« Bonne nuit, ne rêve pas trop de moi » tu cliques sur envoyer avec ce petit sourire sur ton visage. Adaline, ce doux prénom qui raisonne dans ton esprit depuis quelques mois. Toi qui avais mis un point d’honneur de ne plus tomber amoureux a été très vite rompus dès que tu as commencé à lui parler. Elle était là, toute seule sur sa caisse en bois en train de manger des pistaches et toi, tu étais une pauvre âme perdue qui venait d’arriver en ville. Rapidement, elle a conquis ton cœur et tu n’as pas pu résister à tes sentiments pour elle. Oui, tu aurais très bien pu mettre des distances, mais son visage innocent hante tes journées depuis le début. Tu sais qu’elle doit dormir depuis un moment, puisque ce matin, elle a travaillé très tôt à la pâtisserie et toi, tu finis très tard. Tu es passé rapidement la voir pour faire le chemin vers son domicile avant de partir bosser. Travaillant dans le monde de la nuit, il est impossible pour toi de passer plus de temps avec elle aujourd’hui. La soirée, c’est plutôt bien passer, étant au bar, tu as passé ta soirée à servir de nombreux verres des plus compliqué à ceux qui finissent par prendre un simple verre d’eau. Tu es présent depuis mi-août et tu es plutôt content de ton travail qui te permet de gagner un peu d’argent. Un métier qui est loin d’être celui que prédisait ton père, il serait encore une fois dessus que tu n’es pas choisi ce monde-là. Mais toi, le stresse et les paillete ce n’est pas du tout ton truc. Tu as toujours détesté l’avenir qui de prédisais, mais aujourd’hui, tu as eu l’impression d’être au bon endroit. Tu ne connais pas encore tout le monde et tu fais tes preuves auprès de ta patronne, mais tu es plutôt content de toi et de ton parcours. Tu sais très bien qu’avec toutes tes décisions, tu as encore un peu de mal à reprendre contacte avec eux et c’est sans doute pi un ça que tu attends de le faire. Ils ne savent pas où te trouver et c’est la meilleure idée que tu eus ses dernières années. 2h15, le bar est fermés et comme à chaque fois vous avez fait cartons pleins. Après chaque fin de service et une fois la salle rangée, vous vous accordez un petit moment de calme avant de rentrer chez vous. Tu reprends enfin ton téléphone et tu vois sa réponse, chose qui t’a fait simplement sourire. Au moment de rentrer dans ton bateau, tu décides simplement de prendre rapidement une douche et de mettre des vêtements pour dormir. Un vieux tee shirt et un bas de survêtement avant de faire presque 10 mn de route pour la rejoindre. Tu te gare devant la maison et tu vois que le sommeil domine cette demeure. Dans un premier temps, tu l’appelles directement, une fois… deux fois, trois fois. Son sommeil est beaucoup trop profond alors, tu décides une ancienne méthode qui marchait à l’époque et tu lances des petits cailloux à sa fenêtre. Par chance, elle finit par allumer une lumière et ouvrir sa fenêtre. « Adaline ! C’est moi, je peux monter ? » tu parles doucement mais assez fort pour qu’elle puisse t’entendre hors de question de réveiller sa mère. Oui, qui fait ça ? Il est presque 4h du matin et toi au lieu d’aller dormir dans ton lit, tu t’incruste chez ta copine.
Elle est censée être aux études mais c’est un vrai cancre ! Elle séchait tout le temps les cours, pour se fourrer dans des plans foireux. Cependant, elle a été embauchée, au Cranachan, pâtisserie locale de Monterey depuis l'année dernière, tout d'abord dans le but d'effectuer des heures d'intérêt général, mais y est désormais apprentie pâtissière sous la supervision de Thomas, le big boss
Jusqu’à récemment, c’était: Orphelinat, maison d’accueil,… prison… Adaline n’avait pas réellement adresse fixe. Mais il a fallu l’intervention divine de Rosalie Hayes pour bouleverser sa vie quotidienne. C’est désormais dans le quartier ouest de la ville que vit l’adolescente.
« I don’t want a hundred horses. I just want one. »
∟ Adaline a une profonde colère en elle depuis toujours. La mort de celle qui l’a mise au monde l’affecte plus qu’elle ne le pense. Elle n’a pas de souvenir de sa mère car elle était trop jeune pour se rappeler.
∟ Elle ne connait pas son père, il a abandonné sa famille dans les premiers mois d’Adaline.
∟ Tout ce qu’elle possède d’eux c’est une photographie du couple, à la maternité portant aux creux de leurs bras, un nouveau-né ; elle.
∟ Adaline passe souvent par la case prison, une habitude qu'elle connait que trop bien. Pourtant, ce qu'elle n'a pas vu venir, c'est ce qu'elle ressent pour Rosalie Hayes, cet agent du FBI au milieu de tout cela.
∟ Fan incontestée de pistache. Première règle : Ne jamais en laisser traîner, elle saute dessus immédiatement.
« Rien ne permet d’affirmer qu’il existe un “instinct maternel” dans l’espèce humaine, c’est plus comme une force surnaturelle et Rosalie me fait voir cette force en elle... »
« Tu es l'homme qui manque à ma vie. Tout ce que je voulais, c'était ton amour mais tu es parti et j'ai grandi sans toi... Un jour peut-être qu'on se retrouvera toi et moi. »
J’ai ri, mais je ne lui ai pas répondu. Diego savait comment me faire rire mais au fond, il avait peut-être raison. Après tout, je l’avais tout le temps dans la tête. Dés que je me mets à penser à lui, je sens mes joues devenir brûlantes, j’ai le coeur qui bat la chamade, mon estomac qui gargouille de petits papillons. Vraiment, c’est la folie dans mon corps. J’avais presque oublié ce que ça faisait… d’…d’aimer quelqu’un.
Aimer. Je connais ce sentiment, même s’il reste assez nouveau pour moi. J’ai aimé un garçon, l’année dernière. Enfin, je crois ? Oui, je devais être amoureuse de lui, pour lui donner ma virginité. Je devais être amoureuse de lui pour avoir pleurer pendant des semaines, des mois, après notre rupture. J’ai sincèrement cru qu’il était le bon et que je ne pourrais sans doute jamais retomber amoureuse. Ce qui est faux, bien entendu. J’ose l’admettre à présent. Il y a un truc chez Diego qui me fait du bien, qui me donne confiance en moi. Il a cette attitude qui me sécurise lorsque je suis avec lui. J’ai définitivement oublié le mal que j’ai subi par le passé, pour laisser place à une histoire encore plus merveilleuse, j’en suis certaine. Je ne sais pas de quoi sera fait demain ou si nous seront toujours ensemble dans les mois à venir, tout peu basculer je le sais mieux que quiconque mais j’veux dire que je veux profiter du moment présent, du bonheur que procure ces petits moments que je passe ce Diego, alors même si je le trouve amusant, rêver de lui ne semble pas si irréalisable que cela, en fin de compte.
Je passe embrasser maman qui est encore au salon au moment où je décide d’aller me coucher. Éros me suit, comme il le fait chaque nuit, s’installe dans le lit avant même que j’y sois moi-même. Je me change, enfile un pyjama de saison et glisse sous les couvertures. Ce soir, je n’ai pas besoin de pactiser avec le Diable pour pouvoir m’endormir, à peine ai-je fermé les yeux, que Morphée s’est installé aussi vite qu’il lui fût possible. Je me réveille, avec les grognements d’Eros, au-dessus de moi. Léger sursaut quand il recommence, ce qui m’oblige à me redresser sur le lit et de lui marmonner une fois que je dois l’heure qu’il est :
Oh Éros, t’exagère… rendors toi !
Je me laisse tomber sur le lit, en fermant les yeux quand j’entends des petits bruits contre la fenêtre de ma chambre. Éros est de nouveau aux aguets. Je sors alors du lit, ne faisant qu’un bond afin de me diriger vers la fenêtre après avoir allumé la lumière. En l’ouvrant, j’aperçois Diego, j’suis étonnée de le voir si tôt? Tard ?
Diego ? Mais qu’est-ce que tu fais là ?
Je murmure moi aussi. Je ne voudrais pas réveiller Rosalie. J’ajoute rapidement :
Vas-y grimpe !
La structure de bois contre la maison l’aidera à monter vers ma fenêtre sans difficulté. Je rassure le chien, qui s’impatiente de voir qui débarque ici mais je ne peux pas le sortir de la chambre sinon il va se mettre à aboyer et s’en sera fini de cette petite visite nocturne imprévue. On n’a jamais vraiment discuté des règles de cette maison avec Rosalie, au sujet des garçons, dans ma chambre… en pleine nuit, qui plus est. Ou peut-être qu’on a déjà eu cette discussion et que je ne m’en souviens plus ? Hum…
Une fois Diego rendu à ma fenêtre, il est immédiatement accueilli par Éros qui lui passe une inspection reniflage en profondeur. Les joues en feu tandis que je croise son regard, je dis, en souriant bêtement :
Salut.
J’ose un baiser timide, sur ses lèvres, avant de reporter mon attention sur Éros. Je l’agrippe par son collier avant de m’excuser auprès de Diego. Ensuite, je fais sortir le chien de ma chambre. Connaissant le colosse, il va monopoliser toute l’attention et puis, j’ai pas envie j'imagine réveille ma mère de si bonne heure. Il va juste se coucher devant ma porte, j’imagine… J’espère, dans tous les cas ! Revenant à Diego qui n’a pas bouger de sa place initiale, je lui dis, toujours à voix basse :
T’arrivais pas à dormir que tu t’es dit qu’il était préférable de perturber mon sommeil ?
Évidemment, c’est pour rire, mon expression faciale me trahit tout de suite.
CODAGE PAR AMATIS
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EVIDENCE★
« Quand on aime quelqu'un, on a toujours quelque chose à lui dire ou à lui écrire, jusqu'à la fin des temps. »
Visite nocturne
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