Joanne Prescott // Caleb Adelson // Andrea Hopkins // Thomas Fraser // Valeria Myers // Gregory Sutterlee // Eli Hartley // Nyls Norwood // Charlie Sharp // Stefan Salomon // Oonagh Fitzgerald
Trente deux ans, la jeunesse qui s’échappe, le poids des responsabilités marquant mon visage mais une étincelle dans le regard qui prouve qu’il me reste encore tant à vivre.
Déception ambulante dans le domaine que je ne connais que trop peu. Le manque de temps m’a empêché de m’engager et d’explorer bien des opportunités. Me pensant en couple depuis des années, vive désillusion, je me considère désormais comme libre, restant toutefois enchaînée à un amour avec lequel je n’aurais jamais dû rompre.
Après sept années d’engagement auprès de “Médecins sans Frontières”, je suis désormais Chirurgienne Traumatologue au Monterey Memorial Hospital. Je tente de trouver mes marques dans un nouvel environnement, de composer avec mes collègues. Tâche ardue quand l’indépendance et l’adaptation perpétuelle ont été mes deux piliers de carrière depuis toujours.
J’ai dégoté un bungalow très simple, dans un coin reculé de Monterey, dans le quartier Est. À deux pas de l’océan, je renoue avec cette liberté qui me rassure et une solitude qui me soulage du brouhaha permanent du monde qui vit, inlassablement, autour de mon esprit parfois engourdi.
Thought I couldn't breathe without you
I'm inhaling
You thought I couldn't see without you
Perfect vision
You thought I couldn't last without you
But I'm lastin'
You thought that I would die without you
But I'm livin'
✵ Ne porte que des Converses
✵ Porte constamment du vernis noir aux pieds
✵ Farceuse, elle pouffe de rire sans arrêt, sourit à chaque occasion
✵ Asmathique
✵ Porte une chaîne de cheville avec des perles de toutes les couleurs
✵ Se fait masser une fois par semaine, suite à sa sévère chute à cheval
✵ A réservé un mur dans son bureau à l’hôpital rien que pour sa collection d’affiches de films de cinéma
✵ Très friande de la voyance, elle consulte au minimum une fois par mois
✵ Sait coudre à la perfection
✵ Son prénom est un hommage à sa Grand Mère qui a vaillamment combattu pour le droit des femmes
✵ Distribue le courrier dans son quartier, extrêmement serviable
✵ A une passion secrète: les bouteilles de rhum pour lesquelles elle dépense de véritables fortunes
✵ Ambidextre
Une bouteille de Rhum Plantation Venezuela 2010. Vide.
À l’image de mon cœur, brisé. Le parfait reflet de mon âme, meurtri. Au contraire de mon esprit, chaotique.
Je n’arrive plus à mettre de l’ordre dans mes pensées. Elles sont bien trop éparses, s'emmêlent les unes avec les autres. Forment rapidement une boule monstrueuse qui ne cesse de grossir, prend possession de mon ventre, ne bouge plus, s’installe confortablement. Elle prend ses aises, se sent chez elle et pour cause, elle devient quotidienne, tout autant néfaste que curieusement logique. Elle a pour nom Le Manque.
Oui, elle me manque. Je me refuse à prononcer à haute voix son prénom, ni même le murmurer silencieusement pour moi-même, encore moins de penser à ces cinq lettres terrifiantes. Non, je l’évite, autant que faire se peut. La tentative est vouée à l’échec, pourtant, j’essaie. Encore une fois. En vain. Je ne peux pas rester statique alors je bondis hors de ma chaise, installée sur une terrasse à deux pas de l’océan, dans une maisonnette qui respire pourtant l’apaisement. La Nature me hurle de me calmer, de cesser de me tourmenter et pourtant, je n’entends pas cet appel. Je n’y réponds pas favorablement. Je souffre et j’aimerais que l’Univers tout entier le réalise, me prenne en pitié et résolve cette situation que je n’ai jamais réclamé. Et pourtant, rien ne s'arrange. Rien n’ira dans mon sens. Jamais. Elle est partie. Après cinq années de parfaite idylle, de romance cristallisée dans une bulle d’un verre que nous avions forgé, elle a choisi. Elle m’a quitté.
Non, je refuse d’y repenser. De me replonger dans ce malheur incessant. Je ne peux pas continuer à broyer du noir, je dois trouver quelque chose à faire. Pour cesser d’y penser, pour arrêter de culpabiliser alors que tout ce que j’ai toujours demandé, c’est d’être heureuse avec elle. Pas triste à mourir… sans toi…
La décision est rapidement prise: je dois quitter mon cocon pour me confronter au monde. Pour sortir de ma zone de non confort, pour réagir, enfin, pour cesser d’être la victime et devenir mon propre bourreau. Pour que les choses changent, avancent et ne reculent plus jamais. Mon envie fait écho à cette excellente bouteille de rhum vide, j’ai envie d’en obtenir une nouvelle. Après quelques recherches rapides sur mon smartphone, le lieu de ma débauche incertaine est tout trouvé. Je m’y rends à pied, je me sens vivifiée, revigorée. L’air est plutôt frais malgré une chaleur persistante, cette ambivalence m’interroge mais je tiens bon, je garde le cap. Dès que je pénètre dans la boutique, une clochette retentit au-dessus de ma tête. Je prends quelques secondes pour l’étudier, ce bruit se répand entre mes côtes. Il est étrangement satisfaisant, et puis, je me dis que je commence à perdre la boule. Je suis sortie de mes rêveries par le gérant qui m’offre un discours commercial qui se cible au fur et à mesure de ses questions. Ses sourcils arqués sont la preuve de son étonnement, des femmes qui s’y connaissent en rhum, ce n’est pas courant. La dégustation débute, tout d’abord solitaire et au gré des arrivées, je suis seule avec un peu de monde autour. Mes oreilles trainent et dégustent allègrement des conversations platoniques. Mon attitude n’est pas déplacée tant elle est propre à moi-même. Je me convainc du bien fondé de ce choix, je vadrouille, mon verre à la main, me laisse porter par la foule. Et lentement, je souris. Geste devenu forcé, évaporé de mes attitudes habituelles, de mes réflexes innés. Je croise le regard d’un inconnu et soudainement, je me dis que plus rien n’est grave. Plus rien n’a d’importance. Ou est-ce à cause de l’alcool que j’ai ingéré et qui me fait déjà tourner la tête? Ivresse salvatrice, consolatrice. Titubant jusqu’à je ne sais où, je finis par débusquer des escaliers menant à une cave secrète. Contenant sans doute un trésor? Ou mieux encore, la solution définitive à tous mes problèmes?! Exaltée, je descends quelques marches, je me sens guillerette. Mélancolique. Et sans doute un peu ivre. Mais au moins, je me sens remplie. J’évite de penser, je me concentre sur un objectif, j’ai un but à atteindre. Et au fond, c’est tout ce que je demande. Arrêter de me questionner.
Arrivée sur la terre ferme, je pousse un soupir de soulagement, je me cherche une nouvelle distraction, un autre point d'ancrage. Je le trouve chez cet inconnu, qui a aussi eu l’audace de rejoindre ce coin reculé de l’établissement. Un partenaire dans un fait délictueux? C’est hautement amusant. Proposant un rire crispé, j’attrape une bouteille, dans une gigantesque caisse, et pose une question rhétorique:
Vous l’avez goûté, celui-là?
Oui, celui-là. Ce goût amer qui reste en bouche et qui, secrètement, porte l’espoir d’un détachement total. On dit souvent qu’on boit pour oublier mais c’est faux. Ce qu’on cherche, surtout, c’est boire pour se souvenir…
_________________
« Heaven is a » place on Earth ✵
When you walk into the room You pull me close, and we start to move And we're spinnin' with the stars above And you lift me up in a wave of love
Vingt-neuf automnes ♗ Scorpion dans l'âme, le 16 novembre fut le plus beau jour en te faisant les meilleurs des cadeaux, et aujourd'hui, avec le retour ta jumelle, son symbole s'est amplifié. ♗ Cutie
Envouté ♗ Sous le regard profond d'un homme, ton cœur s'égare et se laisse envoûter, captif d'un charme indéfinissable. Chaque murmure de sa voix tisse en toi un sortilège doux et irrésistible. ♗ Léo
Co fondateur ♗ D'une entreprise de construction et rénovation extrême avec Landon.
Ouest ♗ Ranch familial, tu t'y es installé à ton retour. Avec les allers retours de ton père en prison, tu ne te voyais pas séparer de cette demeure familiale. Elle est le vestige de tant de souvenirs et un point d'accroche de votre famille. D'autant plus, qu'il est aussi devenu un point de rendez-vous pour cette seconde famille que tu as pris soin de monter de toutes pièces
First and last love ♗ Une âme sœur est quelqu'un qui a des serrures adaptées à nos clés et des clés adaptées à nos serrures. Amour immatériel et éternel, animées par la même passion nos âmes s'aiment. Elles ont des conversations que les mots ne pourraient jamais décrire. ♗ Bibou
♗ Ton âme ne se matérialise que dans les armes blanches, tu excelles dans ce domaine
♗ Grand fan de basket
♗ Grand passionné de mythologie
♗ Hadès, ton American Bully XL est la prunelle de tes yeux
♗ Ta tribu est ton oxygène
♗ Tu disposes d'un QG pour ton commando
♗ Combattant MMA depuis son jeune âge
Fréquente ♗ Aussi souvent que je le peux, mais je jette toujours un coup d'oeil rapide quand le temps me prend de court
great member
Sujet: Re: « Rhum. Terme générique pour de brûlantes eaux-de-vie qui plonge dans le délire les ligues de tempérance. » Ven 9 Aoû - 22:54#
Rhum. Terme générique pour de brûlantes eaux-de-vie qui plonge dans le délire les ligues de tempérance ♗ août 2024
Tu avances d’un pas lourd dans les rues, ton esprit embrouillé par la récente déception que tu viens de subir. Leo, la seule personne à laquelle, tu as osé ouvrir ton cœur en un temps record, après des années de solitude glaciale, t’a brutalement mis sur la touche. Le souvenir de votre dernière conversation te brûle encore l’esprit, chaque mot prononcé est une lame affûtée qui s'enfonce un peu plus dans ta chair. Tu as pourtant cru, un instant, que tu pourrais échapper à ta propre noirceur en trouvant refuge auprès de lui. Mais maintenant, tu réalises à quel point tu t’es trompé. Tu as besoin de te retrouver, de te réancrer dans une réalité que tu peux contrôler. Tes pas le menèrent instinctivement vers tes chemins habituels, des endroits où tu peux être loin des regards indiscrets et des souvenirs amers. Pourtant, en cet instant, une impulsion inattendue te pousse à entrer dans une boutique de spiritueux. Peut-être que la nouveauté d'un lieu inconnu serait suffisante pour noyer temporairement ton chagrin.
Lorsque tu franchis la porte, une petite clochette tinte au-dessus de toi. Le bruit te fait presque sursauter, comme si cet éclat métallique venait troubler l’équilibre précaire que tu essayes de maintenir. Tes yeux balyent rapidement la boutique, repérant le gérant qui se dirige vers une cliente. D’un simple coup d’œil, tu l’évalues, cette femme à la posture étrange et à l’aura subtilement désespérée. Elle semble hors de place, tout comme toi. Une part de toi, la part analytique qui ne s’éteint jamais, s’attarde sur son attitude. Tu te diriges vers le fond de la boutique, cherchant à te perdre parmi les bouteilles. Mais l’espace clos ne te permet pas d’échapper aux murmures environnants. Tu entends la femme échanger avec le gérant, ses réponses, empreintes d’une résignation à peine masquée par un sourire figé. Ce sourire, tu le connais trop bien. C’est celui que tu portes toi-même, un masque usé pour cacher la douleur et l’amertume. Une ombre de compréhension passe dans ses yeux, un reflet du miroir que tu ne veux pas regarder.
Alors que tu examines les bouteilles alignés sur les étagères, tu sens un besoin profond de t’éloigner, l’atmosphère devenant étrangement oppressante pour toi. Un sentiment que tu ne connais que trop bien. Ainsi, tes yeux sont attirés par un escalier étroit à l’arrière de la boutique, presque caché dans l’ombre. Tu ignores ce qui peut se trouver en bas, mais cela pique ta curiosité et avec un peu de chance, tu y trouves de meilleures bouteilles. Tu descends les marches sans te presser, sentant chaque pas le conduire un peu plus loin de la lumière, un peu plus profondément dans un endroit où tu peux être seul avec tes pensées. En arrivant en bas, tu es accueilli par une ambiance feutrée, plus intime, presque secrète. C’est exactement ce dont tu as besoin. Ce n’est qu’à cet instant que tu te rends compte que tu n’es pas seul. L’obscurité cachant la présence de cette femme, déjà là, à explorer les lieux à sa manière. Tu t’arrêtes, surpris mais non perturbé. Tu n’as pas cherché la compagnie, mais le hasard en a décidé autrement.
Tu observes la pièce, et ses bouteilles entreposées autour de toi. L’endroit a quelque chose de réconfortant, mais la présence de cette femme, bien que discrète, ajoute une dimension inattendue à cet espace. Un murmure de conversation brise le silence, la voix de cette demande te demandant si tu avais déjà goûté la bouteille qu’elle tient en main. Tu ignores si c’est une invitation, mais tu sens que c’est une opportunité. À la fois pour déguster une bonne bouteille et peut-être d’engager un échange, quelque chose d’assez léger pour ne pas réveiller ta douleur, mais suffisamment pour l’apaiser. Ton regard se pose sur elle dans un intérêt à peine voilé, et tu avances, te fondant dans la pénombre et la lumière de cette cave, prêt à répondre à cette question. En arrivant à son niveau, ton regard glisse lentement sur son visage, marqué par une mélancolie et une légère ivresse. Tu lui réponds, d’une voix mesurée, légèrement distante, mais empreinte d’une compréhension tacite de la douleur qu’elle semble éprouver. « Non, je ne l’ai pas goûté. Mais si son goût est amer, alors cette bouteille mérite d’être ouverte. » Sans attendre de réponse, tu prends la bouteille des mains de la femme d'un geste assuré mais non agressif.
Tu l'examines brièvement sous la lumière tamisée de la cave, tes yeux scrutant l'étiquette et le verre avec une précision presque clinique. La bouteille, maintenant entre tes mains, semble presque comme un objet de contemplation plus qu'un simple contenant. « Vous pensez qu’elle m’aidera plutôt à oublier ou à me souvenir ? » Ta voix reste posée, mais un léger reflet d’honnêteté perle dans ta question. Tu relèves légèrement la tête vers elle, les yeux fixés sur la bouteille comme si la réponse pouvait se cacher dans le liquide ambré. « Je ne suis pas encore sûr de ce que j’aimerais. » La question n’est pas seulement rhétorique, mais un reflet de ton propre état d’esprit. Il y a dans tes paroles une recherche de sens, une tentative d’équilibrer l’idée de fuir les souvenirs douloureux avec celle de les affronter. Tu tends l'objet vers elle, offrant à la femme la possibilité de réfléchir à ta question tout en te laissant le temps d'explorer ta propre incertitude.
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Andrea Hopkins // Thomas Fraser // Valeria Myers // Gregory Sutterlee // Eli Hartley // Nyls Norwood // Charlie Sharp // Stefan Salomon // Oonagh Fitzgerald
Trente deux ans, la jeunesse qui s’échappe, le poids des responsabilités marquant mon visage mais une étincelle dans le regard qui prouve qu’il me reste encore tant à vivre.
Déception ambulante dans le domaine que je ne connais que trop peu. Le manque de temps m’a empêché de m’engager et d’explorer bien des opportunités. Me pensant en couple depuis des années, vive désillusion, je me considère désormais comme libre, restant toutefois enchaînée à un amour avec lequel je n’aurais jamais dû rompre.
Après sept années d’engagement auprès de “Médecins sans Frontières”, je suis désormais Chirurgienne Traumatologue au Monterey Memorial Hospital. Je tente de trouver mes marques dans un nouvel environnement, de composer avec mes collègues. Tâche ardue quand l’indépendance et l’adaptation perpétuelle ont été mes deux piliers de carrière depuis toujours.
J’ai dégoté un bungalow très simple, dans un coin reculé de Monterey, dans le quartier Est. À deux pas de l’océan, je renoue avec cette liberté qui me rassure et une solitude qui me soulage du brouhaha permanent du monde qui vit, inlassablement, autour de mon esprit parfois engourdi.
Thought I couldn't breathe without you
I'm inhaling
You thought I couldn't see without you
Perfect vision
You thought I couldn't last without you
But I'm lastin'
You thought that I would die without you
But I'm livin'
✵ Ne porte que des Converses
✵ Porte constamment du vernis noir aux pieds
✵ Farceuse, elle pouffe de rire sans arrêt, sourit à chaque occasion
✵ Asmathique
✵ Porte une chaîne de cheville avec des perles de toutes les couleurs
✵ Se fait masser une fois par semaine, suite à sa sévère chute à cheval
✵ A réservé un mur dans son bureau à l’hôpital rien que pour sa collection d’affiches de films de cinéma
✵ Très friande de la voyance, elle consulte au minimum une fois par mois
✵ Sait coudre à la perfection
✵ Son prénom est un hommage à sa Grand Mère qui a vaillamment combattu pour le droit des femmes
✵ Distribue le courrier dans son quartier, extrêmement serviable
✵ A une passion secrète: les bouteilles de rhum pour lesquelles elle dépense de véritables fortunes
✵ Ambidextre
Plus facile à dire qu’à faire tandis que je lutte pour m’ouvrir à ce nouveau monde, ayant quitté le précédent non sans gaîté de cœur. Je ne suis pas une spécialiste sur le sujet de la psychologie mais rien de plus humain que de chercher du réconfort auprès d’éléments qui nous sont familiers, n’est ce pas? Je n’ai rien à me reprocher ni à être inquiète au sujet de mes actions et de leur origine. Le seul danger véritable est que mon doudou à moi est une bouteille de rhum, des plus rares qui soit, raison de plus pour rester sur mes gardes et tenter de contrôler mes pulsions. Mais ma colère, hein? Qu’est ce que j’en fais? Elle m’accompagne dès que je ferme les yeux et me caresse doucement l’épaule à chacun de mes réveils. Elle ne me quitte pas tandis que je prends doucement mes marques dans mon nouveau poste, à l’hôpital de la ville. Je repars de zéro, à mon âge, franchement?! Ce n’est pas si grave, c’est l’avantage d’adopter sans arrêt une attitude pragmatique. On peut lire du bon dans chaque opportunité du destin, même si nous n'en sommes pas à son origine. Je serre les dents, je tiens bon car je suis coriace, une dure à la tâche. Je m’ouvre à un nouveau quotidien, tente d’y lire le meilleur, rien de bien pire en tout cas. Et pourtant, tout au fond de moi, la partie la plus cachée de ma personnalité crie à l’aide. Elle se rattache à n’importe quelle douceur, n’importe quel plaisir qu’elle pourra attraper de ses doigts tremblants. Ça la rassure, elle s'apaise, tant bien que mal. Tout ce qu’elle désire, c’est comprendre, bien entendu. Mais surtout avancer en se raccrochant au passé. Mais comment faire quand le moteur de chacune de mes actions a choisi de disparaître…?
Et bien, on s’essaie à de nouvelles expériences, comme engager la conversation avec un parfait inconnu dans la cave d’une boutique de spiritueux. Franchement, Christa, tu fais fort et surtout tu ne manques pas d’originalité! Occuper ta soirée de la sorte, c’est plus que audacieux et ça ne te ressemble pas. Rejoindre les escaliers afin de grimper les marches à toute vitesse pour quitter les lieux serait l’option la plus raisonnable, pourtant, je ne bouge pas. Non, je n’arrive à me mouvoir uniquement quand la bouteille, point d’ancrage de notre échange, capte mon regard pétillant et que je souligne, d’un ton bienveillant en toute circonstance:
Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas, mais ça se partage volontiers. Allez, on l’ouvre!
Tant d’impatience dans mes gestes trahit une émotion miroir, non négligeable. Décider, agir, avancer, prendre les devants: ce n’est clairement pas dans mes habitudes et pourtant, je le fais. J’adopte l’attitude de celle qui est certaine car au fond, je suis sûre de ne plus vouloir souffrir, je reste active dans ma recherche d’apaisement, j’envisage toutes les possibilités, même les plus fantasques. Tentant d’arracher le papier entourant le bouchon grâce à mes ongles, je perds rapidement patience et m’attèle à cette tâche avec mes propres dents, haussant les épaules quand à sa dernière réplique, y répondant une fois que mon combat avec la bouteille me rend victorieuse:
Je ne sais pas répondre à cette question, c’est comme lire dans une boule de cristal: l’interprétation est propre à chacun. De mon côté, j’espère tout oublier.
Oui, qui n’a pas rêvé d’une pilule à avaler ou d’un flash en plein visage qui nous permettrait de ne jamais se souvenir d’une rencontre, tout simplement car elle n’aurait pas existé? L’impossible est envisageable avec de l’alcool dans le sang, et plus le liquide sera ingéré, plus côtoyer l’extraordinaire deviendra moins risible. Cherchant du regard des récipients dignes de ce nom, je débusque deux verres splendides, sans doute en cristal, et leur ôte leur poussière persistante grâce au bas de mon tee-shirt, que j’ai tiré de l'intérieur de mon jean. Un peu de propreté et de savoir vivre ne peut pas nous faire de mal, rester civilisé, c'est important. Une fois ma besogne terminée, je sers deux belles rasades de cette pure merveille, me lèche les babines par avance, tends un des verres et tente de trinquer avec une réplique déprimante au possible:
Alors… À la santé de nos fantômes…?
Tout le monde en possède, je ne risque pas d’être à côté de la plaque, en suggérant qu’il s’agit de son cas. Personne n’est épargné, tant qu’il s’agit d’amour et de la terrible désillusion qui l’accompagne presque toujours…
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Envouté ♗ Sous le regard profond d'un homme, ton cœur s'égare et se laisse envoûter, captif d'un charme indéfinissable. Chaque murmure de sa voix tisse en toi un sortilège doux et irrésistible. ♗ Léo
Co fondateur ♗ D'une entreprise de construction et rénovation extrême avec Landon.
Ouest ♗ Ranch familial, tu t'y es installé à ton retour. Avec les allers retours de ton père en prison, tu ne te voyais pas séparer de cette demeure familiale. Elle est le vestige de tant de souvenirs et un point d'accroche de votre famille. D'autant plus, qu'il est aussi devenu un point de rendez-vous pour cette seconde famille que tu as pris soin de monter de toutes pièces
First and last love ♗ Une âme sœur est quelqu'un qui a des serrures adaptées à nos clés et des clés adaptées à nos serrures. Amour immatériel et éternel, animées par la même passion nos âmes s'aiment. Elles ont des conversations que les mots ne pourraient jamais décrire. ♗ Bibou
♗ Ton âme ne se matérialise que dans les armes blanches, tu excelles dans ce domaine
♗ Grand fan de basket
♗ Grand passionné de mythologie
♗ Hadès, ton American Bully XL est la prunelle de tes yeux
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Sujet: Re: « Rhum. Terme générique pour de brûlantes eaux-de-vie qui plonge dans le délire les ligues de tempérance. » Sam 21 Sep - 16:02#
Rhum. Terme générique pour de brûlantes eaux-de-vie qui plonge dans le délire les ligues de tempérance ♗ août 2024
Tu observes ses gestes avec une attention silencieuse, notant son impatience maladroite lorsqu’elle s’attaque à la bouteille. Elle se débat avec le bouchon, d’abord avec ses ongles, puis avec ses dents, son attitude trahissant une envie presque frénétique de s’échapper dans l’oubli. Cela te frappe, cette détermination soudaine de sa part, cette urgence. Peut-être que vous partagez, sans le dire, un même désir de fuite. Lorsqu’elle parvient enfin à ouvrir la bouteille, tu ne la quittes pas des yeux, écoutant sa réponse sur l’interprétation des goûts, comme si elle tentait de minimiser l’importance de la question que tu lui avais posée. "J’espère tout oublier" Ces mots résonnent en toi plus que tu ne l’aurais voulu. Toi aussi, tu as déjà cherché cet oubli, cette anesthésie temporaire qui pourrait te débarrasser des souvenirs qui te hantent, mais aujourd’hui, tu le fais surtout après ce qu’il s’est passé avec Leo. Cela dit, tu sais que l’alcool n’efface rien, il fait juste reculer le moment où tu devras affronter ce qui te ronge.
Tu observes ses gestes avec une rigueur presque automatique. Lorsqu’elle sort deux verres, les nettoyant du revers de son tee-shirt avec un soin qui contraste avec son attitude désinvolte, tu te demandes si, au fond, elle aussi cherche à garder une forme de contrôle. Un soupçon de propreté et de ritualisme, comme une tentative de sauver un semblant d’ordre dans un chaos interne. Tu n’interviens pas, préférant la laisser mener cette danse. Après tout, tu n’as pas accepté ce verre pour diriger, mais pour voir où cette rencontre te mène. Elle te tend un verre, et tu le prends sans hésitation, tes doigts effleurant brièvement les siens. Le contact est bref, presque imperceptible, mais tu y sens une tension, une fragilité. Elle te propose un toast, à la santé des fantômes. Tu lèves légèrement ton verre, son regard croisant le tien, et dans ce geste, tu reconnais un clin d’œil à tout ce que vous n’avez pas dit. Oui, vous avez des fantômes. Qui n’en a pas ? Tu cliques doucement ton verre contre le sien, et à cet instant, tu ne peux t’empêcher de laisser un bref sourire se dessiner sur tes lèvres, aussi léger et fugace qu’une ombre. « À nos fantômes, alors. » Tu le dis d’une voix plus grave que tu ne l’aurais voulu, ton regard se perdant un instant dans le liquide ambré. Tu portes le verre à tes lèvres, le goût brûlant t’enveloppe la gorge, mais il ne te distrait pas vraiment des pensées qui tourbillonnent dans ton esprit. Leo, ses regards, ses mensonges. Et maintenant cette femme devant toi, qui semble tout aussi hantée. Tu reprends une gorgée, laissant le silence s’installer un instant, avant de tourner à nouveau tes yeux vers elle. Peut-être que dans cette cave, loin du monde extérieur, vous pouvez laisser vos fantômes vous observer un moment, sans tenter de les fuir. Mais l’oubli ? Tu n’y crois pas vraiment.
Tu termines ta gorgée, laissant le liquide te brûler agréablement la gorge, puis abaisses doucement ton verre, l’ombre d’un sourire toujours accrochée à tes lèvres. Le silence qui s’installe entre vous n’est ni inconfortable, ni oppressant. Au contraire, il y a quelque chose de presque apaisant à simplement être là, loin de l’agitation extérieure, partagés entre vos propres démons. Ton regard se pose à nouveau sur elle, observant ses gestes, cette manière qu’elle a de manipuler et tenir son verre. Le moment pourrait facilement rester ainsi, mais tu ressens le besoin de briser ce silence, de creuser un peu plus sous la surface de ce partage d’ivresse. « Alors, tu bois pour oublier… » Ta voix est calme, presque posée, mais il y a une nuance dans ta question, comme si tu voulais voir jusqu’où elle est prête à aller avec cette idée. Tes mots ne sont pas intrusifs, mais ils laissent deviner une curiosité sincère. C’est presque un défi subtil que tu lui lances, une manière de voir si elle va rester en surface ou plonger plus profondément, comme elle semble le vouloir. Tu prends une autre gorgée, tes yeux ne quittant pas les siens. « Personnellement, je trouve que l’oubli, c’est toujours temporaire. L’alcool peut brouiller les souvenirs, les masquer pour un moment, mais ils reviennent toujours. » Tu inclines légèrement la tête, ton ton devenant plus léger, comme pour détendre l’atmosphère. « Et si ce n’est pas les souvenirs qui reviennent, c’est le mal de tête qui s’occupe de te les rappeler. » Tu la fixes un instant, cherchant dans ses yeux une réaction, une ouverture. « Alors, peut-être que se souvenir, finalement, c’est pas si mal que ça… quand on a encore quelque chose qui en vaut la peine. » Encore faut-il avoir une chose qui en vaillent la peine. Qu’as-tu en ce moment de ton côté en dehors d’un cœur brisé et d’une nouvelle qui pourrait une énième fois bouleverser ta fratrie ?
Joanne Prescott // Caleb Adelson // Andrea Hopkins // Thomas Fraser // Valeria Myers // Gregory Sutterlee // Eli Hartley // Nyls Norwood // Charlie Sharp // Stefan Salomon // Oonagh Fitzgerald
Trente deux ans, la jeunesse qui s’échappe, le poids des responsabilités marquant mon visage mais une étincelle dans le regard qui prouve qu’il me reste encore tant à vivre.
Déception ambulante dans le domaine que je ne connais que trop peu. Le manque de temps m’a empêché de m’engager et d’explorer bien des opportunités. Me pensant en couple depuis des années, vive désillusion, je me considère désormais comme libre, restant toutefois enchaînée à un amour avec lequel je n’aurais jamais dû rompre.
Après sept années d’engagement auprès de “Médecins sans Frontières”, je suis désormais Chirurgienne Traumatologue au Monterey Memorial Hospital. Je tente de trouver mes marques dans un nouvel environnement, de composer avec mes collègues. Tâche ardue quand l’indépendance et l’adaptation perpétuelle ont été mes deux piliers de carrière depuis toujours.
J’ai dégoté un bungalow très simple, dans un coin reculé de Monterey, dans le quartier Est. À deux pas de l’océan, je renoue avec cette liberté qui me rassure et une solitude qui me soulage du brouhaha permanent du monde qui vit, inlassablement, autour de mon esprit parfois engourdi.
Thought I couldn't breathe without you
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You thought I couldn't see without you
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You thought that I would die without you
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✵ Ne porte que des Converses
✵ Porte constamment du vernis noir aux pieds
✵ Farceuse, elle pouffe de rire sans arrêt, sourit à chaque occasion
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✵ Porte une chaîne de cheville avec des perles de toutes les couleurs
✵ Se fait masser une fois par semaine, suite à sa sévère chute à cheval
✵ A réservé un mur dans son bureau à l’hôpital rien que pour sa collection d’affiches de films de cinéma
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✵ Son prénom est un hommage à sa Grand Mère qui a vaillamment combattu pour le droit des femmes
✵ Distribue le courrier dans son quartier, extrêmement serviable
✵ A une passion secrète: les bouteilles de rhum pour lesquelles elle dépense de véritables fortunes
✵ Ambidextre
Chaleur qui grimpe dans ma poitrine, légères contractions dans ma cage thoracique, doigts qui finissent par se soumettre à des tremblements presque imperceptibles.
Les signes d’une attaque cardiaque? Sans nul doute, oui.
Je suis médecin, je sais traduire des évidences physiques, la preuve irréfutable que le corps est esclave de l’esprit. Je suis pourtant endurante au sujet de l’alcool, en particulier du rhum que je consomme depuis plusieurs années et qui n’a plus aucun secret pour mon organisme. Enfin, en théorie, seulement. Quand rien n’est certain, tout est possible et la moindre brèche peut être exploitée en ma défaveur. Ce n’est pas évident de s’admettre acculée, presque au bord du gouffre. Le précipice m’appelle et il semblerait que je n’ai plus aucune volonté de lui échapper. Un seul pas de travers et c’est une vertigineuse chute qui m’attends. Les lois de la gravité ou une fatalité contre laquelle je ne peux plus grand chose. Être observée dans une frénésie aussi déstabilisante ne m’effraie pas autant que je ne l’aurais imaginé. Détestant pourtant être au centre de l’attention, éternelle réservée qui se maîtrise dans la discrétion, je réalise que lâcher prise, rien que le temps d’une poignée de minutes, n’est pas si dramatique. C’est l’impatience qui grise mes gestes et sentir une gorgée d’alcool rejoindre mon flux sanguin anesthésie ma douleur mais ne réussit pas à engourdir pour autant mes sens. Surtout pas le sixième, celui qui ne doit pas être ignoré. Ce regard que je découvre pleinement, tandis que nous trinquons, qui m’attrape pour ne plus me lâcher. Il me foudroie. J’ai la sensation de le connaître, je souhaite m'exprimer à ce sujet, le questionner avant de me chaudement me raviser. L’alcool délie les langues mais ne doit pas encourager une prise de parole intempestive. Christa, conserve le contrôle, c’est important! Tu te rends déjà suffisamment ridicule, inutile de rajouter de l’huile sur un brasier déjà douteux. Mais ce petit ange qui m’a toujours accompagné semble avoir quitté mon épaule et un diablotin malicieux occupe désormais sa place et me pousse à demander à haute voix, trémolos dans la gorge qui peuvent rendre mes propos presque incohérents:
Je… On se connaît, non…?
Comme si une quelconque réponse positive pouvait être apportée. Tu te trompes de combat, Christa, tu te fourvoies. Tu cherches le moindre signe, la moindre occasion pour te raccrocher à un souvenir qui te hante. À ce fameux fantôme que tu as mentionné précédemment. Ce visage qui danse devant mes yeux, au rythme des flammes qui dévorent mon âme, que j’aimerais éteindre. Choisir un pareil combustible dans cette tâche est indécent, irréfléchi. Mais les chagrins d’amour sont rarement accompagnés de décisions raisonnables, telles que celle de me resservir un verre, n’oubliant pas mon compagnon d’infortune. Quelques pas qui me rapprochent de sa silhouette que je considère à la fois comme imposante mais également chaude, tranquille, équilibrée. À l’écoute de ses envies, de son point de vue, je ne réfléchis pas plus longuement avant de rétorquer, m’engageant dans un débat qui n’a pourtant rien de conflictuel:
Je ne peux qu’être en accord avec toi. Je me suis toujours demandé si je n’aurais pas préféré subir un lavage de cerveau, l’oublier une bonne fois pour toute… Et puis, l’instant d’après, je me souviens de tout ce qu’elle m’a apporté. Du bonheur que j’ai ressenti à ses côtés. De la liberté qu’elle m’inspirait.
Heidi. Quitte mes pensées, je t’en supplie. Tu ne m’aides pas, réussir à tourner la page alors que tu la retiens de toutes tes forces… Comment accomplir un tel exploit? Sentant les larmes grimper avec force, gagner mes paupières que je préfère maintenir closes, j’ajoute, telle une rhétorique que j’ai pourtant besoin d’exprimer à voix haute:
Oui, un chagrin d’amour. Je suis amoureuse d’une femme qui a choisi de partir… Heidi.
Ton prénom que je ne peux taire, il résonne bien trop fort, il a fini par s’échapper le long de mes lèvres tremblantes. Heidi, tu es là, tu te caches et tu m’observes, je peux sentir ton jugement, ton regard accusateur et je ne me pose qu’une seule question: Pourrais-je me défaire de l’emprise de l’Amour, acceptant qu’il ne me détruise plus qu’il ne me rende heureuse…?
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« Heaven is a » place on Earth ✵
When you walk into the room You pull me close, and we start to move And we're spinnin' with the stars above And you lift me up in a wave of love
Vingt-neuf automnes ♗ Scorpion dans l'âme, le 16 novembre fut le plus beau jour en te faisant les meilleurs des cadeaux, et aujourd'hui, avec le retour ta jumelle, son symbole s'est amplifié. ♗ Cutie
Envouté ♗ Sous le regard profond d'un homme, ton cœur s'égare et se laisse envoûter, captif d'un charme indéfinissable. Chaque murmure de sa voix tisse en toi un sortilège doux et irrésistible. ♗ Léo
Co fondateur ♗ D'une entreprise de construction et rénovation extrême avec Landon.
Ouest ♗ Ranch familial, tu t'y es installé à ton retour. Avec les allers retours de ton père en prison, tu ne te voyais pas séparer de cette demeure familiale. Elle est le vestige de tant de souvenirs et un point d'accroche de votre famille. D'autant plus, qu'il est aussi devenu un point de rendez-vous pour cette seconde famille que tu as pris soin de monter de toutes pièces
First and last love ♗ Une âme sœur est quelqu'un qui a des serrures adaptées à nos clés et des clés adaptées à nos serrures. Amour immatériel et éternel, animées par la même passion nos âmes s'aiment. Elles ont des conversations que les mots ne pourraient jamais décrire. ♗ Bibou
♗ Ton âme ne se matérialise que dans les armes blanches, tu excelles dans ce domaine
♗ Grand fan de basket
♗ Grand passionné de mythologie
♗ Hadès, ton American Bully XL est la prunelle de tes yeux
♗ Ta tribu est ton oxygène
♗ Tu disposes d'un QG pour ton commando
♗ Combattant MMA depuis son jeune âge
Fréquente ♗ Aussi souvent que je le peux, mais je jette toujours un coup d'oeil rapide quand le temps me prend de court
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Sujet: Re: « Rhum. Terme générique pour de brûlantes eaux-de-vie qui plonge dans le délire les ligues de tempérance. » Dim 27 Oct - 12:24#
Rhum. Terme générique pour de brûlantes eaux-de-vie qui plonge dans le délire les ligues de tempérance ♗ août 2024
Ton regard reste fixé sur elle, capturant la vulnérabilité qu’elle semble s’autoriser pour la première fois, comme une brèche dans une muraille soigneusement érigée. Sa question suspendue dans l’air te surprend légèrement. Elle cherche une reconnaissance, quelque chose de familier, et ça t’atteint plus que tu ne l’aurais imaginé. Pourtant, tu ne la connais pas, mais ce besoin désespéré d’appartenance résonne en toi comme un écho. Tu la laisses s’approcher, ses mouvements lents et hésitants, presque comme si elle naviguait dans un rêve. Tu observes les traits de son visage, ses yeux qui brillent d’une lueur à la fois perdue et intense, une lueur que tu comprends. Cette rencontre est imprévue, un hasard dans lequel, étrangement, tu te commences à te reconnaître. Alors, tu décides de répondre à son besoin de certitude, de lui tendre une corde qu’elle pourra saisir si elle le souhaite. D’une voix basse, empreinte de calme, tu réponds. « Non, on ne se connaît pas. Pas que je me souvienne. » Un silence, puis un léger sourire se dessine au coin de tes lèvres, à peine perceptible. « Mais peut-être qu’on se reconnaît. » La lueur dans tes yeux semble s’intensifier, et tu laisses un instant de plus s’étirer avant de poursuivre, d’un ton toujours aussi tranquille mais pénétrant. « Parfois, ce sont les étrangers qui comprennent le mieux ce qu’on cache. Peut-être parce qu’ils n’ont pas d’attentes, pas d’idées préconçues. » Tu fais une pause, pesant chaque mot. « Et qu’ils savent ce que c’est de traîner leurs propres fantômes. » Tu le dis avec un étrange fond de sincérité. C’est étrange de voir que tu ne cherches pas à te terrer dans un coin, à entrer dans ton silence habituel attend que les choses se débauchent. Non, cette fois, tu trouves un certain intérêt à échanger avec cette inconnue. Vous n’avez échangé que quelques mots et pourtant, tu as l’impression qu’en cet instant, vous avez plus en commun.
Tu reprends une gorgée sans la quitter des yeux, puis lui tends la bouteille pour qu’elle en fasse de même. Elle affirme tes propos et les développe selon sa propre expérience. C’est à cet instant que ton intérêt de te piquer. La conversation se plonge lentement dans un intérêt qui ne te laisse pas insensible. Ses mots , ses aveux, semblent cristalliser un instant suspendu. Elle parle avec une simplicité désarmante, qui te touche plus que tu ne l’aurais prévu. Sa confession porte une honnêteté brute, une transparence rare. Tu l’observes, une compréhension muette se tissant entre vous. Elle est piégée dans cet équilibre instable, entre l’envie d’oublier et le besoin de se souvenir, tout comme toi. « Alors… À quoi bon chercher à éteindre les flammes ? Peut-être qu’elles brûlent pour rappeler quelque chose qu’on oublie. » Ton regard se détourne légèrement, pensif, alors que tu décides de répondre. D’une voix posée, presque douce, alors que tu t’adosses contre l’une des structures. « Les souvenirs sont comme des traces de sable sur le rivage, ils reviennent quoi qu’on fasse, mais un jour, leur façon de revenir, nous surprend, ils sont différents. S’ils nous torturent un jour, ils finissent par nous rappeler qu’on a ressenti quelque chose de puissant, d’indélébile avec… une petite note de leçon à la fin. » Une étincelle passe dans ton regard, mélange d’intensité et de calme, comme si chaque mot que tu prononçais portait la sagesse d’un poids que tu connais bien. Puis, après un silence où seules vos respirations semblent emplir l’espace, tu ajoutes. « Finalement, est-ce qu’on trinque réellement à ces fantômes qu’on veut oublier, ou à ce qu’on n’arrive pas à laisser partir ? » En posant cette question, tu te surprends toi-même par cette réflexion. Au final, la seule chose que tu aimerais oublier, c’est la douleur que tu ressens, mais pas Léo en lui-même, même si l’idée de n’avoir jamais croisé sa route se fait plus intense. Néanmoins, tu ne penses ça qu’à la suite de la déception brutale que tu as subi. Tout n’est question que de circonstance, de perspective. Chérirais tu encore cette envie si les choses s’étaient déroulées dans le bon sens ?
Tu la fixes, captant la confusion et la mélancolie qui animent son regard alors qu'elle laisse échapper ce prénom, Heidi, un nom qui semble chargé de toute une vie de souvenirs, de douleurs non cicatrisées. Elle se tient là, à quelques centimètres de toi, fragile et transparente, malgré son effort évident pour se maîtriser. Ce flot d'émotions, cette peine rendue tangible, t’interpelle plus que tu ne voudrais l’admettre. Tu n’as jamais été quelqu’un qui s’attache aux états d’âme des autres, mais face à cette vulnérabilité à peine voilée, tu ressens une étrange chaleur, un élan de compréhension presque viscéral. Tu baisses légèrement les yeux vers le verre qu'elle vient de te remplir, réfléchissant un instant à ses mots, à cette déclaration inattendue, presque brute, sur cet amour qui la consume. Ton instinct serait de lui dire que personne ne devrait avoir un tel pouvoir, mais tu te retiens. Les histoires d’amour, tu les observes de loin, et pour toi, elles sont souvent synonymes de faiblesse, de perte de contrôle. Pourtant, en voyant ses yeux qui brillent légèrement, tu sens que ce qu’elle traverse n’a rien de frivole. Ce chagrin, cette douleur, tu les connais. Tu as vécu la perte, l'absence, ce mélange d'amour et de souffrance, et c'est une empathie profonde qui te pousse à réagir. En l’espace de quelques jours, de quelques semaines à peine, Léo a bouleversé tes certitudes sur ce que tu pensais de l’amour et de la relation qu’elle entretient avec toi.
Alors, d’une voix grave, posée, tu réponds, sans chercher à peser tes mots ou à savoir si tu devrais réellement t’exprimer sur ce sujet. « Tu sais, l’amour est un drôle de jeu, un truc auquel tout le monde s’accroche en pensant que ça les rend plus forts, alors qu’au fond, ça nous met souvent à terre. » Tu fais une légère pause, laissant le poids de tes mots s’installer, puis tu ajoutes. « Mais même ce qui nous blesse finit par nous rendre plus solides. Même si ça n’a rien de beau, au final. Pourtant, il n’y a rien de honteux à aimer quelqu’un, même quand cela fait mal. L’amour est souvent un paradoxe, il nous construit autant qu’il nous détruit. Mais il peut aussi être un tremplin vers quelque chose de meilleur. Peut-être qu’aujourd’hui, tu dois juste lui dire au revoir, pour pouvoir te retrouver » Après tout, les au revoir ne sont pas des adieux. Il s’agit juste de prendre la distance nécessaire pour se retrouver et se reconstruire. Tu profites de cette nouvelle gorgée, de cette chaleur qui brûle, comme si ce goût amer pouvait offrir quelque chose de plus profond. Lentement, tu poses le verre, puis tu poses la question qui te trotte dans la tête, la voix mesurée mais teintée d’une sincérité surprenante. « Cette Heidi. Elle t'a apporté ça ? Cette force dont tu parles ? Ou est-ce qu'elle a seulement laissé un vide ? » La question résonne entre vous. Une part de toi sait que tu t’aventures sur un terrain délicat, mais tu veux comprendre. Tu veux voir ce qu’elle trouve, au fond d’elle-même, derrière cette façade de douleur et de regret. Parce que peut-être, dans sa réponse, tu pourras entrevoir un fragment de ta propre vérité. Car, dans ton cas, tu pensais avoir la force, et finalement, tu ne côtoies que le vide.