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hate my guts ; w/ alban

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Caron Seabrook
Caron Seabrook
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wild heart/louisa + elle.
ana de armas.
self (ava, sign, icons) ; celebadmiration, dearmasdaily (gifs) ; avril lavigne/it was in me (lyrics sign) ; joshua bassett/the golden years (lyrics profil).
eugene, la star déchue (r. gosling), niamh, la maman badass (m. moore), cole, le cynique absolu (z. efron), naveen, le geek charmant (m. cornett), malik, l'arnaqueur incompris (t. skylar).

le temps passe et n'épargne personne. la trentaine bien entamée. trente-quatre ans depuis le douze janvier dernier. âge plus ou moins assumé.
un cœur détruit, brisé en mille morceaux. la perte de l'être cher s'avère presque fatale pour elle. un deuil encore bien trop douloureux. une âme et un cœur appartenant, pour toujours, à lui, rien qu'à lui, cam.


four years gone by in the blink of an eye. we were young 'til we weren't, it was fun 'til it hurt. now i'm terrified that i'll never find love like yours.

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bien plus qu’un boulot, c’est une vocation, ma façon à moi de rendre justice à autrui. membre et médiatrice au sein d’un centre de justice restaurative (réparatrice).
une petite maison pavillonnaire dans l'est de la ville.

hate my guts ; w/ alban CeVv4jlY_o hate my guts ; w/ alban 1yonKjMH_o

✺ véritable sportive dans l'âme, tous les matins, j'ai une routine à laquelle je ne dérobe jamais. sport, petit-déjeuner sain, je me tente à un rythme de vie stable et équilibré.
✺ amatrice de bons bouquins, je me suis inscrite à un club, il y a peu. lectrice depuis toujours, ma bibliothèque est immense et une plaie pour les déménagements.
✺ très, très mauvaise perdante. pour cause, plus personne ne veut jouer à un jeu avec elle.
✺ prend mal la critique, se cache derrière l'excuse « j'accepte la critique quand elle est constructive ».
✺ très peu amatrice d'alcool. souvent, j'ai la mauvaise habitude d'en abuser. toutefois, je ne peux dire non à un cuba libre en terrasse, les jours où il fait beau.
✺ gourmande à souhait mais voit en horreur de faire la cuisine ! du genre à louper des pâtes. amatrice de pizzas. tous les livreurs de monterey me connaissent.
✺ inscrite à la boxe. présente à la salle au moins trois fois par semaine.

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w/ les supers nanas ; w/ theo/event ; w/ alban ; w/ sofy & co ; w/ logan.


présente, autant que possible.

bronze member
https://basique.forumactif.com/t9974-lost-in-the-labyrinth-of-my
MessageSujet: hate my guts ; w/ alban hate my guts ; w/ alban EmptyVen 1 Nov - 21:18#


hate my guts
ft. @Alban Bryant fire
Des jours, des semaines, des mois… Sortir de chez moi est encore une épreuve de tous les jours. Aller au travail, entendre la peine d’autrui sans devoir exposer la sienne, la taire, même. Rentrer, n’avoir que pour seul baume au cœur des larmes qui, dorénavant, peinent à couler. Un réconfort aussi minable que celui de ses vêtements que j’asperge de son doux parfum sans, toutefois, ne jamais pouvoir reproduire l’odeur exacte. Cette odeur qui me rendait immédiatement heureuse, apaisée. Je n’ai plus qu’une illusion de celle-ci. Rapidement gâchée par ma propre odeur, par mes larmes. Un cercle vicieux dans lequel je me plais… du moins, dans celle dont je me contente, faute de mieux. Faute de l’avoir à mes côtés. Faute qu’il ne soit avec moi, à m’entourer de ses bras, à me rassurer de ses baisers sur mon corps, de me faire rire aux éclats avec sa voix que, malheureusement, j’oublie de plus en plus, malgré moi. Me rappelant de plein fouet toutes ces fois où, d’un air faussement compréhensif et empathique, je disais aux victimes que j’aide que la voix n’est rien autre que la première chose que notre mémoire estompe doucement de nous. Cette condescendance dont je faisais preuve alors que je n’avais jamais réellement vécu la perte d’un être aimé, de l’être aimé, la personne que l’on aime. Cam était cette personne. Celle pour laquelle je donnerais ma vie pour lui rendre la sienne. J’aurais aimé avoir le choix. J’aurais aimé le sauver. J’aurais aimé être là, avec lui. Lui qui disait si souvent que je lui avais sauvé la vie, la seule fois où j’aurais réellement pu le faire, je n’étais pas là.

Ce soir, je prends ma voiture en quittant le travail. Comme souvent, de mes collègues, j’ai le droit à un au revoir peiné, rempli de bienveillance, l’une d’entre elle me sort cette putain de phrase : « n’hésite pas à m’appeler si tu as besoin de quelque chose, n’importe quoi ». Je me suis contentée de répondre par un sourire en coin, faussement approbateur. Au fond ? J’aurais aimé l’envoyer se faire foutre. J’aurais voulu lui répondre de me ramener Cam parce qu’au fond, c’est tout ce que je veux, tout ce dont j’ai besoin. J’ai besoin de lui. Je n’ai pas besoin de ces putains de paroles balancées dans le vent. Je n’ai pas besoin de cette compassion dégoulinante de gentillesse et de niaiserie. Si je suis pleinement honnête, j’en ai marre de répondre d’un hochement de tête, un sourire forcé sur le visage quand je voudrais leur hurler dessus d’aller se faire foutre. Quand je pense avoir été à cette place-là, à la place de cette personne aux paroles creuses sans réel intérêt pour l’endeuillé… je me dégoûte. Je me vois en horreur. Si la mort de Cam a bien éveillé quelque chose en moi c’est bien cette putain de fausse bonne personne que je pensais être depuis toujours. Jamais comme la mère, je disais. Au fond, je suis la même. Toute aussi fausse. Toute aussi hypocrite. Par pitié de convenir à cette bienséance sociale.

Virage à trois-cent-soixante. Direction la salle de sport ! J’ai besoin d’expulser tout ce que je ressens. J’ai besoin de dégager toute cette colère et ce dégoût de moi-même. Rien de mieux qu’un punching ball, pas vrai ? Je redoute d’ores et déjà demain avec mes courbatures qui feront partie intégrante de ma personne mais peu importe. En quelques minutes, me voilà sur le parking de l’établissement. De mon coffre, je ressors enfin mon sac de sport qui n’attendait qu'à être pris depuis des mois, maintenant. Préparé depuis cette fameuse nuit où on m’a annoncé son départ… Merde, arrête de chialer ! D’un geste rapide et furtif de ma main, j’essuie cette petite larme, infiltrée subtilement. Je ferme mon coffre violemment, le claquement s’entend, à tel point que j’ai le droit à des regards interrogateurs des conducteurs autour de moi. J’en ai rien à cirer. C’est ma bagnole, encore, non ? D’un pas rapide, un peu énervé, je rentre dans cet immense local. Saluée par la réceptionniste surprise de me revoir. Son étonnement, je l’entends à son bégaiement, elle peine à choisir ses mots. Elle n’a même pas su me dire autre chose dans le bref instant où nous étions dans le même espace. Je me rends dans les vestiaires. Je me change. J’enfile mon vieux débardeur noir, mon jogging gris et mes baskets de même couleurs, j’attache mes cheveux en demi-queue de cheval et je suis fin prête à me défouler.

A ma foulée jusqu’au coin boxe, je vois des regards inquiets, surpris, à l’instar de la réceptionniste. Je les vois. Je les reconnais, maintenant. Surtout, je me reconnais en eux. Je sais qu’ils veulent me voir, me demander comment je vais, si j’arrive à gérer la pression, le deuil, la tristesse, l’après, une vie sans celui que j’aime. Sauf qu’ils réussissent à comprendre que je ne veux pas parler. Là où je m’installe, l’endroit où je pose ma bouteille d’eau est significatif : près du sac de frappe. Inutile de me parler. Je ne veux communiquer avec personne. Absolument personne. La Caron joyeuse, sociable, n’hésitant pas à aller vers les autres n’est plus qu’un lointain souvenir. Là, je ne veux qu’une chose : être seule, dans ma bulle, frapper jusqu’à me faire mal sans que personne ne vienne m’emmerder. Après un court échauffement, j’enfile mes protections pour mes poings et je commence à frapper. Un coup. Deux coups. Trois coups. Un coup de pied. Je répète les mouvements en y allant à chaque fois plus fort. Le bruit des poings et de pieds qui frappent contre le punching ball provoque un terrible sentiment de satisfaction qui ne demande qu’à être nourri. Et je lui offre ce qu’il demande sans rechigner. Je sens mon corps se fatiguer à une vitesse record. Mes mains gonflent sous mes mitaines. Je sens une légère gêne mais nullement assez significative pour que je ne m’arrête. A vrai dire, je ne réussis pas à me stopper. Mon rythme cardiaque s'accélère. Je ne parle même pas de ma sueur qui ne fait que s’intensifier. La musique de la salle ne devient plus qu’un bruit sourd. Je continue. Encore et encore. Arrivée à un stade où je suis pratiquement sûre de saigner sous mes gants de protection. Impossible d’arrêter…

Jusqu’au coup de trop qui me provoque une douleur encore inconnue à la cheville. Obligée de mettre sur pause ma session proche de la torture pour regarder l’état de ma jambe. Je m’installe par terre, je soulève mon jogging de façon à constater les dégâts. Un immense bleu et bien que tout récent, fait à l’instant, soit d’ores et déjà fortement disgracieux.

« Eh, merde ! », dis-je en soufflant.

Dans mon élan, je retire les mitaines. Mes mains sont abîmées. Quelques phalanges sont en sang. Rien de très grave. Beaucoup moins handicapant que ma putain de cheville. Je ne veux même pas demander de l’aide à quiconque. Je ne veux pas avoir cette conversation à la con basée sur mes sentiments et ce que je ressens. Rien de l’imaginer, ça me gonfle.

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IT WAS IN ME
now let me feel high when i'm sober, let me feel young when i'm older, let me feel proud when it's over. i finally realized, all of this time...
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