L'après-midi s'étire avec une douceur rare, baignant à la fois dans une lumière dorée filtrée par tes lunettes de soleil posées sur ton nez et par cette rencontre tout particulière que tu as faite. C’est le genre de lumière qui semble adoucir les contours du monde, rendant chaque détail plus précieux. Le cadre autour de toi, avec ses fleurs épanouies et son gazon verdoyant, contribue à créer une atmosphère idyllique et paisible, idéale pour savourer ce moment de calme. Les bruits ambiants de la vie quotidienne se mêlent harmonieusement : les chants d'oiseaux, le doux murmure du vent dans les arbres, et en arrière-plan, la musique apaisante de l’océan. Tout cela t’enveloppe d'une sérénité rare et bienfaisante. Assis confortablement dans un coin du jardin, tu profites de cette tranquillité bien méritée. Le jardin est impeccablement entretenu, chaque détail reflétant le soin et l'amour qu’Emilie y investit. En fermant les yeux, tu savoures la douceur du moment tout en dégustant une bière, les pensées tourbillonnant autour de la récente annonce de la grossesse d’Emilie. Ce moment de solitude avec tes pensées te permet de réfléchir aux deux merveilles qui viendront bientôt agrandir cette famille que tu considères comme la tienne. Un sourire de satisfaction illumine ton visage à l'idée de leur bonheur imminent et de la fin de leurs années de souffrance. La joie que tu ressens pour eux est profonde et sincère.

Soudain, des pas légers sur le gravier te tirent de tes réflexions. Tu reconnais immédiatement la démarche et comprends que celle que tu aimes tant appeler "Barbie" s’approche. Dans l'ombre apaisante d'un grand arbre, tu la sens se rapprocher et prendre place à tes côtés. Ce geste t'incite à ouvrir les yeux et à la regarder. Son visage est radieux, bien que tu perçoives une fatigue qui semble s’installer doucement. Le moment est peut-être venu pour vous d’entrer dans l’un de ces moments de refuge et de confession transparente que vous avez l’habitude d’entreprendre. Tu ressens une légère appréhension. Cela fait un moment que vous n’avez pas eu l’occasion de vous retrouver en tête-à-tête et de laisser libre cours à vos paroles. Un silence paisible s’installe entre vous, seulement interrompu par les doux sons de la nature environnante. C’est une pause bienvenue dans le tumulte de la journée, un instant précieux de connexion sincère et de soutien mutuel. Naturellement, tu passes ton bras derrière elle pour l’attirer dans tes bras et déposes un baiser délicat sur sa tempe. « Tu viens chercher un petit moment de répit ? Comment te sens-tu ? » Tu lui demandes, avec un sourire empreint de chaleur.

Après avoir retiré ton bras, tu te laisses tomber dans le fond de ta chaise, sentant que tu as des choses importantes à lui dire, particulièrement depuis que tu as appris sa grossesse. « J’ai quelque chose à te dire. » Tu prends quelques secondes pour rassembler tes pensées et tes mots avant de te lancer. « Depuis que j'ai appris pour ta grossesse, j'ai beaucoup réfléchi à notre amitié, au fait que je te considère réellement comme une sœur. Tu es une des personnes les plus importantes dans ma vie, et je voulais te dire certaines choses que je ne t’ai jamais encore dites à voix haute. » Tu tournes le regard vers elle, préférant la regarder droit dans les yeux pour lui permettre de percevoir toute la profondeur de ta sincérité. « Je veux que tu saches combien je te suis reconnaissant et combien je t’aime. Tu es toujours là pour moi, quoi que je fasse ou dise, et cela signifie énormément pour moi. » Tu tentes de transmettre la profondeur de tes sentiments, conscient qu’elle est l’une des rares personnes à avoir réussi à te garder sur le droit chemin, malgré les difficultés et ses inquiétudes. « Tu as toujours été une présence constante dans ma vie. Parfois, je me demande comment je pourrais rendre tout le soutien que tu m'as donné. Ta confiance et ton amitié sont des sources de force inestimables. Alors, je ne pourrai jamais exprimer combien je suis heureux pour toi. Te savoir et te voir enceinte, c’est voir la concrétisation de tous vos efforts et du bonheur que vous méritez. » Tu continues, avec une chaleur sincère dans la voix et une joie pure qui se reflète dans tes yeux. « Vous allez être des parents incroyables, et toi, une mère que personne n’aura le mérite d’avoir. Ces bébés ont beaucoup de chance, et ils sont le plus beau des cadeaux que vous méritez. » La perspective de voir Emilie et Raphael entrer dans cette nouvelle phase de leur vie te remplit d’une profonde satisfaction. Leur bonheur est contagieux, et tu te sens honoré de partager ce moment avec eux. Le fait qu’Emilie va bientôt devenir mère réchauffe ton cœur d’une manière inattendue et extrêmement agréable.

[ ft. @Emilie Mercier   ]

{outfit}  ∆ Tout était réuni pour une journée parfaite. Tout ceux que tu aimais autour de vous pour cette annonce si spéciale. Tu avais l'impression de vivre un de ces moments hors du temps. La joie qui s'était mêlée à la tienne tout au long de la journée n'avait fait qu'intensifier ce que tu éprouvais. Tu avais l'impression de vivre sur un petit nuage depuis des semaines. L'annonce des parrains et marraines t'avait rendu un peu nerveuse. Cela avait été un vrai casse tête de choisir. Même si certaines personnes s'étaient imposé d'elle même. Tu avais eu peur de leur réaction. Et pourtant chacun d'entre eux avait était touché, bouleversé pour certains du choix que vous aviez fait. Assise sur la balançoire, tu observais tout ce petit monde, chacun faisait sa vie, profitant du moment. Ton regard se pose sur Raphaël et Maddy entrain de chahuter dans le château  gonflable. Et tu savais à cet instant que c'était exactement ça, l'image du bonheur. Un sourire radieux flottait sur tes lèvres. Alors que tes prunelles se promenaient sur chacun des invités. Glissant finalement sur la silhouette de Ken, assis seul dans le recoin de ton jardin. Il ne t'en faut pas plus pour te décider à le rejoindre.

Tu ne cherches pas à le surprendre, tu sais parfaitement que c'est peine perdue. Et tu es persuadée qu'il t'a déjà entendu approchée. Tes fesses se sont à peine posées sur le banc que ses yeux papillonnent et se pose sur toi. Quand tes opales croisent les siennes, tu lui souris. Bien que vous passiez la plus part de votre temps à vous chamailliez, tu savais parfaitement que tu trouverais toujours auprès de lui un refuge. Et le silence qui s'installe entre vous n'a rien de gênant, plutôt même nécessaire. Pour chacun de vous. Tu poses ta tête contre son épaule alors qu'il t'entoure de son bras. Le baiser qu'il dépose sur ta tempe, t'arraches un sourire encore plus grand. Et tu te permets de fermer les yeux quelques secondes. Savourant simplement le moment à ses cotés. Sans même ouvrir les yeux tu hoches doucement la tête contre lui. "J'avoues qu'une petite pause est la bienvenue. Mais je me sens parfaitement bien. Je crois que je n'ai pas été aussi heureuse depuis des années." Non pas que le malheur est accompagnée toutes journées ces dernières années. Mais la joie intense qui faisait battre ton cœur, la dernière fois que tu l'avais ressenti c'est quand tu t'apprêtais à passer ta vie avec Raphaël. Tu savais parfaitement que Ace comprendrait facilement ce que tu voulais dire. Tu te redresses légèrement pour le regarder. "Et toi, tu vas bien ? Tu avais besoin d'un moment à toi ?" Tes yeux courent sur lui, le détaillant de la tête aux pieds. Habitude que tu avais prise depuis des années. Et qui à cet instant était parfaitement inutile mais tu ne pouvais pas t'en empêcher. Tu n'avais qu'à le regarder pour comprendre qu'il avait besoin de parler.  

Quand il te relâche, ses mots te font légèrement paniquer. Ton sourire s'efface, et ton corps pivote vers le sien instinctivement. Tous tes sens en alerte pour l'écouter, lui laissant le temps de rassembler ses pensées. Avec lui, tu ne t'étais jamais caché, tu étais un véritable livre ouvert pour le brun. Il connaissait tout de toi. Alors tu laissais tes émotions, tes sentiments transparaitre sans même tenter de les dissimuler. Sourcils froncés, tu l'écoutes prendre la parole. Et ces premiers mots te font un peu peur. Te demandant ce que ta grossesse a bien pu lui faire réaliser. Tes lèvres s'entre ouvre à ses mots. Vous vous étiez souvent charrier l'un l'autre sur le fait que vous vous adoriez. Et bien que tu avais parfaitement conscience de l'amour qu'il te portait, amour totalement réciproque, vous ne l'aviez jamais réellement formulé à voix haute. Et l'entendre te le dire te touche plus que tu ne l'aurais pensé. Alors que ses prunelles capturent les tiennes, tu peux y lire toute la sincérité de ses mots, toute l'émotion qui l'habite. Et toi, tu sens tes yeux s'humidifier. Et finalement n'y tenant plus, tu laisses couler ces larmes que tu es bien incapables de maitriser. Chacune de ses paroles t'impactent, te remplissent de joie. La joie pure que tu peux lire sur son visage alors qu'il parle de ton avenir auprès de son âme sœur, de sa manière de te voir en tant que mère est tellement puissante que tu étouffe un sanglot. "Ca va pas de jouer avec les émotions d'une femme enceinte !" Tes mains glissent sur tes joues humide pour les essuyer. Et tu te réjouis de tourner le dos au reste des invités. Tu détestais pleurer, et très peu de personne avait eu l'occasion de te voir ainsi. Tu respires doucement le temps de te calmer. Et quand tu sens que tu maitrises à peu près tes émotions, tu lèves à nouveau ton regard vers lui. "Tu n'as pas besoin de me remercier. Tout ce que j'ai fais, je l'ai fais parce que ton bonheur est une chose importante à mes yeux, essentiel. Je pourrais pas être pleinement heureuse si ce n'est pas ton cas. Tu pourras toujours compter sur moi, quelque soit les circonstances. Mais surtout tu n'as rien à me rendre." Etouffant un nouveau sanglot, une nouvelle vague de larmes viennent s'écraser au coin de tes lèvres. Mais tu continues sur ta lancée. "Tu ne t'en rend peut être pas compte mais je ne serais pas la femme que je suis aujourd'hui ou même ici à vivre un rêve si tu n'avais pas été là. A chaque fois que j'ai eu besoin de toi, tu as été là. Que ce soit une épaule sur laquelle pleurer, un oreille attentive, un punching ball pour me défouler ou pour me faire rire." Tu bougonnes légèrement, alors que des vestiges de larmes glissent sur ta peau. "Foutues hormones.." Essuyant à nouveau ton visage, tu sens tes larmes se tarirent, enfin. Un sourire tendre fleurit sur tes lèvres. "Saches que même si Raph n'était pas là, tu ferais partie de ma vie. Tu es ma famille et je sais parfaitement qu'à tes yeux mes enfants te seront aussi précieux que Maddy. Je n'ai aucun doute sur l'amour que tu pourras leur apporter." Ta main repose sur ton ventre et le caresse doucement dans un geste protecteur et d'un amour infini. "Et moi aussi je t'aime Ken." En le rejoignant, tu n'aurais jamais imaginé avoir cette conversation. Et tu ne peux pas t'empêcher de te demander ce qui l'a poussé à se confier à toi à ce sujet. Ta main se pose sur son bras, alors que tu reprends doucement la parole. "Pourquoi est-ce que tu as ressenti le besoin de me dire tout ça ? Tu as peur que ma grossesse change quelque chose ?" Les choses allaient changés dans ton quotidien. Mais cela n'aurait aucune incidence sur ta relation avec lui. Bien au contraire, tu étais persuadée qu'il ferait partie intégrante de ce nouveau chapitre de ta vie. D'ailleurs, tu n'avais pas envie de le vivre sans lui.

[ ft. @Horacio Gore   ]

Les annonces ont été faites, la révélation des futurs parrains et marraines résonne encore dans l’air, imprégnant chaque recoin du jardin d’une joie sereine. C’est à cet instant que tu as choisi que t’éloigner des festivités pour t’installer à l’ombre d’un arbre majestueux. Assez rapidement, tu te perds dans tes pensées, savourant cette tranquillité après l’excitation des révélations. Lorsque tu entends les pas d’Emilie sur le gazon, tu sais déjà qu’elle approche. Son parfum familier précède sa présence, apportant avec lui une sensation de réconfort. Tu te tournes vers elle alors qu’elle s’installe à tes côtés, son sourire illumine son visage, et tu ne peux t’empêcher de sourire en retour. La chaleur de son regard, la douceur de ses gestes, tout en respire une sérénité que tu trouves apaisante. Sa tête repose doucement contre ton épaule, et tu passes un bras autour d’elle, lui offrant ce soutien silencieux, mais indéfectible que vous partagez depuis tant d’années. Délicatement, tu déposes un baiser sur sa tempe, un geste instinctif qui témoigne de la profondeur de votre lien. Un sourire s’étire alors sur ton visage, alors que tu fermes les yeux un instant, savourant ce moment de calme partagé.

Tu ressens une chaleur intense dans ta poitrine, un mélange de fierté et de bonheur pour elle et Raphaël. « Je suis heureux de te voir si épanouie. » Leur bonheur est le tien, et cette nouvelle perspective te donne une sensation de renouveau. Tu te sens honoré d’être un témoin privilégié de cette étape cruciale de leur vie. Ainsi, elle finit par se redresser pour te regarder, ses yeux cherchant les tiens avec une intensité qui ne t’échappe jamais. Ses questions te font sourire. Elles te rappellent combien elle se soucie de toi, même en ce moment de bonheur pour elle. Tu prends une profonde inspiration, cherchant à formuler tes pensées avec sincérité. « Oui, j’avais besoin de ce moment. Tu sais comme moi et la population, ça fait deux. Tout ce qui se passe autour de moi peut être rapidement écrasant. » Tu laisses échapper la suite de tes mots avec une franchise rare, tes yeux ne quittant pas les siens. Tu vois les émotions passer sur son visage, la surprise, puis l’émotion pure. C’est alors qu’elle commence à pleurer, et tu sens ton cœur se serrer en la voyant ainsi, vulnérable et ouverte. Tu lui souris légèrement, une tendre moquerie dans tes yeux, mais tu respectes le moment en silence, lui laissant le temps de se reprendre. Tu écoutes attentivement chaque mot d'Emilie, chaque nuance de son ton vibrant de sincérité et d'affection. Les larmes dans ses yeux et la détermination dans sa voix te rappellent combien elle est précieuse pour toi. Elle parle de son bonheur lié au tien, de la manière dont tu as influencé sa vie et de la certitude de votre lien familial. Une chaleur douce envahit ton cœur, renforçant ta conviction de toujours être là pour elle. Ses paroles te touchent profondément, chaque mot résonne avec une vérité que tu ne peux nier, attirant tes mains à sécher ses larmes dans une tendresse infinie, alors que ton regard brille d’émotions.

Ton regard se pose sur son ventre, où sa main repose de façon protectrice. L’amour que tu vois dans ses yeux, la tendresse de son geste, tout cela te remplit d’une gratitude immense. Plus encore aujourd’hui, tu réalises comme tu tiens à cette famille, combien leur bonheur est essentiel pour toi et source du tien. Face à sa question, tu prends un moment pour réfléchir, tes pensées se bousculant dans ta tête. La vérité est complexe, mais tu sais qu’avec Emilie, tu peux être complètement honnête, entièrement transparent et laisser libre cours à tes paroles. « Je n’ai pas peur de perdre quelque chose ou que ça les change, au contraire, ça ne peut que changer et je le souhaite. Disons que je vois cette grossesse comme un nouveau départ pour tout le monde. J’avais besoin de te dire tout ça parce que ça me semblait important de le dire enfin à voix haute, que tu l’entendes au moins une fois, même si tu le sais déjà. » À nouveau tu inspires profondément, cherchant les mots justes pour exprimer ce que tu ressens. « C’est juste que… Ces derniers temps ont été particuliers. Je me suis souvent senti perdu. Je n’arrivais pas à me retrouver. J’avais l’impression d’enchaîner que les difficultés et les doutes. Vous voir si heureux, c’est un peu comme ma lumière, même si à vous deux, vous avez toujours eu ce rôle avec moi. Tu m’as aidé à traverser tellement de choses, et qu’importe mes erreurs, tu m’as jamais tourné le dos. Alors, je voulais que tu saches combien tu es importante pour moi, et te rappeler que je serai toujours là pour toi, pour vous. » Délicatement, tu poses ta main sur la sienne, celle-là même qu’elle a déposée sur son ventre, lui montrant par ce geste ce que "vous" signifie réellement. « Je suis peut-être plus imparfait que parfait, mais j’ai toujours essayé de faire de mon mieux. Entendre tout ça de toi, ça signifie plus que tu ne peux l’imaginer. Savoir que j’ai pu t’apporter du soutien, que j’ai pu être là pour toi de manière significative, c’est tout ce que j’aurais pu espérer. Tu dis que je n’ai rien à te rendre, mais la vérité, c’est que tu m’as déjà tant donné. » Tu t’arrêtes un instant, cherchant à retrouver le calme de ta voix. Chaque mot que tu prononces ne fait de serrer ta gorge d’émotions.

Ton regards finit par se détourner du sien, à la fois honteux et pudique que tes propres larmes puissent couler à n’importe quel moment. Néanmoins, ta main, elle, reste fermement attachée à la sienne. « Je suis reconnaissant pour chaque moment que nous avons partagé, chaque éclat de rire, chaque larme, chaque engueulade. Tu es une personne extraordinaire. Je me dis souvent que tu es la grande sœur que je ne mérite pas d’avoir et je me sens plus que chanceux de t’avoir dans ma vie. Qui me mettrait une tape derrière la tête pour me remettre les idées en place ? Que ce soit avec ou sans Raphaël, tu es ma famille. Alors, il va de soi que je serai toujours là pour vous, pour t’aider à protéger ce bonheur que tu mérites tant. » Tu sens une émotion palpable dans ta poitrine, une combinaison de gratitude et de détermination, poussant ton regard à retrouver le sien avec une intensité sincère. « Qu’importe les circonstances, tu pourras toujours compter sur moi. Tes rêves sont les miens, tout comme ton bonheur. Alors, tes enfants sont déjà extrêmement précieux pour moi, à la même hauteur de Maddy. Je veillerai sur eux avec le même amour et la même protection que je te réserve. Je les aime déjà comme je t’aime bibou, Maddy et toi : de façon inconditionnelle... » Sur ces mots, tu lui offres un grand sourire, empreint de chaleur et de promesse. Dans ce jardin baigné de lumière, tu sens que ce moment restera gravé dans ta mémoire comme un témoignage de la profondeur de votre connexion, un lien qui ne fera que se grandir davantage avec le temps.

[ ft. @Emilie Mercier   ]

{outfit}  ∆ Cette petite pause est la bienvenue. Tu avais déjà pris un peu de recul sur la journée quelques instant plus tôt. Observant tes proches de ton perchoir mais les rires et les discussions couvraient le bruit de la nature. Alors que là, installée contre Horacio, tu profites simplement d'un instant de calme et sérénité. Parler de ton bonheur t'arrache un sourire. Autant que les mots du brun. Tu refermes les yeux pour profiter encore un peu de cette tranquillité et du câlin que t'offre ce frère que la vie t'a offert. Avant de finalement te redresser pour prendre de ses nouvelles à ton tour. Laissant parler tes reflexes, tes habitudes sans même t'en rendre compte. Mais il t'a toujours laissé mené ta petite inspection ou tes petites analyses sans jamais t'en empêcher. Uniquement parce qu'il te connaissait et savais que sans cela tu ne pourrais pas chasser l'inquiétude. Nouveau sourire attendri quand il t'avoue avoir eu d'un moment pour lui. "Tant que tu mets pas les voiles, tu peux prendre autant de pause au fond du jardin que tu as besoin !" Vous aviez prévu un repas et une après midi. Mais tu savais parfaitement que la plus part, si ce n'est tous allaient rester aussi une partie de la soirée, de la nuit, voir même jusqu'au matin. Et Horacio se devait de rester jusqu'au lendemain.

Ses mots, tu ne t'y attendais pas. Et bien que votre relation a toujours été d'une profonde sincérité et de moments d'une extrême vulnérabilité. Vous dire à cœur ouvert ce que vous ressentiez l'un pour l'autre, c'est une grande première. Tu n'avais jamais eu besoin d'entendre de sa bouche qu'il t'aimait, qu'il tenait à toi. Parce que son comportement, ses actes et son soutien ont toujours traduis ce qu'il ressentait avec clarté. Peut être que si tu n'avais pas les hormones en folie, tu aurais été plus pudique sur tes larmes. Mais tu en aurais versé surement quelques une. Ses paroles te touchent plus que tu l'aurais imaginé. Mettre des mots sur plus de dix ans de relation n'était pas facile mais le brun avait su visé juste. Face à quelqu'un d'autre, tu aurais surement planqué tes sentiments et retenu tes mots. Mais pas devant lui. Alors tout comme il l'a fait, tu essaies de faire transparaitre tout ce que t'inspire Ace, ce qu'il représente pour toi. Et pourtant, tu as l'impression que tes mots ne sont pas suffisant pour décrire véritablement ta relation avec lui. Et tu ne peux pas t'empêcher sourire lorsque tu vois que tes mots le percute. L'émotion que tu peux lire dans ses yeux est palpable. Et menace de faire à nouveau couler tes larmes. Mais tu respires doucement pour te maitriser. Et pourtant malgré tout ce que vous venez de vous dire, le fait qu'il est ressenti le besoin de se confier aujourd'hui t'inquiète. Parce que même s'il joue les gros durs que rien n'atteint, tu sais parfaitement que son cœur est immense et qu'en ce moment, il est fragile.

Tu clignes des yeux, seul moyen pour empêcher tes larmes de couler à nouveau. L'écoutant avec attention, refusant de l'interrompre. Réalisant à quel point il avait besoin de les dire. Et toi de les entendre. Tu sens bien que l'émotion étreint sa gorge, sa voix. Tes yeux se baissent quelques secondes sur sa main qui vient trouver la tienne. Nouant instinctivement tes doigts au sein avant de soutenir à nouveau son regard. "Tu as raison, je le sais déjà. Et j'ai parfaitement conscience de toute l'affection que tu as pour moi. Tes actes, tes mots, tes silences, tes sourires et même tes regards assassins quand je fais un truc qui ne te plait pas sont des preuves quotidiennes de ce que je représente pour toi. Tu n'as jamais baissé les bras avec moi, même quand je suis une peste insupportable. Ou que j'ai failli tout foutre en l'air. Tu es le seul à ne pas avoir peur de me blesser ou de me perdre en mettant face à mes vérités ou mes contradictions. Et même si ça à le don de me gonfler, je sais que tu fais ça uniquement pour moi, pour m'aider et faire en sorte que je sois heureuse." Tu fais une pause, cherchant comment lui faire comprendre à quel point il se trompe sur lui même. "Je suis peut être ta lumière mais si tu n'avais pas été là pour me mettre un coup de pied au cul, pour me faire comprendre ce que j'éprouvai pour Raph, ce que je voulais et ce que j'attendais depuis toutes ces années. Je serais surement encore rongé par ma colère et on ne serait pas là aujourd'hui. Alors tu peux penser que tu me dois quelques chose mais moi je te dois ça." Tu tournes ton visage vers l'amour de ta vie et sa fille. Avant de reporter ton attention sur Ace. "Et tu n'es pas imparfait. Loin de là. Tu es une personne extraordinaire et je ne voudrais pour rien au monde que tu changes. Tu as des qualités, des défauts, une vision du monde qui t'es propre. Et oui, tu as fais des conneries, des choses dont tu n'es pas fier. Mais qui peut se vanter d'avoir toujours fais les choses comme il faut. Tu as le droit de aire des erreurs. Et si je t'avais tourner le dos à cause de ça, je n'aurai pas mérité de t'avoir dans ma vie. Je serais prête à tout pour te protéger, te soutenir et te défendre. Contre n'importe qui. Et je sais que tu en as conscience surtout depuis ta dispute avec Raphaël. Mais si tu as besoin de l'entendre, je peux te le répéter autant de fois qu'il le faut." Ta voix est sure d'elle même si tu sens parfaitement l'émotion te gagner à nouveau.

Son regard te fuit quelques secondes. Mais ça ne t'inquiète pas, tu le connais assez pour savoir ce que geste signifie. Et sa main toujours autour de la tienne te le prouve. Lui laissant le temps dont il a besoin pour reprendre la parole. Et à chacun de ses mots, tu le sens plus puissant. Plus confiant. Et ses prunelles viennent à nouveau trouver les tiennes. La pureté des émotions quand tu lis dans son regard, t'arrache un sourire tendre et également quelques larmes. Mais cette fois ci, tu ne fais rien pour les retenir. Tu sais que c'est peine perdu tant que vous joueriez sur la corde sensible de votre relation. Ton cœur se gonfle d'un amour intense à ses mots. "Tu n'as pas à mériter de m'avoir dans ta vie. Ce n'est pas un cadeau que je te fais. On s'est choisi mutuellement pour faire parti de la vie de l'autre. Et maintenant, tu ne pourras jamais te débarrasser de moi. Je serais toujours derrière toi, de ton coté. Et tout ce que tu viens de dire, tu peux l'appliquer dans l'autre sens. S'il devait arriver quoi que ce soit, je sais que mes enfants seront toujours en sécurité. Parce que tu feras partis de leur vie. Parce que tu seras tout autant leur famille que tu n'es la mienne. Et si tu as besoin d'entendre plus souvent que je t'aime ou que je tiens à toi, je te le dirais. Ca m'empêchera jamais de te mettre  une claque derrière la tête ou de te maintenir dans le droit chemin quand s'avéra nécessaire." Ta main se détache doucement de la sienne alors que tu t'approches de lui pour le prendre dans tes bras. Posant ta joue contre son torse alors que tes bras se noue autour de lui. Laissant glisser dans cette étreinte tout ce que tu venais de lui dire. Tu te redresses légèrement, essuyant les derniers vestiges de l'émotion intense qu'il a pu te faire ressentir. Posant ta main sur la sienne, tu reprends d'une voix calme. "Tu veux me parler de ce qui se passe dans ta tête depuis quelques semaines ? Et ce que je peux faire pour t'aider à y voir plus clair ?" Parce que la seule chose qui te tenait à cœur à cet instant, c'était qu'il puisse se sentir épanoui, trouver la chose qui lui permettra d'être pleinement heureux. Et jusqu'à récemment, tu pensais qu'il l'avait enfin trouvé.

[ ft. @Horacio Gore   ]

Tu écoutes chaque mot d’Émilie avec une intensité que tu ne parviens pas à dissimuler. Ses paroles résonnent en toi, touchant tes cordes sensibles et ton âme. Tes yeux ne quittent pas les siens, même quand tu sens l’émotion remonter en toi, laissant ton regard briller sous les rayons du soleil. Quand elle noue ses doigts aux tiens, une douce chaleur de connexion traverse ton corps. Tu te sens ancré, rassuré par ce simple geste, comme si ce contact physique pouvait porter vos émotions partagées. Un contact physique, si simple en apparence, est pour toi une affirmation silencieuse de tout ce que vous avez traversé ensemble. Chaque mot d’Émilie est un baume pour ton âme, une preuve tangible de ce lien indéfectible que vous partagez, mais aussi un rappel des failles que tu peines à accepter en toi-même. Elle parle de ta force, de ton soutien, et d’un coup, tu prends pleinement conscience de la place important que tu tiens dans sa vie, bien plus que tu ne l’avais imaginé. Tu ressens une chaleur douce, teintée de fierté, mais aussi de cette petite voix qui chuchote des doutes au fond de toi. Tes sourcils se froncent légèrement, trahissant ce mélange complexe de sentiments. Alors, tu respires profondément, cherchant à apaiser ton tumulte intérieure que les mots ont déclenchée. Tu sais qu’elle a raison, comme presque toujours, mais accepter ces vérités n’est pas simple pour toi. Tu as toujours été plus à l’aise en te concentrant sur les besoins des autres que sur les siens. Trop strict avec toi même.

Tes yeux se baissent un instant, se posant sur vos doigts liées. Ton coeur bat plus fort, non pas de peur, mais d’une reconnaissance si intense qu’elle te coupe presque le souffle. Tu inspiras à nouveau, puis redresses ton regard, cherchant à formuler ta réponse avec autant de sincérité que celle d’Émilie. « Émilie… » Ta voix est douce, mais ferme, comme si tu cherchais à lui faire comprendre l’importance de ce que tu t’apprêtes à dire. « Tu dis que tu sais déjà tout ça, que tu es consciente de ce que tu représentes pour moi, et je suis heureux de l'entendre. Mais il fallait que je te le dise, que je te le répète, parce que je ne suis pas toujours doué pour exprimer ce que je ressens. Ce que tu dis sur moi, sur le fait que je t’ai aidée à voir clair dans tes sentiments pour Raph, ça me touche vraiment. Mais tu dois comprendre quelque chose : je n'ai fait que te montrer ce que tu savais déjà, au fond de toi. Je t'ai juste poussée à l'accepter. » Malgré ta sincérité inébranlable, tes yeux se voilent un instant, une ombre de vulnérabilité face à ce que tu t’apprêtes à enchaîner. « Ce que tu dis… Ça compte tellement pour moi. Je ne suis pas toujours facile à convaincre, surtout quand il s’agit de moi, mais je te crois. Je veux te croire. » Tu marques une pause, ton regard se durcissant légèrement alors que tu rassembles tes pensées. « Mais tu dois savoir que pour moi, c’est pas juste une question de devoir ou de ce que je te dois. C’est que… Comme Raph l’a fait, tu m’as montré ce que c’était que d’avoir une vraie famille, du moins, à quoi ça devrait ressembler, et ce que ça signifie d’en faire partie. Raph est à part, mais Maddy et toi… vous avez comblé un vide que je n’étais même pas sûr d’avoir. Ça a l’air étrange, mais je suis certain que tu comprends ce que je veux dire. » Tu serres doucement la main d’Émilie, ton pouce caressant machinalement sa peau, un geste à la fois apaisant et protecteur. « Tu es peut-être l’une de mes lumières, mais tu sais que j’ai mes parts d’ombres à gérer. Des fois, elles prennent bien trop facilement le dessus. Et si je suis encore ici, capable de me tenir droit, c’est parce que tu as été là pour moi à chaque moment critique. » Tu te tais un instant, cherchant tes mots avant de poursuivre.

Tu détournes même légèrement le regard, fixant un point au loin. La difficulté à accepter les compliments, à croire que tu mérites quoi que ce soit, tout cela se manifeste dans ce silence. Mais la chaleur de la main d’Émilie dans la tienne te ramène à l'instant présent. « Tu dis que je suis une personne extraordinaire, mais je suis juste un type qui essaie de faire de son mieux, souvent en se trompant de chemin. Ce qui est extraordinaire, c’est de pouvoir compter sur quelqu’un comme toi, qui me soutient même quand je fais des conneries, même grave et impardonnable, qui me voit comme personne d’autre ne le fait. Tu m’as jamais tourné le dos, et ça, ça m’a sauvé plus de fois que je ne pourrais te le dire. La preuve en est avec ce qu’il s’est passé entre Raph et moi. » Tu souris doucement, un sourire empreint de gratitude. « Alors oui, tu peux me le répéter autant de fois que tu veux, que tu me soutiendras, que tu seras là. Parce que même si je le sais, l’entendre, ça me fait un bien fou. » Ton sourire s’élargit, prenant une teinte plus légère, plus profonde, plus sincère. « Et au cas où tu en douterais, je serai toujours là pour toi aussi. Peu importe ce qui se passe, peu importe les erreurs, les disputes… tu pourras toujours compter sur moi. On se protège mutuellement, et c’est comme ça que ça doit être. » Tu te sens reconnaissance envers elle. Tu n’éprouves que de l’admiration et surtout un amour inconditionnel pour elle qui va bien au-delà des mots, au-delà des actes.

Toi qui pensais que les mots de Emilie ne pouvait pas plus te toucher, tu te trompais. La manière dont elle balaye tes doutes, l’assurance tranquille dans sa voix, et la chaleur de son étreinte te rappellent une fois de plus pourquoi elle est si essentielle à sa vie. Elle te connaît, peut-être mieux que tu ne te connais toi-même, et cette réalisation t’apaise autant qu’elle te bouleverse. Lorsqu’elle serre ses bras autour de toi, posant sa joue contre ton torse, tu sens une paix intérieure que tu n’as pas ressentie depuis longtemps. Le poids des inquiétudes, des doutes, et des insécurités semble s’alléger, au moins pour un moment, enveloppé dans cette étreinte qui parle plus fort que les mots. Ton cœur bat un peu plus lentement, synchronisé avec le calme qu’Émilie apporte toujours avec elle. Tu restes immobile, tes bras instinctivement se referment autour d’elle, comme pour capturer ce moment et le préserver de tout ce qui pourrait venir perturber cette harmonie fragile. Tu fermes les yeux un instant, laissant les émotions s’ancrer en toi, imprégnant chaque fibre de ton être de la certitude que tu n’as jamais été seul. Quand elle s'écarte légèrement, essuyant les dernières traces de larmes sur son visage, tu ouvres les yeux et plonges ton regard dans le sien. Tu y vois une compassion et une détermination qui te touchent au plus profond. Sa question te surprend à moitié, te ramenant brusquement à la réalité de tes propres tourments. Tu hésites, sentant un mélange de réticence et de besoin de te confier. C’est comme si les mots étaient coincés dans ta gorge, mais Émilie a ce don de créer un espace où tu te sens assez en sécurité pour lâcher prise.

Tu détournes le regard, non pas pour fuir, mais pour rassembler ses pensées, cherchant comment exprimer ce qui te tourmente depuis des semaines. Tu sens une lourdeur dans ta poitrine, une accumulation de sentiments et de pensées que tu réprimes, enfouis profondément. Mais face à Émilie, tu sais que tu ne peux pas continuer à les garder pour lui. Elle mérite la vérité, tout comme tu mérites de te libérer de ce poids. Délicatement, tu défais ta main de le sienne pour passer les tiennes sur ton visage. « C’est compliqué... » Tu commences d’une voix légèrement rauque, trahissant l’effort que tu fais pour formuler tes pensées. « Ces derniers temps, je suis senti… perdu. Comme si je marchais dans un brouillard épais, sans savoir où je vais. J’ai toujours essayé d’être fort, de ne pas montrer mes faiblesses, mais… parfois, ça devient trop. » Tu inspires profondément, cherchant tes mots avec soin alors que tu te laisses tomber contre le dossier, ton regard parcourant la foule. « J’ai l’impression que tout ce que je fais n’a pas vraiment de sens. Comme si j’étais là, présent physiquement, mais absent mentalement. Les journées passent, et je me demande souvent ce que je fais vraiment, ce que je veux vraiment. » Tu secoues légèrement la tête, frustré de ne pas pouvoir exprimer plus clairement ce que tu ressens. « Je crois que je ne me suis pas encore totalement remis des mots de Raph et indirectement, je ne sais plus qui je suis, ni ce que je suis censé faire de ma vie. » Tu ressens une boule dans la gorge, ton cœur se sert face à tes souvenirs douloureux, mais tu dois faire un effort pour continuer. Tu sais que tes mots peuvent sembler dramatiques, mais ils sont la réalité de ton état d’esprit. « Puis il y a aussi Harmony. » Tu baisses les yeux vers tes mains qui s’accrochent plus fermement à tes genoux. « J’ai passé 18 ans à m’accrocher à des illusions. J’ai tout donné et… Je me sens horrible de me sentir mieux en étant complètement détaché d’elle. Pourquoi je suis pas capable de tomber amoureux ? D’avoir la petite étincelle ? De trouver cette personne qui fera toute la différence ? » C’est un mélange particulier d’émotions qui vient s’emparer de ton cœur. La culpabilité de ressentir une paix intérieur en ayant détaché la vie de la sienne et la sensation de ton cœur qui s’emballe en posant le regard Léo. Finalement, cette personne, tu l’as peut-être trouvé sans t’en rendre réellement compte. « Il y a tellement de choses intenses qui se passent en si peu de temps d’intervalle dans ma vie que je ne sais plus où donner de la tête, sur quoi me concentrer… Je me sens comme un étranger, surtout au milieu des gens. » Néanmoins, dès lors que tu lui exprimes ton ressenti, tes pensées te crient que ce n’est pas le cas avec, alors que tu ne le connais depuis quelques heures.

Il t’a ancré dans l’instant présent d’un simple regards, d’un simple contact, de simples mots. C’est bien pour cette raison que tu te retrouves bien incapable de détourner ton regard de lui. Cela dit, bien que ton regard le poursuit, tes paroles se succèdent. « Je suppose que je doute simplement de moi. Raph a dit beaucoup de choses ce jour là, mais certaines d’entre elles étaient justes. Des choses que je savais déjà, mais il a parlé de Cutie… » Le regard débordant de larmes face à la douleur de cet instant et de tes souvenirs, tu te tournes vers Emilie. « Je lui en veux tellement pour ça, pour ce qu’il a dit et je m’en veux à moi même de mettre mis en colère, de l’avoir blessé, de lui avoir caché toutes ces choses. Si je n’avais eu aucun secret pour lui, jamais tout ça ne se serait passé, jamais tout ça n’aurait été dit. Je me sens responsable. » Tu sens une larme solitaire couler le long de ta jour que tu cherches pas à cacher cette fois-ci. « Je suis fatigué de lutter contre moi-même, fatigué de voir les regards changer dès que je parle de mes choix de vie, de profession, fatigué de devoir me justifier, devoir montrer que je suis pas juste ce que je montre, fatigué de prétendre que tout va bien alors que depuis Cutie, plus rien ne va. » Tu es fatigué de fuir tes propres émotions, fatigué de prétendre quue tu peux tout gérer seul. Et dans ce moment de vulnérabilité, tu trouves enfin le courage d’ouvrir ton cœur complètement. « Je ne sais pas exactement ce que j’ai besoin, Em. Mais je sais que je dois changer quelque chose, trouver un moyen de me retrouver, de redonner un sens à tout ça. J’ai besoin de comprendre ce qui ne va pas chez moi, qu’est-ce qui fait que des fois, je me fais peur à moi-même en pouvant aller aussi loin sans état d’âme. » Les mots sont dits, et avec eux, un poids se libère de ta poitrine. Tu sens une étrange sensation de soulagement, mêlée à la peur de ce qui va suivre. Mais en regardant Émilie, tu sais que tu fais le bon choix en t’ouvrant à elle. Elle est ton ancre, ton phare dans la tempête, et même si tu ne sais pas encore comment surmonter ce que tu traverses, tu sais qu’avec elle à tes côtés, il a une chance de trouver ton chemin.

[ ft. @Emilie Mercier   ]

{outfit}  ∆ Tu savais que la journée serait riche en émotion mais tu ne pensais pas tant pleurer. Et encore moins à cause de Ace. Il faisait parti des rares personnes devant qui tu acceptais d'être vulnérable. Chacun de ses mots, de ses regards est empreint d'une sincérité déconcertante. D'une puissance et d'un amour qui te t'empêche de stopper tes larmes. Non pas parce que ses paroles te blessent mais tout au contraire parce qu'elles transcrivent toutes ses années de soutien et de ce lien inconditionnel entre vous. Vous confier tous vos secrets mêmes les plus noirs et intimes était le cœur de votre relation. Mais parler sentiments, des sentiments que vous aviez l'un pour l'autre était rare. Les mots n'avaient jamais eu besoin d'être prononcés, votre dévouement mutuel l'un envers l'autre les traduisait aisément. Mais les entendre de la bouche du brun te répandait une chaleur apaisante en toi. Et au vu de ses yeux brillants, du ton de sa voix tremblant, cet échange lui touche à un point que tu n'aurais pu imaginé. Suivant chaque mouvement du brun d'un regard protecteur alors que tu voyais parfaitement le trouble que tes aveux faisaient naître en lui. Ton pouce caressant sa main alors que ses yeux se posaient dessus. Comme si par ce simple geste, tu pouvais apaiser ses appréhensions. Tu ne peux l'empêcher de lever un sourcil, surprise d'entendre ton prénom dans sa bouche. Il était rare qu'il t'appelle comme ça, les surnoms étaient plus souvent de mise entre vous. Mais sa manière de le prononcer ne fait que te rendre plus attentive. Penchant légèrement ton visage sur le coté pour l'observer, un sourire fleurit naturellement sur tes lèvres à ses mots. « Quand c'est nécessaire, tu sais parfaitement exprimer ce que tu ressens. En tout cas avec moi. J'ai toujours pensé que les gestes valaient mieux que les paroles. Et tes gestes envers moi ont toujours traduit parfaitement à quel point tu tenais à moi. Et même si j'adore t'entendre le verbaliser, ce ne sera jamais une obligation entre nous. Après si me le dire te permets de faire taire tes doutes, alors surtout ne te gêne absolument pas. »  Tu pourrais facilement lister toutes les fois où il t'a permis de relever la tête et continuer à avancer. A réaliser que tu ne voulais pas voir en face parce que c'était plus facile. Mais la plus belle chose qu'il avait fait pour toi c'était de te faire comprendre que tu allais passer à coté de ton bonheur si tu restais buté dans ta colère. Et l'entendre minimiser l'impact qu'il avait pu avoir, pourrait presque te faire grincer des dents. « Peut être que je le savais déjà, mais si tu ne m'avais pas poussé à l'accepter et à faire face à ce que je voulais vraiment, si tu n'avais pas fais en sorte que je me confronte à mes propres peurs, j'aurai pu vivre encore longtemps sans voir la réalité de ce que je ressentais. » Tes yeux cherches les siens, alors que tu tentes de trouver les mots justes, ceux qui feraient en sorte qu'il prenne pleinement conscience de son implication dans la compréhension de tes propres émotions. « Ta manière de faire n'est peut être pas des plus tendres et peut être que je râle beaucoup ou que je te fais sentir que ce que tu me dis n'a pas d'importance, et si c'est le cas je suis désolée, mais chacune de tes paroles ont un effet bénéfique sur moi. C'est simplement que parfois, il me faut du temps pour comprendre ce que tu sais avant moi. » Et c'était bien là votre force. Savoir tout l'un de l'autre, vous permettait de pouvoir faire prendre conscience à l'autre de ce qu'il refuse d'accepter. Ce n'était ni facile et parfois ça créait des étincelles entre vous mais c'était aussi la beauté de votre amitié. Rien, ne pourrait vous empêcher d'être là l'un pour l'autre. Son regard voilé, sa vulnérabilité fait écho à la tienne. Les larmes coulent à nouveau le long de tes joues mais tu ne fais plus rien pour les retenir. Tu aurais bien le temps de les sécher tout à l'heure. Pour l'instant, tu voulais uniquement que Ace comprenne à quel point il était une personne sans qui tu ne pourrais vivre. « On a simplement pris la place qui était la notre avec Maddy. Et pour ce qui est de t'avoir appris les valeurs de la famille, je pense que tu ne réalises pas à quel point tu les incarnes à toi seul. » Vos mains toujours liées dans un geste d'infini douceur. « On a tous nos parts d'ombre, Ace. C'est vrai que les tiennes sont sûrement plus prononcées que les miennes. Mais ça ne veut en aucun cas dire qu'elles définissent qui tu es. Au contraire, je pense que le fait que tu sois capable de les affronter et que tu veuilles faire mieux, montres à quel point tu es extraordinaire. Tu peux te tromper de chemin autant de fois que tu veux, ça ne m'empêchera pas de te rattraper à chaque fois. Et quelque soit les erreurs que tu as pu faire et que tu feras encore, rien n'est impardonnable à mes yeux. Parce que je sais parfaitement que tout ce que tu fais, même si ce n'est pas de la bonne manière, c'est toujours pour protéger ou prendre soin d'une personne que tu aimes. Et parfois, il serait bien que tu fasse la même chose pour toi même. » Un sourire tendre étire tes lèvres. Remplacé rapidement par ton air sévère, celui qu'il a l'habitude de voir quand tu vas lui passer une savon. « Et la première chose à faire, c'est d'arrêter de te dénigrer et de te sous estimer. Tu mérites d'être heureux, qu'on t'aime pour ce que tu es et non pas l'image que tu renvoies, et tu mérites d'être entouré de personne qui te font confiance sans aucune réserve. » Tes traits s’adoucissant, laissant place à un sourire franc, tendre et rempli d'émotions. « Écoutes, peu de gens peuvent se vanter de tout savoir de moi, mais avec toi ça paraissait tellement naturel de tout te dire que tu m'as permis d'avoir ce climat de confiance et de compréhension. Ce nous, c'est ma safe place, et on aura beau se disputer, se rendre dingue, rien en pourra jamais changer ça. Ok ? »  Blotti l'un contre l'autre, tu sens les battements de son cœur se calmer et  tes larmes se tarir. Vous permettant mutuellement de reprendre votre souffle. Comme cela a toujours été le cas entre vous.

Ses mots à propos de ses doutes et de sa manière de voir sa vie actuellement ne t'ont pas échappés. Tu sais que le sujet est sensible, tu le perçois dans sa réaction à ta question. Et ce n'était peut être pas aujourd'hui qu'il comptait se confier à toi. Mais pour toi le moment était plus que propice. Tu vois bien sa lutte intérieure, mais tu ne le presse pas. Te calant dans le fond du fauteuil, cherchant une position plus confortable. Tes yeux courant sur son visage, ta main caressant doucement la sienne le temps qu'il sache par où commencé. Tu ne le retiens pas non plus quand il se détache de toi. L'incertitude se lit sur son visage, tu analyses chacun de ses gestes. « Déjà, tu n'as pas besoin d'être fort tout le temps. Être vulnérable et remettre sa vie en question, c'est parfaitement normal et ce n'est en aucun cas une faiblesse. » Tu souris légèrement et reprend rapidement avant qu'il ne puisse te faire la moindre remarque à tes mots qui pourraient parfaitement s'appliquer à toi. « Et oui c'est moi qui dit ça. Garder tes doutes pour toi ne t'aidera pas, alors si tu en ressens le besoin, tu dois en parler. A n'importe qui, une personne en qui tu as suffisamment confiance pour t'aider te relever. » L'an dernier, tu avais un peu trop cumulée et tu avais eu besoin de nouveau départ. Fermer les yeux sur ce qui n'allait pas ne t'avait pas aider et tu avais failli tout abandonnée. Tu grimaces lorsqu'il évoque sa dispute avec Raphaël, parce que tu sais que ça été une épreuve. Pour eux deux. Un tournant déterminant dans leur relation. Qui heureusement en est sortie presque indemne. Mais tu ne doutais pas que les mots qu'ils ont pu échangés sous le coup de la colère ont du être extrêmement violent. Tu en avais également indirectement fait les frais parce que tu avais choisi de protéger le secret de Ace. Chose que tu referais sans hésité. Ta main se posant doucement sur son épaule, tu la presses légèrement. « Hey.. On sait tout les deux que Raph en colère, est capable du pire. Mais je reste persuadée que certains de ses mots, il les a dit uniquement pour te blesser parce qu'il se sentait trahi et qu'il ne les pensait pas. La vision qu'il a de toi est importante à tes yeux et cette dispute a créer une cassure. Mais il lui fallait juste du temps pour accepter tes secrets. Cela ne change en rien la personne que tu as toujours été avec lui et pour lui. » Ton regard parcours la foule à ton tour. Se posant sur la brune dont il parlait. Avant de revenir à lui, l'observant comme s'il cherchait quelqu'un ou quelque chose dans ce qui vous entourait. « Je ne pense pas que tes sentiments envers Harmony étaient des illusions. Je pense que tu l'aimais sincèrement, mais ne pas être amoureux d'elle ne fait pas toi quelqu'un d'horrible. Et le fait que tu es réussi à l'accepter et ne pas insister quittes à vous faire du mal est tout à ton honneur. Alors oui, tu lui as fais du mal, mais tu as le droit de penser à toi. Et tu ne t'es jamais autorisé à penser à quelqu'un d'autre à cause de ça. » Toi, tu ne doutes pas que la personne qui aura la chance de faire naître cette petite étincelles sera chanceuse. Mais quand il aura trouvé cette personne si spéciale, il devra affronter à nouveau tout les doutes sur lui même lorsqu'il s'agira de lui confier son activité.

Tu ne sais pas ce qui a pu être dit, les mots qui ont été prononcés. Et même si tu savais que Ace avait sûrement dû être ébranlé par ses mots, jamais tu n'aurais imaginé que Raph puisse mêlé Cutie à cette histoire. Sûrement la plus grande faiblesse du brun. La blessure qui ne pourra guérir que quand sa jumelle sera de nouveau auprès de lui. Sujet presque tabou, il se reprochait sa disparition. Et son regard plein de larmes tournés vers toi résume parfaitement que cet échange avait du être encore plus violent que tu ne le pensais. Ta main restée jusque là sur son épaule remonte jusqu'à sa nuque alors que tu te redresse. Ta main le force à rester focaliser sur toi, même s'il pouvait se dégager d'un simple mouvement. « Parler de Cutie était mesquin et cruel. Mais tout ce qu'il a pu te dire ce jour là, il l'a dit sous le coup de la colère. Il croyait peut être le penser ce soir là, mais ça n'en est rien. Et je sais que le mal est fait. Mais tu ne peux pas t'arrêter la dessus. Tu ne peux pas laisser cette dispute remettre en question toute ta vie et qui tu penses être. Tu lui as caché la vérité pour le protéger. C'était peut être une idée stupide parce qu'il n'y a jamais eu aucun secret entre vous. Mais tu sais comme moi, qu'il aurait tout fait pour toi, y compris te couvrir. D'ailleurs c'est exactement ce qu'il a fait et ce qu'il fera toujours. C'était une erreur mais une erreur que tu as fais parce que tu l'aimes. » Cette dispute serait toujours présente comme une cicatrice. Et la larme qui roule contre sa joue te brise le cœur. A fleur de peau, tu sens également les larmes te monter aux yeux. Mais tu les retiens, concentrés sur la peine du brun. « Ceux qui te regardent différemment, tu les emmerdes. Ton choix de carrière est peut être douteux et me rends folle d'inquiétude, mais cela ne change rien à la personne que tu es. Et si tu n'en peux plus de lutter contre toi même, lâches prise. Soit toi et laisses les gens te voir réellement. Ne te caches plus derrière cette  façade d'assurance, comme si rien ne pouvait te toucher. Ton cœur est immense Ace, laisses les gens voir le vrai toi, celui qu'on est si peu à connaître. » Tu voudrais pouvoir être un bouclier entre lui et tous ceux qui sont susceptible de le blesser à nouveau. Mais tu sais que ça ne marche pas comme ça. Tu voudrais pouvoir l'aider d'un claquement de doigts, effacer ses doutes, ses craintes et ses blessures. Mais tu sais que c'est impossible et que tu ne peux que le soutenir, être à ses cotés à chaque qu'il en aura besoin.  Du dos de la main, tu essuies la larme solitaire qui s'était échappé. « Ta part d'ombres, elle me fait pas peur à moi. Alors si jamais tu sens que tu vas aller trop loin ou que es allez trop loin, penses à moi ou mieux trouves moi. On gèrera ça ensemble. » Tu ne savais pas comment faire ça mais tu pensais chacun de tes mots. Tu trouverais une solution, pour lui. Laissant retomber ta main délicatement, tu restes face à lui, le cachant du reste des invités. « Est-ce que tu penses à raccrocher ? A trouver un boulot plus.. tranquille ? » Tu ne peux pas résister au petit sourire qui pointe au coin de tes lèvres, à ton choix de mots. Tu ne savais jamais comment aborder le sujet de son travail sans en dire trop. Tu avais toujours l'impression de te prendre pour une espionne et de parler en langage codé. Son souffle se calme, et ses épaules s'affaissent légèrement, comme si un poids énorme venait de disparaître.  

[ ft. @Horacio Gore   ]

Tu écoutes chaque mot qu'Émilie prononce, chaque syllabe résonnant profondément en toi. Bien que tu restes silencieux, ton attention est pendue à ses lèvres. Tu sens ton cœur se serrer, à la fois par la force de l'amour que tu ressens grâce à elle elle et par la gratitude que tu éprouves pour sa compréhension inébranlable. Elle te voit tel que tu es, avec toutes tes imperfections et tes doutes, et pourtant, elle t'accepte, t'aime, et te soutient sans condition. Cette réalisation t'envahit d'une chaleur qui chasse un peu de l'obscurité qui t'a si longtemps entouré. Quand elle parle de tes parts d'ombre, tu ressens un mélange de réconfort et de culpabilité. Tu sais que tes erreurs ont parfois été lourdes de conséquences, mais entendre Émilie les relativiser avec tant de compassion te touche profondément. Tu te surprends à penser qu'elle a peut-être raison, que tu es peut-être capable de surmonter tes ombres, tant qu'elle est à tes côtés pour t'aider à trouver la lumière. Cette pensée t'apporte une lueur d'espoir, une petite flamme qui, bien que vacillante, reste allumée grâce à elle, à ses mots. Lorsqu'elle évoque l'idée que tu devrais apprendre à prendre soin de toi autant que tu prends soin des autres, tu sens une vague d'émotion t'envahir. Cette idée te semble à la fois étrangère, mais nécessaire. Tu n'as jamais su vraiment t'accorder cette attention, trop occupé à t'assurer du bien-être de ceux que tu aimes. Mais maintenant, alors qu’elle te fait comprendre que cela ne te rendrait pas égoïste, mais au contraire plus fort et plus capable de les soutenir, tu envisage cette possibilité.

Tu ne peux t'empêcher de sourire légèrement lorsque son ton devient plus sévère, adoptant cette expression que tu connais si bien, celle qui annonce une remontrance. Mais au lieu de te sentir réprimandé, tu ressens une vague d'affection pour cette femme qui, même dans sous tes pires facettes, ne fait que te témoigner de l'amour. Sa manière de te pousser à croire en toi, à cesser de te dénigrer, te touche profondément. Elle croit en toi, peut-être même plus que tu ne crois en toi-même, et cela t'inspire à vouloir être à la hauteur de cette confiance. Quand elle parle de votre lien, de cette "safe place" que vous avez construite ensemble, tu sens une nostalgie déborder. C'est exactement ce que tu ressens : un endroit où tu peux être toi-même, sans masque, sans crainte d'être jugé. Un endroit où tu es compris, accepté, et aimé pour ce que tu es réellement, et non pour l'image que tu projettes. Tu te rends compte à quel point ce lien est précieux, à quel point tu dépends de ce refuge émotionnel que vous avez créé ensemble. Cela te donne de la force, un ancrage dans ce monde qui, parfois, te paraît si chaotique. Blotti contre toi, tu sens les battements de ton cœur ralentir, se caler sur le rythme apaisant de celui de Barbie. Les larmes qui avaient menacé de couler se tarissent, remplacées par une sensation de calme profond. Tu laisses échapper un soupir, sentant le poids sur ta poitrine s'alléger un peu plus. Ses mots continuent de résonner en toi, chaque phrase un baume pour ton âme tourmentée.

Tu resserres doucement ton étreinte autour d'elle, comme pour graver ce moment dans ta mémoire. « D'accord. » Tu murmures finalement, ta voix rauque mais empreinte de sincérité. « D'accord. Je vais essayer. Je ne sais pas comment, mais je vais essayer de me rappeler tout ça, de me rappeler que je mérite tout ça. » Tu recules légèrement, juste assez pour pouvoir plonger ton regard dans le sien, un sourire timide mais authentique sur les lèvres. « Tu es vraiment une belle personne, Barbie. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi. » Ton sourire s'élargit, se faisant plus doux. « Merci. » Un merci court et simple, mais qui en dit plus qu’il n’y paraît. Merci de ne jamais t’avoir abandonné, merci d’être elle. Tu prends une profonde inspiration, sentant une nouvelle détermination se former en toi. « Je ne sais juste pas comment on fait et ce que je peux ou non m’autoriser. » Ces mots sont difficiles à prononcer, car ils impliquent une promesse que tu n'es pas encore certain de pouvoir tenir, mais tu sais que tu dois au moins essayer et c’est à cet instant que tes yeux glissent sur la silhouette de ta nouvelle rencontre, autant attirante, intrigante qu’attractive. Ce moment de vulnérabilité, partagé dans la douceur de votre étreinte, marque pour toi le début d'une nouvelle étape. Tu ne sais pas encore exactement où ce chemin te mènera, mais tu sens que tu as enfin la motivation de l'emprunter.


Néanmoins, tu sens toujours un poids énorme peser sur toi. Chaque phrase est comme un miroir reflétant tes craintes les plus profondes. Elle te connaît trop bien pour que tu puisses te cacher, et ça perce tes barrières. Pourtant, il y a quelque chose de réconfortant dans cette vulnérabilité partagée, dans cette compréhension qu’elle t’offre. Quand elle te dit que tu n’as pas besoin d’être fort tout le temps, tu sens un nœud se desserrer dans ta poitrine. Tu as toujours cru que montrer tes faiblesses serait une façon de décevoir ceux qui comptent sur toi, mais la manière dont elle l’exprime t’aide à voir les choses autrement. C’est une lutte intérieure constante pour toi, vouloir être à la hauteur de ce que les autres attendent de toi, tout en sachant que tu n’es qu’un homme, avec tes propres peurs et tes propres failles. Son sourire, même léger, te réchauffe le cœur, et tu te surprends à esquisser un faible sourire en retour. Elle te rappelle qu’il est essentiel de parler de tes doutes, de ne pas les garder pour toi, et ça t’évoque des souvenirs amers de toutes ces choses enfouies en toi, au point où tu avais failli tout perdre. Tu comprends ce qu’elle veut dire, et tu sais qu’elle a raison, mais l’idée de t’ouvrir entièrement te terrifie toujours. Lorsque tu vois sa réaction à l’évocation de ta dispute avec Raphaël, tu ressens une vague de culpabilité. Cette dispute a laissé des traces, des cicatrices que tu ne sais pas encore comment guérir. Les mots qui avaient été échangés ce jour-là résonnent encore en toi, lourds de reproches et de trahisons. Tu sais qu’ils étaient prononcés sous le coup de la colère, mais cela n’enlève rien à leur impact. Pourtant, l’entendre te rappeler que ces mots étaient probablement destinés à te blesser plus qu’à exprimer une vérité te donne un certain réconfort, même si le doute persiste.

Sa main sur ton épaule te rappelle qu’elle est là, qu’elle te soutient, peu importe ce que tu traverses. Son contact te donne la force de ne pas sombrer dans le désespoir que cette conversation fait remonter en toi. Tu hoches doucement la tête, reconnaissant en silence pour ses paroles apaisantes. Tu sais que la relation que tu as avec Raphaël est importante pour toi, plus les mots peuvent l’exprimer. Et cette dispute a été un tournant, quelque chose que tu devras surmonter pour aller de l’avant. Quand elle parle de Harmony, tu te sens à nouveau tiraillé. Tu l’as aimée, c’est certain, mais pas de la manière dont tu aurais voulu. Pas avec cette passion dévorante que tu as toujours espérée. Te convaincre que ce que tu as ressenti était réel mais incomplet, c’est une lutte constante. D’une certaine façon, Émilie a raison, mais tu sais qu’une partie lui échappe. Si tu n’as jamais vraiment pensé à quelqu’un c’est bien parce que tu ne voulais pas blesser encore une fois. Mais cette retenue, ce contrôle permanent que tu t’imposes, te laisse épuisé, comme si tu passais à côté de quelque chose de plus grand, de plus vrai. « C’est plus compliqué que ça… Et je ne suis pas certain que tu comprendras ce que je vais dire, mais la sortir de ma vie est finalement la meilleure décision que j’ai pu prendre jusqu’à maintenant. J’ai trop donné sans retour. À vrai dire tout était toujours trop, sauf les bons côtés… Et aujourd’hui, j’en suis arrivé au point où… Je ne ressens plus que de l’indifférence… Ni chaud… Ni froid… » En fin de compte, ce qui te pèse le plus, ce dont tu as le plus de mal à accepter, c’est que tu te sens plus léger, plus libre, depuis que tu as fait sortir cette femme de ta vie. Ton seul regret est Mira. En séparant ta vie de celle de sa sœur, tu sépares aussi la tienne de cette enfant que tu aimes et aimeras toujours comme ta propre fille.

Tu prends une profonde inspiration, tentant de mettre de l’ordre dans tes pensées. Tu sais qu’Émilie veut t’aider. Pourtant, tu te sens encore perdu, comme si les réponses te fuyaient. Tu te tournes vers elle, cherchant du réconfort dans ses yeux. « Tu sais, c’est difficile pour moi de ne pas être fort. C’est comme si… comme si c’était la seule chose que je sais faire. Mais je ne peux pas continuer comme ça, à tout garder pour moi. J’essaie de faire ce qu’il faut, de ne pas blesser ceux que j’aime, mais parfois, j’ai l’impression de tout faire de travers. Que je cache la vérité ou que je la dise, mes choix se retournent toujours contre moi, alors j’ai simplement fini par me dire : à quoi bon… » Tu serres doucement sa main, comme pour t’ancrer dans ce moment, pour ne pas te laisser emporter par tes propres incertitudes. Tu inspires profondément, te donnant le courage de poursuivre sur ta lancée. « Je ne sais pas si je suis prêt à continuer à affronter tout ça. » Tu finis par l’admettre, la gorge nouée par l’émotion. « Je sens que j’arrive à mes limites. J’arrive juste à un moment de ma vie où j’ai simplement besoin de légèreté... » Tu te redresses légèrement, comme pour marquer ton aveux, même s’il est encore fragile, sachant que le chemin est encore long et difficile avant d’atteindre cette espérance.

Tu sens ton cœur se serrer en l’entendant parler de Cutie. C’est un sujet que tu évites de mentionner habituellement, même dans tes propres pensées, tellement la douleur est encore vive. Sa disparition est une plaie béante que tu as tenté de masquer, mais qui saigne à chaque fois que tu penses à elle. Raphaël avait franchi une ligne ce jour-là, en la mêlant à votre dispute. Tu te souviens de la colère dans sa voix, de ses mots acérés qui t’avaient déchiré. Pourtant, au fond de toi, tu savais que ces mots n’étaient qu’une arme destinée à te blesser. Mais ils avaient touché leur cible. Tu sens sa main sur ta nuque, son contact t’ancrait dans le moment présent. Elle essaie de te faire comprendre que ces mots, aussi cruels soient-ils, ne définissent pas la réalité. Qu’ils étaient prononcés sous le coup de la colère, et non avec l’intention véritable de te détruire. Mais c’est difficile pour toi de l’accepter. Tu te sens coupable, responsable de tout ce qui est arrivé. Peut-être que tu aurais dû tout dire à Raphaël dès le début, au lieu de lui cacher la vérité, même si c’était pour le protéger. Cette pensée te ronge, et tu as du mal à te libérer de ce fardeau. Lorsque tu sens la larme couler le long de ta joue, tu te sens à la fois exposé et soulagé. Exposé parce qu’Émilie voit ta douleur, ton désarroi, mais soulagé parce qu’elle est bien l’une des seules à le pouvoir. Ses paroles, bien qu’elles soient remplies de réconfort, te laissent avec une amertume que tu n’arrives pas à dissiper complètement. Elle a raison, tu le sais. Mais lâcher prise, c’est tellement plus facile à dire qu’à faire. Tu as toujours été celui qui devait être fort, qui devait protéger les autres, et maintenant, c’est toi qui as besoin de protection.

Son sourire, même dans ce moment sérieux, te réchauffe un peu, te rappelant qu’elle est là pour toi, qu’elle ne te laissera pas tomber. Tu aimerais pouvoir faire ce qu’elle dit, te laisser aller, être toi-même sans cette façade d’assurance. Mais tu as peur. Peur que si tu baisses ta garde, tout ce que tu as construit s’effondre. Pourtant, l’idée de laisser les gens voir le vrai toi, celui qui est vulnérable et imparfait, te paraît étrangement libératrice. Quand elle mentionne la possibilité de "raccrocher," tu ne peux t’empêcher de sourire, un sourire triste mais sincère. C’est une question que tu t’es posée bien des fois, surtout après cette dispute avec Raphaël. Ton travail, même s’il te rend fier, t’a coûté plus que tu ne veux l’admettre. Tu sais que c’est dangereux, non seulement pour toi, mais pour ceux que tu aimes. Et parfois, tu te demandes si tout cela en vaut la peine. Si continuer sur cette voie est vraiment ce que tu veux. Tu prends une profonde inspiration, cherchant les mots justes. « J’y pense, oui. » Nouvel aveux. « Il y a des jours où je me dis que ce serait plus simple, plus sûr. Que ce serait la meilleure chose à faire. » Tu marques une pause, tes pensées tourbillonnant. « Mais… je ne sais pas si je suis prêt à tout laisser derrière moi. Arrêter me semble impossible. Ce boulot, c’est plus qu’un travail pour moi. C’est une partie de moi, de qui je suis. J’aime ce que je fais, malgré les risques, malgré les conséquences. Ça me donne un but, une direction. » Tu laisses un soupir s'échapper, puis continues, essayant d’expliquer ce que tu ressens. « Quand je suis là-bas, dans le feu de l’action, c’est comme si tout faisait sens. Comme si, d’une certaine manière, j’apportais quelque chose de bien, même si les méthodes sont discutables. J’ai l’impression d’avoir un impact, de pouvoir agir. » Ton regard se pose à nouveau sur elle, cherchant à capter son attention. « Et puis, il y a cette adrénaline… cette sensation d’être en contrôle, d’avoir les réponses quand tout le monde est perdu. » Tu marques une pause, laissant ces mots résonner, avant de plonger plus profondément dans tes pensées. « Mais je sais aussi que ce n’est pas une vie à long terme. Que chaque jour que je continue, je mets plus en jeu que ma propre sécurité. Je mets en danger ceux que j’aime, même ma propre conscience. Je le sais, et ça me hante. » Tu te redresses légèrement, tes traits se crispant sous l’effet de la réflexion. « J’ai conscience que si je continue, je pourrais finir par tout perdre, mais je ne prendrais cette décision que lorsqu’une bonne raison se présentera à moi. » Tu ignores encore sous quelle forme se présentera cette raison, mais tu sauras la reconnaître, car face à elle, la question ne se posera plus. Face à elle, tu n’auras aucun doute, tu n’auras que la certitude que tu peux enfin te séparer de cette partie là et te sentir tout autant combler.

[ ft. @Emilie Mercier   ]