Tu passes ta main sur ta chemise en lin noire, ouverte jusqu’à mi-torse, t’assurant qu’aucun pli ne ternisse ton apparence soignée. Tu jettes un dernier coup d’œil à ton environnement, et souris en voyant Maddy courir vers l’intérieur. Une vraie pile électrique. Les rassemblements familiaux et amicaux comme celui-ci ne sont pas exactement ton fort, mais pour Raph, tu es prêt à faire exception à toute chose. Le soleil californien brille de mille feux, baignant le jardin d’une lumière dorée. Les rires et les discussions animées des invités se mêlent à la musique douce qui joue en arrière-plan. En parfait observateur, tu notes les visages familiers et les nouvelles figures, gardant un œil protecteur sur les membres de cette famille que tu as fini par adopter comme la tienne. Avant même que l’heure du rendez vous sonne, tu as été réquisitionné par ton bibou afin de l’aider dans ses installations. Tu l’as maudit pendant quelques secondes avec son château gonflable, particulièrement lorsqu’il a fallu ajouter l’eau. Le tuyau s'est révélé capricieux, éclaboussant tout autour de toi. Néanmoins, tout est passé sous un contrôle minutieux. Tu as veillé à ce que chaque attache soit bien fixée et que chaque recoin soit sécurisé. Par chance, tu n’as pas rechigné à la tâche, appréciant l’opportunité de te rendre utile et ne pouvant rien refuser à ton meilleur ami. Voir son sourire satisfait après chaque étape complétée est ta récompense, malgré les petites déconvenues. À la fin, en contemplant le château gonflable, tu ressens une certaine fierté, celle d'avoir contribué à la réussite de cette journée spéciale.

La chaleur de l'après-midi commence à se faire sentir, et tu te diriges vers la table des boissons pour te servir un verre. En croisant le regard de Raph, tu lui adresses un signe de tête complice. Il est en pleine conversation, et tu ne peux t'empêcher de sourire en le voyant aussi détendu et heureux. Tu te surprends à ressentir un certain apaisement, une sérénité que tu n’avais pas prévue en venant ici aujourd’hui, bien que tu aperçoives celle que tu appelles aujourd’hui ton ex. Désireux de profiter de cette journée comme il se doit et surtout à la hauteur de la nouvelle qui doit être annoncée, tu fais le choix de l’ignorer. Elle appartient au passé maintenant, et bien que ce soit regrettable, tu sais que les choses sont mieux ainsi. D’autant plus que tu es particulièrement aspiré par ta discussion avec Kayla et vos habiles mauvais langues. Que serait une journée sans ragot ? Elle n’aurait aucun sens, et vous avez cette facilité à vous laisser emporter par votre côté peste dès lors que vous êtes ensemble. Les éclats de rire et les chuchotements conspirateurs fusent, et tu te rends compte à quel point tu apprécies ces moments de légèreté et de complicité avec elle.

Tu lèves le regard vers Raphaël dès qu'il t'interpelle, une habitude à laquelle tu cèdes toujours lorsqu'il s'agit de lui. Son ton espiègle et sa manière caractéristique de captiver l'attention t'intriguent à chaque fois. Un sourire amusé se dessine sur tes lèvres alors que tu te rapproches, curieux de découvrir la personne qu'il semble vouloir te présenter avec tant d'enthousiasme. À mesure que tu avances, tu poses enfin ton regard sur cet homme qui se tient devant toi. Il est là, debout, semblant à l'aise mais avec une étincelle dans le regard qui éveille ta curiosité. Dès le premier regard, tu es frappé par son allure élégante et le charisme naturel qui émane de lui. Sa tenue impeccable et sa posture confiante ne font que renforcer l'impression qu'il dégage. Il te regarde avec une intensité calme, presque immobile, comme s'il prenait le temps de t'observer en profondeur. Tu te sens soudain captivé, comme si tu étais sous le charme d'un mystère qui se dévoile lentement. Dans cet instant suspendu, tu te retrouves à chercher des indices dans ses yeux, à essayer de déchiffrer ses émotions et ses pensées. Mais pour la première fois, cette intrigue ne se dissipe pas. Au contraire, tu es face à une réellement page blanche.

En voyant sa main se tendre en ta direction, la tienne s’y glisse sans hésitation pour échanger une poignée de main. Habituellement, une simple poignée de main te permet de déduire beaucoup de choses sur une personne : sa confiance, son assurance, parfois même son état d'esprit du moment. Mais cette fois-ci, c'est différent. Il y a quelque chose d'énigmatique dans cette poignée de main, comme si elle ne révélait rien de ses pensées ni de ses intentions. Son contact est ferme mais mesuré, sans excès ni retenue excessive, ce qui t'intrigue encore plus. Tu te demandes ce qu'il dissimule derrière ce geste apparemment anodin. Alors que vos mains se serrent, tu te sens presque déstabilisé par ce mystère qui l'entoure. Tu te rappelles toutes les fois où une poignée de main t'avait donné une impression claire de la personne en face de toi, mais cette fois-ci, c'est comme si tu étais confronté à un puzzle dont les pièces ne demande qu’à être emboîter facilement, non sans difficulté.  

C’est à ce moment précis que son accent chanteur te frappe. En une fraction de seconde, tu le reconnais, toi qui as vécu des années dans ce coin de la France. Un sourire complice se dessine sur ton visage, enchanté de retrouver cette mélodie particulière dans sa voix. Les intonations et les inflexions caractéristiques te ramènent instantanément à ces souvenirs des rues animées, des marchés parfumés, et des soirées entre amis où cet accent était une marque indéniable de l'endroit que tu as appelé chez toi pendant si longtemps. C'est un plaisir inattendu et chaleureux de l'entendre à nouveau, comme si une part de toi se reconnectait avec une familiarité familière et réconfortante. Tu te surprends à écouter attentivement chaque mot qu'il prononce, captivé par cette symphonie de sons qui résonne si profondément en toi. « Bibou est un privilège que seul Bibou détient. » Tu t'en amuses, laissant échapper un rire léger, ne cherchant pas vraiment à ce qu'il saisisse toute la signification de tes mots. « Ravi de te rencontre, Léo. » Sans même en avoir conscience, ton regard intensifie alors que tu prononces ces mots avec une légère sincérité. « Je te rassure, tu comprendras rapidement qu’on m’appelle par tout, sauf par mon prénom. Ta cousine m’appelle Ken, mais je vais te passer la longue liste. Tu peux te limiter à Horace ou Ace. » Tes paroles sont accompagnées d'un sourire en coin, ta voix teintée d'une assurance teintée d'une légère provocation. Tu te rends compte que tu tiens encore fermement sa main, mais cela ne semble pas te déranger. « Je suis Horacio, l’âme sœur de Raphaël et le parrain de Maddy. » Les mots s'échappent de ta bouche avant même que tu aies eu le temps de les retenir. Une partie de toi est surprise de leur franchise, tandis que l'autre se demande où tout cela te mène. À vrai dire, tu ne sais pas réellement ce que tu es en train de raconter. Ton esprit semble naviguer dans tous les sens. Pourtant, malgré cette incertitude, ton sourire devient plus séducteur, ta voix un peu plus profonde.

[ ft. @Leo Jacquemus   ]

Tu penches légèrement la tête, ton sourire s’élargissant en entendant Léo parler avec tant de chaleur et de confiance. Tu apprécies cette aisance sociale qu’il dégage, une qualité qui te semble aussi naturelle que rare. Ses paroles résonnent en toi, comme une mélodie agréable qui t’enveloppe et met à l’aise. Cela éveille en toi une curiosité grandissante. En quelques instants seulement, il te fait ressentir une connexion qui semble difficile à expliquer. Ce n’est pas seulement ce qu’il dit, mais la manière dont il le dit, avec une sincérité et une chaleur qui transcendent les mots. Tu te surprends à vouloir en savoir plus sur lui, à découvrir les histoires qui l’ont façonné et les expériences qui l’ont conduit à être la personne qu’il est aujourd’hui. Les gens autour de toi semblent n’être qu’un lointain echo, créant une atmosphère toute particulière et unique. Comment parvient-il à établir cette connexion ? Qu’est-ce qui se cache derrière ce charisme naturel ? Tu te demandes si c’est quelque chose qu’il a toujours eu en lui ou si c’est une compétence qu’il a développée au fil du temps. Ton esprit s’évade, imaginant les nombreuses conversations que vous pourriez avoir, les rires partagés et les moments de complicité. Léo semble être le genre de personne avec qui chaque interaction est enrichissante, laissant une impression durable bien après qu’elle soit terminée. En sa présence, tu te sens étrangement connecté, comme si une force invisible tissait un lien entre vos âmes, ouvrant la porte à une relation potentiellement profonde et significative. Cependant, tu es loin d’en avoir encore conscience.

Tu laisses échapper un léger rire, un son rare, mais authentique qui résonne agréablement dans l’atmosphère conviviale du jardin, en remarquant arquer son sourcil. Sous un regard profondément ancré par la tendresse, tu glisses ton regard vers ton âme sœur. En chuchotant, tu lui glisses un léger "tu me manques déjà" dans la continuité de son murmure, juste avant qu’il ne s’éloigne. Tu sais combien il peut être déroutant et difficile à comprendre le lien qui t’unit à ton bibou. toi même, tu peines à en trouver le sens et les mots justes. Toi-même, tu peines parfois à en trouver le sens et les mots justes. C’est un lien qui se vit et non qui se prononce, une connexion qui dépasse les simples paroles. Il s’exprime dans les regards échangés, les gestes tendres et les silences complices. Ceux qui vous observent peuvent percevoir cette profondeur et cette singularité, même sans tout comprendre. C’est alors que la remarque de Léo t’arrache un sourire franc et sincère. « C’est une façon de voir les choses, oui. Disons qu’on a notre propre dynamique. Une relation plutôt unique en son genre. » Tes mots, bien que modestes, tentent de capturer la complexité et la profondeur de votre relation. Tu sais que ce que tu dis ne fait qu’effleurer la surface de ce que vous partagez, mais pour le moment, ces mots te semblent suffisants. Chaque souvenir avec lui est une brique de plus dans l’édifice de votre amour, chaque expérience partagée renforce ce lien indéfinissable. Tu te rappelles de ces instants où les mots ne sont pas nécessaires, où un simple regard suffit pour tout comprendre.

Tu laisses tes pensées de côté afin de te concentrer sur le moment présent. Sentant la chaleur du moment et l’invitation charmante de Léo, tu prends un instant pour apprécier cette nouvelle dynamique s’installer lentement entre vous. Son sourire, sa voix teintée d’un charme indéniable, et la facilité avec laquelle il s’est déjà intégré dans l’atmosphère, crée une aura particulière autour de lui. Tu l’observes avec un regard appréciateur. Sa proposition d’aller boire une bière semble être une opportunité parfaite pour approfondir vos conversation et mieux comprendre cet homme dont la présence te captive déjà. Ce n’est qu’en sentant sa main se défaire de la tienne que tu te décides à lui répondre. « Mon âme est assez grande pour t’accueillir. » Sourire charme au coin des lèvres, tu lui fais par des premières pensées qui traversent ton esprit. « Puis je ne peux pas refuser une telle offre, une bière fraîche en bonne compagnie, c’est difficile à débattre. » Ta voix se veut plus séduisante et ton regard plus intense. Des faits qui échappent cruellement à ta conscience, alors que tu emboîtes le pas vers la direction qu’il t’incite à prendre. Tu attrapes la bière qu’il te tend, laissant tes doigts glisser brièvement sur les siens dans un mouvement fluide et délicat. Une touche fugace, mais significative. Est-là ta manière de le remercier ? Ou ton grand sourire suffit ? « Aux nouvelles rencontres. » Tu le répètes en levant ta bière vers la sienne, alors que ton regard ne se détourne pas du sien. Tu sens une chaleur familière et réconfortante se diffuser à travers ce simple geste.

Tu t’appuies légèrement contre la table avant de répondre : « Deux excellentes questions. » Tu prends une gorgée de ta bière, le regard fixé dans le sien, puis tu ajustes tes lunettes de soleil, les accrochant à mi-hauteur de ton torse, sur ta chemise. « La réponse, tu la soupçonnes probablement déjà, mais j’ai connu Raphaël bien avant, toujours serait plus juste. On ne se lâche plus depuis que nous sommes haut comme trois pommes. » Tu te remémores ces années passées avec une certaine nostalgie. Malgré le passage du temps, les souvenirs de votre rencontre restent vivaces, même si certains détails commencent à s’estomper. « J’ai rencontré Émilie peu après sa rencontre avec Raph, et Romane est arrivée peu de temps après. Cela fait maintenant plusieurs années, peut-être dix ans ou un peu moins. » Ton ton se fait plus chaleureux, et l’affection que tu ressens pour elles transparaît clairement dans ta voix. « Émilie et Romane sont profondément différentes, chacune avec sa propre personnalité et sa propre histoire, mais elles ont toutes deux une place essentielle dans ma vie. elles sont devenues comme des sœurs pour moi et représentent une partie de ma famille que je chéris énormément. » En ce qui concerne le surnom de Ken, tu fais une pause, comme pour rassembler tes souvenirs. « Quant à Ken, je ne le dois qu’à Émilie, mais je t’avoue que j’ai fini par oublier l’origine de ce surnom. Si je ne dis pas de bêtises, c’était une manière de me taquiner, mais aujourd’hui, c’est plus comme une marque d’affection. » Tu souries en pensant à ces moments partagés, appréciant la manière dont tes relations se sont transformées et ont évoluées au fil des années. « Et toi alors, Léo, qu’est-ce qui t’a poussé à quitter le chant des cigales et le parfum de la lavande pour le soleil Californien ? C’est un sacré changement de rythme non ? » Tu le demandes avec un intérêt sincère. Tu as envie de connaître chaque détail de sa vie, de comprendre ce qui le motive et ce qui le fait vibrer. Tu ne sais pas encore où tout cela te mènera, mais tu es prêt à explorer cette nouvelle rencontre, porté par une intuition profonde que cette rencontre marque le début d’une histoire peu commune.

[ ft. @Leo Jacquemus ]

Tu hoches légèrement la tête, sentant un frisson te parcourir l'échine à la simple mention de ta relation avec Raphaël. Tant de choses te viennent à l'esprit, mais il est difficile de les exprimer pleinement. Les souvenirs affluent, mêlant rires, larmes et moments intenses partagés, qui ont forgé ce lien profond et indélébile entre vous. Ces dernières semaines, en particulier, ont été marquantes, amplifiant encore ce lien. Des semaines face auxquelles tu restes encore profondément marqué. Les rires que vous avez partagés résonnent encore dans ton esprit, des moments de bonheur pur qui semblaient suspendre le temps. Vous avez ri aux éclats pour des bêtises, des blagues internes, et des situations cocasses qui n’appartiennent qu’à vous. Ces moments de complicité sont le ciment de votre relation, des instants où tout semble parfait et où rien d’autre n’importe. Mais il y a eu aussi les larmes, des moments de tristesse et de douleur. Vous avez pleuré ensemble face aux défis, aux malentendus, et aux pertes. Ces instants de vulnérabilité ont révélé la profondeur de vos sentiments l’un pour l’autre. Chaque larme versée était une preuve de l’attachement et de l’importance que vous accordez à votre relation. Les épreuves que vous avez traversées ensemble, surtout récemment, laissent des cicatrices profondes. Les discussions houleuses, les incompréhensions, et les moments de doute ont été les tests de votre résilience. Malgré cela, vous avez cherché à vous reconnecter, mais le poids des derniers événements pèsent lourdement sur ton cœur. Chaque tentative de rapprochement a été teintée d'une douleur sourde, d’un souvenir amer de ce que tu croyais avoir perdu. Ces dernières semaines ont été éprouvantes pour toi. Une série d’événements a bouleversé votre relation, rendant chaque jour un peu plus difficile à supporter. Les tensions se sont accumulées, les émotions se sont exacerbées, et tu t'es retrouvé à naviguer dans un tourbillon de sentiments contradictoires. Chaque moment passé avec Raphaël était chargé d’un mélange d’espoir et de désespoir, de bonheur et de tristesse. Malgré toutes les discussions et les tentatives de réconciliation, tu sais au fond de toi que ton cœur ne guérira probablement jamais complètement de cette épreuve. Les blessures sont profondes, et même si elles peuvent s’atténuer avec le temps, elles laisseront toujours une trace indélébile. La peur de revivre une telle situation te hante, et tu pries pour ne jamais avoir à traverser de nouveau un tel calvaire.

D’un ton empreint de sincérité et de gravité, tu ressens un besoin intense de transmettre l’importance de ce lien, non seulement pour le bénéfice de Léo, mais aussi pour affirmer ta propre compréhension de cette amitié unique. « Raphaël est bien plus qu’un simple meilleur ami pour moi, mais c’est un bon début pour décrire notre relation. C’est juste plus complexe que ça. On a partagé des expériences qui nous ont rapprochés d’une manière que les mots peinent à décrire. Disons qu’il est celui qui me connaît sous toutes mes formes et sous tous mes points. » Tu souris doucement, un sourire empreint de gratitude et de l’affection que tu portes à cette personne unique, jetant un léger coup d’oeil en sa direction et le regardant discutant avec d’autres invités, le grand sourire aux lèvres. « C’est sûrement une relation qui rentre dans la case : il faut le vivre pour le comprendre. Ce genre de connexion qu’on ne croise qu’une fois dans une vie si on est chanceux et où deux âmes rentrent en phase. » Ainsi, tu te tournes et reposes ton regard sur cet homme qui te trouble à tous les niveaux. Son regard aussi doux que intense éveille en toi une vague de chaleur qui te surprend. Ce fameux regard qui te sera dur d’oublier. Celui là même où, sans le comprendre, tu désires t’y noyer pour toujours. Sous cette pensée, c’est l’installation d’une légère crainte en toi qui te surprends. Pourquoi ? Parce que, sans même le connaître, sans même y réfléchir, tu la ressens cette conviction d’être prêt à plonger dans ce regard spécial. Il te captive et tu ne peux t’empêcher de te demander quelles histoires et quels rêves se cachent derrière ses yeux. Tu captures son regard, tu bois ses paroles et le sourire qui se dessine sur tes lèvres est tout sauf anodin. Ton regard émane une énergie à la fois douce et palpable, alors que tu te places face à lui.

Tu ne peux t’empêcher de remarquer le regard de Léo, qui suit attentivement chaque mouvement, chaque geste, comme si chaque détail a son importance. Cette attention fait naître en toi un mélange de timidité et de satisfaction, une sensation qui t’est particulièrement agréable. Lorsque tu glisses tes lunettes sur ton torse, tu remarques son léger sourire naître sur ses lèvres et c’est un petit picotement de plaisir que tu ressens. Est-ce un signe qu’une connexion se tisse entre vous ? Dans un moment apparemment anodins ? Le bruit soudain d’un verre se brisant vous arrache l’un à l’autre et tout comme lui, il te permet de ramener tes pensées à l’instant présent. Léo. Un prénom que tu comptes pas oublier et avec son regard pétillants de curiosité, d’intérêt, il réitère son regret que vous ne vous soyez pas rencontrés plus tôt. Tu avais fait le choix de ne pas rebondir dessus la première fois, mais cette fois, tu désires saisir cette opportunité. Tu souris, reconnaissant cette sensation étrange de déjà-vu, cette impression qu’une rencontre si marquant aurait dû laisser une trace indélébile dans ta mémoire. « Je suis certain que je m’en souviendrais. » Tu réponds doucement, presque d’une fois charmante. « C’est difficile d’oublier un regard comme le tien. » Tu aimerais pouvoir dire que tu regrettes tes paroles, mais il n’en est rien. Au contraire, tu ne te limites pas qu’à ce simple aveux. « Je suis d'accord avec ce que tu as dit tout à l’heure. C'est dommage que nous ne nous soyons pas rencontrés plus tôt et de ce que je comprends, ça aurait été très probable. Il y a des moments où tu rencontres quelqu'un et tu sens immédiatement que vous auriez pu partager tellement plus si les circonstances avaient été différentes... Mais je suppose que ce qui compte, c'est que nos chemins se croisent maintenant. » Sa présence est aussi apaisante que stimulante. Un mélange rare qui éveille en toi des sentiments nouveaux. Tu ignores si c’est raisonnable de lui parler avec autant de sincérité, mais tu avais besoin qu’il l’entente et le sache.

La sincérité que tu lui offres, il sait te la rendre et tu la perçois dans ses paroles. Plus votre échange se poursuit et plus tu te sens à l’aise à ses côtés. Tu aimes la façon dont il parle subtilement de ses cousines, avec cette affection et cette chaleur qui résonnent en toi. Vous partagez cette bienveillance et d’une certaine façon, elle contribue à créer un pont entre vous, un lien aussi faible que prometteur. « Em est une personne intense, et parfois, cette intensité se traduit par des étincelles, mais c’est ce qui fait qu’on s’apprécie autant je pense. Elle tient à moi autant que je tiens à elle, c’est.. intéressant comme dynamique. » Tu réfléchis un instant, remarquant qu’encore une fois, tu n’as aucune facilité à parler ouvertement et précisément des relations que tu entretiens. « Au final, chien et chat, c’est assez juste. » Doux sourire au bout des lèvres, tu apprécies la manière dont il semble comprendre la complexité de tes relations en un simple coup d’œil. Un don ou un talent que tu lui envies. Tu te mets alors à l’écouter attentivement, chaque mot renforçant l’intérêt que tu portes à cet homme. « L’un d’entre eux ? Combien de rêve entretiens-tu ? » En l’espace de quelques mots, il a réussi à attiser ta curiosité. Il faut dire qu’en ce qui te concerne, tu n’entretiens qu’un seul rêve : retrouver Cutie. Tu n’as jamais été du genre rêveur, ni même à chercher à te construire un avenir. Tu vis au jour le jour, te laissant porter où la vie désire te mener. Une choix de vie qui aujourd’hui, a eu le plaisir de te mener face à lui. Alors tu ne peux qu’apprécier ceux qui entretiennent des rêves, d’autant plus ceux qui les réalisent. Tu observes la manière dont il parle de son projet, une admiration se développe même en toi en percevant sa détermination et sa vision claire de ce qu’il veut accomplir. Il sait ce qu’il veut et où il veut aller. Son enthousiasme, bien qu’il cherche à la dissimuler, est contagieuse, et tu te sens immédiatement attiré par cette énergie positive.

Tu prends une gorgée de ta bière, laissant la fraîcheur de ta boisson tempérer la chaleur naissante du soleil, ou de tes émotions, tu n’arrives pas à faire la différence en cet instant. « Un hôtel provençal à Monterey. » Tu murmures, impressionné par l’ambition de Léo et charmé par cette idée. « C’est un projet que j’espère te voir réaliser. Je comprends pourquoi tu as choisi cet endroit. Monterey… a ce charme unique, cette beauté naturelle. Parfois, elle réussit même à me rappeler la Provence. » Tu te remémores tes propres promenades dans les rues pittoresques que la Provence propose, les paysages côtiers qui semblent parfois sortir d’une carte postale. Alors, l’idée d’un hôtel imprégné de l’authenticité et de la chaleur de ces lieux dans un cadre idyllique comme Monterey te semble parfait. Tu ressens même une pointe de fierté en pensant que Léo a choisi ta ville pour réaliser ce rêve. L’offre de Léo de te montrer le chantier et les plans de l’hôtel fait battre ton coeur plus rapidement. Tu ne prends pas cette invitation à la légère. Pour toi, elle est un signe de confiance et d’ouverture. « J’aimerais beaucoup voir ça. J’ai toujours aimé voir les projets se concrétiser, et ça serait un honneur de pouvoir te donner mon avis. » Tu lui réponds avec un sourire sincère avant qu’il ne s’agrandisse face à sa remarque sur ton accent. « Oui, tu as raison. J’ai eu la chance de vivre en France pendant 10 ans. Je vivais dans le nord de la Corse, mais j’ai passé énormément de temps en Provence. J’imagine qu’avec le temps, mes accents ont fini par se confondre. » La France. Un déchirement de devoir y aller et une déchirement de devoir la quitter. Elle représente près de la moitié de ta vie et par conséquent, tu as un profond attachement à sa culture et sa langue. Tout ce que Monterey t’avait pris, elle a réussi à te les rendre d’une manière ou d’une autre. « C’est aussi l’une des raisons pour laquelle j’apprécie encore plus ton projet. Puis, c’est un sacré défi de lancer un tel projet loin de chez toi, mais je vois que tu as tout ce qu’il faut pour réussir. Détermination et passion, ton hôtel deviendra rapidement un lieu incontournable ici. » À nouveau, tu prends une gorgée de ta bière, ton regard implanté dans le sien alors que tu te redresses pour lui faire face. Sans trop t’attarder sur la suite des choses ou de tes paroles, tu te mets à penser à haute voix. « C’est étrange, Léo. » Ton regard passant d’une de ses prunelles à l’autre, tu lui avoues à demi mot ton impression. « Je me sens déjà très à l’aise avec toi. Comme si je te connaissais depuis longtemps. Peut-être que c’est juste l’effet de la Californie ou de cette journée ensoleillée, mais j’ai la nette impression qu’on pourrait s’entendre. Un peu trop bien même... » Aussitôt dit que tu te demandes si tu ne vas pas trop vite. Pour autant, sans l’expliquer, tu sens que Léo comprendrait tes mots. Tu as l’impression que lui aussi perçoit cette connexion instantanée.

[ ft. @Leo Jacquemus   ]

Tu écoutes attentivement les paroles de Léo, tes yeux capturant chaque nuance de ses expressions. Sa voix résonne comme une douce mélodie que tu n'avais pas entendue depuis longtemps. Tu es surpris par sa franchise, par la manière directe dont il exprime ses sentiments, et cela te touche plus que tu ne l'aurais imaginé. Cette connexion immédiate, presque inexplicable, commence à faire battre ton cœur un peu plus vite. Lorsqu’il parle de ta relation avec Raphaël, tu sens une pointe d'émotion monter en toi. C'est étrange de voir quelqu'un saisir en si peu de temps la profondeur du lien que tu partages avec ton ami. Cela te rend fier, mais tu es également troublé par le ton sincère et légèrement envieux de Léo. Pour la première fois depuis longtemps, tu te sens vulnérable, exposé d'une manière que tu ne connaissais pas.

C’est alors que tu remarques la légère teinte de rose qui se dessine sur ses joues, une réaction à ton propre compliment. C'est un spectacle qui te charme plus que tu ne l'aurais cru. Voir cet homme, qui semble si sûr de lui, rougir sous l'effet d'un simple échange, éveille en toi une envie protectrice, presque tendre. Tu ne peux t'empêcher de sourire, un sourire sincère, qui adoucit tes traits habituellement plus fermes. Le compliment qu’il te donne en retour t’incite à t'approcher légèrement de lui, réduisant encore un peu la distance entre vous, comme pour t'assurer que ce moment reste intime, presque hors du temps. Inconsciemment, ton regard se veut plus séducteur. Tu n’as jamais autant apprécié un compliment qu’en cet instant. « Je ne pensais pas te faire rougir, mais je suis ravi de voir que je peux provoquer cette réaction chez toi. » Tu le dis d’une voix empreinte de douceur. « C'est... inattendu, mais très agréable. » Tu prends une légère inspiration, comme pour t’aider à te réfréner. Tu te demandes ce qui te pousse à te dévoiler ainsi, à laisser entrevoir des facettes de toi-même que tu gardes habituellement bien cachées. Est-ce le sourire charmant de Léo ? Ou peut-être cette sensation étrange mais indéniable que vous vous comprenez sans avoir besoin de trop parler ?

Il y a quelque chose d'extrêmement séduisant dans cette simplicité, cette facilité avec laquelle il te parle de lui, de ses rêves, et de ses projets. Tu te sens privilégié de pouvoir partager ces moments avec lui, d’être le témoin de son enthousiasme sincère. Quand il mentionne cette liste de rêves, tu ne peux t’empêcher de sourire, intrigué par ce qu’elle pourrait contenir. L’idée qu’il ait consigné ses désirs les plus profonds, ses ambitions secrètes, te charme. C’est une part de lui que tu n’avais pas anticipée, et cela te rend encore plus curieux, plus désireux de découvrir ce qu’il cache encore, de le découvrir. Le léger mordillement de sa lèvre n’échappe pas à ton regard, un geste simple qui te semble presque intime, une fenêtre ouverte sur ses pensées. Un simple qui attire certaines pensées qui te surprennent. Ses lèvres sont-elles aussi douce qu’elles n’y paraissent ? Quelle goût ont-elles ? Que ressentirais-tu si tu lui volais un baiser ? Ou si tu lui offrais un baiser qu’il ne pourrait pas oublier ? Tu te demandes également pourquoi il te semble si facile de comprendre Léo, de capter ses émotions et ses intentions presque sans effort. Peut-être est-ce parce que, comme toi, il semble avoir vécu assez longtemps pour savoir ce qu’il veut, ce qu’il cherche dans la vie. Ou peut-être est-ce simplement parce que, depuis que tu l’as rencontré, tout semble se dérouler avec une fluidité désarmante. « J'espère que tu me la montreras un jour. Je suis sûr que cette liste est pleine de choses intéressantes... Tout comme toi. » Ton regard se pose sur ses lèvres, avant de remonter pour croiser le sien. L'idée de découvrir ses rêves, ses ambitions, et peut-être même de faire partie de l’un d’eux, bien que ça soit prétentieux de ta part, te remplit d'une douce chaleur. Tu te sens à l’aise avec lui, comme si le temps s’était arrêté et que rien d’autre n’avait d’importance. Il t’éveille tout en t’ancrant dans l’instant présent. Il te captive, te canalise, rationne tes pensées invasives.

Lorsqu’il commence à parler de son hôtel, tu vois ses yeux s’illuminer, et cela te touche profondément. Il parle de ce projet avec une passion que tu ne peux qu’admirer. La manière dont il décrit cet endroit, ce havre de paix qu’il est en train de créer, résonne en toi. C’est comme s’il partageait une partie de son âme, et tu te sens touché d’être celui qui l’écoute. « Je vois à quel point cela te tient à cœur, et c’est contagieux. Tu as trouvé le lieu parfait, je le sens. » Il y a un mélange d'excitation et de douceur dans ta voix. « Surtout si tu peux apporter un peu de la France ici. C’est grâce à elle que j’ai appris à apprécier la beauté des choses simples, à aimer les petits détails qui font toute la différence. » Tu te surprends à vouloir faire partie de ce projet, à t’imaginer marcher à ses côtés à travers ce chantier, à partager avec lui cette aventure. Tu as l’impression qu’il y a quelque chose de spécial qui se construit entre vous, quelque chose de plus grand que vous ne l’aviez anticipé. L’idée qu’il veuille ton avis, qu’il attache autant d’importance à ce que tu pourrais penser de son projet, te fait te sentir important, valorisé d’une manière que tu n’as encore une fois pas anticipée. Tu n’as peut-être pas les compétences spécifiques en hôtellerie, mais tu sais reconnaître la passion quand tu la vois. Et tu sais qu’une telle passion peut transformer un simple lieu en un véritable sanctuaire, un refuge pour l’âme. « Je te le promets » Tu le dis doucement à l’aide d’un léger sourire, ta voix grave pleine de cette sincérité qu’il t’a demandée. « Je te donnerai mon avis honnête, sincère, toujours. Même professionnel si tu le désires. Mais en général, si je peux pas dire le fond de ma pensée, je ne dis rien. L’important, c’est que tu réussis ton projet. » Ces mots sortent plus facilement que tu ne l’aurais cru, comme s’ils étaient la chose la plus naturelle au monde. Tu ne te souviens pas de la dernière fois où tu as ressenti une telle connexion avec quelqu’un si rapidement. Jamais, si tu ne prends pas en compte ton bibou ?

À nouveau, tu prends plaisir à le voir rougir. Tu prends conscience que tes mots ont un effet sur lui que tu ignorais encore jusqu’à maintenant. Lorsqu’il évoque l’idée d’une rencontre dans une autre vie, un sourire se dessine sur tes lèvres. L’idée a quelque chose de poétique, presque magique, et tu ne peux t’empêcher d’y croire un peu toi aussi. Il y a une sorte de mystère autour de cette rencontre, quelque chose d’irréel, et pourtant, tout te semble si vrai, si figé dans le moment présent. « Peut-être. » Tu murmures en retour, ton sourire s’élargissant. « Peut-être que nos âmes se sont déjà croisées, dans un autre temps, un autre lieu. Ce serait une belle explication. » Tu te rapproches légèrement de lui, sentant l’atmosphère se charger de cette tension douce, presque électrique. Il est difficile de mettre des mots sur ce que tu ressens, mais tu sais que c’est spécial, unique. Le fait que Léo ressente la même chose, que cette intensité soit réciproque, te fait te sentir vivant, plus conscient de chaque sensation, chaque battement de ton cœur. « Tu sais. » Ta voix plus basse, comme si tu partageais un secret. « Je ne suis pas du genre à croire au hasard, alors je me dis, qu’il y a des rencontres qui sont écrites quelque part, et je pense que celle-ci en fait partie. » Tu laisses un léger silence s'installer, le regardant droit dans les yeux, cherchant une réponse, un signe que ce que tu ressens n'est pas unilatéral. Sans vraiment réfléchir à ce que tu fais, tu tends la main et effleures doucement sa joue, ressentant la chaleur qui émane de sa peau. « Et pour ce qui est de rougir. » Tu ajoutes ces quelques mots avec un sourire espiègle. « Je trouve ça très séduisant. » Tu retires lentement ta main, sentant une vague de chaleur monter en toi à ton tour. Tu n'es pas du genre à te laisser emporter par l'impulsivité, mais avec lui, tout semble différent, naturel. Peut-être est-ce l'atmosphère détendue du jardin, la chaleur du soleil qui vous enveloppe, ou simplement cette connexion inexplicable, mais tu te sens prêt à explorer ce lien naissant, sans réserve. « Moi aussi je suis heureux de t’avoir rencontré. » Ton regard s’accroche à nouveau au sien, tu y plonges, incapable de t’en détacher. « Je suis content d'être là, avec toi, dans ce jardin avec comme seule envie de ne manquer aucune seconde. » Ta main se lève presque instinctivement pour effleurer son bras, un geste doux, à peine perceptible, mais chargé de tout ce que tu ressens, prêt à explorer chaque facette de cette nouvelle aventure, avec lui.

Alors que tu termines ta bière aussi, ton attention se porte sur Léo, qui semble soudainement intrigué par quelque chose. Tu te demandes ce qu’il a remarqué lorsque tu le vois s’approcher de toi, réduisant l’espace entre vous à une infime distance. Tu sens ton cœur s’accélérer, anticipant ce qui va suivre, une douce tension dans l’air. Quand il lève la main pour retirer doucement une brindille de blé de tes cheveux, tu te figes légèrement, pris entre le désir de savourer ce moment et la surprise de son geste. Ses doigts frôlent ta peau, un contact léger mais électrique, et pour un instant, le monde autour de vous semble se suspendre, fermant les yeux une fraction de seconde. Ses yeux dans les tiens, la chaleur de son souffle si près, tout devient flou, réduit à cet instant partagé entre vous deux. Tu sens la gravité du moment, quelque chose de profond qui dépasse les mots. Son regard, si proche, te dévoile une vulnérabilité, une sincérité qui te touche plus que tu ne l’aurais imaginé. Il est beau, terriblement beau, et tu réalises que chaque détail de son visage, chaque expression, te fascine. Tu pourrais rester là, à le regarder, à l’observer, à essayer de comprendre ce qu’il se passe réellement entre vous. Puis, l’instant se brise. Une effervescence lointaine, un bruit qui te ramène brutalement à la réalité. Tu vois Léo reculer, un acte à contrecœur, et instinctivement, ta main se pose sur son bras, comme pour le retenir peu désireux à rompre ce moment. Ton cœur se serre un peu alors qu’il s’éloigne, mais tu comprends ce qui se passe lorsqu’il tourne son regard vers l’entrée de la maison. Sa cousine, radieuse, avec un ventre arrondi qui ne laisse aucun doute sur sa grossesse, entre main dans la main avec Maddy.

Le bonheur éclate en toi à la vue de Emilie, cette joie immense de la voir ainsi, et tu devines l’importance de ce moment pour Léo. Tu te sens partagé, une partie de toi regrettant déjà la distance physique qui se crée entre vous, mais l’autre remplie de bonheur pour ton bibou et Em. Quand Léo, le regard plein de cette joie nouvelle, te demande si tu étais au courant, tu lui adresses un sourire complice. Bien sûr que tu savais, bien avant la majorité, mais tu te contentes d’un léger hochement de tête, laissant la surprise et le bonheur envahir le moment. "Ça fait déjà quelques semaines" Tu murmures doucement, la voix pleine de chaleur, bien que repensant à la façon dont cette nouvelle fut annoncer te sert douloureusement le coeur. Il te demande alors de l’excuser un instant, tu lui réponds d’un simple sourire et d’un léger signe de tête. « Bien sûr, vas-y. » Ta voix rassurante, bien que tu ressentes un léger pincement au cœur à l’idée de le voir partir, même pour un court instant. « Prends le temps qu’il te faut. J’ai aucun doute que tu sauras me retrouver parmi la foule. » Alors que Léo s’éloigne pour rejoindre sa cousine, tu restes là, ton regard suivant chacun de ses pas, le cœur battant encore à ce rythme soutenu. Tu te sens étrange, presque comme si une partie de toi s’éloignait avec lui. Mais en même temps, tu es heureux. Tu te surprends à espérer qu’il revienne vite, que cet instant entre vous ne soit que le début de quelque chose de plus grand, de plus profond. Et en attendant, tu savoures cette douce anticipation, cette certitude que ce moment partagé n’est que le premier d’une longue série, alors que tu t’éloignes de l’agitation, préférant profiter du mouvement pour t’isoler et profiter d’un instant de silence dans le fond du jardin.

Le calme du fond du jardin t’apaise, loin de l’agitation des festivités. Assis, tu laisses tes pensées vagabonder, repensant à la rencontre à Léo. La brise légère caresse ton visage, apportant avec elle le parfum des fleurs environnantes, de l’océan et tu fermes les yeux un instant. C’est alors qu’une présence douce se fait sentir à côté de toi. Sans ouvrir les yeux, tu devines de qui il s’agit. Emilie.  Elle s’installe silencieusement à tes côtés, respectant ton besoin de tranquillité, mais tu sais qu’elle est là, prête à partager ce moment avec toi. Le silence entre vous est confortable, presque méditatif, comme s’il n’y avait pas besoin de mots pour exprimer ce que vous ressentez l’un pour l’autre. Au fil de la discussion, vous retrouvez ensemble ce lien inaltérable, celui qui fait de vous plus que de simples amis, mais des frères et sœurs à votre manière. Vous riez ensemble, vous pleurez ensemble. Et entre rires, larmes et sourires, il y a cette compréhension silencieuse, cet amour inconditionnel qui vous lie. Ses mots t’apaisent, les tiens te soulagent et comme à son habite, elle t’offre une clarté nouvelle, un ancrage dans cette journée riche en émotions. Tu la quittes le cœur léger, en paix après de longues minutes, peut-être heures, tu l’ignores. Et instinctivement, tu te mets à le chercher, à l’observer au loin.

Le jardin est encore animé, mais tu cherches Léo parmi la foule, désireux de le retrouver après ce moment d'introspection. La fraîcheur du soir commence à s’installer, ajoutant une touche de douceur à l’air, et tu cherches Léo parmi la foule, ton esprit tourné vers lui. Ton regard scrute les invités, déterminé à retrouver Léo, dont la présence t’a tant marqué plus tôt. Tu le fixes, ton sourire est éclatant, sa présence toujours aussi captivante. Tu prends une grande inspiration et te diriges vers lui, chaque pas te rapprochant de cette nouvelle connexion qui t’a déjà tant emporté. À mesure que tu avances, tu observes les mouvements des convives, leurs visages animés par la gaieté de la soirée. Léo est là, quelque part, dans cette mer de visages, et accélérant légèrement le pas vers lui avec un mélange d’impatience et d’excitation. Tu souhaites vivement le retrouver, sans vouloir interrompre le flot naturel des choses. En approchant, tu décides de ne pas te faire annoncer. Tu te glisses silencieusement derrière lui, un sourire espiègle se dessine sur tes lèvres alors que tu te positionnes à une distance suffisante pour l’atteindre sans faire de bruit. Tu te penches légèrement en avant, ton souffle presque imperceptible contre son dos, et murmures d’un ton amusé et léger. « J’espère que tu profites pas trop pleinement de la soirée sans moi ? » La douceur de ta voix et la chaleur de ton souffle se mêlent pour créer un moment de surprise et de complicité. Tu observes attentivement, prêt à savourer la réaction de Léo, conscient que ce petit geste est une manière parfaite de poursuivre cette connexion naissante entre vous.

[ ft. @Leo Jacquemus ]

Te retrouver face à Léo, sentir cette connexion intense et inexplicable qui s’installe entre vous, c’est comme entrer dans une nouvelle dimension de ta propre réalité. Chaque mot, chaque geste, chaque regard partagé semble amplifier cette sensation d’authenticité et de profondeur, comme si le monde entier avait disparu, ne laissant que vous deux au centre de cet univers intime et vibrant. Quand ta main effleure sa joue, tu sens un frisson te parcourir, une chaleur qui se diffuse dans tout ton corps. C’est une sensation à la fois électrisante et apaisante, comme si ton cœur et ton esprit se synchronisaient parfaitement avec les siens. Les battements de ton cœur s’accélèrent, répondant à l’excitation de ce moment, mais aussi à la douceur de sa peau sous tes doigts. Le monde autour de maintenant totalement effacé, les bruits de la fête se fondant en un murmure lointain, et tu es totalement absorbé par la proximité de cet homme qui semble partager cette même intensité.

Ses mots te surprennent par leur sincérité et leur spontanéité, mais tu les accueilles avec une joie presque enfantine, un sourire se dessinant sur ton visage. "Le plaisir est plus que partagé…" Cette simple phrase résonne en toi, te confirmant que tu n’es pas seul à ressentir cette alchimie particulière. Puis, lorsqu’il te retourne le compliment, t’avouant qu’il te trouve séduisant, une vague de chaleur t’envahit. Ce n’est pas souvent que quelqu’un t’affecte autant en si peu de temps. Tu es tenté de le remercier, de lui dire à quel point tu partages ce sentiment, mais les mots semblent inutiles dans ce moment suspendu. Tu n’es capable que de le dévorer du regard. Avec une intensité qui t’échappe et que tu ne peux contrôler. Quand il s’approche à son tour pour enlever cette brindille de blé de tes cheveux, ses gestes sont délicats, presque tendres, et tu sens une tension agréable monter en toi. Ses doigts glissent sur ta joue, descendant lentement vers ton cou, et tu fermes les yeux un instant, te laissant complètement submerger par cette douce caresse. Tu ouvres les yeux pour le voir, pour capter chaque nuance de ses expressions, pour mémoriser chaque détail de ce moment. Léo est là, près de toi, et tu peux presque entendre son souffle se mêler au tien. Il y a quelque chose de magnétique dans ce simple contact, quelque chose qui te donne envie d’aller plus loin, de découvrir chaque facette de cet homme fascinant. Ta main se lève doucement, presque instinctivement, pour rejoindre la sienne sur ta peau, renforçant ce lien physique qui semble maintenant inévitable. Tu te sens étrangement vulnérable, mais aussi incroyablement vivant. C’est étrange… et pourtant, ça me semble tellement naturel. Tu aurais pu murmurer ses quelques mots, mais tu te limites à les penser, tes yeux ancrés dans les siens. Tu as envie de rester là, de savourer chaque seconde, chaque sensation, chaque émotion qui défile en toi. Cette rencontre, cet instant partagé, c’est comme une promesse silencieuse d’aventure, de découverte, d’une connexion qui pourrait bien changer ta vie. Et à cet instant précis, tu sais que tu ne veux rien d’autre que de découvrir où cette nouvelle voie te mènera.

Alors que Léo se laisse emporter par l'émotion de la révélation familiale, tu restes là, légèrement décontenancé mais étrangement comblé. La vague de chaleur qui t’a envahi pendant ces quelques instants avec lui te laisse presque étourdi. C’est comme si le monde avait basculé sous tes pieds, chaque seconde passée en sa présence semblant plus réelle, plus vibrante, que tout ce que tu as vécu ces derniers temps. Tu l’observes se diriger vers sa cousine, son sourire éclatant et son enthousiasme contagieux alors qu’il va féliciter les futurs parents. Une partie de toi regrette de le voir partir, même pour quelques instants, mais tu comprends parfaitement l’importance de ce moment pour lui. Tu te sens presque privilégié d’avoir été témoin de cet instant où sa famille s’agrandit, qui étrangement aussi la tienne, où la joie se mêle à la surprise et à l’amour. Pendant ces quelques minutes où tu te retrouves seul, tes pensées s’agitent. La manière dont Léo t’a regardé, le contact de ses doigts sur ta peau, la simplicité avec laquelle il a exprimé son ressenti... Tout cela t’a profondément marqué. Tu sens que quelque chose de significatif vient de se produire, un tournant dans une relation naissante qui, malgré sa brièveté, semble déjà pleine de promesses. Alors, ton regard reste fixé sur Léo, même à distance, incapable de se détacher de sa silhouette qui se fond parmi les invités. Tu te remémores chaque détail, chaque mot échangé, chaque sensation éprouvée, cherchant à comprendre comment cette simple rencontre a pu éveiller en toi des émotions si puissantes. Ce qui te consume, c’est cette connexion, cette tension palpable qui semble flotter dans l’air entre vous, quelque chose d’à la fois électrique et profondément apaisant.

C’est la tête envahit d’une seule personne que tu prends place à l’écart dans le fond du jardin. Le sourire qu’il t’a adressé avant de s’éloigner te revient en tête, et tu sens un léger sourire se dessiner sur tes lèvres. Tu te surprends à espérer qu’il reviendra rapidement, que vous pourrez reprendre là où vous en étiez, explorer cette étrange et belle alchimie qui vous unit. Mais en même temps, tu ressens une certaine sérénité, une confiance tranquille dans le fait que ce moment, aussi court soit-il, est le début de quelque chose de plus grand, de plus profond. Du moins, tu te mets à l’espérer. Les sons de la fête continuent de résonner autour de toi, mais ils semblent lointains, presque comme un murmure dans ton esprit occupé. Tu prends une grande inspiration, essayant de calmer les battements de ton cœur qui n’ont pas encore tout à fait retrouvé leur rythme normal. Tu te sens plein d’anticipation, curieux de voir ce que la suite de la soirée te réserve. "Je te retrouve très vite, promis." C’est ce qu’il t’a dit. Tu sais qu’il reviendra, et tu te surprends à attendre avec impatience cet instant, cette promesse de reprendre là où vous vous êtes arrêtés. Tu es prêt, prêt à voir où cette connexion vous mènera, et ce simple fait te remplit d’une énergie nouvelle, d’un sentiment de découverte et d’excitation que tu n’avais pas ressenti depuis longtemps. Mais ce n’est finalement pas lui qui te retrouver, mais ta Barbie que tu aimes tant. Cette femme qui a bien des égards représente plus pour toi que tu ne laisses paraître et cette discussion que vous venez à avoir t’a finalement fait plus de bien que de mal où larmes, rires et sourires sincère se sont mêlées.

En te rapprochant de Léo, tu sens cette excitation familière monter en toi, cette anticipation presque enfantine à l’idée de le retrouver. Le souffle frais de l’océan se mêle à la chaleur de la soirée, créant une ambiance à la fois apaisante et électrisante. Lorsque tu arrives derrière lui, ton souffle caresse sa nuque et tu vois son corps réagir, un léger frisson parcourant sa peau. Tu te sens grisé par l’effet que tu as sur lui, par cette tension palpable qui semble s’accroître à chaque seconde passée en sa présence. Lorsqu’il se retourne, son sourire te coupe le souffle. Tu te retrouves à quelques centimètres de lui, si proche que tu pourrais presque sentir le rythme de son cœur battre à travers la fine distance qui vous sépare. Ses mots, "Il me tardait que tu me retrouves…" résonnent en toi, comme une douce confirmation de ce que tu ressens. « Ta cousine m’a un peu accaparé, mais je suis tout à toi maintenant. » L’idée que tu lui as manqué, même pour quelques instants, te réchauffe le cœur. Sa main glisse dans la tienne, vos doigts se mêlent, un geste simple mais qui semble lourd de sens. L’idée même de séparer tes doigts des siens devient tout à coup désagréable. Tu te laisses entraîner, une lueur d’amusement et de curiosité dans le regard, te demandant ce qu’il a en tête. Lorsqu’il t’amène vers le château gonflable, une surprise amusée se peint sur ton visage. Le contraste entre l’immensité de l’océan, la beauté paisible du paysage, et cette touche d’insouciance enfantine te fait sourire. Il se hisse dans le château avec une facilité désarmante, et tu le regardes se laisser tomber sur la surface rebondissante avec un mélange d’amusement et de tendresse. L’idée de faire connaissance dans un endroit aussi inattendu te plaît immédiatement, c’est à la fois ludique et intime, parfaitement en accord avec cette dynamique qui s’est déjà installée entre vous.

Tu le rejoins sans hésiter, te glissant dans le château gonflable avec une souplesse acquise par des années d’entraînement et de discipline. Une fois à l’intérieur, tu te laisses tomber à côté de lui, sentant la surface rebondir légèrement sous ton poids. Il y a quelque chose de délicieusement absurde et pourtant profondément sincère dans ce moment. Le château gonflable est presque désert, vous isolant du reste du monde, créant une bulle où il semble que seuls vous deux existiez. « Tranquille pour faire connaissance, hein? » Tu murmures, ton regard capturant le sien, cherchant à comprendre ce qui se cache derrière cette proposition. Tu sais déjà que ce moment restera gravé dans ta mémoire, une étape de plus dans cette nouvelle relation qui, tu le sens, ne fait que se conforter à chaque échange, à chaque regard partagé. Tu sens une douce excitation monter en toi, mêlée à une curiosité profonde pour cet homme qui, en si peu de temps, a réussi à éveiller en toi des sensations que tu n’aurais jamais cru possibles. Tu es ici, avec lui, dans ce château gonflable ridicule et pourtant parfait, et tu te rends compte que tu n’aurais voulu être nulle part ailleurs. « Je suis partant. » Tu finis par répondre à sa proposition, un sourire franc et sincère illuminant ton visage. Le monde semble loin, presque irréel, et tout ce qui compte en cet instant, c’est cet échange, cette découverte de l’autre, dans toute sa simplicité et sa beauté. « Par quoi veux-tu commencer ? » Sans prêter attention à tes gestes, te laissant guider à tes envies et oubliant cette part de raison qui prédomine souvent chez toi, tu laisses ta main se poser sur la sienne dans une tendresse infinie.  Aussi léger que ce contact puisse paraître, tu apprécies sentir la chaleur et la douceur de sa peau sous la tienne. « Je te laisse l’honneur ou tu préfères directement me parler de l’homme passionné que tu as l’air d’être. » Sur ces mots, tu tournes délicatement la tête vers lui à l’aide d’un sourire qui est loin de te faire défaut. À vrai dire, tu as envie de tout savoir de lui, de l’information la plus insignifiante aux détails qui font toute la différence. Tu le sais, tu pourrais passer des heures à simplement discuter avec lui et te perdre dans son regard qui a le mérite de tant de captiver.

[ ft. @Leo Jacquemus   ]

Tu observes Léo se mouvoir avec une fluidité qui, sans doute, passe inaperçue pour la plupart, mais pas pour toi. Chaque geste, aussi simple soit-il, semble chargé d’une subtilité qui capte ton attention. Lorsqu’il retire sa chemise et se laisse tomber doucement sur la structure, tu ressens un léger frisson. Ce n'est pas tant la fraîcheur de la soirée, mais plutôt cette proximité, cette tension palpable entre vous, qui fait naître en toi un mélange d'excitation et de calme. Un mélange qui a le mérite de te surprendre et de déstabiliser à la fois. Tu t’installes à ton tour, plus confortablement, sur la surface rebondissante, tes mouvements calculés, pourtant naturels. Le sourire de Léo, mélange de charme et de timidité, déclenche quelque chose en toi, une envie de répondre, de jouer le jeu. Tu ne peux t’empêcher de remarquer à quel point il rayonne de beauté sous la lumière douce des étoiles qui commencent à poindre dans le ciel. Ce contraste entre la tranquillité de la nuit et l'intensité de ce moment intime est des plus troublants pour toi. Alors, tu t’allonge un peu plus, laissant ton bras frôler subtilement le sien, comme une invitation tacite à réduire la distance sans rendre la situation trop pressante. Le contact, bien que léger, envoie une vague de chaleur à travers ton corps, renforçant cette sensation presque magnétique que tu ressens à chaque instant passé près de lui. « Tu sais. » Tu brises le silence d’une voix douce mais profonde dans la nuit. « Ce moment est... inattendu, mais je ne me souviens pas d'avoir été aussi bien depuis longtemps. » Le regard fixé sur les premières étoiles, tu tournes légèrement la tête, capturant le regard de Léo avec une intensité que tu ne cherches même pas à cacher. Ton souffle se synchronise avec le sien, créant un espace presque intime entre vous, malgré l’étendue du château gonflable qui semble vous isoler du reste du monde.

Quand tu sens ses doigts jouer avec les tiens, une chaleur agréable monte en toi. C’est doux, apaisant, et pourtant il y a quelque chose d’inédit, presque électrisant dans ce simple contact. Ce simple contact, cette main qui effleure la tienne, te fait réagir. Sans même y réfléchir, tes doigts réagissent à ce contact que tu as initié, entremêlant doucement tes doigts avec les siens. Sous cette action, tu ne peux t’empêcher de te dire que ce rapprochement physique est bien plus intense que tout ce que tu avais anticipé. Tes yeux se fixent sur lui, absorbant chaque détail de son visage, de ses gestes. Tu observes ses lèvres, sa façon de mordre légèrement l’intérieur de sa joue quand il semble hésiter, et ce petit sourire mi-nerveux mi-timide qui te fait fondre un peu plus à chaque seconde. Lorsqu’il commence à parler, tu ressens d’abord une vague de curiosité grandir en toi,  une sensation presque dérangeante que tu n’as pas souvent l’occasion de rencontrer. Ses mots coulent avec une fluidité déconcertante, et pourtant chaque phrase semble te toucher d’une manière que tu n’avais pas prévue. Il parle de son enfance, de sa famille, de ses racines avec un tel naturel que tu te retrouves captivé, malgré toi. Tu as toujours gardé une certaine distance émotionnelle avec les autres, par habitude, par instinct de survie, mais ici, en ce instant et ce lieu, avec lui à tes côtés, quelque chose commence à s’effriter. Tu ne dis rien, pas encore. Tu préfères savourer le moment, ses mots, l’accent chantant du sud de la France qui te fait sourire, presque malgré toi. Il parle avec une telle passion que tu te laisses bercer par son histoire. Tu as déjà eu l’occasion de te rendre à Aix-en-Provence, mais à l’entendre, tu pourrais presque ressentir la chaleur du soleil provençal sur ta peau, presque regoûter les saveurs qu'il décrit. Une part de toi envie cette paix, cette simplicité qu’il semble avoir connue.

À chaque mot qu'il prononce, tu t’enfonces davantage dans une sorte de bulle intime, coupée du monde extérieur. C’est comme si le brouhaha de la fête s’éloignait, devenant un murmure lointain, laissant place à cet échange que tu n’aurais jamais cru possible. Quand il mentionne ses parents, un voile d’émotion traverse son regard, et tu te surprends à ressentir une sorte de pincement au cœur. Il parle d’eux avec tant d’amour, tant de respect, et tu te demandes brièvement à quoi cela peut ressembler, de grandir dans un foyer où l’amour est un pilier si solide. Tes pensées dérivent vers ta propre famille, si différente, si compliquée. Le contraste est frappant, mais au lieu de te fermer comme tu le fais habituellement, tu te sens étrangement ouvert, prêt à écouter, à comprendre. À mesure qu’il parle, tu l’observes. Ton regard ne le quitte pas, bien trop aspirer par ses mots, par ses traits, par son aura. Puis il se mordille la lèvre, réalisant qu’il parle peut-être trop, mais tu ne t’en lasses pas. Son enthousiasme est contagieux, et tu te surprends à apprécier chaque détail qu'il partage, même les plus banals. Le rouge qui monte à ses joues est adorable, et tu ne peux t’empêcher de sourire à ton tour. Léo est nerveux, mais ce n’est pas un malaise désagréable. C’est ce genre de nervosité douce, celle qui naît de l’envie de bien faire, de ne pas gâcher le moment. Il te dit que c’est facile de te parler, que ça lui fait du bien, et tu sens ton cœur battre un peu plus vite. L’idée même de poser sa main sur ton coeur pour lui montrer te traverse même l’esprit. Tu hoches légèrement la tête, un sourire au coin des lèvres, lorsque Léo s’interrompt, presque gêné d’avoir tant parlé. Sa main serre un peu plus fort la tienne, et ce geste, aussi simple soit-il, fait naître en toi un désir de prolonger ce moment, de l’étendre à l’infini. La brise qui commence à se lever fait doucement danser ses cheveux, et tu as cette pensée fugace, presque absurde, de glisser tes doigts dedans, de sentir leur texture, de le rapprocher encore plus. Tu es surpris par la force de cette envie, mais tu la gardes pour toi.

Vient le moment de parler de toi, une vague d’hésitation te traverse. Tu n’es pas de ceux qui se confient facilement. Tu as toujours gardé tes émotions bien cachées, comme une forteresse imprenable. Mais là, dans ce moment si particulier, avec la lumière des étoiles qui commence à s'étendre au-dessus de vous, quelque chose en toi s’adoucit. Tu sens tout de même ton coeur s’accélérer, non pas à cause de sa demande, mais bien parce que c’est lui qui la prononce. Tu prends une inspiration, cherchant tes mots, conscient que Léo attend, curieux de t'entendre et tu réalises que pour une fois, tu veux vraiment partager, te dévoiler, même un peu. « Moi ? » Tu le dis en plongeant ton regard dans le sien. « Tu sais, il n’y a pas grand-chose à dire sur mon compte. » Un sourire léger étire tes lèvres, et tu hausses légèrement les épaules, comme si tu cherchais à minimiser l'importance de ce que tu t'apprêtes à dire. Mais au fond, tu sais que ce moment compte. Tu te redresses légèrement sur tes coudes, prenant un instant pour formuler ce que tu veux dire. Tu n’as jamais été doué pour parler de toi, du moins pas de cette manière, mais avec lui, tout semble plus simple, plus fluide. Maintenant allongé sur le ventre, tu te permets de mieux le contempler de part ta hauteur, sans pour autant lâcher sa main. Elle, tu la tiens maintenant entre tes deux mains, caressant presque nerveusement ses contours, sa peau. « Je viens d’une famille compliquée. » Tu commences, ta voix un peu plus grave qu’à l’accoutumée. Tu choisis tes mots avec soin, dévoilant juste assez pour ne pas te sentir trop vulnérable, mais suffisamment pour qu’il comprenne que ce que tu partages a du poids. « Mon père, il nous aimait à sa façon, mais... disons que l’amour et l’absence se confondent parfaitement chez lui. J’ignore ce que c’est de grandir dans un foyer aimant, entretenu par des parents qui s’aiment, mais j’ai la chance d’avoir une fratrie soudée où chacun a su trouver sa place et aime de façon démesurée. » Par là, tu penses à tes sœurs particulièrement, bien qu’une étincelle de tristesse la traverse en passant à Cutie.

Inconsciemment, tu lances un regard vers le ciel, comme pour te donner un peu de répit et continuant de croire que peu importe où elle se trouve, tu finiras par la trouver. Tes prunelles finissent tout de même par retrouver les siennes avant de lentement glisser vers sa main que tu tiens entre les tiennes. « Ma mère, elle… J’ai grandi sans elle. J’ignore qui elle est vraiment, mais je suppose que d’une certaine façon, elle est prisonnière de l’ombre de mon père. » Tu es intimement convaincu que ton père n’est pas étranger à son silence et son inexistante. Sûrement s’est-elle perdue elle-même quelque part en chemin. Après tout, a-t-elle réellement été capable de vous laissez derrière elle à peine quelques semaines après votre naissance avec Lucynda ? Tu fais une pause, laissant tes mots flotter dans l’air. C’est une vérité que tu n'as pas souvent partagée, et la révéler te fait sentir étrangement vulnérable. « Je suis né en Allemagne, mais je n’y ai vécu que quelques semaines, alors Monterey, c’est ma ville. Celle qui m’a vu grandir, me perdre et évoluer. Mais… La France, elle, a une place toute particulière dans ma vie, grâce à elle, je me suis trouvé. En quittant le lycée, je me suis engagé dans la légion et j’ai été affecté à Calvi, dans le nord de la Corse. » Une vague de nostalgie te traverse. Les souvenirs de tes années remontent et une part de toi regrette cette vie que tu t’y étais construit. « J’y ai vécu mes 10 plus intenses et belles années. Alors, la Provence, tu te doutes que je la connais bien. On y passait beaucoup de temps lorsqu’on en avait l’occasion et je comprends réellement ton attachement pour cette partie de la France. » Sur ces mots, ton regard retrouve enfin le sien. Prêt à lui offrir cette porte de vulnérabilité qui s’ouvre au travers de ton regard.

Oh la France, la belle France, tu y as tout vécu, mais elle a tout donné. Ce que Monterey t’avait pris, la France a su te le rendre. Jamais, ô grand jamais, tu ne le nieras ou l’ignoreras. Un jour tu le sais, ce pays te ramènera à lui et tu te demandes si Léo n’a pas son rôle à jouer dans cette histoire. « Mais pour en revenir à mes racines, j’ai 6 frères et sœurs, dont une jumelle, et pour que tu nous situes, on porte l’étiquette de cadets. Un frère aîné, 2 petits frères et 2 petites sœurs. Je suis plutôt proche de mon frère aîné, mais je le suis d’autant plus de l’une de mes petites sœurs. Elle est tout pour moi avec… ma jumelle. Alors… On est bancals, dysfonctionnels d’une certaine façon, mais c’est parfait comme ça. » Tellement plus que parfait. Vous ne pouvez, certes, compter sur aucunes figures parentales, mais vous pouvez compter les uns sur les autres, qu’importe le sujet et le contexte. « Et si tu veux que je parle réellement de moi… Je dirais que j’ai besoin de suivre mes propres règles, mais je ne les impose à personne, de ne pas laisser qui que ce soit me dicter quoi faire, ni même penser d’une certaine façon, mais je sais écouter. Et que pour ma famille et ceux que je considère comme telle, je suis complètement dévoué et prêts à déplacer plus que de simples montagnes. » Ainsi, tu laisses le silence s’installer un instant, et tu sens la brise légère sur ton visage. Tes yeux restent fixés sur lui, et tu devines que tes mots résonnent en lui d'une manière ou d'une autre. À ton tour, tu te rends compte que c’est toi qui as trop parler, mais étrangement, tu en avais envie.

Silencieusement, tu reprends place sur le dos. Tu t’allonges délicatement à ses côtés et tu en profites même pour te rapprocher un peu plus de lui. « Il faut croire que c’est moi qui ai trop parlé cette fois. » Doux et tendre sourire au bout des lèvres, tu tournes le regard vers lui, pétillant et intense. « La loyauté et les paroles n’ont pas de prix pour moi. » Tu brises finalement le silence, ta voix plus douce. « Elles dictent une bonne partie de ma vie. Quand je m’attache à quelqu’un, je fais tout pour le protéger. Parfois à mes dépens. » Ton regard s’intensifie, et tu réalises que tu es en train de te dévoiler bien plus que tu ne l'avais prévu. « Je ne m’attache pas facilement. C’est... plutôt… compliqué. Mais quand ça arrive, je suis là, complètement et entièrement. » Tu marques une nouvelle pause, cherchant ses prunelles, essayant de lire ses pensées à travers ses yeux. Il y a quelque chose de fort dans l'air, une tension douce mais palpable, comme si un pas de plus dans cette conversation pourrait tout changer. Puis, avec un sourire, tu allèges l'atmosphère. « Je n’ai pas de château gonflable dans mes souvenirs d’enfance, juste une balançoire sur une branche » Tu plaisantes, un éclat malicieux dans les yeux. « Mais j’aime l’idée de me laisser porter par ce genre de moments. De juste... être. » Tu te rapproches légèrement, vos épaules se touchant à peine, mais suffisamment pour que tu ressentes cette connexion physique, cette proximité rassurante. Tu jettes un coup d’œil au ciel, puis à nouveau à lui. « Merci de m’avoir un peu parlé de toi. » Tu le dis dans un murmure presque soufflé. « C’est rare que je me sente à l’aise comme ça, que j’ai envie de me livrer, alors je partage ton ressenti : c’est facile de parler avec toi, c’est vraiment agréable. » Et alors que la nuit enveloppe doucement tout autour de vous, tu sens une nouvelle certitude s’installer en toi : tu ne veux pas que ce moment s’arrête.

[ ft. @Leo Jacquemus ]