Je marche dans la rue, la tête basse, un sac plastique sur l’épaule. C’est la première fois que je fais ce trajet. J’ai appris l’itinéraire par cœur avant de partir, consciente qu’à cette heure avancée, plus aucun bus ne circulerait. J'accélère le pas, en me tassant sur moi-même. Les ombres, derrière moi, me terrifient.
J’ai toujours aimé la nuit, pourtant. J’aimais la lumière des réverbères, autant que celles de la lune. J’aimais les rires sonores qu’on ne peut pas retenir à cause de la joie. J’aimais danser, jusqu’à en avoir mal aux talons. J’ai traversé New-York, de long en large, pour me rendre à des soirées mémorables. J’ai parcouru Chicago, à pied et à vélo, sans jamais éprouver la moindre crainte. Toutes ces choses ressemblent à des souvenirs, vécus par une autre femme. Ils appartiennent à Odyssée. Était-elle si forte que cela ? Et, moi ? Moi, je suis Diana. J’avance à pas pressés, dans une ville qui m’est encore presque étrangère. Et, j’ai peur. Si peur. Tout le temps.
Derrière moi, j’entends des pas. Ils s’accordent trop bien à mon rythme de marche. Et s’il m’avait retrouvé ? Si, l’ange de la mort venait me cueillir avant que j’ai pu retrouver mes filles et les mettre en sécurité ? Incapable de raisonner correctement, je bifurque à gauche. Ne devrais-je pas aller à droite ? Je ne sais plus. Qu’importe. Je dois avancer, encore ! Je refuse de regarder derrière moi pour confirmer mes craintes. Je me fie à mes oreilles. Les pas me poursuivent. Alors, je me mets à courir.
À l’angle d’une rue, j’ose enfin me retourner, sans pour autant cesser ma course folle. Si bien que je ne voie pas l’homme sur ma route. Je le percute de plein fouet. Mon cœur manque d’exploser. Je sursaute et m’écarte. - Pardonnez-moi, je … Rapidement, je papillonne des yeux. J’analyse mon environnement. L’inconnu se trouve devant l’entrée d’un bar animé. Dans l’immédiat, je perçois la clientèle comme un gage de sécurité. - Excusez-moi, il faut que j’entre. Un frisson désagréable me remonte le long de l’échine. N’ai-je pas trop l’air d’être aux abois ? - S’il vous plaît. Je plante mon regard sombre dans celui de l’inconnu. - Je crois que quelqu’un me suit.
La quarantaine atteinte, 40 ans depuis le 15 août 2023.
Une demande en mariage refusé, le cœur brisé par celui du premier vrai amour qu'il pensait avoir retrouvé.
Io canto al ritmo del dolce tuo respiro
È primavera
Sarà perché ti amo
Cade una stella
Ma dimmi dove siamo
Che te ne frega
Sarà perché ti amo
Une nouvelle rencontre qui chamboule.
Io non corro appresso a un autobus
Se già corro per venirti dietro
Scorderò i tuoi occhi blu ed il mare che ci passa dentro
Ma non so nuotare tra le tue parole
Quelle che ripeti solo per farmi del male
E ti ho persa come un autobus
Ti allontani mentre resto fermo in lacrime
Tantôt agent de sécurité, tantôt videur pour le bar du club de Bikers de la ville.
Un appartement dans le centre de la ville qu'il occupe avec les jumelles, ses deux demi-sœurs, Cassiopéa et Flora.
rps en cours :
w / Sawyer ♡ ; w / Cass & Flora ♡ ; w / Sylvia ; w / Odyssée ; w / Rosemund ♡
Absente.
bronze member
Sujet: Re: “Fait peur au lion avant qu'il ne te fasse peur.” Mar 21 Mai - 10:42#
Travailler de nuit, c'est quelque chose qui plait à l'italien. Si Dario a occupé un poste d'agent de sécurité à son arrivée à Monterey, désormais il est videur pour le bar des motards, un endroit où il se sent plus à sa place. Comme chaque soir où il est de service, il gara sa moto devant sur le parking prévu à cet effet, à côté des bécanes de ses amis. Il a été très vite intégré dans le club et il s'est tout de suite très bien entendu avec tout le monde. Il se posta devant l'entrée du bar et mit en place les barrières afin de filtrer l'entrée. Ici, pas tout le monde pouvait rentrer et il n'avait pas le moindre mal à remarquer ceux qui sont là uniquement pour foutre le bordel.
Laissant alors quelques habitués à rentrer qu'il salue avec sympathie, une femme s'avança vers lui, visiblement apeurée. Il fronçait les sourcils tout en la fixant. Elle disait être suivie. Etrange selon lui, personne ne s'aventurait ici au risque de croiser parfois des motards pas franchement recommandables. Certains avaient fait de la prison après tout. « Bonsoir. Suivie par qui ? Je ne vois personne. » s'écria-t-il, alors.
Il regarda autour de lui et ne remarqua que ceux qui faisaient la queue et personne qui lui semblait suspect. S'écartant tout de même pour la laisser entrer, il lui adressa un regard compréhensif. « Mais entrez, je vous en prie. » ajouta-t-il, ensuite.
Une fois que tout le monde était rentré, il pouvait entrer à son tour et assurer la sécurité à l'intérieur. Il chercha des yeux la femme qui s'était montrée pressée de rentrer et se dirigea jusqu'à elle. « Tout va bien ? » lui demanda-t-il, calmement.
41 ans (09.03.1983), même si ses nouveaux papiers lui octroient seulement 39 ans
Encore mariée. Tout juste séparée. Cette déception lui a non seulement laissé un goût amer mais l'a dépossédée de sa vie.
Son coeur appartient à ses filles : Hope (15 ans) et Faith (12 ans)
En recherche d'emploi.
Dans un foyer pour femme seule, le temps de trouver un logement. [Centre-ville]
Elle se fait appeler "Diana Sofìa Quinn"
3/7
new to the community
Sujet: Re: “Fait peur au lion avant qu'il ne te fasse peur.” Jeu 23 Mai - 20:38#
Pendant une seconde, je crains son refus. Un frisson d’horreur me remonte la colonne. L’angoisse me soulève l’estomac. Je n’ai jamais eu peur de me battre pour autrui, de me lever pour pointer du doigt l’injustice. Désormais, alors qu’il me faut endosser le rôle de la victime, je semble avoir oublié la marche à suivre pour me révolter. Que diable ai-je fait de ma combativité ? Les larmes aux yeux, je m’empresse de me faufiler dès que l’homme s’écarte. Sur le seuil du bar, je me tords le cou pour adresser à mon sauveur, un regard emprunt de reconnaissance. - Merci.
Mon refuge n’a rien de tranquille. J'en prends conscience dès les premiers pas. Les odeurs de cuirs chauds se mélangent aux parfums de sueur et d’alcool. Les rires sonores s'entrechoquent. La tête basse, je scrute mon environnement. J’analyse aussi discrètement que possible, me demandant si je suis réellement en sécurité. La folie me guette. Mon esprit me joue des tours. Si j’en suis à m’imaginer des fantômes, capables de me poursuivre, je ne donne pas cher de ma peau. Au fond de moi, la source du courage me paraît tarie. Jamais ma mère n'aurait baissé les bras si facilement.
Pour me fondre dans la masse, je commande une bière. Je sélectionne la moins onéreuse possible, par respect pour le contenu actuel de mon portefeuille. Assise sur un tabouret, le plus loin possible de la vitre, mais relativement proche d’une sortie de secours, j’essaie simplement de dissoudre mes émotions. Perdre la tête ne me sera d’aucune utilité. « Tout va bien ? » Je relève les yeux vers lui. Durant quelques secondes, je reste silencieuse, sondant son regard. Depuis quand ne m’a-t-on pas posé cette question avec sincérité ? Même en fouillant dans ma mémoire, je peine à me rappeler. Bien avant mon départ précipité, mes états d’âme ne questionnaient plus qui que ce soit. Ni mes proches, ni mes collègues, encore moins celui qui partageait ma vie. - Vous n’avez vraiment vu personne ? Tout le sérieux du monde s’enroule dans ma voix. Si mon esprit me trahit, sur quoi puis-je compter pour assurer ma propre sécurité ?
Allons, Odyssée ! Reprends toi. D’une façon presque protocolaire, je tends la main vers mon sauveur. - Je m’appelle Diana, enchantée. Et vous ? Ce soir, j’éprouve le besoin de me lier à mes semblables. J’ai envie d’être comprise et rassurée, quitte à ce qu’on me mente en m’assurant que tout ira bien. Je ne demande rien de plus. En fronçant le nez, je reprends la parole. - Vous accepteriez de boire un verre avec moi ? Je… On n’est même pas obligé de parler si vous n’en avez pas vu, c’est juste que… Je n’ai pas vraiment envie de rester toute seule.