Après leur échanges d'sms qui tient déjà du miracle, le stress et l'appréhension envahit Hippolyte l'habituel serein. Et une semaine plus tard Arabella accepte qu'ils se rencontrent. Il est devant l'immeuble, le cœur tambourinant dans sa poitrine. Il sait que cet instant ne sera pas facile mais il veut non, il a besoin de la voir. Il veut lui expliquer les choses lui dire ce qu'il s'est passé. Elle mérite de le savoir. Il monte les escaliers et arrive enfin devant la porte. Hippolyte reste deux minutes à fixer silencieusement la porte avant de toquer. Arabella est si belle... Et en baissant le regard, il voit ce ventre portant son enfant. Comment a t-il pu ne pas le voir au musée ? Il se rend compte de ce qu'il a fait et des conséquences. S'il avait su il serait resté et ils auraient traversé ce moment de leurs vies ensembles. Il ferme brièvement les yeux et respire pour retenir ses larmes.
"Je te remercie d'accepter de m'écouter... Puis-je rentrer ?"
En rentrant il balaye rapidement les lieux du regard. Un silence s'installe quelques instants. Ce n'est clairement pas à elle de faire le premier pas. Il prend alors son courage à deux mains et se lance, plongeant son regard dans le sien.
"Si j'avais su que tu portait notre enfant je... Je t'aime Bella, tu es la femme de ma vie et j'ai commis la plus grosse connerie de ma vie. Mon père avait prévu mes fiançailles avec la fille d'un couple d'amis. Il m'a menacé de le faire où il m'aurait déshérité et renié de la famille. J'ai été faible en acceptant. Mais j'ai été lâche et je ne t'ai rien dit. Mais je l'ai vite regretté Bella. Je ne pouvais pas te sacrifier. Alors j'ai dit à mon père d'aller se faire voir, j'ai refusé les fiançailles et je suis revenu tout de suite pour te retrouver. Mais tu étais déjà partie."
Il baisse les yeux clairement pas fier de sa réaction passée. Pour se trouver une contenance, il passe une main dans ses cheveux, le regard brillant des larmes qu'il contient difficilement.
"Quand tu m'as appris que tu portait notre enfant et que tu as l'intention de le confier à ton frère..."
Cette fois il ne peut retenir une larme qui coule sur sa joue, alors qu'il pose le regard une nouvelle fois sur le ventre arrondi de la femme qu'il aime, ne trouvant plus les mots.