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La pluie éclate et les papillons souffrent. (ft. Richard)

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Lexie Dawson

Lexie Dawson
21
A.
Kaya Scodelario
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Albane Collins

trente-et-un ans, elle a vu le jour un seize avril sous le signe du bélier par un beau matin de printemps.
célibataire, résolue à ne pas s'attacher, elle ne se rends pas compte qu'en réalité son cœur est déjà pris depuis bien des années. Le seul qui ne l'ai jamais quitté malgré toutes les rumeurs et les embuches qui auraient pu se dresser entre eux.

La pluie éclate et les papillons souffrent. (ft. Richard) Tumblr_oqq92ve81t1u2f0meo5_400

assistante de direction dans le cabinet d'avocat de son père adoptif. Elle réponds également à quelques contrats d'illustratrice quand elle le peut. Une activité créative dans laquelle elle s'épanouit bien plus.
quartier ouest, dans un appartement bien trop grand pour elle seule. Elle apprécie se trouver au milieu d'un quartier remplit d'histoire et d'art qui la passionne tant.
La pluie éclate et les papillons souffrent. (ft. Richard) F8e04c03deaefe299a7f0af89752ce04d836b7f2

Native de Hastings en Grande-Bretagne. + Elle est arrivée à Monterey avec son oncle et sa tante alors qu'elle avait deux ans. + Sa mère biologique n'a jamais voulu renoncer à ses addictions et s'occuper d'elle. + Elle a grandit avec son oncle et sa tante et s'est officiellement adopter lorsqu'elle avait vingt ans. + Sans nouvelles de sa mère depuis toujours, elle n'en a aucun souvenirs si ce n'est ceux qui l'on suivit jusqu'ici. + Le milieu aisé dans lequel elle a grandit n'est pas le sien, si on le lui a souvent fait comprendre, elle sait parfaitement qu'elle est en marge de l'image qu'on se fait de la parfaite fille issus d'une famille aisée. + Elle a à cœur de rendre fière ceux qui l'ont élevé, même si cela implique quelques sacrifices. + passionnée de dessin, il n'est pas rare de la voir griffonner à tout moment dans un carnet ou sur un bout de papier laisser à l'abandon.

présente.

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MessageSujet: La pluie éclate et les papillons souffrent. (ft. Richard) La pluie éclate et les papillons souffrent. (ft. Richard) EmptyMer 14 Fév - 23:31#


medicalexam.jpg
tumblr_inline_nzglqvaEQ11sx44qt_250.gifvLa pluie éclate et les papillons souffrent.

— Richard & Lexie
Mon sac à dos sur l’épaule, j’arpentais les rues de Monterey jusqu’à l’arrêt de bus le plus proche. Je n’avais pas particulièrement l’âme d’une écologiste, mais je devais bien admettre que j’appréciais passé inaperçue. Surtout quand je me rendais chez la famille Wayne, dans laquelle je n’étais pas nécessairement la bienvenue. Alors je regardais les rues et les paysages de la ville défiler sous mes yeux bleus, jusqu’à finir par sortir de la ville que je connaissais presque par cœur maintenant. Je quittais le bus lors du second arrêt après la sortie de la ville. Attrapant la lanière de mon sac, je continuais ma route à pied. J’aurais sans doute pu descendre à un arrêt plus proche, mais là encore, j'espérais me fondre dans le décor. Passer inaperçue et surtout, éviter la grande porte. Lire le jugement de madame Wayne ne me disait rien aujourd’hui. D’ordinaire, j’aurais certainement pris un malin plaisir à le faire, mais j’aurais bien d’autre occasion de jubiler de la voir me toiser du regard en franchissant le seuil de sa porte. J’attrapais mon téléphone, écrivant en quelques secondes à peine un simple message à mon meilleur ami. “Dans dix minutes, dans ta chambre ?”, une question qui n’en était pas vraiment une dans le fond. Me glissant à l’arrière de l’immense cours de la famille, côté le moins exposé en termes de fenêtre. Je jetais mon sac par-dessus la clôture, l’herbe atténuait le son de sa lourde chute au sol. Puis, à mon tour, j'escalade la clôture, pas si haute mais plutôt épaisse. Une épreuve que je passais sans trop de difficulté, après tout, j’avais déjà fait ça des dizaines et des dizaines de fois. D’ailleurs, si les parents de Richard l’avaient su, j’aurais très certainement eu une plainte aux fesses pour intrusion sur leur propriété privée. Cette idée m’arrachait un sourire avant de me laisser tomber du petit mètre cinquante qui me séparait du sol. Récupérant mes affaires, je continuais ma route jusqu’à arriver sous la fenêtre de mon ami d’enfance. J’attrapais un morceau d’écorce dans le magnifique bac à fleurs de Madame Wayne pour le jeter de toutes mes forces contre la vitre pour attirer l’attention du brun, en vain. Levant les yeux au ciel, j’enfilais la seconde lanière de mon sac, avant de venir saisir le treillage qui recouvrait les murs extérieurs et dont les plantes grimpantes avant déjà pris les marques de mes points d'appui. Doc Martens noire au pied, j’escaladais avec un peu plus de difficulté cette fois. Les plantes vertes, ça a tendance à faire glisser, mais finalement, avec un peu de bonne volonté, j’atteignais mon but. C’est avec un certain soulagement que j'apercevais l’entrebâillement de la fenêtre. Après tout, j’avais bien prévu Richard depuis ce matin que je passerais, précisant évidemment que je n’avais guère envie de faire la conversation à sa mère, malgré tout le respect que j’avais pour elle. Mes doigts glissaient sous la fenêtre que je venais soulever pour l’ouvrir et les éclats de voix qui résonnaient dans l’immense bâtisse me faisaient rapidement comprendre pour quelles raisons je n’avais eu aucune réponse de mon ami. Me délestant de mon sac, j’enlevais ensuite ma veste que je déposais sur la première chaise venue. Bien consciente que j’allais devoir faire preuve de patience et de discrétion, je me laissais tomber, ventre contre le matelas en prenant soin de ne pas mettre mes chaussures sur le lit propre. J’attrapais le premier livre qui me tombait sous la main, une bande dessinée mettant en scène de célèbres super-héros aux pouvoirs divers et variés. Ça ferait amplement l’affaire. Je ne sais pas exactement combien de temps, j’avais attendu avant que les éclats de voix, dont je ne comprenais que des bribes, ne laissent place au silence après un claquement de la porte d’entrée. Lorsque la porte de la chambre s'ouvrait, un sourire étirait mes lèvres. J’aimais beaucoup ce petit palpitement de cœur à l’idée de découvrir Madame Wayne de l’autre côté, mais ce n’était pas encore cette fois que je me ferais mettre dehors par la police. Le dos contre le matelas et la tête dans le vide, je retirais le livre de devant mon visage. “Tu ne trouves pas qu’il serait mieux avec un costume rouge ?”, demandais-je en pointant le personnage sur la couverture avec mon index un sourire malicieux au coin des lèvres. Je roulais sur le côté pour repasser sur le ventre, libérant ainsi de la place pour Richard, après tout, on était chez lui, pas vrai ? “Qu’est-ce qu’elle a ta mère Richa’s ?”, demandais-je finalement histoire de crever l'abcès tout de suite et lui laisser l’occasion de laisser sa frustration exploser dans un climat autre que celui qu’il venait de vivre et qui, n’avait pas dû être des plus agréables. Déposant le libre où je l’avais trouvé, je venais poser mon menton dans le creux de mes mains en regardant mon meilleur ami pour lui accorder toute mon attention.
MAY
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Richard Wayne

Richard Wayne
19
MBW / Il
Dylan O'Brien
imaginelion
Wally', Jonas', Jey, Chay', Alan, Juan & Joyce

31 ans, l'homme à déjà dépassé la trentaine. Une vie qui file sans qu'il n'ait le temps de s'en rendre compte, toujours à fond, vivant tout à 300 à l'heure.
Une seule femme qui l'a suivit durant toute sa vie. Il sait qu'elle est spéciale, mais pas à quel point. La pluie éclate et les papillons souffrent. (ft. Richard) Tumblr_inline_nrhw5lEdiP1szaa83_250
Il a reprit récemment la tête de la boite familiale. Une très grosse entreprise dans l'aide humanitaire. Il a découvert tout le mal qui en découlait, ancienne boite propre, avant d'être devenue tout l'inverse. Il veut faire la différence, il veut redresser son nom, et réparer les tords causés
Il habite dans une très belle maison en dehors de Monterey, à une vingtaine de minute à voiture.
La pluie éclate et les papillons souffrent. (ft. Richard) Tumblr_inline_pefmgcZRbi1rifr4k_1280


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MessageSujet: Re: La pluie éclate et les papillons souffrent. (ft. Richard) La pluie éclate et les papillons souffrent. (ft. Richard) EmptyJeu 15 Fév - 0:14#


medicalexam.jpg
tumblr_inline_nzglqvaEQ11sx44qt_250.gifvLa pluie éclate et les papillons souffrent.

— Richard & Lexie
Putain… J’en ai marre. J’ai pas le droit de vouloir faire ce que j’ai envie ? Nan c’est impossible ? J’ai pas le droit de demander au monde de me foutre la paix genre… Cinq minutes ? C’est trop demandé ? J’en ai bien l’impression parce que depuis quelques semaines j’ai l’impression que le monde entier veut ma peau. C’est insoutenable… Vraiment. J’ai l’impression d’étouffer depuis que j’ai découvert les choses… Depuis cette soirée où mon paternel m’a montré. J’m’en souvient comme si c’était hier… J’ai encore les frissons quand j’ai vu tout ça. Sur son pc… Il me montrait des documents, il me montrait le vrai côté de la fondation Wayne. Moi qui pensait que l’entreprise était quelque chose de bien, quelque chose qui révolutionnait le monde, la ville au moins. Je ne pouvais pas avoir plus faux. J’ai découvert que non seulement ce n’était plus qu’une façade, mais qu’en plus, la famille n’avait aucun scrupule à se faire des fortunes sur ça. Et il veut que je suis le modèle ? Mais il a un pète au casque ? Il est fou ? C’est pas possible autrement. J’suis certain que c’est un rêve, j’vois rien d’autre en fait. Qu’un putain de rêve où j’vais me réveiller dans quelques minutes…

J’ouvre les yeux, grand soleil sur mon visage, tellement éblouissant que j’ai du mal à ouvrir les yeux. Il me faut bien quelques minutes pour m’y faire totalement avant de prendre mon téléphone. Premier réflexe, sortir l’appareil et sourire quand je voix que j’ai une notif de Lexie. Elle passait plus tard. S’il y avait bien une chose de positif et de constant dans ma vie c’était bien elle. J’étais heureux de l’apprendre, de savoir qu’elle allait venir. J’avais assez de motivation pour finalement me lever et aller vaquer à mes tâches de la journée. Bien trop longue à mon goût. Quand je sentais la vibration dans ma poche, elle signifiait qu’elle n’était plus très lointaine. Mais alors que je tentais de rallier ma chambre le plus rapidement possible, pas de chance pour moi, je croisais ma mère. Elle venait me passer un énième savon, sur le fait de prendre au sérieux les cours que père donnait. Que j’avais une chance phénoménale sans m’en rendre compte… Blablabla… Que de la poussière. Tout ce qu’ils veulent, c’est continuer à s’enrichir d’une manière dégueulasse. Mais j’pouvais rien dire… C’est vrai, j’étais trop jeune, j’avais pas de poids. Qu’est-ce que j’allais faire ? Prendre mon père à partit ? Bah non, ça changerait absolument rien. Trouver des preuves et tout envoyer à la presse ? Pareil, ils nous assassinent déjà, donc ça n’avancera à rien… Et puis je connais mon père, deux trois billets à des avocats et j’ai aucune chance. Il faut que je pense autrement, que je trouve une autre solution. Bon dieu, ça me gonfle.

Quand elle me lâche, je repars dans ma chambre avant de presque claquer ma porte. J’y trouve ma meilleure amie allongée à l’envers sur mon lit. J’arque un sourcil quand elle sort une aberration. « T’es malade ? Justement, c’est parce que sa tenue est bleue que ça fait tout le perso, c’est la base même du perso Lexie ? » Elle avait vraiment lue le comics avec ses pieds, y’avait pas d’autre solution. Mais elle l’avait quand même lue, et c’était une victoire. J’essayais de la convertir aux comics, sans réel succès. Quand elle venait se décaler pour me laisser un peu de place, je retirais mes chaussures pour me lancer sur le lit à ses côtés avant de souffler. « Des conneries… » Avant de réfléchir. Je faisais confiance à Lexie, les yeux fermés, mais je ne savais pas si je pouvais révéler ce que j’avais découvert. Comment allait-elle le prendre ? Et si elle se mettait à penser que je fais parti de ces pourritures ? Nan, j’ai pas envie de prendre le risque, pas tout de suite. Je lui dirais sans soucis plus tard, mais là… C’est pas de ça dont j’ai besoin. « Sur l’importance de bien apprendre comment la société fonctionne… Parce que…. Gngngn plus tard c’est moi qui vais diriger... » Je serais la poing avant de sortir à nouveau. « Ils sont pas prêt quand ça va être moi, je peux te le dire. » Je venais me laisser tomber, avant de m’installer sur le dos complet. « Et toi ? Ta journée ? » j’étais curieux de savoir ce qu’avait fait Lexie. Avec un peu de chance, sa journée n’était pas aussi mauvaise que la mienne. « T’avais prévu un truc en venait d’ailleurs ? » Finissais-je, sans avoir d’idée sur le moment qui me passait par la tête. Je voulais juste profiter de sa présence pour oublier ce qui me tourmentait tantôt. Souffler des cours, mais aussi de ces conneries. Je ne savais pas encore comment, mais c’était une promesse à moi-même. Tout ça, cette façon de faire. Plus jamais. J’en faisais le serment. Je serais celui qui arrêterait tout ça. Quoi qu’il m’en coûte. « Dis Lexie… Tu penses qu’on peut changer le monde ? »
MAY

_________________
Toward a better end

Resting on a knife,
you heavy souls
With all this weight buckling,
down on you now
Don't you drown and float away
Not a good time to lose control


©️ Frost
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Lexie Dawson

Lexie Dawson
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trente-et-un ans, elle a vu le jour un seize avril sous le signe du bélier par un beau matin de printemps.
célibataire, résolue à ne pas s'attacher, elle ne se rends pas compte qu'en réalité son cœur est déjà pris depuis bien des années. Le seul qui ne l'ai jamais quitté malgré toutes les rumeurs et les embuches qui auraient pu se dresser entre eux.

La pluie éclate et les papillons souffrent. (ft. Richard) Tumblr_oqq92ve81t1u2f0meo5_400

assistante de direction dans le cabinet d'avocat de son père adoptif. Elle réponds également à quelques contrats d'illustratrice quand elle le peut. Une activité créative dans laquelle elle s'épanouit bien plus.
quartier ouest, dans un appartement bien trop grand pour elle seule. Elle apprécie se trouver au milieu d'un quartier remplit d'histoire et d'art qui la passionne tant.
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Native de Hastings en Grande-Bretagne. + Elle est arrivée à Monterey avec son oncle et sa tante alors qu'elle avait deux ans. + Sa mère biologique n'a jamais voulu renoncer à ses addictions et s'occuper d'elle. + Elle a grandit avec son oncle et sa tante et s'est officiellement adopter lorsqu'elle avait vingt ans. + Sans nouvelles de sa mère depuis toujours, elle n'en a aucun souvenirs si ce n'est ceux qui l'on suivit jusqu'ici. + Le milieu aisé dans lequel elle a grandit n'est pas le sien, si on le lui a souvent fait comprendre, elle sait parfaitement qu'elle est en marge de l'image qu'on se fait de la parfaite fille issus d'une famille aisée. + Elle a à cœur de rendre fière ceux qui l'ont élevé, même si cela implique quelques sacrifices. + passionnée de dessin, il n'est pas rare de la voir griffonner à tout moment dans un carnet ou sur un bout de papier laisser à l'abandon.

présente.

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MessageSujet: Re: La pluie éclate et les papillons souffrent. (ft. Richard) La pluie éclate et les papillons souffrent. (ft. Richard) EmptyLun 6 Mai - 0:33#


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tumblr_inline_nzglqvaEQ11sx44qt_250.gifvLa pluie éclate et les papillons souffrent.

— Richard & Lexie
Devant sa mine déconfite à ma remarque, un large sourire venait plisser mes yeux pétillants de malice. Je savais que je touchais là une corde sensible chez lui. Je haussais finalement les épaules comme si son avis m’était égal et que j’avais la ferme intention de camper sur mes positions. Je reposais la bande dessinée sur la table de chevet avant de rouler sur le ventre pour laisser de la place au propriétaire de la chambre. Puis, je l’interrogeais sur les éclats de voix que j’avais entendue à l’extérieur de la pièce. S’il éludait la question dans un premier temps, il m’en disait rapidement un peu plus. J’arquais à mon tour un sourcil à ses explications. “Ça, c’est clair !”, lançais-je pour le soutenir. Je n’avais pas toutes les informations à portée de main, mais j’avais une confiance aveugle en Richard, je savais qu’il était brillant. Partant de ce principe, je ne doutais pas du fait qu’il puisse faire de grandes choses. Allongée sur le lit, je haussais les épaules avant de venir placer ma tête au creux de mes bras le regard dans sa direction. “Et bien, j’ai commencé par sécher les cours, je n’avais pas envie de sentir tous ces regards remplis de jugement sur moi aujourd’hui. Et j’avais encore moins envie d’entendre les ricanements des vipères dans mon dos.”, commençais-je avec un sourire en coin comme pour assurer que j’allais bien malgré la situation. C’était mon quotidien depuis longtemps, alors dans le fond ça ne me faisait plus vraiment souffrir. Je m’étais faite à l’idée que pour les autres, je serais toujours cette gamine de droguée qui n’avait rien à faire au milieu des étudiants nés dans des familles parfaites aux comptes en banque bien remplis. “Je suis allé m’installer au café du coin, j’ai mis mon casque, sorti ma tablette et j’ai dessiné pendant des heures.”, ajoutais-je mon sourire toujours discret mais présent. “C’était super cool !”, concluais-je avec, cette fois-ci, un sourire bien plus marqué. “Tu veux voir ?”, demandais-je en me redressant pour attraper mon sac en m’étirant de tout mon long pour ne pas avoir à me lever. J’aurais pu tomber avec un équilibre aussi précaire, pourtant, j'atteignais ma cible et, non sans mal, je revenais me glisser sur le lit en allumant la tablette. À sa nouvelle question, mon regard s'agrandissait, comme si j’étais étonnée par cette dernière. “Depuis quand on a besoin de prévoir un truc pour se voir toi et moi ?”, rétorquais-je en venant feindre un air scandalisé. Puis, un rire léger s’échappait d’entre mes lèvres, venant instantanément détendre l’atmosphère qui n’était pas vraiment si pesante. “Maintenant, si t’as vraiment envie de sortir d’ici, ça peut toujours s’arranger. Mais d’abord !”, poursuivais-je en tapotant sur l’écran de ma tablette pour atteindre le dossier de mes croquis du jour avant de lui tendre. Sur l’écran, une héroïne en costume noir et au détails rouge bordeaux, un sourire satisfait étirait mes lèvres. “Tu vois, je te l’avais dit, c’est mieux en rouge.”, lançais-je avant de venir bousculer son épaule avec la mienne. J’attrapais mon téléphone dans la poche arrière de mon jean, histoire de consulter cette source infinie d’informations qu’était Internet à la recherche d’une occupation qui nous conviendrait à tous les deux, puisqu’il semblait avoir besoin de sortir de ces quatre murs. C’est la voix de mon meilleur ami qui me sortait un peu de mes recherches. “Hm ?”, réagissais-je à la première partie de sa phrase. Puis, je laissais mes mains aller vers le vide tout en retenant mon téléphone à la suite de sa question. Mon regard se tournait vers lui, tandis que mes sourcils se fronçaient. Je savais ce qu’il avait besoin d’entendre, mais je savais aussi que c’était aux antipodes de la vision que j’avais du monde. Alors je pinçais mes lèvres l’une contre l’autre. “Pas vraiment.”, avouais-je avec sincérité, me résignant à ne pas lui mentir. “Mais si toi tu y crois suffisamment fort, alors je suppose que ça devrait suffire pour nous deux, n’est-ce pas ?”, ajoutais-je rapidement avant de lui adresser un clin d’œil complice. Je ne pouvais décemment pas lui dire que oui, parce que peu importe les efforts que l’on faisait, peu importe l’importance qu’on accordait aux choses qui nous entouraient, nous n’étions pas les seuls à œuvrer dans ce monde. Alors, forcément, changer le monde devenait rapidement compliqué, si ce n’était impossible. Mais à nos âges et avec le peu d’informations que j’avais, je n’avais pas saisi la subtilité de sa question. Je n’avais pas compris que le monde dont il parlait était le sien, celui dans lequel il avait grandi. Si j’avais eu plus d’informations sur les “conneries” qu’il avait évoquées plutôt, alors ma réponse aurait sans doute été différente. “Pourquoi tu voudrais changer le monde ?”, l'interrogeais-je finalement avec beaucoup d’intérêt tout en verrouillant mon téléphone, consciente que cette question réclamait toute mon attention. À première vue, bien que quelques sujets de discorde avec sa famille, Richard avait une belle maison, une bonne réputation, il était intelligent, rempli de bonnes intentions et très certainement destiné à un avenir brillant. Alors qu’est-ce qui pouvait le pousser à vouloir le changer ? Est-ce que quelqu’un l’intimidait ? Est-ce que les disputes familiales cachaient des choses plus difficiles à vivre ? Si tel était le cas, je m’en voudrais certainement de n’avoir rien vu. Pourtant, je le connaissais trop bien pour savoir que, s’il posait cette question aussi vague que précise, ce n’était pas en vain.
MAY
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