vingt-six automnes, baignés de lumière chaude et pluvieuses. elle ne s'en rend pas vraiment compte, qu'elle vieillie. d'autres la voit encore comme l'adolescente dont ils étaient amoureux. elle se voit comme une âme vieille et cultivée, pas plus d'attache à son corps.
célibataire, des histoires fugaces dans sa vie, de belles histoires, mais aucun n'a duré plus de quelques mois. elle ne sait pas vraiment si l'amour frappera à la porte de son coeur. la vieille âme romantique et rêveuse l'espère silencieusement.
actrice, enfant star de la télé, puis du grand écran. son nom est souvent écrit dans le générique, ou sur l'affiche d'un film. elle n'a pas encore joué le rôle de sa vie, mais espère que ça arrivera un jour.
dans les collines à l'est de la ville, un peu à l'écart de tout entourée de grand pin californien, une belle petite ferme entièrement rénovée, où elle vit entourée de ses animaux (trop nombreux pour tous les citer) et ses amis quand elle n'est pas en tournage quelque part dans le monde.
friends family ♡ (clea, norah, irini, celian, lukas or you ?
présente éparpillée
new to the community
Sujet: la vita è più dolce con te - dario Dim 28 Avr - 21:31#
outfits - Douceur de printemps enivrante de l’instant, dans un coin de verdure délaissé de la folie de la foule. Pied volage, dansant sur des accords de guitare solitaires. Nouvelle composition de cet ami silencieux au talent bien peu connu. Elle évolue dans la végétation, tel une nymphe des bois, douce Rose. Intrépide Rosie s’aventure sur la côte déserte, conduite par une envie piquante. Délice sucré sur ses lèvres, boisson d’enfant dans la main, elle remonte ce chemin inconnu. Là où danse les arbres sur son passage, elle laisse sa féérie agir, s’évaporer derrière elle. Illusion de paysages inconnus dans la tête, envie d’évasion à combler. Le tissu de la robe semble aussi enjoué que l’humeur de la petite fée, virevoltant avec le vent, dans une partie de chat éternelle. Paroles murmurées à la brise marine, dans le plus grand secret. Les mots lui viennent comme répétés de la bouche d’une muse de la musique. Ils seront bientôt oubliés, trop éphémère et précaires pour s’inscrire dans sa mémoire, comme le bienêtre que la mélodie lui procure au creux des oreilles. Sa marche se fait longue, et peut plus laborieuse à mesure que le chemin se fait un peu plus abrute. Une main relève sa chevelure, alors qu’elle s’arrête pour observer le paysage. Petit coin isolé, parfait pour une pause méritée, tel un petit parc aux allures victoriennes dont on garde le secret pour ne le partager à personne. Seule dans ses pensées, yeux fermés, Rosie apprécie l’instant. La brise aux embruns marin qui caresse son visage délicat, qui soulèves ses cheveux remontés en queue de cheval fermement noué d’un nœud de satin pastel. Elle a tout d’une enfant, cette jolie coquette dans sa robe fleurie. Et alors qu’elle décide de délaisser un temps le paysage marin pour son opposé plus verdoyant, son regard rencontre la couverture blanche d’un livre au titre familier. « Indi rivolto il viso verso il guanciale, sorrideva a se stesso, con beato rossore. » Les mots lui échappent dans une envolée lyrique avec un léger accent mal assuré, quelque peu maladroit. Alors qu’elle retire son casque de ses oreilles. Quand ses yeux chocolat rencontre celui du propriétaire du livre, ses joues s’enflamment. Encore, fâcheuse habitude de cette rêveuse quelque peu gênante. Elle balbutie aussitôt. « Pardon… C’est que j’adore ce recueil de Sandro Penna. Je trouve sa plume en italien mélodique et ravissante, malgré les sujets bien plus prosaïque qu'il évoque. » Rire enchanteur compagnon de ses jolies joues roses. Yeux voilés derrière les verres teintés de ses lunettes, elle se sent bête Rosie, la panique s’insinue en elle par une vague menaçante qui grandit dans le silence. Moccha relève la tête, et semble évaluer la situation. Quelle idiote je fais ! d’autres pensées se bousculent dans sa tête, alors que son regard se vire vers le sol. La boule dans sa gorge grandit, lui fait presque monter les larmes aux yeux. Mauvaise amie de longue date, anxiété la pétrifie avec force dans le silence d’un battement de cil.
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---- you left your typewriter at my apartment, straight from the tortured poets department
outfits - Quand il ne travaille pas, Dario aime se rendre dans ce parc pour lire des recueils de poème, quelque chose qu'il garde pour lui. S'il le racontait à ses potes motards, ils lui rigoleraient au nez, c'est certain. Secret bien gardé, jardin secret bien à lui. Plongé dans le recueil de Sandro Penna, il n'entendit pas tout de suite les paroles en italien dans un accent charmant. Relevant les yeux sur une petite brune accompagné d'un chien, ravissante dans sa robe fleurie, il se montrait agréable et amicale. Son italien est bon. « Très bel accent. C'est très rare que les américaines connaissent le travail de Sandro Penna. » déclara-t-il, calmement. Il en profita pour détailler la jeune femme quelques secondes. Son rire communicatif lui décocha un peu de gaité sur son visage d'habitude si froid. Puis sa joie se transforma en anxiété, il fronçait les sourcils et ferma son livre pour lui faire face une nouvelle fois. « Tout va bien, mademoiselle ? » demanda-t-il, légèrement inquiet. Il pouvait apercevoir dans ses yeux, les larmes qui s'apprêtent à couler. Quelle peine la mettait dans cet état, désolé d'être la cause de ses tourments, il ne savait pas trop quoi dire de plus. Idiot qu'il est, italien des plus stupides. Son regard qui le touche et sa douceur si innocente, elle ne devrait pas pleurer et plutôt garder son beau sourire. Debout de sa grande taille, il lui faisait face, petite fée innocente et princesse d'un autre monde avec son ruban dans les cheveux. Elle peut clairement être l'héroïne d'un roman d'Elena Ferrante. « Ne vous excusez pas, c'est moi qui semble vous perturber. J'en suis confus et vous prie d'accepter mes plus sincères excuses. » ajoutait-il, ensuite. Espérant que ses larmes cessent de rouler et qu'elle retrouve son beau sourire, il la fixait intensément. Beaucoup trop même, il avait l'impression de se fourvoyer. Comment pouvait-il la consoler ? Avec une blague ? Sur le moment, rien ne lui venait. Ses prunelles bleutées toujours plongées dans les siennes, il attendait sa réponse avec attention.
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Dario Uccello
Chi col fuoco fa star l'acqua per forza fa che o questa svapora o quel si smorza.