Joanne Prescott // Caleb Adelson // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
42 ans, les années qui défilent, sans aucun sens ni raison et ce depuis bien longtemps. L'emprise du temps qui s'affirme, sans que je puisse y faire quoi que ce soit.
Marié à une femme qui a été plongée dans le coma pendant cinq ans, mon alliance réchauffant mon torse, pendentif improvisé d'une chaîne autour de mon cou.
Coeur prit, sur le papier. Mais battant aussi pour celle qu'il ne faudrait surtout pas apprécier autant...
Psychologue, fondateur d'un centre réunissant diverses spécialités médicales. Parler, je n'ai jamais su faire. Écouter est un don que j'ai décidé de mettre au service des autres.
Une bâtisse dans l'Ouest de la ville, isolée, presque inexistante. Mon havre de paix, le seul endroit sur Terre où je ne veux surtout pas être dérangé.
" Le père est un miroir dans lequel la petite fille puis l'adolescente peut discerner les prémices de la femme qu'elle deviendra "
WON'T STAND DOWN
I never believed that I would concede
And let someone trample on me
You strung me along, I thought I was strong
But you were just gaslighting me
メ Adepte des paris sportifs depuis toujours
メ Champion d'échecs durant son adolescence
メ Porte des lunettes, quand il y pense
メ Fumeur invétéré, buveur occasionnel
メ Lis en permanence quatre livres simultanément
メ Possède une large cicatrice sur l'avant bras gauche
メ A décidé, sur le tard, de pratiquer l'équitation. Il vient d'acquérir sa jument, Perle, et souhaite développer la thérapie grâce aux chevaux
Can we kiss
With poison on our lips
Well I'm not scared
Can we touch and taste forbidden bliss
They can't stop us now, I won't let you be alone
I am coming for you
Keep us apart, it's too much to ask
C’est ce que je m’évertue d’expliquer à travers chaque échange avec un patient et cette vérité n’est pas toujours appréciée. Elle est réfutée, refoulée, prise pour une véritable hérésie. Et pour cause, la Mort est souvent synonyme de perte, d’incompréhension et de douleur. Me spécialiser dans la gestion du deuil, en tant que professionnel, n’est certainement pas anodin. J’ai frôlé la fin de mon existence, il y a longtemps, et depuis ce jour, je me suis promis d’aider toute personne qui aimerait traverser cette période aussi dignement que possible.
Et sans doute que cette particularité pourra servir une femme que je porte en haute estime et qui souffre: Delia Adelson.
Une âme abîmée, depuis quelques mois, et il n’y a pas besoin d’avoir fait médecine pour le réaliser. Chaque coup d'œil que je lui porte, dès que nous nous voyons, est un véritable déchirement. Elle souffre, c’est évident, et depuis des semaines, je m’évertue de l’aider, autant que faire se peut. Non, rectification: autant qu’elle souhaite m’offrir une occasion de le faire. Delia est une personnalité complexe, aussi taiseuse qu’explosive. Mais il semblerait qu’elle soit… morte de l’intérieur. Voilà pourquoi mon analyse est aussi fluide la concernant et je m’en veux d’être le Nyls psychologue durant cette observation. J’aimerais simplement être son ami, rien de plus, rien de moins. C’est le comportement que j’ai adopté en tout cas en lui proposant de passer à mon bureau, dès qu’elle avait un instant à m’accorder. Son quotidien est désormais bien rempli, elle profite de ses enfants, de son frère, des hommes qu’elle souhaite côtoyer. Je ne ressens aucune jalousie à être parfois oublié ou mis de côté, elle a tant à rattraper. J’en sais quelque chose, depuis le retour de Sylvia dans ma vie, je partage ce sentiment et je réalise à quel point il est aussi complexe que pesant.
Nous avons tout notre temps pour nous voir. Pour échanger. Les choses peuvent évoluer à un rythme qui nous regarde, je ne lui forcerais jamais la main, je n'imposerai jamais mon point de vue sur la situation. Mais elle sait. Je sais qu’elle sait, elle sait que je sais. Et au fond, rien de plus ne compte. C’est sans doute pour cela que lorsqu’un toquement se fait entendre contre ma porte et que je découvre son visage, j’offre un sourire tendre à ma visiteuse et la salue en bondissant hors de ma chaise de bureau:
Delia! Tu es venu…
Suis-je surpris? Oui, sans l’ombre d’un doute, étant donné qu’aucune invitation n’avait été officiellement fournie. Bien que l’exercice soit d’une intense difficulté, j’ai tenté de ne pas être un simple psychologue pour ma meilleure amie, depuis son retour de mission, mais plutôt une épaule sur laquelle elle pouvait se reposer quand elle le désirait. Ce n’est jamais évident d’entretenir une distance raisonnable, un équilibre parfait. Mais quelque chose peut se jouer, désormais. L’atmosphère change, s'alourdit tandis que je lui offre une accolade amicale non sans une pointe de tendresse. Le temps du silence est révolu. Désormais, seule la parole compte. Aussi douloureuse soit-elle…
_________________
"Shame on you for thinking that you're an exception"
∟Apollo, né le 3 mai 2017
∟Jacob, né le 3 février 2023
Célibataire elle a quitté Connor. Depuis son retour de mission, Délia n’est plus vraiment la même. Elle s’est éloignée de lui. Cependant, son coeur bat toujours pour un ancien amant, qu’elle n’a jamais pu oublier, finalement…
« Pourquoi ne reconnaissons nous pas toujours l'amour qui commence, mais reconnaissons nous toujours le moment où il se termine ? »
« Je t'ai aimé sincèrement et quelque part, je t'aimerais toujours, et garderai en moi une affection particulière pour toi »
Elle était Lieutenant au sein de la US Army. De retour de mission depuis le fin février 2024. Elle n’est plus tout à fait la même… souffre de trouble de stress post-traumatique (TSPT) Actuellement sans emploi
Elle vit depuis peu dans l’appartement de Charlie, dans le quartier Est de la ville, en attendant de se retourner, puisqu’elle vient de quitter Connor.
Le changement peut être source d’angoisse, parce qu’il va vers l’inconnu. Advienne que pourra. Seul le temps nous le dira. Il faut essayer pour espérer. Y’a plus de phrase de ce genre qui parle du changement et c’est ce qui m’arrive. J’ai peur de ça, parce que je ne suis toujours pas celle que je suis au fond. Le vide m’habite toujours, la solitude me pèse autant qu’elle me fait du bien mais je constate que j’éloigner des miens n’est pas une solution Nyls n’arrête pas de me le dire. Si je ne fais rien dans le bon sens, alors rien n’irait, ça ne fera qu’empirer. Mais je me le demande… C’est quoi, aller dans le bon sens ? Comment fait-on ça ? J’ai quitté Connor il n’y a pas longtemps, j’ai ressenti le besoin de le faire mais j’ignore si c’était la bonne décision ? J’viens d’emménager dans l’appartement de Charlie, qu’elle m’a gentiment proposé pour ne pas que je me retrouve à la rue avec mes enfants. Pas question que je squatte chez mon frère, ils n’ont déjà pas beaucoup de place dans leur petit appartement malgré qu’une maison en chantier signe un nouveau départ pour eux prochainement. J’ai du mal à assimiler la facilité qu’ils ont, au changement sans sourciller, je suis morte de trouille pour ma part.
Et puis, il y a Matt et le baiser que nous avons échangé le mois dernier. Depuis silence radio. J’y suis pour beaucoup alors je ne compte pas m’en plaindre, bien au contraire; Je lui ai dit que c’était une erreur et que j’avais besoin de temps. Dans le fond, je ne lui ai pas menti, j’ai réellement besoin de temps pour savoir où est ma place ici. À Monterey, dans ma famille. Rien n’est arrangé, tout est à reconstruire et j’éprouve de la difficulté à le faire. Mes enfants m’aident à tenir bon chaque jour alors que je peine à ouvrir les yeux et à voir chaque journée comme une bénédiction tandis que mes frères d’armes n’ont pas eu cette chance. Je culpabilise, oui. Je m’en veux de pouvoir tenir mes enfants dans les bras, de les embrasser tous les soirs, parce que eux… ils ne peuvent plus le faire et ça me rend triste. J’y pense tout le temps. C’est l’une des raisons qui fait que je ne trouve pas le sommeil. Il y a des tas de raisons mais ces jours-ci, c’est celle-ci qui me hante. J’ai vu un psy à la base, avant mon départ, j’ai eu des antidépresseurs mais je ne suis pas capable de les prendre, je ne sais pas pourquoi. Parce que je n’ai pas assez confiance en la personne, peut-être ?
Me rappelant les mots de Nyls, j’ai beaucoup hésité à venir le voir à son bureau, lui qui a tant à gérer sur le plan professionnel comme personnel. Je connais cet homme depuis assez longtemps pour savoir que c’est un bordel sans nom de son côté. Pendant mon absence, sa femme s’est réveillée et rien n’est plus pareil. Une épée de Damoclès plane au-dessus de sa tête. Je pourrais lui offrir un certain soutien, s’il veut bien de moi ? Alors, quand j’arrive à son cabinet, la porte est ouverte et je peux le voir tête baissée dans ses dossiers. Doucement, je cogne mon index contre la porte et lui sourit quand il relève la tête en ma direction. L’accolade qu’il m’offre agit comme un pansement et me soulage d’un des maux que je porte sur mes épaules, je ne saurais dire lequel avec exactitude mais ça me fait du bien. Je hausse les épaules et murmure :
— Comme tu vois… j’ai fini par faire un choix.
Le bon, j’espère. M’invitant à prendre place sur le canapé tandis qu’il s’appuie contre le coin de bureau, je relève la tête pour ajouter :
— Je suis contente de te voir, Nyls.
_________________
l’amour, Le vrai, c’est lui qui donne le désir et la force de tout reconstruire …
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Thomas Fraser // Andrea Hopkins // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
42 ans, les années qui défilent, sans aucun sens ni raison et ce depuis bien longtemps. L'emprise du temps qui s'affirme, sans que je puisse y faire quoi que ce soit.
Marié à une femme qui a été plongée dans le coma pendant cinq ans, mon alliance réchauffant mon torse, pendentif improvisé d'une chaîne autour de mon cou.
Coeur prit, sur le papier. Mais battant aussi pour celle qu'il ne faudrait surtout pas apprécier autant...
Psychologue, fondateur d'un centre réunissant diverses spécialités médicales. Parler, je n'ai jamais su faire. Écouter est un don que j'ai décidé de mettre au service des autres.
Une bâtisse dans l'Ouest de la ville, isolée, presque inexistante. Mon havre de paix, le seul endroit sur Terre où je ne veux surtout pas être dérangé.
" Le père est un miroir dans lequel la petite fille puis l'adolescente peut discerner les prémices de la femme qu'elle deviendra "
WON'T STAND DOWN
I never believed that I would concede
And let someone trample on me
You strung me along, I thought I was strong
But you were just gaslighting me
メ Adepte des paris sportifs depuis toujours
メ Champion d'échecs durant son adolescence
メ Porte des lunettes, quand il y pense
メ Fumeur invétéré, buveur occasionnel
メ Lis en permanence quatre livres simultanément
メ Possède une large cicatrice sur l'avant bras gauche
メ A décidé, sur le tard, de pratiquer l'équitation. Il vient d'acquérir sa jument, Perle, et souhaite développer la thérapie grâce aux chevaux
Can we kiss
With poison on our lips
Well I'm not scared
Can we touch and taste forbidden bliss
They can't stop us now, I won't let you be alone
I am coming for you
Keep us apart, it's too much to ask
Psychologue.Ami. Aucun des deux et la seconde suivante, un savant mélange homogène de ces deux caractères opposés?
Je ne sais sur quel pied danser et cette hésitation me désarçonne. Une grande première pour Nyls Norwood. Ou plutôt une habitude qui s’insinue lentement dans mon quotidien? Je suis irrité par ces multiples changements auxquels je suis confronté et pourtant, j’apprends à les dompter et à les considérer comme une chance considérable d’avancer tout en gagnant en sagesse. Les remises en question font partie du lot de tout praticien et en tant qu’homme avançant une droiture sans égale à qui souhaite bien l’entendre, je ne peux refuser de pareilles occasions de m’améliorer, de gagner en souplesse. D’ailleurs, dès que Delia signale sa présence, je ne ressens aucun regret à abandonner mes dossiers pourtant prioritaires et à bondir hors de mon siège d’un cuir au prix indécent afin de la rejoindre et de sourire suite à sa remarque, ne pouvant m’empêcher d’ajouter:
Le plaisir est partagé, Delia. Je peux?
Je me permets, après avoir obtenu son accord, de lui offrir une courte étreinte et pourtant si spontanée. Le contact physique ne doit pas être évident de son point de vue et du mien, cela peut paraître comme un affront à ma personnalité intrinsèque. Et pourtant, je ressens le besoin de la prendre dans mes bras. Tel un ami. Aimant et étrangement affectueux. Mais le psychologue n’est jamais loin. Après lui avoir présenté un confortable et moelleux fauteuil qui fait face à mon bureau, l’invitant de ce fait à s’installer comme il se doit, je m’approche d’une console où trône une gigantesque machine à café et lui propose, d’un ton détaché:
Je te prépare une boisson chaude, j’en profite pour inaugurer un café d’exception qui m’a été offert par un patient. Concernant son identité, tu me connais, secret professionnel!
Amusé, je lui lance un clin d’oeil complice et tout en patientant, le temps que l’eau soit à la température désirée, j’amorce notre échange en abordant un des sujets qui nous préoccupe tant:
Et les enfants Delia, comment vont-ils?
J’aimerais tant obtenir de bonnes nouvelles au sujet de nos progénitures, étant donné que de ce côté là, dans ma vie, on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une joie à diffuser sans discontinu. Le sort de Freya, ma petite fille, trouble clairement mon sommeil ces nuits dernières et j’ai, en quelque sorte, besoin de me raccrocher à un espoir que mes proches pourraient utopiquement m’offrir. Mais ne serait-ce pas inverser subtilement les rôles? Après tout, m’éloigner de ma fonction n’a rien de mal, sur le papier, mais s’engager sur cette pente est risquée. Je ne dois rien attendre de celle qui vient silencieusement me réclamer mon aide. Quand enfin les cafés sont prêts, j’attrape les deux tasses, en dépose une juste devant Delia et prends place, exceptionnellement, à ses côtés. Dixit la chaise de grand manitou suprême, aujourd’hui, je suis son égal. Le positionnement est important, donne du poids à la suite de la conversation, que j’alimente ainsi, après avoir écouté sa réponse au sujet de sa famille:
Delia, tu sembles… perturbée. Et ne prends pas ça comme une critique. Souhaites-tu te confier…?
Au Docteur Norwood? À Nyls? L’ami. Le psychologue. Pour t’aider, je suis prêt à jongler, à tester les limites, à faire preuve d'originalité, à me réinventer. Peu importe le nombre d’heures, les quantités de café à avaler… Je t’offre tout mon temps. Je suis à ta disposition, mon amie. Toi qui semble en avoir tant besoin…
_________________
"Shame on you for thinking that you're an exception"
∟Apollo, né le 3 mai 2017
∟Jacob, né le 3 février 2023
Célibataire elle a quitté Connor. Depuis son retour de mission, Délia n’est plus vraiment la même. Elle s’est éloignée de lui. Cependant, son coeur bat toujours pour un ancien amant, qu’elle n’a jamais pu oublier, finalement…
« Pourquoi ne reconnaissons nous pas toujours l'amour qui commence, mais reconnaissons nous toujours le moment où il se termine ? »
« Je t'ai aimé sincèrement et quelque part, je t'aimerais toujours, et garderai en moi une affection particulière pour toi »
Elle était Lieutenant au sein de la US Army. De retour de mission depuis le fin février 2024. Elle n’est plus tout à fait la même… souffre de trouble de stress post-traumatique (TSPT) Actuellement sans emploi
Elle vit depuis peu dans l’appartement de Charlie, dans le quartier Est de la ville, en attendant de se retourner, puisqu’elle vient de quitter Connor.
Retrouver Nyls dans son bureau n’a pas été une mince affaire. J’ai beaucoup hésité, malgré sa proposition d’écouter, et conseiller si j’arrivais à lui parler. Mais en fin de compte je suis là, parce qu’il est mon ami et que sans doute, ça me ferait du bien de dire combien ça va mal dans ma vie depuis mon retour. J’ai toujours cette impression de ne pas être à ma place, de me sentir oppressée et étouffée de mes proches; bien sûr, je fais comme si tout allait bien et que je retrouvais enfin mes repères alors que ce n’est pas le cas. De plus, j’ai passé beaucoup de temps avec Matt, avant notre baiser et depuis, nous ne nous parlons plus. Ça me ronge, vraiment. J’ai dit que je voulais du temps pour respirer, pour me retrouver mais je n’y arrive pas. Je ne suis toujours pas celle que je dois être, et je ne respire pas mieux pour autant. Je dois y voir plus clair et Nyls est le seul qui pourra me répondre. Du moins, c’est ce que j’espère. Et puis, j’ai pas juste besoin des conseils d’un psy mais clairement d’un ami. Je n’ai jamais cherché à savoir laquelle de ses deux fonctions il utilisait, ou peut-être bien qu’il fait les deux, dépendamment de la situation. Quoi qu’il en soit, c’est toujours réconfortant de savoir que Nyls n’est pas loin et prêt à me donner la direction à prendre si je veux m’en sortir.
Après une accolade apaisante, je m’installe sur le canapé et écoute mon ami me raconter l’incroyable histoire de sa machine à café, qui me fait d’ailleurs bien sourire. Hochant la tête sur le côté, je dois admettre qu’il est doué et surtout sélectif niveau lois. Je lui réponds :
— Et bien, y’a des règles qui sont plus faciles à détourner que d’autres…
Tandis qu’il évoque les enfants, je me cale plus au fond du canapé en soupirant. Les enfants, c’est un sujet dont je ne me lasse jamais de parler. Ils sont mon unique raison de vivre et je crois que sans eux, je serais déjà six pieds sous terre. Je me tourne vers Nyls afin de répondre à sa question :
— Ils vont bien… Apollo passe beaucoup de temps avec moi malgré la garde partagée avec Tony. On ne respecte plus tellement les modalités depuis mon retour, tu sais… Et Jacob a arrêté de pleurer dès que je le prends dans mes bras… Il dit maman maintenant, alors je suppose que c’est rassurant.
Mon bébé ne me reconnaissait même pas à mon retour. Il avait six mois quand je suis partie, il avait fêté son premier anniversaire à mon retour. Pendant six mois, c’est quelqu’un d’autre qui s'est occupé de lui pour deux parents. Connor a été merveilleux et je n’ai pas eu peur de lui confier mes enfants une seule seconde. Je regrette simplement comment les choses se sont terminées entre nous. Depuis, nous ne nous parlons plus et c’est compréhensible. Mais en parlant des enfants, je ne peux m’empêcher de penser à la fille de Nyls, ainsi que sa petite fille. Parler de lui pourrait susciter son envie de changer de sujet, à propos de moi et de ma présence ici mais en le regardant déposer une tasse fumante sur la table devant moi, je me dis qu’il va surtout esquiver la question et s’intéresser à moi. Dans un premier temps, c’est évident.
Nyls a remarqué ma condition. Je ne peux rien lui cacher, ça c’est sur. Il est extrêmement doué en tant que psy et il l’est tout autant, en tant qu’ami. Et aucun détail n’est mis de côté ! Je me rends compte que je n’ai jamais su lui mentir ni même me restreindre. Il a toujours droit à la Délia toute entière et c’est pour cette raison que je n’éprouve aucun difficulté à me confier à lui (Même si j’ai hésité à venir ici, précisément pour cette raison)
— Perturbée ? C’est un euphémisme, Nyls.
Je roule des yeux, me redresse afin de me tenir droite à côté de lui. Je poursuis :
— Rien ne va. Rien de cette putain de vie ne va !!!!! J’ai l’impression que je vais droit dans le mur, que les freins de ma caisse m’ont lâchés et que peu importe ce que je tente de faire pour l’arrêter, je vois ce même mur se rapprocher de plus en plus vite… Personne n’a l’air de comprendre. Tout le monde imagine que je vais bien. Je me sens à l’écart, isolée de tout et à la fois épiée, surveillée comme si j’étais pas capable de prendre soin de moi… J’étouffe Nyls, c’est devenu trop dur pour moi…
_________________
l’amour, Le vrai, c’est lui qui donne le désir et la force de tout reconstruire …
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: « L'écoute, le préambule de la parole. » #
« L'écoute, le préambule de la parole. »
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum