et bien la tenir. Jonas n’avait qu’une parole.

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“ Placez le support (E-2) sur le tube vertical de votre base réglable. Insérez le boulon (J) avec la rondelle (L) sur les trous (E-2) et le tube vertical en quinconce. Fixez le boulon (J) avec la rondelle (G) et l’écrou (K) avec la rondelle (L) en utilisant la clé (G) sur la retenue.” Pour la troisième fois, tu relis la les instructions de la cinquième étape de montage, essayant de leur donner un sens. En vain. Même en te référant au schéma, tu ne comprends pas ce qu’il faut faire. Tu inspires profondément, regardant avec un certain désespoir, les planches, les vis et les boulons qui jonchent le sol de ton salon. C’est loin de ressembler au lit pour enfant ajustable que tu es censée monter... Les jumelles grandissaient, elles avaient besoin de nouveaux lits à leur taille. Et comme ta fierté t’avait interdit de demander de l’aide à Andrew, tu avais décidé de te débrouiller toute seule. Résultat, ça n’avance pas et tu es excédée. En plus, tu as un public car les filles ont vite délaissé le dessin animé devant lequel tu les as collées pour les occuper, préférant te regardant perdre ton calme avec ravissement. Il faut avouer que ça n’arrive que rarement… Occupée comme tu es, tu n’as pas vu ton portable, posé sur la table, s’illuminer, ratant le message que tu reçois… Alors forcément, tu es surprise quand la sonnerie de la porte d’entrée retentit. Imaginant une voisine, ou un démarcheur, tu vas ouvrir, ne prenant pas garde à ton apparence échevelée. Pas maquillée, les cheveux relevés en un chignon lâche sur la tête, une vieille chemise de flanelle à carreaux sur un jean, pieds nus, tu n’as pas l’air très soignée. Ce que tu regrettes immédiatement quand tu découvres l’identité du visiteur sur le pas de la porte. Car il s’agit de nul autre que Jonas, et contrairement à toi, il présente bien avec son blouson de moto et sa barbe soigneusement taillée. Et pourtant, ce n’est pas sur ça que tu t’attardes car tu es ravie de le voir, ravie qu’il ait pris ton invitation au sérieux. Vraiment. Toute l’exaspération que tu as ressentie ces dernières minutes s’évapore, tandis qu’un grand sourire vient illuminer ton visage. Ces derniers temps, cet homme était ton antidépresseur personnel. A chaque fois que tu recevais un SMS de lui, le même type de sourire illuminait ton visage. Tu apprécies son côté posé, sa douceur, sa gentillesse. Encore aujourd’hui, rien que de le voir si détendu t’apaise instantanément. En plus, cet homme parfait en tout point a emmené ce qui ressemble au goûter. Une délicate attention.   “ Salut Jonas ! Quelle agréable surprise !” Dis-tu pour l’accueillir. Tu es sincère, même si tu aurais voulu être mieux préparée à sa visite, tu es quand même contente. En plus, c’est de ta faute si tu es prise au dépourvue. “ Entre, je t’en prie. Je suis désolée, c’est un peu le bazar, j’étais en train de m’essayer au bricolage. ” Tu t’apprêtes à t’effacer pour le laisser entrer dans le vestibule quand une petite tête émerge de derrière tes jambes, toisant ton invité de son petit mètre de hauteur. Mia. “ Tu sais, Maman, elle n’est pas très forte en bricolage.” Déclare t-elle solennellement, te dénonçant sans vergogne. Petite traîtresse. Mais le pire est à venir. Deuxième petite tête. Et Joy ne fait pas mieux que sa sœur. “ Elle a dit deux gros mots.” Ajoute t-elle, toujours aussi ravie par ta transgression. Tu te racles la gorge, faisant comme si rien n’était. “ Les filles… Vous vous souvenez de Jonas ? Dites-lui bonjour au lieu de dire n’importe quoi et laissez le rentrer ! ” Dis-tu en essayant de sauver le peu de crédibilité qu’il te reste, refermant ensuite la porte derrière Jonas, une fois qu’il est entré. " Ça va ? Tu as passé une bonne journée ? Tu n'as pas eu trop de mal à te libérer ?" Lui demandes-tu, ensuite.

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Il approchait de la porte, et le sentiment d’excitation montait en lui. Il était impatient de pouvoir revoir cette femme incroyable qu’était Linh. C’était assez simple, récemment, elle prenait très souvent ses pensées. Il lui arrivait même de se demander ce qu’elle pouvait bien faire tel soir, ou à l’inverse, lui envoyer un petit message. Alors que d’habitude, l’allemand était tout sauf quelqu’un d’actif. Il l’était, pour elle. Soulagement quand il venait annoncer sa venue, avant de voir la porte se tirer, avec son sourire de voir Linh apparaître derrière. Son apparence était tout sauf quelque chose qui venait le gêner, bien au contraire. Jonas n’était vraiment pas quelqu’un d’attaché aux apparences, il préférait ce qu’il y avait derrière. Étrange de penser de la sorte alors qu’il avait passé tout un temps à se faire beau, être parfait. Mais il voulait être au top pour elle. Il voulait qu’aucun détail ne lui manque. Il venait lui répondre avec un sourire avant de s’apprêter à la suivre quand elle l’invite à rentrer. « Du bricolage ? J’avoue que je suis tout à coup très curieux de voir ça. » Il avait un petit côté amusé, et d’un autre, un réel de voir ce qu’elle faisait. Linh était une femme capable, il savait qu’elle était pleine de ressource et découvrir cette facette ne lui venait pas du tout comme une surprise, bien au contraire.

Mais, avant de faire un pas de plus, une petite douceur dépassait sa tête, pour dénoncer sa maman. Il venait soulever un sourcil, en la regardant. La complicité qu’avait Linh avec ses jumelles était quelque chose de formidable. Quelque chose que Jonas trouvait magnifique. « On commence tous quelque part, je suis certain qu’elle deviendra très très forte. » Il souriait avant de remonter le regard vers elle. Mais, c’était au tour de sa seconde de venir l’assassiner. Il venait faire une grimace suite à sa prise de parole. Presque à se mettre à rigoler. « Ah, là je crois que je peux pas défendre » avec un doux sourire. Il se doutait bien que Linh était exemplaire avec elles, certitude même. Le pilote entrait donc, avant de poser les affaires sur le côté et de s’abaisser pour être à la taille. Pour les saluer, ainsi que leur dire. « Vous faites une course ? Vous avez tout votre temps vous savez  » Il les trouve encore plus grande que la dernière fois qu’il les avaient vu. Avant de leur dire. Il tourne la tête vers Linh avant de lui dire. « Elles aiment les viennoiseries ? » avec sourire qui passait d’amuser à malicieux. Avant de se tourner vers les jumelles. « Mais, est-ce qu’elles ont étés sage ? » Avant de se relever, laisser Linh répondre. Il venait ensuite retirer son manteau pour le déposer, tout en lui répondant. « Plutôt bien, oui. J’ai adapté ma journée, je… Je suis content de ma journée oui. » Disait-il, très  satisfait effectivement. Avant de lui tourner ensuite la question. « Et toi ? Tu veux de l’aide pour ce que tu fait ? » Finissait-il, lui proposant de la suivre si elle avait besoin de se dépatouiller avec ça. Seulement si elle souhaitait après tout, il ne voulait pas s’imposer ou vouloir faire à sa place bien entendu. Il venait aussi ajouter qu’il avait pris le disque dure, qu’il posait non loin de son manteau. « J’ai aussi tenu parole, tout est là. » Il finissait à le poser, pour laisser le choix de la suite à Linh. Qu’importe son choix, Jonas suivra.

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Jonas t’avoue être curieux de voir tes travaux de bricolage en cours et maintenant que tes filles t’ont vendue, en détaillant à quel point tu es piètre selon elles, tu te dis qu’il n’y a plus vraiment d’intérêt à faire semblant. «  Non vraiment, tu ne veux pas voir ça. » Dis-tu, avec un brin d’autodérision, tes yeux s’attardant un instant de trop sur ses yeux pétillants et son sourire amusé. Cela t’arrivait de plus en plus souvent. Comme si le fait de ne plus être une femme mariée t’autorisait enfin à remarquer à quel point il est bel homme. Car il l’est, c’est indéniable, et quand il te sourit comme ça, tu as l’impression d’avoir à nouveau dix-huit ans… Cependant, vous n’êtes pas seuls et bientôt les jumelles accaparent votre visiteur, peut-être aussi charmées que toi. En tout cas, lui ne semble pas être importuné par tes deux petits tourbillons. Au contraire, il s’agenouille près d’elle, leur parlant avec le plus grand sérieux et la plus grande douceur, leur parlant comme à des adultes. Cela te fait quelque chose de les voir tous les trois, comme ça, une douce chaleur t’envahit. Au bout d’un moment, Jonas relève la tête vers toi, te demandant si Joy et Mia aiment les viennoiseries. Ton sourire s’élargit. «  Elles les adorent. Ta popularité va doubler d’un coup, je te préviens. » Les principales intéressées poussent déjà des cris de joie tandis que tu te dis que c’est vraiment attentionné qu’il ait pensé à emmener le goûter pour tout le monde. Le pilote taquine cependant un peu tes filles, leur demandant si elles ont été assez sages pour les mériter. Tu as un sourire en coin. Tu tiens ta vengeance. «  Ah la la, j’ai bien peur que non… » Sans surprise, les petites poussent des cris indignés et tu prends bien de ton temps pour te montrer magnanime. « Mais si je ne les nourrissais que quand elles sont sages, elles seraient vite affamées. »

Les jumelles détalent vers la cuisine avec les viennoiseries et tu te rapproches de Jonas pour prendre son manteau, humant son parfum au passage, profitant de ce court répit avec lui. Il te dit que sa journée a été bonne et te demande ce qu’il en est de la tienne. «  C’est super ! Moi ça va, j’ai pris du retard sur ce que je voulais faire mais je suis contente que tu sois là. Tu es la pause dont j’avais besoin. Et merci pour le goûter. » Bien entendu, Jonas étant Jonas, il te propose de l’aide pour ton bricolage, et tu rougis un peu, maudissant ta progéniture et leurs langues bien pendues. Mais d’un autre côté, on ne pouvait pas dire que tu t’en sortais à merveille, seule. « Je ne veux pas que tu penses que je t’ai invité pour ça mais… si jamais, tu pouvais jeter un coup d’œil, ça serait génial. Merci de le proposer. » Tu le conduis dans le salon où les planches et les vis jonchent le parquet, pas vraiment fière de tes exploits. « Voilà, c’est censé être un lit mais comme tu vois, pour le moment, j’ai vaguement vissé quelques planches ensemble. La notice est incompréhensible pour moi. Prends-moi comme apprentie, s’il te plaît. » Tu n’as pas l’habitude de demander de l’aide mais tu préfères en demander au pilote qu’à ton ex-mari… Surtout qu’Andrew est plutôt absent en ce moment… « On peut essayer de terminer ça, et ensuite, s’il reste des viennoiserie, on les mange en regardant tes photos ? » Tu n’as pas oublié le disque dur qui vous attend sagement, tu es toujours aussi impatiente de voir ses photos. Effectivement, il avait tenu sa promesse mais tu n’avais jamais eu aucun doute sur le fait qu’il était exactement ce genre d’homme.

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Jonas devait bien se l’avouer, il l’avait attendu toute la journée ce moment, même ces derniers jours. Il avait pensé déjà plusieurs fois, s’imaginant quoi amener, comme ces viennoiseries, ou comment allait-il arriver. Quoi mettre ? Jonas n’était pas une personne de ce genre normalement. Il était simple, faisant simplement attention à ce qu’il sorte de son dressing soit passable. Il lui arrivait de bien s’habiller ou d’accorder ses tenues. Mais sans plus. Depuis qu’il pensait à ce moment, il s’était déjà fait plusieurs tenues dans la tête, bien qu’étant toutes décontractés, il finissait par réussir à en choisir une. Arrivée chez Linh, il était accueilli par cette magnifique femme, qui était d’accord de passer un peu de temps ensemble. Jonas se trouvait très chanceux de pouvoir venir chez elle, il se doutait que c’était un privilège particulier et voulait être à la hauteur.

Petit moment avec les filles de Linh, elles grandissaient bien trop vite. Cela lui rappelait qu’il n’avait jamais eu d’enfant de son côté. Il ne savait pas tellement quoi y penser. Si quelqu’un devait lui poser la question, il chercherait au fond de lui, bien que l’idée d’avoir un nourrisson ne l’effrayait pas, il y avait le côté de savoir s’il allait être un bon père. Il n’avait manqué de rien dans sa jeunesse, et espérait au fond de lui être comme son paternel. D’un autre côté, n’ayant jamais eu de réels relations, mêlé avec son travail qui prenait bien trop sa vie, il était naturel que l’allemand n’ait jamais eu le besoin de se poser pour réfléchir intensément sur cette question de vie. Peut-être qu’un jour il pourrait avoir cette discussion qui change une vie. Les filles venaient ensuite s’échapper avec ce qu’il avait ramener, avant que Jonas ne se relève pour échanger quelques mots avec Linh. Il était souriant à ses côtés, elle n’avait pas besoin d’être bien habillée, ou dans un jour avantageux pour elle pour que Jonas la trouve rayonnante. Il remarquait que même naturelle, dans une tenue bien plus décontractée, elle avait toujours ce petit truc en plus qui attirait l’Allemand. Cette petite chose qui rendant la rupture du contact visuel si compliquée. Il lui annonçait que sa journée était plutôt agréable, avant d’écouter la sienne. Il souriait d’autant plus quand elle lui disait qu’il était la pause qu’elle avait besoin. « La journée n’est pas encore finie, je suis certain que tu auras le temps de rattraper tout ça » il venait faire un petit signe de main pour le goûter, il était content de pouvoir leur offrir tout de même un petit quelque chose. Il venait faire un ou deux pas de côté pour qu’elle puisse bien poser son manteau qu’elle lui avait retiré, geste que Jonas avait beaucoup apprécié, avant de lui dire. « Linh, tu sais que si je peux t’aider, c’est avec grand plaisir ! » lui confiait-il, avant d’ajouter « Surtout que ça peut vite se transformer en cauchemar ce genre de chose… Tu es patiente sur ce domaine ? » Il arquait le sourcil, curieux d’un coup de savoir ce détail.

Jonas venait ensuite suivre cette dame qui lui plaisait de plus en plus avant d’arriver dans la pièce en question. Il voyait le chantier avant de commencer à réfléchir. Il voyait ce que Linh avait déjà tenté de faire. Ce qui lui semblait être un bon début. Mais il savait aussi que les instructions n’étaient pas toujours très clair, et qu’il était bien trop facile de réussir à se planter. Il n’était pas le plus calé non plus dans le sujet, mais avant déjà construit quelques meubles en plus de bien s’amuser à faire de la menuiserie pour débutant sur son temps libre. Il venait acquiescer avant de lui dire. « Ça m’a tout l’air d’être un super plan ! » Avant de faire quelques pas et de se placer de l’autre côté, prenant le manuel dans ses mains. Il venait regarder rapidement avant de regarder le résultat. « En réalité, t’avais super bien commencé... » Il cherchait où se trouvait l’erreur. Avant de lui dire. À présent quasiment assis, il venait lui dire à nouveau. « Nan franchement tu t’es bien débrouillée, on va pouvoir prendre le relais et continuer tout ça tranquillement ! » Il commençait à attraper quelques planches et bout pour reprendre la construction du lit. Tout en lui indiquant comment faire, mieux comprendre le bouquin, sans jamais avoir un ton qui n’était pas dans l’aide, dans la compréhension. Il laissait même Linh participer si elle le souhaitait. Pendant deux trois assemblage, Jonas se risquait. « Hum… J’ai…. » Il posait stoppait ce qu’il était en train de faire, avant de se reprendre pour réussir à aligner ce qu’il voulait lui dire. « Est-ce que ça te dirait en fin de semaine, si tu as un peu de temps, d’aller manger quelque chose ? » Il aurait presque pu rougir si sa barbe ne venait pas cacher une partie de sa joue, avant d’ajouter finalement. « Enfin ! Seulement si tu n’as rien de prévu, et que ça te tenterait bien sur ! »

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Jonas te dit que la journée n’est pas encore terminée, qu’elle peut encore s’améliorer. Et tu ne peux que le croire, lorsqu’il te dit ça avec son fameux sourire irrésistible. Inutile de préciser à nouveau que sa présence à elle-seule suffit à faire le travail. Surtout qu’il te propose de t’aider avec le montage du lit, ce qui lui attire ta gratitude éternelle. “ Merci, tu es un amour. Mais à charge de revanche. ” S’il y avait quoi que ce soit que tu puisses faire pour l’aider, ce serait aussi avec plaisir de ton côté. En attendant, tu savoures le plaisir d’avoir à nouveau quelqu’un sur qui compter à la maison. Même si ce quelqu’un est bien trop clairvoyant sur certains points. “ Je pensais que j’étais quelqu’un de patient jusqu’à maintenant. Les heures passées sur les traductions complexes et tout ça… Mais on dirait que je perds mes superpouvoirs quand on commence à parler de bricolage en kit. ” Tu avoues sans gêne. Déjà parce que tes filles lui ont déjà balancé que tu as perdu ton calme avant qu’il n’arrive mais aussi parce que tu sais qu’il ne te jugera pas. Et les faits te donnent raison. Une fois que tu l’as emmené sur les lieux du sinistre, il ne se montre nullement condescendant, te félicitant pour ce que tu as déjà fait. Ses encouragements te mettent du baume au cœur. A vrai dire, tout en lui appelle la chaleur. Le bleu en fusion de ses yeux, la façon dont il te regarde, le rayonnement de ses sourires… Tout cela te réchauffe toute entière. “ Wow.. tu as plus de tact que ma progéniture, j’apprécie.” Dis-tu, essayant de faire un trait d’humour pour masquer ton trouble.

A partir de là, il prend les choses en main, naviguant entre la notice de montage, les planches, les vis, les écrous avec une aisance qui te laisse pantoise. “ On dirait que tu as fait ça toute ta vie.” Finis-tu par souffler, admirative. “ Quel est ton secret ? Tu peux me l’avouer si pilote n’est pas ton vrai métier. ” Tu es loin de te douter qu'il avait entièrement rénové sa propre maison... En tout cas, sous la férule bienveillante de l’allemand, vous travaillez vite et bien. Cette tâche est plus agréable en duo, et tu profites de ce moment de complicité avec lui, constatant que vous excellez dans le travail d’équipe. C’est naturel… cosy. Tu pourrais presque venir à en aimer le bricolage. Et pour une fois, les jumelles sont calmes, ce qui n’est pas rien… Vous pouvez discuter tranquillement et c’est heureux parce que tout à coup, tu réalises qu’il essaye de t’inviter à dîner. Il hésite un peu sur ces mots cependant, mais tu trouves ça adorable. En revanche, tu es légèrement déstabilisée. Est-ce qu'il te proposait un dîner amical ou autre chose ? Tu étais décidément devenue bien nulle à ce jeu pour ne pas le savoir... Or la nuance changeait tout. " Je.. Est-ce que.." Tu commences à bégayer comme une parfaite idiote, indécise. Certes, Jonas et toi, vous vous êtes pas mal rapprochés ces dernier temps mais depuis le début, il est dans ta vie en tant qu'ami d'Andrew. Tu t'étais interdit de l'envisager d'une autre manière, ignorant les sensations qu'il commençait à faire naître en toi justement pour cette raison. Cette invitation à dîner t'oblige à te confronter à tout cela de manière concrète. Est-ce que cette proposition était significative pour lui ? Et toi, voulais-tu qu'elle le soit, ou pas ? Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir même si cela risquait de t'embarrasser. encore un peu plus.. " Rien que nous deux ? Comme... un rendez-vous  ?" Demandes-tu, le cœur battant. Au fond, ce dernier savait ce qu'il voulait entendre comme réponse même si ton esprit continue à faire obstruction.

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Jonas était réellement chanceux de pouvoir venir passer du temps avec Linh. Il savait qu’il allait passer un super moment quoi qu’il arrive. Il appréciait beaucoup la présence de la femme. Jonas se sentait mieux quand Linh se trouvait dans les parages. Il se sentait respirer, apaisé même. C’était un sentiment, une sensation qui avait réussi à monter en lui au fil du temps, si bien que lorsqu’il voyait son téléphone et remarquait qu’il avait une notification de la jolie dame, il ne pouvait s’empêcher de lâcher un franc sourire. Là où quand il n’y avait rien, une moue pouvait se lire sur son visage si expressif. Il ne s’était pas rendu compte de la vitesse que cette femme avait réussi à gagner son coeur, mais maintenant qu’elle s’y trouvait, il comptait bien aller passer du temps avec elle, voir où tout ça pouvait le mener.

Lorsqu’il était chez elle, il venait se proposer à l’aider, à venir construire ce qu’elle tenait. Il n’était certainement pas le meilleur dans la construction, c’était une certitude même. Mais le pilote se débrouillait plutôt bien. Il venait apporter sincèrement son aide à cette personne qui lui était chère à son cœur. “tu m’étonnes, ça doit te prendre tellement de concentration qu’à la fin, tu veux juste passer à autre chose. Et quoi de mieux qu’un charabia pour monter un meuble” Il souriait à la petite blague avant de sourire d’autant plus quand Linh disait qu’il avait plus de tact que sa progéniture. Les filles de Linh étaient adorables, Jonas les appréciait beaucoup et aimait beaucoup garder cette attention de toujours leur apporter quelque chose. Toujours une pensée à elles.

Il entamait ensuite le montage avec Linh, utilisant sa cervelle ainsi que son expérience dans le domaine pour rendre le tout le plus simple possible, agréable pour elle mais aussi faire en sorte de régler rapidement ce problème. Il ne voulait pas qu’elle soit gênée plus longtemps avec cette construction. “Bricoler un peu dans le garage, ça à du bon. Surtout quand t’es curieux, à savoir comment démonter et remonter les choses.” Il venait passer son bras sur son front, pas de sueur à détecter, mais simplement une mèche qui tombait. “Tu perces déjà mon secret à jour Linh?” lui rétorqua l’Allemand, entrant dans son jeu. Construire le lit, être dans un domaine que Jonas connaissait avait pour effet de lui apporter assez de confiance en lui pour commencer à proposer à Linh ce qui lui trottait dans la tête. Depuis quelques jours déjà, Webber s’imaginait inviter Nichols. Mais il avait quelques appréhensions. Et si? Et s’il avait mal compris les signes? Il était totalement possible que Jonas avait mal comprit l'intérêt de Linh et faisait fausse route. D’un côté de sa tête, il faisait en sorte de faire taire cette petite voix avant de lui proposer, à s’y reprendre même deux fois, mais c’était dit. Jonas venait enfin de lui demander son avis sur le sujet. Il ne rougissait pas, mais dans son comportement, on pouvait comprendre que la demande lui importait réellement.

Jonas voyait Linh être surprise, ne pas réussir à lui répondre directement. Au début, il n’arrivait pas à déceler s’il avait bien fait ou non de lui proposer, avant d’essayer de se faire confiance et de comprendre qu’elle ne s’y attendait tout simplement pas. C’était vrai d’un côté, Jonas venait de lui proposer ça entre deux planches qui s'emboîtent. Il fallait dire que le pilote n’avait pas le sens du timing. Mais il trouvait dans le comportement de Linh quelque chose de mignon, avant de lui répondre avec un peu plus d’assurance retrouvée. Voix grave, habituelle. “Bien entendu, que nous deux.” Il venait planter ses yeux dans ceux de Linh, lui faisant comprendre qu’il était sérieux, et ajoutait même. “ Tu… Tu serais emballée par un rendez-vous?” Il était réellement curieux de sa réponse, tout en croisant les doigts pour entendre une réponse qui irait dans son sens. Penser à tout ça était quelque chose. Le dire, le rendre réel en était une autre. Mais quelque part, dans le cœur de Jonas, une agréable sensation se développait. Grandissait même. Celle d’être fier, de se sentir bien, d'avoir réussi à prononcer ces mots. D’avoir fait ce pas. C’était peut-être le début de quelque chose. Il ne le savait pas. N’osait pas s’imaginer des choses après sa dernière relation, mais il y avait bien un coin de son coeur qui se retenait de battre, s’accrochant aux lèvres de Linh pour savoir ce qu’elle allait dire, le faisant presque rater des battements…

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“ Mais oui, du charabia ! On a finalement trouvé une langue que je ne parle pas.” Dis-tu en souriant. Même s’il est subtil, tu vois bien ce que Jonas est en train de faire. Avec humour et finesse, il t’aide à dédramatiser ton échec, te faisant comprendre que tu es loin d’être idiote. C’est tellement adorable de sa part… Mais en même temps, quand ne l’était-il pas ? Depuis qu’il était revenu dans ta vie, il multipliait les petites attentions discrètes, illuminant désormais ton quotidien de sa gentillesse et de sa bienveillance. Ton affection pour lui ne cessait de croître, sa présence t’était devenue aussi indispensable que les SMS qu’il t’envoyait quotidiennement lorsqu’il était loin… Et aujourd’hui, il sauvait encore la journée en donnant enfin forme à ce lit. Lorsque tu t’émerveilles de ses talents de bricoleur, il t’explique qu’il s’entraîne dans son garage, démontant et remontant les choses par curiosité. Tu l’écoutes attentivement, heureuse de découvrir de petits détails à son propos. “ Je veux connaître tous tes secrets !” T’exclames-tu ensuite. Même si c’est pour plaisanter, c’est véridique. Il chasse une petite mèche de cheveux qui est tombée sur son front et tu trouves ça sexy. En fait, tu l’épies un peu depuis tout à l’heure, le bricolage lui donne un petit truc en plus, non pas qu’il en ait besoin... En tout cas, peut-être que tu aurais dû te concentrer un peu plus car quand il te propose d’aller dîner avec lui, tu es prise au dépourvu, bafouillant une réponse qui vous met sans doute tous les deux mal à l’aise.

Non mais quelle idiote ! Tu pourrais te donner des claques… Voilà ce qui arrivait quand on n’avait pas flirté depuis presque 20 ans ! Heureusement, Jonas ne semble pas trop refroidi. En fait, et c’est tout à son honneur, il ne flanche même pas. D’une voix qui ne contient aucune trace de moquerie, il te confirme que oui, ça ne serait que vous deux. Il te jette un regard grave, te demandant si toi, tu aimerais que ce soit un rendez-vous, plus sérieux que jamais, retournant ta question contre toi. Tu prends une petite inspiration, prise dans le merveilleux piège de ses yeux bleus, sentant ton cœur se cabrer à l’idée que tu n’es pas la seule à éprouver quelque chose en sa présence. Plus de possibilité de fuir, tu dois prendre ton courage à deux mains. “ Oui, je crois que oui. Enfin, si toi tu le veux aussi… ” Aïe, tu n’allais pas en t’arrangeant. Une vraie collégienne timide. Tu essayes de réaffermir ta voix. “  J’adorerai aller dîner avec toi. Je suis libre, vendredi. ” Ajoutes-tu de manière plus audible, lui adressant un petit sourire par dessus ton tournevis, tenant à lui faire comprendre à quel point cette invitation te fait plaisir malgré les bêtises que tu as pu dire à voix haute. En fait, tu te dis que tu lui dois quelques explications par rapport à ta réaction initiale si tu ne veux pas le faire détaler.  “ Je suis désolée… Je ne voulais pas rendre les choses gênantes… Je crois que je suis vraiment devenue nulle pour ce genre de choses...  ” Tu veux juste être certaine que tu n'es pas en train de te faire des idées. Parce que tu apprécies beaucoup le fait qu'il fasse parti de ta vie. En fait, tu l'apprécie beaucoup tout court. Restait à prier pour ne pas qu'il te dise désormais qu'il pensait à un simple dîner amical, sinon tu allais mourir de honte sur place.

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Il était tout simplement impossible pour Jonas de s’ennuyer aux côtés de Linh, il y avait toujours quelque chose à remarquer, un détail à découvrir sur elle, se rendre compte que ses yeux étaient si hypnotisant… Se rendre compte qu’il n’avait jamais remarqué que ses traits du côté de ce visage lui plaisait autant. Que sans le vouloir, la coupe de cheveux qu’elle arborait plaisait au pilote. Il avait toujours une surprise, il était toujours autant content de partager ce moment, même s’il n’aurait pas imaginé s'atteler à du montage de meuble en venant, et pour finalement, il aime ce moment. Parce qu’il le partage avec Linh, parce qu’ils se fabriquent leurs souvenirs.

“Tout mes secrets ?” Répondait-il, avec un sourcil qui se harquait. Il n’était pas du genre à avoir des tabous, ou honte de parler de sa vie, encore moins lorsqu’il s’agissait de partager ces secrets avec cette femme qui le faisait doucement chavirer. “Et bien… Que voudrais-tu savoir?” Il continuait en même temps de construire, mais lui proposait ce défi. “Carte blanche, qu’importe la question, j’y répondrais” Avant de relever ses yeux à elle, et de reprendre ensuite doucement le travail, attendant la question tomber. Puis, l’insolence, il se risquait, il demandait. Cette question qui voulait sortir, qui réussissait à passer ses lèvres. Avant de se rendre compte des conséquences de sa question. Il avait peut-être pris un peu trop ses aises, laissant à Linh l’occasion de lui poser une question personnelle et de son côté, d’avoir proposé quelque chose d’aussi fou, et pourtant, quelque chose qui lui tenait tant à cœur.

Son sang froid à tout épreuve, toute sa vie de pilote, de ces moments stressants, des décisions sur le fil. Il avait cette impression que tout ça n’était qu’une épreuve, n’était que des entraînements pour le moment qu’il était en train de vivre maintenant. Il ne perdait pas de contenance. Il reste le plus droit, il voulait ce moment avec elle, il ne voulait plus laisser les choses au hasard. Non, ce n’était plus possible. Plus maintenant. Il appréciait Linh. C’était une femme extraordinaire. Elle lui plaisait énormément. Alors pourquoi allait-il faire du typiquement Jonas ? laisser passer cette chance. Impossible. Plus jamais. Pour elle, pour Linh, il ne voulait pas. Et s’il fallait se dépasser, s’il fallait sortir de ses retranchements pour prendre son courage pour lui annoncer tout ça, il le ferait. Quelques secondes plus tard, la demande était effectuée. Il examinait la réaction de Linh. Avant de voir qu’elle semblait bien moins à l’aise que lui. Tout en lui répondant positivement. Jonas se relevait, avant de s’approcher d’un pas vers elle. “Linh, j’en serais ravis.” disait-il, s’accroupissant proche d’elle. Avant de se confier. à son tour.

“Je crois que j’ai jamais été doué à ça…” Il regardait le sol une ou deux secondes avant de venir se plonger dans ses yeux. “Je voulais déjà te le proposer par téléphone… Mais… J’avais…” Il cherchait ses mots, avant de les trouver et de reprendre. “Je ne voulais pas que tu penses quelque chose de mal, enfin…” Il ne voulait tout simplement pas qu’elle pense qu’il voulait profiter d’elle, ou quoi que ce soit dans ce sens. Non. Il voulait passer du temps avec cette personne qui le faisait sourire. “Enfin ce que j’essaye de dire… Bon sang, j’arrive à piloter des engins de 30 tonnes et j’ai du mal à inviter une femme sensationelle qui me plait au restaurant, le comble tu penses pas?” Il n’avait pas encore remarqué ce qu’il venait de dire, ce qui venait de sortir de sa bouche. Cet aveux qu’il se gardait pour lui-même. Avant de comprendre et de s’entendre le dire à haute voix. Il se sentait idiot d’un coup, il avait envie de se cacher, d’aller se planquer sous ce lit qui n’était pas encore fini. Il avait même peut-être une minuscule rougeur qui apparaissait sur ses joues. Comment allait réagir Linh fasse à sa boulette ? Parce qu’au fond, c’est ce qu’il pense, réellement. Il essayait de se rassurer à se dire qu’inviter quelqu’un au restaurant, c’était une façon de dire que la personne plaisait non? Tout serait plus simple de lui dire directement. De lui dire ce qu’il pense d’elle. De lui dire qu’elle lui fait battre son coeur d’une vitesse qu’il ne pensait pas possible, de lui dire qu’il l’appréciait tout simplement. Ah Linh… Que vas-tu faire de ce cœur d'artichaut?

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Jonas se dit prêt à te livrer tous ses secrets, te donnant carte blanche. Tu hausses les sourcils, étonnée que cela puisse être simple. Même si finalement, c’est lui qui pose une question en premier. Une question d’apparence anodine mais recelant tellement d’implications qu’elle te pousse à te dévoiler. Bien plus que tu ne l’aurais pu l’imaginer. Tu mets ton cœur sur la ligne de front, le laissant vulnérable, en danger. Heureusement, tu le fais face à un homme qui en vaut la peine, qui saura en prendre soin. Il laisse d’ailleurs ses outils, venant se placer près de toi, sentant sans doute ton angoisse, ne se laissant pas décourager par cette dernière. Et là, il ne fait pas de suspense, récompensant ta prise de risque, te disant que lui aussi, voudrait que ce soit un rendez-vous. Qu’il en serait ravi, même. Tu pousses un petit soupir de soulagement même si ton pouls ne ralentit pas pour autant. Mais comment le pourrait-il, alors qu’il est là, si proche de toi ? Il te dit que lui non plus, il n’est pas doué pour tout ça,et finalement votre maladresse partagée devient presque rassurante. Il ajoute qu’il a même pensé t’inviter au téléphone mais qu’il avait peur que tu le prennes mal. “ Je ne pourrai jamais penser quelque chose de mal à ton propos.” Dis-tu à ton tour pour le rassurer. Le fait qu’il ait soigneusement réfléchi à cette invitation te conforte dans l’idée qu’elle a du sens, que ce que vous êtes en train de vivre est réciproque et tu sens une nuée de papillons se nicher dans ton estomac à cette pensée. Une sensation que tu n’as plus éprouvée depuis bien longtemps. Et à vrai dire, la nuée s’envole carrément quand il poursuit et que tu l’entends dire que tu lui plais en plus d’être une femme sensationnelle. Cet aveu, essentiel, déterminant te va droit au cœur et tu trouves Jonas particulièrement touchant à ce moment-là, car lui aussi se met en danger. Même si inévitablement, tu relèves sa comparaison et la retourne contre lui. “ Jonas Elias Webber, tu viens de me comparer à un hélicoptère de 30 tonnes ?” Sauf que tu n’es absolument pas vexée, au contraire, tu es euphorique. Pour toi, le moment est parfait, les mots choisis sont parfaits..  Avec douceur, tu lèves une main pour la poser sur sa joue. Tu l’oses, maintenant que les barrières qui vous retenaient sont franchies, parlant avec plus de liberté. “ Tu me plais aussi, tu sais. Beaucoup. Après mon divorce, je pensais que c’était fini. Ou du moins que je ne ressentirai pas de sitôt quelque chose pour un homme. Mais tu es arrivé et tout a changé.” Tu le regardes, cessant enfin de te dérober pour ce moment important. “ Et je ne sais pas si je suis tout à fait prête mais avec toi, j’ai envie d’essayer. J’aime l’idée qu’on ne soit pas doués ensemble.” Et c'est à ce moment là que les filles choisissent pour débarquer, le chocolat des viennoiseries maculant leurs visages, interrompant clairement le moment. Joy veut regarder un dessin animé tandis que Mia veut “faire du travail” avec vous. Tu cèdes, te levant pour aller mettre la Reine des Neiges à Joy. Puis, tu reviens vers ton autre fille et vers Jonas, posant spontanément une main douce sur son épaule tandis qu’il est toujours agenouillé au sol. “ Qu’en pensez-vous, chef Webber ? Pouvez-vous prendre un nouvel apprenti sous vos ordres ?” Dis-tu en lançant un regard malicieux à la petite, essayant de ne pas trop lui en vouloir de vous avoir coupés.

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Jonas n’était pas quelqu’un chez qui le stress et l’anxiété avait sa place. Non, il était plutôt du genre à réussir à le contenir d’une façon bien plus simple, il l’avait appris, savait se maîtriser, trouver toujours le moyen de passer à travers. C’était devenu quelque chose d’automatique pour lui. Mais dans ce cas présent, il avait du mal à le trouver ce fameux mécanisme. Elle réussissait à le faire vaciller, à faire en sorte qu’il ne sache plus tellement comment faire. Lui avouant même qu’il avait déjà eu l’envie de l’inviter par téléphone, mais s’étant ravisé pour ne pas paraître pour un fou, ou peut-être même poussif. Entendre la jolie femme lui dire qu’elle ne pourrait jamais penser quelque chose de mal à son sujet venait le rassurer, et même lui donner un surplus de confiance. Comprenant qu’il aurait pu tout compte fait. Mais Jonas étant comme ça, il n’aurait jamais voulu tout gâcher sur une question où il n’aurait pas pris le temps de lui en parler en avance. Ce n’était pas son genre.

Ce qu’il vivait était agréable, des sensations qui apparaissent à nouveau, le genre qu’il pensait ne plus pouvoir revivre depuis sa dernière déception. C’était sans compter la venue de Linh dans sa vie. Enfin venue, il fallait dire que Linh l’était déjà, simplement pas autant que maintenant. Et bon dieux, ce que Jonas était content qu’elle le soit à présent. Le plus souvent possible. Il n’y avait pas un moment de la journée où le pilote ne pensait pas à la femme. Ce qu’elle pouvait bien faire, son avis sur un sujet ou simplement pour converser et passer du temps avec elle. Linh avait prise une place bien importante dans sa vie, bien plus qu’il ne le pensait. C’était une certitude, ça en crevait les yeux rien que de les regarder. Et sa gaffe était qu’une suite de ce qu’il pensait. Simplement, elle était dite à voix haute, sans qu’il ne puisse contrôler ce qu’il voulait laisser sortir. Mais tôt ou tard, ces paroles allaient réussir à se libérer de sa bouche. Pour qu’elle puisse l’entendre de vive voix. Et non via un message. C’était finalement un mal pour un bien. Il allait lui répondre quand elle jouait un air de choquée suite à sa remarque, avant que la douceur de sa main ne vienne lui couper l’herbe sous le pied. Ne lui laissant finalement pas le temps de répondre, et simplement d’apprécier ce contact, tout en étant hypnotisé par ses paroles, par ses yeux. Il n’avait jamais eu réellement le temps de les apprécier d’aussi proche, de voir toute la vie qu’elle y renfermait. D’y voir ce futur qui lui plaisait tant, d’y voir cette flamme qui lui anime le cœur être aussi présente dans le fond du regard de Linh.

Puis, venait la déclaration. Elle venait prendre d’assaut les entrailles de l’homme. Elle venait lui saisir ses tripes sans que cela ne fasse mal. Étonnamment, elle venait lui apporter une sensation chaude, agréable, de plénitude même. Il appréciait l’entendre, il était content, il se sentait bien, il aimait ça. Entendre ces paroles sortir de la bouche de Linh était comme une bénédiction. Elle était si douce, si bonne à recevoir que l’homme pensait quelques secondes rêver. Mais non, elle était bien là, avec lui, sa main toujours contre lui, contact lui montrant qu’il était bien éveillé. Il lui plaisait tout autant qu’elle. C’était fou. C’était magnifique, c’était… Magique même? Non, la magie ne pouvait pas avoir sa place dans un monde où de l’acier était porté dans les airs avec des hélices. Et pourtant, la magie que Linh lui conférait était bel et bien présente. Elle venait bien le couvrir, lui faire ressentir des choses. Il s'apprêtait à lui répondre, lui dire que lui aussi il a envie, qu’il veut essayer aussi, qu’il sent que ce chemin est le bon. Mais Joy et Mia arrivaient. Devant laisser Linh reprendre son rôle de mère quelques minutes pour s’occuper de sa première fille avant de revenir. Jonas venait placer sa main par-dessus celle de Linh, avec une douceur contrastée avec le travail manuel qu’ils effectuent depuis quelques minutes déjà. “Ça tombe bien même, il nous manquait des muscles pour la dernière partie !” Disait-il, avec un sourire, avant d’ajouter. “Maintenant que tu es là, on ne peux plus échouer !” Il venait ensuite aider Mia, avec Linh, les 3 réussissaient à finir sans problème la construction. Jonas faisait bien attention à ce que Mia puisse participer sans jamais laisser de moment où elle pouvait se faire mal, toujours à être au petit soin sans trop en faire. Discutant de tout et de rien, il gardait dans un coin de sa tête les paroles de Linh.

Puis, venait le moment où le lit était fini. Il se relevait. “C’était certain que ce lit n’était pas de taille face à notre équipe.” Il venait taper dans la main de Mia quand elle voulait le faire, avant de sourire à Linh. Jonas venait lui demander où elle voulait que le lit se trouve, autant le déplacer si elle en avait le besoin. Puis, l’idée des photos comme petite pause le frappait. Maintenant que le plus dur était fait. Il venait s’asseoir à un chaise proche de la table où il se trouvait après tout ça, avant de lui proposer. Le disque dur étant posé juste à côté. Il posait son regard dessus avant de lui dire. “Oh, j’en avais presque oublié celui-là, tu veux les voir?” Lui demandait-il, ultimement.

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Tu adores tes filles mais tu n’en reviens pas de ce qu’elles viennent d’interrompre. Tu es encore toute troublée par les paroles de Jonas et par ce que tu as osé répondre en retour. Tu aurais voulu avoir le temps de savourer ce moment, ce rapprochement et aussi d’en dire un plus peut-être. Cependant, les petites ne pouvaient pas deviner ce qui se tramait dans le salon et jamais, ô grand jamais, tu ne les repousserais. Pas après les avoir tant désirées. Tu repasses donc en mode maman pour t’occuper d’elles, incluant Mia dans votre atelier de bricolage comme elle vous l’a demandé. Jonas ne semble pas importuné non plus, et met au contraire ta fille en valeur, lui glissant que ses muscles allaient vous aider à finaliser votre projet. Tu as un doux sourire en voyant ta fille se rengorger de fierté, sourire qui s’agrandit quand il vient poser discrètement sa main sur la tienne. Tu lui adresses un regard pénétrant. Parfois, c’était plus parlant que des mots. « Merci. » Lui souffles-tu silencieusement. Désormais en équipe de trois, vous reprenez le montage et le moment s’étire délicieusement. Jonas a une patience d’ange avec Mia, lui apprenant en douceur les étapes qui étaient à sa portée, lui confiant des tournevis et écrous, l’impliquant sans la mettre en danger. Tu pousses un petit soupir de contentement en regardant la scène, complètement attendrie, tombant encore un peu plus sous le charme de l’allemand, à supposer qu’une telle chose soit possible. Tu te fais tout à coup rêveuse, te prenant à imaginer que ces petits moments banals « en famille » puissent devenir récurrents. Bien des hommes auraient pu être rebutés par le fait que tu ais déjà des enfants mais Jonas te montrait que tu n’avais pas à t’inquiéter pour cela... Ce qu’il te reste de contenance disparaît d’ailleurs quand il improvise un petit high five avec Mia, c’est juste trop mignon, tu fonds. « C’est vrai, c’est nous la dream team. » Dis-tu, ravie par ce moment de complicité simple. Et ta fille n’est pas en reste, déclarant à Jonas qu’elle voulait être son « assistante pour toujours. ». Elle est totalement folle de lui, elle aussi.   « Le travail des enfants, c’est toujours plus ou moins interdit, mais on y réfléchira mon cœur. » Dis-tu, attendrie et amusée, comme toujours devant tes jumelles. « Tu as bien mérité de te reposer maintenant. Tu peux aller regarder la télé avec ta sœur. » Lui dis-tu en lui faisant un petit bisou.

Surtout que tu mets encore un peu à contribution Jonas, puisqu’il te propose de déplacer le lit jusqu’à la chambre. C’est un lit d’enfant donc il n’est pas très lourd mais tu es quand même contente qu’il t’aide. Vous installez donc le lit bien monté à sa place et tu es soulagée de ne plus avoir ce soucis en tête. En revanche, tu es bien décidée à ne plus rien demander à ton invité aujourd’hui. C’est à toi de le dorloter à présent. Tu acceptes donc sur sa proposition d’enfin regarder les photos. «  Bien sûr que je veux les voir ! Nous aussi, on a mérité une petite pause ! On peut s’installer sur la table, il y a mon ordinateur portable, juste ici. J’ai bien peur qu’il ne reste plus de viennoiseries par contre. Est-ce que je peux t’offrir quelque chose à boire ? » Une fois qu’il t’a répondu, tu vas à la cuisine pour chercher le nécessaire pendant qu’il branche son disque dur... Tu as élevé deux petits démons, il ne reste en effet que des miettes de broches. Secouant la tête d’un air désabusée, tu retournes au salon, prise d’une inspiration subite en voyant l’heure. Le montage du meuble a pris plus de temps que ce que tu as imaginé. « Est-ce ça te ferait plaisir de rester dîner avec nous après ? » Non seulement, ça compenserait le fait qu’il n’ait pas pu manger ses propres viennoiseries et qu’il ait dû bricoler mais en plus, ça te ferait plaisir. Et vu les réactions des filles à lui, tu te disais qu’à elles aussi... Tu t’installes ensuite à côté de lui, impatiente de voir ces fameuses photos. « Allez fais-moi rêver ! » Dis-tu en posant tes yeux sur l’écran. Non pas qu’il ait besoin des photos pour cela...

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A présent trois pour finir cette tâche, Jonas n’était pas gêné pour le moins du monde par la présence de Mia. Il était doux avec elle, essayait de la faire participer sans qu’elle ne prenne le moindre risque. Il n’avait pas d’enfant l’allemand, bien que son âge commençait à se faire, il n’avait jamais eu l’occasion même. Il ne savait pas ce qu’il pourrait répondre honnêtement. C’était donc de son caractère qu’il laissait la petite aider, tout en passant du temps avec Linh. C’était un moment qu’il savait  apprécier. Profitant d’avoir un petit jeu de regard avec la femme, surtout avec les paroles dites plus tôt. Le meuble finissait de se construire. Petit geste accompagné avec Mia, il se tournait ensuite vers Linh pour lui sourire. Il acquiesça à la remarque de la petite en lui disant qu’elle était donc officiellement son assistante personnelle, mais qu’il fallait le dire tout doucement, que c’était un secret ! Qu’ils allaient ensemble fabriquer les plus beaux meubles et pièces d’art qu’ils aient jamais vu ! Mia allait rejoindre sa sœur à la télévision pendant que Linh & Jonas allait monter le lit. Une fois placé, sans trop de mal, Jonas retrouvait l’endroit précédent pour s’asseoir quelques secondes, avant de se souvenir qu’il avait apporté un disque dur de photos, celles de son périple en Chine.

Linh venait lui proposer de s’installer au niveau de son pc, tout en lui proposant quelque chose à boire. Il avait pris sa moto pour se déplacer, il ne pouvait donc rien boire alcoolisé, ou du moins, ne pas prendre la route tout de suite. Hésitation avant de lui dire un fond de verre d’un alcool qu’elle avait, pas trop fort histoire de ne pas reproduire un accident, il en avait déjà eu assez avec son premier, il n’était clairement pas utile d’en avoir un second. Il venait brancher le disque, avant de chercher sur le pc le moyen de l’ouvrir. La jolie dame qui l’avait invité lui proposait de rester dîner avec elles. Il n’avait aucune seconde d’hésitation, mais il ne voulait pas gêner, ni vouloir abuser, il répondait donc. “Oh ! Ca me plairait beaucoup oui !” Disait-il, détournant son regard du pc pour chercher celui de Linh. “Tu es sûr que ça vous déranges pas?” demandait-il finalement. Avant d’accepter avec joie si sa réponse était positive.

Linh venait s’installer à côté de lui, prête pour voir les photos. Jonas se tournait un peu pour avoir l’écran sur le côté, mais pouvoir être tourné vers elle en même temps pour lui raconter. Sa main se trouvait sur le dossier de sa chaise, dans le dos de Linh, pour s’y tenir, mais aussi naturellement, elle était venue se placer à cet endroit. Il commençait à faire défiler, en lui donnant des anecdotes. Les paysages étaient tous différents, tantôt à couper le souffle, d’autres qui n’auraient jamais laissé penser que c’était en Chine. Certaines où Jonas était dessus. Beaucoup depuis les airs. Il était enjoué, il lui montrait sa passion tout en lui partageant un pays qu’elle voulait voir. Il en avait des choses à lui dire, sans être trop long, laissant la possibilité à Nichols d’intervenir, de poser des questions, de réagir. Il arrivait finalement à une photo un peu spéciale. Une photo qu’il se souvenait comme si la capture datait d’hier. Elle avait tout l’air banale, lui, se tenant proche d’une pierre. Qui semblait être en haut d’une petite montée, ornée de marches abîmées par le temps. Il souriait à l’appareil. Il ne saurait décrire comment, ni pourquoi. Mais il se sentait lié à cette pierre, cet endroit. il faisait un petit arrêt, une petite pause avant de reprendre. “Je… Je ne sais pas pourquoi… Mais cette photo est très spéciale. J’en ai pas beaucoup des photos auxquelles je tiens autant à cœur. Mais… Celle-là en fait partie.” Il regardait la photo, se sentant pris d’émotion, il ne se rendait pas compte que que sa main glissait pour se poser délicatement sur l’épaule de Linh, sans pressions, sans forcer, juste se déposer tout doucement. “J’ai l’impression qu’il manque quelque chose dessus. Elle est magnifique, mais j’ai la sensation. L’intime conviction qu’il y manque quelque chose pour qu’elle soit parfaite, complète.” Peut-être que la réponse était à côté de lui. Comme un signe du destin, comme un avant-goût du futur. Que cette photo était finalement destinée à être prise à nouveau, mais avec Linh. Pour être complète. Au même endroit, durant un voyage pour lui faire découvrir le pays. Et que tout parte après avoir vu ces images. Comme le début d’un nouveau brasier. Comme une image finalement sortie du temps, une vision du futur, de leur futur.

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