Je suis née un 28 décembre, juste après Noël et un peu avant le nouvel an. J’ai eu trente et un ans…
Le coeur a ses raisons que la raison ignore. Je suis célibataire, pourtant, je ne veux pas l’être quand je n’ai d’yeux que pour Thomas.
« Il y a beaucoup de manières d’aimer les gens qui en ce monde souffrent, la seule qui soit bonne est de les aider à porter le poids de la vie en leur fortifiant le cœur et en combattant avec eux »
Je travaille dans une galerie d’arts en tant qu'artiste confirmée, dans le centre de Monterey. Cependant, j’ai toujours rêvé de devenir architecte et il me manque quelques modules pour terminer cette dernière année qui m’a empêché d'accéder à mon souhait le plus cher, à l’époque. Ceci dit, reprendre les cours du soir pour compléter mon cursus ne serait pas une si mauvaise chose, au fond… Je dois juste trouver le temps, que je n’ai pas, pour foncer !
J’ai emménagé avec Oonagh à l’Ouest de la ville, dans l’immeuble communautaire. Au début, j’étais pas très convaincue mais en découvrant des voisins hors du commun, j’ai changé d’avis ! Et puis, j’dois bien laisser du leste à mon frère et lui permettre de s’occuper de son fils tout seul. Après tout, ce n’est pas le mien…
Aujourd’hui. C’est tout ce qui compte. J’ai arrêté de penser. J’agis. Je ne veux plus m’excuser, je préfère assumer. Pourquoi hésiter, alors que je peux foncer ? Je dois me rappeler qu’hier est parti et que demain ne reviendra peut-être plus jamais.
Seul aujourd’hui, m’appartient…
J’ai fait le premier pas en direction de Thomas. J’ai posé les mots qu’il fallait, aussi difficile que cela a été pour moi. J’ai enfin reconnu que l’embrasser au mariage me perturbe depuis des semaines et qu’on devait en parler. J’aurais très bien pu continuer à me voiler la face, dans mon coin. À ne penser qu’à ça, jour et nuit et souffrir de ce manque de communication entre nous mais d’une manière un peu détournée, j’ai décidé de sortir la lionne de sa cage et de demander mon reste. Après tout, j’avais besoin de savoir si j’étais la seule que ça rendait folle.
Visiblement, non.
Thomas semble tout autant tourmenté que moi. Si ce n’est un peu plus. J’ai un homme dans ma vie et il ne s’est pas fait prier pour m’en faire part, telle une claque que je me prends en pleine tronche. Un uppercut bien visé qui a eu l’effet de me mettre K.O quelques secondes. Je ne peux pas m’arrêter à ça, n’est-ce pas ? Je dois aller au bout de ce que j’ai entrepris : comprendre ce qu’il se passe. Recommencer, sans doute ? Avoir le cœur net sur mes sentiments. J’ignore ce que j’éprouve pour Thomas, je ne me suis jamais posé la question en profondeur. Par contre, savoir que lui, a envie de recommencer, n’a fait que penser à ce bref moment entre nous, j’ai la nette impression que c’est en train d’évoluer dans mon corps. Je sens une vibration qui est en train de grandir encore et encore. Une forme d’excitation, peut-être ?
On dirait que je ne veux plus rien voir. Rien entendre. Rien lire, surtout. À ses derniers mots, je ne mets que quelques secondes à me déconnecter de Messenger. Je sais ce qu’il me reste à faire…
En moins de dix minutes, j’arrive devant la pâtisserie. Il y a encore de la lumière. Le contraire m’aurait étonné. Je connais Thomas depuis assez de temps pour savoir que c’est son endroit préféré. Il est chez lui, ici. C’est sa seconde maison alors… En passant la porte, la clochette de l’entrée se fait entendre. Pas un chat dans la boutique. Même pas un rat, d’ailleurs !
Et d’un coup, une tête puis, un corps qui passent de l’arrière boutique. Il s'essuie les mains avec un torchon à vaisselle. Je peux même lire l’étonnement sur son visage et s’apprêtant à dire quelques mots, je jette mon sac au sol, et tout en m’approchant de lui à une vitesse folle, je murmure :
— Je dois en avoir le cœur net…
Je pose mes mains sur chacune de ses joues et presse mes lèvres contre les siennes. Je ferme ensuite les yeux. Ce baiser cette fois-ci, j’en ai pleinement conscience. Je comprends, et assume mes gestes. J’ai entièrement réfléchi avant de me rendre ici et je décide de mes choix en toute connaissance de cause. C’est ce que je désire.
Je ne veux plus en rêver. Je veux le vivre. Et aujourd’hui, c’est un jour qui m’appartient…
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▬ We promised each other a lot of things. I am able to keep all my promises.
Dernière édition par Nicole Lawson le Dim 30 Juin - 20:07, édité 1 fois
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
34 ans et rempli d'espoir de vivre pendant de longues années encore, je m'accroche à la vie, coûte que coûte.
Célibataire, j'y ai pourtant cru jusqu'au bout mais quand la vie offre, elle reprend avec une vive cruauté. Loin d'être prêt pour affronter une histoire d'amour, je tente d'abord de continuer ma route, seul.
Jusqu'à ce que j'ouvre les yeux et que je comprenne que...
Penser à elle, envisager de l'aimer...
C'est sans doute ma plus belle façon d'être vivant...
Pâtissier, le métier de mes rêves, celui qui me fait vibrer depuis enfant. J'ai pris mon courage à deux mains, affrontant ma peur et mes questions en ouvrant mon propre établissement "Cranachan"
Un appartement dans le centre ville de Monterey, dans lequel je suis en tête à tête avec mes tourments et mon avenir incertain.
『 Waiting for the end to come
Wishing I had strength to stand
This is not what I had planned
It's out of my control 』
* Gravement malade depuis plusieurs mois, il oscille entre des périodes de calme et de tempête
* Admirateur de la poésie
* Fan absolu du groupe anglais "Muse", il se rend à tous leurs concerts
* Ne bois que du thé, anglais, de préférence et ne termine jamais ses tasses. Et ne sait pas pourquoi, d'ailleurs
* Le rouge est sa couleur préférée
* Adore se laisser des notes sur des post-it qui tapissent les murs de sa chambre
* Joue au golf de manière totalement incongrue, loin de tous les clichés bobo de ce sport magnifique
* Déteste le vent
* Ambidextre
* Possède un stylo porte bonheur que son père lui a offert
* A un rituel très précis lors du coucher, ne s'endort que sur le dos et avec une musique bien particulière : "Georgia", de Ray Charles
* Tente péniblement d'apprendre le français afin de découvrir des recettes de ce pays ambassadeur de la pâtisserie
* Collectionne les CDS de manière frénétique
⦅ Aucune somme d'argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille - Family Fraser ⦆
Ils n’ont pas toujours été annonciateurs d’excellentes nouvelles, dans mon existence: un bulletin de notes plutôt en dessous des attentes de mes parents lorsque j’étais adolescent, une réponse négative à la question posée à ma soeur Maureen quand à sa venue à Noël dans la demeure familiale et puis, la plus déroutante des nouvelles, mon cancer de la prostate, découvert grâce à des analyses lambdas mais qui ont relevé un statut qui me colle désormais à la peau. Je suis malade, terrassé par la vie qui me précipite plus tôt que prévu vers une mort contre laquelle je lutte sans merci.
La lecture est parfois effrayante, la surprise est totale tandis que mes yeux parcourent un document ou un écran, l’angoisse grimpe, accompagnée parfois d’une certaine déception, d’un outrageux espoir, d’une découverte inattendue. Et puis, cette conversation entre Nicole et moi est née. Surprenante, qui réussit l’impensable: me déconcentrer alors que je suis en plein travail. Je perds pied, ne cesse de jeter des coups d'œil à mon smartphone, afin de déchiffrer les messages de Nicole que je ne comprends pas totalement. Autour de moi, au fur et à mesure du temps qui s’écoule, mes collaborateurs me quittent les uns après les autres, acceptant silencieusement mon choix de travailler aussi tard que possible. Même Adaline ne cherche pas à me convaincre de rentrer chez moi, elle se contente d’un hochement de tête à mon égard, devenant donc la dernière employée du Cranachan à quitter la pâtisserie. Et enfin, le silence. Il est oppressant mais à la fois, me rassure, m’apaise, me tranquillise l’esprit. Seules les alertes sonores de mon téléphone viennent perturber ma tâche de nettoyage et de rangement de l’établissement, des signaux directement envoyés par Nicole, échanges écrits qui me poussent à froncer les sourcils, à contracter la mâchoire, à me questionner, encore et encore. Je me replonge dans les souvenirs certes agréables mais extrêmement frustrants du mariage de Monsieur et Madame Adelson, de l’issue de notre partenariat, à Nicole et moi-même. Une explosion de joie, un soulagement de voir cette pièce montée renaître de ses cendres. Une communion extrême, une même longueur d’ondes incroyable qui s’est soldée par un… baiser. Une découverte de l’intimité de Nicole, le fruit défendu, l’affront ultime à la mémoire d’Adriana, celle qui était ma petite amie ainsi que la meilleure amie de Nicole. Un instant qui me hante, chaque nuit depuis ce fameux mariage. Une distance nécessaire, un lourd silence qui s’est instauré entre nous, une fatalité qui ne me déplaît pas, à laquelle je suis presque habitué:
Elle est en couple et je ne suis pas l’heureux élu.
Malgré ce constat plutôt effarant, je sens Nicole hésitante, s’avançant d’un pas pour en reculer de trois dans la seconde qui suit. Malgré tout, je tente de suivre le rythme, de lui apporter les réponses à ses questions indicibles, étant le plus objectif possible, presque insensible. Si seulement elle savait ce que je ressens à son égard… Mais je ne suis pas prêt à lui écrire ce flot qui me submerge. Je préfère ranger mon téléphone dans la poche arrière de mon pantalon, ajustant ensuite mon tablier, continuant ma vaisselle, extrêmement pensif. Le temps s’écoule quand soudain, derrière moi, un bruit, une porte qui claque, des pas qui se faufilent jusqu’à moi grâce à une foulée énergique, pressante. J’ai à peine le temps de tourner la tête en direction d’une silhouette que je reconnais immédiatement ma visiteuse du soir. Pris de court, je bredouille:
Nicole, qu’est ce que…
Mais je n’ai pas le temps d’ajouter quoi que ce soit d’autre. Tout ce que je retiens, c’est le baiser offert par une Nicole entreprenante au possible, audacieuse et à la fois impressionnante. Surpris par ce geste, je détache le visage de Nicole du mien, en lui attrapant doucement les joues, tout en murmurant, les yeux clos:
Nicole…
Thomas, ça y est. C’est ta chance. C’est le fantasme qui tourne en boucle dans ta tête depuis des semaines qui devient enfin réalité. L’occasion rêvée de réitérer ce qui t’a semblé la plus belle décharge électrique de ton existence. Alors, n’hésite pas plus longtemps. Accepte ce que Nicole souhaite t’offrir, rends lui l’appareil, fonce, laisse tes potentiels freins de côté et… Continue. Ne t’arrête pas.
Alors, ouvrant enfin les paupières, j’ajoute, humectant mes lèvres ayant encore le goût parfaitement sucré des siennes:
Nicole, j’en ai le cœur net, moi, tu sais…
Alors, je l’attrape par les fesses, audace ô combien inhabituelle, afin de l’installer sur le plan de travail de mon laboratoire. Dégageant l’espace du plat de ma main, faisant valser un paquet de farine et un bocal de pépites de chocolat blanc, je ne quitte pas la bouche de Nicole, plongeant avec toujours plus d’entrain mes lèvres sur les siennes, faufilant ma langue afin de découvrir celle de cette femme qui me fait tourner la tête… La passion m’anime, un feu naît, que je pensais éteint à tout jamais. Ce baiser est tellement spontané, je le fais perdurer, j’aimerais qu’il ne s’achève jamais. Nous sommes enveloppés dans une bulle, nous flottons en dehors du temps et de l’espace. Je réalise à peine ce qui se déroule, tant l’instant est féérique, captant l’essence même de ce qui m’anime depuis notre dérapage au mariage:
Embrasser Nicole Lawson, encore, encore, et encore.
Croire que tout est possible entre nous. Malgré les nombreuses embûches qui persistent, qui empêchent même cet instant d’être crédible. Croire, le temps de cette proximité physique, grâce à cette intimité inoubliable et presque interdite, que l’espoir, oui, l’espoir, a toute sa place dans ce monde. Que les perspectives ne sont jamais vaines, que l’impossible est plausible, tant il existera une âme dans ce monde pour insuffler de l’espérance, presque une certitude d’avenir. Oui, Nicole Lawson, je crois en toi. Je crois en un “Nous”, tant que ma peau sera au contact de la tienne…
Je suis née un 28 décembre, juste après Noël et un peu avant le nouvel an. J’ai eu trente et un ans…
Le coeur a ses raisons que la raison ignore. Je suis célibataire, pourtant, je ne veux pas l’être quand je n’ai d’yeux que pour Thomas.
« Il y a beaucoup de manières d’aimer les gens qui en ce monde souffrent, la seule qui soit bonne est de les aider à porter le poids de la vie en leur fortifiant le cœur et en combattant avec eux »
Je travaille dans une galerie d’arts en tant qu'artiste confirmée, dans le centre de Monterey. Cependant, j’ai toujours rêvé de devenir architecte et il me manque quelques modules pour terminer cette dernière année qui m’a empêché d'accéder à mon souhait le plus cher, à l’époque. Ceci dit, reprendre les cours du soir pour compléter mon cursus ne serait pas une si mauvaise chose, au fond… Je dois juste trouver le temps, que je n’ai pas, pour foncer !
J’ai emménagé avec Oonagh à l’Ouest de la ville, dans l’immeuble communautaire. Au début, j’étais pas très convaincue mais en découvrant des voisins hors du commun, j’ai changé d’avis ! Et puis, j’dois bien laisser du leste à mon frère et lui permettre de s’occuper de son fils tout seul. Après tout, ce n’est pas le mien…
Ari, il faut que tu saches que je n’ai rien prémédité du tout. Thomas, moi, nous… ça m’est carrément tombé sur la gueule et je prends conscience qu’il compte plus pour moi que je ne le pensais. Tu sais Ari, c’est grâce à toi, si nous sommes devenus amis, lui et moi. Aujourd’hui, je crois… non, je suis certaine de vouloir autre chose. Je veux être plus que son amie. Est-ce que tu approuverais cette relation ? Je ne voudrais pas prendre ta place… Remarque, tu n’es plus là, plus sur terre mais tu restes dans mon cœur. Tu restes surtout dans le sien et quelque part je ne serais sans doute jamais aussi importante que tu l’as été pour lui.
Ari, je me souviens de ces moments privilégiés entre nous. Ces moments où tu me parlais de l’homme que tu aimais. Tu avais cet éclat si lumineux dans tes yeux quand tu prononçais son prénom qu’il n’a pas été difficile pour Oonagh et moi de comprendre qu’il s’agissait vraiment d’amour. Tu sais, celui qu’on ne rencontre qu’une seule fois au cours de toute notre vie ? Ou peut-être deux, si on a vraiment beaucoup de chances. Je ne me rappelle pas avoir vécu un truc comme ça. Alors ouais, j’suis tombée amoureuse. Plusieurs fois, même. Coup de coeur, sans doute mais j’ai jamais ressenti ce que toi tu as eu avec Thomas, en si peu de temps. J’ai eu Giovanni dans ma vie ; relation en dents de scie mais il aspirait à des désirs que je ne voulais pas. Pas encore. J’ai toujours fait passé Eugène avant tout le monde, avant moi et je n’ai pas vu ce que j’avais sous les yeux à l’époque.
Des aventures, j’en ai eu des tas. J’suis pas fière, Ari mais j’ai constamment cherché l’étincelle, moi aussi. Manoé est un gars génial si tu savais mais je crois que je me suis enflammée comme d’habitude. Il est doux, affectueux, soucieux de mon bonheur mais je sens qu’il me manque quelque chose… Je crois que je n’ose pas l’admettre, Ari. J’ose pas te le dire… J’ai pas envie que tu te retournes dans ta tombe. J’ai pas envie de provoquer ta colère, depuis les cieux, si c’était possible. Au fond de moi, le doute persiste. J’me jette carrément dans ses bras, je veux savoir ce que je ressens vraiment pour lui tu comprends ?
Ari, il faut que tu saches que je n’ai rien prémédité du tout. Ari, pardonne-moi. C’est plus fort que moi, plus fort que la raison. Je crois que c’est aussi fort que mes sentiments à son égard. je le sais, je le sens, à présent. Ce baiser que je lui donne me fait prendre conscience que c’était là, depuis longtemps. Enfin… tu vois ce que je veux dire ? Je pense à toi, tous les jours, mon ange. Oui, il ne se passe pas un seul jour sans que je ne regarde en arrière en me demandant si je fais les choses comme il faut ? Si je fais ce qu’on attend de moi, constamment ? Et là, Ari m’en voudrais-tu, si je baissais enfin ma garde pour l’aimer ? Lui.
Et puis… Et puis, il est là, à me tenir les joues, je sens cette oppression qui prend vie à l’intérieur de moi. Ce n’est pas ce qu’il veut, c’est ça ? J’me suis plantée, comme une idiote ! Il pense à toi, c’est évident. Il pense à toi, autant que je pense à toi aussi, Ari. Je n’aurais peut-être pas dû venir sur un coup de tête, à le prendre au dépourvu. Je suis dans son antre, sur son terrain. je ne peux pas venir comme ça, et prétendre à tout savoir telle mademoiselle je-sais-tout ou tout vouloir comme une gamine capricieuse . Pourtant, ce qui se produit me surprend ; Thomas baragouine quelques mots, avant de tout envoyer valser.
À cet instant, l’espace entre nous est réduit à presque néant. Mes jambes s’enroulent immédiatement autour de sa taille tandis que remonte lentement, le bas de ma robe, vers le haut de mes cuisses. Mes mains lui caressent la nuque et mes lèvres apprécient les siennes, avec tendresse. Ce baiser n’est pas du tout comme je l’avais imaginé, Ari. Il est au-delà de mes espérances. Il est beaucoup plus fort, beaucoup plus évident. Je n’ai pas besoin de mots, pour savoir ce que cela signifie pour moi. Le baiser que nous avions échangé au mariage, quelques semaines plus tôt n’a été que le déclencheur à mes interrogations. Celui-ci prouve ce que je savais déjà au fond de moi : je le choisi. Mon cœur l’a choisi avant même que je le décide.
J’espère que tu es en accord avec ça, Ari ?
Poussée par je ne sais quel aplomb, je l’encourage à continuer notre échange des plus exquis. Je relève la tête tout en fermant les yeux, quand il parcourt ma peau de ses lèvres, mesure à peine la portée de ses gestes sur mon corps et lui murmure dans un souffle :
— Thomas…
Un prénom qui s’échappe d’entre mes lèvres, j’en désire davantage. Je veux un peu plus de cette incroyable douceur dont il fait preuve, en alimentant une passion sans égale. Que faisons-nous ? Je suis incapable d’interrompre ce moment, plein de promesses. Au contraire, j’en demande encore :
— Embrasse moi encore, murmure-je. Je veux… je veux…
Je veux des tas de choses. Je veux qu’il puisse m’embrasser. Partout. Je veux sentir ses doigts sur moi. Partout. Je veux tout, de lui.
Ari, il faut que tu saches que je n’ai rien prémédité du tout. Mais j’ai envie que ça se produise, là, maintenant.
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Dernière édition par Nicole Lawson le Dim 30 Juin - 20:06, édité 2 fois
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
34 ans et rempli d'espoir de vivre pendant de longues années encore, je m'accroche à la vie, coûte que coûte.
Célibataire, j'y ai pourtant cru jusqu'au bout mais quand la vie offre, elle reprend avec une vive cruauté. Loin d'être prêt pour affronter une histoire d'amour, je tente d'abord de continuer ma route, seul.
Jusqu'à ce que j'ouvre les yeux et que je comprenne que...
Penser à elle, envisager de l'aimer...
C'est sans doute ma plus belle façon d'être vivant...
Pâtissier, le métier de mes rêves, celui qui me fait vibrer depuis enfant. J'ai pris mon courage à deux mains, affrontant ma peur et mes questions en ouvrant mon propre établissement "Cranachan"
Un appartement dans le centre ville de Monterey, dans lequel je suis en tête à tête avec mes tourments et mon avenir incertain.
『 Waiting for the end to come
Wishing I had strength to stand
This is not what I had planned
It's out of my control 』
* Gravement malade depuis plusieurs mois, il oscille entre des périodes de calme et de tempête
* Admirateur de la poésie
* Fan absolu du groupe anglais "Muse", il se rend à tous leurs concerts
* Ne bois que du thé, anglais, de préférence et ne termine jamais ses tasses. Et ne sait pas pourquoi, d'ailleurs
* Le rouge est sa couleur préférée
* Adore se laisser des notes sur des post-it qui tapissent les murs de sa chambre
* Joue au golf de manière totalement incongrue, loin de tous les clichés bobo de ce sport magnifique
* Déteste le vent
* Ambidextre
* Possède un stylo porte bonheur que son père lui a offert
* A un rituel très précis lors du coucher, ne s'endort que sur le dos et avec une musique bien particulière : "Georgia", de Ray Charles
* Tente péniblement d'apprendre le français afin de découvrir des recettes de ce pays ambassadeur de la pâtisserie
* Collectionne les CDS de manière frénétique
⦅ Aucune somme d'argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille - Family Fraser ⦆
Je suis là. Vivant. Haletant au creux du cou de Nicole, prêt à exploser suite à des sensations franchement nouvelles.
L’impression qu’un nouveau désir m’habite, qui me rend plus éveillé que jamais. Depuis des semaines, des mois voire des années, je dresse le triste constat de mourir à petit feu. De m’éteindre, que cette flamme qui me caractérise depuis toujours finisse par s’éteindre. Incapable de changer le cours des choses, je me laissais embarquer par cette vague négative et m’observe, de l’autre bout de la pièce, chuter sans même avoir l’énergie de me relever. Jusqu’à cette fameuse soirée durant le mariage. Où ce qui aurait dû se résumer à un simple et profond échec professionnel finisse par se transformer en une évidence poignante. Le baiser échangé avec Nicole était si sincère et à la fois la résultante d’une attirance que j’avais toujours gardé en moi. Elle existait bel et bien, depuis combien de temps, je ne saurais répondre à cette question. Il suffit simplement qu’elle soit entreprenante pour que je réalise la logique implacable: j’étais épris de Mademoiselle Lawson. Je ne pensais qu’à elle jusqu’à me faire bousculer sur mes terres, délaissant ainsi mon rangement et l’anticipation de la mise en place du lendemain.
Plus rien n’avait d’importance mis à part cette proximité étrange mais également si rassurante.
Je suis électrifié par le contact des lèvres de Nicole sur les miennes, je sens le poids de tous mes problèmes existentiels disparaître. Je m’abandonne seulement à cet acte charnel, je laisse mes mains courir sur la peau de celle qui me fait tant d’effet, je laisse les baisers courts mais intenses s’exprimer à ma place. De toute manière, qu’est ce que j’aurais à dire? Que malgré mes efforts, elle est devenue le centre de mon existence? Que la lueur d’espoir que j’ai aperçu ce fameux soir m’a donné une nouvelle raison d’espérer, de me battre malgré la maladie toujours plus fluctuante?
Je ne pensais pas, un jour, pouvoir renouer avec de pareilles sensations. Je pense, très sincèrement, ne jamais les avoir ressenti.
Oui, Ariana, tu es là, tu deviens le fantôme qui rôde dans la pièce, dans ma chambre, dans mon appartement. Tu es là, à chaque instant, depuis le jour où ton âme a quitté ton enveloppe charnelle. J’ai toujours été profondément honnête avec toi, je t’ai aimé, j’ai tout adoré chez toi. La mimique que tu avais en avalant des médicaments, la manière dont tu te brossais les cheveux qui tombaient par poignées, le “merci” qui s’échappait de tes lèvres tandis que je te préparais une tasse de thé après une séance de soins particulièrement éprouvante. Je pense à toi et peut en déduire que malgré le profond amour que je ressentais envers toi, je ne pouvais pas ajouter aussi aisément que la passion était le ciment de notre couple. Je pense à toi, tandis que je réalise que notre relation était basée sur notre point commun: la maladie. Autour de nous planait la mort et malgré ton funeste destin, moi, je suis toujours en vie. Alors, je ne veux pas me laisser emporter par cette ombre que je repère du coin de l'œil. Non, je ne veux pas gâcher cette complicité avec Nicole, cette envie d’aller plus loin avec elle, d’oser prendre la main qu’elle me tend. Où cela nous mènera, ça, je n’en ai aucune idée. Personne ne peut prédire le futur mais mon passé, je le connais. Et il me semble que j’ai fait la paix avec lui. Avec toi.
J’en oublie que j’ai été lié à Ariana, que je le suis toujours et que de son côté, Nicole est engagé auprès d’un homme. Moi qui ai été éduqué avec des valeurs profondes, je considère mes agissements comme irrespectueux envers son compagnon. La culpabilité est plutôt violente, se présente sur le devant de la scène. Qu’en pense-t-elle, de son côté? Envisage-t-elle de quitter son petit ami? Pour moi? Pour elle? Car elle ne ressent plus rien à son égard? Parce qu’elle espère qu’un “nous” puisse nous définir, un jour ou l’autre? Nous ne parlons pas beaucoup, au contraire, nous laissons des caresses et du contact physique s’exprimer à notre place. Et même si briser cette proximité physique est la dernière chose que je désire, je range soigneusement dans un coin de ma tête cette interrogation qui aura besoin d’une réponse. Tôt ou tard.
Mon prénom murmuré par sa voix suave et à la fois crié avec tant de vérité. Je suis complètement acteur de ce basculement, je sens que tout peut déraper très vite, que mon acte plus qu’entreprenant est accueilli avec un plaisir véritable. Elle ne me freine pas, au contraire, et tous les signaux qu’elle m'envoie trouvent un agissement toujours plus fiévreux. Plus pressant. Nicole, je t’ai entendu. Je suis là, rien que pour toi. Entends-tu, à ton tour…? Poussé par un aplomb soudain, je serre avec encore plus d’intensité les cuisses de Nicole dans mes paumes soudainement très adroites. Je laisse mes mains parcourir son corps, que j’aperçois aujourd’hui sous un œil nouveau. Terrain interdit, jardin secret que je n’aurais jamais pu arpenter selon moi. Ce soir, les barrières sont tombées pour mon plus grand plaisir. Et là, je sais ce qu’il me reste à faire. Joignant le geste à la pensée, je retire ma ceinture, déboutonne mon jean et baisse mon caleçon, tout en me permettant d’accéder à la zone la plus intime de ma surprenante partenaire. Pensant pouvoir être au rendez-vous de cette rencontre des plus personnelles, je réalise, bien trop tard, que mon corps n’est pas aussi robuste que je l’imaginais. Mince alors. Bafouillant, me retrouvant au pied d’un mur que j’ai moi-même érigé, en quelque sorte, je ne peux m’empêcher de m’exprimer ainsi:
Nicole… Nicole, je…
Quoi dire? Sincèrement, c’est la première fois que je me retrouve dans un pareil pétrin. Mon égo masculin en prend un coup, bien entendu. Terriblement mal à l’aise, je me sens pourtant dans l’obligation de rajouter, piètrement, je l’accorde volontiers:
Je suis désolé, je…
Excédé par ce dysfonctionnement physique parfaitement incontrôlable, je préfère lui tourner le dos, me plongeant dans les méandres de ma réserve. Optant pour les ténèbres, une fois de plus. Étant donné que la lumière ne m’est apparemment plus permise…
Je suis née un 28 décembre, juste après Noël et un peu avant le nouvel an. J’ai eu trente et un ans…
Le coeur a ses raisons que la raison ignore. Je suis célibataire, pourtant, je ne veux pas l’être quand je n’ai d’yeux que pour Thomas.
« Il y a beaucoup de manières d’aimer les gens qui en ce monde souffrent, la seule qui soit bonne est de les aider à porter le poids de la vie en leur fortifiant le cœur et en combattant avec eux »
Je travaille dans une galerie d’arts en tant qu'artiste confirmée, dans le centre de Monterey. Cependant, j’ai toujours rêvé de devenir architecte et il me manque quelques modules pour terminer cette dernière année qui m’a empêché d'accéder à mon souhait le plus cher, à l’époque. Ceci dit, reprendre les cours du soir pour compléter mon cursus ne serait pas une si mauvaise chose, au fond… Je dois juste trouver le temps, que je n’ai pas, pour foncer !
J’ai emménagé avec Oonagh à l’Ouest de la ville, dans l’immeuble communautaire. Au début, j’étais pas très convaincue mais en découvrant des voisins hors du commun, j’ai changé d’avis ! Et puis, j’dois bien laisser du leste à mon frère et lui permettre de s’occuper de son fils tout seul. Après tout, ce n’est pas le mien…
[Je ne peux plus renier ce que je ressens depuis des semaines déjà. Ce baiser que nous avons à peine échangé avec Thomas au mariage de Siobhan a semé le doute dans mon esprit. Suffisamment pour que j’y pense tout le temps. Est-ce que nous avons fait une erreur tous les deux, par rapport à Ari ou bien Manoé ? L’embrasser à ce moment-là n’était peut-être pas idéal et j’admets que vis-à-vis de mon petit ami, ce n’est clairement pas correct mais j’ai réfléchi longtemps. J’ai posé le pour et le contre et je ‘n’arrive pas à savoir réellement ce que je veux. Pourtant, je ne peux pas faire comme si rien ne s’était passé. J’ai besoin de comprendre et savoir où se situe mon coeur, sans plus attendre.
Retrouver Thomas dans sa pâtisserie et le prendre au piège de cette manière est encore moins idéale, je le reconnais mais sur le moment, dans ma tête ça semblait totalement justifié et logique. Maintenant que je me retrouve assise sur le plan de travail à recevoir généreusement ses baisers et ses caresses… ça ne ressemble pas du tout à quelque chose d’honnête pour la personne qui partage ma vie, intimement. C’est juste plus fort que moi : je ne pense plus de façon raisonnée. Je pense à Thomas, juste Thomas. Tout le temps. À chaque seconde, à chaque fois qu’il pose ses lèvres contre ma peau brûlante, à chaque fois que je sens ses doigts s’aventurer sur mon corps… je ne veux pas qu’il arrête.
Mais c’est ce qu’il fait, au moment même où il n’y a plus de raison de reculer. Je m’offre à lui, je m’abandonne complètement à cet homme qui me hante depuis des semaines et… rien. C’est la chute la plus violente qu’il m'ait été donné de ressentir. Coupé dans un élan que je pensais triomphant, il n’y a rien que je ne puisse faire. Rien que je ne puisse arranger. Je crois que la partie vient de s’arrêter aussi brusquement que les battements de mon cœur. Le corps toujours aussi brûlant, ma respiration s’arrête, j’avale difficilement avant de me redresser correctement sur la table de son laboratoire. Posant ma main sur ma poitrine, je tente de reprendre mes esprits, jusque là, dans les étoiles.
L’état dans lequel je me trouvais il y a encore quelques secondes, me plongeait littéralement dans un autre monde où rien n’avait d’importance que cet échange. Que cette symbiose entre nous, avant même d’unir nos corps l’un à l’autre. Tentant de comprendre ce qu’il vient de se passer, tandis que Thomas me tourne le dos après s’être excusé, je cherche soigneusement mes mots. La frustration, faisant d’abord son mélodrame dans ma tête, je descends de la table, baisse ma robe jusqu’en bas de mes cuisses et m’approche du pâtissier, avec douceur. D’abord hésitante, je viens alors caresser son épaule du bout de mes doigts. Ensuite, j’y pose un baiser, avant de murmurer :
— Ce n’est pas grave.
Clairement ? Non, ce n’est pas grave, ce sont des choses qui arrivent. Je n’y ait jamais été confrontée d’où cette impression de frustration mais je ne lui en veux pas. Je pense aussi que… dur à sa maladie, ça doit forcément jouer sur tout ça ? Je n’en sais rien, en fait, mais c’est bien possible… Ceci dit, je l’oblige à se tourner vers moi, et quand nos regards se croisent, je viens poser mes mains sur ses joues et lui offrir un tendre baiser. Sincèrement, je lui répète :
— Ce n’est pas grave, Thomas. Vraiment.
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▬ We promised each other a lot of things. I am able to keep all my promises.
Dernière édition par Nicole Lawson le Lun 29 Juil - 1:53, édité 1 fois
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
34 ans et rempli d'espoir de vivre pendant de longues années encore, je m'accroche à la vie, coûte que coûte.
Célibataire, j'y ai pourtant cru jusqu'au bout mais quand la vie offre, elle reprend avec une vive cruauté. Loin d'être prêt pour affronter une histoire d'amour, je tente d'abord de continuer ma route, seul.
Jusqu'à ce que j'ouvre les yeux et que je comprenne que...
Penser à elle, envisager de l'aimer...
C'est sans doute ma plus belle façon d'être vivant...
Pâtissier, le métier de mes rêves, celui qui me fait vibrer depuis enfant. J'ai pris mon courage à deux mains, affrontant ma peur et mes questions en ouvrant mon propre établissement "Cranachan"
Un appartement dans le centre ville de Monterey, dans lequel je suis en tête à tête avec mes tourments et mon avenir incertain.
『 Waiting for the end to come
Wishing I had strength to stand
This is not what I had planned
It's out of my control 』
* Gravement malade depuis plusieurs mois, il oscille entre des périodes de calme et de tempête
* Admirateur de la poésie
* Fan absolu du groupe anglais "Muse", il se rend à tous leurs concerts
* Ne bois que du thé, anglais, de préférence et ne termine jamais ses tasses. Et ne sait pas pourquoi, d'ailleurs
* Le rouge est sa couleur préférée
* Adore se laisser des notes sur des post-it qui tapissent les murs de sa chambre
* Joue au golf de manière totalement incongrue, loin de tous les clichés bobo de ce sport magnifique
* Déteste le vent
* Ambidextre
* Possède un stylo porte bonheur que son père lui a offert
* A un rituel très précis lors du coucher, ne s'endort que sur le dos et avec une musique bien particulière : "Georgia", de Ray Charles
* Tente péniblement d'apprendre le français afin de découvrir des recettes de ce pays ambassadeur de la pâtisserie
* Collectionne les CDS de manière frénétique
⦅ Aucune somme d'argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille - Family Fraser ⦆
La vie est trop courte pour se soucier des occasions manquées et du bien fondé du choix que je viens d’effectuer. Le Mal est pourtant bien présent, imposant sa silhouette fantomatique, nous inondant de regards expressifs et de sous entendus qui en disent long. Je sais que je suis fautif et que j’entraîne dans ma chute une Nicole naturelle, entière et esclave de ses envies. Mon aspect rationnel devrait m’empêcher de poursuivre cet échange mais il répond aux abonnés absents. Pour mon plus grand soulagement. Au gré des caresses que je dépose de part et d’autre du corps magnifique de Nicole, je tente de laisser de côté mes réflexions profondes, mon aspect pragmatique et ma raison qui me hurle que la mauvaise attitude est celle que je suis en train d’adopter. Je ne peux fuir l’inévitable: Nicole est engagée. En couple avec l’homme auprès duquel elle se tenait, lors de la cérémonie du mariage de Siobhan et Caleb. Éprise de sa beauté, de sa gentillesse et de sa prévenance, sans aucun doute. Si elle la choisit comme compagnon, ça ne doit pas être par pur hasard. Nicole est une femme réfléchie qui sait s’entourer de belles âmes, à la hauteur de la sienne. Prétendre que je vaux mieux que lui et que je mérite davantage cette place serait odieux et ne me ressemblerait en aucune façon. Jaloux depuis cette seconde où j’ai réalisé que notre histoire ne connaîtrait aucune suite, j’ai ruminé cet échec, ne l’acceptant pas tout à fait mais restant englué dans une situation impossible. Mais ce soir, la chance m’a sourit. La roue a tourné. En ma faveur… Et je n’ai pas été à la hauteur d’une telle offrande. Je m’en veux, de laisser une occasion pareille me filer sous le nez. Fichu corps qui ne répond plus de rien! Fichue maladie qui s’occupe de me priver de plaisir charnel! Moi qui n’ai plus la force de grand chose, j’avais pourtant fondé tous mes espoirs en cet élan de sensualité. Nous avons vibré sur la même fréquence, avec Nicole, laissant éclore quelque chose de si précieux entre nous: la confiance et l’attirance mutuelle. Et je viens tout bonnement de les détruire… Agité, bouillonnant de colère, j’accepte la douceur apportée par ma partenaire mais ne pouvant rien lui offrir de plus qu’un geste déplacé et une voix crevant l’air par sa gravité soudaine:
Bien sûr que si, Nicole… BIEN SÛR QUE SI, C’EST GRAVE!
Hausser le ton n’est pas dans mes habitudes, encore moins de balancer un saladier qui passait par là et qui termine sa course sur mon carrelage immaculé. La fureur qui fait battre mon cœur est plus qu’indélicate, elle est surtout grossière. Je m’en veux immédiatement après commis ce geste impulsif, regrette aussitôt le baiser déposé par Nicole sur mon épaule et me tourne enfin vers elle, retrouve la beauté de son visage, lui faisant face, attrapant du bout des doigts son menton et me confondant en excuses de circonstance:
Pardon, Nicole… Pardon… Je ne voulais pas…
Ou peut-être que si, justement? Agir de manière aussi impulsive ne me ressemble pas mais semble être la seule méthode possible pour mon esprit engourdi. J’ai toujours tenu tête à mes pulsions, préférant la réflexion à l’action spontanée. Grâce à une éducation implacable, je n’ai jamais considéré les gestes brusques comme des solutions acceptables. Je reprends donc mes esprits tandis que je lui chuchote, la chemise toujours à moitié déboutonnée, les cheveux décoiffés et mes bras tremblants se croisant sur mon torse:
Nicole… Et si nous parlions tous les deux? Afin que tu ne te sois pas déplacée pour rien. Je suis certain que nous avons beaucoup de choses à nous dire.
J’aimerais lui offrir un regard plus tendre que celui qui l’observe. J’aimerais lui garantir de ne pas prononcer des vérités douloureuses. J’aimerais lui certifier que je ne vais m’offusquer de rien de ce qu’elle pourra m’affirmer.
Cette discussion est nécessaire. J’aimerais la fuir mais j’en suis incapable. Au grand loto de l’Univers, je finis bon perdant depuis déjà un bout de temps. En quoi l’issue serait différente aux côtés de celle dont je suis, à priori, éperdument amoureux…?
Je suis née un 28 décembre, juste après Noël et un peu avant le nouvel an. J’ai eu trente et un ans…
Le coeur a ses raisons que la raison ignore. Je suis célibataire, pourtant, je ne veux pas l’être quand je n’ai d’yeux que pour Thomas.
« Il y a beaucoup de manières d’aimer les gens qui en ce monde souffrent, la seule qui soit bonne est de les aider à porter le poids de la vie en leur fortifiant le cœur et en combattant avec eux »
Je travaille dans une galerie d’arts en tant qu'artiste confirmée, dans le centre de Monterey. Cependant, j’ai toujours rêvé de devenir architecte et il me manque quelques modules pour terminer cette dernière année qui m’a empêché d'accéder à mon souhait le plus cher, à l’époque. Ceci dit, reprendre les cours du soir pour compléter mon cursus ne serait pas une si mauvaise chose, au fond… Je dois juste trouver le temps, que je n’ai pas, pour foncer !
J’ai emménagé avec Oonagh à l’Ouest de la ville, dans l’immeuble communautaire. Au début, j’étais pas très convaincue mais en découvrant des voisins hors du commun, j’ai changé d’avis ! Et puis, j’dois bien laisser du leste à mon frère et lui permettre de s’occuper de son fils tout seul. Après tout, ce n’est pas le mien…
C’est indéniable ; je suis attirée par Thomas. Je suis attirée par lui et il n’y a rien que je puisse faire pour passer au-dessus de tout ce que je ressens. J’ai bien essayé de faire taire cette petite voix dans ma tête qui me questionnait chaque jour un peu plus. Et puis, il y a Ari. Ma meilleure amie qui était amoureuse de lui, et c’était réciproque. Je me rappelle encore ce cri du cœur. Thomas ne savait pas comment il allait survivre à son départ. Moi non plus, je ne savais pas. Je crois qu’aujourd’hui, deux ans plus tard, la douleur est toujours là mais j’ai appris à vivre avec. Il y a des jours avec et des jours sans. Les jours avec, je profite de chaque moment avec ma famille. Avec Eugène et Zeus qui sont primordiaux à mon bonheur. Avec Oonagh, sans qui je suis incapable de vivre, elle est ma moitié. Les jours sans, je pense à Ari qui nous a quitté et qui laisse un vide immense dans ma poitrine. Je continue de pleurer son absence, tout en regardant le ciel en espérant qu’elle soit fière de la personne que je suis, malgré que je pense avoir trouvé un second souffle, auprès de l’homme qu’elle aimait. Quand je suis avec lui, je me sens tellement bien. Il me comprend autant que je le comprends. Depuis le jour de notre rencontre, j’ai su qu’il y aurait quelque chose de particulier dans notre relation et je sais aujourd’hui que la nature de nos sentiments a évolué.
Je suis prête à répondre de ce que je ressens pour lui. Peut-être que plonger dans ses bras, le couvrir de baisers et de caresses ne soit pas une si bonne idée mais je réponds surtout à un besoin. Je réponds à une émotion primaire, qui pourrait m’en blâmer ? Thomas ? Je n’en suis pas certaine. Il en a tout autant envie que moi. Pourtant, nous sommes rattrapé par nos choix; le corps humain est tellement bien fait, sauf qu’il donne l’effet contraire à cet instant. Si Thomas ne peut pas aller plus loin, j’imagine sans mal qu’il s’agit de mes engagements envers un autre homme ou alors que la maladie doit gagner du terrain. Après tout, je ne sais pas exactement où ça en est et ce que les traitements peuvent causer sur le long terme. Quand Ari est tombée malade, je me suis documentée sur internet. J’ai lu des articles, des témoignages en tout genre. J’ai pris ce que je pouvais et j’en ai laissé tout autant afin de ne pas devenir folle ou trop inquiète ( pour le dernier point, c’était foutu d’avance). Si mes souvenirs sont bons, les traitements peuvent jouer un rôle majeur sur la libido d’une personne et c’est peut-être le cas avec Thomas, maintenant? Je n’ose pas lui poser la question, j’ai peur de sa réponse. Et puis, je ne voudrais pas le mettre plus mal à l’aise qu’il ne l’est déjà, que je le suis déjà, également. L’atmosphère empeste la gêne. Et la frustration aussi! Ce n’est pas grave, de mon point de vue. Enfin, un peu oui, mais je ne lui dirais pas. J’ai suffisamment fait assez de dégâts, non ? Quand il s’énerve, j’inspire profondément tout en roulant des yeux au ciel. C’est bien un trait de son caractère qui m’est inconnu. Je ne l’ai jamais vu hausser le ton de cette manière en ma présence et j’avoue que je ne sais pas du tout comment le prendre ?
La douceur de ses doigts sur mon menton, je relève la tête afin de plonger mon regard dans le sien, tandis qu’il me présente des excuses pour ce qu’il vient de se passer. Je me mordille la lèvre inférieure et lui avoue alors :
C’est de ma faute, Thomas. Je n’aurais pas dû débarquer comme ça et…
Et lui sauter dans les bras ? Très certainement oui, tu n’aurais pas du!!!! Et là, il veut qu’on discute. Qu’on discute ??? Parler, ce n’est pas mon fort. Je ne trouve jamais les mots. J’ai déjà eu beaucoup de mal à lui dire des choses par texto, alors lui dire ce que je ressens, ce qui se passe en moi quand j’le vois, de vive voix, c’est presque impossible. C’est déstabilisant et je bafouille presque aussitôt :
Parler ? Tu veux parler ? Je… je ne…
Je soupire, grossièrement. Je me sens tellement conne à cet instant. Fuyant son regard, j’attrape les mains moites. Mon rythme cardiaque s’accélère aussi. Qu’est-ce qui m’arrive ? Je panique. Oui oui, je panique. Je me demande si j’oserai lui dire ce que je ressens pour lui, les yeux dans les yeux ?
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Joanne Prescott // Caleb Adelson // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
34 ans et rempli d'espoir de vivre pendant de longues années encore, je m'accroche à la vie, coûte que coûte.
Célibataire, j'y ai pourtant cru jusqu'au bout mais quand la vie offre, elle reprend avec une vive cruauté. Loin d'être prêt pour affronter une histoire d'amour, je tente d'abord de continuer ma route, seul.
Jusqu'à ce que j'ouvre les yeux et que je comprenne que...
Penser à elle, envisager de l'aimer...
C'est sans doute ma plus belle façon d'être vivant...
Pâtissier, le métier de mes rêves, celui qui me fait vibrer depuis enfant. J'ai pris mon courage à deux mains, affrontant ma peur et mes questions en ouvrant mon propre établissement "Cranachan"
Un appartement dans le centre ville de Monterey, dans lequel je suis en tête à tête avec mes tourments et mon avenir incertain.
『 Waiting for the end to come
Wishing I had strength to stand
This is not what I had planned
It's out of my control 』
* Gravement malade depuis plusieurs mois, il oscille entre des périodes de calme et de tempête
* Admirateur de la poésie
* Fan absolu du groupe anglais "Muse", il se rend à tous leurs concerts
* Ne bois que du thé, anglais, de préférence et ne termine jamais ses tasses. Et ne sait pas pourquoi, d'ailleurs
* Le rouge est sa couleur préférée
* Adore se laisser des notes sur des post-it qui tapissent les murs de sa chambre
* Joue au golf de manière totalement incongrue, loin de tous les clichés bobo de ce sport magnifique
* Déteste le vent
* Ambidextre
* Possède un stylo porte bonheur que son père lui a offert
* A un rituel très précis lors du coucher, ne s'endort que sur le dos et avec une musique bien particulière : "Georgia", de Ray Charles
* Tente péniblement d'apprendre le français afin de découvrir des recettes de ce pays ambassadeur de la pâtisserie
* Collectionne les CDS de manière frénétique
⦅ Aucune somme d'argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille - Family Fraser ⦆
Elle m’envahit, s’épaissit dans mes veines, tord mon visage et crispe mes émotions. Cette dernière ne m’est pas familière, voilà pourquoi j’ai tant de mal à la contrôler et à l’exprimer avec mon calme et sang-froid légendaire. Décontenancé, oui, voilà ce que je suis. Et pour cause! J’ai toutes les raisons du monde de l’être. Nicole qui fait une interruption surprise dans mon laboratoire après un échange de messages des plus étranges, ce baiser, cette fougue. Ce qui me perturbe le plus, si je veux être parfaitement honnête, c’est que je ne me pensais pas être encore capable d’aimer. De ressentir. Me plonger tête baissée dans une aventure aussi rocambolesque est la preuve que je suis toujours vivant et que je veux profiter, savourer, explorer et réussir. C’est à partir du moment où on ne ressent plus rien que la machine ne fonctionne plus, s’éteint à tout jamais. Et c’est grâce à Nicole qu’elle s’emballe désormais plus que de raison.
Bien entendu, Ariana est présente, pour tenir la chandelle, un rôle qu’elle ne doit certainement pas occuper bien longtemps. Salir sa mémoire n’est pas de ma volonté et je peux affirmer aisément que ce n’est pas non plus le souhait de Nicole. La dernière chose que nous désirons, c’est qu’un probable “nous” se focalise sur une base aussi néfaste qu’une disparue. Je ne compte pas oublier Ariana, l’amour que j’ai éprouvé et qui subsiste toujours envers elle ne pourra jamais disparaître. Mais le temps a fait son œuvre, les années m’ont aidé à transformer ce chagrin en force et en nostalgie agréable et je suis maintenant prêt à écrire un nouveau chapitre de mon histoire. Malgré notre démarrage bancal, Nicole serait du même avis…? Rien n’est moins sûr.
La tendresse qui guide chacun de nos gestes, s’unissant à la perfection, gagne également ma voix tandis que je lui chuchote, espérant tout de même rester audible:
Bien sûr que si, tu as très bien fait. Je n’aurais jamais osé faire le premier pas. Depuis le mariage, je… Je ne pense qu’à toi, tu sais.
Le rougissement qui emprunte mes joues est digne d’un adolescent de… quatorze ans, tout au plus. Voyons, Thomas, un peu de tenue! Pourtant, je tiens bon et continue de planter mon regard dans celui de ma partenaire avec qui je dois mener une conversation potentiellement douloureuse mais assurément nécessaire. Je quitte ses bras, quelques secondes plus tard, par dépit et affirme, d’une voix dure et sans appel:
Oui, parler, Nicole.
La pause théâtrale que je lui impose pourrait presque me faire exploser de rire, pourtant, je garde mon sérieux. Car je suis un homme poli et courtois, car la situation est déjà suffisamment tendue comme cela, je ne voudrais pas la froisser, que ma réaction se retrouve incomprise. Tout est si nouveau, pour moi, reprendre les réflexes adéquats n’est pas une mince affaire. Ne sachant comment aborder le noyau central de mes interrogations, je finis par demander ce qui compte le plus à mes yeux, la peur gagnant chacun de mes mots:
Est-ce qu’il sait que tu es ici?
La question fouette l’air, glace l’atmosphère et se veut impétueuse. Là, debout, le dos bien droit, attendant une réponse. Qui s’apprête à foudroyer mon âme ou à ravir mon cœur, rien n’est encore décidé…
Je suis née un 28 décembre, juste après Noël et un peu avant le nouvel an. J’ai eu trente et un ans…
Le coeur a ses raisons que la raison ignore. Je suis célibataire, pourtant, je ne veux pas l’être quand je n’ai d’yeux que pour Thomas.
« Il y a beaucoup de manières d’aimer les gens qui en ce monde souffrent, la seule qui soit bonne est de les aider à porter le poids de la vie en leur fortifiant le cœur et en combattant avec eux »
Je travaille dans une galerie d’arts en tant qu'artiste confirmée, dans le centre de Monterey. Cependant, j’ai toujours rêvé de devenir architecte et il me manque quelques modules pour terminer cette dernière année qui m’a empêché d'accéder à mon souhait le plus cher, à l’époque. Ceci dit, reprendre les cours du soir pour compléter mon cursus ne serait pas une si mauvaise chose, au fond… Je dois juste trouver le temps, que je n’ai pas, pour foncer !
J’ai emménagé avec Oonagh à l’Ouest de la ville, dans l’immeuble communautaire. Au début, j’étais pas très convaincue mais en découvrant des voisins hors du commun, j’ai changé d’avis ! Et puis, j’dois bien laisser du leste à mon frère et lui permettre de s’occuper de son fils tout seul. Après tout, ce n’est pas le mien…
Je me sens conne d’être venue le voir comme ça, pour lui sauter dessus et… en fait, j’voulais pas lui sauter dessus comme je l’ai fait. Je n’avais pas d’idée très précise de ce qu’il se passerait en débarquant à sa pâtisserie. Je voulais me sentir certaine de ce que je ressens pour lui, mais en aucun cas, laisser mes désirs prendre le pas sur une autre sorte de tête-à-tête qu’on aurait dû avoir comme deux adultes responsables. Je suis loin d’être une adulte, à cet instant. J’agis toujours sur le coup d’une impulsivité qui ne me caractérise que trop bien. Mon entourage me connaît. Il sait comment je fonctionne, combien certaines choses me tiennent à cœur. Comme Thomas, à cet instant. Il est important pour moi, et notre relation, aussi floue soit-elle, me tient très à cœur.
Je m’en veux de le mettre dans cette situation et je trouve ça ridicule qu’il doivent s’excuser alors que c’est entièrement de ma faute. Je veux réparer sans qu’il ne se sente coupable mais sa confession me fait pincer les lèvres, mes pupilles brillent, j’en suis certaines, face à ses mots si généreux, si justes. Mes mains se posent sur ses avant-bras que je caresse machinalement tout en lui confiant à mon tour :
Je n’ai pensé qu’à toi, moi aussi…
Et c’est mal, parce qu’il y a Manoé dans cette histoire et que je n’ai pas le droit de me comporter de la sorte avec un autre homme alors que je suis engagée. Je le sais et pourtant rien ne m’arrête, je laisse mes sentiments pour Thomas guider ma personne, prête à fauter alors que je ne suis pas ce genre de personne. C’est vrai, j’suis pas comme ça, je ne l’ai jamais été. Et parler de tout cela avec Thomas me terrifie. Oh oui, j’ai peur de ce qu’il pourrait dire, car je sais très bien qu’il aura raison sur toute la ligne. Et parler ? Je ne fais jamais ça. En général, ils n’aiment pas vraiment parler, les gars. Non, les gars, ça veut prendre du plaisir et ça s’arrête là ! Alors parler, c’est surtout inconnu au bataillon, pas dans mon vocabulaire. Je me sens confuse. Encore plus quand il pose LA question qui pourrait tout remettre en cause, entre nous. Je souffle avant de glisser mes doigts écartés dans ma longue chevelure pour les coiffer vers l’arrière.
Si je mens à Thomas, je lui donne la tranquillité de l’esprit (pour un temps), mais pas la mienne.
Si je lui dis la vérité, j’aurais ma tranquillité d’esprit (pour un temps), mais pas la sienne…
Le mensonge et la dissimulation ont leurs vertus. Parfois, il est préférable de taire certaines vérités susceptibles de blesser la personne en face de soi, Et d’autres fois, le mensonge peut blesser davantage que lorsqu’il est découvert. Dans les deux cas, ma réponse ne plaira pas à Thomas. Je finis par lui dire :
Non, il ne le sait pas mais…
Je tiens cependant à souligner, avant que mon partenaire ne dise quoi que ce soit:
Je vais quitter Manoé… Thomas.
Tu voulais qu’on parle, Thomas ? Et bien voilà. Je parle…
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Joanne Prescott // Caleb Adelson // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
34 ans et rempli d'espoir de vivre pendant de longues années encore, je m'accroche à la vie, coûte que coûte.
Célibataire, j'y ai pourtant cru jusqu'au bout mais quand la vie offre, elle reprend avec une vive cruauté. Loin d'être prêt pour affronter une histoire d'amour, je tente d'abord de continuer ma route, seul.
Jusqu'à ce que j'ouvre les yeux et que je comprenne que...
Penser à elle, envisager de l'aimer...
C'est sans doute ma plus belle façon d'être vivant...
Pâtissier, le métier de mes rêves, celui qui me fait vibrer depuis enfant. J'ai pris mon courage à deux mains, affrontant ma peur et mes questions en ouvrant mon propre établissement "Cranachan"
Un appartement dans le centre ville de Monterey, dans lequel je suis en tête à tête avec mes tourments et mon avenir incertain.
『 Waiting for the end to come
Wishing I had strength to stand
This is not what I had planned
It's out of my control 』
* Gravement malade depuis plusieurs mois, il oscille entre des périodes de calme et de tempête
* Admirateur de la poésie
* Fan absolu du groupe anglais "Muse", il se rend à tous leurs concerts
* Ne bois que du thé, anglais, de préférence et ne termine jamais ses tasses. Et ne sait pas pourquoi, d'ailleurs
* Le rouge est sa couleur préférée
* Adore se laisser des notes sur des post-it qui tapissent les murs de sa chambre
* Joue au golf de manière totalement incongrue, loin de tous les clichés bobo de ce sport magnifique
* Déteste le vent
* Ambidextre
* Possède un stylo porte bonheur que son père lui a offert
* A un rituel très précis lors du coucher, ne s'endort que sur le dos et avec une musique bien particulière : "Georgia", de Ray Charles
* Tente péniblement d'apprendre le français afin de découvrir des recettes de ce pays ambassadeur de la pâtisserie
* Collectionne les CDS de manière frénétique
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Perdre ses moyens tandis que le rêve devient réalité.
Ce tête à tête en compagnie de Nicole, je l’ai tant espéré. Depuis cet instant magique partagé avec elle, durant ce mariage et l’arrivée du dessert face à un parterre d’invités, je suis coincé dans une histoire d’amour impossible, jouant un rôle que je n’ai jamais réclamé. Les projecteurs m’aveuglent, engourdissent mes pensées. Je n’ai pas besoin de nouveaux aspects complexes dans mon quotidien, j’ai été embarqué dans bien des coins de rue sombres et qui m’empoisonnent l’existence depuis trop longtemps. Je combats depuis des années à présent des démons que je n’ai jamais convié mais engager des actions aussi néfastes ne peut que nourrir une négativité sans borne en retour. C’est ce que je croyais, en tout cas. Une vérité impossible à éviter.
Jusqu’à ce que Nicole apparaisse dans ma vie.
Elle est une lanterne si brillante, je ne sais pas si elle réalise l’ampleur de l’assurance permanente qu’elle dégage. Elle est un fantasme que je conservais jalousement, secrètement, tel un trésor qu’on ne pouvait me dérober tant que mon intérêt pour ce dernier n'avait pas été découvert. Le concept simple du: Pas vu, pas pris. Mais ce soir, le grand rideau se lève. Je ne veux plus être un rôle secondaire, j’ai besoin de la rejoindre, de devenir le héros de la scène qui se joue. Je ne peux plus être spectateur, cela n’est plus envisageable. Je ne lui en veut pas d’avoir franchi le cap, d’avoir osé, de faire vivre ce courage qui me fait tant défaut. Je suis simplement déçu de ne pas être à la hauteur de ses attentes et d’avoir manqué un rendez-vous charnel qui aurait été délicieux, je n’en doute pas. Mais… Rien n’est réellement perdu. J’ai engagé une nouvelle stratégie qui, je le découvre, s’avère payante. Grâce au ciel.
Les caresses de Nicole sont si délicates et regorgent à la fois d’une chaleur qui me rend si vivant. Moi qui passe mon temps à fuir la Mort, voilà que la Vie pointe le bout de son nez et m’explique à quel point il est si simple d’espérer. Certes, je n’ai pas été au rendez-vous de sa proposition mais ce que je lis dans son regard si pétillant, c’est que rien n’est vain. “Tant pis” n’a jamais été aussi exaltant, la promesse d’une prochaine fois est si bouillonnante. Je me surprends à oublier cette déconvenue qui ne date que de quelques minutes et je me concentre sur notre nouvelle conversation, qui me désarçonne à la seconde où j’entends cette vérité qui ne devrait pas et pourtant me réjouit: Elle compte quitter son petit ami. Ma patience a été récompensée, j’ai pu facilement comprendre que Nicole était en pleine réflexion. Cela peut s’étudier sur son visage, pas les traits qui se tordent, le combat est rude dans son esprit fascinant. Conservant mon calme, ce qui est bien complexe tandis que mon coeur bat un chamade de tous les diables dans ma poitrine, j’ose poser des questions qui orientent, bien entendu, son tâtonnement:
Qu’est ce qui motive ta décision, Nicole? Souhaites-tu le quitter pour être heureuse ou pour avoir la chance de vivre quelque chose avec moi?
Je regrette aussitôt d’être aussi intelligent, d’être capable de prendre autant de recul sur une situation pourtant bien complexe à vivre émotionnellement. Mon pragmatisme pourrait me desservir et pourtant, je fonce tête baissée dans cette direction et ajoute, rougissant:
Je ne veux pas plaider en ma faveur mais… Nicole, je crois que je suis tombé amoureux de toi à la seconde où je t’ai vu. Et…
Elle sait de quoi je parle, ce souvenir nous hante. Ce baiser échangé furtivement n'a été que la matérialisation de notre symbiose. Je ne me suis jamais senti autant sur la même longueur d’onde qu’une autre âme, je veux retrouver cette plénitude, cette raison de me battre et plus encore. Mais un fantôme passe, son courant d’air froid nous glace le sang et je choisis d’être audacieux à mon tour en osant prononcer son prénom:
… et j’ai la sensation de trahir Ariana. Elle sera toujours dans mon cœur mais… Tu t’y es fait une place, Nicole. Je ne fais que penser à toi et… Quand je t’ai vu rejoindre ton compagnon, au mariage, j’ai su que… Que nous deux, c’était impossible.
Aigreur qui me pousse à déglutir, ma gorge qui se serre, une vague d’émotions négatives qui pourtant se confrontent à un mur épais qui me protège de tout manque de confiance qui pourrait me faire ployer le genou:
Mais tu changes la donne, désormais. Tu as laissé tes sentiments te guider jusqu’à moi, prendre le dessus, tu es venu, tu m’as embrassé et je me demande…
Je me rapproche de son visage, ose caresser sa joue du bout des doigts et plante mon regard dans le sien en lui murmurant, mes lèvres hurlant de rejoindre les siennes:
Est-ce toujours le cas…? Est-ce possible, désormais…?
J’ai besoin de réponses, c’est indéniable. J’ai la sensation d’avoir été maintenu en apnée jusqu’à cet instant précis afin de le vivre comme si c’était le dernier de ma vie. Mais je réalise à présent que je suis prêt à encaisser la réponse. Pas d’échappatoire, c’est soit un Oui, soit un Non. Pas de demi-mesure, Nicole, tu es une tentation qui était inatteignable à mes yeux, j’ai besoin de comprendre ce que je représente pour les tiens…
Je suis née un 28 décembre, juste après Noël et un peu avant le nouvel an. J’ai eu trente et un ans…
Le coeur a ses raisons que la raison ignore. Je suis célibataire, pourtant, je ne veux pas l’être quand je n’ai d’yeux que pour Thomas.
« Il y a beaucoup de manières d’aimer les gens qui en ce monde souffrent, la seule qui soit bonne est de les aider à porter le poids de la vie en leur fortifiant le cœur et en combattant avec eux »
Je travaille dans une galerie d’arts en tant qu'artiste confirmée, dans le centre de Monterey. Cependant, j’ai toujours rêvé de devenir architecte et il me manque quelques modules pour terminer cette dernière année qui m’a empêché d'accéder à mon souhait le plus cher, à l’époque. Ceci dit, reprendre les cours du soir pour compléter mon cursus ne serait pas une si mauvaise chose, au fond… Je dois juste trouver le temps, que je n’ai pas, pour foncer !
J’ai emménagé avec Oonagh à l’Ouest de la ville, dans l’immeuble communautaire. Au début, j’étais pas très convaincue mais en découvrant des voisins hors du commun, j’ai changé d’avis ! Et puis, j’dois bien laisser du leste à mon frère et lui permettre de s’occuper de son fils tout seul. Après tout, ce n’est pas le mien…
Je dois rompre avec Manoé. Je ne peux pas lui faire ça, dans son dos alors qu’il a toujours été bon avec moi. C’est vrai, Mano est un gars vraiment exceptionnel, il a tout pour plaire. Il est intelligent, il aime faire des blagues, il est indépendant, bosseur, très beau et incroyablement généreux avec tout le monde. Oui, Manoé est le genre d’homme que toutes les femmes se disputent, veulent à tout prix dans leur vie.
Oui toutes, sauf une. Moi.
Je ne le veux pas au point de passer à côté de ce que je pourrais vivre en compagnie de Thomas. Tout mon être me hurle de ne pas abandonner cette idée, que mon existence est destinée à la sienne. Et tout a pris un sens le jour où nous nous sommes embrassés pour la première fois. Les mariages sont magiques la plupart du temps et nous n’avons pas été l'exception. Nous sommes tombés dans la spirale de l’amour, n’est-ce pas ? Impossible d’y réchapper. Je n’ai fait que penser à Thomas durant tout ce temps, je me suis empêchée de dormir pour trouver un sens à ce que je pouvais bien ressentir à son égard. J’ai complètement disjoncté, ouais ! Carrément, j’ai pété un cable et je lui ai sauté dessus. Habituellement, je n’ai pas pour habitude de sauter sur un mec comme ça et à chercher une relation charnelle alors que je suis déjà avec quelqu’un. Putain, Oonagh me tuerait, si elle savait ce que j’étais sur le point de faire avec Thomas ! Ou peut-être pas. Bref, je ne sais pas, je ne sais plus comment elle réagirait mais ce n’est franchement pas mon plus gros “problème” Il faut parler, maintenant. Thomas exige des réponses, il veut connaître le fin mot de l’histoire et j’avoue que moi aussi, j’ai besoin de savoir, seulement, parler ce n’est pas mon fort. Je panique, je mélange tout, jusqu’à perdre l'orientation. Non, non, vraiment, Tommy tu devrais pas vouloir causer, je vais dire n’importe quoi…
Et bien… Non, je ne dis pas n’importe quoi. Au contraire, j’arrive à délier ma langue, c’est déconcertant, même pour moi. Il y a tant de choses que j’ai envie de lui dire, tandis que sa langue se délie tout autant, me rassurant au passage. Il met le doigt sur ce qui est primordial dans cette discussion et j’ouvre la bouche prête à répondre à sa question quand celui-ci avoue, les joues rouges, qu’il est amoureux.
Amoureux.
C’est la première fois que je l’entends parler d’amour. Mes yeux brillent, s'accrochent à lui comme on s'accroche à une bouée de sauvetage pour ne pas se noyer. J’ai bien entendu, hein ? Il est tombé amoureux de moi. A la seconde où il m’a vu. Cette rencontre anormale, dans un lieux lugubre, dans une ambiance désastreuse, triste, déchirante. Je baisse la tête à l’évocation d’Ari. Elle sera toujours présente en nous. Entre nous. mais je ne veux pas y penser, je ne peux pas. Le baiser que nous avons échangé au mariage doit rester la plus belle chose qui se soit déroulée au bon endroit, au bon moment. Ça a forcément une signification, je refuse que le fantôme d’Ari jette un froid à cette conversation, même si j’ai également la sensation de la trahir. Elle aimait Thomas. Plus que tout, je le sais. Elle en parlait tellement souvent que j’ai appris à connaître Thomas bien avant notre première rencontre si particulière. Je ne peux pas changer ce qu’il y a eu entre eux mais je peux changer notre avenir. Et le fait d’avoir ma place dans son cœur, c’est bien plus signifiant qu’il ne l’imagine. C’est tellement important pour moi de savoir que je compte pour lui, parce qu’il compte tout autant pour moi. Pourtant, il y a toujours eu cette barrière entre nous : Lui, Ariana. Moi, Manoé. Et ces derniers mois n’ont pas été faciles à gérer. J’ai tant hésité, quelque part en pensant à lui tout le temps, j’ai la sensation de trahir mon petit ami également. Alors quand bien même je connais l’issue de notre relation, je dois mieux me comporter. Prouver à Thomas que je ne suis pas ce genre de femme qui se fiche des autres. Rien n’est impossible, tout est réalisable. Ou presque.
Enfin, sa main touche ma joue du bout des doigts, je retiens mon souffle, ne le quitte pas du regard. Je passe ma langue sur mes lèvres et aucun son ne sort de ma bouche. Cette dernière préférant se poser sur la sienne, prise en otage, quelques instants. Je viens alors poser mes mains sur chaque joue, et confirme dans un murmure, mes lèvres soigneusement contre les siennes :
Oui, Thomas. Je ferme les yeux, pose mon front contre le sien, lovée dans ses bras. Si tu savais depuis combien de temps, je t’attends…
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▬ We promised each other a lot of things. I am able to keep all my promises.
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Andrea Hopkins // Nyls Norwood // Gregory Sutterlee // Valeria Myers // Eli Hartley // Stefan Salomon // Charlie Sharp // Christa Alcaraz // Oonagh Fitzgerald
34 ans et rempli d'espoir de vivre pendant de longues années encore, je m'accroche à la vie, coûte que coûte.
Célibataire, j'y ai pourtant cru jusqu'au bout mais quand la vie offre, elle reprend avec une vive cruauté. Loin d'être prêt pour affronter une histoire d'amour, je tente d'abord de continuer ma route, seul.
Jusqu'à ce que j'ouvre les yeux et que je comprenne que...
Penser à elle, envisager de l'aimer...
C'est sans doute ma plus belle façon d'être vivant...
Pâtissier, le métier de mes rêves, celui qui me fait vibrer depuis enfant. J'ai pris mon courage à deux mains, affrontant ma peur et mes questions en ouvrant mon propre établissement "Cranachan"
Un appartement dans le centre ville de Monterey, dans lequel je suis en tête à tête avec mes tourments et mon avenir incertain.
『 Waiting for the end to come
Wishing I had strength to stand
This is not what I had planned
It's out of my control 』
* Gravement malade depuis plusieurs mois, il oscille entre des périodes de calme et de tempête
* Admirateur de la poésie
* Fan absolu du groupe anglais "Muse", il se rend à tous leurs concerts
* Ne bois que du thé, anglais, de préférence et ne termine jamais ses tasses. Et ne sait pas pourquoi, d'ailleurs
* Le rouge est sa couleur préférée
* Adore se laisser des notes sur des post-it qui tapissent les murs de sa chambre
* Joue au golf de manière totalement incongrue, loin de tous les clichés bobo de ce sport magnifique
* Déteste le vent
* Ambidextre
* Possède un stylo porte bonheur que son père lui a offert
* A un rituel très précis lors du coucher, ne s'endort que sur le dos et avec une musique bien particulière : "Georgia", de Ray Charles
* Tente péniblement d'apprendre le français afin de découvrir des recettes de ce pays ambassadeur de la pâtisserie
* Collectionne les CDS de manière frénétique
⦅ Aucune somme d'argent et aucun succès ne vaut plus que le temps passé avec ta famille - Family Fraser ⦆
Imaginer quel serait mon présent grâce à une variation dans certaines de mes certitudes est plutôt courant, me concernant. Je pense souvent à ce qui aurait pu être, rêvassant au sujet de ce qui pourrait l’être également, je me plais à nourrir des fantasmes qui ne se réaliseront sans doute jamais. Mais ce soir, les choses sont différentes, étranges, paranormales, même. Et c’est ce qui pouvait m’arriver de pire, j’imagine: que je devienne l’acteur de cette scène qui n’existait que dans mon imagination. Nicole est là, de son plein gré, suivant une pulsion contre laquelle elle ne pouvait pas vraiment lutter, de ce que je comprends. Est-ce normal que je ne ressente aucune culpabilité à savoir une femme en couple se jeter sur moi avec autant de passion? Non, c’est mal, Thomas, terriblement mal. Et le plus impossible à croire, dans cette histoire, c’est que son statut pourrait changer, que les choses pourraient être différentes. Devenir possibles. Mon discours a sans doute touché Nicole, ou peut-être pas, je ne m’excuserais pas de m’être montré aussi franc. Au lieu de cela, pour patienter, un tourbillon de questions s’insinue dans mon esprit, me poussant à me demander…:
Et si Nicole n’avait pas choisi de me rendre visite, ce soir…? Les choses se seraient déroulées de la même manière…? Je n’en suis pas certain. Désormais, le voile est levé sur mes sentiments, les questions posées trouvent des réponses, l’ordre des choses semble rétabli. Ou presque. La cocotte minute aurait fini par exploser, je ne me voyais pas garder le silence plus longtemps au sujet de mon intérêt plus que prononcé pour ses beaux yeux bleus que je chéris plus que tout au monde. Désormais, le silence est rompu. Et pour la suite…
Et si Nicole choisissait de partir, de rejoindre son petit copain, de m’abandonner…? Non, je ne peux penser à cette éventualité, elle me fait l’effet d’un poignard enfoncé en plein cœur et qui ne cesse de trancher ma chair afin d’annihiler le peu d’âme qui tente de survivre. Non, je ne peux pas croire que cette destinée est la nôtre. C’est trop douloureux, je ne peux imaginer pareil dénouement, surtout que je l’ai déjà vécu, avec la mort d’Ariana…
Et si mon aveu au sujet de mes sentiments servait à quelque chose, finalement? Et si Nicole ressentait la même chose? Et si…?
Je ne peux pas attendre plus longtemps, je suffoque, j’ai besoin d’air, de quitter cette pièce mais toutes les cellules de mon corps me hurlent de rester, de patienter, d’attendre sagement une réaction de la part de la magnifique jeune femme dont les joues se sont teintées de rouge. Preuve physique qu’elle n’est pas insensible à ma confession, je sens les miennes se calquer sur la même couleur, ma gorge se nouant, ma bouche manquant de salive. Soudainement, je regrette d’avoir évoqué Ariana mais à la fois, je n’ai pas eu la sensation de jeter un tel froid entre nous. Elle sera toujours dans nos pensées, composera éternellement notre passé commun. Je lui ai dit adieu mais je refuse que le même sort soit réservé à Nicole. Non, je ne veux pas partir finalement, je veux rester là, savourant l’occasion de la regarder, de pouvoir la toucher, la faire rire, la… Et puis, le silence finit par être rompu. Le soulagement. Elle reste, oui… Les “et si” les plus optimistes ont fini par devenir réalité. Et la Terre se remet à tourner autour du soleil, la gravité se fait sentir, les battements de mon cœur reprennent un rythme régulier. Pressant avec une tendresse sans égale mes lèvres sur son front, je finis par soupirer, laissant ce gémissement s’accompagner de l’immense vague d’amour qui me submerge:
Alors, reste… Ne pars plus jamais…
Et cette rencontre, nos langues qui se lient, ma main qui vient frôler le bas de son dos… Tout a un sens, désormais. Le baiser que nous échangeons comporte une saveur particulière: le second d’une longue série. Ce ne sera décidément pas le dernier. Nous avons décidé, là, ce soir-même, d’entamer une relation, de devenir quelque chose de concret et pas seulement un pauvre désir qui aurait fini par mourir, étouffé par les quand dira-t-on, les fatalités. Non, ce soir, Nicole, toi et moi, nous avons choisi l’autre. Nous devenons un tout…
LE DÉMARRAGE DU SHIP NICOLAS ; UN BONHEUR D'ÉCRIRE POUR EUX, À TRÈS VITE POUR LA SUITE, PARIS M'APPELLE!
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Il n’y a pas de demi-mesure ; w/Thomas
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