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Niamh Fitzgerald
Niamh Fitzgerald
346
wild heart/louisa + elle.
mandy moore.
self (ava, sign, icons, bann, gifs), olivia rodrigo/making the bed (lyrics sign).
eugene, la star déchue (r. gosling) ; cole, le cynique absolu (z. efron) ; naveen, le geek charmant (m. cornett) ; caron, la rebelle (m. barrera).

à seulement quarante-deux ans, j’ai cette mauvaise habitude de me tirer le visage avec mes mains, tous les matins lorsque je croise le miroir. pourtant pas à plaindre, ma grand-mère dit encore de moi que je suis « belle comme un cœur ».
veuve depuis trois ans. un cœur qu'elle pensait incapable de rebattre pour quelqu'un d'autre, davantage après la trahison de son mari. et pourtant... semblerait-il qu'elle ait été dans le tort. encore trop bornée pour accepter ce qu'elle ressent.

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après une carrière très brève dans le monde la musique après ma victoire dans un télé-crochet, j'ai repris le chemin des études. aujourd'hui travailleuse sociale au bord du burn-out, je fais de mon mieux pour aider les autres.
au nord de la ville, petite maison… assez grande pour loger six personnes.

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✧ gagnante d'un télé-crochet, au début des années 2000. à la clef, un album qu'elle n'a jamais pu finir suite à l'arrivée de sa première fille. opportunité ratée qu'elle ne regrette pas spécialement. bon vent !
✧ fan inconditionnelle de la country. elle ne compte plus le nombre de festivals qu'elle a fait. passionnée par la musique, il n'est pas rare de la voir jouer quelques-unes de ses chansons préférées au piano.
✧ veuve depuis un petit bout de temps, maintenant, il y a peu, ses filles ont eu la brillante idée de l'inscrire sur un site de rencontres. très peu à l'aise à l'idée de rencontrer de parfaits inconnus. les documentaires sur les serials killers l'ont traumatisés, à tout jamais.
✧ dès qu'elle rentre du travail, la première chose qu'elle fait, c'est se mettre en pyjama. pour elle, il relève presque de l'illégalité que de traîner chez soi dans un vêtement qui n'est pas confortable.
✧ comme les enfants, à 16h, elle prend son goûter. important pour prendre des forces, éviter les maux de ventre. en bref, il est impossible pour elle d'avoir le ventre vide.
✧ féministe depuis la première heure. elle avoue avoir été dépassé par ses filles, dont elle apprend énormément et ce qu'elle apprécie. toujours au goût du jour, la maman fitz'.

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w/ seb (#3) ; w/ sio ; w/ mairead.

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présente, autant que possible.

gold member
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MessageSujet: all too well ; w/seb ♥ all too well ; w/seb ♥ EmptyMer 28 Aoû - 17:35#


all too well
ft. @Sebastian Hayes coeur

20 août, Hayes’ Bar, Midnight (0h00).

Stationnée devant ce foutu bar depuis presque vingt minutes. Impossible de redémarrer le véhicule depuis tout ce temps-là. Je laisse les musiques défiler. Je les écoute sans réellement les écouter. Un bruit de fond qui ne fait que nourrir ma mémoire. Le regard plongé dans le vide. Mes yeux qui n’osent se poser sur l'établissement devant lequel je me suis, délibérément, garé. Je sais parfaitement où je suis. Cet endroit que j’ai si soigneusement évité pendant des jours et des jours. La fierté a primé. Cette foutue fierté qui, il faut l’admettre, me rend détestable, à certains moments. Cette même fierté qui nous a fait changer nos plans, à mes amies et moi. Si d’habitude, ce bar est presque notre sanctuaire, cette fois-ci, obligées de se trouver un autre endroit où rattraper le temps. Je ne pouvais tout simplement passer la porte, faire comme si de rien n’était. Parce que ce n’est pas rien. Ce que je ressens, malgré moi, ce n’est pas rien. Mon amour propre. Ma dignité. Ma fierté. Tout ça en prend un coup. Un énième coup comme si, au cours des années, avec un mariage foireux, tout ce beau monde n’avait pas suffisamment souffert. Je fais semblant depuis des jours et des jours, de n’en avoir rien à faire, de faire comme si mon cœur, alors que je prenais soin à ce qu’il n’est rien à voir là-dedans, ne ressentait rien. Le simple fait que je sois bloquée ici prouve définitivement le contraire. Je m’affronte à la réalité parce qu’elle est impossible à nier. Pourtant reine dans cet art, cette compétition dans laquelle je mériterais toutes les médailles.

Forcée de rendre les armes. De les mettre à ses pieds. C’est ce qui me retient. A me poser, cette question à la con, est-ce qu’il le ferait, lui aussi ? A cela, je me souviens les dires de ma grand-mère, cette sage, un brin trop religieuse sur les bords, donner sans demander en retour. La phrase, malheureusement, significative de mon mariage foutrement foireux. Donner sans demander en retour. Rien que d’y penser, ça me tord le bide. J’en ai des crampes. Bien loin des papillons, des frissons que je ressentais à Cuba. Et pourtant, il s’agit toujours du même homme. Le même qui a réussi à me faire sortir de cette routine, de cette existence plutôt chaotique. Celui qui réussissait à me faire sourire à travers un SMS et des smileys mal placés. Le même dont je n’ai plus aucune nouvelle. Le même pour lequel j’ai prévu tout un voyage en Europe, des billets qui traînent dans mon sac, qui attendent désespérément qu’il donne un signe de vie. Nerveusement, toujours avec la musique en fond, je cherche dans les tréfonds de mon sac-à-main. Je chope les billets. Je jette un coup d’œil à la date. Bordel, c’est dans moins d’un mois. Il y a encore quelques semaines, il aurait suffi d’une visite impromptue après le travail, je lui aurais donné – très certainement de force – les billets. Je lui aurais fait un listing de tous les endroits à faire absolument. Sauf que, maintenant, tout a changé. Il a suffi qu’il s’éloigne. Il a suffi qu’il cesse de répondre à mes messages, à mes appels, pour que je n’ose plus aller vers lui. Pour que je sois paralysée.

Pour la première fois depuis que je suis stationnée, j’apporte une sorte d’importance à ma playlist en mode aléatoire. Playlist où, comme souvent, mes filles ont apporté une modification et ajout. Contre toute attente, ce sont les notes d’une chanson de Taylor Swift qui se distinguent. All too well. Chanson complètement inconnue au bataillon. Cependant, les paroles ont su attirer mon attention. Une larme coule sans même que je ne puisse la contrôler. Oh, merde… Est-ce que je suis en train de me reconnaître dans les paroles de la chanteuse préférée de mes filles ? Non, c’est hors-de-questions ! Non, bordel ! Non ! Après avoir appris que Derek me trompait, je me suis promis une chose ; ne plus jamais ressentir cette peine pour un homme. Aucun homme sur Terre ne mérite les larmes d’une Fitzgerald. Aucun n’est assez digne pour ça et ils ne le seront jamais. Je suis plus forte que ça. J’ai survécu à l’adultère de l’homme qui partageait ma vie depuis pratiquement quinze ans, à l’époque, je ne devrais pas me sentir aussi mal, actuellement. Non, Sebastian Hayes n’aura pas le luxe de me rendre malheureuse. Ce n’a été qu’une erreur de lui laisser les clefs de cette porte-ci. Il est temps que je les récupère.

J’essuie cette larme, frêle et à peine visible de mon visage. D’un coup d’œil, je regarde si l’état dans lequel je me trouve est potable. Au même moment, je détache mes cheveux mis en queue de cheval… Putain, pourquoi je fais ça ? Pourquoi j’en ai quelque chose à faire de savoir à quoi je ressemble en sa présence ? Je m’en tape totalement ! Aussitôt, je me refais un chignon en, à peine, dix secondes. Dix secondes de trop, données à un homme. Beurk ! Dans cette lancée, remplie de courage, de dégoût de moi-même et de colère – aidés par cette fierté qui, depuis le début, ne m’a jamais quitté. Je claque, violemment, la porte de ma voiture. Je m’approche de la porte du bar. Jour de semaine. A cette heure-ci, c’est fermé, toutefois, je connais par cœur les horaires du propriétaire. L’avantage d’être… son amie ?

Vas te faire foutre, Nini. Vous êtes pas amis, espère de truite écervelée, aveuglée par tes expériences passées foireuses. Et après tu oses donner des conseils à tes sœurs et à tes filles ? Pauvre débile, féministe à deux balles !

Je toque une première fois à la porte d’entrée de l’établissement. Aucune réponse. Bien évidemment. Pourtant, je distingue parfaitement la lumière tamisée de fin de service. A d’autres, Seb’ ! Je t’ai déjà aidé à nettoyer ton bar en fin de soirée, tu ne m’auras pas. De ce fait, je toque une seconde fois… Oh, et puis, merde ! Patience perdue, je tape, de mes deux mains, de façon rapide, incontrôlée, j’y mets toute ma force, presque à étaler mon corps contre cette porte. Je fais un boucan dingue. De quoi réveiller les habitants tout autour. Une technique plutôt foireuse mais qui, si j’en crois l’ombre grandissante que j’entrevois, fonctionne. En entendant le trousseau de clefs, je stoppe mon chahut. A cet instant précis, alors qu’il n’y a que plus que quelques secondes qui me séparent de Sebastian, je réalise, je prends conscience de ce que je viens de faire. Encore une fois, je n’ai pas gardé mon calme, j’ai agi impulsivement, je n’ai pas réfléchi pleinement à ce que je voulais dire, faire. A croire que je fais exprès…

Me voilà face à lui. Si je tente de me montrer impassible, prétendre que je gère pleinement la situation, à vrai dire, je suis dans le même état que lui, l’incompréhension totale. Je le vois à son regard, il ne comprend rien de ce qui se passe. Nous qui ne nous sommes pas vus depuis plusieurs jours, lui qui n’a répondu à aucun de mes appels et sms, il me retrouve devant lui. Je n’imagine même pas la dégaine de folle furieuse que je dois avoir, d’autant plus. C’est là, c’est maintenant qu’il faut que je dise quelque chose. Il faut que je lui avoue à quel point je suis triste, en colère de ce silence radio. Je voudrais lui crier dessus… Sauf que je ne peux pas. Alors que j’allais ouvrir ma bouche pour lui balancer tout mon venin, je vois ce regard. Je reconnais cette tristesse. Cette envie de chialer mais effrayé à l’idée d’y succomber et de ne jamais s’arrêter. Je ne l’ai jamais vu chez lui. A vrai dire, je n’ai jamais été réellement témoin d’un sentiment de la sorte chez lui. Lui qui, de nature, cache si bien ce qu’il ressent.

« Seb’ ? », lâchai-je doucement.

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who's been makin' the bed
i'm so tired of bein' the girl that i am. every good thing has turned into something i dread and i'm playin' the victim so well in my head.
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