Les blessures de l'âme sont les plus difficiles à cicatriser
Timaël Sörensen
214
LoOm
Johnny Edlind
Hoodwink
/
31 ans, né le 03/03/1993 à Stortorget (Suède)
«Un jour une étoile est venue illuminer ma vie.
Puis la lumière disparue.
Cette étoile était filante.»_Lorthy
Célibataire, mais fiancé par le passé, ses sentiments semblent encore bien tourmentés et son cœur peu enclin à offrir sa clé.
Pompier au Fire Station à l'Est de Monterey - Pôle "Maîtrise du feu"
Suit actuellement une formation afin d'apprendre à piloter des hélicoptères
Dans un petit appartement dans le centre de Monterey.
Plutôt cosy par sa décoration pleine de sobriété ainsi que des plantes d'intérieur soigneusement disposées pour apporter une touche de verdure et de vie.
Présence
bronze member
Sujet: Les blessures de l'âme sont les plus difficiles à cicatriser Lun 28 Oct 2024, 20:18#
Les blessures de l'âme sont les plus difficiles à cicatriser feat @Leaven Castillo
Deux semaines s’étaient écoulées depuis son retour. Deux semaines à réfléchir sans véritablement y parvenir. Bien évidemment, son premier réflexe fut d’en parler, de lâcher la bombe quant à son retour en pleine soirée auprès de ses 3 meilleurs piliers. Tout comme lui, ils en eurent le souffle coupé, mais respectèrent tout autant son besoin de ne pas s’épancher. Tim était ainsi, aussi extravertit qu’introvertis, faisant généralement preuve d’une grande pudeur chaque fois que ses propres sentiments se trouvaient engagés. Il était assurément bien meilleur conseiller, dommage qu’il ne sache pas lui-même appliquer ce qu’il avait tendance à prodiguer. Parait-il que le cordonnier est bien souvent le plus mal chaussé ? Non... Égal à lui-même, Timaël avait vécu son deuil à sa façon, seul et parfois dans l’autodestruction. Un peu de trop de boissons, place à la baston. Il s’était même fait interpeller, ivre et persuadé que de leur ancien appartement, ils n’avaient jamais déménagé. Imaginez la tête des quinquagénaires réveillés par un homme en état d’ébriété ! Fort heureusement, sur Deavon, il avait pu compter, encore et encore, de toute évidence jamais lassé de l’aider à se relever. Sa dette en bouteilles de bière n’avait de cesse d’augmenter, peut-être devrait-il songer à s’en acquitter ! Mais assurément, sans eux, ses deux dernières années auraient pu se terminer bien plus tragiquement. Douché et vêtu d’une chemise blanche et d’un jean légèrement délavé, Timaël affrontait dans le miroir son regard légèrement bleuté. Comment allait-il pouvoir lui dissimuler ? Elle en serait d’autant plus s’inquiète et pleine de culpabilité. Bien loin de posséder toute une armada de maquillage, l’arme parfaite en termes de camouflage, ce fut non sans une certaine appréhension que son appartement, il en vint à quitter, il trouverait bien quelque chose à lui raconter.
Trois petits coups donnés, il était nerveux à l’idée de la retrouver. Ils avaient tant à se dire, à évoquer. Bien évidemment, ils avaient brièvement échangé, à coup de messages de temps à autre envoyés, mais au silence, il s’était aussi parfois autorisé. Trop éploré, endeuillé. Son esprit peinait à ne plus songer à leur bébé. Certains pourraient penser que cette perte serait d’autant plus facile à surmonter, car jamais né, mais cet enfant représentait à lui seul un bonheur inespéré, le signe que la roue du destin avait bel et bien tourné. A la perception de son visage, un petit sourire vint le gagner, aussi fragile et timide qu’au premier regard échangé… « Bonjour » Un regard échangé, une banalité prononcée. L’approche était faite en toute simplicité, ne se risquant pas à lui demander comment elle se sentait. Il était évident qu’elle aussi souffrait, bien plus qu’il n’y paraissait, après tout elle l’avait porté, sentit grandir avant de périr... Son estomac en vint naturellement à se nouer, tentant tant bien que mal de lutter contre sa propre culpabilité, ce sentiment d’impuissance qui se refusait à le quitter. Perdu un court instant dans son regard, c’est en direction de deux cartons et d’un sachet en son sommet qu’il en vint à dévier pour attirer son attention « Je t’ai apporté quelques-unes de tes affaires…Tu m’invites à entrer ? » Non pas que de sa politesse, il en venait à douter, pour autant, il était bel et bien décidé à ce qu’elle n’ait rien à porter. Les bras de nouveau chargés, il fit son entrée, déposant les cartons non loin du canapé afin de lui permettre de les déballer en toute tranquillité. « Je pourrais t’en apporter d’autres la prochaine fois. Enfin, si tu le souhaites…Autant tu préférais t’acheter d’autres vêtements. Je suis désolé… j’aurai peut-être dû te le demander avant de te les imposer, eux et les souvenirs qui y sont rattachés » Pourquoi avait-il l’impression de toujours tout foirer ? De ne plus parvenir à être celui qu’autrefois, il était... Gêné et une nouvelle fois en proie à cette culpabilité qui sans cesse, le harcelait, Timaël grimaçait, passant le long de sa joue une main qui laissait entrevoir combien il était navré de ne pas y avoir préalablement songé. Autant elle préférait oublier, s’acheter de nouveaux vêtements pour cette nouvelle vie qu’elle s’apprêtait à commencer. La vérité était qu’il n’en avait aucune idée, s’était simplement contenté d’improviser. Se retournant en direction des cartons, sur la pochette, sa main prit délicatement position. « Je t’ai aussi pris quelques pâtisseries dans ta boulangerie préférée. Tu seras ravie d’apprendre qu’ils font toujours celles que tu adorais prendre au petit déjeuné. » Un petit sourire amusé, sa main vint naturellement piocher une pâtisserie dans le sachet, aussitôt extirper aussitôt avaler. « Quoi ? j’en profite tant que j’ai encore une chance d’y goûter, mais je dois avouer que tu avais raison, c’est délicieux. Un café et c’est parfait. Allez, tu ne vas tout de même pas me laisser être le seul à m’empiffrer ? » Le sachet proposé, son sourire amusé, c’était un peu plus encore étiré. Parler pour garder l’esprit occupé, ne pas songer pour ne pas sombrer…Était-ce si mal que de se laisser emporter par un peu de légèreté ?
«La vie est une souffrance. Il n'y a pas d'échappatoire. C'est la vérité. Ce qui importe, c'est comment nous gérons la souffrance et cette vérité..»
Leaven Castillo
18
Pivette / elle
Andrea Duro
Pivette
Wilhemina Lazzari
30 ans
Malgré le temps passé et les incertitude, son cœur appartient toujours à la même personne. Elle se considère toujours comme fiancée tant qu'ils n'auront pas pu parler.
Ancienne infirmière aujourd'hui illustratrice.
Elle revient à peine en ville, pour le moment elle pose ses bagages dans une chambre d'hôtel.
Sujet: Re: Les blessures de l'âme sont les plus difficiles à cicatriser Lun 28 Oct 2024, 21:29#
Les blessures de l'âme sont les plus difficiles à cicatriser. ft. Timaël & Leaven
Penser que l'attente, cette solitude de deux longues années avait été la plus dure, c'était me tromper, sur toute la ligne. Être de retour, me trouver dans la même ville sans pouvoir être à ses côtés, c'est encore plus difficile, douloureux. Mais je dois m'y plier, je dois lui laisser le temps dont il a besoin, depuis le jour de mon retour il y a eu quelques échanges de messages, une certaine nervosité dans nos échanges, c'est étrange de devoir me censurer. Si je m'écoutais je lui dirais combien je l'aime, combien ma vie n'avait plus de sens sans lui à mes côtés. À quel point je tentais de me raccrocher à nos souvenir pour tenir, pour pouvoir lui revenir un jour. Mais tout ça j'ai cette étrange impression que je n'ai pas le droit de le lui partager, que ma vie s'est mise sur pause, mais durant deux ans la sienne a continuée, sans moi. Sans nous. C'est ce qui fait le plus mal aujourd'hui, ce qui me ronge le cœur et pourtant je veux y croire au fond de moi, on ne peut pas effacer plus de dix ans d'amour d'un coup d'un seul ? Si ?
Croire pour deux. Je l'ai fait par le passé, quand il pensait toucher le fond quand il ne croyait pas en lui, je ne pouvais pas le laisser sombrer parce qu'au fond de ses yeux, je voyais la personne exceptionnelle qu'il était, celui que j'aimais du plus profond de mon être. Je sais qu'il est toujours là aujourd'hui, ce que je ne sais pas c'est s'il voudra se battre pour nous donner une chance lui aussi. Je ne veux pas lui mettre une quelconque pression et c'est pour ça que je ronge mon frein en silence, me défoulant sur mes illustrations, j'ai eu de longue conversation avec mon agent, mes premières publications vont ressortir sous mon véritable nom désormais, je sais qu'il a de nouvelles commandes qu'il doit m'envoyer prochainement et me plonger dans ces créations sera salutaire je le sais pertinemment !
Deux semaines. Deux semaines que petit à petit je récupère ma vie, pour le moment j'ai encore du mal à sortir de cette résidence, il faut que je reprenne contact avec ceux que j'ai laissé du jour au lendemain, mais ça aussi c'est difficile. Il n'y a qu'une ancienne collègue de l'hôpital qui était une amie proche que j'ai contactée, à qui j'ai tout expliqué, une nouvelle fois avec l'aide de Maggie, sans elle je ne sais pas comment j'aurais fait pour tenir ces deux semaines. C'est elle qui m'a empêchée de sortir au milieu de la nuit pour aller retrouver Timaël, essayant de me convaincre que s'il devait revenir vers moi il le ferait à son rythme. Je sais qu'elle a raison mais au fond de moi j'ai cette angoisse qu'il ne revienne pas, que ces deux ans aient fait leur œuvre et qu'il ait tout oublié de ce qu'il y avait de si beau et si fort entre nous. Je sais que c'est une éventualité, après tout nous n'avons pas eu beaucoup de temps pour échanger lors de ma visite et je ne sais rien de ce qu'il vit en ce moment. Je veux être forte. Je le veux vraiment.
Lorsque l'on frappe à la porte je me fige une seconde puis, la main sur la poignée, je prends une grande respiration et ouvre la porte sur un Timaël les bras chargés qui me salut et à qui je souris, heureuse de pouvoir contempler ce regard qui me réchauffe le cœur. "Salut !" Il me faut quelques secondes pour réaliser que c'est bien lui qui se tient devant moi et je fais un pas de côté en ouvrant grand la porte pour le laisser passer. "Oui pardon entre, bien sûr ! Je te remercie pour les affaires je …" J'aurais pu passer les chercher chez toi ? Oui sans doute, mais peut-être que c'est beaucoup trop tôt pour que je découvre sa nouvelle vie, ou qu'il tient à garder son espace à lui rien qu'à lui ? Je l'observe déposer les cartons et referme la porte de l'appartement derrière nous alors que je l'écoute presque s'excuser de ne pas savoir si je veux tout récupérer ou non, tant nos souvenirs sont présents et liés à ce que je possède. "Je ne sais pas comment te remercier d'avoir garder tout ça … il n'y a que des souvenirs qui me font du bien avec toutes ces affaires, j'aime cette vie …" Je ne termine pas ma phrase, trop peureuse de me laisser submerger par une crise de larmes si je me laisser aller à la nostalgie de cette vie tout simplement parfaite que nous avions avant qu'on ne me force à disparaitre.
Je suis tirée de mes pensées lorsque je l'observe attraper la pochette et un sourire empreint de nostalgie éclaire mon visage en le voyant piocher une pâtisserie et ses mots emplis de légèreté me font du bien. Je m'approche de lui et lui prends rapidement le sachet des mains avant de mordre à mon tour dans la pâtisserie qui me ramène directement à des souvenirs doux, sucrés et pleins d'insouciance. "Installe-toi je nous prépare du café, et ne mange pas tout avant que je revienne !" Je file dans la cuisine sortant deux tasses et nous préparant le breuvage amer. La douceur du sucre qui fond dans ma bouche contraste avec la dureté de la force dont je dois faire preuve pour ne pas lui sauter dans les bras et l'embrasser. Deux ans que j'imagine nos retrouvailles, deux ans de scénarios en tous genres et aucun ne s'approche de celui que nous vivons. Après quelques minutes je reviens dans le salon et pose un plateau avec les deux tasses et la petite cafetière sur la table basse, m'installant sur le canapé à ses côtés tout en versant le café. "Je suis contente que tu sois là …"
“Not everyone gets a second chance. If you do get one, take advantage of it because it’s a gift, and it may be something better than you had before!” – Nishan Panwar
Timaël Sörensen
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Johnny Edlind
Hoodwink
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31 ans, né le 03/03/1993 à Stortorget (Suède)
«Un jour une étoile est venue illuminer ma vie.
Puis la lumière disparue.
Cette étoile était filante.»_Lorthy
Célibataire, mais fiancé par le passé, ses sentiments semblent encore bien tourmentés et son cœur peu enclin à offrir sa clé.
Pompier au Fire Station à l'Est de Monterey - Pôle "Maîtrise du feu"
Suit actuellement une formation afin d'apprendre à piloter des hélicoptères
Dans un petit appartement dans le centre de Monterey.
Plutôt cosy par sa décoration pleine de sobriété ainsi que des plantes d'intérieur soigneusement disposées pour apporter une touche de verdure et de vie.
Présence
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Sujet: Re: Les blessures de l'âme sont les plus difficiles à cicatriser Jeu 07 Nov 2024, 18:13#
Les blessures de l'âme sont les plus difficiles à cicatriser feat @Leaven Castillo
On pourrait croire que deux années auront suffi pour lui faire oublier, ce sourire qui autrefois le faisait chavirer. Pour autant jamais il ne s’était effacé, toujours ancré dans chaque souvenir auquel la demoiselle était rattachée. Impossible de le nier, ce dernier lui avait manqué. Elle lui avait manqué. À son entrée dans l’appartement, son regard navigue pour finalement déposer les cartons non loin du canapé, à proximité afin de pouvoir les déballer en toute tranquillité. Il n’avait pas eu la force de les trier, Dante lui ayant prêté main forte pour tout emballer. Ce jour-là, il s’était surpassé pour lui changer les idées, l’humour étant l’une de ses principales qualités. Il parvenait à le comprendre sans grande difficulté, sans qu’il n’ait véritablement besoin de s’exprimer, de mettre en évidence ses sentiments qu’il avait tendance à intérioriser. D’autant plus depuis que Leaven s’était volatilisée…Et si...à son tour, elle préférait oublier ? Ne pas se confronter à ce passé qu’elle avait dû abandonner ? Timaël se mit soudainement à douter, à s’excuser de ne pas avoir pris la peine de la consulter avant de lui apporter des affaires chargées d’histoire, de souvenirs, mais aussi de nombreux espoirs. Ses paroles eurent le don de lui soutirer un fin sourire, de nombreux flashs venant soudainement l’envahir. « Oui…moi aussi. » Les années avaient beau s’écouler, Tim savait qu’en lui, elles resteront à jamais gravées. Possiblement ses plus belles années. Pour autant il ignorait encore s’il aurait la capacité de se défaire de sa propre culpabilité, de cette souffrance qu’on leur avait imposée. C’était…Trop compliqué pour que d’un coup d’un seul tout soit effacé. Bien des choses avaient changé, lui le premier… Dans un raclement de gorge destiné à ne pas se laisser sombrer dans les souffrances qu’il peinait à dissimuler, Tim’ en vint finalement à ajouter : « Inutile de me remercier. Je…je n’arriverais plus à les voir tous les jours… C’était trop dur, mais ça l'était encore plus de m’en séparer. » Sans oublier qu’il l’avait longtemps cherché, espéré son retour à ses côtés avant de se faire à l’idée qu’elle l’avait peut-être définitivement oublié... Bien évidemment il aurait pu tout lui expliquer, combien cela avait été difficile pour lui, combien il l’avait cherché jour et nuit. Toutes ces raisons qui l’auront finalement poussé à mettre en cartons tous ses habits, sans jamais vraiment parvenir à ce qu’elle tombe dans l’oubli. Peut-être au détour d’une conversation, mais pour l’heure, il avait besoin d’un moment dépourvu de toute tension.
En ce sens, il s’était rendu à la boulangerie, avait acheté SA pâtisserie. Un petit rire en vint naturellement à lui échapper, constatant combien certaines choses n’avaient pas changé. Sa gourmandise eut le don de le rassurer, elle ne se laissait pas aller. Silencieusement conscient que par-delà les sourires, Leaven devait tout autant souffrir. « Je ne promets rien ! » À revenir au plus vite, il venait de l’inciter, menaçant odieusement sa pâtisserie préférée. Bien évidemment elle ne serait aucunement dévorée, l’ayant spécialement apportée pour que Leaven puisse s’en régaler. Profitant de cet instant de solitude, Timaël prit son téléphone pour s’enquérir de son œil blessé, le bleu semblait s’estomper…parfait ! Peut-être qu’en rien, elle ne le remarquerait. À son retour son sourire en vint naturellement à s’élargir, posant son téléphone sur la table basse pour suivre du regard Leaven quand du café elle en vint à lui servir. « Je te remercie. Ça me fait plaisir de te voir, que tu sois rentrée ». Son sourire se voulait en proie à une certaine sincérité, rassuré de la savoir en sécurité, mais aussi tout bonnement à ses côtés. Sur elle il pourrait ainsi veiller, qu’importe tous les dispositifs mis en place par l’agent qui se devait de la protéger. De ce petit sourire moqueur qu’elle n’aurait de cesse de lui adresser. D'une main, il en vint d'ailleurs à diriger le sachet en sa direction « Régale toi, tu dois reprendre des forces... Comment se passe ton retour aux sources ? Tu comptes pouvoir reprendre ton poste d’infirmière ? » Un métier pour lequel elle était particulièrement douée, qui définissait à lui seul toute sa générosité, sa bonté. Elle aimait aider, soigner, l’avait sauvé. Lui, la mauvaise graine qui avait finalement fleuri. Abreuvé par son amour, encouragé dans les mauvais jours. Elle lui avait tant apporté et lui…N’avait pas sû la sauver. Non Tim’, ne sombre pas, boit. De sa main la tasse vint à l’encontre de ses lèvres au sourire retranché, déstabilisé. « Bon sang, pourquoi tes cafés sont toujours meilleurs que les miens, hein ? » Oui..de la légèreté ! Pour autant, une part le lui savait que trop bien, c’était justement parce que c’étaient les siens.