Les démons du passé ont repris le contrôle de son coeur, il ne retombera pas amoureux de si tôt. Il préfère faire fuir les femmes qu'il croise, ou les ignorer.
Récemment promu lieutenant à la brigade des familles et des mineurs.
Dans un loft récemment renové, près de San Carlos Beach, quartier Ouest de Monterey.
Chronologie rapide :
1994 : Naissance
2006 : Emménagement à Monterey
2014 : Séparation avec Nevada + Mort de son père
2016 : S'engage dans la Police
2024 : Devient Lieutenant à la Brigade Famille & Mineurs
- Juin 2024 : Nevada et Deavon se recroisent au lycée. Puis chez un ami. Et renouent leur histoire. Pour une nuit.
- Juillet 2024 : Nevada repart sans un mot, sans un bruit. Deavon renoue avec ses démons, et boxe tout ce qui passe.
- Août 2024 : Il recroise Eléonor lors d'un combat clandestin, Nevada revient de Cuba
***
C'est un bagarreur - un séducteur - un "monsieur je-sais-tout" - un ado' qui a été violenté par son père - un insouciant - un ami loyal et protecteur - un coeur brisé mais le coeur sur la main - un excellent cuisiner - un joueur de poker passionné - un lieutenant de police profondément attaché à son métier - un impulsif & impatient - un fan de vitesses
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Sujet: Quand de vieux démons ressurgissent... Sam 27 Juil - 12:32#
Des semaines que Deavon y pensait, des jours qu'il se préparait. En arrivant sur le terrain abandonné, il ne lui fallut pas longtemps pour s'assurer qu'il était au bon endroit : un parking improvisé et des dizaines de voitures laissaient deviner que ce lieu n'était plus aussi désert qu'à ses habitudes. Par chance, l'endroit était peu fréquenté, un terrain vague en construction, abandonné depuis plusieurs années. Personne ne venait ici sans invitation. Situé à quelques dizaines de kilomètres de Monterey, ce n'était pas un lieu de passage pour les touristes, et la police préférait éviter cette zone. Ce soir pourtant, Deavon, lui, était bien présent.
Son sac en bandoulière, il se fraya un chemin parmi la foule déjà réunie, appelée par le goût de l'interdit. L'ambiance électrique, les acclamations et les effets de l'alcool l'animèrent soudainement, dessinant un sourire sur ses lèvres. Il prit une grande respiration avant de pénétrer à l'intérieur. À travers les sacs de ciment et les outils abandonnés, se dressait un espace immense, éclairé par des projecteurs de fortune. Devant lui, un groupe en délire formait un cercle autour d'un ring de boxe sauvage : un simple espace tracé à la craie au sol, avec des cordes usées tendues entre des poteaux couverts de graffitis. Chaque spectateur, verre d'alcool à la main, s'exclamait à chaque coup porté par les deux combattants. Les deux hommes, d'une trentaine d'années, semblaient chercher plus que la simple gloire ou l'argent : ils étaient là pour le frisson. Comme Deavon.
Il salua les quelques têtes qu'il connaissait. Ce n'était plus son univers. Il avait arrêté ces conneries des années auparavant. Mais les dernières semaines l'avaient poussé à danser de nouveaux avec ses vieux démons. Ils s'étaient infiltrés en lui, violemment, depuis le départ d'Eliana. Si pendant un court instant, son retour l'avait soulagé, apaisant quelques plaies qui n'avaient jamais totalement guéri ; elle avait pris la fuite après une nuit ensemble. Cette fois, c'est elle qui avait pris la décision et c'était certainement le plus difficile à accepter pour Deavon.
Le moment était venu. Sentant l'adrénaline monter, il se dirigea vers une zone légèrement en retrait, sortit des bandages de son sac et commença à enrouler ses mains. Il enleva son sweat à capuche et prit une seconde pour se mettre en condition. Il s'adressa une petite claque sur sur le visage, passa sa main sur sa mâchoire et attendit qu'on l'appelle. Il s'avança jusqu'au ring improvisé, pénétra dans la zone, se plaçant face à son adversaire du soir : un homme de taille similaire, mais bien plus costaud.
Le combat allait pouvoir commencer, son regard se ferma mais un sourire déjà victorieux, hâtif, se dessina sur ses lèvres.
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Eleonor Barrows
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Dobbyyy - elle
Barbara Palvin
QueenC | eilyam-rpg
N/C
Eleonor sourit à la vie du haut de ses 27 ans, sans se méfier un seul instant de la trentaine qui la guette.
Le coeur qui vascille. Trop fière encore pour admettre qu’il a ce petit truc qui la fait vibrer, elle préfère affirmer haut et fort qu'elle le déteste.
Commerciale chargée de l'état de Californie dans la même société que son père et son cousin (Célian Barrows). Entourée et se sentant protéger, elle reprend le poil de la bête qu'on lui a volé un an plus tôt.
Depuis ses 25 ans, Eleonor vole de ses propres ailes dans l'est de Monterey
On dit le chocolat, c'est la vie. Eleonor en est tout à fait convaincue et pour elle, rien n'a déquivalent que les M&M's.
Elle trouve belle toutes les variétés de fleurs. Si elle devait faire un choix, elle n'hésiterait pas et affirmerait "des tournesols". Elle sont clairement ses fleurs préférées.
Quoiqu’on puisse le servir, elle ne trouvera jamais autant de réconfort dans une boisson que dans celle à base de tequila, son alcool préféré.
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Sujet: Re: Quand de vieux démons ressurgissent... Dim 4 Aoû - 10:18#
Quand de vieux démons ressurgissent…
TW : référence au viol
27 juillet 2024, terrain abandonné à 10km de Monterey
Ce viol t’a changé. Il ne pouvait pas en être autrement. Tu pensais avoir remonté la pente il y a déjà une belle année de cela et pourtant, tu te rends compte aujourd’hui qu’il t’a changé bien plus profondément que tu ne le pensais. Tu as fini par retrouver ton sourire mais pas ta joie de vivre. Jamais autant. Une lassitude constante t'entourait. T’étais-tu vraiment relevée pour toi ou tout simplement parce que l’on t’a dit qu’il fallait le faire ? Bien accompagnée, il n’y avait pas de doute. Pourtant, tu avais toujours cette impression de te laisser porter par la vague. De faire simplement ce que l’on attendait de toi. Et on attendait de toi que tu vives. Jusqu’au mariage de Célian, au début du mois dernier, qui t’a vraiment ouvert les yeux. Cela faisait maintenant quasiment plus de deux ans que tu te laissais simplement vivre. Tu sortais sans vraiment t’amuser. Pas comme avant. Rien ne le serait que l’on t’a dit mais ce n’est pas vrai. Maintenant que tu vois Célian, ton cousin, ton âme sœur, pleinement comblé dans les bras de son mari, tu ne peux que te dire que toi aussi, tu as le droit à ce bonheur. Tu le mérites aussi. Tu ne cherches pas forcément l’amour mais découvrir de nouvelles choses, de nouveaux hobbies. Tu te découvres un esprit un petit peu plus aventurier, comme lorsque tu étais jeune. C’est d’ailleurs cet esprit qui t’a amené à débuter la moto et à prendre des cours de boxe. Se défouler et vivre pleinement en attendant que l’amour te tombe dessus, voilà ton credo. Parce que oui, tu fais partie de ces gens qui pensent que l’amour vous tombe dessus dans les moments les moins propices, dans les instants où l’on s’y attend le moins. En attendant ce moment, tu ne peux que profiter.Vivre pour toi !
Des aventures plein la tête, un besoin d’adrénaline important dans le sang, tu n’as pu qu’accepter quand une fille du club de boxe t’a proposé une “soirée sauvage”. Elle ne t’avait jamais parlé auparavant et elle n’en a pas dit plus, ne s’est pas expliqué sur ce qu'elle entendait par là. Mais la Eleonor aventurière n’en avait pas besoin pour accepter ! Perdue dans tes pensées, dans tes hypothèses, tu n’a même pas vu le sourire mauvais en coin. Celui qui n’annonce rien de bon. Tu ne te poses pas de questions alors que la voiture s’écarte à vive allure de la ville. Tu ne t’inquiètes pas plus. La seule chose capable de te préoccuper lors de ce trajet c’est la gestion de la playlist ou bien tes cheveux. Tu as revu Grease, il n’y a pas longtemps et tu as décidé de t’inspirer de Sandy Bad Girl, ce soir. Il faut simplement que tes boucles tiennent le temps d’une soirée, ce qui a l’air d’être trop demandé à tes cheveux naturellement lisses ! Tu n’as aucun soupçon de ce qu’il va avoir lieu sous tes yeux dans quelques instants alors que tu sors de la voiture. De nombreuses voitures et motos y sont garés bien que le lieu ne paye pas de mine. Tu t’attendais à une sortie en boîte, un truc cool. Tu commences à présent à te poser des questions. A les poser à voix haute à celle que tu crois être ton amie. Aucune réponse précise ne t’est donnée et bien que cela te mette un peu plus sur la défensive, tu essaies d’avoir confiance.
Tout de même aux aguets -chasser le naturel et il revient au galop-, tu guettes les alentours. Scrutes les visages. Aucune tête connue… Oh ! Tu le vois au loin. Tu fronces les sourcils, persuadée de te tromper. C’est bien lui : l’inconnu du bar. La sensation d’apercevoir un fantôme te transperce alors que l’inconnu du bar trace son propre chemin à travers la foule. La foule semble même se presser derrière lui, devenir plus compacte. Elle t’emporte et te sépare de celle qui t’a invitée là. Entourée d'inconnus, tu inspires et expires pour rester calme. Tout va bien… te rassures-tu à voix basse. Il y a des choses qui ne s’oublient pas, des événements qui traumatisent. Ta voix t’apaise et si ton cœur se régule doucement, tu décides de ne pas rester là. Il faut que tu t’écartes de l’effet de masse. Tes jambes prennent d'elles-mêmes la direction de l’inconnu du bar. La foule s’écartant à sa proximité, il est logique que tu suives ce chemin, toi aussi. Une réflexion étonnante que la panique justifie comme sensée. Une pensée inconsciente, un espoir mince : il t’a aidé une fois, il le refera.
Tu joues des coudes pour tenter de rattraper le fantôme passé par-là, il y a de ça quelques secondes. Il ne doit pas être loin. Il doit être rattrapable. Il faut que tu t’écartes de ça. De cette foule. Après t’être excusée d’avoir marcher sur le pied de quelqu’un, tu le repères à nouveau. Si tu pouvais t’élancer, tu le ferais mais comme ce n’est pas le cas, tu continues de forcer ton propre passage. L’inconnu s’arrête dans un cercle de vide : ton salut. Tu ne sais pourquoi personne n’entre dans cette surface et tu ne te poses pas assez fortement la question pour souhaiter y trouver la réponse. Tu te contentes d’avancer. De plus en plus rapidement. Comme attirée par le cercle. Tu ne prêtes quasiment plus attention aux personnes que tu bouscules, il faut simplement que tu respires. Que tu sortes de là. Tu le touches quasiment du doigt, tu y es. Ton but. Tu l'atteins. Pourtant, lorsque tu touches la corde, un homme à côté de toi tend son bras pour te reculer. Les sourcils froncés, tu te tournes vers lui. Un air mauvais au visage, tu le scrutes et le rembarres :
- Hé ! Je-...
Enfin presque… Ta phrase s’étouffe avant de passer tes lèvres alors que résonne à tes oreilles le premier coup donné. Les premiers cris fusent. La foule se resserre à nouveau, se pressent un peu plus. Elle se met à crier, à acclamer. Tu ne peux plus bouger, tu es tétanisée par l’incompréhension de ce changement et de la situation. Tu es coincée là, aux premières loges de ce qui semble être… un combat ?! Mon Dieu ! Qu’est-ce que tu fous là ? La gauche. La droite. Tout le monde se serre. Tout le monde veut se délecter du spectacle que tu n’oses pas regarder. Que tu es forcée de contempler car incapable de t’échapper. Tu te résignes. Tu lèves les yeux et ce sont les siens que tu croises en premier. Tu ne te poses pas la question de savoir pourquoi il est là. Tout devient subitement limpide. Tout est écrit dans ses yeux. Il a eu beau t’aider lors d’une nuit de détresse, ce genre de lieu ressemble bien au type d’homme qu’il est. Répugnant. Du genre à se prendre pour le roi de la jungle. A se croire au-dessus de tout le monde. Détestable. Et si tu avais pu culpabiliser de t’être sauvée sans un mot, sans un remerciement, tu ne peux que te dire que tu as bien fait à présent que tu es témoin de ce déchaînement de violence. Une scène que tu regardes durement. Pas une larme. Le visage impassible, tu fixes méchamment la personne à laquelle tu devrais être reconnaissante.
Tu n’attends qu’une chose : le K.O. Ce dernier est ta seule solution pour pouvoir te barrer en sens inverse. Ce qui t’énerve encore plus, c’est que tu sais qui sera le gagnant. Il sourit comme un clébard trop fier. Il te hérisse les poils.
Les démons du passé ont repris le contrôle de son coeur, il ne retombera pas amoureux de si tôt. Il préfère faire fuir les femmes qu'il croise, ou les ignorer.
Récemment promu lieutenant à la brigade des familles et des mineurs.
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Chronologie rapide :
1994 : Naissance
2006 : Emménagement à Monterey
2014 : Séparation avec Nevada + Mort de son père
2016 : S'engage dans la Police
2024 : Devient Lieutenant à la Brigade Famille & Mineurs
- Juin 2024 : Nevada et Deavon se recroisent au lycée. Puis chez un ami. Et renouent leur histoire. Pour une nuit.
- Juillet 2024 : Nevada repart sans un mot, sans un bruit. Deavon renoue avec ses démons, et boxe tout ce qui passe.
- Août 2024 : Il recroise Eléonor lors d'un combat clandestin, Nevada revient de Cuba
***
C'est un bagarreur - un séducteur - un "monsieur je-sais-tout" - un ado' qui a été violenté par son père - un insouciant - un ami loyal et protecteur - un coeur brisé mais le coeur sur la main - un excellent cuisiner - un joueur de poker passionné - un lieutenant de police profondément attaché à son métier - un impulsif & impatient - un fan de vitesses
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Sujet: Re: Quand de vieux démons ressurgissent... Lun 5 Aoû - 18:20#
Bordel mais qu’est-ce qu’elle fout là ?
Son regard s’attarde sur la brune qui le cherche des yeux, elle s’avance, elle s’élance, elle fend la foule pour l’atteindre et il ne comprend plus. Il ne comprend pas. Il doit rêver. Ce fantôme d’un passé lointain, une autre ville, une autre vie, des mois auparavant. Ses yeux s’harponnent aux siens lorsqu’un mec l’arrête brusquement dans son élan. Mais il n’a pas le temps de réagir. Les cris fusent. Le combat démarre. Il met quelques secondes à quitter sa silhouette, puis détourne son visage vers son adversaire du soir. Ses traits se durcissent, son regard brille d’une lueur noire. Il oublie aussitôt la jeune femme qui pourtant se tient à seulement quelques mètres de lui et serre les poings le long de son corps.
Les deux hommes se font face, regards acérés et colère bouillonnant en eux. En une fraction de seconde, le silence se brise par le bruit sourd d'un poing rencontrant une mâchoire.
Le premier cri, le premier coup, la première lèvre fendue sous l’impact de ses poings.
Le coup, rapide et précis, fait vaciller l'homme au sourire narquois, du sang perlant déjà à la commissure de ses lèvres. Les coups résonnent comme des coups de marteau sur de l'enclume. Les poings fusent, les corps se heurtent avec force. Deavon esquive de justesse un crochet vicieux, ripostant avec un uppercut qui fait reculer son opposant de plusieurs pas. Son visage prend pourtant le prochain poing qu'il lui assène, et son visage se marque de contusions. Son souffle, court et saccadé, rend l'air difficilement respirable.
Mais il ne cède rien.
Il attrape le bras de son adversaire, le tordant dans une clé de bras douloureuse. Un cri de douleur résonne. L'homme pris au piège tente de se libérer, utilisant son genou pour frapper l'abdomen de Deavon. Sa prise se desserre légèrement, lui permettant de se retourner et de riposter avec une série de coups rapides et furieux.
Une mâchoire qui se déboîte. Une joue qui s'éclate sous l'impact. Des bandages qui se teintent d'un rouge pur.
Son esprit n’a pas le temps de réfléchir, Deavon est en mode pilote automatique. Son corps a pris le contrôle, ses poings dirigent son être. Face à lui, ce n’est pas un adversaire, ce n’est plus un type lambda qui a décidé de le défier. Ça ne l’est jamais. Devant lui se tient son passé, son père, les coups qu’il a reçus, ses espoirs brisés, ce foutu cercueil, sa mère fantomatique, Nevada, ses erreurs... Devant lui, c’est toute sa vie. Son passé, son présent... et cet avenir qu’il avait eu le malheur de croire atteignable après cette nuit avec Nevada. La pire erreur de toute.
Les deux hommes s'épuisent, et Deavon darde un regard rapide vers la femme qu'il a aperçu quelques minutes plus tôt. Etait-ce un rêve ? Elle est pourtant bien là. Il n'a pas le temps de détailler son expression qu'un puissant coup lui balaye les jambes. Il chute, mais se redresse aussitôt pour adresser enchaîner des coups furieux sur les côtes puis le visage de son adversaire. Son égo en a pris un coup, et c'est sûrement le dernier élément qu'il manquait à sa rage de gagner. L'homme chute lourdement au sol, le souffle coupé et Deavon l'immobilise, le poing levé prêt à porter le coup final.
Et puis un dernier cri, un soupir de rage.
Le bonhomme face à lui tape du poing contre le sol pour indiquer sa rémission. Il se rend et la foule exulte. Un sourire provocateur, mesquin et diablement jouissif s’étire sur les lèvres de Deavon alors qu’il savoure cette sensation. La victoire. Le sang qui pulse dans ses veines. La sueur qui perle sur son front. Et son esprit libéré de ses tourments. Le silence absolu de ces pensées. L’adrénaline qui pompe dans son cœur et impose une quiétude dure à tous ses autres sentiments.
« Ayden, vainqueur de ce soir ! »
Il ne donne pas son vrai prénom, il ne le fait jamais. Sa venue ici va à l’encontre de toutes ses règles, et de son job. Contre tout ce en quoi il croit et se bat au quotidien, le modèle qu’il essaie d’inculquer pour sauver les mineurs de la violence. Alors non, personne ici ne connaît le vrai lui. Il s’en assure à chaque fois. Il ne parle pas beaucoup, ne reste jamais longtemps et ne traîne d’ailleurs jamais avec les femmes qui l’accostent à la fin... Ou alors l’histoire se termine simplement dans sa voiture ou le motel le plus proche. Mais aucune ne dépasse la frontière de Monterey. Aucune n’entre dans sa vraie vie.
Et puis il se retourne, et il la voit. Elle est encore là. Alors ce sourire machiavélique ne quitte pas son visage. Parce qu’il a l’impression que si elle est là, si elle le regarde, c’est qu’elle apprécie ce qu’elle voit. Elle est venue jusqu’ici, elle voulait voir un combat, elle l’a cherché.
Non ?
Il dégage son bras des mains de l’homme qui le maintenait dressé et victorieux, et sous les cris, s’empresse de la rejoindre. Et alors qu’il s’avance vers elle, il lit sur son visage la colère et le choc qui s’entremêlent. Un sentiment de dégout lui traverse même le regard, brille au fond de ses yeux. Un courant électrique le traverse lorsqu'il en prend conscience.
Mais bordel pourquoi est-elle là ?
Il s’approche rapidement d’elle, faisant taire les voix qui s’élèvent de part et d’autre de sa personne. Il concentre son regard et toute son attention sur elle, alors que son sourire dangereux se teinte d’une légèreté plus taquine. Plus sereine. « Je ne savais pas que les anges de Los Angeles se déplaceraient jusque ici pour me voir... Mais j’en suis très heureux »Mais toujours très Deavonesque.
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Eleonor sourit à la vie du haut de ses 27 ans, sans se méfier un seul instant de la trentaine qui la guette.
Le coeur qui vascille. Trop fière encore pour admettre qu’il a ce petit truc qui la fait vibrer, elle préfère affirmer haut et fort qu'elle le déteste.
Commerciale chargée de l'état de Californie dans la même société que son père et son cousin (Célian Barrows). Entourée et se sentant protéger, elle reprend le poil de la bête qu'on lui a volé un an plus tôt.
Depuis ses 25 ans, Eleonor vole de ses propres ailes dans l'est de Monterey
On dit le chocolat, c'est la vie. Eleonor en est tout à fait convaincue et pour elle, rien n'a déquivalent que les M&M's.
Elle trouve belle toutes les variétés de fleurs. Si elle devait faire un choix, elle n'hésiterait pas et affirmerait "des tournesols". Elle sont clairement ses fleurs préférées.
Quoiqu’on puisse le servir, elle ne trouvera jamais autant de réconfort dans une boisson que dans celle à base de tequila, son alcool préféré.
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Sujet: Re: Quand de vieux démons ressurgissent... Dim 11 Aoû - 23:04#
Quand de vieux démons ressurgissent…
TW : violence physique
27 juillet 2024, terrain abandonné à 10km de Monterey
Ce spectacle, celui auquel tu assistes, te dégoûte. Il n’y a pas de mot pour définir ce sentiment simple qui te prend à l’estomac, te le retourne puis te le lacère. Si tu n’étais pas aussi têtu, aussi décidé à tenir la face parce qu’il peut te voir, tu aurais déjà vomi sur les chaussures du premier inconnu. Au lieu de cela, ta fierté te force à garder la tête haute, à regarder chacun des mouvements qui ont lieu. Tu vois chacune des attaques, aperçoit les esquives et les parades. Mais ce qui te perce la rétine, c’est le sang. Tu n’en a jamais eu peur, là n’est pas ton problème. Le problème c’est qu’à le voir dégouliner ainsi, à voir toutes les personnes qui hurlent en apercevant ne serait-ce qu’une goutte de ce liquide vital, tu comprends vite que ton cerveau ne pourra pas te protéger de ce que tu vois. Tu ne pourras jamais te cacher derrière autre chose que ce qu’est vraiment cette scène : un combat clandestin. Encore une fois, la question résonne : comment tu as pu te retrouver embarquer dans tout ça ?
Un combat clandestin… Ton esprit ressasse ces quelques mots en boucle. Il se pose mille questions et comprend bien la dangerosité de cet endroit. Que ce soit des participants, du public ou même de l’arrivée potentielle des flics. Est-ce vraiment une bonne idée de rester là ? Tu pourrais appeler Célian, tu sais parfaitement que ton cousin ne prendrait même pas le temps de réfléchir avant de venir te chercher en quatrième vitesse. Il est comme ça, tu seras toujours une de ses priorités et tu n’auras jamais à te préoccuper d’un quelconque jugement de sa part. Pourtant, tu sais qu’il se prépare pour son départ à son espèce de Survivor Show et tu ne veux pas l’embêter. Et surtout, tu viens de croiser son au détour d’une attaque. Il t’a remarqué et il saura si tu fuis. Tu ne lui feras pas deux fois, cette impression ! Tu n’es pas une mauviette, tu peux bien supporter ce spectacle. Il en faut pour tous les goûts, n’est-ce pas ? Seulement, ce n’est pas le tien… Non mais sérieux, quoi ! Faut quand même être vraiment frappé ou fracassé du ciboulot pour apprécier se prendre une bonne raclée tous les samedis du soir ! La violence n’a jamais été une solution à quoi que ce soit. C’est tout au plus un moyen de défense. Ça ne s’utilise pas pour le plaisir, pas comme ça…
Après le dégoût de la scène, tu vois une pointe de confusion s’y mêler : comment peuvent-ils aimer ce moment ? Choisir de participer de leur plein gré ? Cette manière de se battre de manière si primitive simplement pour… -pour quoi, en fait ?- prouver qui est le plus fort ? Tu as beau te perdre dans ta tête à tenter de trouver des explications et justifications à la présence de ses gens, tes yeux continuent de suivre l’inconnu du bar des yeux. De temps en temps, tu repousses tes pensées pour te retrouver face à la mine ensanglantée du type qui t’a sauvé la vie. Tu te détestes dans ces moments-là car tu as envie de l’aider à ton tour, de panser ses plaies, et puis tu te rappelles bien vite que c’est lui seul qui a décidé de prendre ce risque. C’est que d’un côté, il les voulait ces pommettes éclatées et ces cocards, non ? Tu finis toujours par lever les yeux, un geste condescendant, certes, mais qui te permet de te remettre en tête une chose : ce type n’a le droit à aucune compassion de ta part. Il a choisi, il assume. Il aura qu’à panser ses supers plaies avec le mec qu’il est quasiment en train d’abattre sur le ring-... A cette pensée, une alarme s’allume dans ta tête : quand le combat s’arrête-t-il ? Au premier forfait ou bien à la mort d’un des deux combattants ? Tu ne connais pas les règles et il t’est impossible de les demander à quelqu’un autour. Ils sont trop occupés à hurler, à profiter de leur moment. Ce que tu n’as pas été capable de faire et que tu es encore moins en capacité de faire à présent. Alors que cette idée tourne en boucle : va-t-il tuer quelqu’un ? L’idée qu’il puisse en être capable t’effraie.
Le combat continue, il te semble interminable. Chaque coup te fait mal comme si tu le recevais personnellement, chaque gémissement te fait serrer les dents et chaque bruit d’os craquant ou de coup te donne les larmes aux yeux. Tu les retiens, tu ne t’abaisseras pas à cela. Pourtant, le moment le mériterait, après tout : quelqu’un va mourir, ici ce soir. Aucune de tes larmes ne coulent et pourtant, tu as bien dû mal à les garder lorsque ce dernier prend fin et que le gagnant est proclamé. Tu laisses couler une larme, puis une deuxième. Elle t’échappe alors que tu constates qu’il est bien vivant. Tes larmes laissent sur tes joues le témoignage de ta peur pour ce pauvre imbécile qui s’est dit que se mesurer à l’inconnu du bar était une bonne idée. Tu pleures de joie de ne pas avoir été témoin d’un mort dans ce combat.
Tu sèches à peine tes larmes quand ton mystérieux sauveur de L.A surgit devant toi, une phrase de dragueur à la bouche. Comment as-tu pu penser une seconde à panser ses blessures ?!, t’offusques-tu devant tes propres pensées. Son sourire et lui représentent bien tout ce que tu détestes chez un homme. Il a ce côté “je veux tout et rien ne m’empêchera d’avoir ce que je veux”, ce petit air ambitieux de requin qui te répugne. Qu’il n’a pas hésité à mettre en avant dans ce combat. Et puis cette phrase ! C’est le pompon qui te fait vriller. Pense-t-il cinq secondes que tu étais là pour l’admirer ? Pour l’applaudir et espérer qu’il terrasse son adversaire ?! Tu ne supportes même pas l’existence de ce genre de combat ! Tu flippais à mort, il n'y a même pas deux secondes et il est là avec sa gueule d’ange, les oreilles bien dressées et fier comme un coq ! La colère te prend d’assaut et tu ne sais pas si elle est entièrement dirigée vers lui ou non, mais tu t’en fous bien au fond. C’est lui qui va la bouffer et à la sauce que tu décides ! Tu vas lui dire ce que tu penses de ce combat clandestin et de ce besoin primitif d’hommes des cavernes qu’il a de devoir prouver à d’autres de son espèce que c’est lui le plus fort ! Pourtant, ce n’est rien de tout ça qui sort de tes fines lèvres :
- Tu ne devrais pas être fier, la prestation était pitoyable, tu tranches avec un large sourire.
Ta fierté est passée avant ta colère, calmant tes ardeurs. Tu ne pouvais pas avouer que tu avais détesté ce que tu avais vu au cours de ce combat. Que tu haïssais la notion de se battre pour le plaisir. Parce que cela amènerait à bien d’autres questions : qu’est-ce que tu faisais ici si tu n’aimais pas ce genre de scène ? Comment tu t’étais laissé embarqué dans une sortie sans savoir de quoi il en retournait ? Il était hors de question que vous vous rencontriez encore et que tu sois encore en “détresse” d’une manière ou d’une autre. Tu ne voulais pas d’aide de ce type, pas maintenant que tu étais assez sobre pour être consciente de sa nature arrogante et de son sourire triomphateur. Hors de question et maintenant, tu n’as plus qu’à tourner les talons.
Les démons du passé ont repris le contrôle de son coeur, il ne retombera pas amoureux de si tôt. Il préfère faire fuir les femmes qu'il croise, ou les ignorer.
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- Juin 2024 : Nevada et Deavon se recroisent au lycée. Puis chez un ami. Et renouent leur histoire. Pour une nuit.
- Juillet 2024 : Nevada repart sans un mot, sans un bruit. Deavon renoue avec ses démons, et boxe tout ce qui passe.
- Août 2024 : Il recroise Eléonor lors d'un combat clandestin, Nevada revient de Cuba
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C'est un bagarreur - un séducteur - un "monsieur je-sais-tout" - un ado' qui a été violenté par son père - un insouciant - un ami loyal et protecteur - un coeur brisé mais le coeur sur la main - un excellent cuisiner - un joueur de poker passionné - un lieutenant de police profondément attaché à son métier - un impulsif & impatient - un fan de vitesses
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Sujet: Re: Quand de vieux démons ressurgissent... Mer 14 Aoû - 9:38#
Les pièces de ce puzzle bordélique ne concordent pas. Ils se sont rencontrés à Los Angeles quelques mois plus tôt. En fin d’année. Deavon menait une enquête avec le FBI pour démanteler un réseau de pédocriminels qui sévissaient depuis des mois dans la cité des anges. Une enquête qui l’avait pas mal retourné, et chaque soir, il se retrouvait dans le même bar local, près de son hôtel, pour faire taire les idées qui rôdaient et l’empêchaient de fermer l’œil.
Ils s’étaient rencontrés dans ces circonstances. Elle lui avait alors clairement fait comprendre que jamais, ô grand jamais, elle ne succomberait aux charmes d’un mec comme lui. Elle ne savait pourtant rien de lui. Mais son allure lui avait suffit à se faire une idée sur la personne qui se tenait près d’elle. Il avait alors passé les heures suivantes à essayer de lui donner tort, mais plus il le faisait, plus elle persistait. Et ce jeu l’avait amusé, pour quelques heures, cette soirée lui avait fait oublier ceux qu’il chassait et ce qu’il cherchait à oublier.
Il ne s’était pourtant rien passé de plus. Elle n’était pas en état. Il l’avait ramenée à son hôtel après une soirée où l’alcool avait masqué tout le reste. Il l’avait regardée dormir, s’agiter dans ses cauchemars, en proie à des pensées qui la hantaient. Il n’avait rien fait, n’avait rien tenté.
Profiter d’une femme en situation de faiblesse ? Jamais.
Au lieu de cela, il s’était laissé transporter par la vision de cette jolie brunette. Si frêle en apparence, avec une allure pourtant si dure, presque impénétrable. Quelques heures plus tôt, elle était encore si sûre d’elle, une femme qui semblait maîtriser chaque mot que prononçaient ses lèvres. Mais sous la lumière de la nuit, elle lui était apparue différente, révélant des démons cachés que Deavon ne connaissait que trop bien. Il ne savait pas ce qu’elle avait traversé, mais il comprenait ces terreurs qui s’insinuent dans les rêves, rendant les cauchemars insurmontables, transformant le sommeil en un champ de bataille où l’esprit lutte pour sa survie.
Lui aussi avait côtoyé ce genre de démons, à une époque où il n’était qu’un adolescent perdu. Il avait fallu des années pour les faire taire, pour les enfermer dans un coin obscur de son esprit.
Des années de thérapie, de discussions interminables avec ses meilleurs potes, et d’alcool à n’en plus finir.
Il pose maintenant sur elle un regard étonné, faussement vexé par ses paroles. « Pitoyable ? J’ai pourtant gagné haut la main... Je suis sûr que tu me donnais gagnant face à ce colosse des bacs à sable.... Si tu as parié, c’est le moment d’aller récupérer ton gain ! » Un sourire carnassier se dessine sur ses lèvres, révélant une fierté qu’il ne cherche même pas à dissimuler. Il ne la croit pas, pas un instant. Sa présence, son sourire, tout contredit ses mots. Elle est là, devant lui. Si elle est véritablement si indifférente, que fait-elle devant lui.
Son regard reste ancré sur elle alors qu’elle tourne les talons. Il n’hésite qu’une fraction de seconde avant de la suivre à travers la foule, ses instincts prenant le dessus. Il ne peut s’empêcher de jeter des regards acérés aux hommes qui osent s’approcher trop près d’elle. Aux mains qui essaieraient de l’agripper, aux corps qui pourraient tenter de l’arrêter dans son élan. Il vient tout juste de sortir d’un combat, il est prêt à recommencer, même à la déloyale s’il le faut « Bouge ! » gronde-t-il à l’attention d’un jeune homme d’une vingtaine d’années qui s’interpose sur son passage. « Maintenant. » Il grommèle mais s’écarte.
Son esprit s’embrase, et il ne s’en rend même pas compte. Les cris, la foule, les effluves d’alcool, tout dans cet environnement le replonge dans une carapace qui n’est habituellement pas la sienne. Bien sûr, il est colérique, bagarreur, impulsif. Mais ces dernières années, il s’était assagi, avait appris à dompter cette part sombre de lui-même. Pourtant, à cet instant précis, le Deavon qui prend le contrôle semble redonner vie aux démons de sa vingtaine. Ceux qui l’avaient poussé maintes fois à se battre, à chercher la confrontation, que ce soit aux côtés de Tim ou pour des raisons bien moins nobles. Pour le plaisir. Car, oui, c’était aussi une question de plaisir.
Deavon rattrape Eleonor en quelques enjambées. Lorsqu’il l’atteint enfin, il agrippe son bras, la tirant à l’écart du tumulte, la rapprochant de son torse d’un geste brusque mais contrôlé. Sa main se resserre autour de son bras tandis qu’il l’entraîne vers un coin plus isolé. Là, au milieu des sacs de sable, des débris et des voitures mal garées, il s’arrête. Il baisse les yeux sur son propre bras, sur la main qui la retient, et un sourire malicieux remplace son air victorieux d’il y a quelques minutes.
« Pourquoi est-ce que tu es là ? » Il relâche légèrement la pression de sa main sur son bras, juste assez pour qu’elle puisse se défaire de son emprise si elle le souhaite mais tout en profitant du contact de sa peau sous sa main.
« Deux fois en six mois, à des milliers de kilomètres d’intervalle, je dois croire au destin ou à une filature ? »
The night is young And full of possibilities Well, come on and let yourself be free. Tonight was made for me and you.
Eleonor Barrows
363
Dobbyyy - elle
Barbara Palvin
QueenC | eilyam-rpg
N/C
Eleonor sourit à la vie du haut de ses 27 ans, sans se méfier un seul instant de la trentaine qui la guette.
Le coeur qui vascille. Trop fière encore pour admettre qu’il a ce petit truc qui la fait vibrer, elle préfère affirmer haut et fort qu'elle le déteste.
Commerciale chargée de l'état de Californie dans la même société que son père et son cousin (Célian Barrows). Entourée et se sentant protéger, elle reprend le poil de la bête qu'on lui a volé un an plus tôt.
Depuis ses 25 ans, Eleonor vole de ses propres ailes dans l'est de Monterey
On dit le chocolat, c'est la vie. Eleonor en est tout à fait convaincue et pour elle, rien n'a déquivalent que les M&M's.
Elle trouve belle toutes les variétés de fleurs. Si elle devait faire un choix, elle n'hésiterait pas et affirmerait "des tournesols". Elle sont clairement ses fleurs préférées.
Quoiqu’on puisse le servir, elle ne trouvera jamais autant de réconfort dans une boisson que dans celle à base de tequila, son alcool préféré.
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Sujet: Re: Quand de vieux démons ressurgissent... Mer 28 Aoû - 22:50#
Quand de vieux démons ressurgissent…
TW : violence physique
27 juillet 2024, terrain abandonné à 10km de Monterey
Tu as à peine détourner les talons qu’il te répond déjà du tac au tac. Il n’a pas hésité une seule seconde, voilà comme tu reconnais quelqu’un de confiant. Trop sûr de lui. A telle point que sa confiance inonde son entourage à travers son aura. En général, tu trouves cela sexy. Chez lui, dans ce contexte, c’est simplement rebutant. Surtout lorsqu’on sait qu’il se vante d’avoir ruer de coups à un autre homme sans autre raison que… sa fierté ? Bref, rien dont on devrait se vanter selon toi. Tu pourrais faire volte face et lui dire ce que tu penses de toute sa confiance, sa fierté et du sourire arrogant que tu es sûre qu’il n’a pas lâché ! Rien ne sert de discuter avec ce genre de personne, tu traces ta route. Tu es déjà assez énervée comme ça d’avoir fini par te retrouver dans ce genre de zoo ! Parce qu’il faut le dire, il n’y a sûrement que des animaux qui ont le goût du sang, ici.
Tu n’as plus qu’un objectif en tête alors que tu commences à te frayer un chemin entre les corps assoiffés de sang : trouver ton amie et la convaincre de rentrer au plus tôt. C’est-à-dire maintenant ! Tu ne sais pas où elle est dans cette foule et tu ne comptes clairement pas la parcourir pour la retrouver. Tu comptes bien attendre au pied levé devant sa voiture ! Elle va bien finir par y revenir pour essayer de te retrouver, non ? Après tout, vous êtes venues ensemble, non ? Bien sûr, quelle question ! te souffle ta logique. Rassérénée par ta voix intérieure, tu te concentres pleinement sur ton environnement. Étrangement, il est bien plus simple de se faire un chemin vers la sortie que vers le centre du cercle. Peut-être parce qu’il se fiche des gens qui partent, cela leur fait plus de place pour se ravancer. S’approcher un peu plus du sang qu’ils convoitent tous. Cela aussi, c’est logique ! Et pourtant… Tu ne peux t’empêcher de croiser les regards des individus qui s’écartent sur ton chemin. Tu marches la tête haute faisant face au regard appréciateur de ta tenue, de ton look. Après tout, tu pensais atterrir en boîte… Leurs sourires pervers glissent sur ta carapace. Les clins d'œil t'arrachent plusieurs haussements d’épaule. Malgré tous ses signes d’attention, personne ne s’approche. Cela n’est pas pour te dépl-... Tu ne finis pas ta phrase alors qu’un type, plus jeune que toi mais pas moins imposant se démarque de la foule pour se placer sur ton chemin. Réflexe. Tu ralentis le pas, cherche la manière de le contourner, quand une voix résonne dans ton dos. Tu la reconnais alors même qu’elle ressemble plus à un grognement. Une menace à peine voilée. Tu détestes les frissons d’excitation que cela te suscite.
Non mais ça va pas la tête, Eleonor ! C’est un malade avide de sang, ce type, on se rappelle !
Alors que tu donnes raison à la partie raisonnable de ton cerveau, tu redresses un peu plus la tête. Tu carres les épaules en dépassant l’homme qui te barrait le passage quelques secondes plus tôt. Tu ne lui lances pas un regard. A cet inconnu comme à la bête sauvage qui te suit de près visiblement. Après tout, les prédateurs ne lassent-ils pas lorsqu’on ne leur accorde pas d' intérêt ? Peut-être n’est-ce qu’un réflexe d’homme en général.
Si l’ignorer te semble vraiment être la solution, ce n’est pas son cas à lui. Quelques enjambés plus tard, toujours en plein dans la foule, tu sens un bras t’agripper et te rejeter avec force en arrière. Un torse dur te reçoit alors que ta main libre se pose dessus pour minimiser le choc de ce… “tirage” ? Tu n’as pas le temps de bien analyser la situation que voilà qu’on te tire à l’extérieur de cette foule. Tu ne comprends pas ce qu’il t’arrive, toutefois tu vois bien que tout le monde s’écarte et que malgré ton incompréhension visible sur ton visage, personne ne semble vouloir te venir en aide. Pas étonnant ! L’inconnu du bar qui tu n’as pris que quelques secondes à reconnaître s’arrête sur le parking aménagé. Tu te fais violence pour ne pas chercher la caisse de ta voiture. Après tout, peut-être avais-tu mal cerné cet homme qui te provoque toujours autant de frissons. Enfin jusqu’à ce qu’il ouvre la bouche.
- Je-...
Aussi peu légitime soit la question qu’il te pose, tu t’apprêtais à y répondre. En la détournant certes, mais à y répondre. Avant qu’il t'interrompe. Avant qu’il t’accuse de le suivre. Toi. Le suivre. Lui. Nan mais sérieux ! Dans quel monde il pense vivre, lui ? Tu te scandalises du toupet qu’à ce type ! Il se prend pour Apollon à se croire au centre du monde. Tu as bien d’autres préoccupations que l’assoiffé de sang qui se bat pour le plaisir de simplement taper sur quelqu’un ! La situation te semble si lunaire, si improbable que tu ne trouves pas d’autres manières de répondre par l’ironie. Une ironie mêlée à la colère. Légèrement acerbe, comme une belle épice déposée au-dessus d’un risotto. Elle ne se voit pas à l’oeil, elle se ressent au goût qu’elle laisse sur la langue. Elle s’entend par la respiration qui s’accélère -et pas à cause de la proximité mais bien de l’exaspération-. D’ailleurs, tu ne perds pas de temps pour enlever ton bras de sa prise comme s’il t’avait brûlé ! Non mais et puis quoi encore ?
- Bah bien sûr, je suis une grande stalkeuse ! Si douée que je me suis fait repérer aussi bêtement, tu lèves les yeux alors que ton exaspération est à son paroxysme. Tu le fais exprès ou à force de prendre des coups, tes neurones ne se connectent plus ? tu hausses un sourcil, le mettant au défi de te répondre.
Fallait forcément que le seul type qui accepte de t’aider un jour, un soir, dans un bar, semble finalement aussi névrosé que l’homme que tu fuyais à l’origine ! Et pourtant, celui-là, tu te permets de le provoquer. Sans même le craindre. Il attise naturellement ton esprit de contradiction, ton dédain et ton exaspération. Vraiment détestable, quoi.
Les démons du passé ont repris le contrôle de son coeur, il ne retombera pas amoureux de si tôt. Il préfère faire fuir les femmes qu'il croise, ou les ignorer.
Récemment promu lieutenant à la brigade des familles et des mineurs.
Dans un loft récemment renové, près de San Carlos Beach, quartier Ouest de Monterey.
Chronologie rapide :
1994 : Naissance
2006 : Emménagement à Monterey
2014 : Séparation avec Nevada + Mort de son père
2016 : S'engage dans la Police
2024 : Devient Lieutenant à la Brigade Famille & Mineurs
- Juin 2024 : Nevada et Deavon se recroisent au lycée. Puis chez un ami. Et renouent leur histoire. Pour une nuit.
- Juillet 2024 : Nevada repart sans un mot, sans un bruit. Deavon renoue avec ses démons, et boxe tout ce qui passe.
- Août 2024 : Il recroise Eléonor lors d'un combat clandestin, Nevada revient de Cuba
***
C'est un bagarreur - un séducteur - un "monsieur je-sais-tout" - un ado' qui a été violenté par son père - un insouciant - un ami loyal et protecteur - un coeur brisé mais le coeur sur la main - un excellent cuisiner - un joueur de poker passionné - un lieutenant de police profondément attaché à son métier - un impulsif & impatient - un fan de vitesses
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Sujet: Re: Quand de vieux démons ressurgissent... Mer 11 Sep - 12:39#
Deavon ne la quitte pas des yeux, et malgré l'ironie tranchante qu'elle utilise pour le tenir à distance, il reste imperturbable, presque amusé. Il penche légèrement la tête sur le côté, comme s'il observait une scène fascinante qu'il ne voulait surtout pas manquer. La scène finale de son film préféré. Son sourire, au départ arrogant, s’étire un peu plus, mais cette fois, de la douceur s’y mêle. Un contraste indéniable avec l’attitude qu’il affiche depuis plus de deux heures. Il lutte pour rester maître de ses émotions, mais elle parvient sans le savoir, et sans le voir heureusement, à animer quelque chose d’autre en lui. Quelque chose qu'il n’a pas envie de montrer et qu'il ne comprend pas encore lui-même. Elle l’énerve, elle le provoque, elle le divertit... Elle le fait vibrer. Une sensation rare, inattendue, qu’il n’avait pas anticipée en la revoyant. Elle est un défi, une énigme qu’il brûle d’envie de résoudre. Contrairement aux autres femmes qu’il croise dans ce genre de soirées, elle est différente. Elle ne se contente pas de sourire et de flatter son égo. Cette carapace qu’elle porte l’intrigue. Il voit toute la hargne qu’elle essaie de mettre entre eux, toute la colère qu'elle essaie de lui renvoyer, et pourtant... il y a autre chose. Une lueur. Une lueur qui semble indiquer qu’elle n’est pas indifférente. Peut-être qu’il se trompe, peut-être qu’il se fait des films mais il a envie de creuser davantage.
Car elle l’attire, il ne peut pas dire le contraire. C’était déjà le cas des mois auparavant, et cette rencontre lui a laissé un goût d’inachevé. De l’amertume aussi. Un peu de frustration. Mais surtout de l’incompréhension. Il sait d’avance que ce chemin est semé d’embûches, elle lui a déjà fait comprendre qu’elle ne s’intéressait pas "aux mecs comme lui" selon ses propres termes. Mais l’intérêt est bien trop fort pour qu’il fasse demi-tour. Et puis, il aime trop les défis qui semblent perdus d’avance. C’est presque viscéral, ancré en lui. Même si ça l’a déjà mené droit dans le mur plus d’une fois, il recommence, encore et encore.
« Une stalkeuse, hum » Il répète ses mots avec une pointe de moquerie dans la voix, un éclat taquin dans les yeux. « Faut avouer que si c’était ça ton plan, t’aurais bien besoin de quelques leçons. » Il recule d’un pas, toujours ancré dans son regard, comme s’il lui offrait une porte de sortie. « Mais bon, soyons honnêtes, je pense pas que tu sois venue jusqu’ici pour moi. T’es juste tombée sur la mauvaise soirée… ou alors sur la bonne, qui sait. » Il continue de la fixer avec ce mélange d’amusement et de provocation qui est devenue sa marque de fabrique.
Il hausse les épaules, une moue faussement désinvolte. « Quant à mes neurones… » Il mime une réflexion exagérée, posant une main sur sa mâchoire d’un air théâtral. « C’est vrai que j’ai pris quelques coups. J’vais pas mentir là-dessus. Mais faut pas croire que ça m’empêche de voir clair dans ton jeu. » Il s’arrête un instant. Il cherche à comprendre ce qu’elle cache derrière cette façade. « Ce que je me demande, c’est pourquoi tu restes là à me balancer tout ça, alors que tu pourrais très bien juste… partir. » Il ouvre ses bras, lui indiquant qu’elle peut partir, qu’il ne la retiendra pas. Pourtant, au lieu de reculer, il fait un pas en avant, réduisant légèrement la distance entre eux. Mais cette fois, il ne la touche pas. Il a vu la manière dont elle s’est détachée de lui quelques minutes plus tôt, et malgré son envie de renouer ce contact, il n’a aucune intention de la mettre davantage mal à l’aise. Il se contente de l’observer, les mains légèrement levées en signe de paix.
« T’es énervée, ça se voit. J’sais pas ce que j’ai fait pour mériter ça, mais OK… » Il la regarde, son expression s’adoucissant. « Mais t’es pas partie. Pas encore. Pas comme la dernière fois… » Il laisse ces mots planer entre eux, se souvenant lui aussi de leur première rencontre, un souvenir à la fois amer et intrigant. Un léger rire lui échappe, plus calme, moins provocateur. « Si tu veux me dire à quel point je suis détestable, vas-y, je t’écoute. Mais si tu veux filer, je t’en empêche pas non plus. T’as le choix. » Il croise les bras sur son torse, sa voix est taquine, mais derrière tout ça, il y a une véritable curiosité, un désir de comprendre ce qui se cache derrière cette façade. Il veut savoir. Il a besoin de savoir. De comprendre qui elle est. Deux fois en quelques mois, le hasard n'a désormais plus d'échappatoire.
Comme pour briser la distance une nouvelle fois la distance entre eux, il avance d’un autre pas. Sa voix devient plus basse, plus intime, presque un murmure dans ce tumulte d'acidité et de brouahaha. Un environnement si bruyant et pourtant qui semble ne plus exister pour le moment. « Et comme la dernière fois, je suis prêt à écouter si tu veux. » Un large sourire se dessine sur ses lèvres, étonnement sincère. « Parce que là, je vois une femme qui essaie de garder le contrôle d’une situation qui lui échappe, et j’te mentirais si je disais que c’est la première fois que je vois ça. »
The night is young And full of possibilities Well, come on and let yourself be free. Tonight was made for me and you.
Eleonor Barrows
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Eleonor sourit à la vie du haut de ses 27 ans, sans se méfier un seul instant de la trentaine qui la guette.
Le coeur qui vascille. Trop fière encore pour admettre qu’il a ce petit truc qui la fait vibrer, elle préfère affirmer haut et fort qu'elle le déteste.
Commerciale chargée de l'état de Californie dans la même société que son père et son cousin (Célian Barrows). Entourée et se sentant protéger, elle reprend le poil de la bête qu'on lui a volé un an plus tôt.
Depuis ses 25 ans, Eleonor vole de ses propres ailes dans l'est de Monterey
On dit le chocolat, c'est la vie. Eleonor en est tout à fait convaincue et pour elle, rien n'a déquivalent que les M&M's.
Elle trouve belle toutes les variétés de fleurs. Si elle devait faire un choix, elle n'hésiterait pas et affirmerait "des tournesols". Elle sont clairement ses fleurs préférées.
Quoiqu’on puisse le servir, elle ne trouvera jamais autant de réconfort dans une boisson que dans celle à base de tequila, son alcool préféré.
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Sujet: Re: Quand de vieux démons ressurgissent... Lun 7 Oct - 13:43#
Quand de vieux démons ressurgissent…
TW : aucun
27 juillet 2024, terrain abandonné à 10km de Monterey
Son regard traîne sur toi. Et encore, le verbe n’est peut-être pas le plus adapté. Peut-être que détaillé le serait mieux. Tu as l’impression que ces yeux se baladent avec une telle lenteur sur toi, qu’il essaierait presque de t’imprimer dans sa mémoire. Le pire : cette idée te fait doucement frissonner d’excitation. T’es complètement perdu, ma pauvre ! Même ta raison ne te ramène pas à elle alors que tu le vois incliner la tête. Pour mieux se délecter ? Tu hausses un sourcils de dédain, l’air de dire “je ne te gêne pas trop ?”. Pourtant, au plus profond -vraiment très profond, hein- tu te demandes s’il apprécie vraiment ce qu’il voit. Depuis le viol, tu as rarement éprouvé ce sentiment de vouloir être désirée à nouveau. Le désir dans les yeux de la gente masculine te transformait directement en nourriture. En chair fraîche. Ce n’était sûrement que dans ta tête mais c’était bien suffisant pour te faire reculer. Tu ne t’étais pas faite nonne pour autant, bien sûr. Toutefois, tu ne trouvais plus vraiment de plaisir à voir que tu plaisais aux personnes lambdas que tu croisais ci et là. Tu ne voulais plus plaire à n’importe qui. Tu n’en étais plus flattée.
Après sa petite balade sur ta silhouette, il finit par revenir vers tes yeux. Tu les levas directement au ciel. Pas trop tôt ! Il te mate sans gêne et finit tout de même par te faire l’honneur de croiser tes prunelles. Dieu quel gentlem-... Quelque chose a changé dans son regard, dans sa façon de te regarder qui coupe subitement l’ironie de tes pensées. Tu ne saurais dire ce que tu vois. Rien, sûrement. Parce qu’au fond, tu ne le connais pas, comment pourrais-tu déceler quoi que ce soit chez lui ? Pourtant, tu jurerais avoir perçu quelque chose. Léger. Fugace. Un moment de faiblesse. Disparu aussi vite qu'apparu. Comme une vision. Ou peut-être un mirage ? Est-ce vraiment important finalement ? De toute façon, tout ce que tu aurais pu chercher pour comprendre ce que tu as cru voir s’envola au moment où il rouvrit la bouche. Tu étais exaspéré par ce type. Exaspérée est un moindre mot, à présent. Maintenant qu’il insulte tes talents de stalkeuse, que tu n’es pas -bien que tu es sûre que tu serais douée pour ce job-, tu te sens simplement lassée. Fatiguée de ce petit jeu. Tu ne veux pas jouer le jeu de la stalkeuse et tu ne devrais pas être aussi offusquée de ces paroles.
Il est temps que chacun reprenne sa route, voilà ce que tu te dis lorsqu’il enchaîne sans même attendre que tu n’aies pu lui répondre. A présent, tu n’es ni lassée, ni exaspérée, tu es mouchée. Tous les mots quittent ta bouche, tu ne sais pas quoi dire. Tu ne peux rien dire alors que la méfiance reprend le dessus. Tu n’aimes pas la piste sur laquelle il veut mettre ses pieds. Ce chemin, tu ne veux pas qu’il l’emprunte. Tu ne veux pas qu’il sache que cette fois encore -et comme la première fois-, tu t’es encore fait piégée ou manipulée. C’est hors de question qu’il puisse encore penser que tu es une femme en détresse. Ou pire : que tu es toujours en détresse. Interdite, tu ne sais pas quoi répondre. Tu danses d’un pied sur l’autre en le fixant, les sourcils froncés. Son expression ne montre aucune curiosité, seulement le même air provocateur que tu lui as envoyé il y a quelques secondes. Peut-être parle-t-il dans le vide ? Après tout, ce type n’a toujours fait que de s’amuser avec toi. Pourquoi serait-ce différent ?
- Clairement la mauvaise, il n’y a pas de doute, tu réponds sans trop te mouiller, un sourire faux et non caché sur le visage.
Tes paroles ne sont qu’un mensonge. Tu n’apprécies pas ce type. Il est imbu de lui-même. Il se prend pour le roi de la jungle et de la savane réuni. Tu l’appréciais limite mieux avec le filtre de l’alcool devant tes yeux. Ce soir, à chaque qu’il a ouvert la bouche, il t’a fait froncer les sourcils, il t’a exaspérée par sa vanité. Et à chaque fois qu’il a fait quelque chose, tu as eu l’impression de te confronter à un macho. A un homme possessif par tu ne sais quel droit. Pourtant, dans cette soirée décevante, il est celui qui te fait aussi sourire. Qui te permet de ne pas voir les minutes s'égrener. Qui te fait te sentir en sécurité. Tu ne passes pas la meilleure soirée de ta vie, c’est sûr, mais sa présence la rend plus simple. Plus facile. Tu détestes ça, surtout venant de lui.
Tu n’es pas une menteuse. Tu fais toujours en sorte de dire la vérité, d’être transparente. Pourtant, tu comprends bien qu’avec lui, ça n’a pas de sens que de lui dire qu’il rend ta soirée plus “acceptable”. Déjà parce qu’il te saoule avec ses grands airs mais parce qu’il ne te laisse même pas le temps de respirer pour revenir à la charge. Monsieur a besoin de prouver ? En effet, tu es toujours là, et rien que cela lui permet d’affirmer qu’il voit clair dans ton jeu ? Mais quel jeu, en fait ?! Tu n’es pas une joueuse, tu n’es pas comme ça. Toi-même, tu ne sais pas pourquoi tu n’es pas encore partie. Pleins de raisons logiques s’entrechoquent mais aucune ne sonne bien. Tu es restée à proximité car tu sais qu’il ne laisserait rien t’arriver. Est-ce vraiment vrai ? Après tout, il a défoncé un mec sans motif il n’y a pas moins de quelques minutes. Tu es restée là parce que tu sais qu’il va te suivre et tu ne veux pas qu’il voit où tu te rends ? Pourtant, tu ne sais pas vraiment s’il va te suivre. Finalement, n’es-tu pas juste restée parce que tu en avais envie ? Plutôt crevée ! Tu n’as juste pas pensé à bouger, c’est tout. Il te parle, tu lui réponds, ainsi va la politesse. C’est bien pour cela que tu es restée. Voilà ! Tu es simplement polie et on ne peut te le reprocher. Et c’est bien parce que la conversation n’est pas finie que tu ne bouges pas cette fois non plus. Par pure politesse. Il aura beau faire son show, cela ne changera rien. Au contraire, chaque geste un peu plus exagéré qu’un autre durcit ton regard, tes traits de visage. Et lorsqu’il écarte les bras en grand, tu fermes les yeux et souffles alors qu’il se fiche ouvertement de toi. Trop c’est trop.
- Je n’ai pas besoin de ton examen psychologique ou de ton autorisation pour me barrer d’ici si je le veux. Profite donc de ma présence le temps que je te l’accorde.
au lieu de jouer au bouffon de la cour du roi. Ton ton est mordant, ton regard ne dévie pas de ses yeux alors que tu lui fais bien comprendre qu’il peut arrêter son cinéma. Si tu sais rire de toi-même, tu ne supportes pas pour autant que les gens en fassent de trop. Se moquer gentiment et humilier quelqu’un est si proche. Qu’il ne franchisse pas cette fine ligne !
Tu fais deux pas en arrière alors que quelque chose change dans son regard et qu’il se décide à arrêter son show en recroisant les bras. Peut-être que la conversation va s’améliorer. Dur de faire pire. Et pourtant… Il doit être pleins de surprises car à chaque fois, il réussit à mettre les pieds dans les sujets qu’il ne faut pas. Tu te braques. Il se rapproche. Il pose des questions. Il attaque. Tu ne dis rien. Comme une biche coincée sous des feux, tu cherches un échappatoire. Une défense. Il n’est pas très loin de toi, sa voix est plus faible. Presque un chuchotement. Ton cœur bat vite, ton souffle s’agite légèrement. Tu perds complètement tes moyens alors qu’il t’offre son analyse. Tu la détestes directement. D’instinct, tu la rejettes. Tu ne veux pas ressembler à ça. Tu ne veux pas donner cette image. Tu fais de ton mieux pour y remédier. Tu te bats contre. Les cours de boxe n’ont donc aucun effet sur ta confiance en toi pour que tu sembles toujours autant perdue, affaiblie ? Tu ne veux pas y croire. Tu ne veux pas que tes efforts soient vains.
- Et toi, alors ? Pourquoi tu es là ? Pourquoi tu te bats ?
Tu as grandi depuis la dernière fois. La boxe t’a aidée à reprendre confiance en toi, à ne plus avoir peur. Elle t’a aidée à comprendre que la meilleure défense, c’est l’attaque.
-Tu n’as pas l’air d’avoir le goût du sang(tu bluffes, tu n’en sais rien, tu ne le connais pas et pourtant tu mets tant d’aplomb que tu sembles sûre de toi) alors pourquoi tu prends du plaisir à frapper ? Qu’est-ce que tu as besoin d’expier ? A quoi tu penses à chaque coup que tu mets ?, tu finis en chuchotant alors que ton visage se retrouve à quelques centimètres du sien, tes yeux obsessivement dans les siens.
Les démons du passé ont repris le contrôle de son coeur, il ne retombera pas amoureux de si tôt. Il préfère faire fuir les femmes qu'il croise, ou les ignorer.
Récemment promu lieutenant à la brigade des familles et des mineurs.
Dans un loft récemment renové, près de San Carlos Beach, quartier Ouest de Monterey.
Chronologie rapide :
1994 : Naissance
2006 : Emménagement à Monterey
2014 : Séparation avec Nevada + Mort de son père
2016 : S'engage dans la Police
2024 : Devient Lieutenant à la Brigade Famille & Mineurs
- Juin 2024 : Nevada et Deavon se recroisent au lycée. Puis chez un ami. Et renouent leur histoire. Pour une nuit.
- Juillet 2024 : Nevada repart sans un mot, sans un bruit. Deavon renoue avec ses démons, et boxe tout ce qui passe.
- Août 2024 : Il recroise Eléonor lors d'un combat clandestin, Nevada revient de Cuba
***
C'est un bagarreur - un séducteur - un "monsieur je-sais-tout" - un ado' qui a été violenté par son père - un insouciant - un ami loyal et protecteur - un coeur brisé mais le coeur sur la main - un excellent cuisiner - un joueur de poker passionné - un lieutenant de police profondément attaché à son métier - un impulsif & impatient - un fan de vitesses
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Sujet: Re: Quand de vieux démons ressurgissent... Mar 8 Oct - 7:42#
Mais qui est-elle vraiment ?
Cette femme qui le fuit du regard, le toise, l’incendie et puis qui qui se met à le titiller. Elle reste silencieuse puis les mots jaillissent de ses lèvres. Elle durcit le regard puis elle s’approche de son visage. Elle ne réagit pas comme elle le devrait, elle ne réagit pas comme toutes les autres femmes de ce terrain vague. Même s’il serait mal venu, voire carrément inapproprié, de réduire les femmes à de simples stéréotypes, c’est pourtant ce que Deavon fait, ce qu’il cherche à faire. Il use et abuse de ses provocations habituelles pour essayer de la comprendre. Il se planque derrière son arrogance ô combien démesurée pour percer à jour le mystère qui reste planté là devant lui, à deux doigts de lui mettre une claque. Un mystère qui l’attire beaucoup trop, mais qu’il pas apte à comprendre ce soir. Ni aucun autre soir de ces dernières semaines. En ce moment, rien de bon ne se dessine sur son visage ou dans ses pensées. Il est dans une phase : trop prétentieux, trop m’as-tu-vu, trop provocant, surtout avec celles et ceux qu’il ne connaît pas. Il ne cherche pas de nouveaux amis. Les inconnus ? Très peu pour lui. Pour ceux-là, il sert une version de lui-même tellement caricaturale qu’on croirait une mauvaise imitation de mauvais film. Et si ça plaît, tant mieux. Si ça ne plaît pas, tant pis.
Soit ça finit dans un lit, soit ça finit sur un ring de boxe. Et ce soir, on dirait que c’est le deuxième round.
« Tu dis une chose et ton regard en dit une autre... » Se contente-t-il de laisser glisser quand elle lui répond que la soirée est clairement ratée. Son sourire carnassier reste accroché à ses lèvres, mais ses yeux, eux, se radoucissent une microseconde, juste assez pour faire passer ça pour un soupçon d'humanité. Parce que lui, compte bien ne pas rentrer seul ce soir et passer une bonne soirée, alors il calcule. Il essaye de juger si c’est avec elle que la soirée se passera, que le jeu se terminera. Mais plus les minutes passent, plus il en doute. Et plus le défi perd de son intérêt. Son regard qui feinte la douceur, son sourire qui ourle ses lèvres, une énième manière de prétendre et d’user de ses charmes pour la faire céder. Mais si cela ne fonctionne pas avec elle, alors il passera à autre chose. Il lève les yeux vers le ciel, plissant les lèvres, signe de sa réflexion. Il se lasse ? Il s’ennuie ? Ou finalement, est-elle trop intéressante et trop vraie pour ce soir ? Secouant la tête, il croise les bras sur sa poitrine quand ses questions viennent le déstabiliser.
Pardon ? Pourquoi est-il là ? Elle a vraiment besoin de poser la question ?
Le jeu s'inverse. Il y a encore deux minutes, elle parlait de partir, lui balançant des répliques dignes d'une diva dramatique, qu'il « profite de sa présence le temps qu'elle l'accorde ». Elle semblait vouloir le fusiller sur place ou se désinteresser complètement de sa personne (lequel était le pire ?)... Mais maintenant, elle le questionne ? Elle s’intéresse, ou pire encore, elle le provoque à son tour. Deavon se retrouve comme un idiot, bouche bée, légèrement décontenancé. Ça le pique, ça fait mal. Il ne s’y attendait pas. Elle s’intéresse ? L’intérêt est étonnement violent, intense et plutôt destiné à le piquer au vif. Une réussite. Clairement. Les yeux de Deavon s’écarquillent légèrement alors qu’une moue mi-amusée mi-surprise prend place sur ses lèvres. Sa manière de masquer ce qu'il vient de se prendre en plein visage.
Que fait-il ici ? Que cherche-t-il à expier ? Si seulement il en avait la moindre idée.
Il tourne lentement son visage vers elle, trop près, trop... tout. Une sensation désagréable lui parcourt l'échine alors que la jeune femme prend une attitude plus sûre d'elle. Une confiance qu'elle lui renvoie en plein visage et qui l'assaille de toute part. Parce qu'il ne s'y attend pas. Lui d'ordinaire si confiant dans ses paroles et dans ses attitudes se retrouve, l'espace d'un instant, confronté à un adversaire plus coriace qu'il l'aurait imaginé. Une femme qui vient de lui renvoyer les questions qu'il évite depuis des semaines. Et que même les coups les plus violents n'ont pas réussi à faire taire. Elle ose le renvoyer à ses propres failles.
« Qui te dit que j’ai pas juste envie de me bastonner et de casser quelques tronches ce soir ? C’est peut-être tout simplement qui je suis et rien d’autre » Murmure-t-il à son oreille, reprenant ses esprits. Elle veut jouer, il peut jouer. Elle veut savoir, il peut balancer une réponse. Un mensonge de plus. De toute manière, c'est ce qu'elle veut non ? Elle ne cherche pas la vérité, elle veut juste le faire flancher, et il ne va certainement pas lui donner cette satisfaction. Alors la provocation ne quitte pas son regard, peut-être un peu trop pour être crédible. « C’est pas ce que tu me disais la dernière fois ? Que j’avais l’air d’être juste un mec bon à boire, draguer, coucher et basta ? Un truc comme ça non ? Il manquait juste casser des gueules dans ton analyse fine de ma personne, mais ouais, t'avais presque tout juste » Un sourire en coin, mi-mesquin mi-... Juste mesquin revient sur ses lèvres alors qu’il s’éloigne de quelques pas.
Oui, il s'éloigne. C'est lui qui s'éloigne le premier.
Parce qu'il ne veut pas en dire davantage. Il n'a pas envie de se dévoiler. De lui donner raison. Et que la proximité de leurs deux corps le tenterait presque. Presque un peu trop pour son propre bien. Il n'a pas envie de ça. De sincérité.
« Tu crois m’avoir m’avoir cerné alors je te propose de garder celle image de moi dans ta tête, ça suffira, pas besoin de chercher plus loin ma jolie » Le "ma jolie" est un peu trop cliché... Mais il est si piquant qu'il fonctionne à merveille sur elle. Il insiste dessus avec autant de prétention que de distance, il sait d'avance qu'elle va adorer le haïr à cet instant là... Et c'est tout ce qu'il cherche.
« C'est exactement ça en fait, j'aime juste le goût du sang... Ou alors j'adore les visites à l'hôpital... Va savoir. » Lâche-t-il en la regardant. Il s'adosse au mur derrière lui, une jambe relevée, d'un air nonchalant, presque ennuyé. En vrai, il serait presque déçu, vexé qu’elle n’arrive pas à voir plus loin que cette image volontairement prétentieuse à outrance, presque immonde, qu’il laisse entrevoir. A-t-il cru un instant qu’il pourrait y avoir plus entre eux ? Que finalement, cette nuit où il l’avait ramené chez lui sans la toucher avait scellé un pacte entre eux ? Tissé un lien invisible entre leurs deux âmes ? Il ne savait rien d’elle, ni elle de lui, et c’était peut-être mieux comme ça. Finalement, ils ne se connaissaient absolument pas, alors pourquoi cherche-t-il à la faire réagir ? Pourquoi s’entête-t-il à rester là, face à elle, son regard dans le sien, les provocations fusant de plus belle ? Pourquoi diable a-t-il envie d’en savoir davantage au fond ?
Non. C’est pas le moment. Il est bien mieux dans son rôle de connard professionnel.
« Tu veux jouer la psy alors ? Le deuxième combat va pas tarder... Ou t'en a déjà eu assez pour te sentir un peu vibrer, sortir de ta p'tite routine ? »
The night is young And full of possibilities Well, come on and let yourself be free. Tonight was made for me and you.
Eleonor Barrows
363
Dobbyyy - elle
Barbara Palvin
QueenC | eilyam-rpg
N/C
Eleonor sourit à la vie du haut de ses 27 ans, sans se méfier un seul instant de la trentaine qui la guette.
Le coeur qui vascille. Trop fière encore pour admettre qu’il a ce petit truc qui la fait vibrer, elle préfère affirmer haut et fort qu'elle le déteste.
Commerciale chargée de l'état de Californie dans la même société que son père et son cousin (Célian Barrows). Entourée et se sentant protéger, elle reprend le poil de la bête qu'on lui a volé un an plus tôt.
Depuis ses 25 ans, Eleonor vole de ses propres ailes dans l'est de Monterey
On dit le chocolat, c'est la vie. Eleonor en est tout à fait convaincue et pour elle, rien n'a déquivalent que les M&M's.
Elle trouve belle toutes les variétés de fleurs. Si elle devait faire un choix, elle n'hésiterait pas et affirmerait "des tournesols". Elle sont clairement ses fleurs préférées.
Quoiqu’on puisse le servir, elle ne trouvera jamais autant de réconfort dans une boisson que dans celle à base de tequila, son alcool préféré.
Présente dès que possible
gold member
Sujet: Re: Quand de vieux démons ressurgissent... Lun 11 Nov - 19:04#
Quand de vieux démons ressurgissent…
TW : aucun
27 juillet 2024, terrain abandonné à 10km de Monterey
La meilleure défense étant l’attaque, c’est que tu fais. Tu attaques, essayant de toucher les points sensibles, ceux qui le feraient reculer une bonne fois pour toute. Qui l'empêcherait de te suivre si tu fuis à nouveau. Parce que tu en as eu envie à sa dernière réplique. Tu détestes la manière qu’il a de te lire, et d’avoir raison dans sa lecture. Tu déteste son attitude. Rien en lui ne t’attire. Tout en lui te fait vibrer.
Tes attaques font mouche. Mieux que ce que tu espérais. Tu le vois à son expression qui change du tout au tout. Hé oui ! Tu ne te laisses pas acculer par un mec dans son genre. Plus maintenant. Il arrive un peu tard, ne joue pas avec la bonne personne s’il souhaite gagner. Il en est surpris, c’est flagrant mais cette surprise ne dure pas longtemps. Le voilà qui reprend sa mauvaise habitude. Son attitude de connard. Son apothéose, c’est lorsqu’il te ramène à ce soir-là. Tu ne veux plus jamais y revenir. Plus jamais être comparée à cette Eleonor-là. Tu as fait bien du chemin depuis et tu ne préfères pas te pencher à nouveau sur le passé. Pour rien au monde, tu n’y retourneras. Tu cherches tes mots pour lui répondre. Un truc bien sec. Bien salé. Un truc qui le laissera sans voix. Mais tu ne trouves rien. Tu n’as pas perdu ta confiance en toi, ton attitude de femme sûre d’elle, mais tu n’es pas méchante pour autant. Tu ne vois pas ce que tu pourrais dire. Et puis… tu sens encore la chaleur de son souffle sur ton visage et étrangement, tu as dû mal à penser à autre chose. Deux choses te laissent pantoise et sans voix : ses mots qui sonnent faux et sa proximité qui, elle, sonne étrangement juste.
Tu ne l’interromps pas lorsqu’il reprend. Tu laisses déblatérer. Donner le change. Te chantonner le pipeau qu’il doit chanter à mille autres filles. Tu sais pourtant qu’il n’en a rien. Aussi loin veux-tu laisser ton passé, tu n’as pas oublier que ce soir-là, il t’a offert un toit. Une couverture. Et il a veillé à ta sécurité. Il aurait pu faire ce qu’il souhaitait de toi. Pourtant, il n’a rien fait. Il ne s’est même pas approché. Il n’est pas aussi méchant qu’il veut que tu le crois. Peut-être est-ce cela qui te dégoûte un peu plus de lui ? Pourquoi vouloir cacher que l’on est quelqu’un de bien ? Pourquoi vouloir ce genre de réputation de connard ? La seule explication que tu puisses trouver logique serait pour écarter les autres de soi. Pourquoi s’auto-détruire ainsi ? Tu n’en sais foutrement rien et, alors qu’il te surnomme “ma jolie”, tu n’as plus envie de savoir. Un surnom ridicule. Qu’il doit même donner à toutes les femmes qu’ils croisent sur son chemin. Qu’il veut mener dans son lit, ça colle avec l’image qu’il renvoie. Un surnom que tu as toujours détesté dans les bouches des téméraires te l’ayant attribué. Un surnom qui t’a pourtant fait rater un battement de cœur en sortant de sa bouche.
- Je ne me serais pas retournée sur un homme aussi vide.
Tu parles avant de réfléchir et tu rougis à ces mots. Mais qu’est-ce que tu viens de dire, là ? Le sens de ces paroles sous-entendant de un que tu ne le crois pas. Ce qui est un fait. Mais aussi que tu t’es retournée sur lui, un fait à nouveau mais que tu ne souhaites pas révéler. Et pourtant, tu ne peux pas rappeler tes paroles, alors tu tentes bêtement de te rattraper :
- Mais peut-être que je me suis trompée, dans ce cas-là, tu n’as vraiment rien d’intéressant.
Tu recules alors toi aussi pour évacuer un peu plus la tension régnant entre vous deux. Elle avait quelque chose de dangereux. D’excitant. Pas ce goût d’interdit, mais bien d’adrénaline. De passion et de vie. Tu t’en échappes en faisant encore quelques pas en arrière. Il est clair que tu n’as plus rien à lui dire. Pourtant, tu ne te vois pas faire d’autres pas en arrière. Échapper à la tension est une chose, lui échapper à lui est autre chose. Est-ce vraiment ce que tu veux ? La réponse logique est oui, c’est ce que tu lui dis depuis le début. Ce que tu défends. Pourtant… cette joute est si… attractive ? Elle a comme un goût de reviens-y. Rien de sain ne pourra se passer ici, tu le sais. Mais ce n’est pas toi qui t’éloignes, qui coupe cette atmosphère électrisante, c’est cette voix qui t’appelle résonnant à tes oreilles.
- Miss Barrows ! Hé oh, on y va !
Tu tiques alors que ta nouvelle amie vient de hurler ton pseudonyme instagram ainsi que ton nom de famille dans lieu si peu fréquentable que celui-ci. Tes lèvres se serrent et tes traits se crispent alors que tu lui fais un geste pour lui faire comprendre que tu l’as entendu. Tu sais que tu dois ramener tes fesses rapidement. Elle pourrait venir te chercher sinon et la scène deviendrait plus que gênante. Elle pourrait aussi partir sans toi. Ce serait clairement pire. En guise d'au revoir, et pour répondre à sa proposition, tu lances tout simplement :
- Excuse-moi, je n’ai pas besoin de ce genre de spectacle pour me sentir vivante. Moi, au moins.
Sur ces derniers mots, tu tournes les talons. Tu avances et entres dans la voiture sans même te retourner. Pourtant, lorsque ton amie démarre, c’est lui que tu cherches du regard à travers la vitre.